Acte de décès de 1754
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- DENIS Jean-Marie
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Acte de décès de 1754
Bonsoir à toutes et à tous,
Faisant de la généalogie sur GENEANET afin de retrouver mes ancêtres, l'un des adhérents de ce site a fait cette découverte plutôt insolite.
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M. Moureaux, lors de ses recherches dans la commune de Reyvroz
Décès de Claudine Barnod, 14 Mai 1754
L'an mille sept cent cinquante quatre le quatorze Mai est morte et le jour suivant a été enterrée au cimetière de la paroisse Claudine Barnod veuve de Bernard Colloud âgée de soixante ans munie des sacrements plusieurs fois pendant la maladie qui la prendra l'avenir aussi bien par le passé et le présent ayant eu une tumeur depuis 1747 au ventre et à coté et qui est resté toujours la même, le ventre lui sauta et les boyaux sortirent par cette rupture au dessous de la dite tumeur. Le 8 septembre 1747 ses parents firent appeler le même jour le docteur Dessaix habil chirurgien de Thonon qui après avoir examiné et lavé pendant plus de deux heures de suite les boyaux et jugea pas a propos de les faire rentrer dans le ventre quelques jours après cette pauvre femme fit appeler Marie Dubouloz de cette paroisse et lui fit agrandir le trou avec des ciseaux et les lui remis dans le ventre et fit ensuite une couture à la peau du dehors pour les empêcher de sortir de nouveaux mais la nuit suivante la pauvre défunte senti cette rupture se rouvrir le fil de la couture se cassa et les boyaux sortir derechef qui depuis le fond toujours sauté hors de sont ventre, les portants pliés dans ses linges quelle avoit soin de blanchir elle même pour le faire dans une grande propreté. Le second juillet 1748 les dits boyaux furent compris sont tous les excréments solides et autres, ne sortirent que par ce trou par le moyen de ces boyaux rompus, pendant leur....... elle feroit encore de petits ouvrages, venoit régulièrement aux offices jusqu'à 14 jours avant sa mort quelle fut alité et ce qu'il y a de plus surprenant, est qu'a la nouriture n'étoit que du pain de Perette d'avoine et orge et quelques gouttes d'eau avec du sel et peu de graisse qui fait toute la soupe des pauvres gens de ce pays.dont elle étoit du nombre, taut ce que dessus est très véritable et a été vu par un grand nombre de personnes et surtout de je soussigné entre les mains de qui elle soupira en lui faisant la recommandation de l'âme et mourut en disant que rien ne lui fesoit de peine sauf de n'avoir pas assez souffert pur les péchés en foi de quoi je vais signer .
Ainsi est signé Germain Curé
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Je voulais, par ce message, vous faire part de mon sentiment très profond face à ceux qui souffrent.
La douleur n'est pas une fatalité, il nous faut la combattre.
Mestre Jehan
Faisant de la généalogie sur GENEANET afin de retrouver mes ancêtres, l'un des adhérents de ce site a fait cette découverte plutôt insolite.
