Votre premier mort...

[Elodie5767]

Non non je ne suis pas du tout pressée. Et je me passerai bien de ces choses là. Mais j'ai un peu peur que la première fois arrive une fois que je serais diplomée. Je sais pas si je serais opérationnelle. Je sais pas comment je vais réagir à ça.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Claire56]

La première fois que j'ai été confrontée à un mort c'était au cours d'une boulette.....Premier jour de stage en première année, dans la précipitation à bien faire les choses, j'ai foncé apporter des médicaments dans la chambre d'un monsieur qui venait juste de mourir Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Cora_line]

Mon premier décès... C'était en fin de première année. J'étais dans la chambre juste à côté, l'AS m'a appellé parce qu'elle l'avait entendu pousser son dernier souffle. Je suis resté avec la patiente pendant plusieurs minutes, le temps que l'AS aille chercher l'infirmière. Bizarrement je l'ai bien vécu, j'y étais préparé car j'ai vu cette dame se dégrader tout au long de mon stage alors que nous plaisantions ensemble 2 mois auparavant. Mais j'avais un peu la gorge serrée dans la voiture en rentrant à la maison

C'était mon premier VRAI décès. Parce que j'ai aussi vu une personne mourir 2h après mon arrivée dans ce même stage, mais c'est pas pareil je ne la connaissais pas Et ça ne m'a pas choqué du tout.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Cora_line]

Bonjour,

Je suis actuellement en 3ème année et en plein dans l'élaboration de mon travail écrit de fin d'études... Mon sujet traite de l'encadrement infirmier des ESI lors d'un décès survenu en stage. Je souhaiterais obtenir des témoignages d'étudiants ayant été confrontés à cette situation. Mon questionnaire est prêt, si certains auraient un peu de temps pour y répondre ce serait vraiment sympa. N' hésitez pas à me tenir au courant et je vous l'enverrai par MP! Merci beaucoup!

Je veux bien répondre aussi Carole, si tu as encore besoins ! Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[loonlyy]

Bonjour,

Je suis actuellement en 3ème année et en plein dans l'élaboration de mon travail écrit de fin d'études... Mon sujet traite de l'encadrement infirmier des ESI lors d'un décès survenu en stage. Je souhaiterais obtenir des témoignages d'étudiants ayant été confrontés à cette situation. Mon questionnaire est prêt, si certains auraient un peu de temps pour y répondre ce serait vraiment sympa. N' hésitez pas à me tenir au courant et je vous l'enverrai par MP! Merci beaucoup!

je viens de vivre 2 décès en 1 semaine et pour le second j'ai été vraiment bien encadrée, s'il faut répondre à ton questionnaire, je suis prête... (ESI 2e année, je viens d'assister à mon premier décès en direct...)Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[merryfunk]

C est étrange, je me pose la question sur ce qui peut être un bon encadrement pour faire face à la mort.

Je me souviens avoir été empressée de croiser une mort en service en début de ma formation. Parfois pour ces raisons, la formation peut être un peu tordu (jugement mais je manque de meilleur vocabulaire pour décrire mes pensées). Mais c est ainsi.

Je voulais en finir avec la fameuse première fois, je croyais que plus de morts vus en formation, mieux préparée que je serais une fois diplomée. Quelqu un a parlé d être "opérationnel" ici.

Mais j admet aussi qu en début e formation il y a une sorte de course aux expériences. En bilan de stage à la rentrée en cours, on entend que celui ci ou celui la a fait ces gestes, a eu ces types d expériences, a fait ci a fait cela, et on se sent moins avancé. On se sens presque jaloux, bien que je ne me considère pas quelqu un de jaloux. Fou que l on admirerait que tel ou tel a pu déjà avoir des expériences avec la mort (et là je parle du côté tordu car n est pas je ne devrais pas être plutôt contente pour mes patients qu à la fin de mes premiers stages ils étaient tous bien en vie ou moins graves en situation que des patients qui sont décédés. Bref.

Ensuite j ai été même frustrée que pendant un stage tous les patients qui sont décédés, l étaient en fin de service de nuit, et on avait même terminé ou était en train de terminer les toilettes mortuaires lors de mon arrivée. Je croyais tant que cette première expérience serait si importante pour ma formation.

Mais un jour j hésitais devant la porte fermée d un patient décédé et l infirmière m a vu et m a demandé de venir avec elle dans la chambre. Elle m a amené au lit du patient, m a parlé de la procédure, et m a dit "si tu veux le toucher, vas y". Je l ai touché mais finalement je me disais "ok, fou cette situation".. j avais presque l impression de manquer du respect à la famille.

Je n avais pas l impression de manquer du respect au patient, car finalement j ignore pourquoi, mais un corp sans vie est pour moi un corps qui n a pas énorme lien avec la personne qui l habitait lors de sa vie. C est personnel, mais c est mes propres croyances. Pensées. Donnez les mots qui vous conviennent.

Peut être former des eleves sur le sujet de la mort est difficile, car il n y a pas un schéma particulier à établir, ni une bonne maniere de "pratique". La mort touche à nos croyances, à nos représentations de la vie... c est alors un sujet personnel. J aimerais savoir si je suis mal renseignée et que finalement je devrais être au courant de quelque chose à ce sujet. Mais je ne le crois pas.

