Recherche IDE : ado et sites pro-ana
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Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Bonjour à tous !
Je poste ce message car je suis tout au début de mon mémoire et après la validation de mon sujet, je me suis rendu à ma première guidance ou la remarque m'a été fait que mon sujet pourrait s'éloigner du milieu infirmier et être trop dans le domaine psychologique.
Ma question de départ était "En quoi les sites pro-anorexiques influencent l'idéal du Moi des jeunes adolescentes?" et a évolué en "En quoi les sites pro-anorexiques influencent les jeunes adolescentes?"
Afin de me conforter dans le choix de ce sujet et pouvoir justifier le rapport avec le milieu infirmier, je souhaiterais savoir si certaines IDE ont déjà rencontré des adolescentes consultant des sites pro-anorexique et mettant leur santé en jeu?
Je vous remercie d'avance pour le partage de vos expériences.
Cordialement,
Marie, EIDE 2ème année.
Je poste ce message car je suis tout au début de mon mémoire et après la validation de mon sujet, je me suis rendu à ma première guidance ou la remarque m'a été fait que mon sujet pourrait s'éloigner du milieu infirmier et être trop dans le domaine psychologique.
Ma question de départ était "En quoi les sites pro-anorexiques influencent l'idéal du Moi des jeunes adolescentes?" et a évolué en "En quoi les sites pro-anorexiques influencent les jeunes adolescentes?"
Afin de me conforter dans le choix de ce sujet et pouvoir justifier le rapport avec le milieu infirmier, je souhaiterais savoir si certaines IDE ont déjà rencontré des adolescentes consultant des sites pro-anorexique et mettant leur santé en jeu?
Je vous remercie d'avance pour le partage de vos expériences.
Cordialement,
Marie, EIDE 2ème année.
" C'est un drole de rêve, la vie ... "
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Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Salut,
Ton titre n'est toujours pas un titre de TFE. Le mémoire doit traiter du triptyque patient-infirmier-soin. Or, il n'y a que le patient dans ton titre, l'infirmier et le soin n'y apparaissent pas. SI je peux t'en suggérer un, que pense-tu de celui-ci: "Le rôle infirmier dans la prise en charge de la maladie anorexique"?
Mais je suis un peu surpris que tu en sois déjà au titre, moi c'est ce que j'ai fait en dernier. Tu ne dois pas réfléchir à ta situation d'appel plutôt?
Ton titre n'est toujours pas un titre de TFE. Le mémoire doit traiter du triptyque patient-infirmier-soin. Or, il n'y a que le patient dans ton titre, l'infirmier et le soin n'y apparaissent pas. SI je peux t'en suggérer un, que pense-tu de celui-ci: "Le rôle infirmier dans la prise en charge de la maladie anorexique"?
Mais je suis un peu surpris que tu en sois déjà au titre, moi c'est ce que j'ai fait en dernier. Tu ne dois pas réfléchir à ta situation d'appel plutôt?
IDE.
https://veliten.wordpress.com
https://veliten.wordpress.com
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Bonjour !
J'ai deja redigé ma situation d'appel, mais c'est vrai que j'ai presenté le titre pour être plus concise. En effet, celui-ci n'est que provisoire et effectivement, l'infirmier et le soin n'apparaisse pas. Je vais essayé de reflechir à la facon de le modifier, merci pour l'exemple ! =)
Je peux mettre en ligne la situation d'appel que j'ai rédigé, ainsi que les constats, questionnement et intention de recherche si ca peut eclairer sur mon thème ! =)
J'ai deja redigé ma situation d'appel, mais c'est vrai que j'ai presenté le titre pour être plus concise. En effet, celui-ci n'est que provisoire et effectivement, l'infirmier et le soin n'apparaisse pas. Je vais essayé de reflechir à la facon de le modifier, merci pour l'exemple ! =)
Je peux mettre en ligne la situation d'appel que j'ai rédigé, ainsi que les constats, questionnement et intention de recherche si ca peut eclairer sur mon thème ! =)
" C'est un drole de rêve, la vie ... "
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Bon..
Attention avec les "concepts" freudiens souvent utilisés n'importe comment : ils répondent à des définitions relativement précises. Je dis ça pour "idéal du moi".
Je trouve le titre un peu "psychosocial", je crois aussi que les profs d'IFSI n'aiment pas tellement, et je le trouve pas forcément pertinent.
Avant de déballer un cours sur l'anorexie mentale, maladie gravissime qui ne se soigne à peu près que par une psychothérapie précoce et très longue, je suis curieux d'en savoir plus sur ta situation d'appel.
J'ai vu quelques anorexiques dans le service. Je crois que le problème est toujours ailleurs que dans ces sites de pré-ados mal dans leur peau. C'est une maladie qui a son origine dans la toute petite enfance, les premiers mois de vie, lire sur ce sujet, psychanalyse, pulsion et objet oral, tout ça...
Attention avec les "concepts" freudiens souvent utilisés n'importe comment : ils répondent à des définitions relativement précises. Je dis ça pour "idéal du moi".
Mouais, terrain glissant, c'est pas sûr que ces sites ne soient pas autre chose qu'un épiphénomène.et a évolué en "En quoi les sites pro-anorexiques influencent les jeunes adolescentes?"
Je trouve le titre un peu "psychosocial", je crois aussi que les profs d'IFSI n'aiment pas tellement, et je le trouve pas forcément pertinent.
Avant de déballer un cours sur l'anorexie mentale, maladie gravissime qui ne se soigne à peu près que par une psychothérapie précoce et très longue, je suis curieux d'en savoir plus sur ta situation d'appel.
J'ai vu quelques anorexiques dans le service. Je crois que le problème est toujours ailleurs que dans ces sites de pré-ados mal dans leur peau. C'est une maladie qui a son origine dans la toute petite enfance, les premiers mois de vie, lire sur ce sujet, psychanalyse, pulsion et objet oral, tout ça...
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
ces ados anorexiques que j 'ai rencontrées cherchent toutes des astuces pour "peser de moins en moins" et sont accrocs de ces sites sauf ... qu hospitalisees pas d'acces ...
tout au moins en unites de soins pediatrie genérale et non specifique ados en difficulté
tout au moins en unites de soins pediatrie genérale et non specifique ados en difficulté
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Bof, maintenant un telephone portable et hop... Et si elles arrivent à mettre en places toutes ces techniques pour maigrir, pas dur de planquer un portable.
