Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
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Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Bonjour, je vous contacte dans l'anonymat le plus complet car je ne sais plus quoi penser.
Je suis diplômée depuis 1 an, et j'exerce depuis trois mois en service de réanimation. Je n'avais pas forcément demandé ce poste à l'entretien mais j'ai sauté sur l'occasion. Dynamique, volontaire, j'aime la salle de réveil, les soins aux intubés, les urgences, et les soins techniques alors je me suis lancée.
Mais voilà... Je me rends compte que ces services ne sont pas compliqué à cause de l'état des patients, mais plutôt à cause du personnel qu'on y trouve... Je trouve les gens sûre d'eux, et ingrat. Il existe une rivalité entre les nouveaux diplômés et les anciens avec aucune entraide. Lorsque je questionne mes collègues sur les DCI de certains médicaments que je cherche dans l'armoire à pharmacie, on me dit de me débrouiller car je dois les connaître puisque je sors de l'école.. En effet j'ai eu la réforme mais, j'ai beau expliquer que la réforme des DCI est arrivée lorsque j'étais en dernière année et que nos professeurs nous ont demandé de nous mettre à jour au cours des stages, ce qui explique que je ne les connaisses pas, personne ne m'aide.
Tout le monde se critique. Je me sens mal à l'aise plus les jours passent car déjà, mes collègues ne parlent pas particulièrement aux nouvelles, ensuite dès que je pose une question, les gens n'ont soit disant pas le temps de répondre, sont surpris de ce qu'on ne sait plus avec le nouveau diplôme, résultat nous sommes stigmatisés. Les infs me l'ont dit, ce n'est pas toi le problème, c'est votre diplôme, vous ne savez rien, on peux pas tout vous dire, on a pas le temps de vous apprendre nous !
Je pense qu'ils ne se rendent pas compte du développement de leur connaissance entre la sortie de l'école, ce service et leur expérience pro... et surtout ils ne se souviennent de la confiance qu'ils avaient en eux au début. Ils me détruisent petit à petit. J'ai l'impression de ne rien savoir, je suis tellement mal à l'aise, à tourner en rond pour trouver une 2nd personne qui répondra à ma question que j'en perd mes mots, je n'arrive plus et la je passe pour une quiche
Après ça ils viennent me voir en me disant "c'est difficile au début il faut s'accrocher, on est tous passé par là, physiquement, moralement avec les patients et les connaissances", et ils nous font la même chose. En effet il est difficile de ne pas avoir ces connaissances, mais pourquoi remballer ses collègues dès qu'elles posent une question ?? C'est un travail en collaboration, autant faire quelque chose de synchronisé ??? Je ne comprends pas.. Et si c'est un métier qu'on aime, on doit apprécier un minimum d'en parler.
Plus les jours passent et plus mes proches s'inquiètent. Je pense réa, je dors réa, je vie réa en révisant constamment. On m'a conseillé de faire ça, "rentre chez toi, ai telle chose en tête et fait des recherches dessus dans la foulée". Je suis traitée comme une étudiante, à la doublure de 7 jours, on m'a fait faire toutes les petites choses que m'a collègue n'avait pas le temps de faire. Résultat il y a beaucoup de soins que je n'ai pas vu.
C'est vraiment difficile, de plus les médecins travaillent avec les habitudes des infirmiers (vachement logique d'ailleurs mais certaines sont là depuis 30 ans) mais du coup ils ne facilitent pas la tâche aux nouveaux, ils attendent beaucoup de chose de manière spontanée, que je ne peux pas leur donner sans le savoir.
Est ce que d'autre personne vivent la même chose que moi ? Je suis de plus en fatigué, triste, et je me remet en question. J'ai vu que beaucoup d'infirmières étaient tombées en dépression même en jeune diplômée. Mais vous ne pouvez pas savoir comme c'est dur de voir son estime personnelle baissée à chaque instant, je me remet en question même pour des choses que je sais faire, mais l'observation me déstabilise. Les soins techniques que j'utilise, plutôt que de comprendre que le pansement tout stérile sans pince est aussi stérile qu'un pansement avec pince, elles ne comprennent pas: non ce n'et pas comment ça qu'il faut faire ici c'est faux: ici c'est comme ça et ça ne se discute pas. Ce qui est faux puisque dans la seconde équipe et de ce que dit le chef c'est à nous d'évaluer quelle est la méthode la plus adaptée. Mais du coup travailler sur ses habitudes comme elles le font est difficile pour moi car je n'ai pas ses habitudes, conclusion je travaille bien mais comme ce n'est pas ce quelles font ça ne va pas.