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M. Moureaux, lors de ses recherches dans la commune de Reyvroz
Décès de Claudine Barnod, 14 Mai 1754
L'an mille sept cent cinquante quatre le quatorze Mai est morte et le jour suivant a été enterrée au cimetière de la paroisse Claudine Barnod veuve de Bernard Colloud âgée de soixante ans munie des sacrements plusieurs fois pendant la maladie qui la prendra l'avenir aussi bien par le passé et le présent ayant eu une tumeur depuis 1747 au ventre et à coté et qui est resté toujours la même, le ventre lui sauta et les boyaux sortirent par cette rupture au dessous de la dite tumeur. Le 8 septembre 1747 ses parents firent appeler le même jour le docteur Dessaix habil chirurgien de Thonon qui après avoir examiné et lavé pendant plus de deux heures de suite les boyaux et jugea pas a propos de les faire rentrer dans le ventre quelques jours après cette pauvre femme fit appeler Marie Dubouloz de cette paroisse et lui fit agrandir le trou avec des ciseaux et les lui remis dans le ventre et fit ensuite une couture à la peau du dehors pour les empêcher de sortir de nouveaux mais la nuit suivante la pauvre défunte senti cette rupture se rouvrir le fil de la couture se cassa et les boyaux sortir derechef qui depuis le fond toujours sauté hors de sont ventre, les portants pliés dans ses linges quelle avoit soin de blanchir elle même pour le faire dans une grande propreté. Le second juillet 1748 les dits boyaux furent compris sont tous les excréments solides et autres, ne sortirent que par ce trou par le moyen de ces boyaux rompus, pendant leur....... elle feroit encore de petits ouvrages, venoit régulièrement aux offices jusqu'à 14 jours avant sa mort quelle fut alité et ce qu'il y a de plus surprenant, est qu'a la nouriture n'étoit que du pain de Perette d'avoine et orge et quelques gouttes d'eau avec du sel et peu de graisse qui fait toute la soupe des pauvres gens de ce pays.dont elle étoit du nombre, taut ce que dessus est très véritable et a été vu par un grand nombre de personnes et surtout de je soussigné entre les mains de qui elle soupira en lui faisant la recommandation de l'âme et mourut en disant que rien ne lui fesoit de peine sauf de n'avoir pas assez souffert pur les péchés en foi de quoi je vais signer .
Ainsi est signé Germain Curé
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Je voulais, par ce message, vous faire part de mon sentiment très profond face à ceux qui souffrent.
La douleur n'est pas une fatalité, il nous faut la combattre.
Mestre Jehan
Sire Jehan DENY De MONSTERNEL (pour les initiés)
"MAXIMA DEBETUR PUERO REVERANCIA" Le plus grand respect est dû à l'enfant
"MAXIMA DEBETUR PUERO REVERANCIA" Le plus grand respect est dû à l'enfant
Mais quelle horreur, la pauvre femme
ça me rappelle le récit de la maladie et de la mort d'Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV qui est morte d'une tumeur au sein. La tumeur était tellement grosse que le sein s'est ouvert pour répendre son contenu (et une odeur épouvantable, plus personne n'osait entrer dans la chambre).
C'est terrible.

ça me rappelle le récit de la maladie et de la mort d'Anne d'Autriche, la mère de Louis XIV qui est morte d'une tumeur au sein. La tumeur était tellement grosse que le sein s'est ouvert pour répendre son contenu (et une odeur épouvantable, plus personne n'osait entrer dans la chambre).
C'est terrible.
Lysanxia, Aide-soignante en EHPAD cc51 à but non lucratif (ne pas confondre!).
Et dire qu'il y en a qui se plaignent pour un rien!
Etait-elle en arrêt de travail???
Ah non! c'est vrai! elle avait 60 ans, elle devait donc perçevoir sa retraite et ses assurances maladie..
Humour noir

Etait-elle en arrêt de travail???
Ah non! c'est vrai! elle avait 60 ans, elle devait donc perçevoir sa retraite et ses assurances maladie..
Humour noir


"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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- DENIS Jean-Marie
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Acte de décès
Quand j'ai lu ce document, j'ai eu la même impression que toi Lysansia pour cette femme ou Anne D'Autriche et tant d'autres gens quelque soit l'âge et le sexe.
Nous ressentons quelques fois ces odeurs fortes en entrant dans une chambre, comme si le patient avait marqué son territoire pour dire :
"laissez-moi souffrir en paix dans mon coin"
Et puis avec du recul, je me suis dit que ceux qui l'on assisté devaient être désemparés comme nous le sommes quand nous arrivons à nos limites; là où il nous reste plus qu'à administrer des calmants. La médecine actuelle a nettement progressé à ce sujet.
Aujourd'hui, je trouverais inadmissible de laisser une personne souffrir surtout dans ses derniers moments.