En pédiatrie je sais pas mais hors psy j'ai vu des prises en charge en endocrino avec contrats de poids et flicage, c'était la cata. Aucun travail d'analyse du transfert et bien sûr tout le monde se faisait avoir.
Elles lisent peut être ces sites, comme machin qui délire sur le djihad va aller lire les sites djihadistes. Mais c'est pas les sites qui les font ni décompenser, ni développer les symptômes. Cette maladie existait avant internet 2.0.
En pédiatrie je sais pas mais hors psy j'ai vu des prises en charge en endocrino avec contrats de poids et flicage, c'était la cata. Aucun travail d'analyse du transfert et bien sûr tout le monde se faisait avoir.
Elles lisent peut être ces sites, comme machin qui délire sur le djihad va aller lire les sites djihadistes. Mais c'est pas les sites qui les font ni décompenser, ni développer les symptômes. Cette maladie existait avant internet 2.0.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Voici tout d'abord ma situation d'appel avec l'ébauche de mes constats et de mon questionnement:
En ce mois d’Avril 2015, un grand débat fait rage dans l’actualité. En effet, deux propositions d’amendements ont récemment lancé polémique et relancé la discussion concernant l’anorexie dans la société. Il s’agit en effet d’interdire les sites pro-anorexiques associés au mouvement « Pro-ana » existant depuis quelques années sur internet ainsi que de défavoriser la maigreur très présente dans le monde du mannequinat. Monsieur Olivier Véran, député PS, propose dans un premier temps de modifier le Code du travail et de contraindre les agences à attester pour chaque mannequin un IMC supérieur à 18. En effet, en compagnie de la députée présidente de la délégation du droit des femmes à l’assemblée Madame Catherine Coutelle, il déclare que « la politique de santé contribue à la prévention et au diagnostic précoce de l'anorexie mentale et des troubles des conduites alimentaires, notamment en luttant contre la valorisation de la minceur excessive ». Il ajoute même que, concernant l’anorexie mentale dont 90% des personnes touchées sont des adolescentes, « l'impact social de cette image que véhicule la mode, où des femmes doivent être maigres à un niveau pathologique pour être belles et défiler, est très fort ». Cependant, cet amendement pose question. Certains députés, et notamment le médecin Bernard Accoyer, jugent en effet que celui-ci consisterai en une discrimination à l’embauche que l’on inscrirait au sein du Code du Travail.
Dans un deuxième temps, le député a pour but d’intégrer la lutte contre l’anorexie dans une démarche de Santé Publique. Monsieur Olivier Véran souhaite en effet qualifier de délit la provocation à la dénutrition, donnant ainsi la possibilité de poursuites en pénale. Ce plan d’action commencerait par l’interdiction de la mise en ligne de sites et blog pro-anorexique.
Ces deux amendements sont soutenus par la Ministre de la Santé Marisol Touraine dans le cadre de la Loi Santé. La ministre a d’ailleurs déclarée : « Je trouve que quand on est mannequin, on doit s'alimenter et prendre soin de sa santé. C'est un message important en direction des jeunes femmes, des jeunes filles qui voient en ces mannequins des modèles esthétiques ». La raison de ces amendements serait donc que les mannequins favorisent et incitent l’anorexie mentale chez les adolescentes. Par ailleurs, une première proposition de loi, datant de 2008 acceptée par l’Assemblée Nationale mais jamais voté par le Sénat et proposée par Madame la députée Valérie Boyer, allait déjà dans ce sens et insistait plus particulièrement sur le mouvement pro-ana en vogue sur internet.
Suite à cette lecture, j’ai décidé de consulter une autobiographie rédigée par une jeune femme ayant souffert d’anorexie mentale de ses 12 ans à ses 25 ans puis de boulimie de ses 25 ans à ses 28 ans. Dans ce livre, l’auteure raconte tout d’abord son histoire et sa souffrance quotidienne pendant la maladie avant d’aborder la thérapie qu’elle a débuté par la suite. L’histoire n’est pas racontée de façon chronologique, l’auteure ayant préféré découper sa vie en grand axes sur lesquels la maladie a eu un fort impact. Elle commence par décrire son rapport à l’alimentation : le début plutôt insidieux avec le calcul des calories et la surveillance régulière du poids, la réduction des calories à 1000 kcal/jour puis ensuite à presque 450 kcal/jour, le bannissement de groupes entiers d’aliments (féculents, produits laitiers …), les rituels alimentaires comme celui de relaver systématiquement son assiette et ses couverts avant chaque repas... L’alimentation devient ainsi une véritable obsession, une nécessité de contrôle qui occupe toutes ses journées et ne lui laisse aucun répit.
Par la suite, l’auteure a fait le choix d’aborder le début de sa maladie avec la puberté précoce entrainant l’apparition des formes plus tôt chez elle que chez les autres et le regard de ses camarades qui change (jalousie des filles, envie des garçons). Elle énonce que ses formes l’effraient et qu’elle souhaite ne plus les avoir, amenant au régime pour les perdre et redevenir comme « tout le monde ». Elle raconte également la relation avec ses parents et plus particulièrement celle avec sa mère qui n’a jamais été féminine et à qui elle ne veut pas ressembler car elle lui fait honte. Par la suite, elle sombre petit à petit dans l’isolement social. Tout d’abord, elle s’éloigne de ses amis puis elle se coupe de sa famille et de ses collègues car elle ne mange plus en publique par honte. Ceux-ci d’ailleurs ne la comprennent pas et la juge souvent hautaine ou solitaire. De plus, elle ne supporte pas les conversations populaires et les gens qui parlent de nourriture avec plaisir car elle ne retire aucune satisfaction à imaginer un plat savoureux. Ses principales occupations sont donc la lecture et le sport car elle tient énormément à être cultivée et à rester en forme physiquement.
