Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Bonjour Mesdames et Messieurs les infirmier (es),
Comme souvent quand on poste sur un forum, on cherche à nuancer les avis.
Je suis cadre dans la logistique, manager comme ils aiment bien dire... je gagne plutôt bien ma vie (2500€ nets), et je bosse à deux pas de chez moi... mais j'en peux plus de mon boulot! Je me suis retrouvée là par un enchaînement de concours de circonstances (d'autres diraient par chance.... oui peut - être...) mais ce qui est sûr, c'est que c'est pas par vocation. J'ai fait des études (DUT) par défaut (fallait faire court et tombée trop jeune dans le technique). Ensuite fallait bosser et ramener un salaire. Aujourd'hui, à 44 ans, je ne peux plus voir un camion ou une palette sans avoir la nausée et je ne parle pas des tableurs excel, pressoirs à dividendes aux actionnaires...
Direction la réorientation professionnelle: j'aimerais devenir infirmière. Ma conseillère CEP m'y engage, parait que j'ai tout pour et qu'on en cherche de partout.
Mais là, consternation de mon entourage : "mais t'es folle?? Si plus personne ne veut faire ce métier et que les infirmières démissionnent à tour de bras, c'est pas pour rien!"
Alors j'ai bien lu les posts "inconvénients" mais ils ne me rebutent pas vraiment au vu de ce que je vis aujourd'hui et mes grands enfants ne sont plus un frein.
J'aimerai donc échanger réellement avec celles et ceux qui veulent fuir ce métier pour comprendre et faire le tri : c'est le métier lui même ( et j'en ai peut- être alors une mauvaise perception) ou c'est l'adéquation personne / métier (comme dans mon cas) qui génère ces démissions?
Merci à celles et ceux qui feront l'effort de me répondre.
Nym
Comme souvent quand on poste sur un forum, on cherche à nuancer les avis.

Je suis cadre dans la logistique, manager comme ils aiment bien dire... je gagne plutôt bien ma vie (2500€ nets), et je bosse à deux pas de chez moi... mais j'en peux plus de mon boulot! Je me suis retrouvée là par un enchaînement de concours de circonstances (d'autres diraient par chance.... oui peut - être...) mais ce qui est sûr, c'est que c'est pas par vocation. J'ai fait des études (DUT) par défaut (fallait faire court et tombée trop jeune dans le technique). Ensuite fallait bosser et ramener un salaire. Aujourd'hui, à 44 ans, je ne peux plus voir un camion ou une palette sans avoir la nausée et je ne parle pas des tableurs excel, pressoirs à dividendes aux actionnaires...
Direction la réorientation professionnelle: j'aimerais devenir infirmière. Ma conseillère CEP m'y engage, parait que j'ai tout pour et qu'on en cherche de partout.
Mais là, consternation de mon entourage : "mais t'es folle?? Si plus personne ne veut faire ce métier et que les infirmières démissionnent à tour de bras, c'est pas pour rien!"
Alors j'ai bien lu les posts "inconvénients" mais ils ne me rebutent pas vraiment au vu de ce que je vis aujourd'hui et mes grands enfants ne sont plus un frein.
J'aimerai donc échanger réellement avec celles et ceux qui veulent fuir ce métier pour comprendre et faire le tri : c'est le métier lui même ( et j'en ai peut- être alors une mauvaise perception) ou c'est l'adéquation personne / métier (comme dans mon cas) qui génère ces démissions?
Merci à celles et ceux qui feront l'effort de me répondre.
Nym
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Bonjour.
Votre message appelle trois situations dont il faut faire le point :
- vous exercer dans un métier qui ne vous convient plus,
- vous souhaitez vous réorienter,
- vous anticipez des problématiques d'un métier qui demande, d'abord et avant tout, une sélection et trois années de formation validées.
Ce n'est pas un phénomène nouveau, mais le COVID a amplifié ce sentiment. Beaucoup de personnes ont une recherche de sens dans leur métier.
Et manifestement il est peut être temps pour vous de changer de métier.
Or la réorientation passée 40 ans est, d'un point de vue RH, risquée pour ne pas dire suicidaire.
Il vaut mieux viser des formations qui mènent vers des métiers en forte tension et dont l'emploi est quasi assurée.
C'est le cas du métier d'infirmier. C'est aussi le cas des la boulangerie, la restauration et absolument pas dans celui de l'informatique où l'expérience ( au moins 5 ans) est totalitairement obligatoire.
Tout le petit monde de l'emploi et de la formation professionnelle vous diront, à vous comme à 99% d'autres, que vous êtes faites pour ce métier, que ça vous ressemble etc etc ....
Attention aux sirènes ...
Vous voici donc dans un questionnement sur le métier d'infirmer. Je vous propose donc de faire les choses dans l'ordre.
1 Il faut intégrer un ifsi. Savez vous comment cela se passe ?
2 Il faut faire une formation de 3 ans et validées TOUTES vous unités d'enseignement
3 Vous aurez 47/48 ans au sortir de la formation et donc l'impossibilité de devenir fonctionnaire. Il n'y aura que des emplois privées, surtout en lieu de vie (maison de retraite, handicap ...)
Pour le point 1
Si vous n'êtes pas acceptée, avez vous un plan B?
Si vous êtes acceptée comment allez vous financer 3 années d'études ?
Pour le point 2
Vous n'arrivez pas à valider votre dipôme, vous n'aimez pas la formation, vous n'aimez pas la mentalité soignante ... Bref vous n'arrivez ou ne voulez pas finir votre formation, quel est le plan C ?
Vous terminez, ou pas, la formation et vous voulez retourner à votre ancien métier, serez vous encore acceptée ?
Vous avez votre diplôme et vous recommencez à travailler pour 1800/2000 euros avec un week end sur deux au boulot est-ce que ça vous ira ?
Et enfin pour le point 3
Vous possibilités d'emploi seront réduites. Certes vous pourrez travailler à l'hôpital, mais sous des contrats bidon. Allez vous l'accepter ?
Je pense qu'avec ses questions vous trouverez les bonnes réponses. Si le challenge vous va, alors vous irez dans un nouveau monde professionnel sans crainte.
Cdt.
Votre message appelle trois situations dont il faut faire le point :
- vous exercer dans un métier qui ne vous convient plus,
- vous souhaitez vous réorienter,
- vous anticipez des problématiques d'un métier qui demande, d'abord et avant tout, une sélection et trois années de formation validées.
Ce n'est pas un phénomène nouveau, mais le COVID a amplifié ce sentiment. Beaucoup de personnes ont une recherche de sens dans leur métier.
Et manifestement il est peut être temps pour vous de changer de métier.
Or la réorientation passée 40 ans est, d'un point de vue RH, risquée pour ne pas dire suicidaire.
Il vaut mieux viser des formations qui mènent vers des métiers en forte tension et dont l'emploi est quasi assurée.
C'est le cas du métier d'infirmier. C'est aussi le cas des la boulangerie, la restauration et absolument pas dans celui de l'informatique où l'expérience ( au moins 5 ans) est totalitairement obligatoire.
Tout le petit monde de l'emploi et de la formation professionnelle vous diront, à vous comme à 99% d'autres, que vous êtes faites pour ce métier, que ça vous ressemble etc etc ....
Attention aux sirènes ...
Vous voici donc dans un questionnement sur le métier d'infirmer. Je vous propose donc de faire les choses dans l'ordre.
1 Il faut intégrer un ifsi. Savez vous comment cela se passe ?
2 Il faut faire une formation de 3 ans et validées TOUTES vous unités d'enseignement
3 Vous aurez 47/48 ans au sortir de la formation et donc l'impossibilité de devenir fonctionnaire. Il n'y aura que des emplois privées, surtout en lieu de vie (maison de retraite, handicap ...)
Pour le point 1
Si vous n'êtes pas acceptée, avez vous un plan B?
Si vous êtes acceptée comment allez vous financer 3 années d'études ?
Pour le point 2
Vous n'arrivez pas à valider votre dipôme, vous n'aimez pas la formation, vous n'aimez pas la mentalité soignante ... Bref vous n'arrivez ou ne voulez pas finir votre formation, quel est le plan C ?
Vous terminez, ou pas, la formation et vous voulez retourner à votre ancien métier, serez vous encore acceptée ?
Vous avez votre diplôme et vous recommencez à travailler pour 1800/2000 euros avec un week end sur deux au boulot est-ce que ça vous ira ?
Et enfin pour le point 3
Vous possibilités d'emploi seront réduites. Certes vous pourrez travailler à l'hôpital, mais sous des contrats bidon. Allez vous l'accepter ?
Je pense qu'avec ses questions vous trouverez les bonnes réponses. Si le challenge vous va, alors vous irez dans un nouveau monde professionnel sans crainte.
Cdt.
Recruteur et expert en paie et droit social.
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Je rajouterai un autre point à l'excellent message de Creol.
Vous êtes aujourd'hui manager, si vous rentrez en formation, vous devrez exécuter pendant 3 des tâches parfois idiotes qui vous seront ordonnées par des gens pas toujours intelligents ni bienveillants.
Et pendant trois ans il vous sera interdit de seulement discuter ces ordres.
Une fois diplômé vous aurez très peu de latitude et là encore il vous faudra composer avec une hiérarchie qui se contrefiche de vous et des patients.
Vous êtes aujourd'hui manager, si vous rentrez en formation, vous devrez exécuter pendant 3 des tâches parfois idiotes qui vous seront ordonnées par des gens pas toujours intelligents ni bienveillants.
Et pendant trois ans il vous sera interdit de seulement discuter ces ordres.
Une fois diplômé vous aurez très peu de latitude et là encore il vous faudra composer avec une hiérarchie qui se contrefiche de vous et des patients.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Tout d’abord, merci aux deux personnes qui ont bien voulu me répondre.
En ce qui concerne mon choix, j’ai effectivement bien étudié la question du plan À, puis B puis même C.
Ce n’est pas le sujet car j’ai ces plans bien en tête et ficelés autant que financés. ( tout comme je suis très consciente de la différence de salaire)
Et pour ce qui est d’exécuter des ordres idiots, dictés par des incompétents ou des directifs se fichant pas mal des autres, j’en exécute tous les jours et depuis 10 ans chaque jour un peu plus…Un manager à lui aussi un ou plusieurs managers…
Ce que je souhaite éclaircir c’est la réalité du métier, la vraie et pas les descriptions des fiches de postes ou bien la théorie des cours d’ Ifsi. On me conseille l’immersion: 2 semaines dans un service hospitalier au milieu des infirmières et aides soignantes. Je ne savais pas que c’était possible. Avez vous déjà vu ça ?
Merci
En ce qui concerne mon choix, j’ai effectivement bien étudié la question du plan À, puis B puis même C.
Ce n’est pas le sujet car j’ai ces plans bien en tête et ficelés autant que financés. ( tout comme je suis très consciente de la différence de salaire)
Et pour ce qui est d’exécuter des ordres idiots, dictés par des incompétents ou des directifs se fichant pas mal des autres, j’en exécute tous les jours et depuis 10 ans chaque jour un peu plus…Un manager à lui aussi un ou plusieurs managers…
Ce que je souhaite éclaircir c’est la réalité du métier, la vraie et pas les descriptions des fiches de postes ou bien la théorie des cours d’ Ifsi. On me conseille l’immersion: 2 semaines dans un service hospitalier au milieu des infirmières et aides soignantes. Je ne savais pas que c’était possible. Avez vous déjà vu ça ?
Merci
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Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
etc etc….Alors j'ai bien lu les posts "inconvénients" mais ils ne me rebutent pas vraiment au vu de ce que je vis aujourd'hui et mes grands e
Quelle mouche vous a piqué ?
Vous allez changer de contraintes et vous apercevoir qu’elles sont plus nombreuses et vous allez perdre au change!
Excusez le tableau réaliste et non exhaustif qui suit, il vous faut savoir où vous allez mettre les pieds.
2 semaines dans un service c’est tout juste un stage d’observation,,,vous n’aurez pas de référent pour vous encadrer (pas le temps ni les compétences) et cela m’étonnerait qu’on vous montre ce que la fonction recèle…pipi caca, sang, liquides biologiques divers et variés, une hiérarchie pesante et dédiée à autre chose que l’humain,….excellence, et autres économies.
Question formation vous allez essuyer pendant trois ans « et vous faisiez quoi avant? » manager???quelle drôle d’idée que virer sa cuti dans la peau d’une exécutante que tous les gouvernements rebutent à honorer au delà des paroles.
Alors les contraintes…WE, fériés, peu de chances de les passer famille, vous allez faire des Hsup tous les jours comme beaucoup de collègues pour finir leur travail et qui ne seront pas comptabilisées, vous n’étiez pas obligée de rester après les heures. Une fois rentrée vous aller ressasser ce que vous avez fait et vous torturer pour savoir si vous n’avez rien oublié qui pourrait être délétère pour un patient ou plusieurs.
Comme vous aurez des collègues absentes on vous rappellera pour venir dépanner même si aviez programmé depuis longtemps un séjour aux baléares…où accompagner un parent dans sa maison de retraite…
Quand vous ferez des nuits on vous
dédommagera par un € symbolique de l’heure.
Comme vous avez franchi les 40 ans vous ne pourrez accéder au statut de fonctionnaire et serez au maximum en cdi avec tous les inconvénients du privé sans les quelques avantages du fonctionnaire…
Si vous avez la nausée avec votre boulot actuel il y a suffisamment d’arguments pour que vous vomissiez pour de bon, tandis qu’il vous incombera de tenir le haricot trop petit du patient qui va dégobiller sa pitance du midi ou de la veille… bien mûrie.. parfois du caca s’il est occlusion! Oui du caca par la bouche. Moi j’ai même eu les mouches en prime dans un Ehpad…
Vous gagnez 2500 nets vous ne les aurez jamais dans votre métier chimérique, tandis que vos contraintes seront décuplées vous l’avez peut-être compris....
Infirmière à domicile…2 ans après votre diplôme au prix où est le carburant il vous faudra investir dans un véhicule moins gourmand et très onéreux pour être payée à 5€ pour une injection à domicile alors que n’importe quel professionnel ne se déplace pas à moins de 60 et encore! (Le plus souvent c’est 100€ pour le moindre déplacement).
Vous commencez à piger?
Bref je serais à votre place, je pense qu’en lisant encore un peu vous allez réaliser ,sous peu, que vous allez éviter de faire une grosse bêtise,,,
Mais bon si vous y tenez…
Le complotisme est la philosophie du fruste.
Toutes les vérités sont nonnes à dire...
Mère TERASERA
ex IADE bloc SMUR syndicaliste, gauche laïque, CerfHa hygiène, tutorat et encadrement étudiants.
Toutes les vérités sont nonnes à dire...
Mère TERASERA
ex IADE bloc SMUR syndicaliste, gauche laïque, CerfHa hygiène, tutorat et encadrement étudiants.
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Bonjour. Il est difficile de vous répondre, j pose mon grain de sel. Moins compliqué et bien chargé en sens. Vous pouvez au Secour Populaire affronter des defits humains bien énormes et apporter vos talents de logisticien ne. Ou bien tester votre capacité à toucher l humain en étant secouriste. Ou bien être bénévole dans le squat de réfugiés le plus prêt de chez vous. A moins que ce soit réellement le soin, les pathologies, les médicaments, les pansements, les perfuseurs, les plâtres, les chimiothérapies, Dans ce cas, si vous avez l argent, esseyez les études et tentez de ne pas tout raconter à la maison, ça en a soûlé plus d un. Et ce n est pas un détail. C est une aventure d engagement et ça engage les autres à vous soutenir.
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
J'en rajoute une couche pour dire que la profession infirmière est sous la coupe d'un ORDRE : Une sorte de singerie de l'Ordre des Médecins mais qui est en réalité factice car sans aucun pouvoir réel : Il est bien évident qu'un patient lésé sera toujours expertisé par des médecins et l'Ordre Infirmier ne peut jamais rien contre une décision de Justice...
Cet Ordre a été instauré sur une fake new qui prétendait que 92% en voulaient alors qu'ils se plaignent maintenant que seuls 31% des salariés y adhèrent selon la Cour des Comptes...
Cet Ordre entend concentrer les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire au sein de la profession ( en réalité des sanctions en plus des autres ) au mépris des leçons de l'Histoire qui nous enseigne que la séparation des Pouvoir est garante de la liberté.
Et le pire c'est que la plupart des IDE n'ont aucune conscience de cela !
Elles se laissent mettre cet ordre "parce que c'est la loi... " sans même écrire un mail de protestation à leur député.
Il faut donc payer pour travailler : Même les retraitées qui sont venues vacciner pendant le covid sont maintenant poursuivies par cet Ordre cupide et inutile.

Cet Ordre a été instauré sur une fake new qui prétendait que 92% en voulaient alors qu'ils se plaignent maintenant que seuls 31% des salariés y adhèrent selon la Cour des Comptes...
Cet Ordre entend concentrer les pouvoirs législatif, exécutif et judiciaire au sein de la profession ( en réalité des sanctions en plus des autres ) au mépris des leçons de l'Histoire qui nous enseigne que la séparation des Pouvoir est garante de la liberté.
Et le pire c'est que la plupart des IDE n'ont aucune conscience de cela !
Elles se laissent mettre cet ordre "parce que c'est la loi... " sans même écrire un mail de protestation à leur député.
Il faut donc payer pour travailler : Même les retraitées qui sont venues vacciner pendant le covid sont maintenant poursuivies par cet Ordre cupide et inutile.

Attention à " l'arnaque au registre " :
Vous payez pour un registre... qui ne sert à rien...
Vous payez pour un registre... qui ne sert à rien...
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Bonjour
Ne vous inquiétez pas, on vous a très bien compris.
Je reviens juste sur ces deux points :
Les conséquences ne sont pas les mêmes
Un exemple :
Chaque corps de métier est une réalité différente, avec ses us et coutumes.
Ce qui ne change pas c'est le rapport de force, et l'obligation d'exécuter des tâches.
Pour faire simple la réalité que vous chercher d'une infirmière tient en trois mots :
- Organisation.
- Priorisation.
- Discipline.
Organisation car vous êtes généralement libre de l'organisation de vos soins (attention, parfois c'est le médecin/chirurgie qui fait votre plan de soins)
Priorisation car on s'occupe d'abord d'un patient qui va au bloc à 7h plutôt que de celui qui part à 11h (par exemple)
Discipline car vous êtes soumis au secret professionnel, à l'obéissance absolue de votre hiérarchie sauf danger de mort.
Ce que vous trouverez en stage d'observation ne sera pas inintéressant, toute expérience est bonne à prendre, mais ne représentera qu'une infime partie du métier.
Cependant, vous ne serez ni la première ni la dernière à en faire, et cela n'aura que très peu d'impact sur votre scolarité.
Dernier point, j'insiste sur le fait que le métier vous le découvrirez pendant ces 3 ans. La formation étant la réponse à cette demande que vous nous avez formulée.
Vous souhaitant réussite dans votre projet.
Cdt.
Ne vous inquiétez pas, on vous a très bien compris.
Je reviens juste sur ces deux points :
Sauf que là, vous avez la vie et le devenir (c'est à dire, suite de la prise en charge) d'un groupe d'individu.Nyméria54 a écrit :pour ce qui est d’exécuter des ordres idiots, dictés par des incompétents ou des directifs se fichant pas mal des autres, j’en exécute tous les jours et depuis 10 ans chaque jour un peu plus…Un manager à lui aussi un ou plusieurs managers…
Les conséquences ne sont pas les mêmes
Elles sont plurielles et lorsqu'il y avait des oraux à l'époque du concours c(était le meilleur moyen pour raté totalement ce dit concours.Nyméria54 a écrit :Ce que je souhaite éclaircir c’est la réalité du métier
Un exemple :
Candidat :
J'étais en stage à l'ephad de chez moi et l'infirmière commence à 7h du matin avec sa tournée de médicament, ensuite à 9h elle va dans le bureau pour appeler les médecins et refaire les prescriptions, prendre les rdv pour les examens blablabalabla ...
Examinateur :
Ok et en réa ça se passe comment ???
Comprenez bien qu'il n'existe pas de spécialités chez les infirmières. Votre employeur peut très bien vous envoyer au bloc, en psy ou en gériatrie comme bon lui semble.Candidat :
Chaque corps de métier est une réalité différente, avec ses us et coutumes.
Ce qui ne change pas c'est le rapport de force, et l'obligation d'exécuter des tâches.
Pour faire simple la réalité que vous chercher d'une infirmière tient en trois mots :
- Organisation.
- Priorisation.
- Discipline.
Organisation car vous êtes généralement libre de l'organisation de vos soins (attention, parfois c'est le médecin/chirurgie qui fait votre plan de soins)
Priorisation car on s'occupe d'abord d'un patient qui va au bloc à 7h plutôt que de celui qui part à 11h (par exemple)
Discipline car vous êtes soumis au secret professionnel, à l'obéissance absolue de votre hiérarchie sauf danger de mort.
Ce que vous trouverez en stage d'observation ne sera pas inintéressant, toute expérience est bonne à prendre, mais ne représentera qu'une infime partie du métier.
Cependant, vous ne serez ni la première ni la dernière à en faire, et cela n'aura que très peu d'impact sur votre scolarité.
Dernier point, j'insiste sur le fait que le métier vous le découvrirez pendant ces 3 ans. La formation étant la réponse à cette demande que vous nous avez formulée.
Vous souhaitant réussite dans votre projet.
Cdt.
Recruteur et expert en paie et droit social.
-
- Fidèle
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Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Il m'a fallu trois ans pour comprendre la réalité du métier et comprendre pourquoi la moitié de ma promo retourne dans leur ancien travail.
Il vous en faudra autant pour le comprendre.
Faites d'abord la formation. Elle vient toujours avant le métier.
Il vous en faudra autant pour le comprendre.
Faites d'abord la formation. Elle vient toujours avant le métier.
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Je n'en doute pas !Nyméria54 a écrit : Et pour ce qui est d’exécuter des ordres idiots, dictés par des incompétents ou des directifs se fichant pas mal des autres, j’en exécute tous les jours et depuis 10 ans chaque jour un peu plus…Un manager à lui aussi un ou plusieurs managers…
Le métier d'infirmière présente une multitude de possibilités d'exercice. C'est vraiment extrêmement vaste.
Beaucoup de ces exercices sont très sympa.
Mais d'une manière générale les conditions actuelles d'exercice sont excessivement difficiles. Et malgré ça l'avenir est encore plus sombre. Tout est fait pour enfoncer la profession et le système de santé.
La formation a été refondue en 2012, et Les conditions de cette formation n'en pas été améliorée ( c'est un euphémisme). Et la fin du concours va aggraver un peu plus cette situation.
Concernant le stage d'observation, pourquoi pas, mais ça ne vous apportera pas grand chose.
Cordialement
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
"Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !"
Tout à fait...
C'est de plus en plus compliqué de trouver du sens à ce que nous faisons chaque jour.
Je sais bien que ce refrain est connu et martelé à tout-va mais : les conditions se dégradent réellement de plus en plus !
De trimestres en trimestres, c'est de pire en pire.
Les heures s'accumulent. La fatigue morale et physique arrive.
Comme une impression de faire des journées en apnée ou de sortir d'une essoreuse...
Je travaille en médecine polyvalente dans un hôpital public et mes collègues infirmières sont toutes à bout dans notre service. Les plus anciennes partent car frôlent le burn out. Les autres se mettent à temps partiel et se creusent les méninges pour trouver dans quoi se ré orienter. Nous sommes plusieurs à penser changer non pas de service, mais carrément à arrêter ce métier.
Les nouvelles IDE toutes fraiches et initialement pleines de volonté sont déjà épuisées et démissionnent...
Les médecins sont également en grandes difficultés et cela se répercute sur nous et bien sur, sur les patients.
La hiérarchie est complètement déconnectée de la réalité des soins et des services.
En ce moment, on nous (harcèle avec) parle de certification 2023. Ils nous pondent réunions sur réunions pour la tenue des dossiers et la qualité des soins alors qu'il n'y a plus de qualité depuis bien longtemps, et que notre première et seule priorité maintenant est la sécurité des soins !
Désolée pour cet aspect très noir, ce n'est évidemment que mon expérience perso
Tu trouveras peut être d'autres IDE qui te parleront de leur épanouissement au travail, mais cela devient, je crois, de plus en plus rare.
Tout à fait...

C'est de plus en plus compliqué de trouver du sens à ce que nous faisons chaque jour.
Je sais bien que ce refrain est connu et martelé à tout-va mais : les conditions se dégradent réellement de plus en plus !
De trimestres en trimestres, c'est de pire en pire.
Les heures s'accumulent. La fatigue morale et physique arrive.
Comme une impression de faire des journées en apnée ou de sortir d'une essoreuse...
Je travaille en médecine polyvalente dans un hôpital public et mes collègues infirmières sont toutes à bout dans notre service. Les plus anciennes partent car frôlent le burn out. Les autres se mettent à temps partiel et se creusent les méninges pour trouver dans quoi se ré orienter. Nous sommes plusieurs à penser changer non pas de service, mais carrément à arrêter ce métier.
Les nouvelles IDE toutes fraiches et initialement pleines de volonté sont déjà épuisées et démissionnent...
Les médecins sont également en grandes difficultés et cela se répercute sur nous et bien sur, sur les patients.
La hiérarchie est complètement déconnectée de la réalité des soins et des services.
En ce moment, on nous (harcèle avec) parle de certification 2023. Ils nous pondent réunions sur réunions pour la tenue des dossiers et la qualité des soins alors qu'il n'y a plus de qualité depuis bien longtemps, et que notre première et seule priorité maintenant est la sécurité des soins !
Désolée pour cet aspect très noir, ce n'est évidemment que mon expérience perso

Tu trouveras peut être d'autres IDE qui te parleront de leur épanouissement au travail, mais cela devient, je crois, de plus en plus rare.
IDE 2009
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Si je peux me permettre d'en rajouter une couche...
J'ai suivi la voie que vous semblez vouloir emprunter en 2015... Tout comme vous je dirigeai une équipe, j'avais dix-sept ans de boutique dans mon précédent métier, apprécié par mes subordonnés et mes chefs, mais j'avais envie de voir autre chose.
J'ai fait un bilan de compétence, et j'ai passé et obtenu le concours IDE (oui il y avait encore le concours en 2015), j'ai fait les trois ans d'études, Outre Mer, et obtenu ce DE à 40 ans.
J'ai fait mes premières armes aux urgences, en Outre-Mer, j'ai vraiment apprécié tout ce que je découvrais et apprenais. J'ai passé un DU de désastres sanitaires avec la fac de Bordeaux également.
Puis après deux ans d'exercice hors hexagone, retour en métropole, et là... Mon Dieu, les conditions de travail, les ambiances de travail... Déshumanisation des soins, encadrement hors sol, pas forcément malveillant, mais hors sol, aucune marge de manoeuvre ni initiative. Des rappels réguliers sur les temps de repos... Des heures sup à gogo, pas payées (évidemment). J'ai fait trois services en métropole, un seul avait une bonne ambiance, mais un peu "planplan" à mon goût.
J'ai regretté amèrement d'être:
un, rentré d'Outre-Mer pour découvrir un contexte professionnel exécrable.
- deux m'apercevoir que cette voie a été une erreur pour moi.
J'ai fini par dire stop, j'ai choisi de me réorienter à cent mille lieux des soins.
Je suis retourné dans un métier proche de celui que j'exerçais précédement et j'ai retrouvé, le sourire, plus de stress permanent d'avoir peur de faire une erreur, une paie et des vacances que je peux poser comme je l'entends et en nombre qui plus est...
Je continue à venir sur infirmier.com et à suivre l'actualité de ce métier, car j'aimais certaines choses dans cet exercice, mais je ne retournerai pas enfiler une blouse à titre permanent, et encore moins dans un hôpital, ah ça non!
Je garde un (petit) pied dans le métier en faisant un peu de réserve au sein du service de santé des armées, mais c'est à ma convenance et sans contrainte.
Bien sûr il ne s'agit que de ma modeste expérience, trois ans d'études (2015-2018) et exercice pro (2018-2022)...
J'ai suivi la voie que vous semblez vouloir emprunter en 2015... Tout comme vous je dirigeai une équipe, j'avais dix-sept ans de boutique dans mon précédent métier, apprécié par mes subordonnés et mes chefs, mais j'avais envie de voir autre chose.
J'ai fait un bilan de compétence, et j'ai passé et obtenu le concours IDE (oui il y avait encore le concours en 2015), j'ai fait les trois ans d'études, Outre Mer, et obtenu ce DE à 40 ans.
J'ai fait mes premières armes aux urgences, en Outre-Mer, j'ai vraiment apprécié tout ce que je découvrais et apprenais. J'ai passé un DU de désastres sanitaires avec la fac de Bordeaux également.
Puis après deux ans d'exercice hors hexagone, retour en métropole, et là... Mon Dieu, les conditions de travail, les ambiances de travail... Déshumanisation des soins, encadrement hors sol, pas forcément malveillant, mais hors sol, aucune marge de manoeuvre ni initiative. Des rappels réguliers sur les temps de repos... Des heures sup à gogo, pas payées (évidemment). J'ai fait trois services en métropole, un seul avait une bonne ambiance, mais un peu "planplan" à mon goût.
J'ai regretté amèrement d'être:
un, rentré d'Outre-Mer pour découvrir un contexte professionnel exécrable.
- deux m'apercevoir que cette voie a été une erreur pour moi.
J'ai fini par dire stop, j'ai choisi de me réorienter à cent mille lieux des soins.
Je suis retourné dans un métier proche de celui que j'exerçais précédement et j'ai retrouvé, le sourire, plus de stress permanent d'avoir peur de faire une erreur, une paie et des vacances que je peux poser comme je l'entends et en nombre qui plus est...
Je continue à venir sur infirmier.com et à suivre l'actualité de ce métier, car j'aimais certaines choses dans cet exercice, mais je ne retournerai pas enfiler une blouse à titre permanent, et encore moins dans un hôpital, ah ça non!
Je garde un (petit) pied dans le métier en faisant un peu de réserve au sein du service de santé des armées, mais c'est à ma convenance et sans contrainte.
Bien sûr il ne s'agit que de ma modeste expérience, trois ans d'études (2015-2018) et exercice pro (2018-2022)...
IDE 2018
IDE de 2018 à 2022.
- Réorientation sous d'autres cieux, loin du soin, 2022
Réserviste SSA
IDE de 2018 à 2022.
- Réorientation sous d'autres cieux, loin du soin, 2022
Réserviste SSA
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- Accro
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Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Surtout qu’il vous faudra attendre encore le syndicat qui pense, notamment, que former prévisionnellement des soignants y compris en plan d’urgence sanitaire ,éventuellement payés 300 balles de plus, ne sert strictement à rien puisqu’ils se barreront après 5 et 10 ans d’exercice!
PS au Luxembourg où le salaire infirmier moyen annuel est de 84000€ et les infirmières se barrent aussi pour faire autre chose depuis le Covid. (Au Luxembourg 84000€ c’est pas la gloire)…alors 25000€ annuels (notre beau pays de France) même pas pour rigoler…
PS au Luxembourg où le salaire infirmier moyen annuel est de 84000€ et les infirmières se barrent aussi pour faire autre chose depuis le Covid. (Au Luxembourg 84000€ c’est pas la gloire)…alors 25000€ annuels (notre beau pays de France) même pas pour rigoler…
Le complotisme est la philosophie du fruste.
Toutes les vérités sont nonnes à dire...
Mère TERASERA
ex IADE bloc SMUR syndicaliste, gauche laïque, CerfHa hygiène, tutorat et encadrement étudiants.
Toutes les vérités sont nonnes à dire...
Mère TERASERA
ex IADE bloc SMUR syndicaliste, gauche laïque, CerfHa hygiène, tutorat et encadrement étudiants.
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
bonjour Nyméria54,
Je vais aller dans le même sens que les autres témoignages.
Ton parcours me parle car avant d'aller vers le soin, j'ai travaillé 12 ans dans les transports et la logistique mais je n'étais pas cadre mais agent de maitrise à 1600 euros par mois + 13è mois et primes. J'ai quitté le secteur après un rachat d'entreprise et un changement de poste dans une très grosse boîte (le leader en France), je ne trouvais plus de sens dans mon travail et je voulais me sentir plus utile et avoir plus de relationnel.
J'ai commencé par le DE auxiliaire de puériculture car j'hésitais entre IDE et EJE (éduc de jeunes enfants), et parce qu'avec le Fongecif je ne pouvais prétendre qu'à un financement sur un an. Formation très motivante, puis j'ai bossé en crèche et réussi le concours de l'IFSI (les stages du DE AP m'ont permis de me conforter dans le projet IDE plutôt qu'EJE car plus de débouchés et plus de variétés dans le métier, ça je ne regrette pas).
La position de stagiaire pendant la formation IDE n'a pas toujours été facile ( ce que je n'ai pas connu pdt la formation d'AP), j'ai même hésité à finir... surtout les stages hospitaliers (pas d'accueil, bcp d'étudiants en même temps donc personnel saturés qui veut que tu sois performant de suite pour remplacer les absents....difficile d'apprendre ds ses conditions).
Après les trois ans de formation, j'ai été recruté par l'hôpital (trois entretiens très bizarres quand tu viens du privé mais avec le recul je comprends mieux: ton profil et ta personnalité, l’hôpital s'en fout, ton DE suffit, par contre ils vantent leur établissement pour que tu viennes car...ils n'arrivent pas à recruter. Les cadres ont du temps eux, je n'ai jamais eu d'entretiens aussi long que dans le public !
bref je suis tombée dans un service qui m'a passionné (pédopsy), me suis formée en grande partie seule et beaucoup investit, et après deux ans, fermeture du poste ( alors que pleins de patients en file d'attente) pour me muter en psy adulte car pleins de postes vacants. J'ai découvert un service en grande souffrance qui allait dépanné un service sans personnel...
pas de médecin, que des intérimaires payés une fortune...
j'ai perdu le sens de mon travail...et ma santé
j'ai retrouvé l'envie de travailler en retournant sur un poste d'AP en crèche ( être contractuelle m'a sauvé, si j'avais été fonctionnaire, j'aurais ramé pour démissionner !!). Allant mieux, j'ai fait une tentative dans un autre hôpital mais même management. Et je peux dire que oui il y a pire que les entreprises, c'est l'hôpital. Au moins en entreprise , le fonctionnement est clair, t'es là pour faire du fric, être productive. à l'hôpital, tu ne sais plus pourquoi tu es là !! comme dis auparavant, les cadres sont hors sol, ils ne comprennent rien à ce que tu vis au quotidien.
bref si je suis toujours IDE, c'est parce que j'ai réussi le concours de l'Education nationale. Pas de We, pas de nuits (je n'ai jamais supporté de bosser la nuit), bcp d'autonomie et enfin titulaire dc fonctionnaire après 5 ans de DE ! mes journées de boulot m'épuisent, le relationnel me prend tte mon énergie ms j'adore bosser avec les enfants et ados, et depuis peu je gagne plus de 1600 euros mensuels.... mais tout ça pour ça ! pas sûre que ça vaille le coup.
Un ami m'avait conseiller avant ma reconversion de changer de poste, d'entreprise, y a tu songé ?
si tu as un salaire de 2500 et un statut de cadre, c'est en effet un peu de la folie de vouloir être IDE. Attention aux conseils de ceux qui ne sont pas du métier (ta conseillère CEP, ( elle est peut être incitée à envoyer sur ces métiers), et qui dit métier en tension, dit métier inconfortable (regarde les autres secteurs où les candidats manquent, pose toi la question du pourquoi : chauffeurs, serveurs, cuisiniers, aide à domicile, maçon, ... tous ont des points communs: salaire de misère, horaires pénibles, conditions de travail difficiles...
Sur le papier le métier peut être attrayant, sur le terrain il peut y avoir un gouffre ...même les enseignants quittent la profession, alors que le salaire est meilleur, pas de travail de nuit ni de we, des grandes vacances...et la vocation n'aide pas bien au contraire, quelle désillusion.
alors pourquoi tu veux être infirmière ?
tu peux m'écrire en MP si t'as envie d'échanger.
bonne journée
pour
Je vais aller dans le même sens que les autres témoignages.
Ton parcours me parle car avant d'aller vers le soin, j'ai travaillé 12 ans dans les transports et la logistique mais je n'étais pas cadre mais agent de maitrise à 1600 euros par mois + 13è mois et primes. J'ai quitté le secteur après un rachat d'entreprise et un changement de poste dans une très grosse boîte (le leader en France), je ne trouvais plus de sens dans mon travail et je voulais me sentir plus utile et avoir plus de relationnel.
J'ai commencé par le DE auxiliaire de puériculture car j'hésitais entre IDE et EJE (éduc de jeunes enfants), et parce qu'avec le Fongecif je ne pouvais prétendre qu'à un financement sur un an. Formation très motivante, puis j'ai bossé en crèche et réussi le concours de l'IFSI (les stages du DE AP m'ont permis de me conforter dans le projet IDE plutôt qu'EJE car plus de débouchés et plus de variétés dans le métier, ça je ne regrette pas).
La position de stagiaire pendant la formation IDE n'a pas toujours été facile ( ce que je n'ai pas connu pdt la formation d'AP), j'ai même hésité à finir... surtout les stages hospitaliers (pas d'accueil, bcp d'étudiants en même temps donc personnel saturés qui veut que tu sois performant de suite pour remplacer les absents....difficile d'apprendre ds ses conditions).
Après les trois ans de formation, j'ai été recruté par l'hôpital (trois entretiens très bizarres quand tu viens du privé mais avec le recul je comprends mieux: ton profil et ta personnalité, l’hôpital s'en fout, ton DE suffit, par contre ils vantent leur établissement pour que tu viennes car...ils n'arrivent pas à recruter. Les cadres ont du temps eux, je n'ai jamais eu d'entretiens aussi long que dans le public !
bref je suis tombée dans un service qui m'a passionné (pédopsy), me suis formée en grande partie seule et beaucoup investit, et après deux ans, fermeture du poste ( alors que pleins de patients en file d'attente) pour me muter en psy adulte car pleins de postes vacants. J'ai découvert un service en grande souffrance qui allait dépanné un service sans personnel...
pas de médecin, que des intérimaires payés une fortune...
j'ai perdu le sens de mon travail...et ma santé
j'ai retrouvé l'envie de travailler en retournant sur un poste d'AP en crèche ( être contractuelle m'a sauvé, si j'avais été fonctionnaire, j'aurais ramé pour démissionner !!). Allant mieux, j'ai fait une tentative dans un autre hôpital mais même management. Et je peux dire que oui il y a pire que les entreprises, c'est l'hôpital. Au moins en entreprise , le fonctionnement est clair, t'es là pour faire du fric, être productive. à l'hôpital, tu ne sais plus pourquoi tu es là !! comme dis auparavant, les cadres sont hors sol, ils ne comprennent rien à ce que tu vis au quotidien.
bref si je suis toujours IDE, c'est parce que j'ai réussi le concours de l'Education nationale. Pas de We, pas de nuits (je n'ai jamais supporté de bosser la nuit), bcp d'autonomie et enfin titulaire dc fonctionnaire après 5 ans de DE ! mes journées de boulot m'épuisent, le relationnel me prend tte mon énergie ms j'adore bosser avec les enfants et ados, et depuis peu je gagne plus de 1600 euros mensuels.... mais tout ça pour ça ! pas sûre que ça vaille le coup.
Un ami m'avait conseiller avant ma reconversion de changer de poste, d'entreprise, y a tu songé ?
si tu as un salaire de 2500 et un statut de cadre, c'est en effet un peu de la folie de vouloir être IDE. Attention aux conseils de ceux qui ne sont pas du métier (ta conseillère CEP, ( elle est peut être incitée à envoyer sur ces métiers), et qui dit métier en tension, dit métier inconfortable (regarde les autres secteurs où les candidats manquent, pose toi la question du pourquoi : chauffeurs, serveurs, cuisiniers, aide à domicile, maçon, ... tous ont des points communs: salaire de misère, horaires pénibles, conditions de travail difficiles...
Sur le papier le métier peut être attrayant, sur le terrain il peut y avoir un gouffre ...même les enseignants quittent la profession, alors que le salaire est meilleur, pas de travail de nuit ni de we, des grandes vacances...et la vocation n'aide pas bien au contraire, quelle désillusion.
alors pourquoi tu veux être infirmière ?
tu peux m'écrire en MP si t'as envie d'échanger.
bonne journée
pour
Re: Mais t'es folle de vouloir devenir infirmière !
Bonjour
Je me retrouve également dans le message ci -dessus .J' ai détesté la formation,les stages ont été un cauchemar surtout en hopital sauf en psy.
Je déteste les soins techniques,le stress, l ' ambiance générale des hopitaux, le fonctionnement,le manque de moyen, le manque d' empathie pour le patient, l' hypocrisie ... et il suffit de lire les messages pour avoir une idée sur la profession.
J ' ai fait 3 mois en ephad, ça ne me plait pas.
Je commence en psy le travail m' intéresse mais l' ambiance ne me plait pas .
J'ai déjà pensé à me reconvertir en boulangerie .
Je te déconseille également mais c' est juste mon avis.
Je me retrouve également dans le message ci -dessus .J' ai détesté la formation,les stages ont été un cauchemar surtout en hopital sauf en psy.
Je déteste les soins techniques,le stress, l ' ambiance générale des hopitaux, le fonctionnement,le manque de moyen, le manque d' empathie pour le patient, l' hypocrisie ... et il suffit de lire les messages pour avoir une idée sur la profession.
J ' ai fait 3 mois en ephad, ça ne me plait pas.
Je commence en psy le travail m' intéresse mais l' ambiance ne me plait pas .
J'ai déjà pensé à me reconvertir en boulangerie .
Je te déconseille également mais c' est juste mon avis.