Nous employons la règle graduée pour mesurer la douleur et reportons les paramètres sur une fiche d'évaluation pour toute personne en fin de vie ou ceux qui ont besoin de passer ce cap difficile après une chirurgie lourde.
Tu n'as pas tout à fait raison, ni tout à fait tord, Jo; si la plainte est décelée de façon bénigne, il faut tout de même avoir la certitude de sa banalité.
Le cas inverse est porteur de message; une personne qui se replie sur elle-même est aussi un signe de souffrance.
Sur les lieux d'accident, ce ne sont pas forcément ceux qui crient le plus fort qui souffrent le plus, un visage blème et silenceux cache souvent de graves problèmes.
Non, pas de retraite, ni d'assurance en ce temps là.
Merci pour vos remarques.
Nous ressentons quelques fois ces odeurs fortes en entrant dans une chambre, comme si le patient avait marqué son territoire pour dire :
"laissez-moi souffrir en paix dans mon coin"
Et puis avec du recul, je me suis dit que ceux qui l'on assisté devaient être désemparés comme nous le sommes quand nous arrivons à nos limites; là où il nous reste plus qu'à administrer des calmants. La médecine actuelle a nettement progressé à ce sujet.
Aujourd'hui, je trouverais inadmissible de laisser une personne souffrir surtout dans ses derniers moments.
Nous employons la règle graduée pour mesurer la douleur et reportons les paramètres sur une fiche d'évaluation pour toute personne en fin de vie ou ceux qui ont besoin de passer ce cap difficile après une chirurgie lourde.
Tu n'as pas tout à fait raison, ni tout à fait tord, Jo; si la plainte est décelée de façon bénigne, il faut tout de même avoir la certitude de sa banalité.
Le cas inverse est porteur de message; une personne qui se replie sur elle-même est aussi un signe de souffrance.
Sur les lieux d'accident, ce ne sont pas forcément ceux qui crient le plus fort qui souffrent le plus, un visage blème et silenceux cache souvent de graves problèmes.
Non, pas de retraite, ni d'assurance en ce temps là.
Merci pour vos remarques.
Sire Jehan DENY De MONSTERNEL (pour les initiés)
"MAXIMA DEBETUR PUERO REVERANCIA" Le plus grand respect est dû à l'enfant
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- DENIS Jean-Marie
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Et aux temps médiévaux
Comme chacun s'en doute et vu ma passion pour les XII ième et XIII ième siècles, notre Compagnie fait étal sur la chirurgie de cette période.
A savoir qu'une colonne cassée était traîtée de la façon la plus simple :
Le patient était attaché par les pieds sur une échelle que l'on retournait de manière à ce que son propre poids l'étire vers le bas. Position qu'il gardait plus de 2 semaines.
Un bras cassé était traîté patient assis, aisselle posée sur un accoudoir rehaussé, un poids attaché au poignet l'étirant vers le bas afin de faire réduction de la fracture.
Pour le mal de dent, c'était tout simplement l'extraction.
Un oeil défectueux, c'était l'énucléation.
Pour les blessures au combat, la plupart du temps le miel était de rigueur.
La notion de contraception existait déjà avec du miel; ainsi le préservatif n'était-il pas fait de boyaux d'animaux !
Pour vous expliquer toute cette médecine, un véritable médecin d'aujourd'hui, que je salue au passage, vous demandera de faire le cobaye pour sa démonstration.
Pour le suppléer, un épicier (celui qui s'appellera un peu plus tard apothicaire, ensuite pharmacien) un vrai pharmacien, là aussi que je salue au passage, dont l'étal laisse échapper un mélange d'arômes ... envoutant. Sa fonction était d'administrer approximativement les opiacés. Le patient ne souffrait pas ou peu si la dose était juste, dans le pire des cas, le patient partait sans souffrir.
Ce qui nous paraît horrible Aujourd'hui ne l'était pas Hier.
Est-ce une chance de naître aujourd'hui ?
Hé bien oui, les temps ont bien changés; puisque nous avons les moyens de ne plus faire souffrir aujourd'hui, alors qu'attendons pour les utiliser ?
