Prise en charge extrèmement difficile et polémique...

cedr1c · Message par **cedr1c** » 21 déc. 2006 13:24

je crois que cela signifie unité pour malades perturbateurs, une unité pré-umd ou chaque service pourrait y mettre des patients dont la prise en charge tourne en rond.

T'choupi · Message par **T'choupi** » 21 déc. 2006 13:33

Ok...
C'est pas évident comme critères "prise en charge qui tourne en rond" parce que sinon moi j'ai 4 patients à envoyer là

invite584 · Message par **invite584** » 21 déc. 2006 16:05

Je comprends ce que tu veux dire par UMAP Cédr1c aurais tu des docs la dessus?
Ils en parlent de plus en plus dans mon service: ouvrir une structure "fermée" pour ces quelques patients (yen a trois ou quatre comme ca chez moi) et pour les D398 de Luynes et Salon (et oui deux prisons sur mon secteur!)

cedr1c · Message par **cedr1c** » 21 déc. 2006 20:55

je n'ai pâs trouvé grand chose, la dénomination est unité pour malades agités et perturbateurs, les critères d'admission sont ceux ci, je pense que c'est l'équivalent des anciens services de force.

L'idée avait été lancée par xavier Bertrand après le drame de Pau, les crédits devaient suivre, puis le soufflé est retombé.

boup · Message par **boup** » 22 déc. 2006 09:03

les UMAP sont des unités qui vont être crées ou sont en cours de création.la seule que je connais c'est Sarreguemines qui va s'ouvrir.
les temres exactes je les connais pu.je vais chercher ca dnas mes papiers.
en gros ce serait une mini UMD qui permet d'accueillir les patients 6 mois et pas plus pour les patients difficiles ou violents qui necessitent une prise en charge plus strict style UMD mais sur un court moment.
pour exemple on est en train de voir pour y integrer un patient qui ades acces de violence qu'il ne controle pas. il ferait 3 mois chez eux 3 mois chez nous 3 mois dans son service d'origine. pour lui permettre de tourner et de trouver un equilibre.

invite584 · Message par **invite584** » 30 juil. 2007 09:42

De retour pour la dernière fois sur ce topic.
Nous devions bientôt réaccueillir ce fameux patient qui aura crée autant de réactions différentes qu'il y a de personnels dans mon hôpital. En effet, le fameux "tour" était terminé.
Nous ne l'accueilleront pas.
Il est décédé.
J'ai appris cela hier à mon retour de vacances. Cela m'a extrèmement surpris et mis en faces de sentiments très contradictoires.
Je ne peux pas dire que je suis vraiment triste. Mais affecté oui. Ce genre de patients avec autant de contradictions en lui ne peut ammener que de telles réactions.
La cause de la mort reste inconnue, probablement un AVC massif d'après un ami médecin. Le destin a fait qu'il est décédé dans son pavillon d'origine...chez lui quelque part.
Une pensée pour mes collègues de ce pavillon qui passent parfois par ici et qui lisent ce topic.
Une pensée pour la famille.
Une vie extrèmement tragique et qui finis tragiquement.

kiki37 · Message par **kiki37** » 07 août 2007 12:07

Merci Argrath pour ce témoignage.

La psychiatrie est un domaine dont je ne connais rien et que j'ai à la fois hâte et crainte de découvrir.
J'ai lu cette histoire avec beaucoup d'intérêt et j'en retire plusieurs enseignements :

- tout patient mérite le respect (bien sûr, cela va sans dire... mais parfois mieux en le disant).
- le dossier d'un patient m'enseignera son histoire et le témoignage des soignants qui l'ont rempli ; ne pas oublier que c'est au patient et à moi-même d'écrire la suite...
- la phsychiatrie, ce n'est pas (seulement) boire des cafés et fumer des cigarettes avec les patients :clin:

- ne jamais oublier avec un patient la base de toute communication : rester ouvert, souriant, acceuillant
- la peur peut être surmontée et ne doit pas bloquer la relation avec un patient

J'espère un jour être capable d'appliquer ce qui précède.