Dans son autobiographie, l’auteure n’aborde que très peu sa sexualité car ce n’est pas quelque chose qui l’intéresse vraiment. Elle n’y ressent que peu voire aucun plaisir et préfère ne pas être un sujet de désir pour les hommes. En effet, dans le chapitre suivant, elle parle de l’image de soi et évoque notamment sa dysmorphophobie et sa volonté de voir la moindre parcelle de graisse disparaitre de son corps. Elle parle même de la matière graisseuse comme d’un élément impur. Elle énonce que les 35 kilogrammes qu’elle pèse sont 35 kilogrammes de trop. L’idéal pour elle serait de voir disparaitre ce corps si lourd pour ne devenir plus qu’un esprit libéré de cet entrave qui est cette enveloppe corporelle pour lequel il est nécessaire de se nourrir pour survivre. Elle évoque également sa volonté de refuser son statut de femme en maigrissant au point de ne plus laisser paraitre la moindre forme et d’avoir une silhouette androgyne. Elle éprouve d’ailleurs une grande satisfaction lorsque des personnes qui lui sont inconnus l’appellent « Monsieur » dans la rue par mégarde. Cependant, les années avançant, sa santé baisse petit à petit et elle s’affaiblit. Alors qu’elle se sentait forte car elle pensait avoir le contrôle sur son corps, elle s’est finalement rendu compte de sa dépendance au manque de nourriture qui est pourtant son seul moyen de rester en vie. C’est lorsque que son état devient particulièrement préoccupant et qu’elle frôle la mort que survient de manière brutale une nouvelle maladie : la boulimie.
L’auteure raconte ses crises qui ont pour but de remplir l’immense vide qui l’habite. Elle se demande si son corps ne tenterait pas de compenser tout ce dont elle l’a privé pendant tant d’année. Avec la prise de poids rapide, elle ne supporte plus son image dans le miroir qui l’a dégoute. Cependant, ses crises sont incontrôlables et ont lieu tous les soirs après son travail, l’obligeant à faire des courses chaque jour et à acheter de nombreux aliments de toute sorte qu’elle « engouffre » aussitôt. Elle ne supporte pas plus les commentaires de sa famille lui annonçant qu’ils sont rassurés de voir qu’elle redevient « normale » et qu’elle va mieux. L’isolement social dans lequel elle sombrait et se complaisait depuis l’âge de 13 ans n’a donc pas pris fin avec l’anorexie. Puis, au final, après tant d’année de souffrance et de maladie, l’auteure commencera une thérapie qui durera 3 ans et l’amènera finalement à la guérison.
La lecture de ce livre m’a beaucoup apporté. A travers lui, j’ai pu découvrir ce que vis au quotidien une adolescente puis une jeune adulte atteinte d’anorexie mentale. La souffrance jour après jour, cette dépendance au manque et cette envie de contrôle qui ne se solde que par un échec car, dans tous les cas, se nourrir est nécessaire pour survivre. Cependant, et à mon grand étonnement, à aucun moment l’auteure n’aborde le sujet des sites pro-anorexiques. En réalité, il s’agit au contraire d’une personne qui se renferme sur elle-même et elle n’est pas en contact avec un réseau qui l’inciterait à rester dans l’anorexie mentale. De plus, à travers son livre, l’auteure souhaite raconter son histoire non pas pour donner des conseils mais au contraire pour sensibiliser les jeunes filles à cette maladie. Elle a espoir que son histoire et la réussite de sa thérapie aideront d’autres jeunes filles vivant les mêmes années sombres que celles qu’elle a elle-même vécues. Pour finir, elle n’aborde pas le mannequinat, elle ne s’intéresse même pas à la mode qui est pour elle un sujet trop superficiel pour avoir de l’intérêt.
Je me demande alors si toutes les personnes atteintes d’anorexie mentale sont dans la même situation que cette jeune femme. Je recherche donc l’autobiographie d’une personne ayant été anorexique mentale et ayant pu consulter des sites pro-anorexiques. Pourtant, après de nombreuses consultations, je n’en trouve aucune abordant ces sites. En revanche, je découvre l’interview de Madame Dr Corinne Blanchet-Collet, endocrinologue et responsable de la médecine de l'adolescent (TCA/Boulimie) à la Maison de Solenn sur Paris et qui annonce que, pour la quasi-totalité des jeunes filles accueillit là-bas en raison d’anorexie mentale, elles n’ont que très peu voire aucune information concernant les sites pro-anorexiques. D’après la médecin, ces sites pro-anorexiques et le mannequinat n’auraient aucune ou très peu d’influence sur les jeunes filles souffrant d’anorexie mentale. En effet, à l’inverse, les patientes auraient dans une forte proportion plutôt tendance à sombrer dans l’isolement sociale et se couperaient du monde. De plus, l’entrée dans la maladie résulterait plutôt de causes iatrogènes, c’est-à-dire des facteurs psychologiques et génétiques (forte prévalence d’anorexie mentale au sein de certaines familles) individuels et non pas d’une valeur prépondérante dans la société comme le culte de la maigreur.
Constats
Il existe une discordance entre les discours politiques annonçant que le mannequinant et les sites pro-anorexiques incitent à l’anorexie mentale et certains médecins énonçant qu’il n’y a pas de rapport entre le mouvement pro-ana et l’anorexie mentale.
ANOREXIE MENTALE :
- L’anorexie mentale est annoncée par les politiques comme un problème de santé publique.
- L’anorexie mentale touche majoritairement les adolescentes.
- Souvent, les jeunes filles souffrant d’anorexie mentale ne consultent pas les sites pro-anorexiques.
- Les sites pro-anorexiques ont peu d’influence sur les adolescentes souffrant d’anorexie mentale car elles ne les consultent pas.
- Les jeunes filles atteintes d’anorexie mentale ne s’intéressent pas toujours au mannequinat.
- Parfois, les personnes atteintes d’anorexie mentale s’enferme dans un isolement social.
L’anorexie mentale est annoncée par les politiques comme un problème de santé publique. En effet, cette maladie touche un nombre conséquent de personne dans la population et en grande majorité les jeunes adolescentes. Cependant, la plupart de ces jeunes filles ne connaissent pas le mouvement pro-ana ainsi que les sites qui lui sont associées. De plus, elles ne sont pas toutes intéressées par le monde du mannequinant qu’elles ne considèrent pas systématiquement comme un modèle d’esthétisme. Ainsi, le culte de la maigreur véhiculé par la société a un impact faible sur les jeunes filles souffrant d’anorexie mentale. Le risque majeur annoncé pour ces jeunes filles est en revanche l’isolement social.
CULTE DE LA MAIGREUR :
- Il existe un culte de la maigreur au sein de la société actuelle.
- Le mannequinat véhicule le culte de la maigreur au sein de la société.
- Le monde du mannequinat a un impact fort au sein de la société.
- Il existe des sites dit « pro-ana » sur internet prônant le culte de la maigreur.
- Les sites pro-anorexiques ont une influence sur un certain nombre de jeunes filles dans la société.
- Les sites pro-anorexiques incitent notamment à la maigreur extrême les jeunes filles qui les consultent.