Je ne veux plus aller au boulot, je stresse à l'avance. C'est un cercle vicieux, personne ne me parle du coup, les gens ne savent rien de moi, je les questionne pourtant mais pas de retour, impolitesse ? ou bien influence de l'équipe... Bref voilà je vous écris parce que j'ai envie d'en parler avec d'autres personnes pour savoir si certains connaissent ça aussi..
Je vous remercie d'avance pour vos retours.
Je suis diplômée depuis 1 an, et j'exerce depuis trois mois en service de réanimation. Je n'avais pas forcément demandé ce poste à l'entretien mais j'ai sauté sur l'occasion. Dynamique, volontaire, j'aime la salle de réveil, les soins aux intubés, les urgences, et les soins techniques alors je me suis lancée.
Mais voilà... Je me rends compte que ces services ne sont pas compliqué à cause de l'état des patients, mais plutôt à cause du personnel qu'on y trouve... Je trouve les gens sûre d'eux, et ingrat. Il existe une rivalité entre les nouveaux diplômés et les anciens avec aucune entraide. Lorsque je questionne mes collègues sur les DCI de certains médicaments que je cherche dans l'armoire à pharmacie, on me dit de me débrouiller car je dois les connaître puisque je sors de l'école.. En effet j'ai eu la réforme mais, j'ai beau expliquer que la réforme des DCI est arrivée lorsque j'étais en dernière année et que nos professeurs nous ont demandé de nous mettre à jour au cours des stages, ce qui explique que je ne les connaisses pas, personne ne m'aide.
Tout le monde se critique. Je me sens mal à l'aise plus les jours passent car déjà, mes collègues ne parlent pas particulièrement aux nouvelles, ensuite dès que je pose une question, les gens n'ont soit disant pas le temps de répondre, sont surpris de ce qu'on ne sait plus avec le nouveau diplôme, résultat nous sommes stigmatisés. Les infs me l'ont dit, ce n'est pas toi le problème, c'est votre diplôme, vous ne savez rien, on peux pas tout vous dire, on a pas le temps de vous apprendre nous !
Je pense qu'ils ne se rendent pas compte du développement de leur connaissance entre la sortie de l'école, ce service et leur expérience pro... et surtout ils ne se souviennent de la confiance qu'ils avaient en eux au début. Ils me détruisent petit à petit. J'ai l'impression de ne rien savoir, je suis tellement mal à l'aise, à tourner en rond pour trouver une 2nd personne qui répondra à ma question que j'en perd mes mots, je n'arrive plus et la je passe pour une quiche
Après ça ils viennent me voir en me disant "c'est difficile au début il faut s'accrocher, on est tous passé par là, physiquement, moralement avec les patients et les connaissances", et ils nous font la même chose. En effet il est difficile de ne pas avoir ces connaissances, mais pourquoi remballer ses collègues dès qu'elles posent une question ?? C'est un travail en collaboration, autant faire quelque chose de synchronisé ??? Je ne comprends pas.. Et si c'est un métier qu'on aime, on doit apprécier un minimum d'en parler.
Plus les jours passent et plus mes proches s'inquiètent. Je pense réa, je dors réa, je vie réa en révisant constamment. On m'a conseillé de faire ça, "rentre chez toi, ai telle chose en tête et fait des recherches dessus dans la foulée". Je suis traitée comme une étudiante, à la doublure de 7 jours, on m'a fait faire toutes les petites choses que m'a collègue n'avait pas le temps de faire. Résultat il y a beaucoup de soins que je n'ai pas vu.
C'est vraiment difficile, de plus les médecins travaillent avec les habitudes des infirmiers (vachement logique d'ailleurs mais certaines sont là depuis 30 ans) mais du coup ils ne facilitent pas la tâche aux nouveaux, ils attendent beaucoup de chose de manière spontanée, que je ne peux pas leur donner sans le savoir.
Est ce que d'autre personne vivent la même chose que moi ? Je suis de plus en fatigué, triste, et je me remet en question. J'ai vu que beaucoup d'infirmières étaient tombées en dépression même en jeune diplômée. Mais vous ne pouvez pas savoir comme c'est dur de voir son estime personnelle baissée à chaque instant, je me remet en question même pour des choses que je sais faire, mais l'observation me déstabilise. Les soins techniques que j'utilise, plutôt que de comprendre que le pansement tout stérile sans pince est aussi stérile qu'un pansement avec pince, elles ne comprennent pas: non ce n'et pas comment ça qu'il faut faire ici c'est faux: ici c'est comme ça et ça ne se discute pas. Ce qui est faux puisque dans la seconde équipe et de ce que dit le chef c'est à nous d'évaluer quelle est la méthode la plus adaptée. Mais du coup travailler sur ses habitudes comme elles le font est difficile pour moi car je n'ai pas ses habitudes, conclusion je travaille bien mais comme ce n'est pas ce quelles font ça ne va pas.