Pour moi être bien encadré serait sûrement avoir une équipe disponible pour nous accompagner dans nos propres émotions ou mal aise s il y en a.

Je suis en stage actuellement, et l équipe de nuit avait vécu quelque chose de difficile. Ils sont restés prendre le petit déjeuner avec l équipe de jour pour en parler, juste car ils avaient envie d en parler, et c était très bien qu ils ont pu faire cela. Ils ont tous beaucoup d expérience, mais ils avaient besoin d pêtre épaulé ou encadrés par leurs co équipiers.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[loonlyy]

c'est vrai qu'il y a cette "course a l'expérience" et l'impression de ne pas respecter les familles. cependant, certaines équipes sont vraiment attentives au respect et à l'encadrement des étudiants.
pour ma part, j'étais présente lors d'un décès long (enfin j'ai perdu la notion du temps) et douloureux. J'ai pu assister à la chute, lente et régulière mais si angoissante... Voir la personne chercher son air, savoir qu'on ne peut plus rien pour l'aider, c'est terriblement pénible. L'infirmière et l'aide soignante alors avec moi ont été formidables. Elles ont fait leur boulot (s'asseoir sur son lit, lui donner la main et attendre avec elle, tout en la rassurant...) j'ai été bluffée par cette bouffée d'humanité qu'on n'aurait pas soupçonnée. Et la personne s'est abandonnée doucement sous les paroles rassurantes "allez, Me X, on est là..." Et moi j'étais spectatrice, avec mon oxymètre... je proposais à l'IDE de lui prendre la sat' mais... J'ai fini par comprendre que c'était inutile et quand j'ai reposé le bazar sur l'adaptable, les mains tremblantes, j'ai instantanément su que c'était la fin. On se réfugie facilement derrière la technique hein? Ma dernière barrière venait de tomber, je n'avais plus que mes yeux pour pleurer... (bien que contenues, les larmes n'étaient pas bien loin...) Alors toute tremblante, je regardais ses lèvres en attendant que sa poitrine esquisse le dernier souffle. Et j'ai couru chercher le matériel. Après j'ai réalisé qu'avant d'arrêter de respirer, il y avait des "pauses respi". Insupportable... Ne pas savoir si ce souffle est le dernier ou si un autre va arriver derrière... J'ai tout laché, j'suis allée prendre l'air... Avec l'impression d'avoir un peu abandonné quand meme... Comme quoi, on se croit fort mais devant la fin on ne sait pas comment on va réagir... Si je ne devais garder qu'un seul souvenir de mes études, ce serait celui là. C'était le plus beau moment de mes études, vraiment.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Zorha99]

Bonjour,

Je suis actuellement en 3ème année et en plein dans l'élaboration de mon travail écrit de fin d'études... Mon sujet traite de l'encadrement infirmier des ESI lors d'un décès survenu en stage. Je souhaiterais obtenir des témoignages d'étudiants ayant été confrontés à cette situation. Mon questionnaire est prêt, si certains auraient un peu de temps pour y répondre ce serait vraiment sympa. N' hésitez pas à me tenir au courant et je vous l'enverrai par MP! Merci beaucoup!

Tu peux m'envoyer ton questionnaire si tu veux.

Ma première expérience avec la mort a été au cours de mon stage DE. Jusqu'ici je n'avais jamais réellement pris en charge un patient jusqu'à la fin.
J'avoue que j'ai vécu assez difficilement ce contact car je n'étais pas dans de bonnes dispositions, la MSP de DE qui s'approchait, la pression, la fatigue...mais surtout parce que cette patiente était l'une des seules présente depuis le début de mon stage et parce qu'en un week end elle s'était dégradée. Dès le début de mon stage, la cadre nous a dit qu'en tant qu'étudiants, nous avions encore une marge de manœuvre et qu'en aucun cas, on ne pourrait nous obliger à participer à la toilette mortuaire. Et en effet, l'infirmière et l'aide soignante de mon secteur m'ont laissé la possibilité de rentrer, ou pas. J'ai aidé l'aide soignante pour la toilette car pour moi c'était synonyme de l'aboutissement de ma prise en charge auprès de cette patiente. Et comme l'a dit merryfunk, j'avais aussi le sentiment du manque de lien entre le corps qui se trouvait devant moi et la personne dont je m'étais occupée, ce qui m'a un peu déroutée. Mais l'aide soignante était vraiment très encadrante, très rassurante et on a pris le temps de discuter après.
Le lendemain, deuxième décès, pas attendu du tout. La chose la plus difficile pour moi a été de gérer la famille...Comment supporter toute cette détresse? Comment leur dire que nous sommes tous en colère aussi de ce décès prématuré? Bref, vraiment pas simple...Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Carole05]

Bonjour à tous et un grand merci aux étudiant(e)s qui ont accepté de répondre à mon questionnaire

Il me manque des témoignages d'ESI étant actuellement en 1ère année de formation et ayant été confrontés au décès d'un patient au cours d'un de leurs stages.

