Fiches Culture Générale 2013
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Re: Fiches Culture Générale 2013
Quels sont les avantages du système Erasmus ?
Le système repose sur des accords d’échanges passés entre les universités qui ont signé la charte Erasmus. Concrètement, cela signifie qu’un étudiant ne peut pas partir dans l’université européenne de son choix, mais seulement dans l’une de celles qui ont un accord d’échange. Le candidat au départ doit donc être inscrit dans un établissement français.
Pas de frais de scolarité en plus
Pendant son séjour Erasmus, il reste inscrit dans sa fac d’origine et n’a donc pas de frais de scolarité à payer.
Son séjour d’études est validé sous forme de crédits ECTS (European Credits Transfer System) et compte dans l’obtention du diplôme, sous réserve qu’il réussisse les examens sur place.
Enfin, l’étudiant bénéficie d’une allocation financière et d’une aide logistique : organisation du séjour, recherche de logement, accueil sur place, etc.
Deux possibilités : séjour d'études ou stage
Si l’on ne peut bénéficier qu’une seule fois d’un séjour d’études Erasmus, on peut, en revanche, partir une première fois dans le cadre d’un séjour d’études et une seconde fois par le biais d’un stage en entreprise.
La possibilité de poursuivre un cursus entier à l'étranger et de revenir réellement bilingue. Passer trois ans en Bachelor vous permettra de connaître toutes les spécificités de l'anglais par exemple et de vous intégrer dans la culture du pays.
S'intégrer dans des groupes étrangers. En effet, vous avez moins de chances d'être tenté de rester avec des français, vu qu'il risque d'y en avoir très peu à ce niveau d'études.
Parler parfaitement une autre langue afin de poursuivre vos études. Si vous revenez en France à bac +3, ou +2, vous pourrez mettre en avant le fait que vous parlez plusieurs langues et que vous êtes partis de votre propre initiative à l'étranger. Non seulement, vous aurez une compétence particulière que 80% des étudiants français n'ont pas, mais cela montre aussi que vous avez une certaine maturité et que vous allez au bout de vos ambitions !
Les Inconvénients à partir étudier à l'étranger après le bac :
Partir étudier à l'étranger après le bac présente aussi des inconvénients :
Difficile de rester seulement une année, les équivalences avec les universités françaises et les grandes écoles se faisant souvent à bac +2 ou bac + 3. Cependant, cela tend à être de moins en moins pénalisant grâce à la réforme LMD et ses crédits.
Une grande maturité est nécessaire pour pouvoir assumer la plupart des évenements seuls, ce que tout les étudiants n'ont pas en sortant du bac.
Pas de partenriats possibles avec une université française, et donc pas de double-diplôme logiquement. A nouveau, la réforme LMD atténue le problème, et la plupart des diplômes d'Europe et d'Amérique sont reconnus sans problèmes.
Pas d'aides possibles hormis les bourses du CROUS. Il faut donc avoir les moyens de partir
Erasmus contribue à la réalisation d'un espace européen de l'enseignement supérieur en poursuivant plusieurs objectifs opérationnels dont :
• l'amélioration de la qualité et l'accroissement du volume de la mobilité étudiante et enseignante en Europe
• l'amélioration de la qualité et l'accroissement du volume de la coopération multilatérale entre établissements d'enseignement supérieur (EES), et depuis 2007, entre établissements d'enseignement supérieur et entreprises
• la transparence et la compatibilité des qualifications acquises dans l'enseignement supérieur et la formation professionnelle supérieure en Europe.
Premier grand programme européen, Erasmus favorise les actions de mobilité en Europe pour les étudiants (périodes d'études ou de stage), le personnel enseignant (mission d'enseignement), ainsi que l'ensemble des personnels des établissements d'enseignement supérieur (périodes de formation).
Erasmus facilite également la coopération entre établissements d'enseignement supérieur par l'élaboration de programmes intensifs, de réseaux et de projets multilatéraux. En France, aujourd'hui, la totalité des universités françaises participent à Erasmus ainsi que la plupart des établissements d'enseignement supérieur non universitaires.
Durée
ERASMUS/SOCRATES : 3 à 12 mois
Comment ?
Dans le cadre d'un programme d'échanges SOCRATES/ERASMUS vous pouvez partir dans les universités de l’Union Européenne et des pays associés impliqués dans le Contrat Institutionnel SOCRATES de l'Université Paris-Sud.
Avantages
• Exonération des droits de scolarité dans l'université d'accueil
• Reconnaissance formelle de la partie des études effectuées dans l'université étrangère pour l'obtention du diplôme à l'Université Paris-Sud.
• Maintien de la couverture sociale, des bourses ou prêts nationaux obtenus en France.
Bourses et aides
SOCRATES/ERASMUS : aides européennes éventuellement accordées aux étudiants de l'Union Européenne, réfugiés, apatrides ou résidents permanents.
Vous pouvez solliciter une allocation de mobilité financée soit par le Conseil Régional Ile-de-France, soit par le Ministère de l’Education Nationale Enseignement Supérieur de Recherche ou le Conseil Général de l’Essonne, soit par l’Université elle-même
Ces aides ne sont pas cumulables.
Le programme Erasmus permet à tous les étudiants en fac de passer de 3 mois à 12 mois d'études dans une autre université européenne en validant leur cursus dans leur université de départ.
Le programme d'échange Erasmus connaît depuis 1987, date de son lancement, un succès toujours plus croissant... Car il permet simplement d'étudier à l'étranger pendant un temps limité et des coûts très réduits.
Pourquoi partir à l'étranger avec Erasmus ?
Partir étudier à l'étranger c'est un peu d'organisation et de paperasse avant de partir mais c'est surtout beaucoup de rencontres, de découvertes et de fêtes une fois sur place !
Les voyages forment la jeunesse... partir loin de chez soi ca peut paraître excitant ou effrayant selon votre caractère mais une chose est sûre : cette expérience changera votre vie et sera très enrichissante pour vous personnellement et pour votre CV, pour votre future carrière. Toutes les écoles de commerce proposent ou même imposent à leurs étudiants ce type d'échange car sur un CV c'est un plus ! (Si vous n'êtes toujours pas convaincu vous pouvez regarder le film "l'auberge espagnole de Cédric Klapisch"
)
Le programme européen Erasmus vous ouvre donc cette possibilité via l'encadrement de la fac : process et programme bien rodé et reconnu.
Qui peut participer au programme Erasmus ?
Tous les étudiants de nationalité française, ou de l'union européenne, qui ont validé leur première année d'études universitaires, peuvent postuler au programme (l'échange Erasmus peut s'effectuer à partir de la deuxième année d'études jusqu'au doctorat inclus). Mais attention les places sont limitées, une sélection des étudiants qui ont le droit de participer au programme se fait au niveau de votre université d'origine, sur des critères académiques (résultats universitaires antérieurs, compétence linguistique) et de motivation. Vous devez donc réaliser un dossier pour postuler au près de votre centre des relations internationales de votre fac. Ce dossier inclura vos préférences de destination. Ce programme est sélectif car les accords d'échanges entre fac sont limités en places.
Le choix de sa destination
Chaque université propose des échanges différents et propres car la validation du cursus dans une autre fac européenne implique que le parcours à l'étranger soit proche de celui proposé par la France et donc reconnu à l'avance... notamment grâce au système de crédits E.C.T.S. (réforme LMD) et au contrat d'études qu'un étudiant Erasmus signe avant son départ avec les deux universités concernées. Les programmes sont donc imposés vous ne pouvez pas choisir librement n'importe quelle destination (ce n'est pas totalement le Club Med :p ). Renseignez vous sur les universités / destinations possibles au près de votre centre des relations internationales de votre université pour connaître les échanges possibles.
Langue étrangère
Un des autres avantages de partir à l'étranger : c'est d'apprendre une langue sur place ! Mais il est très important de parler la langue étrangère AVANT de partir pour pouvoir suivre les cours dès le début et ne pas prendre de retard. Vous pouvez prendre des cours sur place mais renforcez vous avant de partir afin de ne pas être largué à l'arrivée ! Don't worry - ce n'est pas parce que vous partez, par exemple, à Stockholm en Suède que vos cours seront en suédois... tous les cours seront en anglais. Renseignez vous sur les langues des cours proposés.
Avant votre départ
Vous devez être inscrit dans l'Université d'origine en France. Postuler pour le programme Erasmus. Procurez-vous la carte européenne d'assurance maladie auprès de votre centre de sécurité sociale. Souscrivez pour une assurance à l'étranger (responsabilité civile, logement, éventuellement véhicule). Toutes les assurances le proposent ?
Les études sur place
Vous passez vos examens (contrôle continu et final) sur place, et obtenez des notes que vous validez dans le cadre de votre diplôme français sur le principe de la reconnaissance de la période effectuée dans l'établissement d'accueil, avec le transfert de crédits ECTS.
Frais d'inscriptions
Les frais d'inscriptions sont inclus dans les frais d'inscription en France que vous avez déjà réglés : aucun droits d'inscription supplémentaires sont exigés par l'université partenaire.
Prévoyez un budget spécial logement, nourriture... en vous renseignant sur les possibilités / tarifs de logement qui peuvent être beaucoup plus chers comme à Londres notamment.
Il existe des bourses ou des aides si votre budget est limité : la bourse communautaire Erasmus est une aide spéciale pour les étudiants du programme Erasmus (120 euros en moyenne par mois). L'attribution n'est pas automatique et dépend de l'équilibre à assurer entre les pays et les différentes filières d'études, ainsi que de l'enveloppe financière attribuée à la France. Renseignez vous aussi sur les aides qui existent au niveau des collectivités territoriales, en particulier votre Conseil régional et même votre Conseil général.
Vous pouvez aussi travailler sur place : merci l'Europe et sa liberté de déplacement et de travail !
Le diplôme final
Au final, si vous partez en échange Erasmus vous obtiendrez un diplôme de votre université d'origine (française) et non pas de l'université d'accueil à l'étranger.
Les limites d'Erasmus
Pour voir toutes les facettes du programme Erasmus, il est important de voir ses limites qui ne sont pas énormes mais intéressante à connaitre.
Son image/reconnaissance : parfois Erasmus peut être vu comme un programme de vacances et non d'études - certains recruteurs pourront vous le reprocher ou certains professeurs vous refaire passer des examens en rentrant en France. A vous de ne pas relâcher votre travail et surtout de faire des progrès en langue étrangère (ne trainez pas qu'avec des français).
Autre limite : le choix des destinations et les quotas, l'anglais reste la langue et la destination la plus prisée... vous ne partirez peut-être pas dans le pays de votre premier choix. Certains étudiants se résignent à choisir une petite fac en province (comme Grenade en Espagne) pour être sur d'être sélectionnés.
Étudier à l'étranger reste par ailleurs un luxe. En période de crise, de surcroît, cette faible mobilité peut aussi s'expliquer par le montant des bourses, qui, avec 150 euros mensuels, ne couvrent pas les dépenses du quotidien. Cependant, fait-on observer au ministère de l'Enseignement supérieur, les étudiants dont les parents sont non imposables ont droit à une bourse de 400 euros par mois, cumulable avec des bourses sur critères sociaux. D'autres raisons expliquent donc l'hésitation de certains étudiants : en dépit de l'harmonisation des diplômes introduite grâce au système LMD (licence-maîtrise-doctorat), tous les établissements d'enseignement supérieur n'apportent pas la garantie que la période à l'étranger sera prise en compte dans le parcours de formation. Aujourd'hui, «20 % des cursus suivis dans le cadre d'Erasmus ne sont pas reconnus», selon le CAS. Autrement dit, après une année à l'étranger, des étudiants sont amenés à repasser des matières, voire à redoubler dans leur établissement d'origine.
Qu'Erasmus reste une affaire de privilégiés et exclut, pour des raisons financières, un grand nombre de jeunes est également une certitude. Le montant des bourses Erasmus ne permet pas aux familles de couvrir tous les frais liés à un séjour prolongé à l'étranger. Pour lever ce frein et contourner la faiblesse du budget européen consacré aux programmes d'échange, Bruxelles cherche à ouvrir des possibilités de prêts à taux zéro via la Banque européenne d'investissement. Un projet émis avant la crise financière.
Principaux freins au départ, le coût du logement, des transports, mais aussi les difficultés administratives et de reconnaissance des acquis.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le système repose sur des accords d’échanges passés entre les universités qui ont signé la charte Erasmus. Concrètement, cela signifie qu’un étudiant ne peut pas partir dans l’université européenne de son choix, mais seulement dans l’une de celles qui ont un accord d’échange. Le candidat au départ doit donc être inscrit dans un établissement français.
Pas de frais de scolarité en plus
Pendant son séjour Erasmus, il reste inscrit dans sa fac d’origine et n’a donc pas de frais de scolarité à payer.
Son séjour d’études est validé sous forme de crédits ECTS (European Credits Transfer System) et compte dans l’obtention du diplôme, sous réserve qu’il réussisse les examens sur place.
Enfin, l’étudiant bénéficie d’une allocation financière et d’une aide logistique : organisation du séjour, recherche de logement, accueil sur place, etc.
Deux possibilités : séjour d'études ou stage
Si l’on ne peut bénéficier qu’une seule fois d’un séjour d’études Erasmus, on peut, en revanche, partir une première fois dans le cadre d’un séjour d’études et une seconde fois par le biais d’un stage en entreprise.
La possibilité de poursuivre un cursus entier à l'étranger et de revenir réellement bilingue. Passer trois ans en Bachelor vous permettra de connaître toutes les spécificités de l'anglais par exemple et de vous intégrer dans la culture du pays.
S'intégrer dans des groupes étrangers. En effet, vous avez moins de chances d'être tenté de rester avec des français, vu qu'il risque d'y en avoir très peu à ce niveau d'études.
Parler parfaitement une autre langue afin de poursuivre vos études. Si vous revenez en France à bac +3, ou +2, vous pourrez mettre en avant le fait que vous parlez plusieurs langues et que vous êtes partis de votre propre initiative à l'étranger. Non seulement, vous aurez une compétence particulière que 80% des étudiants français n'ont pas, mais cela montre aussi que vous avez une certaine maturité et que vous allez au bout de vos ambitions !
Les Inconvénients à partir étudier à l'étranger après le bac :
Partir étudier à l'étranger après le bac présente aussi des inconvénients :
Difficile de rester seulement une année, les équivalences avec les universités françaises et les grandes écoles se faisant souvent à bac +2 ou bac + 3. Cependant, cela tend à être de moins en moins pénalisant grâce à la réforme LMD et ses crédits.
Une grande maturité est nécessaire pour pouvoir assumer la plupart des évenements seuls, ce que tout les étudiants n'ont pas en sortant du bac.
Pas de partenriats possibles avec une université française, et donc pas de double-diplôme logiquement. A nouveau, la réforme LMD atténue le problème, et la plupart des diplômes d'Europe et d'Amérique sont reconnus sans problèmes.
Pas d'aides possibles hormis les bourses du CROUS. Il faut donc avoir les moyens de partir
Erasmus contribue à la réalisation d'un espace européen de l'enseignement supérieur en poursuivant plusieurs objectifs opérationnels dont :
• l'amélioration de la qualité et l'accroissement du volume de la mobilité étudiante et enseignante en Europe
• l'amélioration de la qualité et l'accroissement du volume de la coopération multilatérale entre établissements d'enseignement supérieur (EES), et depuis 2007, entre établissements d'enseignement supérieur et entreprises
• la transparence et la compatibilité des qualifications acquises dans l'enseignement supérieur et la formation professionnelle supérieure en Europe.
