statut liberale de l'aide soignante
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Re: statut liberale de l'aide soignante
Pas du tout car 1 AS qui travaille en SSIAD ou HAD donc en structure travaille sous la responsabilité d'1 IDE coordinateur(trice) en délégation de son rôle propre. Tout autre acte sortant du rôle propre délégué de l'IDEC peut être apparenté à de l'exercice illégal de la profession d'IDE.faberius a écrit :[Pour avoir travaillé dans plusieurs SSIAD, il est intéressant de noter que les IDE interviennent en moyenne régulièrement auprés de 25% patients.
Ce qui signifie que 75% des patients n'ont pas besoin d'intervention de l'IDE ou trés ponctuellement.
Ces patients pourraient donc parfaitement pris en charge par des AS libéraux....
Re: statut liberale de l'aide soignante
Vous voudrez bien noter que mes interventions se situent uniquement dans un cadre où les AS auraient un role propre et la possibilité de s'installer en libéral.....moutarde a écrit :Pas du tout car 1 AS qui travaille en SSIAD ou HAD donc en structure travaille sous la responsabilité d'1 IDE coordinateur(trice) en délégation de son rôle propre. Tout autre acte sortant du rôle propre délégué de l'IDEC peut être apparenté à de l'exercice illégal de la profession d'IDE.faberius a écrit :[Pour avoir travaillé dans plusieurs SSIAD, il est intéressant de noter que les IDE interviennent en moyenne régulièrement auprés de 25% patients.
Ce qui signifie que 75% des patients n'ont pas besoin d'intervention de l'IDE ou trés ponctuellement.
Ces patients pourraient donc parfaitement pris en charge par des AS libéraux....
- Charlie-Lilie
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Re: statut liberale de l'aide soignante
Sur le plan géographique, je suis d’accord avec ce qui a été dit plus haut : je ne vois pas ce qui permet d’avancer que des AS en libéral rechigneraient moins que d’autres soignants à partir dans des secteurs désertés. Le rêve d’une vie meilleure à la « parpagne » n’est pas le rêve exclusif des AS épuisé(e)s (je généralise volontairement), mais de millions de gens, toutes professions confondues qui, d’ailleurs, ne franchissent que rarement le pas, non par manque de courage mais par souci de réalisme. Le kilométrage d’un point A à un point B (qu’il s’agisse d’une école pour le petit dernier ou d’un patient peu importe), l’isolement, le travail du conjoint etc… Un AS est un individu comme les autres confronté, à terme, aux mêmes problématiques que ses congénères. Sans quoi, bien des dits congénères s’y trouveraient déjà, dans ces coins là.
S'interroger sur la nécessité de ce statut entraîne dans la logique actuelle des textes et sans impasse possible, une réflexion sur la création d'un rôle propre AS. Ce cheminement entraîne une cascade de conséquences juridiques, elles-mêmes entraînant ipso-facto une complexe mutation de la formation des AS. Modifier cette formation signifie donc en amont : redéfinir juridiquement les limites de la fonction AS et, conséquemment qu’on le veuille ou non, redéfinir le cadre de la fonction IDE. Avant de mettre une telle machinerie en route pour la mise en place d’un statut libéral AS, ne faudrait-il pas remuer d’abord ciel et terre pour une meilleure reconnaissance sociétale et salariale de nos professions (IDE et AS), une meilleure prise de conscience des moyens humains absolument nécessaires à une logique de santé cohérente et humaine pour les patients ET pour les soignants ?
Les tensions qui nous divisent et/ou nous fédèrent (IDE et AS) sont à mes yeux essentiellement dû à l’état de délabrement avancé de nos métiers. A la saturation. Avant d’envisager l’utilité d’un statut libéral AS, il faudrait déjà « soigner », « réparer » les deux professions AS et IDE. Une fois tous plus épanouis dans nos fonctions, alors nous pourrions réfléchir à ce qu’il convient d’améliorer ou de modifier dans nos formations, l’accès à nos formation (AS et IDE) et la nécessité ou non de créer un statut libéral AS. Parions que dans des conditions normales d’exercice de nos métiers, nombre d’AS ne ressentiraient pas le même besoin d’un statut libéral.
Quant à la problématique du glissement des tâches (IDE/AS), elle résulte selon moi tout autant d’un problème de moyens à décrier, que d’un mauvais positionnement (AS, IDE ou dirigeants selon les cas) qui mérite d’être décrié aussi. En l’état actuel des choses, en quoi un statut libéral AS pourrait-il limiter les glissements de tâches ? Quant aux glissements de tâches (AS /AVS) Est ce que ce statut libéral ouvrira les yeux à l’Etat sur le danger de « refiler » des soins d’hygiène aux auxiliaires de vie ? Non, je ne le crois pas non plus.
Cher Moutarde, je suis entièrement d’accord, il ne faut pas ramener un Lovenox à une simple injection. Que cela plaise ou non et sans qu’il soit nullement question d’échelle d’intelligence, à ce jour les AS reçoivent une formation pour des soins d’hygiène et de confort. Point à la ligne ! La question de savoir si des AS ont le bac ou plus ne se pose pas dans ces conditions. Pour autant Cher Moutarde, comment ne pas relever une ambiguïté certaine dans tes propos.
D’une part tu réaffirmes l’absence de rôle propre AS et le fait que ce dernier travaille sous la responsabilité de l’IDE, d’autre part tu proposes aux AS de réintégrer « leur rôle » (je répète ce mot-là exprès) pour ne pas se le faire « piquer" par les AVS… Hum, Hum… Une toilette étant un acte infirmier et l’AS n’ayant pas de rôle propre... A qui revient-il de défendre la place des toilettes dans la chaine des soins?
