tfe sur handicap et sexualité

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Anonyme222222

Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par Anonyme222222 »

Cela se rattache au sujet initial ?
.
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Jo_bis
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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par Jo_bis »

sand44 a écrit :est-ce que nos représentations n'influent pas notre prise en charge du patient ?
Les représentations de quoi ?
Creol a écrit :Par contre on peut partir de cette situation et de ce comportement (foncer dans les murs) pour développer une autre problématique.
Oui, notamment la problématique de frustration (sexuelle ou autre).
sand44 a écrit :En fait, il réclame aux aides soignantes d'assouvir ses besoins sexuels en leur tenant des propos grossiers et en les touchant lors des soins.
Là, il faut cadrer dare-dare le monsieur afin d'éviter tout dérapage.
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sand44
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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par sand44 »

en fait, lors de ma pratique professionnelle ainsi que les stages que j'ai pu faire, les soignants sont confrontés au quotidien aux manifestations affectives et sexuelles ainsi qu'aux demandes des patients.
Or, devant cela, que font les professionnels?
Est ce nos représentations sur le handicap, la sexualité qui va influencer la prise en charge?
Est-ce un sujet si "tabou" qu'on préfère nier, occulter les problèmes que rencontrent les soignants? et donc quand cela déborde préférer donner des médicaments pour ne plus qu'ils ressentent d'envie ? ou éviter de se poser trop de questions car cela dérange, nous met mal à l'aise.
Dans quelle mesure, peut-on accompagner la vie affective et sexuelle des personnes handicapées vivant en institution?
Qu'entend on par" vie affective et sexuelle"?
Tant de questions que je me pose et qui pour moi ne peut pas laisser indifférent les professionnels de soins.
Nier que ce sont des personnes qui ressentent des émotions, qui les expriment, ne peut pour ma part être une attitude de professionnel de soins.
Ce n'est pas uniquement le rôle de l'IDE, c'est le rôle de toute l'équipe qui prend en charge le patient?
Qu'entend-on par accompagnement?
Merci pour vos commentaires, ils me permettent d'avancer dans cette réflexion.
execho
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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par execho »

ton monsieur dans ce cas précis est d'un point de vue judiciaire un délinquant sexuel.Le personnel victime.Du point de vue du soignant,c'est une conduite agressive.Le faire suivre en CMP?Ce qui n'empêche pas la responsabilité de la direction qui doit protéger le personnel et assumer si plainte.
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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par execho »

sachant que "draguer" n'est pas une conduite agressive,mais que ton exemple n'est pas dans ce registre.
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augusta
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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par augusta »

Le besoin de relation sexuelle est-il à mettre sur le même plan que les autres besoins?
Pour quelles raisons n'y aurait-il aucune limite à la prise en charge globale d'un patient?

Si je pousse ton questionnement à l'extrême, que faire lorsqu'un jeune patient présente une érection lors d'une toilette?
Ou bien que faire lorsqu'un papy en EHPAD ou ailleurs présente une érection lors d'une toilette?
Il exprime bien à un moment donné un désir....ou un besoin.
Pourquoi faudrait-il répondre à ce besoin?

Du même avis que mes collègues, ton sujet de TFE t'interpelle...mais tu devrais en changer. Ou changer l'angle d'approche comme cela t'a été conseillé.
Tu vas vite te retrouver dans une impasse entre tes réflexions philosophiques sur le thème (qui sont tout à fait légitimes) et la législation.

Je ne pense pas que le sujet soit tabou.
Il y a des limites dans la prise en charge globale.
Le concept de la PEC globale n'est pas à prendre aux pieds de la lettre.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par execho »

par contre si tu étais l'infirmière de cmp qui reçoit ce monsieur pour agression envers le personnel de son institution,le point de vue serait différent.Peut on être le soignant de son agresseur?
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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par execho »

Google:santé mentale-délinquance sexuelle.Une conférence CmP
Anonyme222222

Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par Anonyme222222 »

sand44 a écrit :en fait, lors de ma pratique professionnelle ainsi que les stages que j'ai pu faire, les soignants sont confrontés au quotidien aux manifestations affectives et sexuelles ainsi qu'aux demandes des patients.
Or, devant cela, que font les professionnels?
Est ce nos représentations sur le handicap, la sexualité qui va influencer la prise en charge?
Est-ce un sujet si "tabou" qu'on préfère nier, occulter les problèmes que rencontrent les soignants? et donc quand cela déborde préférer donner des médicaments pour ne plus qu'ils ressentent d'envie ? ou éviter de se poser trop de questions car cela dérange, nous met mal à l'aise.
Dans quelle mesure, peut-on accompagner la vie affective et sexuelle des personnes handicapées vivant en institution?
Qu'entend on par" vie affective et sexuelle"?
Tant de questions que je me pose et qui pour moi ne peut pas laisser indifférent les professionnels de soins.
Nier que ce sont des personnes qui ressentent des émotions, qui les expriment, ne peut pour ma part être une attitude de professionnel de soins.
Ce n'est pas uniquement le rôle de l'IDE, c'est le rôle de toute l'équipe qui prend en charge le patient?
Qu'entend-on par accompagnement?
Merci pour vos commentaires, ils me permettent d'avancer dans cette réflexion.
En France sur le plan légal,
l’assistanat sexuel n’est pas reconnu ou bien assimilé à de la prostitution qui n’est pas illégale en soi.