Je ne veux plus aller au boulot, je stresse à l'avance. C'est un cercle vicieux, personne ne me parle du coup, les gens ne savent rien de moi, je les questionne pourtant mais pas de retour, impolitesse ? ou bien influence de l'équipe... Bref voilà je vous écris parce que j'ai envie d'en parler avec d'autres personnes pour savoir si certains connaissent ça aussi..
Je vous remercie d'avance pour vos retours.
Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Je t ai répondu en MP
Ide avec les enfants et ados
pedopsy-pédiatrie
pedopsy-pédiatrie
Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Typique de la réa....j'ai bossé dans différentes réa spécialisées et l'ambiance n'était pas comme ça. Plus d'entraide,
Mais les réa dites médicales ou polyvalentes sont constellées de personnes imbues d'elles même.
Elles le disent d'ailleurs : nous on sait, on sait faire, blablabla... Un ego surdimensionné, et j'avoue ne pas bouder mon plaisir à les moucher (très régulièrement en plus, comme quoi on a beau dire savoir.... paroles! paroles! paroles! comme dit la chanson) sur des sujets professionnels divers et variés.
Peut être que ce type de réa ne te conviens pas, peut être que ton ego n'est pas assez gros et que comme chaque nouveau, tu as besoin...d'apprendre?!
Bref, envoie chier les vieux ou jeunes trou du'c, change de service au pire, ou trouves (ils existent je te promets, il faut fouiller un peu mais ils existent!) des IDE sympa, ouverts, solidaires...et qui bossent en réa!
bon courage en tout cas, et rassure toi, tu n'es pas la seule!
Mais les réa dites médicales ou polyvalentes sont constellées de personnes imbues d'elles même.
Elles le disent d'ailleurs : nous on sait, on sait faire, blablabla... Un ego surdimensionné, et j'avoue ne pas bouder mon plaisir à les moucher (très régulièrement en plus, comme quoi on a beau dire savoir.... paroles! paroles! paroles! comme dit la chanson) sur des sujets professionnels divers et variés.
Peut être que ce type de réa ne te conviens pas, peut être que ton ego n'est pas assez gros et que comme chaque nouveau, tu as besoin...d'apprendre?!
Bref, envoie chier les vieux ou jeunes trou du'c, change de service au pire, ou trouves (ils existent je te promets, il faut fouiller un peu mais ils existent!) des IDE sympa, ouverts, solidaires...et qui bossent en réa!
bon courage en tout cas, et rassure toi, tu n'es pas la seule!
- augusta
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Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Bonjour,
3 mois de pratique en réa....c'est rien. Donc logique que vous ayez des milliers de questions et de choses à acquérir.
Vos collègues ne souhaitent pas vous aider? Laissez-les donc et trouvez vos personnes ressource ailleurs (internes, anciennes collègues de promo...).
Faites votre taf comme vous l'entendez et si cela ne plait pas aux anciennes...où est le problème? Du moment que (comme en stage) vous puissiez justifier vos choix. Vous êtes diplomée....
Positionnez-vous comme une IDE ....et n'attendez rien de vos collègues.
Peut-être qu'avec le temps, l'ambiance se détendra.
Qu'en pense le cadre?
Est-il réceptif à vos difficultés?
Bon courage en tous les cas et accrochez-vous!
3 mois de pratique en réa....c'est rien. Donc logique que vous ayez des milliers de questions et de choses à acquérir.
Vos collègues ne souhaitent pas vous aider? Laissez-les donc et trouvez vos personnes ressource ailleurs (internes, anciennes collègues de promo...).
Faites votre taf comme vous l'entendez et si cela ne plait pas aux anciennes...où est le problème? Du moment que (comme en stage) vous puissiez justifier vos choix. Vous êtes diplomée....
Positionnez-vous comme une IDE ....et n'attendez rien de vos collègues.
Peut-être qu'avec le temps, l'ambiance se détendra.
Qu'en pense le cadre?
Est-il réceptif à vos difficultés?
Bon courage en tous les cas et accrochez-vous!
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Fuyez,partez... dans une autre réa, dans un autre établissement. Ce n'est pas un échec, c'est de l'instinct de survie.
Notre travail est difficile, pas la peine de le rendre insupportable.Ce n'est qu'un travail, ce n'est pas votre vie, ça ne doit pas l'être.
