Ancien jihadiste et futur infirmier...

[Anonyme222222]

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[elizeos]

Un nouvel article vient d'être publié sur le site Infirmiers.com :
De l'art de manier la "confiance inquiète"...

Comment aurions-nous soigné un terroriste s’il était arrivé blessé aux urgences ? Sommes-nous capable de soigner sans discrimination ? Sans nous faire déborder par l’opinion que nous nous faisons de l’autre ? Un soignant ne peut se satisfaire d’une pensée médiocre ou d’une opinion populiste. Un soignant doit mériter sa majuscule en "visant une vie bonne avec et pour autrui dans des institutions justes" (1). Bon, mais quand on a dit ça on fait quoi….

L'auteur, en tant que soignant et en tant qu’humain, ne peut se résoudre à penser autrui simplement comme un ange ou un démon. Il nous engage à en faire de même...

Difficile de faire fi de nos émotions dans des situations exceptionnelles comme celles qui ont ébranlé le monde ces derniers jours. Ce statut de soignant demande à chacun d’entre nous de ...

Lire la suite : http://www.infirmiers.com/profession-in ... uiete.html

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[Durden]

Dans l'hypothèse qu'un des frères Kouachi et Coulibaly arrive dans mon service blessé ?

Je me casse. Même si ça implique de perdre mon travail c'est pas un problème.

[l??alisa]

Dans l'hypothèse qu'un des frères Kouachi et Coulibaly arrive dans mon service blessé ?

Je me casse. Même si ça implique de perdre mon travail c'est pas un problème.

Ca me fait un peu rire jaune...
Tu bosses dans quel service Durden (je crois que tu es en libéral mais je ne suis pas sure)?

Parce que je pense que des Kouachi et cie, tu en as peut être soigner sans le savoir.

Meme si la justice déconne un peu beaucoup parfois, je les soignerai quand même, de la même manière que j'ai soigné des adolescents en prison.

[Anonyme222222]

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[santolin]

Léalisa, il va sans dire que le problème n'est pas tant de soigner ces individus mais il est plutôt de se faire soigner..par eux ; même si nous devons faire abstraction de nos opinions, nous ne sommes que des êtres humains c'est à dire avec toutes nos contradictions..

ceci dit, le recrutement devrait se redimensionner peut être davantage dans l'écrit.

[macile]

Dans l'hypothèse qu'un des frères Kouachi et Coulibaly arrive dans mon service blessé ?

Je me casse. Même si ça implique de perdre mon travail c'est pas un problème.

Ca me fait un peu rire jaune...
Tu bosses dans quel service Durden (je crois que tu es en libéral mais je ne suis pas sure)?

Parce que je pense que des Kouachi et cie, tu en as peut être soigner sans le savoir.

Meme si la justice déconne un peu beaucoup parfois, je les soignerai quand même, de la même manière que j'ai soigné des adolescents en prison.

biensur qu on est dans l obligation de soigner tous les gens qui arrivent dans nos services !! sinon on change de travail .....et vendons des maisons !!
par contre, il serait peut être difficile pour une femme de prodiguer des soins à un intégriste, car la femme a une place différente .... on m a fait comprendre une fois que la femme n a pas le droit de s occuper de l homme musulman...donc maintenant je demande, et puis voila
après quand on a pas le choix...et qu on est seule infirmière....et ben c comme ça

[blocop]

moi je le soigne, c'est mon travail......mais je lui fait très mal....et je pourrais même par inadvertance lui faire une piqure d'insuline....
ce serait dommage de le laisser filer! on l'a sous la main!!!!

non, plus sérieusement.
moi j'ai dit que jamais je ne soignerais de pédophile, si ça se trouve je lui ai même sauvé la vie (aie, ça fait mal ça )
on ne sait pas qui on a en face de nous: un mari violent, une mère maltraitante.
Nous on soigne, et la justice fait son travail!

[skikinoune]

Nous on soigne, et la justice fait son travail!