Mais favoriser la prostitution, c’est du proxénétisme et ça, c’est un délit.

Je ne sais plus trop où on en est du délit de racolage et/ou de la pénalisation des clients avec les multiples navettes et amendements parlementaires.

Après rien ne t’empêche à priori de donner de ta personne…

Les intervenants ici ne nient les besoins et envies sexuelles et autres émotions exprimées des patients mais écrivent que ça sort de leur champ de compétence. Après les aspects philosophiques ou principes de moralité, je ne pense pas que cela rentre en ligne de compte.

Je suis les autres intervenants et en particulier augusta sur leurs conseils de changer/réorienter ton TFE et je t’en donne un autre qui serait d’éviter de porter des jugements sur les valeurs des soignants qui ne seraient pas les tiennes.
sand44 a écrit :Nier que ce sont des personnes qui ressentent des émotions, qui les expriment, ne peut pour ma part être une attitude de professionnel de soins.
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augusta
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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par augusta »

sand44 a écrit :en fait, lors de ma pratique professionnelle ainsi que les stages que j'ai pu faire, les soignants sont confrontés au quotidien aux manifestations affectives et sexuelles ainsi qu'aux demandes des patients.
Or, devant cela, que font les professionnels?
Ils agissent en professionnel, en reconnaissant les limites de leur fonction: une main sur l'épaule, un sourire, un regard....une caresse oui. Une turlute non.
Est ce nos représentations sur le handicap, la sexualité qui va influencer la prise en charge?
Non, c'est notre décret de compétence, la loi et notre manière d'envisager notre pratique (certains sont plus tactiles que d'autres par exemple).
Est-ce un sujet si "tabou" qu'on préfère nier, occulter les problèmes que rencontrent les soignants? et donc quand cela déborde préférer donner des médicaments pour ne plus qu'ils ressentent d'envie ?

Prescrire un ttt qui peut permettre de jouer sur la libido, et donc au patient (et à son entourage parfois) de moins souffrir me semble être une réponse adaptée non?
ou éviter de se poser trop de questions car cela dérange, nous met mal à l'aise.
Le désir sexuel de l'autre ne met pas mal à l'aise. Il n'a juste pas lieu d'être pris en charge par les soignants.
Dans quelle mesure, peut-on accompagner la vie affective et sexuelle des personnes handicapées vivant en institution?
Travailler sur la relation d'aide, écouter l'autre et ne pas vouloir se précipiter à apporter une réponse immédiate pourrait être un bon début.
Discuter en équipe pluridisciplinaire aussi...
Nier que ce sont des personnes qui ressentent des émotions, qui les expriment, ne peut pour ma part être une attitude de professionnel de soins.
Attention, le besoin sexuel n'est pas une émotion.
Tu parles de besoin non satisfait.....puis tu transformes cela en émotion.
D'autre part, personne ici n'a dit que les patients vulnérables ne ressentaient pas d'émotion. Je ne pense pas que cela soit dit dans les services où tu es allée en stage?

Un jeune patient qui demande aux soignantes de lui dire certaines choses, de le caresser....et qui devant leur refus (légitime) se jette en fauteuil contre les murs.....présente sans doute un truc qui s'apparente à une intolérance à la frustration.

J'ai l'impression Sand, que tu te jettes à pieds joints dans cette situation que tu as vécue, sans faire ce petit pas de côté qui te permettrait de voir les choses autrement....différemment.
Tu te focalises sur "un besoin sexuel" non satisfait sans voir tout ce qu'il y a derrière.
Remplace juste ce besoin de paroles et de caresses par une envie....d'aller immédiatement au Mac Do, par exemple....
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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par sand44 »

il y a différentes façons de répondre à un besoin d'un patient.
La demande du patient peut révéler autre chose.
justement, concernant la réflexion sur les personnes âgées lors des toilettes qui ont des érections.
Que faire? recadrer ?
Merci pour vos conseils, je prends note.
Anonyme222222

Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par Anonyme222222 »

On peut élargir si on va par là, à l'ensemble de la population malade isolée physiquement, psychologiquement, intellectuellement...etc.
.
sand44
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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par sand44 »

je reprends seulement le commentaire qui a été fait.
je prends note de vos réponses et je tente d'élargir.
La conception des soins se base sur des théories de soins infirmiers?
Ces théories de soins infirmiers, à quoi servent-elles en pratique?

Je n'ai pas voulu offusquer certaines personnes avec mes commentaires qui sont seulement le jet de mes réflexions à vif.
Anonyme222222

Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par Anonyme222222 »

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Re: tfe sur handicap et sexualité

Message par AmThLi »

La sexualité n'est pas un besoin.
Relire Freud et Lacan, articulation pulsion besoin désir demande.

Si quelqu'un souffre dans un service car il ne baise jamais, on peut le recevoir en entretien pour en parler. Rien d'autre.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."

J. Oury
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