Il existe au sein de la société un culte de la maigreur notamment véhiculé par le monde du mannequinant qui a un fort impact au sein de celle-ci. De plus, il existe depuis quelques années le mouvement pro-ana sur internet dont les sites qui lui sont associés incitent les jeunes filles à devenir anorexique.
Questionnement:
LES SITES PRO-ANOREXIQUES ONT UNE INFLUENCE SUR UN CERTAIN NOMBRE DE JEUNES FILLES DANS LA SOCIETE.
En effet, si les politiques s’intéresse au sujet et souhaite prendre des mesures pour contrer le mouvement pro-ana, c’est que celui-ci a été jugé comme prenant de l’ampleur au sein de la société. Les sites pro-anorexiques ont donc un réel impact sur les jeunes filles d’aujourd’hui, mais quel peut-il être ? En quoi touchent-ils les jeunes lectrices qui les consultes, et quels sont leurs influences sur celles-ci ? Le but de ces sites est-il vraiment d’inciter à la maigreur extrême, ou est-ce simplement un moyen de s’exprimer sans pour autant vouloir entrainer les autres avec soi ? En effet, il est courant à cet âge de commencer à écrire et à communiquer au moyen de blog et à se confier sur un site comme l’on écrirait sur un journal intime. Les sites sont-ils un moyen pour celles qui les écrivent et qui les consultent d’avoir l’impression d’appartenir à un groupe ?
- Quel est l’influence des sites pro-ana sur les jeunes filles ?
- Est-ce que les sites pro-anorexiques sont un moyen pour les jeunes filles de se sentir appartenir à un groupe particulier ?
- Est-ce que les sites pro-anorexiques incitent réellement les jeunes filles à la maigreur extrême ?
- Est-ce que les sites pro-anorexiques sont un moyen de véhiculer le culte de la maigreur pour les personnes qui les rédigent ?
- Est-ce que les sites pro-anorexiques sont un moyen pour les personnes qui les rédigent de s’exprimer et de parler de leur quotidien ou de leur mal être ?
- En quoi les sites pro-anorexiques touchent les jeunes lectrices qui les consultent ?
Intention de recherche:
Ce que je cherche à comprendre, c’est ce que les sites pro-anorexiques peuvent apporter aux jeunes d’aujourd’hui. En effet, je me questionne sur les raisons qui peuvent pousser une jeune fille à ne plus manger et à souffrir dans le but d’atteindre une maigreur extrême alors qu’elle ne souffre d’aucune pathologie associé telle que l’anorexie mentale. De plus, cette maigreur extrême est un réel problème de santé publique car, comme annoncé par les politiques, elle touche un grand nombre d’adolescente dans la société actuelle. Même si les raisons à l’origine de ce trouble alimentaire semble différentes de celles que l’on peut retrouver dans l’anorexie mentale, les conséquences sont tout aussi gravissime, allant de la carence à la mort. Il est donc essentiel de se pencher en amont sur le problème et, tant que future infirmière, mettre en place un système de prévention.
Le mouvement pro-ana prenant de l’ampleur sur internet, il n’est pas impossible qu’au long de ma carrière je sois amenée à rencontrer de jeunes filles dénutrie et consultant les sites pro-ana. Ainsi, comme nous l’avons appris au cours des Unités d’Enseignements 1.2 et 4.6, les soins préventifs commencent avant tout par la recherche des besoins, exprimés ou implicites, de la population cible. Afin que le soin soit parfaitement adapté aux patientes que je rencontrerais, je considère comme essentiel de comprendre pourquoi ces sites ont une si grande importance pour elles et ce qu’ils leur apportent.
Pour finir, le choix de travailler sur les sites pro-anorexiques a été comme une évidence pour moi. En effet, alors que les politiques insistent plus particulièrement sur le sujet du mannequinat, tant en ce qui concerne les amendements que la charte d’engagement volontaire sur l’image du corps, en ce qui concerne les sites pro-ana en revanche, ils ne sont qu’évoqué mais en réalité que très peu aborder. Je me suis donc plus particulièrement questionné à leur sujet car il semble résidé une part d’ombre et une influence prouvé mais peu comprise. Comment ont-ils fait pour se développer aussi vite sur internet ? Ainsi,
EN QUOI LES SITES PRO-ANOREXIQUES PEUVENT AVOIR UNE INFLUENCE SUR LES JEUNES ADOLESCENTES ?
ou
Quel est le rôle de l’infirmier face à des jeunes adolescentes consultant des sites pro-anorexiques et mettant leur santé en danger ?
Ainsi, mon sujet de TFE n'est pas réellement un sujet de psy car je ne parle pas des personnes atteintes d'anorexie mentale. Cepedant, je n'ai pas encore trouvé de terme definissant des jeunes filles ne souffrant pas d'anorexie mentale mais essayant malgré tout de maigrir au point de mettre leur vie en jeu
En ce mois d’Avril 2015, un grand débat fait rage dans l’actualité. En effet, deux propositions d’amendements ont récemment lancé polémique et relancé la discussion concernant l’anorexie dans la société. Il s’agit en effet d’interdire les sites pro-anorexiques associés au mouvement « Pro-ana » existant depuis quelques années sur internet ainsi que de défavoriser la maigreur très présente dans le monde du mannequinat. Monsieur Olivier Véran, député PS, propose dans un premier temps de modifier le Code du travail et de contraindre les agences à attester pour chaque mannequin un IMC supérieur à 18. En effet, en compagnie de la députée présidente de la délégation du droit des femmes à l’assemblée Madame Catherine Coutelle, il déclare que « la politique de santé contribue à la prévention et au diagnostic précoce de l'anorexie mentale et des troubles des conduites alimentaires, notamment en luttant contre la valorisation de la minceur excessive ». Il ajoute même que, concernant l’anorexie mentale dont 90% des personnes touchées sont des adolescentes, « l'impact social de cette image que véhicule la mode, où des femmes doivent être maigres à un niveau pathologique pour être belles et défiler, est très fort ». Cependant, cet amendement pose question. Certains députés, et notamment le médecin Bernard Accoyer, jugent en effet que celui-ci consisterai en une discrimination à l’embauche que l’on inscrirait au sein du Code du Travail.
Dans un deuxième temps, le député a pour but d’intégrer la lutte contre l’anorexie dans une démarche de Santé Publique. Monsieur Olivier Véran souhaite en effet qualifier de délit la provocation à la dénutrition, donnant ainsi la possibilité de poursuites en pénale. Ce plan d’action commencerait par l’interdiction de la mise en ligne de sites et blog pro-anorexique.
