Réforme IFSI

[Creol]

Bonjour

Est il envisageable de penser que le portofolio à remplir/valider pourrait être rempli de façon chaotique dans le temps, par exemple très peu en première année et de manière accéléré en fin de formation afin de permettre à l'étudiant de passer son DE ?

Deuxième question, pourrait'il être un élément de référence lors de futurs entretiens d'embauche ?

[armanoid]

Bonjour

Est il envisageable de penser que le portofolio à remplir/valider pourrait être rempli de façon chaotique dans le temps, par exemple très peu en première année et de manière accéléré en fin de formation afin de permettre à l'étudiant de passer son DE ?

Deuxième question, pourrait'il être un élément de référence lors de futurs entretiens d'embauche ?

son remplissage va être sujet à discutions. les formateurs sont plutôt satisfait en terme de traçabilité et de responsabilité. maintenant, celui qui va valider un acte et donc des compétences s'engage professionnellement.

[armanoid]

Bonjour,

vous commettez Armanoid un raccourci bien étrange.
Car à ce jour, le taux d'attrition dans nos Ifsi est de 30%. On est donc un peu "meilleur que les premières années universitaires. Rien d'étonnant puisque la filière infirmière est présélecionnée et on sait parfaitement quel est le débouché en entrant dans cette filière.
Vous reprennez l'argument d'il y a quelques années et qui s'opposait à l'augmentation massive des quotas. Et force est de constater que le niveau d'exigence à l'entrée n'a pas baissé, ou très peu, et que le niveau exigé lors du diplôme n'a pas baissé non plus. De nombreux Ifsi en Ile de France ne font pas le plein et les taux de réussite ne sont pas de 100%.
Admettons juste que le programme de 1992 autorise les parcours cahotiques et limites et qu'il est bien difficile de sortir un étudiant.
Le nouveau programme conserve des exigences professionnelles bien plus explicites, les compétences, dépassant largement la simple notion de connaissances. Les taux de réussite seront ce qu'ils sont, moi ce qui m'intéresse c'est que les professionnels formés soient compétents auprès des patients.

Jérôme

vous adoptez la langue de bois. comment expliquez vous et expliquerez vous que, avec un publique pour lequel statistiquement on pourrait s'attendre à 30% de réussite on arrive et on arrivera à 70 % de réussite ? le études infirmières ne sont pas du niveau licence et ne le seront pas . je vois mal les ifsi dirent à la région que seul 30% des étudiants seront diplômés.

[bibouille22]

arrêtez un peu avec votre pourcentage c'est idiot de se focaliser la dessus !
de plus si il y a un pourcentage faible c'est aussi parce que beaucoup abandonne en cours d'étude et ça les IFSI n'y peuvent rien ! Après, un directeur d'IFSI en Bretagne m'avait que si on atteignait le dernier exam, donc si on allait jusqu'à l'oral du TFE , yavait pratiquement 100% d'étudiant qui avait leur DE

Maintenant on passe à un autre système, on ne peut pas prédire le pourcentage de réussite , et cela tient quand même de beaucoup à la volonté des étudiants!

[Cessy]

maintenant, celui qui va valider un acte et donc des compétences s'engage professionnellement.

Je ne vois pas en quoi cela serait un problème, cela "obligera" simplement un étudiant à être réelement encadré et à ce que l'on supervise ses gestes. Une fois que c'est fait, il signe.
C'est le cas dans de nombreux pays, et ne pose aucun souci. Je pense qu'il faudra de la patience a tous, élèves comme IDE pour se faire à ce nouveau système, mais avec de la bonne volonté pas impossible.

[armanoid]

maintenant, celui qui va valider un acte et donc des compétences s'engage professionnellement.

Je ne vois pas en quoi cela serait un problème, cela "obligera" simplement un étudiant à être réelement encadré et à ce que l'on supervise ses gestes. Une fois que c'est fait, il signe.
C'est le cas dans de nombreux pays, et ne pose aucun souci. Je pense qu'il faudra de la patience a tous, élèves comme IDE pour se faire à ce nouveau système, mais avec de la bonne volonté pas impossible.

je n'ai pas dit que c'était un problème. aujourd'hui si un jeune diplomé fait un gag on va rechercher dans l'IFSI qu'il a fréquenté s'il a eu l'enseignement . mais là on ira recherché celui qui a validé le portfolio.
ce carnet de correspondance assure une traçabilité intéressante mais engageante et responsabilisant les équipe.

