Isolement en "si agitation"

[brrruno]

Je suis désolé mais vous conceptualisez l'interaction selon un contexte particulier alors que l'on pourrait faire pareil pour la communication. Ainsi il pourrait ne plus y avoir de communication dans un cadre soignant soigné, comme il peut ne plus y avoir d'interaction de soignant à soigné ... mais de même qu'une communication existera toujours, une interaction sera toujours à l’œuvre (mais comme je l'ai dit précédemment elle n'aura peut être pas lieu comme le soignant la souhaiterait, idéalement reconnu par le patient en tant que soigné, facilitant ainsi le travail du soignant). Si on ne peut se départir de cette limitation de l'interaction, effectivement on se retrouve coincé dans une situation dont les issues se réduisent. en complétant cela par un concept d'ouverture (Xavier Audouard) la position soignante se modifie, mais également celle du "soigné". Parce qu'à ne le voir que comme un "soigné", c'est tout un arsenal (pseudo)-thérapeutique que l'on se prépare à lui administrer avec ou sans son accord.

[CaroBerck]

Je ne comprends pas tout Bruno éclaiiire moi

[brrruno]

Vous limitez l'interaction à la relation soignant soigné avec pour idée que chacun doit être à une place déjà défini : le soignant dans sa position légitime d'être supérieur à l'autre car là pour guérir la personne, et le soigné soumis qui n'aura qu'à faire et accepter ce qu'on lui dit pour être guéri (j'exagère à peine le trait).
Mais comme pour la communication (il y en a toujours) il en va de même pour les interactions du moment que l'on veut voir autre chose que le soignant et le soigné.

[CaroBerck]

Ah oui d'accord je comprends, il faut donc que je creuse aussi le côté de personne à personne ? Mais dans le fait de développer l'interaction et tout ce qu'elle comporte, je vais le développer je pense. Il y a forcément quelquechose de personne à personne, pas uniquement de soignant à soigné ou inversement, puisque l'appréciation de l'agitation peut dépendre de beaucoup de facteurs, comme le stress des soignants, leur charge de travail, les moyens dont ils disposent au niveau thérapeutique, (cela a été prouvé par plusieurs études). Il y a donc le facteur humain qui joue beaucoup. D'où la difficulté d'appréhender ce type de prescription

[brrruno]

Par rapport à l'appréciation de l'agitation, il n'y a pas vraiment besoin d'étude pour en démontrer l'influence du facteur humain, c'est dans la définition même du mot "appréciation". Mais effectivement, dans un environnement comme un service d'hospitalisation les interactions jouent un rôle très important dans l'agitation (et pas seulement dans son observation). Ce qui complique un peu votre sujet à mon avis, c'est que de notre place d'infirmier dans un tel service, on ne peut pas seulement se situer dans l'appréciation de l'agitation. S'il y a agitation, au sens large du terme, et ce avec ou sans prescription d'isolement, on a à intervenir auprès de cette agitation. Et de fait on participe à l'agitation, que ce soit dans le renforcement ou l'apaisement ; et c'est une donnée non négligeable.