tfe sur handicap et sexualité
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Re: tfe sur handicap et sexualité
Recadrer?sand44 a écrit : justement, concernant la réflexion sur les personnes âgées lors des toilettes qui ont des érections.
Que faire? recadrer ?
Merci pour vos conseils, je prends note.
Quel vilain mot!
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Après c'est au feeling et selon le soignant: en parler avec humour, ne pas en parler du tout....etc...
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Re: tfe sur handicap et sexualité
En service de chir digestive, nous avons eu a prendre en charge un patient du pôle psychiatrie pour pancréatite par lithiase biliaire.sand44 a écrit :il y a différentes façons de répondre à un besoin d'un patient.
La demande du patient peut révéler autre chose.
justement, concernant la réflexion sur les personnes âgées lors des toilettes qui ont des érections.
Que faire? recadrer ?
Merci pour vos conseils, je prends note.
Une fois opéré et sa douleur prise en charge nous avons constaté qu'il caressait les fesses des soignantes et du personnel qui venait dans sa chambre (et pas plus).
Il nous a fallu une semaine (il est resté 2 semaines dans notre service pour diverses raisons) pour comprendre.
De part son traitement il a développé une gynécomastie qui perturbait sa virilité. Le fait de mettre la main aux fesses des soignantes lui rendait cette part de virilité qu'il croyait perdue.
Dans votre exemple, la situation est très claire. Cette homme veut des relations sexuelles et doit faire avec son environnement immédiat faute de mieux. Comme cet environnement refuse, il l'exprime sa frustration de manière virulente.
infirmier dans une vie antérieure.
Re: tfe sur handicap et sexualité
doit faire!ou pas si il ne veut pas se manger une tarte....
Re: tfe sur handicap et sexualité
si je crois les messieurs, une érection ne se contrôle pasaugusta a écrit :Recadrer?sand44 a écrit : justement, concernant la réflexion sur les personnes âgées lors des toilettes qui ont des érections.
Que faire? recadrer ?
Merci pour vos conseils, je prends note.
Quel vilain mot!
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Après c'est au feeling et selon le soignant: en parler avec humour, ne pas en parler du tout....etc...

Re: tfe sur handicap et sexualité
Exactement, il ne figure pas dans les 14 besoins mais, on peut le rapprocher d'un autre besoin qui dépend de la manière qu'a le patient d'envisager la sexualité :AmThLi a écrit :La sexualité n'est pas un besoin.
- Se divertir ?
- Se récréer ?
- Communiquer ?
- Se réaliser ? etc...
( Je ne rajouterai pas "se mouvoir"



Je dirais : ne rien dire (c'est parfois un réflexe) et attendre que ça passe...sand44 a écrit :justement, concernant la réflexion sur les personnes âgées lors des toilettes qui ont des érections. Que faire? recadrer ?
On ne recadre que si la personne a une attitude équivoque (paroles salaces, gestes...) en lui disant de cesser immédiatement.
Tout à fait : c'est un instinct qui émane de notre cerveau reptilien.augusta a écrit :Attention, le besoin sexuel n'est pas une émotion.
Je suis d'accord, ce sujet est tributaire de la conception qu'a chaque soignant de la sexualité et qui lui est propre.moutarde a écrit :Je suis les autres intervenants et en particulier augusta sur leurs conseils de changer/réorienter ton TFE et je t’en donne un autre qui serait d’éviter de porter des jugements sur les valeurs des soignants qui ne seraient pas les tiennes.
Il faudrait vraiment hyper-cibler la question de départ.
Oui mais comme un besoin physiologique.Sand44 a écrit :dans la pyramide de Maslow, la sexualité fait partie des besoins de l'homme
Mais le rôle du soignant n'est pas de solutionner tous les besoins perturbés mais de les reconnaitre en tant que tels et de trouver des moyens d'atténuer les effets sur le bio/psycho/social.
Moutarde vous a répondu :Sand44 a écrit :Quand on s'aperçoit que nier leurs besoins ou demandes entraînent des perturbations psychologiques, comportementales, ne doit-on pas en tant que soignant les aider au lieu de donner des médicaments ?
moutarde a écrit :Après rien ne t’empêche à priori de donner de ta personne…
Les médicaments sont une réponse possible mais visiblement vous en cherchez d'autres, plus conformes à votre vision des choses.moutarde a écrit :En France sur le plan légal, l’assistanat sexuel n’est pas reconnu ou bien assimilé à de la prostitution qui n’est pas illégale en soi. Mais favoriser la prostitution, c’est du proxénétisme et ça, c’est un délit.