Premier grand programme européen, Erasmus favorise les actions de mobilité en Europe pour les étudiants (périodes d'études ou de stage), le personnel enseignant (mission d'enseignement), ainsi que l'ensemble des personnels des établissements d'enseignement supérieur (périodes de formation).
Erasmus facilite également la coopération entre établissements d'enseignement supérieur par l'élaboration de programmes intensifs, de réseaux et de projets multilatéraux. En France, aujourd'hui, la totalité des universités françaises participent à Erasmus ainsi que la plupart des établissements d'enseignement supérieur non universitaires.
Durée
ERASMUS/SOCRATES : 3 à 12 mois
Comment ?
Dans le cadre d'un programme d'échanges SOCRATES/ERASMUS vous pouvez partir dans les universités de l’Union Européenne et des pays associés impliqués dans le Contrat Institutionnel SOCRATES de l'Université Paris-Sud.
Avantages
• Exonération des droits de scolarité dans l'université d'accueil
• Reconnaissance formelle de la partie des études effectuées dans l'université étrangère pour l'obtention du diplôme à l'Université Paris-Sud.
• Maintien de la couverture sociale, des bourses ou prêts nationaux obtenus en France.
Bourses et aides
SOCRATES/ERASMUS : aides européennes éventuellement accordées aux étudiants de l'Union Européenne, réfugiés, apatrides ou résidents permanents.
Vous pouvez solliciter une allocation de mobilité financée soit par le Conseil Régional Ile-de-France, soit par le Ministère de l’Education Nationale Enseignement Supérieur de Recherche ou le Conseil Général de l’Essonne, soit par l’Université elle-même
Ces aides ne sont pas cumulables.
Le programme Erasmus permet à tous les étudiants en fac de passer de 3 mois à 12 mois d'études dans une autre université européenne en validant leur cursus dans leur université de départ.
Le programme d'échange Erasmus connaît depuis 1987, date de son lancement, un succès toujours plus croissant... Car il permet simplement d'étudier à l'étranger pendant un temps limité et des coûts très réduits.
Pourquoi partir à l'étranger avec Erasmus ?
Partir étudier à l'étranger c'est un peu d'organisation et de paperasse avant de partir mais c'est surtout beaucoup de rencontres, de découvertes et de fêtes une fois sur place !
Les voyages forment la jeunesse... partir loin de chez soi ca peut paraître excitant ou effrayant selon votre caractère mais une chose est sûre : cette expérience changera votre vie et sera très enrichissante pour vous personnellement et pour votre CV, pour votre future carrière. Toutes les écoles de commerce proposent ou même imposent à leurs étudiants ce type d'échange car sur un CV c'est un plus ! (Si vous n'êtes toujours pas convaincu vous pouvez regarder le film "l'auberge espagnole de Cédric Klapisch"

Le programme européen Erasmus vous ouvre donc cette possibilité via l'encadrement de la fac : process et programme bien rodé et reconnu.
Qui peut participer au programme Erasmus ?
Tous les étudiants de nationalité française, ou de l'union européenne, qui ont validé leur première année d'études universitaires, peuvent postuler au programme (l'échange Erasmus peut s'effectuer à partir de la deuxième année d'études jusqu'au doctorat inclus). Mais attention les places sont limitées, une sélection des étudiants qui ont le droit de participer au programme se fait au niveau de votre université d'origine, sur des critères académiques (résultats universitaires antérieurs, compétence linguistique) et de motivation. Vous devez donc réaliser un dossier pour postuler au près de votre centre des relations internationales de votre fac. Ce dossier inclura vos préférences de destination. Ce programme est sélectif car les accords d'échanges entre fac sont limités en places.
Le choix de sa destination
Chaque université propose des échanges différents et propres car la validation du cursus dans une autre fac européenne implique que le parcours à l'étranger soit proche de celui proposé par la France et donc reconnu à l'avance... notamment grâce au système de crédits E.C.T.S. (réforme LMD) et au contrat d'études qu'un étudiant Erasmus signe avant son départ avec les deux universités concernées. Les programmes sont donc imposés vous ne pouvez pas choisir librement n'importe quelle destination (ce n'est pas totalement le Club Med :p ). Renseignez vous sur les universités / destinations possibles au près de votre centre des relations internationales de votre université pour connaître les échanges possibles.
Langue étrangère
Un des autres avantages de partir à l'étranger : c'est d'apprendre une langue sur place ! Mais il est très important de parler la langue étrangère AVANT de partir pour pouvoir suivre les cours dès le début et ne pas prendre de retard. Vous pouvez prendre des cours sur place mais renforcez vous avant de partir afin de ne pas être largué à l'arrivée ! Don't worry - ce n'est pas parce que vous partez, par exemple, à Stockholm en Suède que vos cours seront en suédois... tous les cours seront en anglais. Renseignez vous sur les langues des cours proposés.
Avant votre départ
Vous devez être inscrit dans l'Université d'origine en France. Postuler pour le programme Erasmus. Procurez-vous la carte européenne d'assurance maladie auprès de votre centre de sécurité sociale. Souscrivez pour une assurance à l'étranger (responsabilité civile, logement, éventuellement véhicule). Toutes les assurances le proposent ?
Les études sur place
Vous passez vos examens (contrôle continu et final) sur place, et obtenez des notes que vous validez dans le cadre de votre diplôme français sur le principe de la reconnaissance de la période effectuée dans l'établissement d'accueil, avec le transfert de crédits ECTS.
Frais d'inscriptions
Les frais d'inscriptions sont inclus dans les frais d'inscription en France que vous avez déjà réglés : aucun droits d'inscription supplémentaires sont exigés par l'université partenaire.
Prévoyez un budget spécial logement, nourriture... en vous renseignant sur les possibilités / tarifs de logement qui peuvent être beaucoup plus chers comme à Londres notamment.
Il existe des bourses ou des aides si votre budget est limité : la bourse communautaire Erasmus est une aide spéciale pour les étudiants du programme Erasmus (120 euros en moyenne par mois). L'attribution n'est pas automatique et dépend de l'équilibre à assurer entre les pays et les différentes filières d'études, ainsi que de l'enveloppe financière attribuée à la France. Renseignez vous aussi sur les aides qui existent au niveau des collectivités territoriales, en particulier votre Conseil régional et même votre Conseil général.
Vous pouvez aussi travailler sur place : merci l'Europe et sa liberté de déplacement et de travail !
Le diplôme final
Au final, si vous partez en échange Erasmus vous obtiendrez un diplôme de votre université d'origine (française) et non pas de l'université d'accueil à l'étranger.
Les limites d'Erasmus
Pour voir toutes les facettes du programme Erasmus, il est important de voir ses limites qui ne sont pas énormes mais intéressante à connaitre.
Son image/reconnaissance : parfois Erasmus peut être vu comme un programme de vacances et non d'études - certains recruteurs pourront vous le reprocher ou certains professeurs vous refaire passer des examens en rentrant en France. A vous de ne pas relâcher votre travail et surtout de faire des progrès en langue étrangère (ne trainez pas qu'avec des français).
Autre limite : le choix des destinations et les quotas, l'anglais reste la langue et la destination la plus prisée... vous ne partirez peut-être pas dans le pays de votre premier choix. Certains étudiants se résignent à choisir une petite fac en province (comme Grenade en Espagne) pour être sur d'être sélectionnés.
Étudier à l'étranger reste par ailleurs un luxe. En période de crise, de surcroît, cette faible mobilité peut aussi s'expliquer par le montant des bourses, qui, avec 150 euros mensuels, ne couvrent pas les dépenses du quotidien. Cependant, fait-on observer au ministère de l'Enseignement supérieur, les étudiants dont les parents sont non imposables ont droit à une bourse de 400 euros par mois, cumulable avec des bourses sur critères sociaux. D'autres raisons expliquent donc l'hésitation de certains étudiants : en dépit de l'harmonisation des diplômes introduite grâce au système LMD (licence-maîtrise-doctorat), tous les établissements d'enseignement supérieur n'apportent pas la garantie que la période à l'étranger sera prise en compte dans le parcours de formation. Aujourd'hui, «20 % des cursus suivis dans le cadre d'Erasmus ne sont pas reconnus», selon le CAS. Autrement dit, après une année à l'étranger, des étudiants sont amenés à repasser des matières, voire à redoubler dans leur établissement d'origine.
Qu'Erasmus reste une affaire de privilégiés et exclut, pour des raisons financières, un grand nombre de jeunes est également une certitude. Le montant des bourses Erasmus ne permet pas aux familles de couvrir tous les frais liés à un séjour prolongé à l'étranger. Pour lever ce frein et contourner la faiblesse du budget européen consacré aux programmes d'échange, Bruxelles cherche à ouvrir des possibilités de prêts à taux zéro via la Banque européenne d'investissement. Un projet émis avant la crise financière.
Principaux freins au départ, le coût du logement, des transports, mais aussi les difficultés administratives et de reconnaissance des acquis.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Fiches Culture Générale 2013
Le suicide des seniors
Le veuvage, les traumatismes liés à la guerre, une maladie de longue durée et la solitude sont des facteurs aggravants d’un mal-être pouvant mener au suicide. Or, les signes de la dépression sont souvent masqués chez les personnes âgées, ou considérés comme de simples corollaires de la vieillesse. « On parle très souvent pour la personne âgée de suicide légitime, ou de suicide rationnel. Comme si le suicide était la simple précipitation d'une fin de vie de toute façon inéluctable. Mais raisonner ainsi, c'est faire totalement abstraction de la souffrance de la personne alors que, quel que soit l'âge, toute tentative de suicide est une tentative pour ne plus souffrir », fait remarquer M. Walter à l’AFP. La dépression est donc souvent mal détectée et par conséquent peu traitée, ce qui pourrait expliquer cette surmortalité.
Les personnes âgées sont souvent mises à l'écart, marginalisées, par des familles qui doivent faire face à leurs propres difficultés ».
Seuls, dévalorisés, les seniors éprouvent alors de sérieuses difficultés à se projeter dans un avenir même proche. « Certains s'interrogent : à quoi bon vivre une journée de plus . Le futur, pour ces personnes, c'est le goûter de 16h, avec leurs petits-enfants, une visite attendue le lendemain ou une promenade au parc dans la journée. Ils n'y ont malheureusement pas toujours droit ».
« Certains refusent de prendre leurs médicaments, de s'alimenter. C'est le syndrome de glissement. La personne refuse de se maintenir en vie et se laisse doucement mourir ». Dans cette situation, 'il est extrêmement difficile de raisonner la personne. « La parole est vaine, assure le directeur. Comment combattre la volonté de quelqu'un qui ne considère que sa vie n'a plus aucun sens, son existence aucune utilité ? ».
En revanche, la présence et le temps passé avec les personnes âgées sont des éléments essentiels à son bien-être. « On privilégie aujourd'hui les rapports faciles, sans les approfondir,. De moins en moins de personnes prennent le temps. Et beaucoup de familles ont honte d'avoir placé leurs parents ou grands-parents en maison de retraite, ou de n'avoir pu subsister à leurs besoins. Il faut que ces gens réinvestissent les établissements et n'en éprouvent aucune appréhension afin que nos aînés retrouvent la place qu'ils méritent dans notre société. « Et que cette dernière ne laisse plus les personnes fragiles sur le côté.
Les causes liées aux inductions culturelles comme :
La perte de la fonction et du rôle de transmission des compétences la perte de valorisation, la perte d’autonomie physique et psychique, la diminution des performances physiques et sexuelles, pertes de la
Jeunesse et de la beauté du corps.
Les causes liées aux pertes et désinvestissements :
Augmentation de la dépendance par la perte de capacités sensorielles, visuelle, auditive ou motrice
L’éloignement des enfants, la perte de la cohésion familiale par l’affaiblissement des liens, le deuil des amis, le veuvage, le décès d’un enfant adulte, le célibat, l’isolement, la fin de l’activité professionnelle, la perte de revenu, la perte de notoriété et la diminution des capacités d’anticipation.
Les causes liées à l’angoisse de mort :
Angoisse de la perte de contrôle psychique, angoisse de perte de
contrôle sur son propre corps en cas de maladie dégénérative. L’affaiblissement des capacités physiques entraînant un désinvestissement des relations affectives, dans la solitude se traduisant en autodestruction
cet acte serait le résultat d'une fragilité physique des personnes âgées d’une part, mais surtout l’intensité de leur solitude.
la canicule nous a aussi tristement rappelé que les personnes âgées vieillissent souvent seules, dans l'indifférence et la solitude. C'est principalement cette indifférence, cette souffrance qui les pousse au passage à l'acte.
Dans la société, le suicide des personnes âgées est souvent qualifié de "légitime" ou encore de "rationnel". Moins spectaculaire que chez les jeunes, il est perçu comme un choix "sensé" : celui d’avancer un peu l’heure de sa mort. Pourtant, les personnes âgé souffrent et leur mal-être ne perd pas en intensité à mesure
qu’elles avancent en âge. l'image de la personne âgée a beaucoup évoluée, passant de celle de l’ancien, respecté et savant, à celle du vieillard malade et ennuyeux.
Les signes alarmants
Désinvestissement total des actes de la vie quotidienne et de loisirs (télévision), abandon d’intérêts pour certains aliments, expression d’une plainte de fatigue et de lassitude de la vie elle-même, perte de mémoires et de capacités d’orientation, dépression associée à des épisodes de confusion alternant avec des moments de rémission et de conscience de la détérioration, difficultés d’adaptation à des situations nouvelles et donc de résistance au stress et aux traumatismes dus au vieillissement. Dans l'expression verbale : les adieux aux relations et aux proches, l’expression des dernières volontés avec parfois remaniement du testament, achat de tombe, des dons plus ou moins importants aux enfants, la décision de don de son corps à la science, la préoccupation du devenir des animaux familiers.
Les moyens de prévention
Leur prescrivant des antidépresseurs ?
Leur suggérant des activités associatives ?
Leur proposant des activités physiques ?
Leur offrant des activités intellectuelles ?
• Meilleure prise en charge médicale
• Augmentation du personnel des maisons de retraite
• Mise en place de solidarités actives : rapprochement maison de retraite / crèches ; colocations (1 toit pour 2 générations) ; revalorisation sociale de la vieillesse ; renforcement de la confiance en soi.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le veuvage, les traumatismes liés à la guerre, une maladie de longue durée et la solitude sont des facteurs aggravants d’un mal-être pouvant mener au suicide. Or, les signes de la dépression sont souvent masqués chez les personnes âgées, ou considérés comme de simples corollaires de la vieillesse. « On parle très souvent pour la personne âgée de suicide légitime, ou de suicide rationnel. Comme si le suicide était la simple précipitation d'une fin de vie de toute façon inéluctable. Mais raisonner ainsi, c'est faire totalement abstraction de la souffrance de la personne alors que, quel que soit l'âge, toute tentative de suicide est une tentative pour ne plus souffrir », fait remarquer M. Walter à l’AFP. La dépression est donc souvent mal détectée et par conséquent peu traitée, ce qui pourrait expliquer cette surmortalité.
Les personnes âgées sont souvent mises à l'écart, marginalisées, par des familles qui doivent faire face à leurs propres difficultés ».
Seuls, dévalorisés, les seniors éprouvent alors de sérieuses difficultés à se projeter dans un avenir même proche. « Certains s'interrogent : à quoi bon vivre une journée de plus . Le futur, pour ces personnes, c'est le goûter de 16h, avec leurs petits-enfants, une visite attendue le lendemain ou une promenade au parc dans la journée. Ils n'y ont malheureusement pas toujours droit ».