Mais c’est un autre débat, n’est ce pas ?
Tout cela n'est que mon avis et j'espère n'avoir heurté personne.

S'interroger sur la nécessité de ce statut entraîne dans la logique actuelle des textes et sans impasse possible, une réflexion sur la création d'un rôle propre AS. Ce cheminement entraîne une cascade de conséquences juridiques, elles-mêmes entraînant ipso-facto une complexe mutation de la formation des AS. Modifier cette formation signifie donc en amont : redéfinir juridiquement les limites de la fonction AS et, conséquemment qu’on le veuille ou non, redéfinir le cadre de la fonction IDE. Avant de mettre une telle machinerie en route pour la mise en place d’un statut libéral AS, ne faudrait-il pas remuer d’abord ciel et terre pour une meilleure reconnaissance sociétale et salariale de nos professions (IDE et AS), une meilleure prise de conscience des moyens humains absolument nécessaires à une logique de santé cohérente et humaine pour les patients ET pour les soignants ?
Les tensions qui nous divisent et/ou nous fédèrent (IDE et AS) sont à mes yeux essentiellement dû à l’état de délabrement avancé de nos métiers. A la saturation. Avant d’envisager l’utilité d’un statut libéral AS, il faudrait déjà « soigner », « réparer » les deux professions AS et IDE. Une fois tous plus épanouis dans nos fonctions, alors nous pourrions réfléchir à ce qu’il convient d’améliorer ou de modifier dans nos formations, l’accès à nos formation (AS et IDE) et la nécessité ou non de créer un statut libéral AS. Parions que dans des conditions normales d’exercice de nos métiers, nombre d’AS ne ressentiraient pas le même besoin d’un statut libéral.
Quant à la problématique du glissement des tâches (IDE/AS), elle résulte selon moi tout autant d’un problème de moyens à décrier, que d’un mauvais positionnement (AS, IDE ou dirigeants selon les cas) qui mérite d’être décrié aussi. En l’état actuel des choses, en quoi un statut libéral AS pourrait-il limiter les glissements de tâches ? Quant aux glissements de tâches (AS /AVS) Est ce que ce statut libéral ouvrira les yeux à l’Etat sur le danger de « refiler » des soins d’hygiène aux auxiliaires de vie ? Non, je ne le crois pas non plus.

Cher Moutarde, je suis entièrement d’accord, il ne faut pas ramener un Lovenox à une simple injection. Que cela plaise ou non et sans qu’il soit nullement question d’échelle d’intelligence, à ce jour les AS reçoivent une formation pour des soins d’hygiène et de confort. Point à la ligne ! La question de savoir si des AS ont le bac ou plus ne se pose pas dans ces conditions. Pour autant Cher Moutarde, comment ne pas relever une ambiguïté certaine dans tes propos.

D’une part tu réaffirmes l’absence de rôle propre AS et le fait que ce dernier travaille sous la responsabilité de l’IDE, d’autre part tu proposes aux AS de réintégrer « leur rôle » (je répète ce mot-là exprès) pour ne pas se le faire « piquer" par les AVS… Hum, Hum… Une toilette étant un acte infirmier et l’AS n’ayant pas de rôle propre... A qui revient-il de défendre la place des toilettes dans la chaine des soins?
Mais c’est un autre débat, n’est ce pas ?

Tout cela n'est que mon avis et j'espère n'avoir heurté personne.

Ce qui mérite d'être fait, mérite d'être bien fait .
A.S passionnée en stand-by cause rébellion de mon squelette (le traître !), projet IFSI en cours d'échafaudage pour 2010 !
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Re: statut liberale de l'aide soignante
tu sais Flo je crois qu il y a un mur en face certain(e)s ide sont borné()s et fieres de leur statut et les discutions restent sterilesFlorence21 a écrit :Ah personne ne se pose en victime.
Ca me désole de voir ou de lire de tel fossé entre ces deux professions qui ont quand meme un but assez commun.
Je travaille en ce moment chez moi pour passer le concours d'as et celui d'ide.
Je suis sur ce forum en tant que future étudiante pour l'un ou pour l'autre. Les deux métiers me paraissent tout aussi importants.
Je trouve qu'un cabinet commun d'as et d'ide pourrait etre précieux, maintenant, n'étant pas de la profession, peut-etre que je me goure complètement, et c'est pour ça que je suis là, pour apprendre.
Un patient chez lui qui n'a pas besoin de soins importants mais juste une toilette, de la prise de médicament ora, pourrait très bien etre pris en charge par l'as afin que l'ide aille voir des patients plus lourds. C'est comme ça que je vois les choses. Je vois à la télé des ide qui n'en peuvent plus, elles sont surchargées de boulot et ce serait peut-etre un bon plan de faire une association, suivant la charge de travail chez telle ou telle personne.
Quand on voit ou lit le nombre d'as qui font du travail au-delà de leurs compétences, je me dis, arretons d'etre faux-cul et légalisons les actes aussi pour elles. Ca protège l'ide qui lui permet par exemple la distribution de médocs et ça protège l'as en meme temps.
je ne parle pas de secrétaire médicale, c'est franchement débile de faire de telle comparaison car ça limite l'as à la secrétaire et là, c'est abhérant mon cher Christian. Comparons du comparable. Là, c'est insultant, la formation n'est pas la meme.