C'est comme ça que je vois les choses aussi. Je n'ai pas la prétention, en tant qu'infirmière d'avoir un droit de vie, de mort, de laisser souffrir ou de soigner.

[IDEalement]

J'ai passé 10 semaines en psy carcérale. J'ai mené ce débat des dizaines de fois avec des ESI, des professionnels, des gens extérieurs, j'y ai beaucoup réfléchi.

Le soignant n'a pas à se poser la question de qui il soigne ou ce qu'il a fait. Le "ici et maintenant" qu'on s'acharne à rabâcher aux patients en psychiatrie pour mettre le délire de côté est à double sens. Le passé ne doit pas influer sur le "prendre soin". J'étais persuadé aussi que les pédophiles méritaient de crever la gueule ouverte avant de faire ce stage.
Et j'ai ressenti de la compassion pour des personnes qui avaient commis des actes de pédophilie. Comme j'en ai ressenti pour des meurtriers, des petits dealers, des petites frappes de quartier. Certaines ont été irresponsabilisées, d'autres non. Dans tous les cas, on avait en face des êtres humains qui ont été punis pour leur agissements. Pour la plupart, la prison a été un cauchemar. En rajouter une couche dans la culpabilisation, pourquoi faire?

Pour transposer le problème au soignant, je ne vois pas plus l'intérêt, sinon pour marginaliser un peu plus. Le repentir dans une société à tradition chrétienne existe. Si l'IFSI de cet homme l'a reconnu capable de prendre des personnes en soin, comment aller contre? Si la justice n'a rien à lui reprocher, qu'on le laisse tranquille. Le crime d'intention n'existe pas encore en France et "Dieu" merci.

[fleurpivoine]

Sujet délicat , tant il touche aux valeurs de chacun, à l'éthique et à la déontologie . le métier de soignant se veut neutre de toute influence politique , religieuse... , et le bien du patient et pour le patient est recherché en toute occasion. Cela pose la question du concept de congruence . Est ce juste un concept parmi tant d'autre?

[dan65]

Le crime d'intention n'existe pas encore en France et "Dieu" merci.

ben voilà, tout est dit, quoique, si l'on convoque au commissariat des gosses de 8 ou 9 ans pour apologie du terrorisme, il n'est pas impossible que nous reprenions cette conversation. J'ai fait un stage en prison, j'ai soigné des détenus psy en cellule, je ne me suis pas posé de question métaphysique sauf que j'avais bien conscience de la dangerosité potentielle (et réelle pour certains) de la personne que je soignais et que je ne faisais ni le malin ni le shérif. Un ancien patient que j'ai eu en service ados vient d'être condamné à 10 ans pour meurtre, je l'ai côtoyé et soigné (mal semble t-il vu le résultat) pendant 3 mois, il n'y avait pas marqué sur son front qu'il allait fracasser la tête d'une pauvre femme.
En conclusion, on soignera, dans une carrière, des milliers de patients. Il y aura des beaux, des laids, des religieux, des athées, des repris de justice, des sauvés de justesse, des sympas et des connards. Et on le fera parce qu'on a fait un choix qui nous engage, celui de ne pas regarder le CV avant de soigner.

[Anonyme222222]

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[macile]

tu sais j ai déjà soigné des gens à l hôpital qui avait fait des actes pas très commodes....et j'ai pas porté de jugement
j ai meme soigné un gars qui avait une croix gamé sur le torse et qui avait les deux mains fracturées...que veux tu que je fasse, chacun a ses convictions qu elle soit bonne ou pas...on les fera pas changer...je ne dis pas que j apprécie mais j ignore et je soigne, car c est mon travail

[Durden]

ben voilà, tout est dit, quoique, si l'on convoque au commissariat des gosses de 8 ou 9 ans pour apologie du terrorisme,

Faudrait peut-être voir aussi "un peu" plus loin que ça. Si un gosse de 8 piges sort un truc pareil c'est qu'il l'a entendu de la bouche d'un adulte. Proche, de préférence.