Ces deux amendements sont soutenus par la Ministre de la Santé Marisol Touraine dans le cadre de la Loi Santé. La ministre a d’ailleurs déclarée : « Je trouve que quand on est mannequin, on doit s'alimenter et prendre soin de sa santé. C'est un message important en direction des jeunes femmes, des jeunes filles qui voient en ces mannequins des modèles esthétiques ». La raison de ces amendements serait donc que les mannequins favorisent et incitent l’anorexie mentale chez les adolescentes. Par ailleurs, une première proposition de loi, datant de 2008 acceptée par l’Assemblée Nationale mais jamais voté par le Sénat et proposée par Madame la députée Valérie Boyer, allait déjà dans ce sens et insistait plus particulièrement sur le mouvement pro-ana en vogue sur internet.
Suite à cette lecture, j’ai décidé de consulter une autobiographie rédigée par une jeune femme ayant souffert d’anorexie mentale de ses 12 ans à ses 25 ans puis de boulimie de ses 25 ans à ses 28 ans. Dans ce livre, l’auteure raconte tout d’abord son histoire et sa souffrance quotidienne pendant la maladie avant d’aborder la thérapie qu’elle a débuté par la suite. L’histoire n’est pas racontée de façon chronologique, l’auteure ayant préféré découper sa vie en grand axes sur lesquels la maladie a eu un fort impact. Elle commence par décrire son rapport à l’alimentation : le début plutôt insidieux avec le calcul des calories et la surveillance régulière du poids, la réduction des calories à 1000 kcal/jour puis ensuite à presque 450 kcal/jour, le bannissement de groupes entiers d’aliments (féculents, produits laitiers …), les rituels alimentaires comme celui de relaver systématiquement son assiette et ses couverts avant chaque repas... L’alimentation devient ainsi une véritable obsession, une nécessité de contrôle qui occupe toutes ses journées et ne lui laisse aucun répit.
Par la suite, l’auteure a fait le choix d’aborder le début de sa maladie avec la puberté précoce entrainant l’apparition des formes plus tôt chez elle que chez les autres et le regard de ses camarades qui change (jalousie des filles, envie des garçons). Elle énonce que ses formes l’effraient et qu’elle souhaite ne plus les avoir, amenant au régime pour les perdre et redevenir comme « tout le monde ». Elle raconte également la relation avec ses parents et plus particulièrement celle avec sa mère qui n’a jamais été féminine et à qui elle ne veut pas ressembler car elle lui fait honte. Par la suite, elle sombre petit à petit dans l’isolement social. Tout d’abord, elle s’éloigne de ses amis puis elle se coupe de sa famille et de ses collègues car elle ne mange plus en publique par honte. Ceux-ci d’ailleurs ne la comprennent pas et la juge souvent hautaine ou solitaire. De plus, elle ne supporte pas les conversations populaires et les gens qui parlent de nourriture avec plaisir car elle ne retire aucune satisfaction à imaginer un plat savoureux. Ses principales occupations sont donc la lecture et le sport car elle tient énormément à être cultivée et à rester en forme physiquement.
Dans son autobiographie, l’auteure n’aborde que très peu sa sexualité car ce n’est pas quelque chose qui l’intéresse vraiment. Elle n’y ressent que peu voire aucun plaisir et préfère ne pas être un sujet de désir pour les hommes. En effet, dans le chapitre suivant, elle parle de l’image de soi et évoque notamment sa dysmorphophobie et sa volonté de voir la moindre parcelle de graisse disparaitre de son corps. Elle parle même de la matière graisseuse comme d’un élément impur. Elle énonce que les 35 kilogrammes qu’elle pèse sont 35 kilogrammes de trop. L’idéal pour elle serait de voir disparaitre ce corps si lourd pour ne devenir plus qu’un esprit libéré de cet entrave qui est cette enveloppe corporelle pour lequel il est nécessaire de se nourrir pour survivre. Elle évoque également sa volonté de refuser son statut de femme en maigrissant au point de ne plus laisser paraitre la moindre forme et d’avoir une silhouette androgyne. Elle éprouve d’ailleurs une grande satisfaction lorsque des personnes qui lui sont inconnus l’appellent « Monsieur » dans la rue par mégarde. Cependant, les années avançant, sa santé baisse petit à petit et elle s’affaiblit. Alors qu’elle se sentait forte car elle pensait avoir le contrôle sur son corps, elle s’est finalement rendu compte de sa dépendance au manque de nourriture qui est pourtant son seul moyen de rester en vie. C’est lorsque que son état devient particulièrement préoccupant et qu’elle frôle la mort que survient de manière brutale une nouvelle maladie : la boulimie.
L’auteure raconte ses crises qui ont pour but de remplir l’immense vide qui l’habite. Elle se demande si son corps ne tenterait pas de compenser tout ce dont elle l’a privé pendant tant d’année. Avec la prise de poids rapide, elle ne supporte plus son image dans le miroir qui l’a dégoute. Cependant, ses crises sont incontrôlables et ont lieu tous les soirs après son travail, l’obligeant à faire des courses chaque jour et à acheter de nombreux aliments de toute sorte qu’elle « engouffre » aussitôt. Elle ne supporte pas plus les commentaires de sa famille lui annonçant qu’ils sont rassurés de voir qu’elle redevient « normale » et qu’elle va mieux. L’isolement social dans lequel elle sombrait et se complaisait depuis l’âge de 13 ans n’a donc pas pris fin avec l’anorexie. Puis, au final, après tant d’année de souffrance et de maladie, l’auteure commencera une thérapie qui durera 3 ans et l’amènera finalement à la guérison.
La lecture de ce livre m’a beaucoup apporté. A travers lui, j’ai pu découvrir ce que vis au quotidien une adolescente puis une jeune adulte atteinte d’anorexie mentale. La souffrance jour après jour, cette dépendance au manque et cette envie de contrôle qui ne se solde que par un échec car, dans tous les cas, se nourrir est nécessaire pour survivre. Cependant, et à mon grand étonnement, à aucun moment l’auteure n’aborde le sujet des sites pro-anorexiques. En réalité, il s’agit au contraire d’une personne qui se renferme sur elle-même et elle n’est pas en contact avec un réseau qui l’inciterait à rester dans l’anorexie mentale. De plus, à travers son livre, l’auteure souhaite raconter son histoire non pas pour donner des conseils mais au contraire pour sensibiliser les jeunes filles à cette maladie. Elle a espoir que son histoire et la réussite de sa thérapie aideront d’autres jeunes filles vivant les mêmes années sombres que celles qu’elle a elle-même vécues. Pour finir, elle n’aborde pas le mannequinat, elle ne s’intéresse même pas à la mode qui est pour elle un sujet trop superficiel pour avoir de l’intérêt.