Je ne dis pas qu'une as doit faire le boulot d'une ide, les études ne sont pas pareilles mais si il y avait possibilité d'augmenter , pour celles qui le souhaitent, de quelques mois leur formation et leur donner la chance d'exercer en libéral avec un partenariat d'ide, ce serait bien non ? Une as a-t-elle le droite de soigner des escarres par exemple ? de donner des médicaments ? je ne ne le crois pas. Voilà de quels soins je parle, des soins assez courant peut-etre chez des personnes soignées à domicile.
Maintenant, j'attends vos réactions car je suis très curieuse et je souhaite apprendre. Merci de votre indulgence...
il faut comprendre que ces ides veulent etre reconnues avec un LMD..... mais par contre il est hors de question que nous aussi les AS demandont une revalorisation de notre metier , une reconnaissance !!! et pourquoi ???? allons savoir !!!!
pour certain(e)s ide etre AS c'est un metier ingrat et que l'on est pas capable de faire autre chose que d'etre des toches c..... (comme elles savent si bien le dire ou l'insinuent au travers certains messages)
enfin c est quand on est dans le besoin que l on ouvre les yeu !!! N'oublions pas que la roue peut tourner et de soignant et peut se retrouver patient et avoir besoin d'une AS !!!!
IDE depuis le 19 juillet 2016
- Charlie-Lilie
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- Inscription : 14 févr. 2009 04:03
Re: statut liberale de l'aide soignante
Bonjour,tu sais Flo je crois qu il y a un mur en face certain(e)s ide sont borné()s et fieres de leur statut et les discutions restent steriles
il faut comprendre que ces ides veulent etre reconnues avec un LMD..... mais par contre il est hors de question que nous aussi les AS demandont une revalorisation de notre metier , une reconnaissance !!! et pourquoi ???? allons savoir !!!!
pour certain(e)s ide etre AS c'est un metier ingrat et que l'on est pas capable de faire autre chose que d'etre des toches c..... (comme elles savent si bien le dire ou l'insinuent au travers certains messages)
enfin c est quand on est dans le besoin que l on ouvre les yeu !!! N'oublions pas que la roue peut tourner et de soignant et peut se retrouver patient et avoir besoin d'une AS !!!!
Je suis entièrement d'accord, dans la mesure où il existe des individus étroits d'esprit dans toutes les professions.
Tu as raison d'employer le terme "certain(e)s" IDE...
Si cela peut en consoler certain(e)s qui n'en peuvent plus de se sentir méprisé(e)s, il y a beaucoup d'IDE capables de nous entendre, de respecter notre travail, qui sont conscient(e) que le travail que nous effectuons relève d'abord de leur métier. Oui, il y a des IDE respectueuses de l'intégralité de leur fonction et donc de la nôtre. Méfions-nous des généralités qui les mettraient tous et toutes dans le même panier.
Quoi qu'il en soit, à l'heure d'aujourd'hui, un statut libéral AS n'est sans doute pas LA solution à biens des maux aux origines et conséquences très diverses. Ce statut ne serait qu'un pansement sur une jambe de bois.
Ce qui mérite d'être fait, mérite d'être bien fait .
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Charlie-Lilie


+1 Il faut un fort intérêt pour qu'1 citadin(e) s'installe dans un "désert" rural qu'il soit personnel,familial, sentimental, amical, régional, écologique, en recherche de racines ou dans le cas contraire un grain de folie ou besoin d'aventure, recherche de défit, besoin et/ou nécessité de "tout plaquer"....etc.Charlie-Lilie a écrit :Sur le plan géographique....
Bien sûr car l'IDE a un rôle médico-délégué et un rôle propre. Et ce rôle propre est l'essence même du rôle de AS qui intervient en délégation de l'IDE.Charlie-Lilie a écrit :S'interroger sur la nécessité de ce statut entraîne dans la logique actuelle des textes et sans impasse possible, une réflexion sur la création d'un rôle propre AS. Ce cheminement entraîne une cascade de conséquences juridiques, elles-mêmes entraînant ipso-facto une complexe mutation de la formation des AS. Modifier cette formation signifie donc en amont : redéfinir juridiquement les limites de la fonction AS et, conséquemment qu’on le veuille ou non, redéfinir le cadre de la fonction IDE
S'il y a création d'un rôle propre AS, l'IDE n'en n'a plus.
Pour les soins de ville, "cette cascade de conséquences juridiques" aurait un impact économique de taille outre les cabinets qui ne vivent que grâce aux nursing ( mais c'est un autre problème). Comme je disais plus haut, si on prend l'exemple d'un nursing nos actes sont rémunérés sous forme de forfait de prise en charge globale et comprenant des actes médico-délégués gratuits. Si le nursing est transféré vers les AS, il faut bien rembourser les actes médico-délégués à l'IDEL à moins qu'il ou elle ne soit bénévole... Donc multiplication des coûts de santé. Or, la tendance est à l'économie. Ce n'est pas un scoop.
Ces dernières années, rien n'a été épargné aux IDELS pour en diminuer le nombre et donc le coût : Quotas de nursing, quotas d'installations (15/04/2009), éviction des maisons de retraites, explosion des structures type HAD, SSIAD, la capitation peut être à venir...etc, etc, etc. Où serait l'intérêt de l'Etat à donner un statut libéral, donc doté d'un rôle propre aux AS ?
