tfe sur handicap et sexualité
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Re: tfe sur handicap et sexualité
C'est bien cette demande du patient qui est relayée ici par Sand44. Et d'ailleurs on est bien au delà d'une simple demande...brrruno a écrit :Certains ont considéré l' "accompagnement" comme un accompagnement physique, ce qui est bien dommage et peut limiter la réflexion.
sand44 a écrit :En fait, il réclame aux aides soignantes d'assouvir ses besoins sexuels en leur tenant des propos grossiers et en les touchant lors des soins.
Quand elles lui répondent que ce n'est pas possible, il se met dans une colère telle qui fonce dans les murs avec son fauteuil roulant à tel point que les murs sont détériorés.
Re: tfe sur handicap et sexualité
Il y a plusieurs notions qui se rattachent aux Droits.AmThLi a écrit : Par contre, on ne peut pas dire : "la sexualité est un droit",
Ce qui est sûr, c'est qu'en France, l'assistance à la sexualité en tant qu'acte, n'en est pas un (conclusion rendue par le comité consultatif national d'éthique.
CCNE le 27/09/2012 a écrit :En conséquence en matière de sexualité des personnes handicapées, le CCNE ne peut
discerner quelque devoir et obligation de la part de la collectivité ou des individus en
dehors de la facilitation des rencontres et de la vie sociale, facilitation bien détaillée dans la
Loi qui s’applique à tous. Il semble difficile d’admettre que l’aide sexuelle relève d’un
droit-créance assuré comme une obligation de la part de la société et qu’elle dépende
d’autres initiatives qu’individuelles.
Re: tfe sur handicap et sexualité
Oui oui c'est pour ça, on met en commun...
ça me parait important d'expliciter car je ne sais pas si on attache aux mots le même sens.
ça me parait important d'expliciter car je ne sais pas si on attache aux mots le même sens.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
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Re: tfe sur handicap et sexualité
Bien entendu, sauf que dans la situation rapporté il me semble que l'on voit comment la difficulté de penser et parler les choses autour de la sexualité amène à un comportement "perturbé" dont la seule réponse apporté se situe au niveau d'une "castration" qui n'a rien de celle psychiquement nécessaire. Il faut faire attention au choix des termes mais ne pas pour autant les limiter à la seule définition à laquelle on peut parfois la restreindre. C'est pour cela que j'ai dit la sexualité est un droit mais ça n'en fait pas pour autant une obligation ni l'autorisation de faire n'importe quoi. C'est un droit, ce n'est pas le droit.AmThLi a écrit :Je pense qu'on n'emploie pas ce terme dans la même acception.
Ce qui est un droit, je crois, c'est de ne pas être discriminé dans l'exercice d'une sexualité libre entre adultes consentants. On ne peut pas dire à quelqu'un : "je vous interdis d'avoir une sexualité", sauf cas particuliers sur lesquels je ne pense pas devoir revenir.
Par contre, on ne peut pas dire : "la sexualité est un droit", c'est comme si je disais "le stade oral est un droit", c'est ridicule, ça ne veut rien dire du tout. La sexualité est une composante fondamentale de l'être humain, dans son exercice comme dans ses frustrations, c'est comme si je disais "aimer les spaghetti est un droit"... On ne peut pas poser les termes de l'équation comme ça. Sinon, on peut dire "la sexualité est un droit, donc donnez-moi de quoi jouir de ce droit".
Pour ma part, je dis : "on ne peut pas échapper à la sexualité". C'est un peu différent car cela implique que chacun a à faire avec le désir, mais aussi avec les ratages, les frustrations, manques et impossibilités. Si cela devient un droit, il est sous-entendu que c'est à l'extérieur de se débrouiller pour que chacun jouisse de ce droit. Il faut faire attention au choix des termes.