Je me demande alors si toutes les personnes atteintes d’anorexie mentale sont dans la même situation que cette jeune femme. Je recherche donc l’autobiographie d’une personne ayant été anorexique mentale et ayant pu consulter des sites pro-anorexiques. Pourtant, après de nombreuses consultations, je n’en trouve aucune abordant ces sites. En revanche, je découvre l’interview de Madame Dr Corinne Blanchet-Collet, endocrinologue et responsable de la médecine de l'adolescent (TCA/Boulimie) à la Maison de Solenn sur Paris et qui annonce que, pour la quasi-totalité des jeunes filles accueillit là-bas en raison d’anorexie mentale, elles n’ont que très peu voire aucune information concernant les sites pro-anorexiques. D’après la médecin, ces sites pro-anorexiques et le mannequinat n’auraient aucune ou très peu d’influence sur les jeunes filles souffrant d’anorexie mentale. En effet, à l’inverse, les patientes auraient dans une forte proportion plutôt tendance à sombrer dans l’isolement sociale et se couperaient du monde. De plus, l’entrée dans la maladie résulterait plutôt de causes iatrogènes, c’est-à-dire des facteurs psychologiques et génétiques (forte prévalence d’anorexie mentale au sein de certaines familles) individuels et non pas d’une valeur prépondérante dans la société comme le culte de la maigreur.
Constats
Il existe une discordance entre les discours politiques annonçant que le mannequinant et les sites pro-anorexiques incitent à l’anorexie mentale et certains médecins énonçant qu’il n’y a pas de rapport entre le mouvement pro-ana et l’anorexie mentale.
ANOREXIE MENTALE :
- L’anorexie mentale est annoncée par les politiques comme un problème de santé publique.
- L’anorexie mentale touche majoritairement les adolescentes.
- Souvent, les jeunes filles souffrant d’anorexie mentale ne consultent pas les sites pro-anorexiques.
- Les sites pro-anorexiques ont peu d’influence sur les adolescentes souffrant d’anorexie mentale car elles ne les consultent pas.
- Les jeunes filles atteintes d’anorexie mentale ne s’intéressent pas toujours au mannequinat.
- Parfois, les personnes atteintes d’anorexie mentale s’enferme dans un isolement social.
L’anorexie mentale est annoncée par les politiques comme un problème de santé publique. En effet, cette maladie touche un nombre conséquent de personne dans la population et en grande majorité les jeunes adolescentes. Cependant, la plupart de ces jeunes filles ne connaissent pas le mouvement pro-ana ainsi que les sites qui lui sont associées. De plus, elles ne sont pas toutes intéressées par le monde du mannequinant qu’elles ne considèrent pas systématiquement comme un modèle d’esthétisme. Ainsi, le culte de la maigreur véhiculé par la société a un impact faible sur les jeunes filles souffrant d’anorexie mentale. Le risque majeur annoncé pour ces jeunes filles est en revanche l’isolement social.
CULTE DE LA MAIGREUR :
- Il existe un culte de la maigreur au sein de la société actuelle.
- Le mannequinat véhicule le culte de la maigreur au sein de la société.
- Le monde du mannequinat a un impact fort au sein de la société.
- Il existe des sites dit « pro-ana » sur internet prônant le culte de la maigreur.
- Les sites pro-anorexiques ont une influence sur un certain nombre de jeunes filles dans la société.
- Les sites pro-anorexiques incitent notamment à la maigreur extrême les jeunes filles qui les consultent.
Il existe au sein de la société un culte de la maigreur notamment véhiculé par le monde du mannequinant qui a un fort impact au sein de celle-ci. De plus, il existe depuis quelques années le mouvement pro-ana sur internet dont les sites qui lui sont associés incitent les jeunes filles à devenir anorexique.
Questionnement:
LES SITES PRO-ANOREXIQUES ONT UNE INFLUENCE SUR UN CERTAIN NOMBRE DE JEUNES FILLES DANS LA SOCIETE.
En effet, si les politiques s’intéresse au sujet et souhaite prendre des mesures pour contrer le mouvement pro-ana, c’est que celui-ci a été jugé comme prenant de l’ampleur au sein de la société. Les sites pro-anorexiques ont donc un réel impact sur les jeunes filles d’aujourd’hui, mais quel peut-il être ? En quoi touchent-ils les jeunes lectrices qui les consultes, et quels sont leurs influences sur celles-ci ? Le but de ces sites est-il vraiment d’inciter à la maigreur extrême, ou est-ce simplement un moyen de s’exprimer sans pour autant vouloir entrainer les autres avec soi ? En effet, il est courant à cet âge de commencer à écrire et à communiquer au moyen de blog et à se confier sur un site comme l’on écrirait sur un journal intime. Les sites sont-ils un moyen pour celles qui les écrivent et qui les consultent d’avoir l’impression d’appartenir à un groupe ?
- Quel est l’influence des sites pro-ana sur les jeunes filles ?
- Est-ce que les sites pro-anorexiques sont un moyen pour les jeunes filles de se sentir appartenir à un groupe particulier ?
- Est-ce que les sites pro-anorexiques incitent réellement les jeunes filles à la maigreur extrême ?
- Est-ce que les sites pro-anorexiques sont un moyen de véhiculer le culte de la maigreur pour les personnes qui les rédigent ?
- Est-ce que les sites pro-anorexiques sont un moyen pour les personnes qui les rédigent de s’exprimer et de parler de leur quotidien ou de leur mal être ?
- En quoi les sites pro-anorexiques touchent les jeunes lectrices qui les consultent ?
Intention de recherche:
Ce que je cherche à comprendre, c’est ce que les sites pro-anorexiques peuvent apporter aux jeunes d’aujourd’hui. En effet, je me questionne sur les raisons qui peuvent pousser une jeune fille à ne plus manger et à souffrir dans le but d’atteindre une maigreur extrême alors qu’elle ne souffre d’aucune pathologie associé telle que l’anorexie mentale. De plus, cette maigreur extrême est un réel problème de santé publique car, comme annoncé par les politiques, elle touche un grand nombre d’adolescente dans la société actuelle. Même si les raisons à l’origine de ce trouble alimentaire semble différentes de celles que l’on peut retrouver dans l’anorexie mentale, les conséquences sont tout aussi gravissime, allant de la carence à la mort. Il est donc essentiel de se pencher en amont sur le problème et, tant que future infirmière, mettre en place un système de prévention.
