Faits d'actualité pour la culture générale de 2007/2008

Le forum de l'admission en IFSI

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matt
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Message par matt »

Des crédits faciles, trop faciles à obtenir. L'impossibilité de rembourser. Et puis le harcèlement de sociétés spécialisées qui veulent récupérer l'argent. L'enfer.
« Quand je vois une voiture au bout de la rue, je me demande si ce n'est pas l'huissier... » François a 38 000 € de dettes. « J'ai 2 000 € de revenu mensuel, 1 300 € de charges fixes. La Banque de France a établi un plan de remboursement de 500 € pas mois. Impossible d'y arriver. J'ai tenté un recours au tribunal. Repoussé. »

« Ils appelaient à tout bout de champ »

Tout commence en 2004. Ce commercial enthousiaste déniche un meilleur emploi. Il démissionne et entre chez un artisan souhaitant développer son activité. François y croit, ramène des commandes à tour de bras. Trop... « La fabrication ne suivait pas. Le patron m'a licencié. Nous venions de déménager, d'acheter une deuxième voiture et nous nous retrouvions avec une paie. Il y a eu un mois où nous n'avions plus de sous le 15. On a puisé dans un crédit revolving qui se recharge tout seul. Après c'était l'enchaînement. »

Les premiers impayés, l'interdit bancaire et les appels des sociétés de recouvrement. « Cela a commencé gentiment. Le premier interlocuteur m'a dit de faire un geste. De donner 30 ou 40 €. J'ai essayé sans pouvoir tenir. C'est devenu l'enfer. Ils appelaient à tout bout de champ. Un jour quelqu'un a même appelé ma belle-soeur, dit qu'il fallait que je paie pour ne pas me retrouver au tribunal. Ma femme était enceinte. J'ai fait une dépression. Rien ne les a arrêtés. L'un d'eux a même dit : ce n'est pas la peine de nous faire le coup du suicide, on nous l'a déjà fait... »

« Ils se font passer pour des policiers »

Loin d'être un cas d'espèce, « de tels témoignages nous arrivent régulièrement », raconte Stéphane Briaud, responsable de la jeune association Cresus Pays de la Loire, à l'écoute des surendettés. « Les méthodes sont parfois très rudes. Des agents se font passer pour des huissiers ou des policiers, menacent les personnes de prison, si elles ne remboursent pas. »

Le Code pénal sanctionne d'un an de prison et de 15 000 € d'amende ce type de confusion. Encore faut-il pouvoir la prouver. L'exercice du recouvrement a été défini par la loi et un accord de bonne pratique a été signé entre des organisations de défense de consommateurs et l'Association française des sociétés financières (ASF). « Mais les limites sont trop floues », estime Stéphane Briaud partisan d'une clarification réglementaire.

Maurice (1) vient de sortir d'une période noire. « Le recouvreur m'appelait tous les jours et même plusieurs fois par jour. Il me disait que j'allais me retrouver à la rue. Il a contacté une voisine. Il lui a dit que je devais rappeler pour une affaire très grave. Une autre fois il a eu le service du personnel de mon entreprise. Le directeur n'était pas là. Une personne du service a pris l'appel. Elle l'a envoyé balader... » Maurice a déposé un dossier de surendettement auprès de la Banque de France et le téléphone s'est calmé.

« Un jour, je me suis sentie mal »

Les comptes virant au rouge et l'illusion des crédits revolving pour s'en tirer, cette femme et son mari ont, eux aussi, connu l'enchaînement. « On a voulu acheter un appartement sans avoir les reins assez solides. C'était plus que ric-rac et, d'un seul coup, le frigo et la machine à laver sont tombés en panne. Au même moment il fallait racheter une voiture... »

Lui est à la retraite. Elle est atteinte d'une grave maladie de coeur. « Les appels, c'est tout le temps. J'ai la trouille. Un jour, je me suis sentie mal. La personne au bout du fil m'a répondu : bientôt vous serez encore plus mal... »


(1) Les prénoms ont été changés.


Cresus Pays de la Loire : 0 240 724 005/0 674 762 440 ; e-mail : cresus-pdl@wanadoo.fr.

Site Internet : www.cresuspaysdelaloire.frÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par Nikky972 »

Pourquoi on ne me dit pas qu'il y a des messages qui ont été postés. Du coup je suis très très en retard sur les infos. C'est po juste :pleure:Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par matt »

L'eau aromatisée cache bien son jeu



Interview - Le magazine "60 millions de consommateurs" a mené une enquête sur les risques liés aux risques des boissons sucrées et allégées.
Trois questions à Fanny Guibert, journaliste et auteur de l'étude.







LCI.fr Vous avez conduit une enquête sur les boissons à base d'eau aromatisée. Selon votre étude, celles-ci comptent près de dix sucres par litre. Des résultats plutôt étonnants...

Fanny Guibert, auteur de l'étude de 60 millions de consommateurs : Si l'on prend un exemple concret, nos conclusions montrent qu'une bouteille Volvic de type "goût fraise" comporte entre 7 à 10 morceaux de sucre ! Cela équivaut à un demi cola standard. Encore plus surprenant : un Volvic aromatisé à la fraise est plus sucré qu'une litre d'Orangina light. Ces produits cherchent donc à se faire passer pour ce qu'ils ne sont pas. Ils ont la forme et le nom "d'eau"... Le consommateur est berné.

