Besoin de conseils

Le forum des étudiants en soins infirmiers

Modérateurs : Modérateurs, ESI

ANonyme20

Re: Besoin de conseils

Message par ANonyme20 »

Salut miss

Alors je ne sais pas si ça va t'aider mais je veux te raconter mes ressentis de stage. Histoire de te "rassurer" mais aussi d'avoir des conseils.
1 er stage de 1 ère année : catastrophe, la cadre qui me dit clairement que je suis une merde et qu'il faut que je me réoriente. Je me jure de prendre le taureau par les cornes au prochain stage

2è stage : bon stage, je valide 2 compétences, je reprends confiance en moi. Je pose bcp de questions aux ide, m'intéresse aux pathos, demande des conseils aux collègues.
Je passe en 2 è année avec succès.

3è stage : j'ai l'impression de faire n'importe quoi, mon bilan mi stage se passe hyper mal, mais finalement je sauve mon stage, et j'ai une EXCELLENTE remarque pour mon bilan de fin de stage.

4 è stage : l'HORREUR absolue.
Je me fais harcelée par l'équipe soignante dans sa globalité.
On me parle comme si j'étais un chien, j'entends des "elle est bête la stagiaire" , "elle sert à rien" " elle est nulle", "oh nan elle est encore là" dans le couloir. Une IDE me prends pour cible pendant les transmissions et me dit " tu passeras jamais la 2 è année, tu ne seras jamais infirmière". Une autre ide qui me dit qu'elle ne veut plus travailler avec moi parce que je sais rien et que je sers à rien.
Une AS m'a demandé si je voulais voir le "cadavre" d'une patiente que je prenais en charge (pour moi c'était du voyeurisme, et le fait de dire "cadavre" à la place de corps sans vie m'avait bcp irrité). Je lui ai répondu que j'étais pas encore prête. Le lendemain, une ide m'a dit " t'es trop fragile pour faire ce métier" . Je chiale absolument tous les jours, je vomis dès que je rentre chez moi. J'étais tellement mal à ce stage, que j'ai perdu beaucoup de poids, j'ai chialé comme une gosse devant ma formatrice.. Mais j'ai quand même continué, parce que je n'aime pas abandonner.
Finalement le stage a été validé, parce que j'avais fait des efforts, et que j'étais enfin une "ESI"comme la cadre me l'a dit.
Je n'oublierai jamais ce stage là, jamais.
Et je me suis jurée que si je suis diplomée,j'irai voir les ide qui m'ont maltraitées et leur ferais un gros doigt d'honneur en les insultant copieusement. (Je compte sincèrement le faire).

5 è stage: Actuellement.
Après avoir fait un très bon début de stage, je commence à sombrer, je commence à entendre de mauvaises remarques sur moi.
J'ai tellement été traumatisée par l'avant dernier stage que dès que j'entends une petite critique j'ai envie de chialer.
Mais je continue quand même, je veux décrocher ce diplôme et trouver un emploi dans une crèche, et si j'en trouve pas, je veux me servir de ce diplôme pour faire autre chose de ma vie.


Prends le taureau par les cornes, rien n'est facile dans la vie.
Dis toi qu'on est nombreux à être dans ton cas.
Personnellement j'ai eu peu de ratttapages, et quand j'en ai eu, je me suis tapé des 19 en session 2.
On est des battante, on va avoir ce fichu diplôme!
AryaSly
Messages : 24
Inscription : 08 sept. 2019 03:34

Re: Besoin de conseils

Message par AryaSly »

Pareil que mes collègues, l'erreur est humaine mais il faut tout faire et analyser pour l'éviter.
Lors de mon premier jour de ma première prise de poste, j'ai échangé le traitement psy entre deux patientes à table. Je m'en suis mordue les doigts, j'ai signalé direct, fait un signalement à la gestion du risque, appeler l'interne et j'ai pris les constantes toutes les demi-heures.
Dans la même semaine, une autre de mes collègues, nouvellement DE et arrivée a fait la même. Ça nous a permit de faire une réunion pour analyser le pourquoi du comment. Comprende que donner des traitements dans l'urgence, en sous effectif et sans être doublée, ben on peut faire des conneries. Et même si l'environnement n'était pas top, ça reste de notre charge et on aurait du prendre plus de précautions.

Lors de mes études, en 2ème année, j'ai fait un lovenox à la patiente que m'avait indiqué l'IDE qui m'encadrait. Elle s'est trompée. Moi aussi. Mon tord ? N'avoir pas vérifier moi-même la prescription pour être sur du traitement et de la patiente.
Ça reste des erreurs graves. Et on a assumé les conséquences les deux fois (il n'y en a pas eu).

Or dans ton message, tu sembles banaliser l'insuline. Ça a quand même des conséquences graves (plus qu'un lovenox ou un xanax). Ça peut entraîner une hypoglycémie donc un coma potentiel.

Les conseils à te donner ? Tu sembles vouloir t'investir et c'est une bonne chose. Mais il va te falloir revoir l'essentiel. Analyser pourquoi tu fais des erreurs : le stress ? Une mauvaise vérification ? Tu n'as pas bien écouter ton tuteur (et même si tu l'écoutes, ça ne t'empêche pas de vérifier toi-même, tant pis si elle râle ou que ça prend du temps supplémentaire, tu auras l'occasion d'apprendre à gérer ton temps plus tard). Il semble que tu es aussi une mauvaise connaissance du traitement que tu administres, donc je te conseille de revoir ça, quitte à faire des mini fiches dans un carnet que tu gardes sur toi et que tu consultes.