Le mouvement pro-ana prenant de l’ampleur sur internet, il n’est pas impossible qu’au long de ma carrière je sois amenée à rencontrer de jeunes filles dénutrie et consultant les sites pro-ana. Ainsi, comme nous l’avons appris au cours des Unités d’Enseignements 1.2 et 4.6, les soins préventifs commencent avant tout par la recherche des besoins, exprimés ou implicites, de la population cible. Afin que le soin soit parfaitement adapté aux patientes que je rencontrerais, je considère comme essentiel de comprendre pourquoi ces sites ont une si grande importance pour elles et ce qu’ils leur apportent.
Pour finir, le choix de travailler sur les sites pro-anorexiques a été comme une évidence pour moi. En effet, alors que les politiques insistent plus particulièrement sur le sujet du mannequinat, tant en ce qui concerne les amendements que la charte d’engagement volontaire sur l’image du corps, en ce qui concerne les sites pro-ana en revanche, ils ne sont qu’évoqué mais en réalité que très peu aborder. Je me suis donc plus particulièrement questionné à leur sujet car il semble résidé une part d’ombre et une influence prouvé mais peu comprise. Comment ont-ils fait pour se développer aussi vite sur internet ? Ainsi,
EN QUOI LES SITES PRO-ANOREXIQUES PEUVENT AVOIR UNE INFLUENCE SUR LES JEUNES ADOLESCENTES ?
ou
Quel est le rôle de l’infirmier face à des jeunes adolescentes consultant des sites pro-anorexiques et mettant leur santé en danger ?
Ainsi, mon sujet de TFE n'est pas réellement un sujet de psy car je ne parle pas des personnes atteintes d'anorexie mentale. Cepedant, je n'ai pas encore trouvé de terme definissant des jeunes filles ne souffrant pas d'anorexie mentale mais essayant malgré tout de maigrir au point de mettre leur vie en jeu
" C'est un drole de rêve, la vie ... "
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
et dire que le personnel soignant est toujours " au régime" à l affut de la potion qui "déstocke", à la pilule qui fait perdre plus de poids ( que quoi ? on ne vous le dit pas ! d'ailleurs cette pub a changé); au complement alimentaire qui .... ou qui ...., ceux qui vont sur les sites pro -ana pour y prendre quelques astuces ....
bon ! là, je m'égare .... en passant
bon ! là, je m'égare .... en passant
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
gnioup, tant mieux si ta guidance a accepté ton sujet, moi je dirai qu il ne porte pas directement sur une situation de soin, mais sur une situation de sociologie
politico-sociologique ;; et dirais alors : changez de sujet ...
mais ce n'est que mon avis parmi tant d autres
politico-sociologique ;; et dirais alors : changez de sujet ...
mais ce n'est que mon avis parmi tant d autres
- augusta
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Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Du même avis que toi Wylett....
Si je ne me trompe je n'ai pas vu de situation concrète relevant du terrain.
Le TFE n'est pas un commentaire de texte....
Mais dans tous les cas, il faut suivre la guidante (en espérant que le co-jury la suive aussi...).
Si je ne me trompe je n'ai pas vu de situation concrète relevant du terrain.
Le TFE n'est pas un commentaire de texte....
Mais dans tous les cas, il faut suivre la guidante (en espérant que le co-jury la suive aussi...).
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Bonjour,
à mon avis le questionnement est très intéressant mais débouche sur des questions qui relèvent plus d'une thèse que d'un mémoire infirmier, voire de plusieurs thèses tant la question recouvre de multiples domaines : la question psychologique est présente dans un impact possible des sites sur les personnes fragiles, la question anthropologique est présente au travers des représentations sociales mais également (en l'associant avec ce qu'une autre étudiante a évoqué de son rattrapage en anthropologie) sur la question de la médicalisation de l'existence, en découle des questions éthiques dans chaque domaine, même politique avec la question de la censure mais également un questionnement qui touche les infirmiers quant à la prévention, mais dans cette situation vous risquez non pas de déboucher sur une question du "comment prévenir" mais plutôt du "peut-on tout prévenir" et "doit-on tout prévenir".
Là où vous devez être prudente c'est de ne pas vouloir définir une anorexie. Comme pour nombre de pathologie, l'étiologie peut être bien différente selon les situations. Les relations précoces, les traumatismes (notamment de type sexuels), la dépression, les comportements ordaliques ...
Concernant les sites pro-ana, je n'ai rencontré qu'une jeune anorexique les consultants mais ne l'utilisant pas pour renforcer la pathologie bien au contraire.
Les ado qui utilisent ces sites et initient une "démarche anorexique" ne basculent généralement pas dans la pathologie et cèdent assez rapidement ; malgré tout cela ne dédouane pas d'une prise en charge psychologique (même brève) car cette démarche signe un mal être qu'il serait dommage de ne pas prendre en compte.
Bon courage et bonne réflexion
à mon avis le questionnement est très intéressant mais débouche sur des questions qui relèvent plus d'une thèse que d'un mémoire infirmier, voire de plusieurs thèses tant la question recouvre de multiples domaines : la question psychologique est présente dans un impact possible des sites sur les personnes fragiles, la question anthropologique est présente au travers des représentations sociales mais également (en l'associant avec ce qu'une autre étudiante a évoqué de son rattrapage en anthropologie) sur la question de la médicalisation de l'existence, en découle des questions éthiques dans chaque domaine, même politique avec la question de la censure mais également un questionnement qui touche les infirmiers quant à la prévention, mais dans cette situation vous risquez non pas de déboucher sur une question du "comment prévenir" mais plutôt du "peut-on tout prévenir" et "doit-on tout prévenir".
Là où vous devez être prudente c'est de ne pas vouloir définir une anorexie. Comme pour nombre de pathologie, l'étiologie peut être bien différente selon les situations. Les relations précoces, les traumatismes (notamment de type sexuels), la dépression, les comportements ordaliques ...
Concernant les sites pro-ana, je n'ai rencontré qu'une jeune anorexique les consultants mais ne l'utilisant pas pour renforcer la pathologie bien au contraire.
Les ado qui utilisent ces sites et initient une "démarche anorexique" ne basculent généralement pas dans la pathologie et cèdent assez rapidement ; malgré tout cela ne dédouane pas d'une prise en charge psychologique (même brève) car cette démarche signe un mal être qu'il serait dommage de ne pas prendre en compte.
Bon courage et bonne réflexion
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Je vais répondre en deux temps. Premièrement par rapport à ton mémoire, secondement par rapport à l'anorexie.
Premièrement, si tu pars de cette situation d'appel, il y a de grandes chances que tu te fasses allumer et que tu ne valides pas ton mémoire car comme le disent Augusta et Wyllet ce n'est pas ce que demandent les formateurs de l'IFSI. Il faut partir d'une situation vécue en service, qui t'a interrogé. Rien ne t'interdit de parler de l'anorexie mais à partir d'un vécu en service.
Sur l'anorexie :
Les pouvoirs publics sont à la ramasse et n'ont rien compris à cette maladie, mais ça n'est pas une surprise, c'est pareil avec toutes les questions de "santé mentale" (autisme, "bi polarité") où systématiquement l'Etat fait tous les efforts du monde pour ne rien comprendre à ce dont il parle, mais bref.
Il y a des personnes qui présentent une "anorexie vraie" avec un certain type de structuration de l'inconscient, mais à côté tu trouveras plein de JF et JH pseudo-anorexiques sur un registre névrotique ou psychotique, c'est selon.
Se souvenir de Bergeret : "le symptôme ne signe pas la structure", et ne pas oublier que ceux ou celles qui en font des livres ont des capacités de sublimations qui laissent supposer une certaine souplesse que la plupart des anorexiques n'ont pas.
D'ailleurs, lorsque l'on met en avant les "bons" résultats thérapeutiques des centres spécialisés, cela concerne ces jeunes là, qui ne sont pas anorexiques, et ont donc la souplesse psychique pour pouvoir aménager, reloger ailleurs, voire réduire considérablement leur symptôme avec une action psychothérapique. Les "vraies" anorexiques, ces prises en charge ne les aident pas , elles renforcent la maladie même.
Au total : mon conseil, ton texte amène des pistes de réflexions pas sans intérêt, mais ce n'est pas ce que l'école te demande.
Premièrement, si tu pars de cette situation d'appel, il y a de grandes chances que tu te fasses allumer et que tu ne valides pas ton mémoire car comme le disent Augusta et Wyllet ce n'est pas ce que demandent les formateurs de l'IFSI. Il faut partir d'une situation vécue en service, qui t'a interrogé. Rien ne t'interdit de parler de l'anorexie mais à partir d'un vécu en service.
Sur l'anorexie :
Les pouvoirs publics sont à la ramasse et n'ont rien compris à cette maladie, mais ça n'est pas une surprise, c'est pareil avec toutes les questions de "santé mentale" (autisme, "bi polarité") où systématiquement l'Etat fait tous les efforts du monde pour ne rien comprendre à ce dont il parle, mais bref.
La réponse est non ! Il y a bien des manières d'être anorexique, c'est à dire d'organiser son rapport subjectif à la pulsion, à la castration...Je me demande alors si toutes les personnes atteintes d’anorexie mentale sont dans la même situation que cette jeune femme.
Il y a des personnes qui présentent une "anorexie vraie" avec un certain type de structuration de l'inconscient, mais à côté tu trouveras plein de JF et JH pseudo-anorexiques sur un registre névrotique ou psychotique, c'est selon.
Se souvenir de Bergeret : "le symptôme ne signe pas la structure", et ne pas oublier que ceux ou celles qui en font des livres ont des capacités de sublimations qui laissent supposer une certaine souplesse que la plupart des anorexiques n'ont pas.
Absolument, ce sont des manifestations cliniques autres, autour de l'adolescence, de l'identité (identification ?), qui je suis, comment faire avec papa, maman, le sexuel, le corps, les autres, l'embarras, le "malaise dans la civilisation", tout ça...Les ado qui utilisent ces sites et initient une "démarche anorexique" ne basculent généralement pas dans la pathologie et cèdent assez rapidement ; malgré tout cela ne dédouane pas d'une prise en charge psychologique (même brève) car cette démarche signe un mal être qu'il serait dommage de ne pas prendre en compte.
D'ailleurs, lorsque l'on met en avant les "bons" résultats thérapeutiques des centres spécialisés, cela concerne ces jeunes là, qui ne sont pas anorexiques, et ont donc la souplesse psychique pour pouvoir aménager, reloger ailleurs, voire réduire considérablement leur symptôme avec une action psychothérapique. Les "vraies" anorexiques, ces prises en charge ne les aident pas , elles renforcent la maladie même.
Au total : mon conseil, ton texte amène des pistes de réflexions pas sans intérêt, mais ce n'est pas ce que l'école te demande.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Merci à tous pour vos avis ! Il est vrai que si je dois changer de sujet, il faut que j'en prenne conscience maintenant avant de trop avancer dans celui-ci et que je perde du temps inutilement. Je pense que je vais contacter ma guidante pour savoir ce qu'elle en pense car elle jugeait également mon sujet trop "psychologique" voir sociologique. Je vous tiendrais au courant, et encore merci ! =)
" C'est un drole de rêve, la vie ... "
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
Faut faire gaffe à ça, le sujet est intéressant mais si ça part pas du soin ils vont te défoncer.
Et n'oublie pas qu'il faut rendre un dossier court, une vingtaine ou une trentaine selon les écoles, avec une mise en page qui revient à quasiment diviser par deux le nombre de pages.
Mine de rien ça va très vite !
Pose toi sur une situation de soin, quitte à faire quelques excursions vers la sociologie et la psycho dans le cadre conceptuel, c'est pas interdit, mon mémoire était quasi-uniquement référencé Freud/Lacan et c'est passé tout seul.. mais ça partait d'une situation de soin avec de constantes références aux soins psy.
Voilà.
Et n'oublie pas qu'il faut rendre un dossier court, une vingtaine ou une trentaine selon les écoles, avec une mise en page qui revient à quasiment diviser par deux le nombre de pages.
Mine de rien ça va très vite !
Pose toi sur une situation de soin, quitte à faire quelques excursions vers la sociologie et la psycho dans le cadre conceptuel, c'est pas interdit, mon mémoire était quasi-uniquement référencé Freud/Lacan et c'est passé tout seul.. mais ça partait d'une situation de soin avec de constantes références aux soins psy.
Voilà.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: Recherche IDE : ado et sites pro-ana
et pour peu que les correcteurs soient " républicains -ump" ...