[soph30]

Je ne comprends pas bien la discussion sur le pourcentage : il est évident que le concours permet un écrémage important, et on peut penser que les personnes qui "restent" ont déjà une bonne motivation, ce qui n'est pas du tout le cas à l'entrée en fac.
J'ai passé une licence (et bien au-delà), en début de 1ère année l'amphi était bondé, on faisait la queue pour rentrer, à la fin de l'année on pouvait presque s'allonger sur les bancs tellement il y avait de la place ne pas oublier que beaucoup d'étudiants s'inscrivent en fac "pour voir", ou parce qu'ils ne savent pas quoi faire, ce qui encore une fois est bien différent quand on prépare un concours qui mène à un métier précis.
Donc aucun rapport avec le niveau effectif des études... qui peut être élevé même si le taux d'échec est bas, ça voudra juste dire que les examinateurs à l'oral auront bien fait leur boulot

[armanoid]

Je ne comprends pas bien la discussion sur le pourcentage : il est évident que le concours permet un écrémage important,

pourquoi si c'est tellement évident on nous parle de le supprimer au profit d'une sélection sur dossier à terme ?
le concours ne sélectionne rien du tout. les tests psychotechniques se préparent.
les question de culture G , on retrouve quasi les mêmes réponse pour tout le monde. l'entretien , on ne voit pas grand chose en 20 min.
en gros, on élimine vraiment que les gens en grande difficulté mais c'est tout. beaucoup l'ont sans préparation d'ailleurs.

[Agrume]

Bonjour,

Lorsqu'on lit :

« Le passage de première en deuxième année s’effectue par la validation des semestres 1 et 2, ou par la validation d’un semestre complet ou encore par la validation de 48 crédits sur 60 répartis sur les deux semestres de formation. »

Est ce que cela signifie que, "comme à la fac" on peut passer en 2 année avec un semestre de retard ?
Être en seconde année avec des UE de 1e année à valider est-ce possible ?

[armanoid]

le pourcentage n'est pas un détail.
si demain , on maintient 70 % de réussite à la licence infirmière avec le concours : nos collègues vont dire que c'est parce que le niveau est trop bas . même s'il y a un concours, le recrutement se fait à un niveau bac comme à la fac et donc on s'attend à un taux de réussite identique. dire que les gens qui échoue à la fac sont ceux qui ne sont pas motivé c'est prendre un raccourci aussi consistant que de dire que ceux réussisse le mieux en IFSI sont les plus motivé !
la crise aidant , la prochaine évolution sera la sélection sur dossier comme un iut ou un bts. à votre vais , pourquoi le bac ST2S ex SMS ex F8 a t il autant évolué en aussi peu de temps ? le niveau jusque récemment était consternant.

[armanoid]

Bonjour,

Lorsqu'on lit :

« Le passage de première en deuxième année s’effectue par la validation des semestres 1 et 2, ou par la validation d’un semestre complet ou encore par la validation de 48 crédits sur 60 répartis sur les deux semestres de formation. »

Est ce que cela signifie que, "comme à la fac" on peut passer en 2 année avec un semestre de retard ?
Être en seconde année avec des UE de 1e année à valider est-ce possible ?

j'ai soulevé la question et .... oui après approbation de l'équipe pédagogique ( modalité reste à voir ) . beau bordel pour les cadres pédagogiques ....

[Agrume]

Oui déjà que la formation n'est pas évidente, si en plus les ESI ont un semestre de retard...
Tout ça n'aide pas ...

[bibouille22]

je parle pas des gens à la fac, bien que beaucoup sont démissionnaires , mais actuellement beaucoup d'ESI abandonnent, rien que pour les premiers mois , donc forcément le pourcentage final est réduit

[hugogo]

Je suis assez d'accord au sujet des abandons. Dans notre IFSI c'est généralement 50 % d'une promo qui va jusqu'au DE. Dans les 50 % restant, 25 % redoublent et les 25 % abandonnent la formation.