Cette histoire m'inspire un profond respect. :clap:

invite584 · Message par **invite584** » 07 août 2007 21:03

Comme quoi il reste des enseignements à tirer.
J'ai discuté avec un collègue de l'unité ou il est décédé et avec d'autres. Bizarre. La réaction est quasi unanime. Ce patient si craint autrefois pour sa violence a finalement "conquis" une grande partie des soignants de ect hopital. Une collègue m'as dit à très juste titre que ce qui est le plus triste c'est qu'il allait beaucoup mieux depuis sont départ de l'unité qui l'accueillait. Sa prise en charge pour le moins bancale et que je fus le premier a violemment critiquer fut elle dans ce cas précis bénéfique? Les derniers mois furent très tranquilles. Aucun appel de collègues pour le rentrer manu militari dans sa CI. Il souriait et riait beaucoup. Finalement, par accident, avions nous trouvés sans le savoir une bonne forme de prise en charge. C'est assez déstabilisant.
Mais c'est doublement triste de voir que ce fût à un de ces moments d'existence les plus sereins qu'il décéda.

flam3 · Message par **flam3** » 07 août 2007 21:32

l'histoire de ce monsieur m'a touchée aussi, c'est la première fois que je lis ce post. Beaucoup d'enseignements en effet. Merci Argrath et les autres participants.

invite584 · Message par **invite584** » 07 août 2007 23:42

neypo molotov a écrit :mon avis sur la question est que ce type de PEC se fait sur du long terme, voire très long terme.

le changement de service le pousse à s'adapter. On sait déjà les difficultés d'adaptation des personnes "saines d'esprit" et à quel point cela peut être anxiogène ... ( je n'en fais pas une généralité)
ou alors c'est un être encore plus hors du commun qui supporte très bien le changement et qui grandit grâce à ça ....

je te comprends christian, à une époque , je voulais faire un gros besoin naturel bien odorant sur le bureau de mon chef de service .

Tu fut clairvoyant très cher.

metabaron · Message par **metabaron** » 11 août 2007 19:38

cadre a écrit :
Argrath le Troll a écrit :Je suis formé pour communiquer par la parole, mais la avec un sourd et muet je suis désemparé.

Il est triste et déplorable que pendant vos études vous ne vous êtes pas rendu compte que l'infirmière peu communiqué par d'autres moyens que la parole et que la communication a plusieurs aspects.

n'est ce pas au cadre de donner les moyens a son equipe infirmiere de travailler dans un contexte d'efficacité et de securité satisfaisant?
Se genre de critique est des plus facile lorsque l'on est tranquillement assis dans un bureau a faire des planning ou je ne sais quel autres travail indispensable pour le bon fonctionnement de l'UF de soins et qu'on ne se demande pas si on va ressortir intact de son poste de travail...
que proposez vous en terme de prise en charge de tel patient car aprés les cadres de soins sont sencé ^etre des experts en soins infirmiers...

pour revenir sur ce qui nous interresses... je trouves effectivement que le balotage d'une unité à l'autre du patient (que 'on prend ici pour un objet encombrant)est absurde et dangereuse. Aucune possibilité d'enjuex transferenciel positif de part la valse de soignant que va rencontrer le patient , aucune confiance de part et d'autres donc aucun soins possible!
des ateliers artherapiques ont souvent des resultats positifs sur les defficients sensorielles meme trés simples... maintenant il est sur que ce genre de patient necessite une cohésion d'equipe medicale et paramedicale forte car on s'essoufle vite en d'echec..;

frica · Message par **frica** » 18 août 2007 10:30

interessant ton histoire

c'est marrant à quel point le medecin "en charge" se "décharge"
au point qu'il conseil meme d'etre minimum 8 pour en venir à bout

la responsabilité du médecin dans la therapeutique me parait trés importante dans un cas comme celui ci

à moin peut etre que votre médecin a peut etre envie (inconsciemment sans doute) de tester son équipe et voir jusqu'à quel point elle prête à endurer une telle agressivité...

visiblement dans cette histoire l'equipe à plutot interet à avoir un bon medecin traitant à defaut d'un bon chef de service.

see ya