Vous n'avez rien à prouver, vous êtes diplômée et pas stagiaire donc aucune obligation de rester dans ce nid de vipère. Et puis, le coup du nouveau diplôme qui est moins bien que l'ancien , c'est du n'importe quoi. Nous n'étions pas des wonder woman en sortant de l'IFSI avant la réforme. Certaines de nos collègues ont la mémoire très courte sur ce point là.
Notre travail est difficile, pas la peine de le rendre insupportable.Ce n'est qu'un travail, ce n'est pas votre vie, ça ne doit pas l'être.
Vous n'avez rien à prouver, vous êtes diplômée et pas stagiaire donc aucune obligation de rester dans ce nid de vipère. Et puis, le coup du nouveau diplôme qui est moins bien que l'ancien , c'est du n'importe quoi. Nous n'étions pas des wonder woman en sortant de l'IFSI avant la réforme. Certaines de nos collègues ont la mémoire très courte sur ce point là.
Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
J'ai été "de l'ancienne réforme" entre 2002 et 2004, et j'ai fait "la nouvelle réforme" entre 2013 et 2016. Les études sont différentes mais les connaissances pas moindres, je dirais même qu'elles sont plus poussées maintenant (en 2002 la bio fonda on avait un schéma de la cellule à apprendre et point final). J'ai gardé tous les cours des 2 formations, on peut les sortir pour comparer la profondeur des connaissances si ça leur dit. Idem en pharmaco, c'était beaucoup moins poussé avant que maintenant
Bon évidemment on a plus de MSP, peut-être que le fait d'avoir des MSP les rendait "wonder infirmières" mais j'en ai vécu 3 et je peux vous garantir que ça ne rend pas meilleur professionnel.
En sortant de formation, elles ne savaient pas tout sur tout, ça a toujours été impossible de tout savoir en sortant du DE. Un "module" (cardio, pneumo, gynéco...) était étudié sur 3 mois et on en reparlait plus. Une IDE qui sortait de l'école en sachant tout de la cardio (par exemple) et en travaillant en cardio sans avoir la moindre interrogation le moindre doute est une menteuse (surtout si elle avait fait le module cardio en 1ère année comme c'était le cas dans mon IFSI).
Reste la connerie profonde de certaines, et ça on le changera pas, quelle que soit l'année de son diplôme.

En sortant de formation, elles ne savaient pas tout sur tout, ça a toujours été impossible de tout savoir en sortant du DE. Un "module" (cardio, pneumo, gynéco...) était étudié sur 3 mois et on en reparlait plus. Une IDE qui sortait de l'école en sachant tout de la cardio (par exemple) et en travaillant en cardio sans avoir la moindre interrogation le moindre doute est une menteuse (surtout si elle avait fait le module cardio en 1ère année comme c'était le cas dans mon IFSI).
Reste la connerie profonde de certaines, et ça on le changera pas, quelle que soit l'année de son diplôme.
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Je suis issue de l'ancien programme et j'ai fait 2 stages en réa polyvalente durant mes études (dont le stage de DE)...
Alors déjà je trouve que 7 jours de doublure c'est très peu... la ou je suis passée c'était 3 semaines (elles travaillent en 12h donc 9 jours au total).
Il est évident que tu ne peux pas avoir toutes les cartes en main avec si peu d'expériences...
C'est normal de se sentir dépassée parfois, de devoir faire des recherches le soir, etc...
Tu n'es pas une mauvaise professionnelle, au contraire!!
Concernant l'ambiance, j'ai fait une réa ou en effet c'était exactement comme tu le décris...des filles qui se prennent pour je ne sais qui juste parce qu'elles bossent en réa..
Puis au stage DE, j'ai été envoyée dans un plus petit CH et la, ambiance complètement différente... des filles super qui s'entraident, un meilleur encadrement, etc... que du bonheur!!!
Bref, tout ça pour te dire de ne pas te ruiner la santé... si tu veux continuer à faire de la réa va voir ailleurs sinon change de service.. fait des soins continus ou de la SSPI pour prendre de la confiance et je suis sure que tu seras plus épanouie qu'aujourd'hui.
Bonne continuation
Alors déjà je trouve que 7 jours de doublure c'est très peu... la ou je suis passée c'était 3 semaines (elles travaillent en 12h donc 9 jours au total).
Il est évident que tu ne peux pas avoir toutes les cartes en main avec si peu d'expériences...
C'est normal de se sentir dépassée parfois, de devoir faire des recherches le soir, etc...
Tu n'es pas une mauvaise professionnelle, au contraire!!
