situations rocambolesques et bourdes drôles

[danette_c]

Il faut le dire, cette profession est parfois lourde psychologiquement. Heureusement il y a bien des situations rocambolesques qui nous font parfois bien rire et détendent l'atmosphère. Je créé ce post pour les partager, histoire de rire un peu plus.
Je commence par les miennes:

- le classique : là où je travaille nous avons très souvent des amputés. Combien de fois ça a pu m'arriver, au moment de l'aider à s'habiller, de chercher désespérément la deuxième chaussure ...... (solitude! )

- En entrant dans un chambre: "bonjour mons....mada.... euhh... bonjour!^^ " Je me suis rendue compte que le patient était un transsexuel dont la modification n'était pas encore aboutie et je n'avais aucune idée de comment l'appeler... le malaise! ^^

[binoute1]

I
- le classique : là où je travaille nous avons très souvent des amputés. Combien de fois ça a pu m'arriver, au moment de l'aider à s'habiller, de chercher désespérément la deuxième chaussure ...... (solitude! )

pleure car mal à la jambe

ma collègue qui lui dit : "oui mais à quelle jambe ? "
je n'ai pas pu retenir mon plus beau fou rire

[danette_c]

ahah !! J'espère que ça a fait rire le patient aussi

[execho]

douleur du membre fantôme possible;

[binoute1]

non, elle avait bien mal à celle qui était tj là

[Lenalan]

Moi j'ai fait "je vais vous chercher vos chaussons!" à un monsieur amputé des 2 jambes au moment de le lever (il y a vraiment des réflexes qui ont la vie dure ) ou bien "regardez-moi" à une personne non voyante (genre de truc qu'on sait qu'on dit une énormité au moment de la dire)

[Leopold Anasthase]

"regardez-moi" à une personne non voyante (genre de truc qu'on sait qu'on dit une énormité au moment de la dire)

Les aveugles utilisent sans arrêt des expressions de voyants, « je vois très bien ce que vous voulez dire » par exemple.

[Leopold Anasthase]

[...] des amputés.

En smur, un étudiant qui pour faire un écg a collé une électrode sur une prothèse de jambe...

[eprex]

Bonjour !

Merci de m’avoir donné le sourire avec ce post !
Alors je me fais un petit plaisir d'archéo (I.D.E. spécialisé en archéo vous connaissez pas ?) en remontant ce topic (un petit besoin de légèreté !).
J'ai eu le bonheur de travailler à Mayotte il y a une quinzaine d'années.

Souvent, les (vieux) mahorais portent le prénom de leur père, de leur grand-père, celui de la personne qui les a élevé, en plus de celui qu'ils ont reçu à leur naissance... Il est donc possible de croiser des "Echati Ousseni Abdala Mahalati" qui ont pour frère "Echati Abdala Mahalati Ousseni" (ce n'est qu'un exemple, et oui, j’ai écrit “des” !).
Les mahorais, en particulier les femmes, peuvent aussi être amenées à changer d'une partie de nom en fonction de différents événements de leur vie (pas seulement "prendre le nom de celui avec qui elles se marient): décès de la mère, troisième enfant, changement de situation sociale...
A l'époque, une grande partie de la population âgée "n'a pas" de date de naissance comme nous l'entendons dans le système occidental ("Tu es né quand ? -Il y a environ 50 ans, pour la lune du troisième mois. -ah...").
Je ne sais même pas quelle anecdote choisir tant je peux rire encore aujourd'hui des problèmes d'identification des patients !
En 2004, nous préparons l'"arrivée de la sécurité sociale" sur le territoire: le personnel de nuit était chargé de donner des dates de naissance aux gens hospitalisés dans les services.
Alors si vous rencontrez des vieux mahorais qui sont nés le 01/04, le 25/12, le 02/11 ou le ~[/@# (même jour que moi !) dites vous que c'est parce que j'en avais marre d'écrire 01/01 !
Et s'ils ont une date de naissance comprise entre le 01/01 et le 06/06, dites vous que peut-être, avec ma collègue, nous devions jouer aux dés et marquer nos points pendant un service de nuit...

[Lenalan]

J'avais une formatrice qui venait de Mayotte qui nous racontait ces problèmes de noms et de dates

Ici aussi, on a un paquet de personnes d'origine maghrébine qui sont nés le 01/01 parce qu'ils ne savent pas exactement leur date de naissance, des fois l'année aussi est approximative, c'est "de mémoire" (pour les plus âgés c'est +/- 5 ans)
J'ai tilté à force de voir tous ces gens nés le 01/01, j'ai mis du temps à comprendre

[binoute1]

J'avais une formatrice qui venait de Mayotte qui nous racontait ces problèmes de noms et de dates

Ici aussi, on a un paquet de personnes d'origine maghrébine qui sont nés le 01/01 parce qu'ils ne savent pas exactement leur date de naissance, des fois l'année aussi est approximative, c'est "de mémoire" (pour les plus âgés c'est +/- 5 ans)
J'ai tilté à force de voir tous ces gens nés le 01/01, j'ai mis du temps à comprendre

eh bien figurez vous qu'ne 2017...dans mon logiciel, si je veux entrer des antécédents de vaccination, il me faut la date entière J/M/A.
si dans le carnet j'ai uniquement mois et année, je ne peux rien rentrer dans le dossier du patient.
Du coup, les patients se retrouvent vaccinés du 01 janvier, du 14 février, ( mars je n'ai pas trouvé encore du 1e par défaut), les 01 ou 08 mai, le 14 /07, le 15/08...

je me dis que finalement, ça démontrera au pire la co....rie de ce logiciel, au mieux la conscience professionnel du monde médical et paramédical, qui travaille !