LCI.fr : Un deuxième volet de votre enquête montre que les "pulpés orange" sont édulcorés, mais pas exempts de sucres. Plus inquiétant encore, vous avez décelé du benzène dans plusieurs bouteilles.

F.G : Nous avons voulu rappeler au consommateur que les produits comportant la mention "sans sucre ajouté" contiennent quand même du sucre. D'autre part, nous avons fait la découverte, tous comme nos collègues canadiens et belges auparavant, de traces de benzène, un composant cancérigène dans plusieurs boissons. Toutefois, nous ne voulons pas être alarmistes. Il n'y a rien de catastrophique, ce ne sont que des traces et il n'y a aucun risque d'intoxication.
Autre découverte avec les colas dits "light". Ses fabricants introduisent des édulcorants pour maintenir le goût du sucre en ne dépassant pas la limite autorisée. Mais en buvant sept cannettes de 33 cl, un enfant de plus de 40 kg peut dépasser la dose... Cela reste néanmoins très rare.

LCI.fr : S'il n'y a pas de risques immédiats, la consommation excessive de ces boissons dites lights ou aromatisées peut-elle menacer la santé du consommateur sur le long terme ?

F.G : Si l'obésité des enfants augmente en France, c'est en partie à cause de ces boissons. Et puis, la perte du goût peut aussi se développer. Quand on s'habitue à consommer du sucre, sans vraiment le savoir, on perd forcément les saveurs des aliments. C'est un peu le cas quand je mâche un chewing-gum toute la journée. Je me souviens d'un père qui interdisait à ses enfants de boire du coca lorsqu'ils mangeaient du fois gras... Il leur imposait de l'eau. C'est un bon réflexe.


lciÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par Nikky972 »

[b]Cancer du sein : les fruits et légumes pas à la hauteur [/b]

Par Destination Santé Destination Sante - Mardi 7 août, 11h00

C'était déjà connu en matière de cancer du sein, manger cinq fruits et légumes par jour ne prévient pas les rechutes. Une nouvelle étude américaine va encore plus loin, concluant que même un régime « très riche » en fruits et légumes ne présenterait pas d'effet protecteur dans ce domaine.

Au terme d'une étude randomisée, le Pr John P. Pierce et ses collègues de l'Université de Californie à San Diego, se sont intéressés à plus de 3 000 femmes qui avaient survécu à un cancer du sein. Pendant quatre ans, une partie d'entre elles a suivi un régime très riche en fruits et légumes. C'est-à-dire qu'il apportait « beaucoup plus » que les cinq fruits et légumes recommandés quotidiennement.

Comparées au reste de la cohorte, les femmes de ce groupe ne se sont pas révélées surprotégées contre un retour de la maladie. « Nous n'avons relevé aucun bénéfice significatif », concluent les auteurs.

Dans un éditorial accompagnant l'article, Susan M. Gapstur et Seema Khan de la Freinberg School of Medicine de Chicago relativisent tout de même cette conclusion. « Davantage de paramètres devraient être pris en compte avant de trancher. Comme par exemple l'existence d'erreurs dans la mesure de la prise alimentaire ou l'hygiène de vie des patientes »… Cela étant, les bienfaits des fruits et légumes sur notre système cardio-vasculaire ne sont pas remis en question. Bourrés de vitamines, de sels minéraux et d'oligo-éléments, les fruits et légumes présentent en effet d'importantes propriétés anti-oxydantes.

Source : JAMA, 18 juillet 2007Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par Nikky972 »

Un nombre croissant de victimes de l'amiante demandent réparation

Par Martine VERON AFP - Vendredi 10 août, 17h59PARIS (AFP) -

Le nombre de victimes de l'amiante ayant demandé réparation augmente fortement en France, pour atteindre 41.737, selon le rapport annuel du Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante (Fiva), et il devrait continuer de croître, compte tenu des délais de latence des maladies.

Le Fiva, créé en 2002, a reçu 10.478 demandes d'indemnisation de nouvelles victimes de juin 2006 à fin mai 2007, un chiffre en forte progression (+32%), selon le rapport. Le nombre total de victimes ayant demandé réparation depuis 2002 s'élève désormais à 41.737.

Les ayants droit (enfants et petits-enfants) peuvent faire appel au Fiva et leur nombre a également augmenté de 25% en un an. En tenant compte des demandes nouvelles de victimes déjà identifiées, mais qui font par exemple une rechute, le Fiva a reçu au total 22.681 dossiers en un an.

Les dépenses d'indemnisation, qui s'élèvent depuis la création du Fiva à 1,43 milliard d'euros, se sont accrues en un an de plus de 45 millions d'euros. Le Fonds est financé par l'Etat et la branche accidents du travail de la Sécurité sociale.

La durée de latence des maladies étant très longue, "on entre dans les années où les maladies, contractées dans les années 60-70, vont se déclarer", souligne le Fiva, qui estime que le nombre de déclarations de victimes va "probablement" encore augmenter dans les prochaines années.

L'Association des victimes de l'amiante (Andeva, 15.000 adhérents) estime que l'amiante est responsable en France de 3.000 morts par an et chiffre à 100.000 le nombre de décès à venir à cause de cancers du poumon ou de la plèvre.

Le diagnostic, pour la grande majorité des victimes (70%) se situe entre 51 et 70 ans, selon le rapport, les hommes constituant la quasi-totalité (94%) des victimes de l'amiante connues par le Fiva, avec une prépondérance de maladies professionnelles.