Quelles peuvent-elles être ?
- La relaxation ?
- Recours à une "professionnelle"?
- Pornographie ?
Mais nous sommes dans le domaine de la vie sexuelle et l'infirmière, mis à part écouter, ne peut pas faire physiquement grand chose.Sand44 a écrit : l'infirmière prend en charge globalement la personne mais la vie affective et sexuelle n'en font partie ? Pourquoi ?
Ben non...mais que faire ???Sand44 a écrit :nier cette partie de la personne, Est-ce la respecter, la considérer?
Vous avez une idée ?
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Re: tfe sur handicap et sexualité
Jo_bis a écrit :Tout à fait : c'est un instinct qui émane de notre cerveau reptilien.augusta a écrit :Attention, le besoin sexuel n'est pas une émotion.
Non.
Je vous renvoie à la lecture des divers articles au sujet de la mauvaise traduction du mot "trieb" freudien, lequel a longtemps été traduit par "instinct' alors que cela signifie... pulsion.
La pulsion n'est pas l'instinct car l'humain est parasité par le langage, la pulsion est la dérivation de l'instinct, du besoin porté sur l'organe, par les ratages du langage. Je vous renvoie à l'indispensable lecture des auteurs majeurs de la psychanalyse, faute de quoi on ne comprend rien du tout à la sexualité humaine. C'est nettement plus intéressant que les âneries de la soi-disant sexologie.
Quand au cerveau reptilien, ça n'existe pas.
Un point supplémentaire :
à une époque, quand les gens allaient mal avec leur sexualité, ils allaient voir un analyste, ou à tout le moins un psychothérapeute. Aujourd'hui, c'est à la société de leur fournir de quoi satisfaire leur "besoin", ce qui à mon avis est complètement délirant.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
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Re: tfe sur handicap et sexualité
Bonjour tout le monde, je recherche une IDE qui exercerait en foyer d'hébergement pour adultes handicapés ou adolescents handicapés pour réaliser des entretiens...
Merci d'avance pour vos réponses!!
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Re: tfe sur handicap et sexualité
Je m'en va de ce pas prendre deux aspirines ....AmThLi a écrit : Je vous renvoie à la lecture des divers articles au sujet de la mauvaise traduction du mot "trieb" freudien, lequel a longtemps été traduit par "instinct' alors que cela signifie... pulsion.
La pulsion n'est pas l'instinct car l'humain est parasité par le langage, la pulsion est la dérivation de l'instinct, du besoin porté sur l'organe, par les ratages du langage. Je vous renvoie à l'indispensable lecture des auteurs majeurs de la psychanalyse, faute de quoi on ne comprend rien du tout à la sexualité humaine. C'est nettement plus intéressant que les âneries de la soi-disant sexologie.

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Re: tfe sur handicap et sexualité
Un effort !
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Re: tfe sur handicap et sexualité
exactememnt.AmThLi a écrit : à une époque, quand les gens allaient mal avec leur sexualité, ils allaient voir un analyste, ou à tout le moins un psychothérapeute. Aujourd'hui, c'est à la société de leur fournir de quoi satisfaire leur "besoin", ce qui à mon avis est complètement délirant.
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
Re: tfe sur handicap et sexualité
après le psychanaliste,pour fêter la guérison!
Re: tfe sur handicap et sexualité
D'autres baisaient avec leur analyste.
N'empêche que c'est un truc fou. La demande n'est plus d'aller parler à quelqu'un dans l'espoir de dénouer un problème, mais d'exiger de "la société" des passages à l'acte permanents. On est dans un assistanat affectif assez vertigineux.
Au risque de choquer : la sexualité n'est pas un besoin, et ce n'est pas un droit.
N'empêche que c'est un truc fou. La demande n'est plus d'aller parler à quelqu'un dans l'espoir de dénouer un problème, mais d'exiger de "la société" des passages à l'acte permanents. On est dans un assistanat affectif assez vertigineux.
Au risque de choquer : la sexualité n'est pas un besoin, et ce n'est pas un droit.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
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Re: tfe sur handicap et sexualité
Bonjour Sand44,
juste à voir la participation et la motivation des gens à intervenir sur votre thème, je ne pense pas qu'il faille changer de sujet.