Si vous êtes dans cette situation et que vous avez un peu de temps pour répondre à mon questionnaire, n'hésitez pas à me le dire, je vous remercie d'avance!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Kim_li]

Salut Carole tu peux m'envoyer ton questionnaire je suis en première année et j'ai justement eu mon premier décès cette semaine :/Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[lulu4411]

Bonjour à tous et un grand merci aux étudiant(e)s qui ont accepté de répondre à mon questionnaire

Il me manque des témoignages d'ESI étant actuellement en 1ère année de formation et ayant été confrontés au décès d'un patient au cours d'un de leurs stages.

Si vous êtes dans cette situation et que vous avez un peu de temps pour répondre à mon questionnaire, n'hésitez pas à me le dire, je vous remercie d'avance!

Bonjour Carole,
je veux bien répondre a ton questionnaire, je suis ESI 1ère année et je viens de vivre mon premier décès ce matin !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Justi]

J'ai vécu cette première expérience, il y a trois jours. c'était dans un service d'unité d'hospitalisation de courte durée (UHCD). on était tous occupé avec les patients pour administrer les thérapeutiques du matin et faire les toilettes, quand d'un coup sur le scope d'un patient on voit qu'il y est marqué lit 07 fréquence cardiaque a 0. instinctivement,on s'est dit qu'il a du retirer les electrodes sur aa poitrine. l'aide soignant est allé voir, il était décédé.
j'ai pris l'initiative d'effectuer la toilette de ce monsieur et de l'installer décemment pour sa famille. pendant que je faisais tout ça, j'étais comme déconnectée, ca m'a fait du mal de voir cela car la souffrance se lisait sur ce corps mortri.
cependant, c'est sans regrets. je ne regrette pas d'être rentrée et d'avoir vécu cette "expérience"Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Sushinette25]

Premier stage, 2ème jour de la deuxième semaine.

Un patient arrive en transition dans notre service, les ambulanciers nous avaient dit qu'il était sur la fin. Je vous le fais pas dire : 1h après le Mr a fait un malaise. On a couru alerter la cadre, laquelle a appellé lé Réanimation. Ensuite on a foncé chercher le chariot d'urgence, les AS, IDE, tout le monde était dans la chambre a tenter de le ranimer, massage cardiaque et tout. Nous stagiaires on est restées dehors à attendre l'équipe Réa.

Je suis restée très calme, par contre c'est mon épiderme qui a trinqué : une espèce de plaque énorme m'a poussé sur le bras et a mis la journée à disparaître.

Finalement les Réa sont arrivés, mais le pauvre homme a malgré tout passé l'arme à gauche. Dans sa chambre, c'était comme si le temps s'était arrêté d'un seul coup.

C'était vraiment étrange comme ambiance.

Je n'ai pas encore vu de personne mourir devant moi, mais là déja c'était impressionnant.

La semaine avant, un patient avait fait un malaise, il tremblait comme une feuille, il avait un ictère + cyanose, il était hématurique et en hyperglycémie, là pareil, j'ai appellé l'équipe, l'anesth-réa qui débarque en trombe avec tout le monde, et moi c'était la 1ere fois que je voyais une situation pareille, je savais pas où me mettre...Le Mr a survécu après un petit passage en Réa.

Ce genre d'expérience te met du plomb dans la tête en tout cas.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[ekilibr]

Bon allez je me lance à mon tour,
Je suis en 1ère année et j'ai vécu mon premier décès pendant mon premier stage...
Le patient était en fin de vie, et son état se dégradait rapidement. J'ai répondu à la sonnette de sa chambre, et c'est sa femme qui m'a dit qu'il ne respirait plus. J'ai donc vérifié son souffle et pris son pouls, puis je suis partie chercher l'IDE.
Le plus frustrant est de ne pas savoir quels mots trouver pour la famille. étant dans mon premier stage, en deuxième semaine, je ne me voyais pas prendre la place de l'IDE pour trouver ces mots.
Je pense que l'expérience n'est jamais acquise et que chaque décès est différent.
Voilou.
Bon courage à toutes et à tous.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

[Annalie]

ESI de 2 nde année j'ai déjà pu assister a pas mal de décés , surtout aujourd'hui vu que je suis en stage en soins palliatifs... Personnellement ce n'est pas quelque chose qui me bouleverse réelement...peut-être parceque je veux a tout prix conserver une certaine distance avec les patients dont je m'occupe de façon à ne pas être touchée par leur départ.. Bien sur que cela reste très triste et éprouvant mais je ne m'autorise pas à le prendre à coeur , d'une part parceque je tiens à mon équilibre et d'une autre parceque je pense que rester professionnel et aidant auprès de la famille du patient vaut mieux que de craquer et que de pleurer dans leur bras. Quoi qu'il en soit je te conseille de ne pas en faire une' montagne , ce jour arrivera un jour ou l'autre et tu seras surprise de ta réaction. Et puis personnellement , je me trouve être plus touchée ,voir à être émue aux larmes , par un patient en rémission ou qui se relève peu à peu d'une période difficile que par un décés ^^Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.