Pour ce qui est du taux d'échec qui "serait" faible en IFSI (sans compter les abandons ....) cela tient à mon sens au fait que les ESI ne sortent majoritairement pas du BAC (la moyenne d'âge dans ma promo en 1er année était de 23 ans) du coup les étudiants s'accrochent plus sachant qu'ils ont déjà tentés 2 fois médecine ou autre. Et ça sans tenir compte des promotions pro qui sont pour la plus part très assidus et très motivés.

[jjland83]

Bonsoir,

débat stérile sur ces pourcentages de réussite.
Le taux d'attrition ne sera ni plus petit, ni plus grand. Ce taux est actuellement de 30% pour diverses raisons. Mais pour ceux qui restent en Ifsi le taux de réussite est proche de 100% dans la plupart des Ifsi. Aucune raison que la réforme des études change le taux de réussite. Ce qui est visé est la réduction du taux d'attrition.

Rappel : le concours d'entrée reste en vigueur. Encore faut-il prendre connaissance des discussions des groupes de travail sur la reforme LMD. Quand à dire que les infirmiers n'ont pas "le niveau" licence, c'est un comble ou une plaisanterie... A partir du moment où le cursus est de type licence, le niveau le sera. La conférence des présidents d'universités ayant donné son accord, permettez moi de mettre votre avis en doute et de croire les universitaires.

Concernant le passage de la première à la deuxième année, rien d'épouvantable. A condition qu'on lise complètement le texte.
En avant première quelques articles de l'arrêté de mise en place du nouveau programme :

Article 50
Le passage de première en deuxième année s’effectue par la validation des semestres 1 et 2, ou par la validation d’un semestre complet ou encore par la validation de 48 crédits sur 60 répartis sur les deux semestres de formation.
Les étudiants, qui ne répondent pas à ces critères et qui ont obtenu entre 30 et 47 crédits au cours des semestres 1 et 2, sont admis à redoubler.
...

Vous aurez remarqué que la notion de semestre ne recouvre pas le terme "compétence" ou totalité d'un contenu" ou "unité d'enseignement" . En clair quand on valide un semestre complet, soit 30 crédits, on valide un peu plus de la moitié des UE contenus dans l'année scolaire et donc un peu plus de la moitié des enseignements prévus dans l'année sans faire du 100% dans un seul domaine.
Et quand vous aurez saisi ce point, vous remarquerez qu'aujourd'hui on passe de première à deuxième année avec... 10 de moyenne et personne n'est choqué.

Le petit changement c'est qu'au final il faudra bien valider l'ensemble des unités d'enseignements avant d'obtenir son DE. Un minimum qui permet de s'assurer d'une formation complète sans impasse.
Notez encore une fois qu'aujourd'hui un 10 de moyenne est la règle. Est ce plus satisfaisant que le système prévu ? Pas sur.

Article 52
Les étudiants admis en année supérieure, sans pour autant avoir validé l’ensemble des unités d’enseignement requises à la validation totale d’une année, sont autorisés à présenter les unités manquantes au cours de leur année de formation.
Rappel sur l'attribution des crédits :

Article 59
Les crédits de formation sont attribués par une commission d’attribution des crédits. Elle est mise en place dans les instituts de formation en soins infirmiers, sous la responsabilité du directeur de l’institut qui la préside.
Elle est composée des formateurs référents des étudiants infirmiers, d’un ou plusieurs représentants de l’enseignement universitaire, et d’un ou plusieurs représentants des tuteurs de stage.
Chaque semestre, excepté le dernier, le formateur responsable du suivi pédagogique présente, à la commission d’attribution des crédits les résultats des étudiants afin que celle-ci se prononce sur l’attribution des crédits européens et sur la poursuite du parcours de l’étudiant. Lors du dernier semestre, les résultats sont présentés devant le jury d’attribution du diplôme.

Au final

Article 61
Le jury régional se prononce au vu de l’ensemble du dossier de l’étudiant.
Le dossier comporte :
1° La validation de l’ensemble des unités d’enseignement dont les unités d’intégration ;
2° La validation de l’acquisition de l’ensemble des compétences en situation ;
3° La validation des actes, activités ou techniques réalisées en situation réelle ou simulée.

Une fois tous ces éléments pris en compte vous comprendrez qu'il est plus simple de tout valider au fur et à mesure. Mais pouvoir s'adapter à des cursus atypiques est bien utile pour justement réduire le fort taux d'attrition actuel.

Jérôme