Les trois quarts des dossiers déposés concernent cependant des maladies bénignes (plaques pleurales, épaississements pleuraux ou asbestoses pulmonaires), pour lesquels on a une certitude d'avoir été exposé à l'amiante, mais qui ne se transforment pas en cancer.

En cas de cancers, il faut établir que la victime a travaillé en présence d'amiante, et les dossiers sont souvent plus complexes à constituer.

Les victimes ont quatre ans pour saisir le Fiva après la stabilisation de leur maladie. Beaucoup d'entre elles sont désormais représentées par des avocats, plutôt que par des associations ou organisations syndicales, ce qui explique l'augmentation des contestations.

Le Fonds indemnise en fonction du taux d'incapacité et des autres préjudices subis, y compris moral.
Le montant moyen des offres d'indemnisation varie de 20.000 euros pour les plaques pleurales à 100.000 pour les mésothéliomes, d'une extrême gravité.

Le rapport fait état d'une "nette dégradation des délais d'instruction" pour les maladies graves, qui sont passés à 5 mois et 2 semaines de mars à juin, au lieu de 3 mois et 3 semaines depuis la création du Fiva.

Quatre régions concentrent toujours plus de la moitié des victimes qui s'adressent au Fiva: Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Haute-Normandie et Basse-Normandie. Dans ces régions, trois départements concentrent un peu plus de 37% des victimes, la Loire-Atlantique, le Nord, la Seine-Maritime.
L'ensemble des salariés, mais aussi les indépendants, les retraités ou leurs ayant-droits peuvent faire appel au Fiva, qui a un numéro vert (0 800 500 200).Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par ministuffy »

47 erreurs médicales liées à une faute de traduction


ALLEMAGNE | 15h01 Quarante-sept patients opérés du genou dans un hôpital de Berlin ont été victimes d'une erreur médicale en raison d'une notice en anglais mal interprétée. Un responsable médical a admis que l'absence de traduction par les fabricants constituait souvent un problème.

«Cet accident est impardonnable», a reconnu le responsable de l'institut qui chapeaute l'hôpital Sankt-Hedwig, Reinhard Nieper, interrogé par le quotidien berlinois «Tagesspiegel». Les patients souffraient à l'articulation du genou. La prothèse qui leur était implantée était censée leur redonner de la mobilité.
Mais les médecins ont posé ces prothèses sans y ajouter le ciment qui était prévu, car l'autocollant en allemand indiquait «prothèse ne nécessitant pas de ciment». En anglais pourtant, l'indication d'origine évoquait une prothèse «Non-Modular Cemented» (non modifiable et devant être cimentée), rapporte dimanche le Tagesspiegel.

Les médecins ont été formés à l'utilisation de la prothèse sans que quiconque ne remarque l'erreur. Un représentant du fabricant, présent lors des premières opérations réalisées à Berlin, n'a rien constaté d'anormal, ajoute le journal.

Les patients, opérés entre mai 2006 et mars 2007, ont été informés de l'erreur et, de fait, un tiers d'entre eux avaient fait état de «problèmes» avec leur nouvelle prothèse. La moitié des malchanceux a choisi de se faire réopérer, précise le «Tagesspiegel».

Un professeur de chirurgie orthopédique, Heino Kienapfel, a déploré que «certains produits arrivant sur le marché européen ne portent d'indications qu'en anglais», au lieu d'être traduits d'emblée en plusieurs langues ou de porter des pictogrammes. «C'est un problème», a-t-il jugé.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Infirmière aux urgences :D
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Message par matt »

Le tourisme médical séduit de plus en plus les Français

Alexandra Echkenazi
lundi 13 août 2007 | Le Parisien

LP/AURELIE AUDUREAU.ZOOM
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Implants mammaires, greffe de cheveux, procréation médicale assistée... Les Français se laissent désormais tenter par les séjours alliant tourisme et soins médicaux « low-cost ». Reportage en Hongrie, dans le nouvel eldorado dentaire.

Budapest, son château, ses ponts et ses... implants dentaires. Cela pourrait être le slogan d'Eurodent'air, une agence de voyages d'un nouveau genre, lancée il y a à peine un mois par Nicolas Pineau, un jeune Français résidant en Hongrie, et qui devrait connaître, selon son fondateur, un bel avenir auprès de la clientèle hexagonale.


Son créneau ? Le tourisme... dentaire. L'idée ? Profiter d'une petite semaine de vacances à Budapest pour remplacer ses vieux « chicots » par des prothèses flambant neuves, le tout à un prix défiant toute concurrence. L'agence se charge de vous mettre en relation avec une clinique privée locale et de faciliter votre séjour, en mettant notamment à votre disposition un interprète. « Avion et hôtel compris, se faire soigner les dents en Hongrie revient trois fois moins cher qu'en France », affirme Nicolas Pineau.

Le boom des séjours « soleil et bistouri »

Depuis 2004 et l'entrée de la Hongrie dans l'Union européenne, le pays attire chaque année des milliers de patients venus de l'étranger. « La Hongrie est connue pour la compétence de ses dentistes », explique Nicolas Pineau. Afflux des « patients globe-trotters » oblige, le nombre de praticiens hongrois a explosé. A Sopron, près de la frontière autrichienne, on en compte près de 400 pour seulement 50 000 habitants, alors qu'habituellement il n'y en a pas plus de 20 dans une ville de cette taille. « Les clients de ces dentistes sont à 90 % autrichiens. Les Français préfèrent Budapest car c'est plus pratique et il y a davantage de choses à visiter », souligne le responsable d'Eurodent'air.