Je garde pour mémoire : Les fous ouvrent des sentiers que les savants aménagent en autoroutes.
Mestre Jehan pour vous servir.
A savoir qu'une colonne cassée était traîtée de la façon la plus simple :
Le patient était attaché par les pieds sur une échelle que l'on retournait de manière à ce que son propre poids l'étire vers le bas. Position qu'il gardait plus de 2 semaines.
Un bras cassé était traîté patient assis, aisselle posée sur un accoudoir rehaussé, un poids attaché au poignet l'étirant vers le bas afin de faire réduction de la fracture.
Pour le mal de dent, c'était tout simplement l'extraction.
Un oeil défectueux, c'était l'énucléation.
Pour les blessures au combat, la plupart du temps le miel était de rigueur.
La notion de contraception existait déjà avec du miel; ainsi le préservatif n'était-il pas fait de boyaux d'animaux !
Pour vous expliquer toute cette médecine, un véritable médecin d'aujourd'hui, que je salue au passage, vous demandera de faire le cobaye pour sa démonstration.
Pour le suppléer, un épicier (celui qui s'appellera un peu plus tard apothicaire, ensuite pharmacien) un vrai pharmacien, là aussi que je salue au passage, dont l'étal laisse échapper un mélange d'arômes ... envoutant. Sa fonction était d'administrer approximativement les opiacés. Le patient ne souffrait pas ou peu si la dose était juste, dans le pire des cas, le patient partait sans souffrir.
Ce qui nous paraît horrible Aujourd'hui ne l'était pas Hier.
Est-ce une chance de naître aujourd'hui ?
Hé bien oui, les temps ont bien changés; puisque nous avons les moyens de ne plus faire souffrir aujourd'hui, alors qu'attendons pour les utiliser ?
Je garde pour mémoire : Les fous ouvrent des sentiers que les savants aménagent en autoroutes.
Mestre Jehan pour vous servir.
Sire Jehan DENY De MONSTERNEL (pour les initiés)
"MAXIMA DEBETUR PUERO REVERANCIA" Le plus grand respect est dû à l'enfant
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C'est vrai que c'etait pas le top en ce temps là mais je trouve inadmissible qu'au jour d'aujourd'hui dans 1 etablissement de personnes agees,la dlr ne soit pas mieux prise en compte,je suis As dans 1 ehpad et nous nous battons pour 1 meilleur prise en charge de la douleur pour les personnes en fin de vie,rien n'est plus horrible que de voir quelqu'un partir dans la douleur!
La prise en charge de la douleur n'est pas le souci de tous, hélas.
Même en hôpital il faut parfois se débattre pour que passe l'équipe des soins palliatifs. Ménager la susceptibilité des uns et des autres pour que le patient puisse garder sa dignité je trouve ça hallucinant!
Pour les EHPAD: no comment ce n'est pas ma tasse de thé, pour moi ce nesont que des pompes à pognon créées pour exploiter la misère humaine et les aides publiques, tout comme les associations prestataires de services à domicile.
Pour revenir au sujet initial j'ai lu voici quelques temps un ouvrage intéressant sur la médecine égyptienne dans l'antiquité: très instructif et palpitant. On en vient à se demander comment de telles connaissances ont pu être oubliées durant des siècles pour être redécouvertes par la suite.
Même en hôpital il faut parfois se débattre pour que passe l'équipe des soins palliatifs. Ménager la susceptibilité des uns et des autres pour que le patient puisse garder sa dignité je trouve ça hallucinant!

Pour les EHPAD: no comment ce n'est pas ma tasse de thé, pour moi ce nesont que des pompes à pognon créées pour exploiter la misère humaine et les aides publiques, tout comme les associations prestataires de services à domicile.
Pour revenir au sujet initial j'ai lu voici quelques temps un ouvrage intéressant sur la médecine égyptienne dans l'antiquité: très instructif et palpitant. On en vient à se demander comment de telles connaissances ont pu être oubliées durant des siècles pour être redécouvertes par la suite.