+1Charlie-Lilie a écrit :Une fois tous plus épanouis dans nos fonctions,
Mais les gouvernements se moquent complètement du danger dont tu parles. cette création du DEAVS était sciemment réfléchie, sans aucune opposition de la profession d'AS existante : Pas de redéfinition des rôles de l'IDE, pas de création de rôle propre pour les AS mais création surtout d'une filière ne relevant plus du sanitaire mais du social (donc pas de débours supplémentaire de santé). J'ajoute des créations d'emplois faisant baisser favorablement certaines statistiques chères à nos gouvernants. Et le marché est "juteux" (boom de l'aide à domicile) : personnel pas cher car pas formé (beaucoup n'ont pas le DEAVS), souvent en situation de précarité, précarité renforcée par les temps partiels subits...etcCharlie-Lilie a écrit :Est ce que ce statut libéral ouvrira les yeux à l’Etat sur le danger de « refiler » des soins d’hygiène aux auxiliaires de vie ? Non, je ne le crois pas non plus.
Sémantique quand tu nous tiens !!! Je sous-entendais rôle délégué d'AIDE-soignant.Charlie-Lilie a écrit :Pour autant Cher Moutarde, comment ne pas relever une ambiguïté certaine dans tes propos.
D’une part tu réaffirmes l’absence de rôle propre AS et le fait que ce dernier travaille sous la responsabilité de l’IDE, d’autre part tu proposes aux AS de réintégrer « leur rôle » (je répète ce mot-là exprès) pour ne pas se le faire « piquer" par les AVS… Hum, Hum…
Surement. mais en ce qui me concerne, je n'ai jamais eu de "problème" avec les toilettes que ce soit en ville où à l'hôpital. J'ai toujours travaillé en étroite collaboration et en équipe avec les AS et AP dès lors que mes actes relevant de mon rôle médico-délégué était exécutés. Par exemple, un PST difficile d'accès est plus simple à réaliser au moment de la toilette ou du change (aide à la toilette - aide au PST).Charlie-Lilie a écrit :Une toilette étant un acte infirmier et l’AS n’ayant pas de rôle propre... A qui revient-il de défendre la place des toilettes dans la chaine des soins?
Mais c’est un autre débat, n’est ce pas ?
Re: statut liberale de l'aide soignante
ça fait 3 ans que je suis as et dans les différents services où je suis allé il y avait toujours
1 ide au moin qui me faisait sentir que j'étais qu'un as. je dis cela car il faut que certaines ide arrête de croire que d'être ide est réservé à une certaine élite se n'est pas des études de médecines non plus!! bon nombres d'as sont aujourd'hui de très bonnes infirmières.
je vai passer mon concours ide et compte bien le réussir!!
1 ide au moin qui me faisait sentir que j'étais qu'un as. je dis cela car il faut que certaines ide arrête de croire que d'être ide est réservé à une certaine élite se n'est pas des études de médecines non plus!! bon nombres d'as sont aujourd'hui de très bonnes infirmières.
je vai passer mon concours ide et compte bien le réussir!!
Re: statut liberale de l'aide soignante
jétais effectivement du matin.
tout ça pour dire que je ne supporte pas que l'on dénigre notre profession
qu'on parle de nous comme des gens qui n'ont rien dans la tête.
pour en revenir au statut libérale de l'as je suis pour car ont aurai plus de reconnaissance.
et soi disant que la toilette est un rôle propre de l'ide délégué au as ça me fait bien rire, car je pense que nous avons pas besoin d'une ide pour effectuer une toilette!!
et je suis contre car ça augmenterai les coût de la sécu avec un déficite déjà qui avoisine
les 13 miliards d'euros.
tout ça pour dire que je ne supporte pas que l'on dénigre notre profession
qu'on parle de nous comme des gens qui n'ont rien dans la tête.
pour en revenir au statut libérale de l'as je suis pour car ont aurai plus de reconnaissance.
et soi disant que la toilette est un rôle propre de l'ide délégué au as ça me fait bien rire, car je pense que nous avons pas besoin d'une ide pour effectuer une toilette!!
et je suis contre car ça augmenterai les coût de la sécu avec un déficite déjà qui avoisine
les 13 miliards d'euros.
Re: statut liberale de l'aide soignante
allé moi ca fait 2 ans que je suis AS et tout pareil je passe mon concour ide cette année !!seb28 a écrit :ça fait 3 ans que je suis as et dans les différents services où je suis allé il y avait toujours
1 ide au moin qui me faisait sentir que j'étais qu'un as. je dis cela car il faut que certaines ide arrête de croire que d'être ide est réservé à une certaine élite se n'est pas des études de médecines non plus!! bon nombres d'as sont aujourd'hui de très bonnes infirmières.
je vai passer mon concours ide et compte bien le réussir!!


alors ca bosse ca bosse aussi pour les revisions !!!


allé on y croit
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Re: statut liberale de l'aide soignante
Réfléchissons :moutarde a écrit :
Il est dommage que les syndicats, associations...etc d'AS se soient laissés déposséder de leur fonction avec la création du DEAVS. C'est contre ce glissement de tâches AS=> AVS et surtout pseudo-AVS que vous devez vous "battre". Vaste débat plus généraliste qui consiste en un glissement de tâches du sanitaire vers le social et qui a pour origine le trou abyssal de l'assurance maladie.
De plus en plus de personnes agées nécessitent des soins de nursing à domicile.
Les IDEL, pour diverses raisons, ne peuvent prendre en charge tous ces soins.
Les SSIAD, pour diverses raisons, sont dans la meme situation et doivent mettre en place des listes d'attente
Résultat, un certain nombre de personnes agées doivent se résoudre à faire appel à des organismes privés d'aides à domicile. Ces organismes emploient au mieux des AVS, au pire des personnes sans formation adéquate (aides-ménagères)....
Ce sont ces personnels qui au final prennent en charge les soins de nursing....
On peut donc en déduire qu'en s'opposant à la création d'un statut libéral de l'AS, les IDE favorisent le glissement de taches AS vers AVS....


Re: statut liberale de l'aide soignante
Pourtant, lors de mes nombreuses discussions sur les forum, plusieurs IDE ont clamé haut et fort que le role propre de l'IDE ne se limitait certainement pas à des soins de nursing....moutarde a écrit :Bien sûr car l'IDE a un rôle médico-délégué et un rôle propre. Et ce rôle propre est l'essence même du rôle de AS qui intervient en délégation de l'IDE.Charlie-Lilie a écrit :S'interroger sur la nécessité de ce statut entraîne dans la logique actuelle des textes et sans impasse possible, une réflexion sur la création d'un rôle propre AS. Ce cheminement entraîne une cascade de conséquences juridiques, elles-mêmes entraînant ipso-facto une complexe mutation de la formation des AS. Modifier cette formation signifie donc en amont : redéfinir juridiquement les limites de la fonction AS et, conséquemment qu’on le veuille ou non, redéfinir le cadre de la fonction IDE
S'il y a création d'un rôle propre AS, l'IDE n'en n'a plus.
.
Quand aux cabinets infirmiers qui ne vivraient que grace aux soins de nursing, je suis certains qu'ils existent...
Cependant vous oubliez de mentionner toutes les IDEL qui renaclent à assurer des toilettes....
Parmi les quelques IDE que je connais bien, travaillant ou ayant travaillé récemment en libéral (département 91/77), la quasi totalité affirme privilégier les AMI aux AIS. De plus, certaines de ces IDE se sont formées afin de pouvoir pratiquer des soins techniques (chimio par exemple) bien plus rémunérateur qu'un AIS6.....
Re: statut liberale de l'aide soignante
On peut argumenter comme on veut, tu es fermé(e) à toutes les explications et raisonnements. Tu fais une fixation sur les IDE en affirmant que les AS ne peuvent avoir un statut libéral uniquement à cause d'eux ou elles. Les idels sont à l'origine de tous les maux ?faberius a écrit :On peut donc en déduire qu'en s'opposant à la création d'un statut libéral de l'AS, les IDE favorisent le glissement de taches AS vers AVS....![]()
Et bien soit... j'espère que cela ne t'empêchera quand même pas d'avancer et de te réaliser.
Et ces IDE ont tout à fait raison.faberius a écrit :plusieurs IDE ont clamé haut et fort que le role propre de l'IDE ne se limitait certainement pas à des soins de nursing....
Tu as raison mais souvent c'est une prise en charge globale et forfaitaire comportant en plus du nursing des actes médico-délégués.faberius a écrit :
Quand aux cabinets infirmiers qui ne vivraient que grace aux soins de nursing, je suis certains qu'ils existent...
C'est qui le "vous"? Il n'est jamais bon de généraliser mais c'est vrai qu'il y a des IDE qui renaclent à assurer des toilettesfaberius a écrit :Cependant vous oubliez de mentionner toutes les IDEL qui renaclent à assurer des toilettes....
Oui et alors, c'est normal.faberius a écrit :la quasi totalité affirme privilégier les AMI aux AIS.
Je pense que la population et les pouvoirs publics et le corps médical...etc préfèrent des idels formé(e)s que le contraire. Pas toi ?faberius a écrit :De plus, certaines de ces IDE se sont formées afin de pouvoir pratiquer des soins techniques (chimio par exemple)
Cela te pose un problème personnel ? 1 idel est à la tête d'une micro-entreprise ; quoi de plus normal si il ou elle peut choisir voit sa préférence vers des actes plus rémunérateurs.faberius a écrit :bien plus rémunérateur qu'un AIS6.....
Re: statut liberale de l'aide soignante
Je n'ai pas affirmé que les organisations IDE étaient le seul frein à l'obtention d'un statut libéral de l'AS. Mais, et comme je l'ai déja cité sur ce site, quand on connait la pression exercée sur le député Léonce DEPREZ (qui avait déposé un projet de loi sur un statut libéral de l'AS en 2003) par les organisations infirmières (mairie envahie par plus d'une centaine d'IDE) et quand on lit le courrier rédigé par la FNI et adressé à l'ensemble des députés suite au dépot d'un nouveau projet de loi en 2008 afin que ces derniers rejettent le projet de loi, on peut se demander si l'obstacle majeur pour les AS ne se trouve pas être les IDE (en tout cas certaines IDE puisque 3 de mes amies IDE attendent avec impatience que les AS obtiennent ce statut libéral pour établir une collaboration).moutarde a écrit :
On peut argumenter comme on veut, tu es fermé(e) à toutes les explications et raisonnements. Tu fais une fixation sur les IDE en affirmant que les AS ne peuvent avoir un statut libéral uniquement à cause d'eux ou elles. Les idels sont à l'origine de tous les maux ?
Et bien soit... j'espère que cela ne t'empêchera quand même pas d'avancer et de te réaliser.
faberius a écrit :plusieurs IDE ont clamé haut et fort que le role propre de l'IDE ne se limitait certainement pas à des soins de nursing....
Ce qui signifie que, meme en perdant une partie de ce role propre, il vous en reste une partiemoutarde a écrit :Et ces IDE ont tout à fait raison.
Tu as raison mais souvent c'est une prise en charge globale et forfaitaire comportant en plus du nursing des actes médico-délégués.faberius a écrit :
Quand aux cabinets infirmiers qui ne vivraient que grace aux soins de nursing, je suis certains qu'ils existent...