Concernant l'ambiance, j'ai fait une réa ou en effet c'était exactement comme tu le décris...des filles qui se prennent pour je ne sais qui juste parce qu'elles bossent en réa..

Puis au stage DE, j'ai été envoyée dans un plus petit CH et la, ambiance complètement différente... des filles super qui s'entraident, un meilleur encadrement, etc... que du bonheur!!!
Bref, tout ça pour te dire de ne pas te ruiner la santé... si tu veux continuer à faire de la réa va voir ailleurs sinon change de service.. fait des soins continus ou de la SSPI pour prendre de la confiance et je suis sure que tu seras plus épanouie qu'aujourd'hui.
Bonne continuation
"Nursing is an Art" F.Nightingale
IBODE - bloc des urgences
IBODE - bloc des urgences
Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Bonjour à tous,
Je vous remercie pour vos réponses qui me font plaisirs et me rassurent.
En effet j'ai pensé à partir, de nombreuses fois même, mais j'ai pensé à la suite. Comment expliqué sur le CV que je suis trois mois en réa ? Vous êtes partie parce que vous avez fait une erreur madame ? Ou bien vous n'êtes pas doué pour de la réa (l'image de l'ide parfait en réa --"). Bref, déjà y avait ça, surtout en tant que jeune diplômé, expliquer trois mois en réa.. Après je pense quand même à mes connaissances et je me dit que c'est quand même très formateur. Mais les connaissances avant l'épanouissement professionnel ? C'est la question...
Pour ce qui est du chef, je pense qu'il se rend compte des choses, car il me dit que déjà il veut me garder. (J'ai aussi pensé que c'était pour être sure de pas manquer d'infirmier pendant l'été je l'avoue et que c'était faux, mais après tout si j'étais "dangereuse" il ne me dirait surement pas ça). Maintenant le chef veut que je questionne si j'ai un doute, je ne fais rien sans savoir il me dit. C'est ce qui me surprend, le chef semble avoir la même vision que moi. Questionner, demander à ce qu'on nous montre, expliquer, pour comprendre la logique et la prise en charge générale. Parce que comme il dit on sors de l'école on sait des choses mais nous n'avons pas forcément la spontanéité, et nous avons besoins de repère pour être efficace après. Ensuite il m'a dit aussi que le défaut était le nombre d'ancien, qui fait que beaucoup de médecin sont "habitué" à l'efficacité des anciennes et pas aux questions des nouveaux..
Est ce que ma situation n'es pas aussi liée à la réforme finalement ? Bref c'est peut être les étapes normales de l'infirmière débutante en réa...
Après envoyer chier tout le monde, ce n'est pas dans mon tempérament déjà, et puis ensuite me disputer avec quelqu'un, passer la journée complète avec lui, sachant que très peu de gens me parle, je me sentirais vraiment mal à l'aise. Les gens diraient que je ne m'intègre pas..
C'est tout ça qui est compliqué, tu poses des questions, ben tu sais rien. Tu réponds à quelqu'un, tu t'intègres pas, tu parles avec trop de monde, ben faut pas que t'oublis que tu es nouvelle quoi --"
Après c'est vrai que comme dit zephy21, je n'ai rien à prouver... mais j'ai envie d'apprendre des choses de mon métier, c'est ça le truc aussi.. peut être faut-il simplement du temps pour que les choses prennent, après je rencontrerais peut être sur le nombre de collègue des gens plus sympathique..
Après j'ai l'impression aussi que les collègues veulent qu'on soient vite autonomes, déjà pour les laisser tranquille en ne leur posant pas de question, ou moins. Ensuite pour pouvoir prendre en charge des patients "lourds" dont elles sont déchargés puisqu'elles ne sont plus obligés des les prendre systématiquement comme au début de la doublure ou je ne pouvais par exemple pas les prendres. Bref je sais que pour certaines nouvelles qui n'ont pas fait ces prises en charge assez vite parce qu'elles n'en ont pas eu l'occasion ça a posé problème..
Voilà en tout cas je vous remercie tous pour vos réponses très pertinentes, et rassurantes. Je suis rassurée de voir que vous avez pour certains ressentis la même choses et que vous trouviez ça normal et donc non dirigé particulièrement contre moi. Dans l'attente de vous lire, Je vous souhaites tous une bonne soirée !
Je vous remercie pour vos réponses qui me font plaisirs et me rassurent.