« Certains refusent de prendre leurs médicaments, de s'alimenter. C'est le syndrome de glissement. La personne refuse de se maintenir en vie et se laisse doucement mourir ». Dans cette situation, 'il est extrêmement difficile de raisonner la personne. « La parole est vaine, assure le directeur. Comment combattre la volonté de quelqu'un qui ne considère que sa vie n'a plus aucun sens, son existence aucune utilité ? ».
En revanche, la présence et le temps passé avec les personnes âgées sont des éléments essentiels à son bien-être. « On privilégie aujourd'hui les rapports faciles, sans les approfondir,. De moins en moins de personnes prennent le temps. Et beaucoup de familles ont honte d'avoir placé leurs parents ou grands-parents en maison de retraite, ou de n'avoir pu subsister à leurs besoins. Il faut que ces gens réinvestissent les établissements et n'en éprouvent aucune appréhension afin que nos aînés retrouvent la place qu'ils méritent dans notre société. « Et que cette dernière ne laisse plus les personnes fragiles sur le côté.
Les causes liées aux inductions culturelles comme :
La perte de la fonction et du rôle de transmission des compétences la perte de valorisation, la perte d’autonomie physique et psychique, la diminution des performances physiques et sexuelles, pertes de la
Jeunesse et de la beauté du corps.
Les causes liées aux pertes et désinvestissements :
Augmentation de la dépendance par la perte de capacités sensorielles, visuelle, auditive ou motrice
L’éloignement des enfants, la perte de la cohésion familiale par l’affaiblissement des liens, le deuil des amis, le veuvage, le décès d’un enfant adulte, le célibat, l’isolement, la fin de l’activité professionnelle, la perte de revenu, la perte de notoriété et la diminution des capacités d’anticipation.
Les causes liées à l’angoisse de mort :
Angoisse de la perte de contrôle psychique, angoisse de perte de
contrôle sur son propre corps en cas de maladie dégénérative. L’affaiblissement des capacités physiques entraînant un désinvestissement des relations affectives, dans la solitude se traduisant en autodestruction
cet acte serait le résultat d'une fragilité physique des personnes âgées d’une part, mais surtout l’intensité de leur solitude.
la canicule nous a aussi tristement rappelé que les personnes âgées vieillissent souvent seules, dans l'indifférence et la solitude. C'est principalement cette indifférence, cette souffrance qui les pousse au passage à l'acte.
Dans la société, le suicide des personnes âgées est souvent qualifié de "légitime" ou encore de "rationnel". Moins spectaculaire que chez les jeunes, il est perçu comme un choix "sensé" : celui d’avancer un peu l’heure de sa mort. Pourtant, les personnes âgé souffrent et leur mal-être ne perd pas en intensité à mesure
qu’elles avancent en âge. l'image de la personne âgée a beaucoup évoluée, passant de celle de l’ancien, respecté et savant, à celle du vieillard malade et ennuyeux.
Les signes alarmants
Désinvestissement total des actes de la vie quotidienne et de loisirs (télévision), abandon d’intérêts pour certains aliments, expression d’une plainte de fatigue et de lassitude de la vie elle-même, perte de mémoires et de capacités d’orientation, dépression associée à des épisodes de confusion alternant avec des moments de rémission et de conscience de la détérioration, difficultés d’adaptation à des situations nouvelles et donc de résistance au stress et aux traumatismes dus au vieillissement. Dans l'expression verbale : les adieux aux relations et aux proches, l’expression des dernières volontés avec parfois remaniement du testament, achat de tombe, des dons plus ou moins importants aux enfants, la décision de don de son corps à la science, la préoccupation du devenir des animaux familiers.
Les moyens de prévention
Leur prescrivant des antidépresseurs ?
Leur suggérant des activités associatives ?
Leur proposant des activités physiques ?
Leur offrant des activités intellectuelles ?
• Meilleure prise en charge médicale
• Augmentation du personnel des maisons de retraite
• Mise en place de solidarités actives : rapprochement maison de retraite / crèches ; colocations (1 toit pour 2 générations) ; revalorisation sociale de la vieillesse ; renforcement de la confiance en soi.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Fiches Culture Générale 2013
Pour en finir avec le multitasking, débranchez !
Le "multitasking" - ou l'art d'accomplir plusieurs tâches à la fois - est un mythe de l'efficacité. Le cerveau ne sait faire bien qu'une seule chose à la fois. Conseils pour se rééduquer et redevenir vraiment productif sans se laisser submerger et déconcentrer par un trop-plein d'infos.
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2. Carrière & management
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4. Etre plus efficace
Pour en finir avec le multitasking, débranchez !
Le "multitasking" - ou l'art d'accomplir plusieurs tâches à la fois - est un mythe de l'efficacité. Le cerveau ne sait faire bien qu'une seule chose à la fois. Conseils pour se rééduquer et redevenir vraiment productif sans se laisser submerger et déconcentrer par un trop-plein d'infos.
"Le cerveau n'est pas dessiné pour répondre aux multiples sollicitations du monde digital sursaturé d'informations instantanées." De qui ce constat ? D'un technophobe rétrograde ? Pas du tout. Il est dressé par un ancien ponte de Google, Douglas Merrill, ex-vice-président chargé des services d'information, et auteur de Getting Organized in the Google Era ("Soyez organisé à l'heure de Google", éditions Brodway Books). Ce livre d'efficacité personnelle, best-seller aux Etats-Unis, apprend aux cadres et employés à reprendre en main leur efficacité à l'heure où les joujoux high-tech multiplient les occasions de distraction et nuisent gravement à notre productivité !
Répondre au téléphone tout en écrivant un mail, converser avec un collaborateur tout en surfant sur le web pour vérifier une info, conduire en téléphonant... Ces comportements récents et quotidiens sont apparus avec l'ère digitale et répondent au nom barbare de "multitasking". Celui qui s'adonne à cet art d'accomplir plusieurs tâches en même temps peut facilement s'illusionner sur sa productivité réelle. "Le multitasking est en réalité un des grands mythes de l'efficacité !, dénonce Laurence Einfalt, directrice de Jara, conseil en efficacité, et coauteure de S'organiser tout simplement (éditions Eyrolles). Ça brille comme de l'efficacité mais ça n'en est pas. Croire qu'on est plus efficace en faisant plusieurs choses à la fois est une erreur." Les scientifiques le confirment : selon Earl Miller, fameux neurologue au Massachusetts Institute of Technology (MIT), notre cerveau ne sait faire qu'une seule chose à la fois.
"Multitâche veut dire absence de concentration !, déplore Didier Pleux, psychologue clinicien. Avec les nouvelles technologies, il y a une hyperstimulation de l'enfant à l'école ou de l'adulte au travail. Il répond à tous ces stimuli au lieu de se concentrer sur la tâche prioritaire."
Dans la réaction aux infos plutôt que dans l'analyse
Celui qui pratique le multitasking néglige la phase clé d'entrée des informations ("input" dans le langage des sciences cognitives) indispensable avant toute analyse ou décision. La phase d'input est la plus importante du traitement de l'information. La plupart des "multitaskers" la survolent et sont en analyse ou en réponse immédiates. Ils réagissent plus qu'ils n'agissent. "A l'école, cela se traduit par des réponses hors sujet, à l'âge adulte par des contresens ou des choses non traitées, diagnostique Didier Pleux. Il y a quand même un aspect positif au multitasking, c'est la réactivité, une certaine agilité à passer d'un contexte à l'autre." Mais, en cours d'analyse, le salarié "multitâche" s'aperçoit qu'il n'a pas intégré une donnée, ou en a survolé une autre. Résultat : il doit multiplier les retours pour récupérer les informations manquées, survolées ou perçues mais non comprises. Des allers-retours qui sont une perte de temps. "Celui qui a bien scanné les informations nécessaires a été lent. J'ai observé les élèves de grandes écoles dans des tests : les X-Mines passent un temps énorme en phase d'input !" En fait, nous sommes d'autant plus rapides et efficaces que nous acceptons de perdre du temps dans la phase une d'entrée et d'analyse des informations du problème à traiter.
Avec l'invasion des nouveaux moyens de communication (smartphones, tablettes, fenêtres multi-écrans de l'ordinateur...) en quelques années, le bruit de fond s'est aggravé : nous sommes en permanence bombardés d'infos visuelles et auditives en tout genre. Notre cerveau, lui, n'a qu'un seul canal d'attention. Des études américaines récentes ont montré que le multitasking diminuait la capacité à se concentrer longtemps.
Face aux tâches longues, le réflexe de remettre à plus tard
"Plus vous multitaskez, plus vous exigez une information courte, sans aucune ambiguïté et si possible visuelle, observe Laurence Einfalt. Autrement dit, vous captez mieux les infos sur Powerpoint mais vous ne savez plus lire un mail qui comporte au moins deux paragraphes. Vous préférez zapper et lire le suivant même s'il comporte des infos clés." Deuxième effet : la procrastination, terme savant pour désigner l'art de reporter au lendemain ce qu'on pourrait faire maintenant. "Quand la tâche est longue, demande toute votre attention et des efforts d'analyse, vous allez repousser le moment de vous y attaquer et la mettez de côté, pour plus tard !"
> Smartphone
Rappelez-vous la priorité du jour. Ne vous laissez pas distraire par toutes les applications de votre dernier bijou high-tech si vous voulez finir de rédiger votre rapport avant 18 heures.
> Téléphone et boîte vocale
Offrez-vous le grand luxe des temps modernes : ne pas être joignable pendant quelques heures !
> Ordinateur
Pour vous éviter de surfer pendant des heures en quête d'informations, clarifiez l'objet de votre recherche et... recentrez-vous sur votre valeur ajoutée !
Source de contresens, d'erreurs, de perte de temps, le multitasking ferait aussi baisser le niveau de qualité du travail ! Ses détracteurs y voient encore une source de surmenage et de baisse du quotient intellectuel ! Quoi d'autre ? "Les gens deviennent aussi super malpolis quand ils s'adonnent au multitasking ! déplore Laurence Einfalt. Ils ne sont plus disponibles pour vous, ils sont scotchés à leur écran et ne vous regardent plus quand ils vous parlent. Comme les enfants devant leurs jeux vidéo qui ne vous regardent plus quand vous rentrez à la maison."
Alors que faire ? Oser débrancher - pour un temps - les outils qui clignotent, sonnent, vibrent, nous interpellent et nous déconcentrent. Réapprendre à ne faire qu'une seule tâche à la fois. Se rappeler que tout apprentissage véritable prend du temps et génère de la frustration et du déséquilibre. On ne peut pas écrire un chapitre de livre tout en lisant ses mails. Peut-être dans 10 000 ans, quand le cerveau aura muté grâce à l'évolution des espèces... Pour l'heure, l'"homo economicus" 2011-2012 ne sait pas bien faire plusieurs choses à la fois. Et il est resté très émotionnel : il se laisse volontiers aller à l'action des stimuli distrayants dont nos joujoux high-tech sont truffés !
Répondre au téléphone tout en écrivant en e-mail, discuter du choix du restaurant en vérifiant sa réputation sur le web... Ce type de comportement, devenu banal en seulement quelques années, porte un nom: le «multitasking». La pratique, qui consiste donc à faire plusieurs choses à la fois, n’est évidemment pas idéale en termes de productivité. Elle entrainerait en plus des dégâts considérables sur le cerveau.
Le Chicago Tribune se fait ainsi l’écho d’une étude effectuée par des chercheurs de l’université de Londres aux conclusions alarmantes. L’enquête, basée sur 1.100 salariés britanniques soumis au «multitasking électronique», établit que le quotient intellectuel de ceux-ci diminuerait de manière plus significative que celui de fumeurs de cannabis ou d’adeptes des nuits blanches.
La mise en cause de cette pratique n’est pas une nouveauté. En 2009, une recherche effectuée par le professeur Earl Miller, spécialiste en neurologie au Massachusetts Institute of Technology, avait déjà démontré que le cerveau humain était incapable de gérer efficacement plusieurs choses à la fois. Il ne peut que jongler d’une tâche à l’autre avec plus ou moins de succès. Le «multitasking» demande ainsi beaucoup plus d’efforts aux méninges que de traiter les différentes tâches du quotidien les unes après les autres. Pire encore: la pratique favoriserait chez les enfants le développement de comportements à tendance autistique, en plus d’entraîner des difficultés d’apprentissage.
En 2008, le chroniqueur Nicholas Carr dénonçait lui aussi les effets du «multitasking» dans les colonnes de The Atlantic, à travers le prisme d’internet. Le réseau favoriserait selon lui la perte de concentration, en permettant d’une part de suivre plusieurs choses à la fois et de l’autre de passer d’une page à une autre sans prendre la peine de les consulter jusqu’au bout.
Le journaliste du Chicago Tribune, se basant sur la dernière étude en date, élargit le sujet à la prise de décision. Il estime que l’avènement de «l’homme multitâche» ne fait que favoriser les consensus mous, le «multitasking» étant pour lui l’art de ne pas choisir, quand le fait de prendre une décision implique de savoir gérer ses priorités.
la polyvalence est de plus en plus requise dans l’organisation du travail d’aujourd’hui, la capacité à être multitâche reste une illusion. Démasquons l’imposture de la pseudo efficacité du « Alors que multitasking »…
« Je n’ai pas arrêté de la journée, et pourtant, je n’ai rien fait ! » Qui ne s’est jamais fait cette réflexion, en rentrant chez lui épuisé, que toutes ses activités en tout sens n’avaient eu aucune productivité, et pour seul effet que de nous mettre à plat ou sur les nerfs ? Attention, la multiplication des actions conduit à la dispersion, mais plus encore, le travailleur multitâche tant vanté pourrait vite se dégonfler s’il savait ce qui risque de lui arriver…
Le multitasking est biologiquement impossible
Selon l’analyse du chercheur biologiste John Medina qu’il développe dans son ouvrage Brain Rules (12 Principles for Surviving and Thriving at Work, Home, and School), le cerveau n’est pas fait pour accomplir plusieurs tâches différentes simultanément. Cette idée d’un cerveau multifonctions, comme un ordinateur où il suffirait d’appuyer sur une touche pour activer instantanément une fonction est un mythe. Le cerveau a besoin d’opérer des connexions, qui s’effectuent dans un certain contexte et une disposition particulière du sujet, et toutes ne peuvent pas avoir lieu en même temps. Le cerveau est multitâche lorsque toutes les tâches sont dirigées vers une même opération, un même objet. Ainsi, le cerveau du pianiste commande à ses doigts et ses pieds, tandis que ses yeux suivent la partition, car toute l’attention est focalisée sur l’interprétation du morceau de musique. De même, je peux marcher tout en faisant autre chose, car marcher ne demande pas d’attention particulière. La concentration ne peut s’effectuer sur divers objet simultanément, et si vous prétendez pouvoir écouter la radio, surfer sur le net, dialoguer sur MSN et rédiger un rapport, en réalité vous constaterez que pendant que vous répondez à votre interlocuteur sur la messagerie instantanée vous n’avez pas retenu ce qui était annoncé à la radio, une attention vous détournant immédiatement de l’autre. A l’inverse de nous faire gagner du temps, la multiplication des sollicitations nous égare, et nous déconcentre constamment. Et comme il faut à chaque fois un temps de re-concentration, si le délai entre les sollicitations est trop bref, il s’ensuit que l’on n’est jamais concentré. Résultat : la productivité est nulle, tandis que la fatigue augmente du fait de cette agitation vaine des neurotransmetteurs !