C'est très intéressant mais il vous faudra être très prudent sur l'utilisation et la définition de certains mots. Certains ont considéré l' "accompagnement" comme un accompagnement physique, ce qui est bien dommage et peut limiter la réflexion. De même pour la "prise en charge global". Considérer, écouter et échanger avec quelqu'un fait parti de la prise en charge, cela ne veut pas dire que l'on doive faire pour lui. Je ne sais plus qui a demandé s'il devait trouver un T3 pour la patiente qui dort avec son fils ; ce n'est pas parce que vous prenez en compte la personne que vous devez agir en toute circonstance. Se poser, réfléchir et discuter c'est cela prendre en compte quelqu'un.
Désolé AmThLi, la sexualité est un droit, ça n'en fait pas pour autant une obligation ni l'autorisation de faire n'importe quoi.
juste à voir la participation et la motivation des gens à intervenir sur votre thème, je ne pense pas qu'il faille changer de sujet.
C'est très intéressant mais il vous faudra être très prudent sur l'utilisation et la définition de certains mots. Certains ont considéré l' "accompagnement" comme un accompagnement physique, ce qui est bien dommage et peut limiter la réflexion. De même pour la "prise en charge global". Considérer, écouter et échanger avec quelqu'un fait parti de la prise en charge, cela ne veut pas dire que l'on doive faire pour lui. Je ne sais plus qui a demandé s'il devait trouver un T3 pour la patiente qui dort avec son fils ; ce n'est pas parce que vous prenez en compte la personne que vous devez agir en toute circonstance. Se poser, réfléchir et discuter c'est cela prendre en compte quelqu'un.
Désolé AmThLi, la sexualité est un droit, ça n'en fait pas pour autant une obligation ni l'autorisation de faire n'importe quoi.
Re: tfe sur handicap et sexualité
Je pense qu'on n'emploie pas ce terme dans la même acception.
Ce qui est un droit, je crois, c'est de ne pas être discriminé dans l'exercice d'une sexualité libre entre adultes consentants. On ne peut pas dire à quelqu'un : "je vous interdis d'avoir une sexualité", sauf cas particuliers sur lesquels je ne pense pas devoir revenir.
Par contre, on ne peut pas dire : "la sexualité est un droit", c'est comme si je disais "le stade oral est un droit", c'est ridicule, ça ne veut rien dire du tout. La sexualité est une composante fondamentale de l'être humain, dans son exercice comme dans ses frustrations, c'est comme si je disais "aimer les spaghetti est un droit"... On ne peut pas poser les termes de l'équation comme ça. Sinon, on peut dire "la sexualité est un droit, donc donnez-moi de quoi jouir de ce droit".
Pour ma part, je dis : "on ne peut pas échapper à la sexualité". C'est un peu différent car cela implique que chacun a à faire avec le désir, mais aussi avec les ratages, les frustrations, manques et impossibilités. Si cela devient un droit, il est sous-entendu que c'est à l'extérieur de se débrouiller pour que chacun jouisse de ce droit. Il faut faire attention au choix des termes.
Ce qui est un droit, je crois, c'est de ne pas être discriminé dans l'exercice d'une sexualité libre entre adultes consentants. On ne peut pas dire à quelqu'un : "je vous interdis d'avoir une sexualité", sauf cas particuliers sur lesquels je ne pense pas devoir revenir.
Par contre, on ne peut pas dire : "la sexualité est un droit", c'est comme si je disais "le stade oral est un droit", c'est ridicule, ça ne veut rien dire du tout. La sexualité est une composante fondamentale de l'être humain, dans son exercice comme dans ses frustrations, c'est comme si je disais "aimer les spaghetti est un droit"... On ne peut pas poser les termes de l'équation comme ça. Sinon, on peut dire "la sexualité est un droit, donc donnez-moi de quoi jouir de ce droit".
Pour ma part, je dis : "on ne peut pas échapper à la sexualité". C'est un peu différent car cela implique que chacun a à faire avec le désir, mais aussi avec les ratages, les frustrations, manques et impossibilités. Si cela devient un droit, il est sous-entendu que c'est à l'extérieur de se débrouiller pour que chacun jouisse de ce droit. Il faut faire attention au choix des termes.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
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