Bénéficiant de l'un des systèmes de soins les plus performants, les Français étaient jusqu'ici peu concernés par le tourisme médical, contrairement à certains de leurs voisins européens, sillonnant le monde depuis des années à la recherche des médecins les moins chers. De plus, les tours-opérateurs médicaux étant interdits en France - Eurodent'air est domiciliée en Angleterre - la plupart des sites Web visaient un public anglophone. « Les choses ont changé il y a trois ou quatre ans avec la chirurgie esthétique, décrypte Nicolas Pineau. Face aux prix exorbitants pratiqués en France, certains patients se sont orientés vers le Maghreb, où des agences proposent des séjours alliant soleil et bistouri. »

Depuis, la demande dans des domaines en souffrance dans l'Hexagone comme les soins dentaires, mais aussi la fécondation in vitro, a explosé (voir infographie) . Ce phénomène étant très récent, il n'existe aucun chiffre officiel. Mais il n'y a qu'à consulter le site Internet du Guide du routard pour se convaincre que la fuite des malades français à l'étranger n'a rien d'anecdotique : la moitié des discussions sur la Hongrie concerne les soins dentaires. Toutefois, attention ! Dans un document datant de 2005, le ministère de la Santé met en garde les patients tentés par l'aventure sur l'absence de garantie concernant la qualification des médecins, les conditions de la pratique de l'anesthésie, ou encore les règles d'hygiène. Mais, faute de moyens financiers, beaucoup décident de tenter l'expérience malgré tout.



POUR

« Nous sommes aussi compétents »

DOCTEUR BENOÎT OSZTROVSKI, responsable de la clinique Jildent à Budapest

OUVERTE EN 2004, la clinique du docteur Osztrovski est l'une des plus prisée de la clientèle française. Une bonne raison à cela : le médecin - qui a fait ses études en Suisse - parle couramment le français alors que les autres cabinets ne disposent que d'interprètes. Selon lui, il n'y a aucun risque à venir se faire soigner les dents en Hongrie, et les complications postopératoires ne seraient pas plus nombreuses.


« Les prix sont inférieurs mais les soins identiques ! Nos matériaux sont les mêmes qu'en France, nos règles d'hygiène aussi strictes, nos cabinets sont aux normes européennes, et notre formation à l'université est reconnue dans le monde entier pour son excellence. La différence réside dans les salaires des personnels, le prix du loyer pour un cabinet médical bien situé et les taxes : trois dépenses largement inférieures en Hongrie. Résultat, pour les mêmes soins, nos prix sont inférieurs de 60 % », décrypte le médecin. Selon lui, le voyage se justifie même pour la pose d'une seule couronne. « Avec l'avion et une semaine d'hôtel, on s'en sort pour le prix d'une couronne en France ! »


CONTRE
« Les patients prennent de gros risques »

DOCTEUR MICHEL LAURENT, chirurgien-dentiste français

SPÉCIALISÉ dans la pose de prothèses dentaires dans le sud de la France, le docteur Michel Laurent déconseille aux patients français de se rendre à l'étranger. « Comment savoir s'ils vont tomber sur un praticien sérieux ? En France, la profession est réglementée, nous avons un Conseil de l'ordre. En cas de pépin, le praticien est à portée de main, il y a un suivi post-opératoire.


S'il y a un litige, le patient peut entamer une procédure juridique. Que se passe-t-il si, une fois rentré en France, le patient est victime de complications ? Et sur place, s'il y a un problème pendant l'opération, que fait le praticien hongrois ? Certaines interventions sont très lourdes, des nerfs peuvent être abîmés, les sinus touchés... C'est une très grosse prise de risque », analyse le dentiste. Mais que faire alors si l'on n'a pas les moyens financiers de se faire soigner dans l'Hexagone ? « Contrairement à ce que certains pensent, les dentistes français ne sont pas des voleurs. Les prix demandés sont justifiés. Le scandale, ce ne sont pas les prix, mais le fait que la Sécurité sociale ne prenne pas en charge certains soins, comme les implants. »



« C'était la Hongrie ou le dentier ! »

CLAUDE, 50 ans, s'est fait poser trois implants dentaires à Budapest

En route vers la clinique dans une berline avec chauffeur ! Une radio panoramique de sa mâchoire à la main, c'est d'un pas décidé que, ce jeudi matin, Claude, accompagnée de son mari Jean-Paul, monte dans la grosse Mercedes noire avec chauffeur qui est venue les chercher devant leur hôtel à Budapest. Il n'a fallu qu'un petit mois à ce couple de Château-Arnoux (Alpes-de-Haute-Provence) pour se décider à partir en Hongrie chez un dentiste « low cost ». « On a commencé à surfer sur Internet fin juin.


Un mois plus tard, on avait nos billets d'avion », raconte Jean-Paul, 54 ans, ancien charpentier, travaillant aujourd'hui auprès d'enfants handicapés.

« J'ai de gros problèmes avec mes dents depuis des années. J'ai besoin de plusieurs implants, de nombreuses couronnes, de bridges... Bref, il faut qu'on me refasse presque tout le râtelier ! », plaisante sa femme Claude, 50 ans. En France, se faire soigner lui aurait coûté 20 000 €, sur lesquels la Sécurité sociale n'aurait pratiquement rien remboursé. Une somme impossible à débourser pour ces parents de quatre enfants. « C'était la Hongrie ou le dentier ! Et je suis trop jeune pour le plonger tous les soirs dans un verre d'eau », confie cette employée dans une maison de retraite.