En effet j'ai pensé à partir, de nombreuses fois même, mais j'ai pensé à la suite. Comment expliqué sur le CV que je suis trois mois en réa ? Vous êtes partie parce que vous avez fait une erreur madame ? Ou bien vous n'êtes pas doué pour de la réa (l'image de l'ide parfait en réa --"). Bref, déjà y avait ça, surtout en tant que jeune diplômé, expliquer trois mois en réa.. Après je pense quand même à mes connaissances et je me dit que c'est quand même très formateur. Mais les connaissances avant l'épanouissement professionnel ? C'est la question...
Pour ce qui est du chef, je pense qu'il se rend compte des choses, car il me dit que déjà il veut me garder. (J'ai aussi pensé que c'était pour être sure de pas manquer d'infirmier pendant l'été je l'avoue et que c'était faux, mais après tout si j'étais "dangereuse" il ne me dirait surement pas ça). Maintenant le chef veut que je questionne si j'ai un doute, je ne fais rien sans savoir il me dit. C'est ce qui me surprend, le chef semble avoir la même vision que moi. Questionner, demander à ce qu'on nous montre, expliquer, pour comprendre la logique et la prise en charge générale. Parce que comme il dit on sors de l'école on sait des choses mais nous n'avons pas forcément la spontanéité, et nous avons besoins de repère pour être efficace après. Ensuite il m'a dit aussi que le défaut était le nombre d'ancien, qui fait que beaucoup de médecin sont "habitué" à l'efficacité des anciennes et pas aux questions des nouveaux..
Est ce que ma situation n'es pas aussi liée à la réforme finalement ? Bref c'est peut être les étapes normales de l'infirmière débutante en réa...
Après envoyer chier tout le monde, ce n'est pas dans mon tempérament déjà, et puis ensuite me disputer avec quelqu'un, passer la journée complète avec lui, sachant que très peu de gens me parle, je me sentirais vraiment mal à l'aise. Les gens diraient que je ne m'intègre pas..
C'est tout ça qui est compliqué, tu poses des questions, ben tu sais rien. Tu réponds à quelqu'un, tu t'intègres pas, tu parles avec trop de monde, ben faut pas que t'oublis que tu es nouvelle quoi --"
Après c'est vrai que comme dit zephy21, je n'ai rien à prouver... mais j'ai envie d'apprendre des choses de mon métier, c'est ça le truc aussi.. peut être faut-il simplement du temps pour que les choses prennent, après je rencontrerais peut être sur le nombre de collègue des gens plus sympathique..
Après j'ai l'impression aussi que les collègues veulent qu'on soient vite autonomes, déjà pour les laisser tranquille en ne leur posant pas de question, ou moins. Ensuite pour pouvoir prendre en charge des patients "lourds" dont elles sont déchargés puisqu'elles ne sont plus obligés des les prendre systématiquement comme au début de la doublure ou je ne pouvais par exemple pas les prendres. Bref je sais que pour certaines nouvelles qui n'ont pas fait ces prises en charge assez vite parce qu'elles n'en ont pas eu l'occasion ça a posé problème..
Voilà en tout cas je vous remercie tous pour vos réponses très pertinentes, et rassurantes. Je suis rassurée de voir que vous avez pour certains ressentis la même choses et que vous trouviez ça normal et donc non dirigé particulièrement contre moi. Dans l'attente de vous lire, Je vous souhaites tous une bonne soirée !
- augusta
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Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Bonjour,
Bien sûr que leur attitude n'est pas dirigée contre vous.
L'important est que votre cadre vous soutienne. Il connait probablement très bien son équipe....et doit être assez démuni.
ça montre encore une fois que laisser des soignants devenir des dinosaures dans un service est réellement une très mauvaise chose!
Bon courage!
Bien sûr que leur attitude n'est pas dirigée contre vous.
L'important est que votre cadre vous soutienne. Il connait probablement très bien son équipe....et doit être assez démuni.
ça montre encore une fois que laisser des soignants devenir des dinosaures dans un service est réellement une très mauvaise chose!
Bon courage!
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Bonjour,
Merci Augusta, je pense que le problème est issu de là aussi. Le mal-être de cette équipe est surement lié à ça pour chaque personne qui est arrivé petit à petit et à entraîné tout ça avec ces dinosaures...
Vivement la retraite dirais-je.. mais étant donné qu'il n'y a pas de renouvellement obligatoire il y en aura d'autres des anciens..
Après il y a cette réforme qui mets extrêmement en avant les nouveaux, peut-être suis je dans cet entre deux et qu'après les choses iront mieux..
Je pense aussi que les gens ne se rendent pas compte de ce qu'on vit, car ils n'ont surement pas conscience qu'il n'y pas qu'eux qui sont comme ça avec nous et qu'après nous entrons dans un cercle vicieux. Une sensibilisation au nouveau arrivant, un protocole puisqu'ils aiment ça, ou tout du mions qu'on fassent quelque chose d'encadrer serait surement nécessaire. Même auprès des médecins qui travaillent beaucoup sur les habitudes des dinosaures du service il faudrait organiser quelque chose.