Non seulement le travail ne se fait pas, mais encore, le professeur Medina ajoute que le risque d’erreur est décuplé du fait de cette inattention associée à l’assurance de pouvoir mener de front de multiples tâches. Plus l’on est habitué à accomplir une tâche, plus on se relâche et l’on a tendance à vouloir faire autre chose en même temps pour gagner du temps. Au final, celui qui l’accompli pour la première fois, particulièrement concentré sur sa réussite, sera plus performant.
La dangerosité du multitasking
Multiplier les tâches peut devenir un jeu dangereux : J. Medina compare ses effets à celui de l’alcool, dans la mesure où conduire en téléphonant, par exemple, est comme conduire en état d’ivresse. L’attention est absorbée par la discussion comme par l’alcool, car on ne peut se concentrer que sur une tâche.
Plus alarmant encore, Toefler dans son ouvrage LE choc du futur souligne les limites de la faculté d’adaptation à des stimuli inattendus, et à des sollicitations qui demandent un investissement de l’intellection tel que le sujet les refuse, les nie, et se « bloque » complètement. C’est ainsi que certains soldats pendant des combats d’une extrême violence, au milieu des sifflement des balles, peuvent sombrer dans un état d’apathie totale, insensibles à ce qui les entourent, jusqu’à pouvoir s’endormir d’un sommeil profond sur le champ de bataille ! L’effort exercé pour supporter de se si grandes stimulations nerveuses est si intense que l’individu déclare forfait, et que son organisme abandonne la résistance. Les sur-stimulations imposées dans le travail, bombardement de mails, coup de téléphone, matraquage d’information et multiples missions ordonnées par divers collaborateurs risqueraient bien de nous faire vivre un véritable état de guerre, et de nous faire sombrer dans la léthargie.
Sans pousser à l’extrême, le syndrome du « blocage », ou celui de l’âne de Buridan, qui fait que l’on est si tiraillé par un trop grand nombre de choix à faire dans la priorité de nos actions, que l’on n’en fait plus aucune, est plus fréquent, et a le même résultat. La multiplication des actions et de leurs enjeux, nous met dans un état de confusion et de désorientation, de telle sorte qu’on ne sait plus quoi accomplir, ni pourquoi. Les motivations d’actions confrontées les unes aux autres perdent leur sens et s’annulent, si bien que l’on ne conçoit plus l’importance prioritaire de tel rapport à rédiger par rapport au simple mail de confirmation demandé, par exemple. Ainsi, non seulement, on risque d’oublier ce que l’on a à faire, mais encore, de faire des choses inutiles. On envoie deux fois le même mail, on passe une commande inutile, on vérifie une donnée déjà confirmée… Habitué à faire mille choses à la fois, le travailleur se sent constamment débordé, alors qu’il est seulement dé-concentré.
De même qu’il existe des limites à notre capacité de recevoir des stimulations, de même il existe des limites à notre capacité à recevoir et traiter l’information, poursuit Toefler. On aura beau essayer de la classer, de la traiter et de la codifier de différente manière, l’information ne peut être canalisée que jusqu’à un certain point. C’est pourquoi, encore une fois, la multiplication des informations transmises à un sujet peut le dépasser et lui faire perdre les pédales. Le travailleur s’embrouille, et se noie dans ce raz-de-marée informationnel.
Le retour au travail spécialisé ?
Est-ce à dire qu’il faudrait retourner à notre bon vieux Taylor, et sa théorie de la division du travail ? Le travailleur spécialisé, qui a fait ses preuves, pourrait reprendre le dessus sur l’idéal du polyvalent, ni superman ni dieu, qui renonce à accomplir les douze travaux à la fois !
Qu’en disent les spécialistes ? D’une part la surcharge informationnelle vient de la densité du flux d’information subit imposant non seulement un fastidieux travail de tri mais encore une perte du temps nécessaire à la reconcentration après chaque interruption effectuée dans le flot. Il faut alors savoir se couper des flux et se concentrer sur une tâche jusqu’à son terme, sans être dérangé. C’est la thèse développée par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, dans son livre Flow[1] qui défend le concept d’expérience optimale, qui consiste en un « engagement dans une tâche précise (un défi) qui fournit une rétroaction immédiate, qui exige des aptitudes appropriée, un contrôle sur ses actions et une concentration intense ne laissant aucune place aux distractions ni aux préoccupations ». C’est en restant concentré, absorbé par sa tâche, que l’activité en cours fournit de la rétroaction, c’est-à-dire nous procure la sensation de ce que l’on fait, et nous évite son pendant contraire, l’apathie ou la démobilisation. On comprend ainsi que le danger du multitasking, c’est que le travailleur n’est plus maître de son action, mais esclave des diverses sollicitations. Son rôle revient à tenter de gérer tant bien que mal les diverses fonctions qui lui sont imparties et qu’il ressent comme subies. L’individu n’est plus acteur, engagé dans l’action, et ne peut parvenir ni à un travail de qualité, ni au bonheur promis pas le psychologue hongrois, qui explique que si les conditions d’engagement dans l’action et de contrôle exercé sur cette dernière sont en résonance, « l’efficacité heureuse produit l’enchantement » !
D’autre part, l’origine de la surcharge d’information vient de la multiplication de nos outils de communication et de travail, qui impose au collaborateur de naviguer en permanence. Cette profusion des outils, sensés être plus rapides et nous faciliter la tâche, peut être au contraire encombrante, et entraver le travail. La tâche se dilue dans la médiation effectuée par l’outil, à tel point que l’on parle davantage de l’outil que de la fin visée. On vante les mérites des appareils multi fonction sans se soucier de ce qu’elles vont nous apporter et de nos besoins réels. Il ne faudrait pas oublier tout de même qu’un module de travail collaboratif ou un outil de partage de document n’ont d’intérêt qu’en vue du résultat. Si l’on met plus en valeur la fonction que le but, c’est inefficace et vide de sens.
Retournons donc à la méthode traditionnelle, maniaque et ordonnée, sachons nous servir seulement de ce dont nous avons besoin, et ne nous laissons pas distraire par les sollicitations multiples et divergentes. Chacun sa tâche et les informations seront mieux traitées !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Le "multitasking" - ou l'art d'accomplir plusieurs tâches à la fois - est un mythe de l'efficacité. Le cerveau ne sait faire bien qu'une seule chose à la fois. Conseils pour se rééduquer et redevenir vraiment productif sans se laisser submerger et déconcentrer par un trop-plein d'infos.
1. Accueil
2. Carrière & management
3. Manager & organiser
4. Etre plus efficace
Pour en finir avec le multitasking, débranchez !
Le "multitasking" - ou l'art d'accomplir plusieurs tâches à la fois - est un mythe de l'efficacité. Le cerveau ne sait faire bien qu'une seule chose à la fois. Conseils pour se rééduquer et redevenir vraiment productif sans se laisser submerger et déconcentrer par un trop-plein d'infos.
"Le cerveau n'est pas dessiné pour répondre aux multiples sollicitations du monde digital sursaturé d'informations instantanées." De qui ce constat ? D'un technophobe rétrograde ? Pas du tout. Il est dressé par un ancien ponte de Google, Douglas Merrill, ex-vice-président chargé des services d'information, et auteur de Getting Organized in the Google Era ("Soyez organisé à l'heure de Google", éditions Brodway Books). Ce livre d'efficacité personnelle, best-seller aux Etats-Unis, apprend aux cadres et employés à reprendre en main leur efficacité à l'heure où les joujoux high-tech multiplient les occasions de distraction et nuisent gravement à notre productivité !
Répondre au téléphone tout en écrivant un mail, converser avec un collaborateur tout en surfant sur le web pour vérifier une info, conduire en téléphonant... Ces comportements récents et quotidiens sont apparus avec l'ère digitale et répondent au nom barbare de "multitasking". Celui qui s'adonne à cet art d'accomplir plusieurs tâches en même temps peut facilement s'illusionner sur sa productivité réelle. "Le multitasking est en réalité un des grands mythes de l'efficacité !, dénonce Laurence Einfalt, directrice de Jara, conseil en efficacité, et coauteure de S'organiser tout simplement (éditions Eyrolles). Ça brille comme de l'efficacité mais ça n'en est pas. Croire qu'on est plus efficace en faisant plusieurs choses à la fois est une erreur." Les scientifiques le confirment : selon Earl Miller, fameux neurologue au Massachusetts Institute of Technology (MIT), notre cerveau ne sait faire qu'une seule chose à la fois.
"Multitâche veut dire absence de concentration !, déplore Didier Pleux, psychologue clinicien. Avec les nouvelles technologies, il y a une hyperstimulation de l'enfant à l'école ou de l'adulte au travail. Il répond à tous ces stimuli au lieu de se concentrer sur la tâche prioritaire."
Dans la réaction aux infos plutôt que dans l'analyse
Celui qui pratique le multitasking néglige la phase clé d'entrée des informations ("input" dans le langage des sciences cognitives) indispensable avant toute analyse ou décision. La phase d'input est la plus importante du traitement de l'information. La plupart des "multitaskers" la survolent et sont en analyse ou en réponse immédiates. Ils réagissent plus qu'ils n'agissent. "A l'école, cela se traduit par des réponses hors sujet, à l'âge adulte par des contresens ou des choses non traitées, diagnostique Didier Pleux. Il y a quand même un aspect positif au multitasking, c'est la réactivité, une certaine agilité à passer d'un contexte à l'autre." Mais, en cours d'analyse, le salarié "multitâche" s'aperçoit qu'il n'a pas intégré une donnée, ou en a survolé une autre. Résultat : il doit multiplier les retours pour récupérer les informations manquées, survolées ou perçues mais non comprises. Des allers-retours qui sont une perte de temps. "Celui qui a bien scanné les informations nécessaires a été lent. J'ai observé les élèves de grandes écoles dans des tests : les X-Mines passent un temps énorme en phase d'input !" En fait, nous sommes d'autant plus rapides et efficaces que nous acceptons de perdre du temps dans la phase une d'entrée et d'analyse des informations du problème à traiter.
Avec l'invasion des nouveaux moyens de communication (smartphones, tablettes, fenêtres multi-écrans de l'ordinateur...) en quelques années, le bruit de fond s'est aggravé : nous sommes en permanence bombardés d'infos visuelles et auditives en tout genre. Notre cerveau, lui, n'a qu'un seul canal d'attention. Des études américaines récentes ont montré que le multitasking diminuait la capacité à se concentrer longtemps.
Face aux tâches longues, le réflexe de remettre à plus tard
"Plus vous multitaskez, plus vous exigez une information courte, sans aucune ambiguïté et si possible visuelle, observe Laurence Einfalt. Autrement dit, vous captez mieux les infos sur Powerpoint mais vous ne savez plus lire un mail qui comporte au moins deux paragraphes. Vous préférez zapper et lire le suivant même s'il comporte des infos clés." Deuxième effet : la procrastination, terme savant pour désigner l'art de reporter au lendemain ce qu'on pourrait faire maintenant. "Quand la tâche est longue, demande toute votre attention et des efforts d'analyse, vous allez repousser le moment de vous y attaquer et la mettez de côté, pour plus tard !"
> Smartphone
Rappelez-vous la priorité du jour. Ne vous laissez pas distraire par toutes les applications de votre dernier bijou high-tech si vous voulez finir de rédiger votre rapport avant 18 heures.
> Téléphone et boîte vocale
Offrez-vous le grand luxe des temps modernes : ne pas être joignable pendant quelques heures !
> Ordinateur
Pour vous éviter de surfer pendant des heures en quête d'informations, clarifiez l'objet de votre recherche et... recentrez-vous sur votre valeur ajoutée !
Source de contresens, d'erreurs, de perte de temps, le multitasking ferait aussi baisser le niveau de qualité du travail ! Ses détracteurs y voient encore une source de surmenage et de baisse du quotient intellectuel ! Quoi d'autre ? "Les gens deviennent aussi super malpolis quand ils s'adonnent au multitasking ! déplore Laurence Einfalt. Ils ne sont plus disponibles pour vous, ils sont scotchés à leur écran et ne vous regardent plus quand ils vous parlent. Comme les enfants devant leurs jeux vidéo qui ne vous regardent plus quand vous rentrez à la maison."
Alors que faire ? Oser débrancher - pour un temps - les outils qui clignotent, sonnent, vibrent, nous interpellent et nous déconcentrent. Réapprendre à ne faire qu'une seule tâche à la fois. Se rappeler que tout apprentissage véritable prend du temps et génère de la frustration et du déséquilibre. On ne peut pas écrire un chapitre de livre tout en lisant ses mails. Peut-être dans 10 000 ans, quand le cerveau aura muté grâce à l'évolution des espèces... Pour l'heure, l'"homo economicus" 2011-2012 ne sait pas bien faire plusieurs choses à la fois. Et il est resté très émotionnel : il se laisse volontiers aller à l'action des stimuli distrayants dont nos joujoux high-tech sont truffés !
Répondre au téléphone tout en écrivant en e-mail, discuter du choix du restaurant en vérifiant sa réputation sur le web... Ce type de comportement, devenu banal en seulement quelques années, porte un nom: le «multitasking». La pratique, qui consiste donc à faire plusieurs choses à la fois, n’est évidemment pas idéale en termes de productivité. Elle entrainerait en plus des dégâts considérables sur le cerveau.
Le Chicago Tribune se fait ainsi l’écho d’une étude effectuée par des chercheurs de l’université de Londres aux conclusions alarmantes. L’enquête, basée sur 1.100 salariés britanniques soumis au «multitasking électronique», établit que le quotient intellectuel de ceux-ci diminuerait de manière plus significative que celui de fumeurs de cannabis ou d’adeptes des nuits blanches.
La mise en cause de cette pratique n’est pas une nouveauté. En 2009, une recherche effectuée par le professeur Earl Miller, spécialiste en neurologie au Massachusetts Institute of Technology, avait déjà démontré que le cerveau humain était incapable de gérer efficacement plusieurs choses à la fois. Il ne peut que jongler d’une tâche à l’autre avec plus ou moins de succès. Le «multitasking» demande ainsi beaucoup plus d’efforts aux méninges que de traiter les différentes tâches du quotidien les unes après les autres. Pire encore: la pratique favoriserait chez les enfants le développement de comportements à tendance autistique, en plus d’entraîner des difficultés d’apprentissage.
En 2008, le chroniqueur Nicholas Carr dénonçait lui aussi les effets du «multitasking» dans les colonnes de The Atlantic, à travers le prisme d’internet. Le réseau favoriserait selon lui la perte de concentration, en permettant d’une part de suivre plusieurs choses à la fois et de l’autre de passer d’une page à une autre sans prendre la peine de les consulter jusqu’au bout.