« Les tarifs défient toute concurrence. » Aux côtés du couple de Français, Musa Temel, responsable de la société Voyages dentaires, basée aux Pays-Bas, est chargé de faciliter toutes leurs démarches durant le séjour hongrois. « Nous proposons une sélection de cliniques privées et d'hôtels en Hongrie et en Turquie. Nous venons les chercher à l'aéroport, nous faisons office d'interprète et nous accompagnons le patient durant toute l'opération », explique dans un très bon français cet ancien ingénieur.

C'est en surfant sur le Web que le couple a découvert cette agence de voyages inédite. « A 7 000 € pour tout, les tarifs défiaient toute concurrence. Il fallait juste organiser deux séjours d'une semaine à Budapest : le premier pour les implants, le second pour les couronnes, à quatre mois d'intervalle. On a fait nos calculs. En additionnant le coût de l'avion et de l'hôtel, on restait largement gagnant », calcule Claude. Après quelques coups de fil à Musa, le couple se lance dans l'aventure. « On n'avait pas d'autre garantie que les témoignages positifs des internautes. Mais je n'avais pas le choix », poursuit-elle.

« L'hygiène est impeccable, on se croirait chez nous ! » Après un petit détour dans un centre de radiographie dentaire, la berline arrive enfin à la clinique privée Titan Dent, située dans le centre de Budapest, pour la première rencontre de la patiente avec son médecin. Dans la salle d'attente, le couple fait la connaissance de Patricia, une commerciale d'Ory-la-Ville (Oise), dont la denture était il y a peu dans un état aussi déplorable que pour Claude.

C'est son deuxième séjour ici. « En mars, je me suis fait poser cinq implants d'un coup. Le dentiste a travaillé durant plus de cinq heures d'affilée. Je n'ai ressenti aucune douleur ni pendant ni après l'opération. Cette fois, je viens pour treize couronnes ! » Patricia a déboursé 6 580 € à Titan Dent pour la totalité des « travaux ». « Si l'on ajoute 168 € pour quatre nuits d'hôtel lors du premier séjour, puis 268 € pour cinq nuits cette fois-ci, et les deux vols aller-retour à 256 €,cela fait un total de 7 528 € pour refaire toute ma bouche. En France, un seul implant revient à 3 000 € minimum... », détaille Patricia. Jean-Paul et Claude sont conquis... et rassurés : Titan Dent ressemble à n'importe quel cabinet dentaire français. « L'hygiène est impeccable, les équipements sont dernier cri. On se croirait chez nous ! », s'enthousiasme Jean-Paul.

En amoureux à la découverte de la Perle du Danube . Après un examen complet de sa dentition, le dentiste hongrois propose à Claude une formule un peu moins coûteuse que prévue. Musa traduit et le visage de la mère de famille s'éclaire. « C'est une très bonne nouvelle », jubile-t-elle. Moins d'un quart d'heure plus tard, la première opération consistant à poser trois implants dentaires sur sa mâchoire supérieure peut débuter. Un peu précipité ? Pas au goût de Claude, qui, une heure trente plus tard, ressort de la clinique un peu sonnée mais ravie. La pose s'est parfaitement déroulée. « En France, il faut deux ans pour réaliser ce que l'on fait ici en deux semaines », affirme-t-elle.

D'ici à quelques jours, Claude devra passer une visite de contrôle et le couple pourra rentrer en France. Puis reviendra dans quatre mois pour la suite des opérations. En attendant, Claude et Jean-Paul ont décidé de partir en amoureux à la découverte de Budapest, la Perle du Danube. « Ce séjour, c'est aussi un peu notre voyage de noces. En trente-deux ans, on n'était jamais parti aussi loin », conclut Jean-Paul.

EN FRANCE, les agences de tourisme médical sont interdites. C'est pourquoi elles sont basées à l'étranger et elles ont leur vitrine sur le Web. En revanche, rien ne vous empêche d'aller vous faire soigner au-delà de nos frontières, mais à vos risques et périls.


En cas de pépin, il n'existe aucun recours contre l'agence ou le praticien. Par ailleurs, depuis mai 2006, si vous avez bénéficié de soins dans l'un des 27 pays membres de l'Union européenne, la Sécurité sociale doit vous rembourser au même tarif qu'en France. Avant cette date, il fallait passer par un formulaire décourageant. Mais à la suite d'une décision de la Cour européenne de justice, il n'est plus nécessaire. Toutefois, peu de personnes parviennent à se faire rembourser. Face à ce constat, les ministres de la Santé de l'UE tentent de clarifier la réglementation des soins transfrontaliers et planchent sur la sécurité des patients, l'idée étant de définir des règles communes aux 27.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Les gauchers sans complexes
Charles de Saint Sauveur
lundi 13 août 2007 | Le Parisien

(LP/MARC MENOU.)ZOOM
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Pendant longtemps, être gaucher en France vous compliquait la vie, notamment à l'école. Désormais, les gauchers réaffirment leurs droits, comme le prouve la Journée internationale qui leur est consacrée aujourd'hui.