Merci pour vos réponses, bonne journée à chacun et surtout épanouissez vous personnellement, c'est la priorité pour un épanouissement professionnel..
Merci Augusta, je pense que le problème est issu de là aussi. Le mal-être de cette équipe est surement lié à ça pour chaque personne qui est arrivé petit à petit et à entraîné tout ça avec ces dinosaures...
Vivement la retraite dirais-je.. mais étant donné qu'il n'y a pas de renouvellement obligatoire il y en aura d'autres des anciens..
Après il y a cette réforme qui mets extrêmement en avant les nouveaux, peut-être suis je dans cet entre deux et qu'après les choses iront mieux..
Je pense aussi que les gens ne se rendent pas compte de ce qu'on vit, car ils n'ont surement pas conscience qu'il n'y pas qu'eux qui sont comme ça avec nous et qu'après nous entrons dans un cercle vicieux. Une sensibilisation au nouveau arrivant, un protocole puisqu'ils aiment ça, ou tout du mions qu'on fassent quelque chose d'encadrer serait surement nécessaire. Même auprès des médecins qui travaillent beaucoup sur les habitudes des dinosaures du service il faudrait organiser quelque chose.
Merci pour vos réponses, bonne journée à chacun et surtout épanouissez vous personnellement, c'est la priorité pour un épanouissement professionnel..
Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Nouvelle diplômée, je viens de commencer en réa il y a seulement quelques semaines, alors j'épuise les fils de conversation à ce sujet
Je suis ... atterrée, c'est le moins qu'on puisse dire, par la description que vous faites des équipes de réa. Je ne sais pas si vous n'avez pas eu de chance, ou si c'est moi qui en ai, mais ça ne correspond pas du tout à la (très, très faible) expérience que j'en ai. J'ai une équipe formidable, disponible, accueillante, qui répond à toutes mes questions et me demande constamment si j'ai besoin d'aide, et en plus de ça j'ai une intégration de six semaines, alors que j'y ai fait un stage en troisième année. Tout ça pour dire que parfois, l'herbe est effectivement plus verte ailleurs, et il ne faut pas jeter la réa avec l'eau du bain.
Bouzibou, ton dernier message date de Mai, je ne sais pas quelle décision tu as prise, mais j'espère que tu es partie. On ne travaille pas pour se rendre malade, et même si la réa est (je trouve) passionnante, elle ne vaut pas tous les sacrifices, et certainement pas celui de ta joie et de ton équilibre.

Je suis ... atterrée, c'est le moins qu'on puisse dire, par la description que vous faites des équipes de réa. Je ne sais pas si vous n'avez pas eu de chance, ou si c'est moi qui en ai, mais ça ne correspond pas du tout à la (très, très faible) expérience que j'en ai. J'ai une équipe formidable, disponible, accueillante, qui répond à toutes mes questions et me demande constamment si j'ai besoin d'aide, et en plus de ça j'ai une intégration de six semaines, alors que j'y ai fait un stage en troisième année. Tout ça pour dire que parfois, l'herbe est effectivement plus verte ailleurs, et il ne faut pas jeter la réa avec l'eau du bain.
Bouzibou, ton dernier message date de Mai, je ne sais pas quelle décision tu as prise, mais j'espère que tu es partie. On ne travaille pas pour se rendre malade, et même si la réa est (je trouve) passionnante, elle ne vaut pas tous les sacrifices, et certainement pas celui de ta joie et de ton équilibre.
Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Bonjour, des ambiances difficiles il y en a partout malheureusement et les cadres de santé sont là pour y remédier s'ils sont compétents
La réa j'ai connu 4 ans je suis de la réforme de 1992
ça date
J'ai eu des collègues sympas et des pas sympas - horaire en 3/8 tous les mois, ça use
Pour être efficace en réa, il faut une année complète - par contre c'est hyper formateur mais ce n'est pas en réa polyvalente que j'ai appris à poser un cathlon et à piquer dans une chambre implantable, chaque service a sa spécialité.
Ca devient de plus en plus tendu dans les services de soins - traçabilité- logiciels...
Bon courage

La réa j'ai connu 4 ans je suis de la réforme de 1992


J'ai eu des collègues sympas et des pas sympas - horaire en 3/8 tous les mois, ça use

Pour être efficace en réa, il faut une année complète - par contre c'est hyper formateur mais ce n'est pas en réa polyvalente que j'ai appris à poser un cathlon et à piquer dans une chambre implantable, chaque service a sa spécialité.