[Jo_bis]

je me dis que finalement, ça démontrera au pire la co....rie de ce logiciel, au mieux la conscience professionnel du monde médical et paramédical, qui travaille !

Bien trouvé !!!

[eprex]

Prise de poste dans un dispensaire de brousse, je reçois en premier patient un monsieur très douloureux pour qui le médecin prescrit une injection de morphine. Je ne connais pas encore les lieux, je demande au médecin s'il sait où est le coffre des stups. Il m'avoue qu'il est arrivé une semaine avant moi et qu'il n'en a pas la moindre idée. Je vais au local "pharmacie", je trouve un coffre qui semble être celui recherché, il y a une clef dessus et même un code sur l'étiquette de la clef !
J'ouvre: le coffre est vide.
Je cherche le numéro de téléphone du collègue de repos ce jour-là (nous ne sommes que deux à nous relayer sur la semaine, par tranche de 24 à 36 heures), je l'appelle et lui demande où est rangée la morphine, s'il y en a.
"Ben dans la pharmacie de la salle de soin..."
Ok, je suis dans la salle de soin, je me tourne vers les casiers muraux où sont rangés les médocs et là... Oh surprise, la morphine !
(loi de Murphy n°3512: le médicament que je cherche dans la pharmacie est toujours sur l'étagère devant moi...)





Pourquoi donc aller chercher plus loin ?

[Patt]

Je suis sure que ton expérience de "cambrousse" doit être très intéressante. Tu serais tenté(e) de la partager ?

J'arrive pour bosser d'après midi et j’apprends qu'en fin de matinée M. X est décédé, que sa famille est prévenue et que toutes les démarches ont été faites. A 14h30 l'aide-soignant avec qui je travaille me dit que M. X reçoit la visite d'un de ses vieux ami et que cet ami ne semble pas au courant de son décès. Branle-bas de combat avec le médecin et mon infirmière référente pour pouvoir l'accueillir (et surtout le cueillir avant son arrivée en chambre !!!). On réalisé un entretien avec lui.... et je crois que je n'ai jamais eu autant à me retenir de rire ! La situation était tellement horrible que dans ma tête je me disais en boucle "surtout ne rit pas, ne rit pas, ne rit pas !!!". L'entretien se termine et on lui propose d'aller voir M. X en chambre. On y va solennellement quand tout à coup apparait l'ASH des services mortuaires transportant M. X.

Un jour on a reçu un patient un petit peu dans son monde. Il était perfusé aux deux bras mais bon, il avait envie de se promener alors il s'est levé et est aller dans le couloir. Bien sur les perfusions n'ont pas suivies et il a repeint le sol d'un très beau rouge. En plus, vu qu'il était un peu perdu, il a du tourner en rond sur lui même donc ça a bien goutté au même endroit. Un infirmier s'occupe de lui et je décide de faire le ménage sauf qu'en serpillant ça étale le sang et rend la chose encore plus impressionnante. On se serait cru dans un épisode d'urgence . Au même moment des visites passent et me voient me démener avec ma serpillère. Je ne sais pas ce qu'elles ont pensé mais leurs regards étaient comme ça : .

[Leopold Anasthase]

Avez-vous eu des patients tout à fait normal la journée et qui délirent la nuit ?

Quand je travaillais en cardiologie de nuit, il y avait un patient qui était très tranquille la journée, et qui la nuit allait pisser contre le mur dans les chambres voisines. Quand on le récupérait, il disait « je viens relever les compteurs d'eau »...

Une patiente avait, comme on dit, « le cerveau qui bat la campagne » (ou qui « roulait un peu sur la jante »), mais seulement la nuit. Nous l'avions signalé, mais personne ne nous croyait. Un matin, le cardiologue arrive de bonne heure, et donc avant notre départ. Il entre dans la chambre de la patiente et lui demande si elle a passé une bonne nuit. « Certainement pas, elles (les infirmière de nuit) ont fait la fête toute la nuit ». Le cardiologue va voir les infirmières qui s'apprêtaient à partir et leur passe un savon. Elles se défendent et demandent à parler à la patiente. « Oui, toute la nuit elles ont fait la fête. Elles sont venu dans ma chambre, se sont assises par terre et ont mangé. Puis ensuite elles ont dansé le tabouret »...