GAUCHERS de tous les pays, unissez-vous ! Tel pourrait être le cri de ralliement de tous les gauchers du monde à l'occasion de la Journée internationale qui est dédiée aujourd'hui à cette minorité silencieuse qui rassemble près de un cinquième de la population mondiale. Cette action planétaire est prise avec beaucoup de sérieux aux Etats-Unis et dans les pays scandinaves, où les gauchers ont depuis longtemps su faire valoir leurs droits. En France, malgré un écho encore limité, cette journée commence à faire parler d'elle.


Hier, pour la deuxième année consécutive, Brive-la-Gaillarde (Corrèze) a été l'hôte d'une grande manifestation mi-festive mi-revendicative, histoire de « sensibiliser les droitiers aux difficultés que rencontrent les gauchers dans leur vie quotidienne ».

De plus en plus nombreux.

Dans l'Hexagone, ils seraient environ huit millions, soit 13 % de la population, dont une majorité (6/10e ) de garçons. De génération en génération (ils n'étaient que 5 % au début du XXe siècle) leur nombre augmente inexorablement. Une bonne raison à cela : il y a encore quarante ou cinquante ans, il ne faisait pas bon utiliser sa main gauche, notamment à l'école, où les brimades étaient légion. « L'impératif était alors d'écrire de la main droite. Certains instituteurs, qui les considéraient comme lents ou rebelles à l'autorité, allaient jusqu'à attacher leur mauvaise main derrière le dos, voire la recouvraient d'une chaussette ! A force d'être contrariés, beaucoup sont devenus droitiers par défaut. Cette pression sociale a fait beaucoup de dégâts scolaires et psychologiques. Le bégaiement, par exemple, est un symptôme étroitement associé », explique l'historien Pierre-Michel Bertrand, auteur d'un « Dictionnaire des gauchers » (Imago, 22 €).

Enfin réhabilités.

Bref, être gaucher, ce n'était pas le pied. « Heureusement, la société et l'école sont devenues plus tolérantes avec eux à partir des années 1960. Enfin libérés, ils laissent désormais libre cours à leur latéralité. Et fatalement, ils sont plus nombreux, surtout chez les jeunes (15 % à 20 %) », poursuit-il. Ces malheureux n'y étaient pourtant pour rien. Depuis peu en effet, plusieurs études scientifiques ont confirmé l'origine génétique du phénomène, ce qui explique que certaines familles abritent beaucoup plus de gauchers que d'autres.

Excellents dans certains sports.

Mais le « mal » est profond, si l'on considère la litanie d'expressions populaires peu flatteuses : passer l'arme à gauche, se lever du pied gauche, être gauche ou mal(a)droit, un sinistre (du latin sinister : gauche). Et de l'écolier au bricoleur, la vie quotidienne n'est pas toujours si simple dans un monde où il vaut mieux filer droit... sauf chez certains sportifs qui en tirent un net avantage : les champions de tennis de table et d'escrime sont presque tous gauchers, comme beaucoup de tennismen. « L'hémisphère gauche est celui qui repère les déplacements adverses, qui évalue la vitesse et qui commande la main. Par rapport aux droitiers, ils gagnent quelques millièmes de secondes ! C'est également un plus chez les artistes et les architectes, où les gauchers sont surreprésentés », souligne le docteur Michel Galobardès*, qui formera - nouveauté en France - dès la rentrée les jeunes instits de l'académie de Perpignan. « Les professeurs ne comprennent pas qu'un enfant gaucher lit naturellement de droite à gauche, d'où pour certains des problèmes scolaires et physiologiques. Je leur conseille de mettre tous les élèves concernés à gauche de la classe. Cela leur évitera beaucoup de douleurs aux vertèbres. »Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par eddy_1103 »

matt a écrit :« L'hémisphère gauche est celui qui repère les déplacements adverses, qui évalue la vitesse et qui commande la main. Par rapport aux droitiers, ils gagnent quelques millièmes de secondes ! C'est également un plus chez les artistes et les architectes, où les gauchers sont surreprésentés »
L'hémisphère gauche de notre cerveau contrôle la partie droite de notre corps, et vice versa. Ai-je mal lu/compris ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par matt »

Oui c'est ça normalement.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par LOTUS07 »

Une Indonésienne de 29 ans succombe à la grippe aviaire à Bali
Challenges.fr | 13.08.2007 | 09:39

DJAKARTA (Reuters) - Une Indonésienne de 29 ans a succombé dimanche à la grippe aviaire dans un hôpital de Bali, soit le premier décès humain lié au virus sur cette île touristique.

Lundi, un responsable du ministère de la Santé a indiqué que cette femme venait de l'ouest de l'île.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par LOTUS07 »

Nouvelle méthode à l'essai pour prévoir les risques climatiques
Challenges.fr | 13.08.2007 | 09:46

Par Alister Doyle

OSLO (Reuters) - Les scientifiques tentent d'améliorer leurs prévisions sur les conséquences du réchauffement climatique au cours du siècle en regroupant différentes estimations sur le risque d'inondations ou de sécheresse de manière à établir des probabilités.

"Nous avons des certitudes sur certains des aspects du changement climatique, comme sur le fait qu'il va y avoir un réchauffement", explique Matthew Collins du Met Office (services météorologiques britanniques). "Mais sur de nombreux détails, c'est très difficile à dire".

"Une façon de gérer cela consiste à utiliser une nouvelle technique qui exprime les prédictions en terme de probabilités", souligne Collins, en faisant référence à une nouvelle étude publiée dans le périodique Philosophical Transactions de la Royal Society Association.

