les TUTRICES de stage, vos questions

[augusta]

Exemple parfait de Lenalan....

Moi cela a été le contraire: j'ai fait mes stages en chir, médecine en 1ère et 2ème année.....où les équipes me laissaient faire très peu de choses....et résultat des courses, j'ai très très peu pratiqué. Bon....au final cela n'a pas été gênant puisqu'en psy (où j'avais choisi d'exercer depuis belle lurette) pas de soin sur PAC (ils sont fait en onco), pas de SNG...pas de transfusion....mais tous ces soins....je ne les ai jamais fait.

Je ne comprends pas ces IDE qui bloquent l'évolution des ESI.....sous prétexte qu'ils ne sont pas en 3ème année.
Quand l'IDE qui encadre a des compétences pédagogiques et quand l'ESI bosse...y a pas de raison pour que les apprentissages bloquent.

[Femine]

Nous venons de remplir un questionnaire, toute la promo de l'ifsi, sur le ressenti des étudiants infirmiers en stage. Les thèmes abordés : la peur d'aller en stage, la maltraitance, l'humiliation, le mépris, les larmes, etc, etc...
Je n'ai pas trouvé beaucoup de soutien sur ce forum, mais depuis septembre, j'ai eu les retours de pas mal d'étudiants de ma promo qui ont vécu ce que j'ai décrit plus haut. Ca fait du bien de ne pas être seul à vivre des choses aussi révoltantes.
Quant à ceux que mes propos ont offusqué...

138 étudiants ont répondu au questionnaire.
50% d'entre eux ont pleuré à l'occasion d'un stage, 40% ont ressenti de l'humiliation, 55% ont eu besoin de chercher un soutien à l'extérieur, beaucoup vont en stage la peur au ventre, et j'en passe, j'ai pas tout noté.
Ce sondage a été fait par deux filles qui se sont senties en situation de maltraitance lors de leur dernier stage. Des filles sérieuses et impliquées. Qui ont été rejointes par d'autres pour réfléchir à ce qui pourrait être fait pour que cette situation change.

On a fait un TD sur la formation infirmière. Un groupe avait à travailler sur le thème de la pratique en stage. Ils ont choisi de présenter du début à la fin les situations humiliantes vécues lors de leurs stages respectifs.

Notre formateur nous a dit connaître le problème et selon lui (je cite, c'est pas de moi) : " il semblerait que beaucoup de jeunes professionnelles cherchent à faire subir aux stagiaires ce qu'elles-mêmes ont subi pendant leur formation". Et il a rajouté : "faites en sorte, lorsque vous serez diplômés et en charge de stagiaires, de ne pas vous comporter de cette manière".

Tout ça ne vient pas de moi. Je ne fais que rapporter des choses que je n'ai en rien provoqué, modifié, influencé. Du factuel, uniquement.

[Anonyme222222]

Tout ça ne vient pas de moi. Je ne fais que rapporter des choses que je n'ai en rien provoqué, modifié, influencé. Du factuel, uniquement.

Factuel ?

Non car personne ne peut garantir la qualité et la véracité de ces informations qui pour tout ou partie ne peuvent être que des ressentis donc pas forcément fondés/avérés.
.

[execho]

vous entrez dans un service avec plein de malades dont vous ne connaissez rien,des gens en blouse blanche de métiers différents,des médicaments,des pinces,des seringues,des dossiers,et vous ne voulez pas avoir peur?vous pensez que l'environnement doit vous rassurer sur tout?Vous rêvez,ce métier est flippant au premier abord.Il faut de la patience et du courage pour ne pas partir en courant.Et c'est cela qui fait pleurer et mettre la boule au ventre.Il existe cependant des ploucs ne sachant pas recevoir les étudiants.

[Leopold Anasthase]

Vous rêvez,ce métier est flippant au premier abord. [...]Il existe cependant des ploucs ne sachant pas recevoir les étudiants.

C'est assez bien résumé. Cependant, en discutant autour de moi avec les ési et les cadres formateurs, j'ai l'impression qu'il y a un gros malaise :

-on a ces dernières années changé la configuration des ifsi ; finis les petits ifsi où tout le monde se connaît, place aux promos d'une centaine de personnes, aux cours en amphi et au suivi individuel réduit à sa portion congrue ;

-on a ouvert les vannes du concours, mais a-t-on augmenté les moyens des ifsi ? J'entends des histoires d'ési qui ont des cours dans deux amphis, un avec l'intervenant, et un avec sa retransmission audio (et parfois vidéo) ; des salles de cours où il n'y a pas la place pour assoir tout le monde ; des budgets de plus en plus serrés ;

-ça devient difficile de trouver des terrains de stage, et donc certains terrains de stage accueillent plus d'étudiants que de professionnels ; imaginez une équipe de 3 IDE qui accueillent 6 ési…

-la forme des études a radicalement changé ; fini l'examen final (oui, je sais ça fait longtemps), les mises en situation professionnelle ; on a fabriqué une feuille de stage terriblement compliquée, et les soignants n'ont pas toujours été préparés à la remplir ; mais surtout, les ide se sentent dépossédées de leur rôle d'encadrement...

Il est aussi clair (mais ça n'est pas nouveau) que maintenant la formation attire plein de personnes qui se sont dit « ça a pas l'air compliqué et il y a du boulot », mais qui ne se sont pas préparé(e)s à voir les gens souffrir, mourir, et à mettre les mains dans la merde.

[Femine]

Tout ça ne vient pas de moi. Je ne fais que rapporter des choses que je n'ai en rien provoqué, modifié, influencé. Du factuel, uniquement.