Perso quand je verifiais les traitements, si je ne connaissais pas, j'allais sur le vidal direct et je notais la classe thérapeutique et les effets secondaires principaux. Oui ça me ralentissait, mes tuteurs râlaient et me disaient de le faire plus tard, je perdais du temps sur mon organisation. Mais je savais ce que je donnais au patient et j'étais capable de lui répondre. Et à force de rencontrer les mêmes ca a finit par rentrer.
La première règle qu'on m'a donné en première année c'était : tu administres que si tu connais le traitement, sinon tu cherches.
Et comme je notais tout, si j'avais oublié; il suffisait d'un rapide coup d'oeil dans le carnet. C'est une base essentielle que j'apprends aux étudiants que j'ai en charge.
Même en tant qu'IDE je le fais.

J'espère que tu arriveras à te remettre en question et à réussir ces études. Rien n'est perdu mais tu pars de loin. Donc il faut beaucoup de travail. Quand j'étais étudiante, il m'est arrivé en 3ème année de rater pas mal de stages. Pourquoi ? Mon attitude. Je ne m'en rendais pas compte mais j'étais arrogante et je faisais des réflexions. C'est à force de travailler sur moi (j'ai arrêté deux ans pour bosser en tant qu'AS) que j'ai compris. Et aussi avec les étudiants que j'ai croisé qui avait la même attitude. Ça fait plaisir à personne de réfléchir sur soi. Mais le boulot d'IDE c'est aussi ça. Alors j'ai pas fondamentalement changé parce que je suis toujours celle qui ouvre sa gueule quand ça va pas auprès de la hiérarchie, mais j'ai appris à le faire avec respect et surtout j'ai mon DE.

Bon courage !
AryaSly
Messages : 24
Inscription : 08 sept. 2019 03:34

Re: Besoin de conseils

Message par AryaSly »

Pareil que mes collègues, l'erreur est humaine mais il faut tout faire et analyser pour l'éviter.
Lors de mon premier jour de ma première prise de poste, j'ai échangé le traitement psy entre deux patientes à table. Je m'en suis mordue les doigts, j'ai signalé direct, fait un signalement à la gestion du risque, appeler l'interne et j'ai pris les constantes toutes les demi-heures.
Dans la même semaine, une autre de mes collègues, nouvellement DE et arrivée a fait la même. Ça nous a permit de faire une réunion pour analyser le pourquoi du comment. Comprende que donner des traitements dans l'urgence, en sous effectif et sans être doublée, ben on peut faire des conneries. Et même si l'environnement n'était pas top, ça reste de notre charge et on aurait du prendre plus de précautions.

Lors de mes études, en 2ème année, j'ai fait un lovenox à la patiente que m'avait indiqué l'IDE qui m'encadrait. Elle s'est trompée. Moi aussi. Mon tord ? N'avoir pas vérifier moi-même la prescription pour être sur du traitement et de la patiente.
Ça reste des erreurs graves. Et on a assumé les conséquences les deux fois (il n'y en a pas eu).

Or dans ton message, tu sembles banaliser l'insuline. Ça a quand même des conséquences graves (plus qu'un lovenox ou un xanax). Ça peut entraîner une hypoglycémie donc un coma potentiel.

Les conseils à te donner ? Tu sembles vouloir t'investir et c'est une bonne chose. Mais il va te falloir revoir l'essentiel. Analyser pourquoi tu fais des erreurs : le stress ? Une mauvaise vérification ? Tu n'as pas bien écouter ton tuteur (et même si tu l'écoutes, ça ne t'empêche pas de vérifier toi-même, tant pis si elle râle ou que ça prend du temps supplémentaire, tu auras l'occasion d'apprendre à gérer ton temps plus tard). Il semble que tu es aussi une mauvaise connaissance du traitement que tu administres, donc je te conseille de revoir ça, quitte à faire des mini fiches dans un carnet que tu gardes sur toi et que tu consultes.

Perso quand je verifiais les traitements, si je ne connaissais pas, j'allais sur le vidal direct et je notais la classe thérapeutique et les effets secondaires principaux. Oui ça me ralentissait, mes tuteurs râlaient et me disaient de le faire plus tard, je perdais du temps sur mon organisation. Mais je savais ce que je donnais au patient et j'étais capable de lui répondre. Et à force de rencontrer les mêmes ca a finit par rentrer.
La première règle qu'on m'a donné en première année c'était : tu administres que si tu connais le traitement, sinon tu cherches.
Et comme je notais tout, si j'avais oublié; il suffisait d'un rapide coup d'oeil dans le carnet. C'est une base essentielle que j'apprends aux étudiants que j'ai en charge.
Même en tant qu'IDE je le fais.

J'espère que tu arriveras à te remettre en question et à réussir ces études. Rien n'est perdu mais tu pars de loin. Donc il faut beaucoup de travail. Quand j'étais étudiante, il m'est arrivé en 3ème année de rater pas mal de stages. Pourquoi ? Mon attitude. Je ne m'en rendais pas compte mais j'étais arrogante et je faisais des réflexions. C'est à force de travailler sur moi (j'ai arrêté deux ans pour bosser en tant qu'AS) que j'ai compris. Et aussi avec les étudiants que j'ai croisé qui avait la même attitude. Ça fait plaisir à personne de réfléchir sur soi. Mais le boulot d'IDE c'est aussi ça. Alors j'ai pas fondamentalement changé parce que je suis toujours celle qui ouvre sa gueule quand ça va pas auprès de la hiérarchie, mais j'ai appris à le faire avec respect et surtout j'ai mon DE.

Bon courage !
Répondre