Le journaliste du Chicago Tribune, se basant sur la dernière étude en date, élargit le sujet à la prise de décision. Il estime que l’avènement de «l’homme multitâche» ne fait que favoriser les consensus mous, le «multitasking» étant pour lui l’art de ne pas choisir, quand le fait de prendre une décision implique de savoir gérer ses priorités.
la polyvalence est de plus en plus requise dans l’organisation du travail d’aujourd’hui, la capacité à être multitâche reste une illusion. Démasquons l’imposture de la pseudo efficacité du « Alors que multitasking »…
« Je n’ai pas arrêté de la journée, et pourtant, je n’ai rien fait ! » Qui ne s’est jamais fait cette réflexion, en rentrant chez lui épuisé, que toutes ses activités en tout sens n’avaient eu aucune productivité, et pour seul effet que de nous mettre à plat ou sur les nerfs ? Attention, la multiplication des actions conduit à la dispersion, mais plus encore, le travailleur multitâche tant vanté pourrait vite se dégonfler s’il savait ce qui risque de lui arriver…
Le multitasking est biologiquement impossible
Selon l’analyse du chercheur biologiste John Medina qu’il développe dans son ouvrage Brain Rules (12 Principles for Surviving and Thriving at Work, Home, and School), le cerveau n’est pas fait pour accomplir plusieurs tâches différentes simultanément. Cette idée d’un cerveau multifonctions, comme un ordinateur où il suffirait d’appuyer sur une touche pour activer instantanément une fonction est un mythe. Le cerveau a besoin d’opérer des connexions, qui s’effectuent dans un certain contexte et une disposition particulière du sujet, et toutes ne peuvent pas avoir lieu en même temps. Le cerveau est multitâche lorsque toutes les tâches sont dirigées vers une même opération, un même objet. Ainsi, le cerveau du pianiste commande à ses doigts et ses pieds, tandis que ses yeux suivent la partition, car toute l’attention est focalisée sur l’interprétation du morceau de musique. De même, je peux marcher tout en faisant autre chose, car marcher ne demande pas d’attention particulière. La concentration ne peut s’effectuer sur divers objet simultanément, et si vous prétendez pouvoir écouter la radio, surfer sur le net, dialoguer sur MSN et rédiger un rapport, en réalité vous constaterez que pendant que vous répondez à votre interlocuteur sur la messagerie instantanée vous n’avez pas retenu ce qui était annoncé à la radio, une attention vous détournant immédiatement de l’autre. A l’inverse de nous faire gagner du temps, la multiplication des sollicitations nous égare, et nous déconcentre constamment. Et comme il faut à chaque fois un temps de re-concentration, si le délai entre les sollicitations est trop bref, il s’ensuit que l’on n’est jamais concentré. Résultat : la productivité est nulle, tandis que la fatigue augmente du fait de cette agitation vaine des neurotransmetteurs !
Non seulement le travail ne se fait pas, mais encore, le professeur Medina ajoute que le risque d’erreur est décuplé du fait de cette inattention associée à l’assurance de pouvoir mener de front de multiples tâches. Plus l’on est habitué à accomplir une tâche, plus on se relâche et l’on a tendance à vouloir faire autre chose en même temps pour gagner du temps. Au final, celui qui l’accompli pour la première fois, particulièrement concentré sur sa réussite, sera plus performant.
La dangerosité du multitasking
Multiplier les tâches peut devenir un jeu dangereux : J. Medina compare ses effets à celui de l’alcool, dans la mesure où conduire en téléphonant, par exemple, est comme conduire en état d’ivresse. L’attention est absorbée par la discussion comme par l’alcool, car on ne peut se concentrer que sur une tâche.
Plus alarmant encore, Toefler dans son ouvrage LE choc du futur souligne les limites de la faculté d’adaptation à des stimuli inattendus, et à des sollicitations qui demandent un investissement de l’intellection tel que le sujet les refuse, les nie, et se « bloque » complètement. C’est ainsi que certains soldats pendant des combats d’une extrême violence, au milieu des sifflement des balles, peuvent sombrer dans un état d’apathie totale, insensibles à ce qui les entourent, jusqu’à pouvoir s’endormir d’un sommeil profond sur le champ de bataille ! L’effort exercé pour supporter de se si grandes stimulations nerveuses est si intense que l’individu déclare forfait, et que son organisme abandonne la résistance. Les sur-stimulations imposées dans le travail, bombardement de mails, coup de téléphone, matraquage d’information et multiples missions ordonnées par divers collaborateurs risqueraient bien de nous faire vivre un véritable état de guerre, et de nous faire sombrer dans la léthargie.
Sans pousser à l’extrême, le syndrome du « blocage », ou celui de l’âne de Buridan, qui fait que l’on est si tiraillé par un trop grand nombre de choix à faire dans la priorité de nos actions, que l’on n’en fait plus aucune, est plus fréquent, et a le même résultat. La multiplication des actions et de leurs enjeux, nous met dans un état de confusion et de désorientation, de telle sorte qu’on ne sait plus quoi accomplir, ni pourquoi. Les motivations d’actions confrontées les unes aux autres perdent leur sens et s’annulent, si bien que l’on ne conçoit plus l’importance prioritaire de tel rapport à rédiger par rapport au simple mail de confirmation demandé, par exemple. Ainsi, non seulement, on risque d’oublier ce que l’on a à faire, mais encore, de faire des choses inutiles. On envoie deux fois le même mail, on passe une commande inutile, on vérifie une donnée déjà confirmée… Habitué à faire mille choses à la fois, le travailleur se sent constamment débordé, alors qu’il est seulement dé-concentré.
De même qu’il existe des limites à notre capacité de recevoir des stimulations, de même il existe des limites à notre capacité à recevoir et traiter l’information, poursuit Toefler. On aura beau essayer de la classer, de la traiter et de la codifier de différente manière, l’information ne peut être canalisée que jusqu’à un certain point. C’est pourquoi, encore une fois, la multiplication des informations transmises à un sujet peut le dépasser et lui faire perdre les pédales. Le travailleur s’embrouille, et se noie dans ce raz-de-marée informationnel.
Le retour au travail spécialisé ?
Est-ce à dire qu’il faudrait retourner à notre bon vieux Taylor, et sa théorie de la division du travail ? Le travailleur spécialisé, qui a fait ses preuves, pourrait reprendre le dessus sur l’idéal du polyvalent, ni superman ni dieu, qui renonce à accomplir les douze travaux à la fois !
Qu’en disent les spécialistes ? D’une part la surcharge informationnelle vient de la densité du flux d’information subit imposant non seulement un fastidieux travail de tri mais encore une perte du temps nécessaire à la reconcentration après chaque interruption effectuée dans le flot. Il faut alors savoir se couper des flux et se concentrer sur une tâche jusqu’à son terme, sans être dérangé. C’est la thèse développée par le psychologue Mihaly Csikszentmihalyi, dans son livre Flow[1] qui défend le concept d’expérience optimale, qui consiste en un « engagement dans une tâche précise (un défi) qui fournit une rétroaction immédiate, qui exige des aptitudes appropriée, un contrôle sur ses actions et une concentration intense ne laissant aucune place aux distractions ni aux préoccupations ». C’est en restant concentré, absorbé par sa tâche, que l’activité en cours fournit de la rétroaction, c’est-à-dire nous procure la sensation de ce que l’on fait, et nous évite son pendant contraire, l’apathie ou la démobilisation. On comprend ainsi que le danger du multitasking, c’est que le travailleur n’est plus maître de son action, mais esclave des diverses sollicitations. Son rôle revient à tenter de gérer tant bien que mal les diverses fonctions qui lui sont imparties et qu’il ressent comme subies. L’individu n’est plus acteur, engagé dans l’action, et ne peut parvenir ni à un travail de qualité, ni au bonheur promis pas le psychologue hongrois, qui explique que si les conditions d’engagement dans l’action et de contrôle exercé sur cette dernière sont en résonance, « l’efficacité heureuse produit l’enchantement » !
D’autre part, l’origine de la surcharge d’information vient de la multiplication de nos outils de communication et de travail, qui impose au collaborateur de naviguer en permanence. Cette profusion des outils, sensés être plus rapides et nous faciliter la tâche, peut être au contraire encombrante, et entraver le travail. La tâche se dilue dans la médiation effectuée par l’outil, à tel point que l’on parle davantage de l’outil que de la fin visée. On vante les mérites des appareils multi fonction sans se soucier de ce qu’elles vont nous apporter et de nos besoins réels. Il ne faudrait pas oublier tout de même qu’un module de travail collaboratif ou un outil de partage de document n’ont d’intérêt qu’en vue du résultat. Si l’on met plus en valeur la fonction que le but, c’est inefficace et vide de sens.
Retournons donc à la méthode traditionnelle, maniaque et ordonnée, sachons nous servir seulement de ce dont nous avons besoin, et ne nous laissons pas distraire par les sollicitations multiples et divergentes. Chacun sa tâche et les informations seront mieux traitées !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Fiches Culture Générale 2013
Ces réseaux peuvent être des dangers pour les enfants
Bonjour. Ces réseaux peuvent être des dangers pour les enfants à deux titres : ils peuvent être abordés par des prédateurs sexuels, et ils peuvent être victimes de harcèlement (injures, photos obscènes...) de la part d'autres mineurs. Cela étant, ces réseaux constituent des outils intéressants pour se faire des amis, garder le contact avec des connaissances qui déménagent en France ou dans le monde. De plus, l'utilisation de ces réseaux par des préadolescents ou des adolescents peut les former à l'utilisation d'outils dont ils vont avoir besoin dans leur future vie professionnelle. Par exemple, de plus en plus de cadres français utilisent des réseaux socioprofessionnels comme Linkedin ou Viadeo.
lebaro : Pourriez-vous lister les dangers que représentent les réseaux sociaux pour les enfants ? selon quelle typologie ? et comment les en protéger ?
Premier danger : être victime d'un prédateur sexuel.
Deuxième danger : le harcèlement de la part d'autres enfants.
Troisième danger : le vol d'identité numérique.
Quatrième danger : y passer trop de temps.
Le premier danger est réel, mais ne doit pas être exagéré. Il n'y a pas plus de risques de rencontrer un pédophile sur Internet qu'à la sortie de l'école, et il faut savoir que 95 % des enfants qui ont été victimes de violences sexuelles de la part d'un pédophile ont rencontré ce délinquant sexuel dans leur cercle familial, au sens large. Cela étant, le risque existe. On a vu par exemple que MySpace avait découvert sur son réseau la présence de 90 000 personnes ayant été précédemment jugées comme délinquants sexuels. Bien sûr, délinquant sexuel ne veut pas dire forcément pédophile. Et on ne sait pas exactement comment ces "délinquants sexuels" ont été recensés. En France, d'après les statistiques du ministère de la justice et les informations que m'a communiquées la brigade des mineurs à Paris, une quinzaine d'enfants par an seraient victimes de violences sexuelles de la part d'un pédophile après l'avoir rencontré sur Internet.
Le harcèlement : les réseaux sociaux permettent d'échanger des messages. Certains se servent de ces outils de communication pour insulter leurs contacts ou pour leur envoyer des photos obscènes.
Le vol d'identité : ce phénomène comporte plusieurs degrés. Le premier degré est le détournement de photo. Une photo récupérée sur un réseau social du style MySpace ou Facebook peut être modifiée, détournée à l'insu de son propriétaire. Le second degré est le vol pur et simple d'identité. Certains petits malins créent des profils à la place d'autres personnes et se font passer pour elles sur Internet.
Y passer trop de temps : comme tout outil interactif (le surf, les jeux vidéo...), les réseaux sociaux sont extrêmement chronophages. Il est alors tentant pour un enfant d'y consacrer plus de temps qu'à la lecture, à ses devoirs... et surtout de se plonger dans ce genre d'activité au lieu de faire marcher son imagination.
Comment se protéger ?
La pédophilie : les réseaux sociaux du type Facebook permettent de préciser les règles de confidentialité de son profil. Par exemple, on peut empêcher toute personne qui ne fait pas partie de son réseau d'amis de vous envoyer un message.
Le harcèlement : il ne faut pas hésiter à faire comprendre à son interlocuteur qu'il a dépassé les limites lorsqu'il vous envoie des messages à répétition que l'on n'a pas sollicités. Et s'il n'obtempère pas, il ne faut pas hésiter à l'enlever de sa liste d'amis ("défacebooker").
Vol d'identité : il ne faut pas hésiter de temps en temps à rechercher son propre nom sur les moteurs de recherche pour voir les informations qui circulent sur soi sur Internet.
Le temps passé sur cette activité : là, c'est aux parents d'intervenir et de surveiller discrètement ce que font leurs enfants sur Internet. Pour cela, la meilleure solution reste encore d'installer l'ordinateur dans une pièce commune où la famille peut jeter un coup d'oeil sur ce qui se passe.
syspipe : Pour un adolescent qui se passionne pour l'informatique, doit-on l'inciter à aller dans la direction du Web social (s'il veut par exemple créer un forum ou un blog) ?
Oui, pourquoi pas ? Il faut cependant lui rappeler les règles de la "Nétiquette" : pas d'injures, pas de détournement de photos, on ne met pas de photos de mineurs — même si ce sont ses amis — sur son blog sans l'autorisation des parents de ces mineurs... Les parents doivent surveiller que le mineur ne met pas sur son forum ou sur son blog des informations qui permettraient de l'identifier et de le localiser. Les pédophiles sont malheureusement des personnes perverses très intelligentes, capables de beaucoup de patience pour approcher leurs proies. Quelques éléments d'information comme l'adresse d'un club de foot ou d'un club de judo fréquenté par l'enfant peuvent suffire à un prédateur sexuel pour retrouver la trace de celui-ci.
niort2009 : Comment surveiller ce que font nos enfants sur ces réseaux ?
Un conseil général : dialoguer avec ses enfants au sujet de leur activité sur Internet au sens large. Les prévenir des dangers de ces activités, leur expliquer les outils qui sont à leur disposition pour préserver leur vie privée sur les réseaux sociaux, comme je le disais précédemment. Il faut leur faire confiance, mais confiance ne veut pas dire absence de contrôle. Là encore, l'ordinateur, idéalement, doit être placé dans une pièce commune pour permettre aux parents de jeter un coup d'œil de temps en temps sur l'activité de leurs enfants. Si possible, il faut demander à son enfant de vous communiquer son identifiant et son mot de passe sur ces réseaux sociaux, et vérifier de temps en temps les informations qu'il y distille. J'ai cependant conscience qu'il est parfois difficile de demander ces éléments à son enfant, surtout lorsqu'il s'agit d'un adolescent. Si l'enfant refuse, il faut de temps en temps aller sur Facebook, taper le nom de son enfant et voir les informations qui sont accessibles à n'importe qui.
syspipe : Faut-il que l'enfant se "forge" sa propre expérience (mauvaise rencontre, sans aller jusqu'à des cas extrêmes) pour qu'il appréhende le danger d'un réseau social ?
Les dangers sont suffisamment nombreux sur Internet : malheureusement, il est fort probable qu'un enfant, au cours de sa vie de jeune internaute, rencontrera un jour un "problème". Personnellement, je ne suis pas partisan de le laisser partir seul à l'aventure sur le Web. Avant de laisser votre enfant aller seul à l'école, vous le mettez en garde contre les différents risques qu'il court, vous lui apprenez à traverser lorsque le petit bonhomme est vert et vous lui dites de ne pas accepter des bonbons des inconnus. Il faut avoir le même dialogue préventif avec son enfant dès qu'il désire aller sur Internet, et surtout lui dire que s'il rencontre quelque chose qui le choque, qu'il vienne vous en parler.
niort2009 : Faut-il s'inscrire soi-même sur ces réseaux, en exigeant de l'enfant d'être admis dans son cercle d'amis ?
L'enfant risque d'être gêné s'il a son père ou sa mère dans son réseau d'amis. Il faut le laisser vivre sa vie avec ses amis. C'est pour ça que, comme je le disais précédemment, le plus simple est d'ouvrir son propre compte Facebook ou MySpace et de vérifier les informations qui sont accessibles à un quidam qui n'est pas dans son cercle d'amis.
Pierre : Est-ce que le nombre d'enfants victimes de chantage, d'intimidation ou de harcèlement a augmenté suite à l'avènement des réseaux sociaux virtuels ?
Oui, mais on ne sait pas dans quelle proportion. Le programme européen Safer Internet Plus s'est penché sur la question, mais n'a pas encore publié de statistiques. J'ai pour ma part interrogé des hauts gradés des services de police français, sans obtenir pour l'instant de chiffres.
Sodoman : Quelle différence faites-vous entre les réseaux sociaux d'un coté et les communautés en ligne du style Xbox Live, Playstation Home ou Battle.net par exemple ?
Les réseaux sociaux peuvent être facilement surveillés par les parents, qui commencent à avoir conscience des problèmes qui peuvent y survenir. Les communautés en ligne que vous évoquez sont plus proches des systèmes de messagerie instantanée (dialogue en direct sans traces) et échappent presque totalement à tout contrôle parental. Autrement dit, tout ce que l'on fait sur les réseaux sociaux laisse plus ou moins une trace (qui peut être d'ailleurs consultée, éventuellement piratée, mais aussi, fort heureusement, plus facilement encadré par un membre de la famille de l'enfant). En revanche, sur les communautés en ligne du type de celles que vous évoquez, les outils de contrôle parental sont vraisemblablement insuffisants.
bedicou : Les bibliothèques et autres services publics, offrant un accès Web au public, filtrent déjà Internet. Quelle est la qualité des filtres utilisés ? S'ils sont suffisamment rassurants, pourquoi ne seraient-ils pas proposés au grand public sur l'ordinateur familial (au lieu des filtres standard des FAI... dont on ne sait pas grand-chose) ?
En ce qui concerne les filtres, on a l'habitude de dire que la moitié des parents savent que ces outils de protection existent et que, parmi eux, seule une autre petite moitié les ont installés. Autrement dit, il y a plus d'ordinateurs protégés contre les virus que d'enfants protégés contre les contenus inappropriés. Il est vrai que l'installation et le paramétrage de ces outils sont complexes. Il est également vrai que ces outils sont encore largement perfectibles. Certains fournisseurs d'accès à Internet ont investi dans des outils performants, d'autres dans des filtres beaucoup moins élaborés. Selon les tests officiels réalisés à la demande de la DIF (délégation interministérielle à la famille) et de la DUI (délégation aux usages de l'Internet), les meilleurs filtres fournis gratuitement par les FAI ne laissent passer, par exemple, que 5 à 10 % des contenus pornographiques. Si l'on n'est pas satisfait du filtre fourni par son FAI, il est possible d'installer soi-même des outils plus performants. La précaution de base est d'activer au maximum l'option "Safe search" (filtrer tous les contenus adultes) proposée par les moteurs de recherche comme Google et Yahoo!
dod : Peut-on avoir, à l'adolescence, le recul nécessaire sur le caractère privé ou public d'une information ? Peut-on mesurer l'étendue de l'audience d'une déclaration, l'irréversibilité de sa trace ?
Beaucoup d'adolescents croient que blogs, réseaux sociaux, voire forums de discussion, riment avec carnet intime. Ils n'ont pas conscience que ce sont des sites Internet accessibles à tout le monde, et pour très longtemps.
douglas : Internet n'est-il pas une fuite de la réalité, comme une drogue douce ?
Tous les pédopsychiatres que j'ai interviewés m'ont confirmé qu'à leur connaissance les enfants ne confondaient pas réalité et virtuel. Cela étant dit, à l'adolescence, les mineurs doutent beaucoup d'eux-mêmes, pour différentes raisons (entre autres parce que leur corps se transforme), et ils apprécient de pouvoir entrer en contact avec autrui sans se dévoiler. Les nouvelles technologies leur permettent ainsi de communiquer avec d'autres personnes sans, dans un premier temps, se dévoiler. Dans la plupart des cas, ces amitiés qui se nouent, par exemple sur des MMO (jeux en ligne massivement multijoueurs), donnent lieu à des rencontres dans la vie réelle.
Jean-Charles G. : Ne trouvez vous pas que les médias font une diabolisation de ces nouveaux réseaux de communication ? Et pensez-vous que les contrôles parentaux soient une solution à ces réseaux sociaux, où faut-il revenir à un rapport de confiance enfant-parents ?
Certains médias, effectivement, soulignent un peu trop facilement le côté noir des choses. Mon propos n'est pas de diaboliser les nouvelles technologies de façon générale, et en particulier les réseaux sociaux. A mon sens, les mineurs doivent avoir absolument accès à ces outils, qui feront demain partie de leur univers professionnel. Je souhaite juste attirer l'attention de tous les internautes et de leurs parents sur un certain nombre de dangers qui existent, pour que les uns et les autres puissent établir un dialogue constructif à ce sujet.
Valentin_Artaud : Pour vous, quel est le meilleur âge pour que l'enfant commence à naviguer seul sur Internet ?
Je vais vous donner un exemple tiré de ma vie personnelle. A 6 ans, notre aîné savait assez bien lire et écrire. En juin dernier, il a commencé à explorer tout seul Internet. Il a tapé des mots-clés liés à ses centres d'intérêt (baleine, dauphin...). Je ne l'ai pas empêché de continuer, mais j'ai activé les outils de filtrage dont je disposais et ma femme et moi avons limité sa durée d'utilisation à trente minutes par jour. Pour cela, nous avons activé l'outil de contrôle parental disponible sur notre ordinateur familial. Cela veut dire quoi ? Que ce n'est pas l'ordinateur qui se contrôle tout seul, que ce n'est pas notre enfant qui contrôle l'ordinateur, mais que ce sont papa et maman qui ont la main sur la machine.
Aher : Etes-vous au courant de la répression policière dont fait l'objet le "sexting" aux Etats-Unis : des mineurs vont être inscrits à vie sur le fichier des délinquants sexuels parce qu'ils ont échangé de manière consensuelle, hors du regard des adultes, des photos d'eux-mêmes à caractère sexuel. Qu'en pensez-vous ? Croyez-vous qu'il faut se mêler de la sexualité choisie par les ados ?
Effectivement, à Greensburg, en Pennsylvanie, trois jeunes filles mineures ont été accusées d'avoir diffusé de la pédopornographie parce qu'elles se sont prises en photo nues et ont envoyé ces clichés à leurs petits copains, qui sont accusés de possession de contenu pédopornographique. Le droit français permettrait le même type d'implication, en théorie. Dans la réalité, ces mineurs auraient droit à une admonestation de la part d'un juge ou d'un officier de police, ce qui me semble plus intelligent.
lebaro : Celui qui n'obtempère pas, peut-on le dénoncer à la police, et laquelle ?
S'il s'agit d'un délit, on peut le dénoncer aux services de police. Certaines antennes ne sont pas encore toujours au courant des pratiques sur Internet et des procédures qui peuvent être déclenchées. Dans ce cas-là, il ne faut pas hésiter à saisir l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication.
isa : Manque-t-il encore un arsenal juridique pour la protection des enfants sur Internet et la téléphonie mobile ? Le Parlement devrait-il et peut-il légiférer dans ce sens pour exiger des protections supplémentaires des acteurs du Net ?
Le dispositif législatif français est très complet, et beaucoup de délits qui existent en droit peuvent d'ores et déjà être transposés dans le monde numérique. Personnellement, je pense que les pouvoirs publics devraient accentuer les efforts de mise au point d'outils de protection des enfants. Je suis pour la liberté d'expression sur Internet, mais je réclame le droit de pouvoir disposer d'outils vraiment performants.
JeanCharles_G : Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille, avait annoncé à la rentrée dernière son souhait d'instaurer une "police internationale du Web" chargée de le surveiller, afin de "protéger nos enfants". N'est-ce pas là une sorte de "flicage" afin de mieux maîtriser le média Internet, qui échappe totalement aux autorités?
Pour l'instant, les tentatives de la secrétaire d'Etat à la famille pour instaurer, par exemple, un filtrage des sites pédopornographiques n'ont pas abouti. Le Forum des droits sur Internet a publié un rapport où toutes les parties prenantes dans ce dossier se sont mises d'accord sur les modalités de ce filtrage, mais, pour des raisons techniques, cette disposition ne pourra pas être mise en place avant bien des mois...
niort2009 : Faut-il publier sur Internet une liste des délinquants sexuels ?
Personnellement, je ne suis pas favorable à ce type de publication, ce qui ne veut pas dire que les délinquants sexuels en question ne doivent pas faire l'objet d'un contrôle strict de la part des services de police s'il s'avère que ces personnes présentent un risque de récidive.
niort2009 : Pour plus de sécurité (pour l'identification de chacun, et en particulier des "prédateurs"), l'OpenID (l'équivalent d'une carte d'identité numérique) est-il la solution ?
Je ne suis pas pour l'identification obligatoire sur Internet. Tout le monde doit être libre de faire ce qu'il veut sur le Web dans le respect des lois et d'autrui. Je revendique un droit à l'anonymat (cf. mon livre Tous fichés).
Aher : J'ai lu un sommaire détaillé de votre livre. Visiblement vous connaissez très bien votre sujet, mais si j'étais ado j'aurais envie de brûler ce livre et son auteur : on dirait un outil fait exprès pour permettre aux parents de pourrir la vie virtuelle des ados. Qui êtes-vous pour vous permettre de transgresser ainsi un principe essentiel de la bonne entente dans les groupes humains, dont les familles : le principe du foutage de paix ?
Je vous remercie pour le compliment concernant ma parfaite connaissance du sujet. Le livre que j'ai écrit répond à toutes les questions que l'on me pose au cours des conférences que je donne un peu partout en France à la demande d'associations de parents d'élèves, de collectivités locales, de centres culturels, d'associations familiales. Beaucoup de parents se sentent incompétents dans le domaine des nouvelles technologies. Encore une fois, mon propos n'est pas de diaboliser les nouvelles technologies ni d'empêcher les jeunes ados fougueux, comme vous
, d'avoir accès à Internet ou au téléphone mobile. Mon propos est d'aider les parents à assumer leur autorité dans un domaine où ils ont encore du mal à le faire. Et, plus que le sommaire détaillé, je vous encourage à lire le livre complètement !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Bonjour. Ces réseaux peuvent être des dangers pour les enfants à deux titres : ils peuvent être abordés par des prédateurs sexuels, et ils peuvent être victimes de harcèlement (injures, photos obscènes...) de la part d'autres mineurs. Cela étant, ces réseaux constituent des outils intéressants pour se faire des amis, garder le contact avec des connaissances qui déménagent en France ou dans le monde. De plus, l'utilisation de ces réseaux par des préadolescents ou des adolescents peut les former à l'utilisation d'outils dont ils vont avoir besoin dans leur future vie professionnelle. Par exemple, de plus en plus de cadres français utilisent des réseaux socioprofessionnels comme Linkedin ou Viadeo.
lebaro : Pourriez-vous lister les dangers que représentent les réseaux sociaux pour les enfants ? selon quelle typologie ? et comment les en protéger ?
Premier danger : être victime d'un prédateur sexuel.
Deuxième danger : le harcèlement de la part d'autres enfants.
Troisième danger : le vol d'identité numérique.
Quatrième danger : y passer trop de temps.
Le premier danger est réel, mais ne doit pas être exagéré. Il n'y a pas plus de risques de rencontrer un pédophile sur Internet qu'à la sortie de l'école, et il faut savoir que 95 % des enfants qui ont été victimes de violences sexuelles de la part d'un pédophile ont rencontré ce délinquant sexuel dans leur cercle familial, au sens large. Cela étant, le risque existe. On a vu par exemple que MySpace avait découvert sur son réseau la présence de 90 000 personnes ayant été précédemment jugées comme délinquants sexuels. Bien sûr, délinquant sexuel ne veut pas dire forcément pédophile. Et on ne sait pas exactement comment ces "délinquants sexuels" ont été recensés. En France, d'après les statistiques du ministère de la justice et les informations que m'a communiquées la brigade des mineurs à Paris, une quinzaine d'enfants par an seraient victimes de violences sexuelles de la part d'un pédophile après l'avoir rencontré sur Internet.
Le harcèlement : les réseaux sociaux permettent d'échanger des messages. Certains se servent de ces outils de communication pour insulter leurs contacts ou pour leur envoyer des photos obscènes.
Le vol d'identité : ce phénomène comporte plusieurs degrés. Le premier degré est le détournement de photo. Une photo récupérée sur un réseau social du style MySpace ou Facebook peut être modifiée, détournée à l'insu de son propriétaire. Le second degré est le vol pur et simple d'identité. Certains petits malins créent des profils à la place d'autres personnes et se font passer pour elles sur Internet.
Y passer trop de temps : comme tout outil interactif (le surf, les jeux vidéo...), les réseaux sociaux sont extrêmement chronophages. Il est alors tentant pour un enfant d'y consacrer plus de temps qu'à la lecture, à ses devoirs... et surtout de se plonger dans ce genre d'activité au lieu de faire marcher son imagination.
Comment se protéger ?
La pédophilie : les réseaux sociaux du type Facebook permettent de préciser les règles de confidentialité de son profil. Par exemple, on peut empêcher toute personne qui ne fait pas partie de son réseau d'amis de vous envoyer un message.
Le harcèlement : il ne faut pas hésiter à faire comprendre à son interlocuteur qu'il a dépassé les limites lorsqu'il vous envoie des messages à répétition que l'on n'a pas sollicités. Et s'il n'obtempère pas, il ne faut pas hésiter à l'enlever de sa liste d'amis ("défacebooker").
Vol d'identité : il ne faut pas hésiter de temps en temps à rechercher son propre nom sur les moteurs de recherche pour voir les informations qui circulent sur soi sur Internet.
Le temps passé sur cette activité : là, c'est aux parents d'intervenir et de surveiller discrètement ce que font leurs enfants sur Internet. Pour cela, la meilleure solution reste encore d'installer l'ordinateur dans une pièce commune où la famille peut jeter un coup d'oeil sur ce qui se passe.
syspipe : Pour un adolescent qui se passionne pour l'informatique, doit-on l'inciter à aller dans la direction du Web social (s'il veut par exemple créer un forum ou un blog) ?
Oui, pourquoi pas ? Il faut cependant lui rappeler les règles de la "Nétiquette" : pas d'injures, pas de détournement de photos, on ne met pas de photos de mineurs — même si ce sont ses amis — sur son blog sans l'autorisation des parents de ces mineurs... Les parents doivent surveiller que le mineur ne met pas sur son forum ou sur son blog des informations qui permettraient de l'identifier et de le localiser. Les pédophiles sont malheureusement des personnes perverses très intelligentes, capables de beaucoup de patience pour approcher leurs proies. Quelques éléments d'information comme l'adresse d'un club de foot ou d'un club de judo fréquenté par l'enfant peuvent suffire à un prédateur sexuel pour retrouver la trace de celui-ci.
niort2009 : Comment surveiller ce que font nos enfants sur ces réseaux ?
Un conseil général : dialoguer avec ses enfants au sujet de leur activité sur Internet au sens large. Les prévenir des dangers de ces activités, leur expliquer les outils qui sont à leur disposition pour préserver leur vie privée sur les réseaux sociaux, comme je le disais précédemment. Il faut leur faire confiance, mais confiance ne veut pas dire absence de contrôle. Là encore, l'ordinateur, idéalement, doit être placé dans une pièce commune pour permettre aux parents de jeter un coup d'œil de temps en temps sur l'activité de leurs enfants. Si possible, il faut demander à son enfant de vous communiquer son identifiant et son mot de passe sur ces réseaux sociaux, et vérifier de temps en temps les informations qu'il y distille. J'ai cependant conscience qu'il est parfois difficile de demander ces éléments à son enfant, surtout lorsqu'il s'agit d'un adolescent. Si l'enfant refuse, il faut de temps en temps aller sur Facebook, taper le nom de son enfant et voir les informations qui sont accessibles à n'importe qui.
syspipe : Faut-il que l'enfant se "forge" sa propre expérience (mauvaise rencontre, sans aller jusqu'à des cas extrêmes) pour qu'il appréhende le danger d'un réseau social ?
Les dangers sont suffisamment nombreux sur Internet : malheureusement, il est fort probable qu'un enfant, au cours de sa vie de jeune internaute, rencontrera un jour un "problème". Personnellement, je ne suis pas partisan de le laisser partir seul à l'aventure sur le Web. Avant de laisser votre enfant aller seul à l'école, vous le mettez en garde contre les différents risques qu'il court, vous lui apprenez à traverser lorsque le petit bonhomme est vert et vous lui dites de ne pas accepter des bonbons des inconnus. Il faut avoir le même dialogue préventif avec son enfant dès qu'il désire aller sur Internet, et surtout lui dire que s'il rencontre quelque chose qui le choque, qu'il vienne vous en parler.
niort2009 : Faut-il s'inscrire soi-même sur ces réseaux, en exigeant de l'enfant d'être admis dans son cercle d'amis ?
L'enfant risque d'être gêné s'il a son père ou sa mère dans son réseau d'amis. Il faut le laisser vivre sa vie avec ses amis. C'est pour ça que, comme je le disais précédemment, le plus simple est d'ouvrir son propre compte Facebook ou MySpace et de vérifier les informations qui sont accessibles à un quidam qui n'est pas dans son cercle d'amis.
Pierre : Est-ce que le nombre d'enfants victimes de chantage, d'intimidation ou de harcèlement a augmenté suite à l'avènement des réseaux sociaux virtuels ?
Oui, mais on ne sait pas dans quelle proportion. Le programme européen Safer Internet Plus s'est penché sur la question, mais n'a pas encore publié de statistiques. J'ai pour ma part interrogé des hauts gradés des services de police français, sans obtenir pour l'instant de chiffres.
Sodoman : Quelle différence faites-vous entre les réseaux sociaux d'un coté et les communautés en ligne du style Xbox Live, Playstation Home ou Battle.net par exemple ?
Les réseaux sociaux peuvent être facilement surveillés par les parents, qui commencent à avoir conscience des problèmes qui peuvent y survenir. Les communautés en ligne que vous évoquez sont plus proches des systèmes de messagerie instantanée (dialogue en direct sans traces) et échappent presque totalement à tout contrôle parental. Autrement dit, tout ce que l'on fait sur les réseaux sociaux laisse plus ou moins une trace (qui peut être d'ailleurs consultée, éventuellement piratée, mais aussi, fort heureusement, plus facilement encadré par un membre de la famille de l'enfant). En revanche, sur les communautés en ligne du type de celles que vous évoquez, les outils de contrôle parental sont vraisemblablement insuffisants.
bedicou : Les bibliothèques et autres services publics, offrant un accès Web au public, filtrent déjà Internet. Quelle est la qualité des filtres utilisés ? S'ils sont suffisamment rassurants, pourquoi ne seraient-ils pas proposés au grand public sur l'ordinateur familial (au lieu des filtres standard des FAI... dont on ne sait pas grand-chose) ?
En ce qui concerne les filtres, on a l'habitude de dire que la moitié des parents savent que ces outils de protection existent et que, parmi eux, seule une autre petite moitié les ont installés. Autrement dit, il y a plus d'ordinateurs protégés contre les virus que d'enfants protégés contre les contenus inappropriés. Il est vrai que l'installation et le paramétrage de ces outils sont complexes. Il est également vrai que ces outils sont encore largement perfectibles. Certains fournisseurs d'accès à Internet ont investi dans des outils performants, d'autres dans des filtres beaucoup moins élaborés. Selon les tests officiels réalisés à la demande de la DIF (délégation interministérielle à la famille) et de la DUI (délégation aux usages de l'Internet), les meilleurs filtres fournis gratuitement par les FAI ne laissent passer, par exemple, que 5 à 10 % des contenus pornographiques. Si l'on n'est pas satisfait du filtre fourni par son FAI, il est possible d'installer soi-même des outils plus performants. La précaution de base est d'activer au maximum l'option "Safe search" (filtrer tous les contenus adultes) proposée par les moteurs de recherche comme Google et Yahoo!
dod : Peut-on avoir, à l'adolescence, le recul nécessaire sur le caractère privé ou public d'une information ? Peut-on mesurer l'étendue de l'audience d'une déclaration, l'irréversibilité de sa trace ?
Beaucoup d'adolescents croient que blogs, réseaux sociaux, voire forums de discussion, riment avec carnet intime. Ils n'ont pas conscience que ce sont des sites Internet accessibles à tout le monde, et pour très longtemps.
douglas : Internet n'est-il pas une fuite de la réalité, comme une drogue douce ?
Tous les pédopsychiatres que j'ai interviewés m'ont confirmé qu'à leur connaissance les enfants ne confondaient pas réalité et virtuel. Cela étant dit, à l'adolescence, les mineurs doutent beaucoup d'eux-mêmes, pour différentes raisons (entre autres parce que leur corps se transforme), et ils apprécient de pouvoir entrer en contact avec autrui sans se dévoiler. Les nouvelles technologies leur permettent ainsi de communiquer avec d'autres personnes sans, dans un premier temps, se dévoiler. Dans la plupart des cas, ces amitiés qui se nouent, par exemple sur des MMO (jeux en ligne massivement multijoueurs), donnent lieu à des rencontres dans la vie réelle.
Jean-Charles G. : Ne trouvez vous pas que les médias font une diabolisation de ces nouveaux réseaux de communication ? Et pensez-vous que les contrôles parentaux soient une solution à ces réseaux sociaux, où faut-il revenir à un rapport de confiance enfant-parents ?
Certains médias, effectivement, soulignent un peu trop facilement le côté noir des choses. Mon propos n'est pas de diaboliser les nouvelles technologies de façon générale, et en particulier les réseaux sociaux. A mon sens, les mineurs doivent avoir absolument accès à ces outils, qui feront demain partie de leur univers professionnel. Je souhaite juste attirer l'attention de tous les internautes et de leurs parents sur un certain nombre de dangers qui existent, pour que les uns et les autres puissent établir un dialogue constructif à ce sujet.
Valentin_Artaud : Pour vous, quel est le meilleur âge pour que l'enfant commence à naviguer seul sur Internet ?
Je vais vous donner un exemple tiré de ma vie personnelle. A 6 ans, notre aîné savait assez bien lire et écrire. En juin dernier, il a commencé à explorer tout seul Internet. Il a tapé des mots-clés liés à ses centres d'intérêt (baleine, dauphin...). Je ne l'ai pas empêché de continuer, mais j'ai activé les outils de filtrage dont je disposais et ma femme et moi avons limité sa durée d'utilisation à trente minutes par jour. Pour cela, nous avons activé l'outil de contrôle parental disponible sur notre ordinateur familial. Cela veut dire quoi ? Que ce n'est pas l'ordinateur qui se contrôle tout seul, que ce n'est pas notre enfant qui contrôle l'ordinateur, mais que ce sont papa et maman qui ont la main sur la machine.
Aher : Etes-vous au courant de la répression policière dont fait l'objet le "sexting" aux Etats-Unis : des mineurs vont être inscrits à vie sur le fichier des délinquants sexuels parce qu'ils ont échangé de manière consensuelle, hors du regard des adultes, des photos d'eux-mêmes à caractère sexuel. Qu'en pensez-vous ? Croyez-vous qu'il faut se mêler de la sexualité choisie par les ados ?
Effectivement, à Greensburg, en Pennsylvanie, trois jeunes filles mineures ont été accusées d'avoir diffusé de la pédopornographie parce qu'elles se sont prises en photo nues et ont envoyé ces clichés à leurs petits copains, qui sont accusés de possession de contenu pédopornographique. Le droit français permettrait le même type d'implication, en théorie. Dans la réalité, ces mineurs auraient droit à une admonestation de la part d'un juge ou d'un officier de police, ce qui me semble plus intelligent.
lebaro : Celui qui n'obtempère pas, peut-on le dénoncer à la police, et laquelle ?
S'il s'agit d'un délit, on peut le dénoncer aux services de police. Certaines antennes ne sont pas encore toujours au courant des pratiques sur Internet et des procédures qui peuvent être déclenchées. Dans ce cas-là, il ne faut pas hésiter à saisir l'Office central de lutte contre la criminalité liée aux technologies de l'information et de la communication.
isa : Manque-t-il encore un arsenal juridique pour la protection des enfants sur Internet et la téléphonie mobile ? Le Parlement devrait-il et peut-il légiférer dans ce sens pour exiger des protections supplémentaires des acteurs du Net ?
Le dispositif législatif français est très complet, et beaucoup de délits qui existent en droit peuvent d'ores et déjà être transposés dans le monde numérique. Personnellement, je pense que les pouvoirs publics devraient accentuer les efforts de mise au point d'outils de protection des enfants. Je suis pour la liberté d'expression sur Internet, mais je réclame le droit de pouvoir disposer d'outils vraiment performants.
JeanCharles_G : Nadine Morano, secrétaire d'Etat à la famille, avait annoncé à la rentrée dernière son souhait d'instaurer une "police internationale du Web" chargée de le surveiller, afin de "protéger nos enfants". N'est-ce pas là une sorte de "flicage" afin de mieux maîtriser le média Internet, qui échappe totalement aux autorités?
Pour l'instant, les tentatives de la secrétaire d'Etat à la famille pour instaurer, par exemple, un filtrage des sites pédopornographiques n'ont pas abouti. Le Forum des droits sur Internet a publié un rapport où toutes les parties prenantes dans ce dossier se sont mises d'accord sur les modalités de ce filtrage, mais, pour des raisons techniques, cette disposition ne pourra pas être mise en place avant bien des mois...
niort2009 : Faut-il publier sur Internet une liste des délinquants sexuels ?
Personnellement, je ne suis pas favorable à ce type de publication, ce qui ne veut pas dire que les délinquants sexuels en question ne doivent pas faire l'objet d'un contrôle strict de la part des services de police s'il s'avère que ces personnes présentent un risque de récidive.
niort2009 : Pour plus de sécurité (pour l'identification de chacun, et en particulier des "prédateurs"), l'OpenID (l'équivalent d'une carte d'identité numérique) est-il la solution ?
Je ne suis pas pour l'identification obligatoire sur Internet. Tout le monde doit être libre de faire ce qu'il veut sur le Web dans le respect des lois et d'autrui. Je revendique un droit à l'anonymat (cf. mon livre Tous fichés).
Aher : J'ai lu un sommaire détaillé de votre livre. Visiblement vous connaissez très bien votre sujet, mais si j'étais ado j'aurais envie de brûler ce livre et son auteur : on dirait un outil fait exprès pour permettre aux parents de pourrir la vie virtuelle des ados. Qui êtes-vous pour vous permettre de transgresser ainsi un principe essentiel de la bonne entente dans les groupes humains, dont les familles : le principe du foutage de paix ?
Je vous remercie pour le compliment concernant ma parfaite connaissance du sujet. Le livre que j'ai écrit répond à toutes les questions que l'on me pose au cours des conférences que je donne un peu partout en France à la demande d'associations de parents d'élèves, de collectivités locales, de centres culturels, d'associations familiales. Beaucoup de parents se sentent incompétents dans le domaine des nouvelles technologies. Encore une fois, mon propos n'est pas de diaboliser les nouvelles technologies ni d'empêcher les jeunes ados fougueux, comme vous

Re: Fiches Culture Générale 2013
La maltraitance infantile
La maltraitance infantile est définie par la Convention sur les Droits de l’enfant de l’ONU de 1989, que la France a signée dès 1990, comme «toute forme de violences, d’atteinte ou de brutalités physique et mentales, d’abandon et de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle».
La définition généralement retenue en France est celle de l’Observatoire Décentralisé d’Action Sociale, proche de celle de l’ONU : «L’enfant maltraité est celui qui est victime de violence physique, cruauté mentale, abus sexuels, négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique».
Les cas de maltraitance infantile ont doublé de 1996 à 2006 pour atteindre plus de 13000 cas. Même si ces chiffres s’expliquent pour une part par les progrès réalisés dans la détection des cas de maltraitance infantile, cette augmentation est significative. Environ 80% des cas de maltraitance infantile se produisent dans le cadre familial. La maltraitance infantile est par définition sous-estimée puisque les symptômes des enfants maltraités ne sont pas toujours identifiés, l’écart supposé entre le nombre de cas déclarés et le nombre de cas réels s’expliquant en partie par la tendance des victimes ou des personnes maltraitantes à masquer les violences subies ou commises.
On distingue communément quatre types de maltraitance infantile. Par ordre décroissant de nombre de cas déclarés, ce sont les actes de maltraitance physique, les négligences lourdes, les abus sexuels, les actes de maltraitance psychologique.
a) La maltraitance physique
Ce sont les coups, les brûlures, les secousses, les morsures, les empoisonnements, etc. Selon la HAS, il y aurait chaque année 200 nouveaux cas de « bébés secoués ». Les secousses violentes infligées aux nourrissons provoquent des traumatismes crâniens mortels dans 10 à 40% des cas.
b) Les négligences lourdes
L’adulte en charge de l’enfant néglige ces besoins fondamentaux : nourriture, habillement, hygiène, soins médicaux.
c) Les maltraitances psychologiques
Ce sont notamment l’humiliation, l’insulte répétée, la dégradation des affaires de l’enfant, les demandes excessives ou déplacées.
d) Les abus sexuels
Un adulte s’engage dans des activités sexuelles avec un enfant, avec ou sans son consentement. Les cas de maltraitance sexuelle restent nombreux : une enquête menée par l’Inserm et l’Ined en 2006 montraient que 8,8% des femmes et 2,8% des hommes déclarent avoir subi une tentative de rapport sexuel ou un rapport sexuel forcé avant 18 ans.
La loi du 10 juillet 1989 dite loi Dorlhac« relative à la prévention des mauvais traitements à l’égard des mineurs et à la protection de l’enfance » précise les modalités de signalement des cas de maltraitance. Elle charge les départements de recueillir les informations relatives aux mineurs maltraités et met sur pieds un groupement d’intérêt public, le SNATEM (Service National Téléphonique pour l’Enfance en danger), numéro vert gratuit (119) destiné aux enfants et aux personnes qui souhaitent signaler des cas de maltraitance présumée. Cette même loi prévoit par ailleurs que les professionnels de santé, les travailleurs sociaux, les enseignants, les policiers et les gendarmes soient formés pour faire face aux situations présumées ou avérées de maltraitance infantile.
En 2004, l’Observatoire National de l’Enfance en Danger, acteur central de la politique de protection de l’enfance, est créé pour « mieux connaître le champ de l’enfance en danger, pour mieux prévenir et mieux traiter ».
La loi du 5 mars 2007 témoigne d’un changement de perspective dans le domaine de la maltraitance infantile. L’accent est mis sur la prévention des situations de danger au regard de l’éducation de l’enfant et des mauvais traitements qu’il subit. Le traitement de la maltraitance relève désormais de la prise en charge de l’ « enfance en danger » qui concerne aussi bien les enfants maltraités que les « enfants en risque », c’est-à-dire les mineurs exposés à des risques physiques et psychiques sans que la responsabilité de quiconque ne soit engagée. La notion d’ « enfant en risque de danger » est créée pour désigner les enfants dont les conditions d’existence favorisent des risques physiques et psychologiques.