Factuel ?

Non car personne ne peut garantir la qualité et la véracité de ces informations qui pour tout ou partie ne peuvent être que des ressentis donc pas forcément fondés/avérés.
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Bien sûr, je peux aussi tout inventer. Je vois pas trop pourquoi, mais bon..

Ben bien sûr que c'est du ressenti. Si on était des robots, on aurait pas de ressenti et tout irait parfaitement bien. C'est parce qu'on a un ressenti que ça va pas.

Par contre, quand le ressenti est partagé par beaucoup, ben il faut se poser des questions. Me semble..

[Femine]

Parmi celles que je choque, il y en a peut-être qui travaillent dans un service où il y a une bonne ambiance, où l'équipe est soudée, où les étudiants sont bien accueillis. Ca existe, mon dernier stage s'est déroulé dans un endroit comme ça. Des infirmières et infirmiers sympathiques, bienveillants, ambiance très bonne, accueillants pour les stagiaires, désireux de transmettre leur savoir, où je me suis intégrée tout de suite ( le seul service cependant sur les six de la clinique où l'ambiance était bonne, m'a t on dit).

C'est pas partout comme ça loin s'en faut. Des infirmières bienveillantes, qui cherchent à accompagner l'étudiant, il y en a plein. Mais des infirmières maltraitantes envers l'étudiant, qui trouvent toujours à le descendre en flèche quoi qu'il fasse, il y en a plein aussi. J'en ai croisé sur 5 de mes 6 lieux de stages.

Il est évident que ces infirmières là ne reconnaîtront jamais le problème.

[augusta]

vous entrez dans un service avec plein de malades dont vous ne connaissez rien,des gens en blouse blanche de métiers différents,des médicaments,des pinces,des seringues,des dossiers,et vous ne voulez pas avoir peur?vous pensez que l'environnement doit vous rassurer sur tout?Vous rêvez,ce métier est flippant au premier abord.Il faut de la patience et du courage pour ne pas partir en courant.Et c'est cela qui fait pleurer et mettre la boule au ventre.Il existe cependant des ploucs ne sachant pas recevoir les étudiants.

+1
C'est une très belle vision de ce qui se passe sur le terrain....

[Leopold Anasthase]

[...] des infirmières maltraitantes envers l'étudiant, qui trouvent toujours à le descendre en flèche quoi qu'il fasse, il y en a plein aussi.

Il me semble que ça a déjà été dit, mais ça fait du bien de le rappeler :

-il y a la maltraitance vraie, authentifiée, tamponnée, indiscutable, et la maltraitance ressentie, voire la maltraitance alibi (« si j'ai des problèmes en stage, c'est que ces s... d'ide me maltraitent ») ; ça existe aussi ;

-même dans les cas avérés de maltraitance des ÉSI, il est intéressant de s'intéresser aux mécanismes ; il est bien rare qu'un(e) IDE se réveille le matin en se disant « chouette, je vais au boulot, je vais pouvoir maltraiter un(e) ÉSI ».

[Ashburn]

Bonjour,

Alors déjà, à la lecture de cet article, on sait que chaque ESI tombe un jour ou l'autre sur une vieille "connasse". Y'a des sadiques, y'a des tourmenté(e)s, chez les référent(e)s de proximité comme chez les ESI.

Au delà de ça, j'ai ressenti pendant ces 3 longues années d'études que :

- t'es ESI, t'as tort; t'argumentes logiquement, tu n'auras pas raison en face d'une IDE avec 20 ans de carrière qui as des ongles de 3 cm de long, qui ne met pas de gants pour panser la bidoche et qui a un bague à chaque doigt;
- les formateurs à l'IFSI sont pas (toujours) à la page; dans le mien, certains n'ont pas mis la blouse depuis l'époque des perfusions de sérum phy en bouteille de verre. L'enseignement en stage n'est pas à prendre à la légère, et certains tuyaux vont certes à l'encontre de ce qu'on apprend, mais au final sont la meilleure manière de bosser proprement et rapidement au regard de l'organisation du dit-service.

je réponds que c'est pas cohérent

Quand on est ESI, on n'a pas assez d'expérience pour s'enorgueillir d'une telle réponse face à un professionnel diplômé. Y'a des raisonnements qu'on ne maîtrise pas encore, comme les raisons d'établissement, ou à minima de service.

Je commence à croire que les filles qui font la formation pour être tutrices de stage cherchent le pouvoir, celui d'écraser avec un plaisir sadique les pauvres stagiaires qui n'ont pas d'autre choix que de fermer leur gueu...

C'est bien connu, on doit user de diplomatie, voire fermer notre g. effectivement. Ce qui importe c'est d'avoir notre diplôme dans les règles de l'art, et non d'avoir raison à tout prix. Beaucoup d'IDE tutrices ou mère d'ESI, dans mon entourage, de la génération D.E. 70s 80s, à commencer par la mienne :p, m'ont dit que la mentalité n'avait pas foncièrement changé depuis. A ne pas faire tomber dans l'oreille d'un sourd.

Certain(e)s professionnels(elles) sont en souffrance pour des raisons qui leur sont propres, et on trinque de la même manière qu'un apprenti en C.A.P va trinquer parce que son maître d'apprentissage, aussi patron de l'entreprise, ne sait plus comment payer ses charges.

Post à mettre à la poubelle...

Tiens tu vois, on en tient une

Courage, accroche toi, et fais la différence entre la réalité, ce que tu peux renvoyer aux professionnels et donc la réaction qu'ils ont en face, et tes ressentis/représentations.