Ainsi, les scientifiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) utilisent plusieurs modèles informatiques complexes pour prédire les conséquences du réchauffement climatique au cours de ce siècle, de la modification du régime de pluies en Afrique à l'élévation globale du niveau des mers.

Mais ces modèles ont des lacunes car on manque encore d'informations sur la façon dont se forment les nuages, par exemple, ou sur la manière dont la banquise va réagir au réchauffement du climat. Et la plupart des pays ne disposent de statistiques fiables sur les températures que depuis environ 150 ans.

Grâce à de nouvelles techniques faisant appel aux probabilités, "les prédictions de différents modèles sont mises en commun pour produire des estimations sur les changements climatiques à venir, avec en même temps leur part d'incertitude", précise la Royal Association dans un communiqué.

INCERTITUDES

Cette nouvelle méthode pourrait permettre d'aider les entreprises de BTP à évaluer les risques pour la construction d'habitations dans des zones sujettes à inondations, par exemple.

Collins a expliqué à Reuters que l'une des incertitudes qui rendent difficiles l'élaboration de modèles climatiques fiables concerne les conséquences sur le climat des catastrophes naturelles. Une éruption volcanique, telle que celle du Pinatubo aux Philippines en 1991, peut temporairement refroidir la terre car les poussières bloquent la lumière du soleil.

"La science du climat est une science très nouvelle et nous ne faisons que commencer à explorer les incertitudes", souligne David Stainforth de l'Université d'Oxford.

"Nous devrions nous attendre à ce que ces incertitudes augmentent plutôt qu'elles ne diminuent" dans les prochaines années au fur et à mesure que les scientifiques progresseront dans leurs travaux sur le climat. Il deviendra alors plus difficile d'établir des probabilités.

A titre d'exemple, Stainforth raconte que des architectes dans des écoles européennes souhaitaient savoir si la canicule de 2003, qui avait contraint certains enfants à rester à l'intérieur pour se protéger des coups de soleil et d'un éventuel cancer de la peau, était susceptible de se reproduire.

Ils voulaient savoir s'il fallait, à l'avenir, concevoir des écoles avec de nombreuses zones de jeux protégées du soleil.

"Mais il est possible que l'augmentation des températures entraîne la formation d'un plus grand nombre de nuages, ainsi il n'y aura plus de risque de cancer de la peau", explique-t-il. "Les facteurs qui ne sont pas liés aux températures sont les plus difficiles à prévoir", ajoute-t-il.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par LOTUS07 »

Le chiffre du jour
8%
Magazine Challenges | 13.08.2007

Ca y est, le taux de chômage officiel a touché labbarre des 8%, perdant ainsi un point en un an. Mais il reste toujours aussi inexact et devait être plutôt - après révision par l'Insee cet automne- vers 8,5% ou 8,6%. Car du fait du report à l’automne 2007 du calage annuel sur les résultats de l’enquête Emploi, la série mensuelle de chômage BIT publiée par l’Insee reste provisoire. En 2006 et 2007, cette série traduit essentiellement les variations du nombre de demandeurs d’emploi en fin de mois de catégories 1, 2 et 3, hors activité réduite, inscrits à l’ANPE. Au-delà de la polémique, une chose est sûre : le bilan du 1er semestre est exceptionnellement bon en matière d’évolution du chômage. Le nombre
de sans emploi a ainsi diminué de 5,7% depuis janvier pour revenir à 2,2 millions de personnes en juin. Le repli du taux de chômage est encore plus saisissant puisqu’avec 8% de la population active seulement, il revient à son niveau le plus bas depuis plus de 25 ans (avril 1982).
Cette baisse du taux de chômage n’a d’ailleurs rien d’étonnant. D’abord,
il ne faut pas oublier que la démographie joue favorablement dans la mesure où moins de jeunes arrivent sur le marché du travail, tandis que les départs en retraite se multiplient (vieillissement des baby-boomers, effets de la loi Fillon).
Mais c’est surtout le retour d’une croissance à plus fort contenu en emploi
qui a permis de donner de l’ampleur au mouvement. La révision à la hausse des créations d’emplois en 2006 puis les bons chiffres du 1er trimestre (l’économie française a généré plus de 100 000 nouveaux emplois, une première depuis 6 ans) confirme ce nouvel élan. Là aussi ce n’est pas une surprise car la croissance française s’est principalement appuyée sur la construction et les services (au sens large), des secteurs gourmands en main d’oeuvre.
Ceci étant, il n’est pas encore possible de se satisfaire de ces résultats.
D’après les données harmonisées d’Eurostat, la France est un des pays
d’Europe avec le plus fort taux de chômage. Il y a donc bel et bien un
dysfonctionnement intrinsèque du marché du travail français : au niveau de sa fluidité (notamment au moment de la rupture des contrats) ; en termes de coût du travail.
Ainsi des pans entiers de l’économie ne génèrent pas assez de
nouveaux postes. C’est le cas notamment dans le commerce où, les détaillants misent avant tout sur la productivité du personnel déjà en place pour répondre à un surcroit d’activité plutôt que de recruter. Pis encore, des secteurs, comme le BTP, manquent cruellement de bras (environ 50 000) et ne parviennent pas à recruter : non seulement Dieu n'existe pas, mais essayez de trouver un plombier pendant le week-end. (Woody Allen). Une situation intolérable quand il reste en marge du marché du travail officiellement plus de 2,2 millions de personnes. L’adéquation entre les formations des jeunes diplômés et les réels besoins des entreprises est à améliorer. Cela suppose une remise à plat du système éducatif avec une revalorisation des filières courtes et manuelles.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Tourisme médical - creusons un peu