C'est qui le "vous"? Il n'est jamais bon de généraliser mais c'est vrai qu'il y a des IDE qui renaclent à assurer des toilettesfaberius a écrit :Cependant vous oubliez de mentionner toutes les IDEL qui renaclent à assurer des toilettes....
Oui et alors, c'est normal.faberius a écrit :la quasi totalité affirme privilégier les AMI aux AIS.
Je pense que la population et les pouvoirs publics et le corps médical...etc préfèrent des idels formé(e)s que le contraire. Pas toi ?faberius a écrit :De plus, certaines de ces IDE se sont formées afin de pouvoir pratiquer des soins techniques (chimio par exemple)
faberius a écrit :bien plus rémunérateur qu'un AIS6.....
Nous mais tu confirmes qu'il est plus intéressant pour une IDEL de pratiquer des AMI que des AIS (comme le dit ma meilleure amie -ancienne IDEL- moins fatiguant et plus valorisant). Alors dans ces conditions, pourquoi ne pas confier les AIS à des AS (dans un cadre légal bien évidemment) tout en évitant de perturber l'activité des IDEL dont la plus grande partie du CA est procuré par des AIS.
Je suis tout à fait à même de comprendre les IDEL puisque j'ai moi meme été gérant de SARL pendant 3 ans... Et je sais donc parfaitement ce que c'est de "faire tourner sa boite"moutarde a écrit : Cela te pose un problème personnel ? 1 idel est à la tête d'une micro-entreprise ; quoi de plus normal si il ou elle peut choisir voit sa préférence vers des actes plus rémunérateurs.
Re: statut liberale de l'aide soignante
S'il y avait un intérêt économique bien sûr à ce que les AS ait un statut libéral, les pouvoirs publics se passeraient bien de l'approbation des IDELS et... ce n'est pas le cas pour toutes les raisons évoquées plus haut. En même temps, il y a effectivement des IDELS qui y sont opposé(e)s.faberius a écrit :Je n'ai pas affirmé que les organisations IDE étaient le seul frein à l'obtention d'un statut libéral de l'AS. Mais, et comme je l'ai déja cité sur ce site, quand on connait la pression exercée sur le député Léonce DEPREZ (qui avait déposé un projet de loi sur un statut libéral de l'AS en 2003) par les organisations infirmières (mairie envahie par plus d'une centaine d'IDE) et quand on lit le courrier rédigé par la FNI et adressé à l'ensemble des députés suite au dépot d'un nouveau projet de loi en 2008 afin que ces derniers rejettent le projet de loi, on peut se demander si l'obstacle majeur pour les AS ne se trouve pas être les IDE (en tout cas certaines IDE puisque 3 de mes amies IDE attendent avec impatience que les AS obtiennent ce statut libéral pour établir une collaboration).
Pour combien d'IDELS sur le territoire ?faberius a écrit :mairie envahie par plus d'une centaine d'IDE
Les 4 syndicats représentatifs des libéraux représentent environ 8 % de la totalité des idels.faberius a écrit :courrier rédigé par la FNI
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Re: statut liberale de l'aide soignante
Bonjour à toutes et à tous,
Comme dit Bénabar : « revenons à nos moutons »… Et j’ouvre une parenthèse qui ne s’adresse qu’à ceux et celles qui se sentiront concernés.
Car le sujet de ce topic est : le statut libéral des Aides-soignant(e)s…
Aussi, je comprends parfaitement que des AS en aient ras la casquette de certains comportements IDE, mais…
D’une part je me dis que ce n’est pas sur ce topic-là qu’il faudrait vider son sac, même si ça soulage momentanément ; d’autre part, je ne crois pas que le ras le bol lié à des comportements inadaptés soit un argument utile à faire avancer une discussion aussi sérieuse et complexe que celle portant sur l’éventuelle mise en place d’un statut libéral A.S.
Il est à mon avis impératif d’oublier un peu les personnes hermétiques par lesquelles un(e) AS se sent méprisé(e), de se souvenir qu’il y a des imbéciles dans toutes les branches d’activités, dans toutes les tranches de la société, y compris entre gens beaucoup plus ou beaucoup moins diplômés que les IDE. Laissons l’hermétisme aux boites Tuperware et essayons de retrouver un tant soit peu de cette confiance en soi qui permet de discuter sans avoir l’air de ruminer des orties.
Restons conscient(e)s que le meilleur moyen de faire mentir les mauvaises langues, c’est encore de prouver que les AS sont capables d’une discussion sur les sujets qui les préoccupent. Notre reconnaissance passe aussi par là. La valeur qu’il faut accorder à notre « rôle » ne grandira pas dans le regard d’autrui si elle n’est arrosée qu’à la rancœur.
Je referme ma parenthèse.
Pour en revenir au sujet de ce topic.
Je vais essayer d’éclairer un peu mieux le point de vue que j’ai exprimé dans ma première réponse, à savoir que je ne suis pas favorable à ce statut à l’heure actuelle.
A la lecture des réponses de certains d’entre vous, des arguments très variés remontent à la surface.
-La désertion géographique
- Le manque aussi désastreux que cruel de prise en charge à domicile
- La surcharge de travail des IDELS
- La stratégie de rémunération des actes IDELS par la sécu
- Le vieillissement de la population
- Le contenu et la durée de la formation AS
- Le positionnement des AVS
- Les glissements de tâches IDE/AS/ASH/AVS etc.… tel un effet domino
- Le rôle propre IDE
- L’absence de rôle propre AS
Sans parler de la pénurie de soignants, etc., etc., etc.
Si l’on veut bien regarder de près tout ce que chaque élément de cette liste non exhaustive cache en matière économique, démographique, sociale, politique et juridique au delà du soin proprement dit, alors il m’apparaît évident qu’il ne faudrait pas commettre l’erreur de prendre le problème à l’envers.
L’ensemble de notre système de santé français est en miettes. Les besoins n’ont pas été anticipés, les vieilles recettes ne fonctionnent plus, les moyens humains et financiers fondent comme neige au soleil, en un mot : c’est la panique. Les fondements de nos professions IDE et AS ont été perdus de vue depuis des lustres et par nos dirigeants et par nos politiques.
Par conséquent, ils prennent des décisions bancales, précaires, juste utiles à tenter de camoufler une hémorragie. Les AVS font partie de ces fausses bonnes solutions aux conséquences aussi opaques que juteuses. N’oublions pas malgré tout que bien des AVS ont juste à cœur de faire du bon travail, elles aussi.
En attendant, le système de santé étant en vrac et, plus personne dans la « chaîne » de soin ne parvenant à s’y retrouver, comment imaginer qu’un AS libéral fera un AS heureux. Il subira ces réalités encore et toujours de plein fouet, en s’alourdissant par dessus du poids fiscal, comptable, administratif etc. Sans parler de la solitude vécue par bien des IDELS face à des difficultés qu’ils ne peuvent plus partager en équipe.
Monter un statut tout beau-tout neuf sur une ruine, c’est mettre un bloc de neige dure sur le haut d’un igloo qui fond par sa base !
Réclamer un statut libéral nous le savons, c’est aussi réclamer un rôle propre. Et là, au delà de l’opinion bonne ou mauvaise des IDE sur la question, combien d’AS seront d’accord sur ce qu’il convient de mettre dans ce rôle propre ? Où placer les limites concrètement ? Plaçons-nous tous le curseur au même endroit ? Apprendre quoi en plus ? L'un dira par exemple le dextro, le suivant dira "l'injection qui va avec le dextro", le troisième dira "le calcul de dose qui va avec l'injection"... Parce qu'il y aura toujours le problème de ce que nous pourrons commencer ou faire qui nécessitera d'être poursuivis ou complété par l'IDE. Que faut-il changer à la formation concrètement ? Sur quelle durée concrètement ? Pour qui la formation restera t’elle accessible ensuite concrètement ? Quelles lois faut-il modifier concrètement ? Quel sera l’impact exact sur l’activité des IDELS qui doivent continuer à gagner leur vie ? Quel sera l’impact sur la vie des services classiques ? Car si rôle propre AS il y a, il ne sera pas l’exclusivité des libéraux, il sera juridiquement applicable à l’ensemble de la profession AS.
Autre réflexion parmi tant d’autres, l’accès à la formation AS est actuellement codifiée niveau V, celle des IDE niveau IV. Les IDE ont toutes les peines du monde à faire valoir l’intégralité de leurs trois années d’études minimisées à bac+2 jusque là. Ajoutez des savoirs faire à la formation AS et voyez si elle entre toujours dans un niveau V ? A peine effleurerez-vous le niveau IV en modifiant la formation AS, que la classification IDE sera plus absurde à l’entrée en formation qu’elle ne l’est déjà à la sortie. Comment les IDE peuvent-ils/elles penser à tout ça sans broncher ? Quand ils ou elles râlent, ce n’est pas forcément contre les AS, mais plus souvent pour défendre leurs propres intérêts et qui oseraient les blâmer ?
Bref, quand on voit le nombre de points à éclaircir derrière une question comme « faut-il un statut libéral AS ? », on se rend bien compte qu’il faut d’abord trouver des réponses concrètes à ces point- là avant pour qu’un tel statut soit viable ensuite. Et non l'inverse.
J’ai commencé avec Bénabar, je termine avec lui : méfions-nous de l’effet papillon. Une mesure d’apparence insignifiante ou presque a des effets là où on ne les imaginait pas.
J’ai la certitude que nous risquons de faire les mêmes erreurs que nos gouvernants : aller gaillardement vers la mise en place d’un nouveau statut pour de fausses bonnes raisons, sans avoir assez réfléchi aux conséquences et surtout à ce qu’il conviendrait de faire en amont.
A commencer par renouer le dialogue IDE/AS.
Comme dit Bénabar : « revenons à nos moutons »… Et j’ouvre une parenthèse qui ne s’adresse qu’à ceux et celles qui se sentiront concernés.
Car le sujet de ce topic est : le statut libéral des Aides-soignant(e)s…
Aussi, je comprends parfaitement que des AS en aient ras la casquette de certains comportements IDE, mais…
D’une part je me dis que ce n’est pas sur ce topic-là qu’il faudrait vider son sac, même si ça soulage momentanément ; d’autre part, je ne crois pas que le ras le bol lié à des comportements inadaptés soit un argument utile à faire avancer une discussion aussi sérieuse et complexe que celle portant sur l’éventuelle mise en place d’un statut libéral A.S.
Il est à mon avis impératif d’oublier un peu les personnes hermétiques par lesquelles un(e) AS se sent méprisé(e), de se souvenir qu’il y a des imbéciles dans toutes les branches d’activités, dans toutes les tranches de la société, y compris entre gens beaucoup plus ou beaucoup moins diplômés que les IDE. Laissons l’hermétisme aux boites Tuperware et essayons de retrouver un tant soit peu de cette confiance en soi qui permet de discuter sans avoir l’air de ruminer des orties.
Restons conscient(e)s que le meilleur moyen de faire mentir les mauvaises langues, c’est encore de prouver que les AS sont capables d’une discussion sur les sujets qui les préoccupent. Notre reconnaissance passe aussi par là. La valeur qu’il faut accorder à notre « rôle » ne grandira pas dans le regard d’autrui si elle n’est arrosée qu’à la rancœur.
Je referme ma parenthèse.
Pour en revenir au sujet de ce topic.

A la lecture des réponses de certains d’entre vous, des arguments très variés remontent à la surface.
-La désertion géographique
- Le manque aussi désastreux que cruel de prise en charge à domicile
- La surcharge de travail des IDELS
- La stratégie de rémunération des actes IDELS par la sécu
- Le vieillissement de la population
- Le contenu et la durée de la formation AS
- Le positionnement des AVS
- Les glissements de tâches IDE/AS/ASH/AVS etc.… tel un effet domino
- Le rôle propre IDE
- L’absence de rôle propre AS
Sans parler de la pénurie de soignants, etc., etc., etc.
Si l’on veut bien regarder de près tout ce que chaque élément de cette liste non exhaustive cache en matière économique, démographique, sociale, politique et juridique au delà du soin proprement dit, alors il m’apparaît évident qu’il ne faudrait pas commettre l’erreur de prendre le problème à l’envers.
L’ensemble de notre système de santé français est en miettes. Les besoins n’ont pas été anticipés, les vieilles recettes ne fonctionnent plus, les moyens humains et financiers fondent comme neige au soleil, en un mot : c’est la panique. Les fondements de nos professions IDE et AS ont été perdus de vue depuis des lustres et par nos dirigeants et par nos politiques.
Par conséquent, ils prennent des décisions bancales, précaires, juste utiles à tenter de camoufler une hémorragie. Les AVS font partie de ces fausses bonnes solutions aux conséquences aussi opaques que juteuses. N’oublions pas malgré tout que bien des AVS ont juste à cœur de faire du bon travail, elles aussi.
En attendant, le système de santé étant en vrac et, plus personne dans la « chaîne » de soin ne parvenant à s’y retrouver, comment imaginer qu’un AS libéral fera un AS heureux. Il subira ces réalités encore et toujours de plein fouet, en s’alourdissant par dessus du poids fiscal, comptable, administratif etc. Sans parler de la solitude vécue par bien des IDELS face à des difficultés qu’ils ne peuvent plus partager en équipe.
Monter un statut tout beau-tout neuf sur une ruine, c’est mettre un bloc de neige dure sur le haut d’un igloo qui fond par sa base !
Réclamer un statut libéral nous le savons, c’est aussi réclamer un rôle propre. Et là, au delà de l’opinion bonne ou mauvaise des IDE sur la question, combien d’AS seront d’accord sur ce qu’il convient de mettre dans ce rôle propre ? Où placer les limites concrètement ? Plaçons-nous tous le curseur au même endroit ? Apprendre quoi en plus ? L'un dira par exemple le dextro, le suivant dira "l'injection qui va avec le dextro", le troisième dira "le calcul de dose qui va avec l'injection"... Parce qu'il y aura toujours le problème de ce que nous pourrons commencer ou faire qui nécessitera d'être poursuivis ou complété par l'IDE. Que faut-il changer à la formation concrètement ? Sur quelle durée concrètement ? Pour qui la formation restera t’elle accessible ensuite concrètement ? Quelles lois faut-il modifier concrètement ? Quel sera l’impact exact sur l’activité des IDELS qui doivent continuer à gagner leur vie ? Quel sera l’impact sur la vie des services classiques ? Car si rôle propre AS il y a, il ne sera pas l’exclusivité des libéraux, il sera juridiquement applicable à l’ensemble de la profession AS.
Autre réflexion parmi tant d’autres, l’accès à la formation AS est actuellement codifiée niveau V, celle des IDE niveau IV. Les IDE ont toutes les peines du monde à faire valoir l’intégralité de leurs trois années d’études minimisées à bac+2 jusque là. Ajoutez des savoirs faire à la formation AS et voyez si elle entre toujours dans un niveau V ? A peine effleurerez-vous le niveau IV en modifiant la formation AS, que la classification IDE sera plus absurde à l’entrée en formation qu’elle ne l’est déjà à la sortie. Comment les IDE peuvent-ils/elles penser à tout ça sans broncher ? Quand ils ou elles râlent, ce n’est pas forcément contre les AS, mais plus souvent pour défendre leurs propres intérêts et qui oseraient les blâmer ?
Bref, quand on voit le nombre de points à éclaircir derrière une question comme « faut-il un statut libéral AS ? », on se rend bien compte qu’il faut d’abord trouver des réponses concrètes à ces point- là avant pour qu’un tel statut soit viable ensuite. Et non l'inverse.
J’ai commencé avec Bénabar, je termine avec lui : méfions-nous de l’effet papillon. Une mesure d’apparence insignifiante ou presque a des effets là où on ne les imaginait pas.
J’ai la certitude que nous risquons de faire les mêmes erreurs que nos gouvernants : aller gaillardement vers la mise en place d’un nouveau statut pour de fausses bonnes raisons, sans avoir assez réfléchi aux conséquences et surtout à ce qu’il conviendrait de faire en amont.
A commencer par renouer le dialogue IDE/AS.

Ce qui mérite d'être fait, mérite d'être bien fait .
A.S passionnée en stand-by cause rébellion de mon squelette (le traître !), projet IFSI en cours d'échafaudage pour 2010 !
A.S passionnée en stand-by cause rébellion de mon squelette (le traître !), projet IFSI en cours d'échafaudage pour 2010 !