Ca devient de plus en plus tendu dans les services de soins - traçabilité- logiciels...
Bon courage

Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Bonjour,
Je viens de tomber sur ton post.
Ton temoignage est touchant.
Contrairement à toi, je n ai jamais fait de stage en réa et je n ai aucune experience dans ce type de service.
J ai demissioné recemment d un poste en ssr où j etais depuis 2014.
J integre prochainement une réa poly et j apprehende enormement n ayant pas un profil réa.
Il y a une periode de doublure mais j espere tomber avec des collegues sympas et pedagogues pour l integration.
Si j ai des questions, j espere ne pas me faire envoyer bouler car ça ne va pas le faire.je n ai aucunement envie de me laisser marcher sur les pieds ou que l on me prenne de haut.Ce n est pas le boulot en lui meme qui me fait peur mais j ai pas je n ai pas envie de tomber sur des personnes arrogantes, hautaines.
Apres si cela arrive, tampis pour eux car je suis determinee donc mes reponses j irai les trouver.
Je ne comprends pas ce type de mentalité et pouquoi on te traite de la sorte. Tout le monde n a pas forcement la pedagogie et le sens de l accueil visiblement.c est pas donné à tout le monde. Personne n a la science infuse, donc pourquoi se comporter ainsi?
Dans quel but?
Je viens de tomber sur ton post.
Ton temoignage est touchant.
Contrairement à toi, je n ai jamais fait de stage en réa et je n ai aucune experience dans ce type de service.
J ai demissioné recemment d un poste en ssr où j etais depuis 2014.
J integre prochainement une réa poly et j apprehende enormement n ayant pas un profil réa.
Il y a une periode de doublure mais j espere tomber avec des collegues sympas et pedagogues pour l integration.
Si j ai des questions, j espere ne pas me faire envoyer bouler car ça ne va pas le faire.je n ai aucunement envie de me laisser marcher sur les pieds ou que l on me prenne de haut.Ce n est pas le boulot en lui meme qui me fait peur mais j ai pas je n ai pas envie de tomber sur des personnes arrogantes, hautaines.
Apres si cela arrive, tampis pour eux car je suis determinee donc mes reponses j irai les trouver.
Je ne comprends pas ce type de mentalité et pouquoi on te traite de la sorte. Tout le monde n a pas forcement la pedagogie et le sens de l accueil visiblement.c est pas donné à tout le monde. Personne n a la science infuse, donc pourquoi se comporter ainsi?
Dans quel but?
- augusta
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Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Rivalité, jalousie, peur de l'autre, jeux d'acteurs....la vie quoi!nono95 a écrit : Je ne comprends pas ce type de mentalité et pouquoi on te traite de la sorte. Personne n a la science infuse, donc pourquoi se comporter ainsi?
Dans quel but?
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Réanimation, mépris, réalité ou mauvaise voie..
Je pense que les gens qui se comportent comme ça en ont besoin pour se valoriser et appuyer le statut d'élite qu'ils pensent avoir. ça ne se voit pas qu'en réa, mais dans tous les services. Les "anciens" s'octroient le statut d'experts dans leur domaine, "écraser" le nouveau (ou l'étudiant) leur permet de confirmer ce statut ("tu vois tu sais pas faire, moi je sais faire, je suis meilleur que toi, je suis LE meilleur"). J'ai vu ce comportement poussé à l'extrême (dans un service de médecine gériatrique), avec des agents qui font des rétentions d'informations volontaires (et donc forcément si on ne sait pas les choses parce que personne ne veut nous expliquer, on fait des boulettes, et après le "sauveur" vient rattraper le truc, et va se plaindre de nous aux cadres "c'est pas possible la nouvelle!"). J'ai vécu des jours de "doublures" en enfer, on est sensé nous montrer le fonctionnement, mais c'est tout l'inverse (on nous jette dans la gueule du loup, on nous pousse à l'erreur), un truc vraiment malsain puisque les postes vacants restent vacants (j'ai tenu 3 mois, d'autres beaucoup moins), pour 2 ou 3 personnes qui veulent "asseoir" leur expertise et pouvoir dire "il n'y a que très peu de personnes qui sont capables, la preuve toutes ces incompétentes qui passent sans rester". Bien sûr j'ai signalé ses comportements à la cadre et même au cadre sup (comme d'autres avant moi) mais je sais que c'est toujours au même stade dans ce service 1 an après, avec le même "noyau dur" et les mêmes postes vacants.
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD