Quand une étudiante en troisième année....
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers
Salut
pendant ma formation (98/01) j'ai constaté comme vous l'utilisation de ptits cachtons pour "détendre".
A l'époque je n'avais pas du tout perçu l'ampleur du phénomène. C'est une collègue ne fin de cursus qui a commencé à me dire qui prenait quoi. Et là grosse surprise pour le naif que je suis. Certains dosages avaient de quoi effrayer... je comprenais mieux la somnolence chronique de certains/certaines...
je les avais sous les yeux pourtant.
alors pourquoi se bourrer de merdasse??? Ben la réponse je l'ai eu quand j'étais jeune pro dans un bloc op à l'ambiance très très particulière, étonnant pour un bloc non?
nous arrivions à 3 jeunes DE et les vieilles biques qui voyaient que leurs astreintes allaient chuter nous l'ont fait payer. Absence d'encadrement pour nous intégrer dans le bloc, pressions diverses et variées, mise en porte à faux avec les chirs, absence de relève on ouvre la porte à 16h en te demandant si tu as mangé et j'en passe. bref j'ai commencé à prendre du lexo.
ça a fait l'effet d'une bombe pour moi. Je me suis dit "Tof gicle de là" donc dans la semaine j'ai chopé la cadre et je lui faisais part de ma volonté de quitter ce panier de crabes. je me suis fait l'effet de dépasser la limite. Dont acte
pour un étudiant ou un pro le mécanisme causal est le même. la réaction elle non car si en tant que pro tu peux partir d'un service, en tant qu'étudiant c'est achement plus compliqué à gérer vu que ce sont les études elles même qui déclanchent le stress.
dans certains cas ce ne sont que des stress ponctuels liés à des terrains de stage merdiques (en stage DE tomber sur une cadre qui t'annonce refuser de t'encadrer c'est également très équilibrant
, bon 3 semaines après elle partait en HDT pour situer le truc
) si c'est ponctuel comme stress souvent nous géront relativement bien, mais le souci c'est que ce genre de situation vient s'additionner avec les révisions de modules, un éventuel rattrapage et là la goutte d'eau peut provoquer une automédication...
ben oui il ne faut pas se leurer, ça sort d'où les cachtons??? du circuit médecin généraliste/pharmacien ou ils tombent dans la poche de la blouse tout seuls quand tu passes devant la pharmacie du service ???
une habitude prise en IFSI aura du mal à ne pas perdurer une fois pro et si le sujet concerne les ESI j'ai constaté à plusieurs reprises que des collègues se chargaient vachement quand même. je pense que c'est un vrai problème pour certains à même de provoquer de gros gros problème. prescription d'une demi amp de morphine 10mg s/c où passent les 5 mg restant??? à la poubelle... euh non...
dans les cas extrêmes comme celui çi inutile de parler des risques encourus par le soignant... il y en a un paquet. là il s'est fait choper bien sûr
alors si les études génèrent un stress de nature à nous faire déraper dans la prise de cachous, certains services et équipes peuvent quand nous sommes pro provoquer la même réaction.
le seul truc que je souhaite en postant ça c'est essayer de démontrer que cette situation est tout sauf normale sans pour autant fustiger les personnes qui tombent dans ce piège (pourquoi??? ben relisez moi plus haut va
) que celà leur fasse tirer le signal d'alarme et les pousse à se bouger. quand on a le sentiment d'avoir les deux pieds dans la merde on n'aperçoit pas de solution. J'ai bougé, changé de service pour une bonne prise de recul.
Aujourd'hui je suis en libéral et j'ai renoué avec mes motivations premières à exercer cette profession (non c'est pas le pognon bande de rigolos
)
amicalement
pendant ma formation (98/01) j'ai constaté comme vous l'utilisation de ptits cachtons pour "détendre".
A l'époque je n'avais pas du tout perçu l'ampleur du phénomène. C'est une collègue ne fin de cursus qui a commencé à me dire qui prenait quoi. Et là grosse surprise pour le naif que je suis. Certains dosages avaient de quoi effrayer... je comprenais mieux la somnolence chronique de certains/certaines...
je les avais sous les yeux pourtant.
alors pourquoi se bourrer de merdasse??? Ben la réponse je l'ai eu quand j'étais jeune pro dans un bloc op à l'ambiance très très particulière, étonnant pour un bloc non?



nous arrivions à 3 jeunes DE et les vieilles biques qui voyaient que leurs astreintes allaient chuter nous l'ont fait payer. Absence d'encadrement pour nous intégrer dans le bloc, pressions diverses et variées, mise en porte à faux avec les chirs, absence de relève on ouvre la porte à 16h en te demandant si tu as mangé et j'en passe. bref j'ai commencé à prendre du lexo.
ça a fait l'effet d'une bombe pour moi. Je me suis dit "Tof gicle de là" donc dans la semaine j'ai chopé la cadre et je lui faisais part de ma volonté de quitter ce panier de crabes. je me suis fait l'effet de dépasser la limite. Dont acte
pour un étudiant ou un pro le mécanisme causal est le même. la réaction elle non car si en tant que pro tu peux partir d'un service, en tant qu'étudiant c'est achement plus compliqué à gérer vu que ce sont les études elles même qui déclanchent le stress.
dans certains cas ce ne sont que des stress ponctuels liés à des terrains de stage merdiques (en stage DE tomber sur une cadre qui t'annonce refuser de t'encadrer c'est également très équilibrant




ben oui il ne faut pas se leurer, ça sort d'où les cachtons??? du circuit médecin généraliste/pharmacien ou ils tombent dans la poche de la blouse tout seuls quand tu passes devant la pharmacie du service ???
une habitude prise en IFSI aura du mal à ne pas perdurer une fois pro et si le sujet concerne les ESI j'ai constaté à plusieurs reprises que des collègues se chargaient vachement quand même. je pense que c'est un vrai problème pour certains à même de provoquer de gros gros problème. prescription d'une demi amp de morphine 10mg s/c où passent les 5 mg restant??? à la poubelle... euh non...
dans les cas extrêmes comme celui çi inutile de parler des risques encourus par le soignant... il y en a un paquet. là il s'est fait choper bien sûr
alors si les études génèrent un stress de nature à nous faire déraper dans la prise de cachous, certains services et équipes peuvent quand nous sommes pro provoquer la même réaction.
le seul truc que je souhaite en postant ça c'est essayer de démontrer que cette situation est tout sauf normale sans pour autant fustiger les personnes qui tombent dans ce piège (pourquoi??? ben relisez moi plus haut va

Aujourd'hui je suis en libéral et j'ai renoué avec mes motivations premières à exercer cette profession (non c'est pas le pognon bande de rigolos



amicalement
Lao Tseu a dit "il faut trouver la voie"
Kermit a écrit :Salut
pendant ma formation (98/01) j'ai constaté comme vous l'utilisation de ptits cachtons pour "détendre".
A l'époque je n'avais pas du tout perçu l'ampleur du phénomène. C'est une collègue ne fin de cursus qui a commencé à me dire qui prenait quoi. Et là grosse surprise pour le naif que je suis. Certains dosages avaient de quoi effrayer... je comprenais mieux la somnolence chronique de certains/certaines...
je les avais sous les yeux pourtant.
alors pourquoi se bourrer de merdasse??? Ben la réponse je l'ai eu quand j'étais jeune pro dans un bloc op à l'ambiance très très particulière, étonnant pour un bloc non?![]()
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nous arrivions à 3 jeunes DE et les vieilles biques qui voyaient que leurs astreintes allaient chuter nous l'ont fait payer. Absence d'encadrement pour nous intégrer dans le bloc, pressions diverses et variées, mise en porte à faux avec les chirs, absence de relève on ouvre la porte à 16h en te demandant si tu as mangé et j'en passe. bref j'ai commencé à prendre du lexo.
ça a fait l'effet d'une bombe pour moi. Je me suis dit "Tof gicle de là" donc dans la semaine j'ai chopé la cadre et je lui faisais part de ma volonté de quitter ce panier de crabes. je me suis fait l'effet de dépasser la limite. Dont acte
pour un étudiant ou un pro le mécanisme causal est le même. la réaction elle non car si en tant que pro tu peux partir d'un service, en tant qu'étudiant c'est achement plus compliqué à gérer vu que ce sont les études elles même qui déclanchent le stress.
dans certains cas ce ne sont que des stress ponctuels liés à des terrains de stage merdiques (en stage DE tomber sur une cadre qui t'annonce refuser de t'encadrer c'est également très équilibrant![]()
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, bon 3 semaines après elle partait en HDT pour situer le truc
) si c'est ponctuel comme stress souvent nous géront relativement bien, mais le souci c'est que ce genre de situation vient s'additionner avec les révisions de modules, un éventuel rattrapage et là la goutte d'eau peut provoquer une automédication...
ben oui il ne faut pas se leurer, ça sort d'où les cachtons??? du circuit médecin généraliste/pharmacien ou ils tombent dans la poche de la blouse tout seuls quand tu passes devant la pharmacie du service ???
une habitude prise en IFSI aura du mal à ne pas perdurer une fois pro et si le sujet concerne les ESI j'ai constaté à plusieurs reprises que des collègues se chargaient vachement quand même. je pense que c'est un vrai problème pour certains à même de provoquer de gros gros problème. prescription d'une demi amp de morphine 10mg s/c où passent les 5 mg restant??? à la poubelle... euh non...
dans les cas extrêmes comme celui çi inutile de parler des risques encourus par le soignant... il y en a un paquet. là il s'est fait choper bien sûr
alors si les études génèrent un stress de nature à nous faire déraper dans la prise de cachous, certains services et équipes peuvent quand nous sommes pro provoquer la même réaction.
le seul truc que je souhaite en postant ça c'est essayer de démontrer que cette situation est tout sauf normale sans pour autant fustiger les personnes qui tombent dans ce piège (pourquoi??? ben relisez moi plus haut va) que celà leur fasse tirer le signal d'alarme et les pousse à se bouger. quand on a le sentiment d'avoir les deux pieds dans la merde on n'aperçoit pas de solution. J'ai bougé, changé de service pour une bonne prise de recul.
Aujourd'hui je suis en libéral et j'ai renoué avec mes motivations premières à exercer cette profession (non c'est pas le pognon bande de rigolos![]()
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)
amicalement
merci pour votre humour !

Nom d'une pipe ça fait réflechir vos posts là !! Perso je ne prends pas de cachets.
Mais je me sens docile :
- en entrant en IFSI, je me suis dit "ne fais pas de vague ou tu vas le payer". Alors je n'ai pas fait de vague. Parfois j'avais envie de dire des trucs mais je me suis tu. En même temps, mes formateurs/trices (oui y a des formateurs dans mon IFSI !!) sont, me semble-t-il, corrects et à l'écoute, disponibles, bref je leur ai déjà fait des éloges, on va quand même pas pousser Mémé !
- je ne me sens pas formatée comme j'ai cru que les étudiants pouvaient le devenir au cours de leurs études, mais si ça se trouve je le suis et alors vraiment bien car je ne m'en rends pas compte !! L'horreur !!
Mais je me sens docile :
- en entrant en IFSI, je me suis dit "ne fais pas de vague ou tu vas le payer". Alors je n'ai pas fait de vague. Parfois j'avais envie de dire des trucs mais je me suis tu. En même temps, mes formateurs/trices (oui y a des formateurs dans mon IFSI !!) sont, me semble-t-il, corrects et à l'écoute, disponibles, bref je leur ai déjà fait des éloges, on va quand même pas pousser Mémé !
- je ne me sens pas formatée comme j'ai cru que les étudiants pouvaient le devenir au cours de leurs études, mais si ça se trouve je le suis et alors vraiment bien car je ne m'en rends pas compte !! L'horreur !!
Infirmière
Préposée au bureau des réclamations relatives à Gayelle
Préposée au bureau des réclamations relatives à Gayelle

- gazou_gazou
- VIP
- Messages : 1862
- Inscription : 11 mai 2004 14:59
- Localisation : Retour vers le futur V
- Contact :
OUI !!! nous pouvons vraiment nous poser la question de voir autant d'étudiants sous anxiolitiques pendant leurs formation !!!!!!!! ....
le stresse (le good stres) ne "devrait " exister qu'en situation d'urgence ! ...ce qui n'est quand meme pas le "quotidient"...en dehors des service d'urg. réa , smur et encore
...moi cé ce qui m'a "miné" car quand le "good stress" devient un "bad stress"...Le "burn out" est pas loin ...allez courage ! y'a plein de bon moments aussi 




LE 07 EN FORCE ! LE RETOUR !!!
y a aussi à prendre en compte le fait que si nous avons choisi le domaine de "l'humain" , c'est que nous sommes peut être des "âmes sensibles" et donc plus prédisposés à subir le doute , la remise en question , la souffrance ?
peut être davantage que par exemple ceux qui choisissent la branche commerce , mathématiques...??
peut être davantage que par exemple ceux qui choisissent la branche commerce , mathématiques...??
gazou_gazou a écrit :(le good stres) ne "devrait " exister qu'en situation d'urgence !
A mon humble avis, il n'est pas anormal de stresser un minimum durant ses études.
De plus, sans vouloir me faire l'avocate du diable, il y a des EI qui se mettent la pression tous (tout?) seuls.

Ca rejoint ce que disait Cédr1c.mareme a écrit :si nous avons choisi le domaine de "l'humain" , c'est que nous sommes peut être des "âmes sensibles" et donc plus prédisposés à subir le doute , la remise en question , la souffrance ?
Dino, que signifie "sublimer", s'il te plait ?

Infirmière
Préposée au bureau des réclamations relatives à Gayelle
Préposée au bureau des réclamations relatives à Gayelle

salut
amha le good stress tu l'as aussi quand tu dois t'adapter rapido à une situation. Exemple t'es en voiture et un
de M... te fait une queue de poisson. Ton good stress avec tout ce qui va avec va te permettre de réagir à la situation et te mettant à 100% de tes capacités
le stress dépassé là ça serait de te tétaniser sur le volant et attendre que ça tape
donc il n'est en rien exclusif au domaine de l'urgence. Il s'agit tout comme la situation en voiture d'un simple exemple
sinon mareme, j'accroche bien avec ton post sur la sensibilité des soignants. Je pense que tu es dans le vrai...
amha le good stress tu l'as aussi quand tu dois t'adapter rapido à une situation. Exemple t'es en voiture et un



le stress dépassé là ça serait de te tétaniser sur le volant et attendre que ça tape
donc il n'est en rien exclusif au domaine de l'urgence. Il s'agit tout comme la situation en voiture d'un simple exemple

sinon mareme, j'accroche bien avec ton post sur la sensibilité des soignants. Je pense que tu es dans le vrai...
Lao Tseu a dit "il faut trouver la voie"
mareme a écrit :y a aussi à prendre en compte le fait que si nous avons choisi le domaine de "l'humain" , c'est que nous sommes peut être des "âmes sensibles" et donc plus prédisposés à subir le doute , la remise en question , la souffrance ?
peut être davantage que par exemple ceux qui choisissent la branche commerce , mathématiques...??
je serais assez d'accord avec toi
Nymphirmière au pays de Brest
Dekien a écrit :
Dino, que signifie "sublimer", s'il te plait ?
J'ai voulu faire un raccourci (très rapide) ; la sublimation est un mécanisme de défense psychique qui nous permet de rendre sociablement acceptables nos pulsions qui partent dans tous les sens...On canalise tout ça, on "positive" nos travers... Et Dieu sait si nous pouvons avoir des motivations tordues pour faire ce métier (culpabilité, dévalorisation, agressivité...)