La loi garantit aussi une meilleure coordination entre le pôle administratif de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), qui relève du département, et le pôle judiciaire que constitue la protection de l’enfance, en créant des « cellules opérationnelles de signalement » pour chaque département. Celles-ci centralisent les signalements et tentent d’intervenir en amont des situations de maltraitance et de danger. Enfin, la loi donne plus de poids aux centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI) chargés d’effectuer des consultations dès le 4ème mois de grossesse, entre la troisième et la quatrième année de l’enfant, puis tout au long de sa scolarité.
Une procédure de protection judiciaire de l’enfance peut être lancée à l’initiative des parents, du tuteur ou de la personne à qui la garde de l’enfant est confiée, du mineur lui-même, des professionnels du social et de l’éducation ou du procureur de la République. La saisie du tribunal peut se faire jusqu’à 10 ans à partir de l’entrée dans la majorité de la victime présumée.
Le juge des enfants peut aussi recevoir un signalement concernant un enfant en danger. Il lui appartient alors d’ouvrir une enquête pour examiner les conditions de vie de l’enfant et vérifier les faits incriminés. Il peut éventuellement ordonner des enquêtes médicales, psychologiques ou psychiatriques.
Le juge des enfants est chargé de l’audition et de l’information de l’enfant et des parents.
Si des faits de maltraitance dans la famille sont avérés, le juge peut prendre deux types de décision :
• L’Aide Educative en Milieu Ouvert (AEMO) est la solution privilégiée par la loi. Le maintien de l’enfant chez lui est assorti d’une obligation pour la famille de rencontrer régulièrement des éducateurs et des travailleurs sociaux, éventuellement un psychiatre et un psychologue
• Si la situation familiale est très dégradée, le juge peut décider le placement de l’enfant (chez d’autres membres de la famille, dans une famille d’accueil, auprès d’assistantes maternelles)
• Si l’on est soi-même victime de maltraitance ou si l’on se sent menacé, appeler le 119 ou parler de ses problèmes aux enseignants, à son médecin ou à un adulte de confiance
• En cas de soupçons sur d’éventuelles maltraitances subies par un enfant, toute personne est obligée d’appeler le 119 ou de s’adresser à l’assistante sociale polyvalente de sa circonscription
• En cas de certitude, toute personne est obligée de s’adresser directement au Procureur de la République, au président ou au service social du Conseil Général ou au commissariat
• Certains signes physiques peuvent alerter sur d’éventuelles maltraitances : griffures, traces de coup, morsures, hématomes, etc.
• Certains comportements peuvent alerter sur d’éventuelles maltraitances : agressivité et agitation ou repli et refus de se déshabiller lors d’activités sportives par exemple, frayeurs nocturnes ou cauchemarsÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
La maltraitance infantile est définie par la Convention sur les Droits de l’enfant de l’ONU de 1989, que la France a signée dès 1990, comme «toute forme de violences, d’atteinte ou de brutalités physique et mentales, d’abandon et de négligence, de mauvais traitements ou d’exploitation, y compris la violence sexuelle».
La définition généralement retenue en France est celle de l’Observatoire Décentralisé d’Action Sociale, proche de celle de l’ONU : «L’enfant maltraité est celui qui est victime de violence physique, cruauté mentale, abus sexuels, négligences lourdes ayant des conséquences graves sur son développement physique et psychologique».
Les cas de maltraitance infantile ont doublé de 1996 à 2006 pour atteindre plus de 13000 cas. Même si ces chiffres s’expliquent pour une part par les progrès réalisés dans la détection des cas de maltraitance infantile, cette augmentation est significative. Environ 80% des cas de maltraitance infantile se produisent dans le cadre familial. La maltraitance infantile est par définition sous-estimée puisque les symptômes des enfants maltraités ne sont pas toujours identifiés, l’écart supposé entre le nombre de cas déclarés et le nombre de cas réels s’expliquant en partie par la tendance des victimes ou des personnes maltraitantes à masquer les violences subies ou commises.
On distingue communément quatre types de maltraitance infantile. Par ordre décroissant de nombre de cas déclarés, ce sont les actes de maltraitance physique, les négligences lourdes, les abus sexuels, les actes de maltraitance psychologique.
a) La maltraitance physique
Ce sont les coups, les brûlures, les secousses, les morsures, les empoisonnements, etc. Selon la HAS, il y aurait chaque année 200 nouveaux cas de « bébés secoués ». Les secousses violentes infligées aux nourrissons provoquent des traumatismes crâniens mortels dans 10 à 40% des cas.
b) Les négligences lourdes
L’adulte en charge de l’enfant néglige ces besoins fondamentaux : nourriture, habillement, hygiène, soins médicaux.
c) Les maltraitances psychologiques
Ce sont notamment l’humiliation, l’insulte répétée, la dégradation des affaires de l’enfant, les demandes excessives ou déplacées.
d) Les abus sexuels
Un adulte s’engage dans des activités sexuelles avec un enfant, avec ou sans son consentement. Les cas de maltraitance sexuelle restent nombreux : une enquête menée par l’Inserm et l’Ined en 2006 montraient que 8,8% des femmes et 2,8% des hommes déclarent avoir subi une tentative de rapport sexuel ou un rapport sexuel forcé avant 18 ans.
La loi du 10 juillet 1989 dite loi Dorlhac« relative à la prévention des mauvais traitements à l’égard des mineurs et à la protection de l’enfance » précise les modalités de signalement des cas de maltraitance. Elle charge les départements de recueillir les informations relatives aux mineurs maltraités et met sur pieds un groupement d’intérêt public, le SNATEM (Service National Téléphonique pour l’Enfance en danger), numéro vert gratuit (119) destiné aux enfants et aux personnes qui souhaitent signaler des cas de maltraitance présumée. Cette même loi prévoit par ailleurs que les professionnels de santé, les travailleurs sociaux, les enseignants, les policiers et les gendarmes soient formés pour faire face aux situations présumées ou avérées de maltraitance infantile.
En 2004, l’Observatoire National de l’Enfance en Danger, acteur central de la politique de protection de l’enfance, est créé pour « mieux connaître le champ de l’enfance en danger, pour mieux prévenir et mieux traiter ».
La loi du 5 mars 2007 témoigne d’un changement de perspective dans le domaine de la maltraitance infantile. L’accent est mis sur la prévention des situations de danger au regard de l’éducation de l’enfant et des mauvais traitements qu’il subit. Le traitement de la maltraitance relève désormais de la prise en charge de l’ « enfance en danger » qui concerne aussi bien les enfants maltraités que les « enfants en risque », c’est-à-dire les mineurs exposés à des risques physiques et psychiques sans que la responsabilité de quiconque ne soit engagée. La notion d’ « enfant en risque de danger » est créée pour désigner les enfants dont les conditions d’existence favorisent des risques physiques et psychologiques.
La loi garantit aussi une meilleure coordination entre le pôle administratif de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE), qui relève du département, et le pôle judiciaire que constitue la protection de l’enfance, en créant des « cellules opérationnelles de signalement » pour chaque département. Celles-ci centralisent les signalements et tentent d’intervenir en amont des situations de maltraitance et de danger. Enfin, la loi donne plus de poids aux centres de Protection Maternelle et Infantile (PMI) chargés d’effectuer des consultations dès le 4ème mois de grossesse, entre la troisième et la quatrième année de l’enfant, puis tout au long de sa scolarité.
Une procédure de protection judiciaire de l’enfance peut être lancée à l’initiative des parents, du tuteur ou de la personne à qui la garde de l’enfant est confiée, du mineur lui-même, des professionnels du social et de l’éducation ou du procureur de la République. La saisie du tribunal peut se faire jusqu’à 10 ans à partir de l’entrée dans la majorité de la victime présumée.
Le juge des enfants peut aussi recevoir un signalement concernant un enfant en danger. Il lui appartient alors d’ouvrir une enquête pour examiner les conditions de vie de l’enfant et vérifier les faits incriminés. Il peut éventuellement ordonner des enquêtes médicales, psychologiques ou psychiatriques.
Le juge des enfants est chargé de l’audition et de l’information de l’enfant et des parents.
Si des faits de maltraitance dans la famille sont avérés, le juge peut prendre deux types de décision :
• L’Aide Educative en Milieu Ouvert (AEMO) est la solution privilégiée par la loi. Le maintien de l’enfant chez lui est assorti d’une obligation pour la famille de rencontrer régulièrement des éducateurs et des travailleurs sociaux, éventuellement un psychiatre et un psychologue
• Si la situation familiale est très dégradée, le juge peut décider le placement de l’enfant (chez d’autres membres de la famille, dans une famille d’accueil, auprès d’assistantes maternelles)
• Si l’on est soi-même victime de maltraitance ou si l’on se sent menacé, appeler le 119 ou parler de ses problèmes aux enseignants, à son médecin ou à un adulte de confiance
• En cas de soupçons sur d’éventuelles maltraitances subies par un enfant, toute personne est obligée d’appeler le 119 ou de s’adresser à l’assistante sociale polyvalente de sa circonscription
• En cas de certitude, toute personne est obligée de s’adresser directement au Procureur de la République, au président ou au service social du Conseil Général ou au commissariat
• Certains signes physiques peuvent alerter sur d’éventuelles maltraitances : griffures, traces de coup, morsures, hématomes, etc.
• Certains comportements peuvent alerter sur d’éventuelles maltraitances : agressivité et agitation ou repli et refus de se déshabiller lors d’activités sportives par exemple, frayeurs nocturnes ou cauchemarsÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Fiches Culture Générale 2013
http://www.docteurclic.com/encyclopedie ... .aspx#hautÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Fiches Culture Générale 2013
Voici mes articles:
=> sur la retraite: http://romaingaillard.over-blog.com/que ... -retraites
=> sur le mal-logement: http://romaingaillard.over-blog.com/le- ... anceÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
=> sur la retraite: http://romaingaillard.over-blog.com/que ... -retraites
=> sur le mal-logement: http://romaingaillard.over-blog.com/le- ... anceÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Fiches Culture Générale 2013
Mon article sur la divulgation de données personnelles de santé sur le web:
http://romaingaillard.over-blog.com/qua ... quesÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
http://romaingaillard.over-blog.com/qua ... quesÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Fiches Culture Générale 2013
BONJOUR A TOUTE POUR MA PART JE VIENS D AVOIR LES RESULTATS D ECRIT ET J AI MON ECRIT J ATTEND DONC LA DATE DE L ORAL A MONTELIMAR
POUR MOI J AI 35 ANS ET JE SUIS AUSSI EN RECONVERSION PROFESIONNELLE JE L AI PASSE L ANNEE DERNIERE ET RECALE A L ORAL
NOUS ON A EU COMME SUJET A L ECRIT L ADDICTION AU JEU DE HASARD ET D ARGENT ET DANS L AUTRE CONCOURS ON A EU L ADDICTION AU SPORTÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
POUR MOI J AI 35 ANS ET JE SUIS AUSSI EN RECONVERSION PROFESIONNELLE JE L AI PASSE L ANNEE DERNIERE ET RECALE A L ORAL
NOUS ON A EU COMME SUJET A L ECRIT L ADDICTION AU JEU DE HASARD ET D ARGENT ET DANS L AUTRE CONCOURS ON A EU L ADDICTION AU SPORTÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Fiches Culture Générale 2013
Coucou ,c'est moi 
Comment vas tout le monde?
je viens d'avoir les resultats sur vierzon et chui trop contente :)mais bon c'est pas gagné encore
bisoux!
Louloute,chloé, will, un gros bisous et les autres aussi!!!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

Comment vas tout le monde?
je viens d'avoir les resultats sur vierzon et chui trop contente :)mais bon c'est pas gagné encore

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Louloute,chloé, will, un gros bisous et les autres aussi!!!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Fiches Culture Générale 2013
coucou tout le monde !!
tout d'abords félicitation a toi je suis contente pour toi !!
vous avez fait un boulot remarquable avec ces fiches merci beaucoup !!!je pense qu'elle ont servi a beaucoup de monde !!!
par contre si vous voulez je peux vous aider a finir ce travail car je trouve ca dommage ils en reste que 8 et en plus je trouve que ces fiches vont plus nous servir pour l'oral que pour l'écrit enfin je pense bref tenez moi au courant !!!
par contre je n'es pas internet chez moi c'est pour ca que je ne suis casi plus sur le forum !!! enfin je ferai de mon mieux si y'a des volontaires
bisous a tout le monde !!!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
tout d'abords félicitation a toi je suis contente pour toi !!
vous avez fait un boulot remarquable avec ces fiches merci beaucoup !!!je pense qu'elle ont servi a beaucoup de monde !!!
par contre si vous voulez je peux vous aider a finir ce travail car je trouve ca dommage ils en reste que 8 et en plus je trouve que ces fiches vont plus nous servir pour l'oral que pour l'écrit enfin je pense bref tenez moi au courant !!!
par contre je n'es pas internet chez moi c'est pour ca que je ne suis casi plus sur le forum !!! enfin je ferai de mon mieux si y'a des volontaires

bisous a tout le monde !!!Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Fiches Culture Générale 2013
Moi j'ai raté ASchany18 a écrit :Coucou ,c'est moi
Comment vas tout le monde?
je viens d'avoir les resultats sur vierzon et chui trop contente :)mais bon c'est pas gagné encore
bisoux!
Louloute,chloé, will, un gros bisous et les autres aussi!!!



Re: Fiches Culture Générale 2013
Pour moi c'est raté ap hp de Paris , bref. bon courage à toutes et à tous..Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
- Miss Cakahuette 26
- Fidèle
- Messages : 227
- Inscription : 13 nov. 2012 14:28
Re: Fiches Culture Générale 2013
félicitations mama39 
félicitation Chany !!! <3
félicitation a toi aussi Will pr ton code
délosée pour les autres qui n'ont pas eu ce qu'ils voulaient :/
Vous inquiétez pas, l'avenir vous réserve forcément une autre chance :p
gardez espoir
moi ben j attends les résultats du seul que j ai passé ....
je vous dirai quoi
bonne continuation à tous
ps: elody44, j aurai bien aimé continuer ces fiches mais j'ai vraiment plus le temps avec le bac et le lycée :/
bonne continuation à toi aussi
bisous a tous, ChloéÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.

félicitation Chany !!! <3
félicitation a toi aussi Will pr ton code

délosée pour les autres qui n'ont pas eu ce qu'ils voulaient :/
Vous inquiétez pas, l'avenir vous réserve forcément une autre chance :p
gardez espoir

moi ben j attends les résultats du seul que j ai passé ....
je vous dirai quoi

bonne continuation à tous

ps: elody44, j aurai bien aimé continuer ces fiches mais j'ai vraiment plus le temps avec le bac et le lycée :/
bonne continuation à toi aussi

bisous a tous, ChloéÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
se prépare aux concours de printemps de 2013
terminale st2s
Objectifs:
* avoir le concours
* avoir le bac
terminale st2s
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* avoir le bac
Re: Fiches Culture Générale 2013
Félicitation a tous ceux qui ont eu ce qu'ils voulaient.
Tenez nous au courant du reste
De mon côté jsuis admissible a deux oraux, et j'attends encore pour deux villes
Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Tenez nous au courant du reste

De mon côté jsuis admissible a deux oraux, et j'attends encore pour deux villes

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