Re: tfe sur handicap et sexualité
Il ne me semble pas que sand44 relaye une demande, mais vient poser une question. Et c'est votre interprétation que d'entendre l'accompagnement comme quelque chose à agir plutôt qu'un accompagnement psychologique. Bien entendu cela limite rapidement le champs de la réflexion.moutarde a écrit :C'est bien cette demande du patient qui est relayée ici par Sand44. Et d'ailleurs on est bien au delà d'une simple demande...brrruno a écrit :Certains ont considéré l' "accompagnement" comme un accompagnement physique, ce qui est bien dommage et peut limiter la réflexion.
Re: tfe sur handicap et sexualité
j'entend bien votre argumentaire,mais le sujet exposé par Sand se complique du fait que le personnel est agressé ,je ne pense pas que l'on puisse demander à ce personnel de mettre de côté ce fait comme "un risque du métier et basta" et de lui demander d'embrayer immédiatement sur des entretiens d'aides,qui sont indispensables.Et puis il y a l'urgence:peut on laisser ces agressions un jour de plus?Voici mes réflexions.Le sujet est traitable effectivement.
Re: tfe sur handicap et sexualité
Il me semble que dans ce cas il y a agression sexuelle ou tentative d'agression sexuelle, etc, la loi est faite pour ça. Je ne suis pas partisan du "tout législatif" mais le dépôt de plainte polarise un peu les choses autour de l'ordre symbolique.
Tout est question de gradation, si je devais porter plainte à chaque fois qu'on m'insulte je passerais ma vie au tribunal, mais un attouchement sexuel est bien plus grave qu'un "connard !" de dépit face au refus d'une cigarette.
Tout est question de gradation, si je devais porter plainte à chaque fois qu'on m'insulte je passerais ma vie au tribunal, mais un attouchement sexuel est bien plus grave qu'un "connard !" de dépit face au refus d'une cigarette.
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J. Oury
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Re: tfe sur handicap et sexualité
sand44 a écrit :ma situation d'appel est une personne cérébro-lésée en institution qui souhaite avoir des relations sexuelles avec des personnes extérieures à l'établissement.
par sand44 » 04 Jan 2016 21:56
En fait, il réclame aux aides soignantes d'assouvir ses besoins sexuels en leur tenant des propos grossiers et en les touchant lors des soins.
Quand elles lui répondent que ce n'est pas possible, il se met dans une colère telle qui fonce dans les murs avec son fauteuil roulant à tel point que les murs sont détériorés.
sand44
son comportement peut s'expliquer par ses lésions cérébrales, même si cela n'excuse pas tout
une collègue m'a parlé d'un patient faisant des propositions sexuelles à des soignantes devant son épouse qui ne savait plus où se mettre,
à savoir que c'était un monsieur qui s'était toujours bien comporté avec sa femme et en société avant sa maladie:
il souffrait d'un syndrome frontal
lorsque sa problématique s'est résolue, son comportement s'est normalisé, il avait sûrement des pulsions mais qu'il parvenait consciemment ou non à réguler
je viens de lire le post d'execho
effectivement comment prendre soin d'un patient qui se comporte ainsi?
j imagine que les collègues doivent avoir peur de ce qui peut se passer;
il y a urgence à trouver une solution
il est temps, si ce n'est déjà fait, d'en parler avec l'équipe au grand complet
Re: tfe sur handicap et sexualité
Bien entendu mais cela n’empêche pas de pouvoir se questionner sur l'évolution de la situation et ce qui aurait pu être pensé autrement.AmThLi a écrit :Il me semble que dans ce cas il y a agression sexuelle ou tentative d'agression sexuelle, etc, la loi est faite pour ça. Je ne suis pas partisan du "tout législatif" mais le dépôt de plainte polarise un peu les choses autour de l'ordre symbolique.
Tout est question de gradation, si je devais porter plainte à chaque fois qu'on m'insulte je passerais ma vie au tribunal, mais un attouchement sexuel est bien plus grave qu'un "connard !" de dépit face au refus d'une cigarette.
Certains verrons cela comme une critique négative voire une accusation quand d'autres penserons cette approche comme une réflexion porté sur l'avenir pour peut être éviter certains débordement. Reste à savoir si l'on veut se remettre en question. Ce n'est pas une position évidente.
Re: tfe sur handicap et sexualité
J'ai pas compris, à quoi fais-tu allusion ?
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J. Oury
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Re: tfe sur handicap et sexualité
Je reprenais juste ce que tu disais pour dire qu'effectivement il ne faut pas autoriser n'importe quel débordement. Mais ce n'est pas pour autant que l'on ne puisse pas se questionner sur ce qui aurait pu être fait en amont (si amont il y a eu quant aux agirs du patient) Et là c'est plutôt à la position de certains qui pense qu'il vaut mieux abandonner le sujet que je fais référence.
Re: tfe sur handicap et sexualité
L'un n'empêche pas l'autre.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
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Re: tfe sur handicap et sexualité
Hello, bon courage pour le taf, te prend pas trop la tête à répondre à ceux qui ne semblent pas trop voir ou tu veux en venir. Tout en restant ouvert aux remarques!^^'
Du coup j'apporte ma petite pierre aux ouvrages:
il y a l'assez chouette film "Hasta la vista" de 2012 vu en cours qui traite du sujet. C'est pas un documentaire mais le regard est assez intelligent je trouve.
Et le bouquin "à la lumière du crépuscule" de Jean Leonetti écrit à la suite des travaux sur la loi leonetti, c'est peut-être un peu trop politiquement correct mais il y a des témoignages et ça te donne "le discours des représentants de la loi" en opposition a celui des associations. Etant donné que malheureusement comme dans tous débats les deux sont assez extreme sur leur positions de tout ou rien je pense intéressant d'étudier les deux pour te faire ta propre opinion!
Du coup j'apporte ma petite pierre aux ouvrages:
il y a l'assez chouette film "Hasta la vista" de 2012 vu en cours qui traite du sujet. C'est pas un documentaire mais le regard est assez intelligent je trouve.
Et le bouquin "à la lumière du crépuscule" de Jean Leonetti écrit à la suite des travaux sur la loi leonetti, c'est peut-être un peu trop politiquement correct mais il y a des témoignages et ça te donne "le discours des représentants de la loi" en opposition a celui des associations. Etant donné que malheureusement comme dans tous débats les deux sont assez extreme sur leur positions de tout ou rien je pense intéressant d'étudier les deux pour te faire ta propre opinion!
- binoute1
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Re: tfe sur handicap et sexualité
ma proposition à moi est simple : que ceux qui sont pour réalise une pratique sur plusieurs mois, et fasse une retour de pratiques.Chamalo a écrit :Hello, bon courage pour le taf, te prend pas trop la tête à répondre à ceux qui ne semblent pas trop voir ou tu veux en venir. Tout en restant ouvert aux remarques!^^'
Du coup j'apporte ma petite pierre aux ouvrages:
il y a l'assez chouette film "Hasta la vista" de 2012 vu en cours qui traite du sujet. C'est pas un documentaire mais le regard est assez intelligent je trouve.
Et le bouquin "à la lumière du crépuscule" de Jean Leonetti écrit à la suite des travaux sur la loi leonetti, c'est peut-être un peu trop politiquement correct mais il y a des témoignages et ça te donne "le discours des représentants de la loi" en opposition a celui des associations. Etant donné que malheureusement comme dans tous débats les deux sont assez extreme sur leur positions de tout ou rien je pense intéressant d'étudier les deux pour te faire ta propre opinion!

"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
Re: tfe sur handicap et sexualité
pour moi le sujet est simple:plainte à la police,et mise à l'abri des victimes,puis il est suivi ailleurs .Et ensuite,l'équipe rassurée peut apprendre à réagir rapidement avant récidive et que les patients se mettent hors la loi.Je répète,notre étudiante n''est pas dans l'équipe qui devra s'en occuper après mais dans l'équipe victime.Bien sûr,après recherche de pathologie type tumeur ou autre en hospitalier.