Message par ukioye »

Tourisme médical

La Belgique accueille quelque 4 000 handicapés français. La Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l’Espagne restent la destination obligatoire des femmes qui souhaitent interrompre une grossesse au-delà des quatorze semaines légales en France.
La Belgique et l’Espagne reçoivent les femmes qui ne répondent pas aux critères requis dans l’Hexagone pour des fécondations in vitro.
La ville de Lyon a intégré le tourisme médical dans sa communication en direction des pays du golfe Persique. La Sécurité sociale britannique a passé en 2002 une convention avec des établissements du Nord-Pas-de-Calais pour éviter aux patients anglais une attente trop longue avant une opération de la cataracte ou une prothèse de la hanche.
La France accueille depuis longtemps des Italiens dans ses services de cancérologie.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Message par LOTUS07 »

Tapage nocturne à l'hôpital

Carnet d'une infirmière de nuit. Anne Perraut Soliveres prend la parole
pour s'indigner ou apaiser.

Ça use énormément

5 h 40. Les lueurs du jour s’annoncent tranquillement. Mes jambes et ma tête sont lourdes de la dizaine de kilomètres parcourue dans la nuit pour la visite quotidienne de la vingtaine de services dont j’ai la charge et surtout des soignants solitaires qui les assument.

Ces visites sont entrecoupées de multiples déplacements chronophages comme les recherches de dossiers d’entrants en urgence, qui incombent aux cadres faute d’autre «procédure» (aucune infirmière ne pouvant abandonner son service dans ces conditions d’effectif minimum), auxquelles il faut ajouter l’incessant ballet qu’occasionnent les transports de médicaments ou de matériel manquants d’un service, voire d’un bâtiment à l’autre, conséquence d’une gestion de la pharmacie de plus en plus «en flux tendu», ainsi que les rencontres des familles des personnes en situation précaire que nous essayons d’accueillir au mieux...

Tout cela s’ajoutant à la gestion des plannings et à l’administration qui va avec toute fonction d’encadrement, c’est dans un état d’épuisement avancé que je termine ma «tournée» des popotes et que je rencontre Denis dans son service d’hématologie. C’est son avant-dernière nuit. Denis vient de démissionner parce qu’il «n’en peut plus d’écouter tous ces gens touchés par une maladie très grave». Entendre nuit après nuit des patients de tous âges (et en hématologie il s’agit souvent de patients très jeunes) relater l’histoire de leur malheur lui est devenu insupportable.

Ce n’est pas la première fois que Denis me tient ces propos. Nous avons souvent discuté de ces aspects délétères du métier et il fait partie de cette génération de jeunes soignants qui oscillent entre une vraie générosité d’âme et la crainte, souvent exprimée, de trop s’engager et de se perdre. Pourtant, Denis est un excellent soignant, très apprécié de ses patients comme du reste de l’équipe. C’est paradoxalement son intelligence des situations et sa sensibilité qui le rendent précieux, mais également le font fuir faute de trouver les moyens de se ressourcer suffisamment pour tenir.

Ses compétences ne suffisent pas à l’aider dans cette fréquentation quotidienne de la mort annoncée avec tout ce qu’elle trimballe de confrontation à la peur de mourir qui nous est renvoyée à longueur de temps. Son refus de tout engagement, autre que directement professionnel, le laisse seul face à une problématique qui est précisément, à mon sens, celle d’un défaut d’engagement de la profession toute entière pour faire reconnaitre une pénibilité très spécifique, bien au-delà des horaires atypiques et de la charge objective de travail (dont il ne faut pour autant pas négliger l’impact...).

La négligence, par l’institution, de l’usure de la générosité des soignants face à la demande d’être entendus, sans cesse exprimée par les patients (qui eux se renouvellent...), fait partie de ces indicibles de la profession infirmière qui se croit obligée de passer par dessus ses propres limites. C’est là où le bât blesse.

Trop c’est trop, même quand on a choisi ce métier, qu’on aime l’exercer et qu’on y trouve globalement son compte. Pour accéder à l’équilibre, il faut apprendre à mesurer son engagement et, contrairement à la pharmacopée, la dose n’est jamais donnée d’emblée. Il n’y a pas de recette et pourtant, il faut faire face comme si cela allait de soi. Chacun doit chercher dans son propre «fond» la manière d’approcher l’autre sans se confondre, de le toucher sans se brûler, de trouver une distance qui ne soit pas trop grande pour entendre ce qui ne se dit pas ni trop étroite afin de garder sa capacité de raisonnement et de soutien.

C’est une aventure individuelle mais qui ne peut se mener sans danger qu’avec le soutien d’un collectif favorable et c’est précisément ce qui fait de plus en plus défaut à l’hôpital. Denis en veut particulièrement au «management» nouvelle formule qui ignore l’essentiel des conditions nécessaires à un soignant pour faire face à sa «mission impossible» tout en édictant des règles de plus en plus exigeantes. L’augmentation des contraintes dans un milieu déjà très hiérarchisé rebute de plus en plus de personnes et il serait temps de se réveiller avant qu’il ne soit trop tard. Si la profession ne fait pas très vite l’inventaire de ses erreurs, il ne restera bientôt plus que «l’ordre des infirmières» pour pleurer... dans le désert.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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