Pascale,
IDE plus du tout desperate
IDE plus du tout desperate
- DENIS Jean-Marie
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Vous avez dit civilisé ?
Nous sommes tous des soignants de l'HEXAGONE et nous ne parlons pas la même chose alors que nous avons un seul ministère : la SANTE.
Des protocoles existent, mais hélas comme dit Pascale, difficile de les faire appliquer. Il existe des équipes de soins palliatifs, difficile de les faire déplacer dans quelques établissements.
S'ils ne viennent pas pour guérir, ces patients ont le même statut que les autres, les mêmes droits; à nous de les écouter et de leur apporter ce qu'ils attendent pour vivre de façon paisible leurs derniers moments. Nous avons certainement de bons moments à passer encore avec eux.
Notre service ayant la dénomination "Soins, Suite et Rééducation" (SSR) fait tout son possible, tant pour le médecin, l'équipe de soins palliatifs, le cadre de santé, les infirmières infirmiers, les aides soignantes aides soignants et agents des services hospitaliers (tous concernés) avec les moyens que l'on nous donne.
Quelques uns d'entre nous avons suivi la formation concernant l'accompagnement, néanmoins appliquer ce savoir faire demande du caractère. Entre ce que l'on nous inculque et saisir une main tendue ... par un novice, il y aura un laps de temps d'adaptation.
Il n'y a pas de gens qui savent, il n'y a que des gens qui comprennent le besoin.
Dans certains pays dits moins "civilisés", les familles accompagnent leurs proches quand ils sont en fin de vie, voire le retour à la maison.
Chez nous en Europe ... c'est de l'éthique avant tout.
Mestre Jehan pour vous servir
Des protocoles existent, mais hélas comme dit Pascale, difficile de les faire appliquer. Il existe des équipes de soins palliatifs, difficile de les faire déplacer dans quelques établissements.
S'ils ne viennent pas pour guérir, ces patients ont le même statut que les autres, les mêmes droits; à nous de les écouter et de leur apporter ce qu'ils attendent pour vivre de façon paisible leurs derniers moments. Nous avons certainement de bons moments à passer encore avec eux.
Notre service ayant la dénomination "Soins, Suite et Rééducation" (SSR) fait tout son possible, tant pour le médecin, l'équipe de soins palliatifs, le cadre de santé, les infirmières infirmiers, les aides soignantes aides soignants et agents des services hospitaliers (tous concernés) avec les moyens que l'on nous donne.
Quelques uns d'entre nous avons suivi la formation concernant l'accompagnement, néanmoins appliquer ce savoir faire demande du caractère. Entre ce que l'on nous inculque et saisir une main tendue ... par un novice, il y aura un laps de temps d'adaptation.
Il n'y a pas de gens qui savent, il n'y a que des gens qui comprennent le besoin.
Dans certains pays dits moins "civilisés", les familles accompagnent leurs proches quand ils sont en fin de vie, voire le retour à la maison.
Chez nous en Europe ... c'est de l'éthique avant tout.
Mestre Jehan pour vous servir
Sire Jehan DENY De MONSTERNEL (pour les initiés)
"MAXIMA DEBETUR PUERO REVERANCIA" Le plus grand respect est dû à l'enfant
"MAXIMA DEBETUR PUERO REVERANCIA" Le plus grand respect est dû à l'enfant
Il y a un peu moins d'un an j'étais à une formation concernant les soins palliatif et le medecin qui nous avait parlé du sujet nous expliquait que à un certian moment il était impossible de supprimer totalement la douleur, que malgré tous les traitements mis en place il y avait un stade oû les medicaments n'étaient plus assez actif du moins pour les cancers car il nous avait parlé de la douleur concernant les cancers.
aide-soignante en maison de retraite
Oui, j'ai déjà eu le cas d'une dame qui souffrait énormément mais qui n'était pas soulagée quoi que le médecin des soins palliatifs assayait, en plus elle est décédée après une très très longue "agonie" (au moins 2 mois), c'était très pénible d'être impuissant comme ça.
A côté de ça, on voit des douleurs chez des personnes âgées dont personne ne se soucie. Parfois on "laisse faire" clairement parce qu'ils sont vieux et qu'ils vont mourir. Ou alors on attend des jours et des jours avant d'intervenir....
Avant je travaillais dans une EHPAD-mouroir-commerce (genre d'établissement qui ne devrait pas exister). L'équipe mobile de soins palliatifs de l'hôpital venait une fois par mois mettre en place des protocoles pour les personnes souffrantes en fin de vie. Un beau jour le directeur a décidé qu'il ne voulait plus les voir parce que pour lui ça ne servait à rien et le médecin traitant pouvait très bien faire la même chose (il a osé dire "pour donner un Doliprane, tout le monde peut le faire"
il ne savait même pas qu'on administrait fréquemment de la Morphine à haute dose dans son établissement et qu'on ne faisait pas déplacer l'EMPS pour du Doliprane). Les IDE ont fait le forcing, l'EMPS continue de venir contre l'avis du directeur... On avait aussi une psychologue de l'EMSP qui venait parler avec l'équipe pour qu'on se "décharge" de notre vécu face à la souffrance et à la mort. Elle a été "congédiée" aussi parce que le directeur ne voulait pas nous payer à discutailler avec des psy (pendant ce temps le boulot ne se fait pas tout seul). ça on a pas pu le sauver, elle n'est pas revenue et pourtant ça nous faisait du bien de formuler des choses qu'on ne dit pas forcément entre nous.
C'est bien dommage, on a dans ma ville une super équipe mobile de soins paliatifs qui se mettent en 4 pour pouvoir se déplacer un maximum dans toutes les maisons de retraites sans exception, et ils se font recevoir comme des malpropres par des directeurs véreux, ça je ne comprends pas pourquoi. Forcément à la fin, à force, ils ne viennent plus...
A côté de ça, on voit des douleurs chez des personnes âgées dont personne ne se soucie. Parfois on "laisse faire" clairement parce qu'ils sont vieux et qu'ils vont mourir. Ou alors on attend des jours et des jours avant d'intervenir....
Avant je travaillais dans une EHPAD-mouroir-commerce (genre d'établissement qui ne devrait pas exister). L'équipe mobile de soins palliatifs de l'hôpital venait une fois par mois mettre en place des protocoles pour les personnes souffrantes en fin de vie. Un beau jour le directeur a décidé qu'il ne voulait plus les voir parce que pour lui ça ne servait à rien et le médecin traitant pouvait très bien faire la même chose (il a osé dire "pour donner un Doliprane, tout le monde peut le faire"

C'est bien dommage, on a dans ma ville une super équipe mobile de soins paliatifs qui se mettent en 4 pour pouvoir se déplacer un maximum dans toutes les maisons de retraites sans exception, et ils se font recevoir comme des malpropres par des directeurs véreux, ça je ne comprends pas pourquoi. Forcément à la fin, à force, ils ne viennent plus...
Lysanxia, Aide-soignante en EHPAD cc51 à but non lucratif (ne pas confondre!).
- DENIS Jean-Marie
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Notre stage formation
Un petit topo sur notre formation "ACCOMPAGNEMENT" pour vous informer de notre travail.
Le contexte d'abord, notre service (SSR) de par sa dénomination accueille des patients pour rééducation et réadaptation dans la vie de tous les jours suite à un traumatisme. Au dela de ce critère, nous accueillons aussi des patients ayant d'autres pathologies (il faut bien les placer quelque part).
Il était une fois une équipe bien organisée sur tous plans avec une motivation sans précédant ... puis tout à coup les membres de cette équipe (toute fonctions confondues) se sont vu l'attribution de formations diverses sans demande expresse de leur part. Non seulement des formations mais aussi la sage décision d'être le service PILOTE d'un centre hospitalier.
Formation "Accompagnement" juste les grandes lignes, n'étant pas formateur, je ne ferais pas d'exposé :
Livret stagiaire (très bien fait) de l'IRAP SANTE (Institut de Recherche et d'Application pour la Promotion de la Santé).
Première page : Un coucher de soleil pour mettre dans l'ambiance.
Définition des soins palliatifs : Ce sont des soins ACTIFS dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave évolutive ou terminale.
Objectif : Soulager les douleurs physiques ainsi que les autres symptômes et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Ces soins sont interdisciplinaires.
Définition des soins terminaux : Admettre que mourir est un processus normal ... ils se justifient par l'espoir et la croyance que, grâce à des soins appropriés (...), les patients et leurs familles auront la possibilité de parvenir à un degré de préparation mentale et spirituelle à la mort permettant une certaine sérénité ...
Petit historique de l'approche : L'idée qu'on s'en fait, comment on meurt, comment on pleure, comment on enterre; du haut moyen-âge à nos jours.
Développement succinct la phrase assassine: Je suis sorti de l'hôpital pour un mois, six mois ou un an peut-être ... Personne n'aime parler de ces choses là, en fait personne n'aime parler de grand-chose. Le "Tout va bien" de routine s'oublie. Vous entrez et sortez de ma chambre en silence. J'ai peur. Combien de fois ferme-t-on la porte sur une solitude. Ne vous sauvez pas, attendez, je veux simplement. La mort est une routine dans le milieu hospitalier, elle est nouvelle pour eux..........
Les étapes : Choc/déni. Colère/culpabilité. Marchandage. Dépression/tristesse. Acceptation.
Les éléments de relation d'aide : L'acceptation. L'empathie. L'authenticité. Degré d'épanouissement personnel. Impression de réciprocité.
Repères pour un accompagnement de qualité
Base pour bien communiquer
L'agressivité des proches que nous devons accepter : On reproche au médecin d'avoir mal soigné, de ne pas savoir guérir. Faites quelque chose, c'est honteux de laisser souffrir quelqu'un comme ça.
Projet commun de l'équipe (toutes professions confondues)
Après nos obligations professionnelles : A l'extérieure de l'hôpital, je ne parle pas de ce que je vis, c'est trop fort, trop dur, trop intime. Qui pourait comprendre ? Je laisse les patients à la relève sans culpabiliser ...
Comment aider les familles : Au moment du diagnostique. Pendant le traitement. Après le traitement. A la période finale. Après le décès.
Ce compte rendu est suivi de la Chartre des Soins Palliatifs et de l'Accompagnement, énocée en 1984 et mise à jour en 1993.
Si vous voulez un extrait complémentaire, demandez-moi le sur mon mail.
Nous sommes tous des aspirants potentiels à une future mort.
Mestre Jehan
Le contexte d'abord, notre service (SSR) de par sa dénomination accueille des patients pour rééducation et réadaptation dans la vie de tous les jours suite à un traumatisme. Au dela de ce critère, nous accueillons aussi des patients ayant d'autres pathologies (il faut bien les placer quelque part).
Il était une fois une équipe bien organisée sur tous plans avec une motivation sans précédant ... puis tout à coup les membres de cette équipe (toute fonctions confondues) se sont vu l'attribution de formations diverses sans demande expresse de leur part. Non seulement des formations mais aussi la sage décision d'être le service PILOTE d'un centre hospitalier.
Formation "Accompagnement" juste les grandes lignes, n'étant pas formateur, je ne ferais pas d'exposé :
Livret stagiaire (très bien fait) de l'IRAP SANTE (Institut de Recherche et d'Application pour la Promotion de la Santé).
Première page : Un coucher de soleil pour mettre dans l'ambiance.
Définition des soins palliatifs : Ce sont des soins ACTIFS dans une approche globale de la personne atteinte d'une maladie grave évolutive ou terminale.
Objectif : Soulager les douleurs physiques ainsi que les autres symptômes et de prendre en compte la souffrance psychologique, sociale et spirituelle. Ces soins sont interdisciplinaires.
Définition des soins terminaux : Admettre que mourir est un processus normal ... ils se justifient par l'espoir et la croyance que, grâce à des soins appropriés (...), les patients et leurs familles auront la possibilité de parvenir à un degré de préparation mentale et spirituelle à la mort permettant une certaine sérénité ...
Petit historique de l'approche : L'idée qu'on s'en fait, comment on meurt, comment on pleure, comment on enterre; du haut moyen-âge à nos jours.
Développement succinct la phrase assassine: Je suis sorti de l'hôpital pour un mois, six mois ou un an peut-être ... Personne n'aime parler de ces choses là, en fait personne n'aime parler de grand-chose. Le "Tout va bien" de routine s'oublie. Vous entrez et sortez de ma chambre en silence. J'ai peur. Combien de fois ferme-t-on la porte sur une solitude. Ne vous sauvez pas, attendez, je veux simplement. La mort est une routine dans le milieu hospitalier, elle est nouvelle pour eux..........
Les étapes : Choc/déni. Colère/culpabilité. Marchandage. Dépression/tristesse. Acceptation.
Les éléments de relation d'aide : L'acceptation. L'empathie. L'authenticité. Degré d'épanouissement personnel. Impression de réciprocité.
Repères pour un accompagnement de qualité
Base pour bien communiquer
L'agressivité des proches que nous devons accepter : On reproche au médecin d'avoir mal soigné, de ne pas savoir guérir. Faites quelque chose, c'est honteux de laisser souffrir quelqu'un comme ça.
Projet commun de l'équipe (toutes professions confondues)
Après nos obligations professionnelles : A l'extérieure de l'hôpital, je ne parle pas de ce que je vis, c'est trop fort, trop dur, trop intime. Qui pourait comprendre ? Je laisse les patients à la relève sans culpabiliser ...
Comment aider les familles : Au moment du diagnostique. Pendant le traitement. Après le traitement. A la période finale. Après le décès.
Ce compte rendu est suivi de la Chartre des Soins Palliatifs et de l'Accompagnement, énocée en 1984 et mise à jour en 1993.
Si vous voulez un extrait complémentaire, demandez-moi le sur mon mail.
Nous sommes tous des aspirants potentiels à une future mort.
Mestre Jehan
Sire Jehan DENY De MONSTERNEL (pour les initiés)
"MAXIMA DEBETUR PUERO REVERANCIA" Le plus grand respect est dû à l'enfant
"MAXIMA DEBETUR PUERO REVERANCIA" Le plus grand respect est dû à l'enfant
Pour les EHPAD: no comment ce n'est pas ma tasse de thé, pour moi ce nesont que des pompes à pognon créées pour exploiter la misère humaine et les aides publiques, tout comme les associations prestataires de services à domicile.
Pascale, je trouve votre vision des choses un peu réductrice : il y a dans ces éablissements des personnes (AS et IDE) qui se battent pour que les choses évoluent et même si ce n'est pas parfait, heureusement que les structures d'hébergement et d'aide à domicile sont là.
Un beau jour le directeur a décidé qu'il ne voulait plus les voir parce que pour lui ça ne servait à rien et le médecin traitant pouvait très bien faire la même chose (il a osé dire "pour donner un Doliprane, tout le monde peut le faire" il ne savait même pas qu'on administrait fréquemment de la Morphine à haute dose dans son établissement et qu'on ne faisait pas déplacer l'EMPS pour du Doliprane). Les IDE ont fait le forcing, l'EMPS continue de venir contre l'avis du directeur...
Lysanxia, je crois que nous avons communiqué sur ce sujet dans un autre post. L'attitude de ce directeur est tout simplement abérrante. Il serait grand temps que ce soit des soignants qui dirigent ces structures et non plus des administratifs qui n'ont rien compris à la prise en charge de la personne âgée.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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