Témoignage Fin de vie en stage
Modérateurs : Modérateurs, ESI
Re: situation de fin de vie
Voilà c'est à peu près ça que je voulais direLimbecile a écrit :J'ai peut-être pas bien compris l'intitulé de l'exam, mais pour moi "fin de vie" ne veux pas forcement dire "décès"...
J'ai eu une patiente en fin de vie avec toute la souffrance que ca représentait pour elle mais aussi pour l’équipe (et pour moi...) sans l'avoir vu mourir pendant mon stage. On peut avoir un ressentit sur la souffrance en général et sur l'accompagnement vers la mort sans qu'il y ai cette finalité tout de suite, ca peut être long un décès!
edit: j'avais pas lu ce qu'avais écrit execho mais je le rejoint sur ce qu'il dit

Allez bon courage

IDE
En soins palliatifs + médecine en intérim
En soins palliatifs + médecine en intérim
Fin de vie
Bonjour,
Je suis étudiante IDE 2ème année.
J'ai rencontrée en stage une situation qui m'a interpellé.
Étant en stage en service de médecine gériatrique nous avons parfois des patients venant pour des soins palliatifs.
Lors de mon stage nous rentrons dans la chambre d'une patiente pour une toilette avec 2 AS.
La patiente était très douloureuse et affaiblie. Elle étais réticente à la toilette, nous l'avons quand même effectué.
A la fin elle nous a dit qu'elle en avais marre qu'elle souhaiterais mourir.
Sans aucune questions de la part des soignantes elles ont répondu qu'on étais pas la pour les aider à mourir, qu'il ne fallait pas penser à ce genre de choses.
Moi je n'ai pas su quoi répondre, je voyais dans les yeux de la patiente sa souffrance et qu'elle voulais partir, ne plus souffrir.
C'est une patiente qui n'avais jamais aucune visite de sa famille qui étais très seul.
Au fil des jours je me suis occupé d'elle. Elle communiquais de moins en moins, ce laissait mourir, refusant l'alimentation et tous traitements per os.
J'effectuais donc sa toilette tous les jours jusqu'au jour de sa mort.
La question qui me reste dans la tête, c'est que répondre à une personne qui souhaite mourir, ne voulant plus ce battre sachant très bien qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre.
Je n'ai pas envie et je ne sais pas mentir en disant que son état de santé s'améliora, qu'il ne faut pas penser à ce genre de chose. Mais je n'ai pas envie de rester sans voix face à cette appel.
J'aurais voulu exposer cela dans une analyse de pratique, mais je ne sais pas par ou commencer.
Il y avais un psychologue dans le service, es ce que j'aurais du aller lui en parler ?
Concernant la toilette, elle étais contre, et l'ont me disait d'aller la faire. Je ne pouvais pas la laisser dans sa crasse, mais je faisait ça a contre cœur, voyant que je la dérangeais et qu'elle souffrais malgré le traitement de morphine qu'on lui donnais avant le soins.
J'allais parfois la voir dans sa chambre et lui faisait une caresse sur le front sans rien dire, voyant que son visage ce détendais à ce moment la.
Mais concrètement que pouvons nous répondre à une personne demandant de mourir, sachant concrètement qu'il n'y a plus rien à faire ?
Merci d'avance par vos réponses
Je suis étudiante IDE 2ème année.
J'ai rencontrée en stage une situation qui m'a interpellé.
Étant en stage en service de médecine gériatrique nous avons parfois des patients venant pour des soins palliatifs.
Lors de mon stage nous rentrons dans la chambre d'une patiente pour une toilette avec 2 AS.
La patiente était très douloureuse et affaiblie. Elle étais réticente à la toilette, nous l'avons quand même effectué.
A la fin elle nous a dit qu'elle en avais marre qu'elle souhaiterais mourir.
Sans aucune questions de la part des soignantes elles ont répondu qu'on étais pas la pour les aider à mourir, qu'il ne fallait pas penser à ce genre de choses.
Moi je n'ai pas su quoi répondre, je voyais dans les yeux de la patiente sa souffrance et qu'elle voulais partir, ne plus souffrir.
C'est une patiente qui n'avais jamais aucune visite de sa famille qui étais très seul.
Au fil des jours je me suis occupé d'elle. Elle communiquais de moins en moins, ce laissait mourir, refusant l'alimentation et tous traitements per os.
J'effectuais donc sa toilette tous les jours jusqu'au jour de sa mort.
La question qui me reste dans la tête, c'est que répondre à une personne qui souhaite mourir, ne voulant plus ce battre sachant très bien qu'il ne lui reste plus beaucoup de temps à vivre.
Je n'ai pas envie et je ne sais pas mentir en disant que son état de santé s'améliora, qu'il ne faut pas penser à ce genre de chose. Mais je n'ai pas envie de rester sans voix face à cette appel.
J'aurais voulu exposer cela dans une analyse de pratique, mais je ne sais pas par ou commencer.
Il y avais un psychologue dans le service, es ce que j'aurais du aller lui en parler ?
Concernant la toilette, elle étais contre, et l'ont me disait d'aller la faire. Je ne pouvais pas la laisser dans sa crasse, mais je faisait ça a contre cœur, voyant que je la dérangeais et qu'elle souffrais malgré le traitement de morphine qu'on lui donnais avant le soins.
J'allais parfois la voir dans sa chambre et lui faisait une caresse sur le front sans rien dire, voyant que son visage ce détendais à ce moment la.
Mais concrètement que pouvons nous répondre à une personne demandant de mourir, sachant concrètement qu'il n'y a plus rien à faire ?
Merci d'avance par vos réponses

Re: Fin de vie
Être à l écoute de sa douleur et demander au médecin un protocole. Pour lui rendre la toilette possible
lui prendre la main pour pouvoir lui dire qu elle comme nous chacun doit mourir. Cela fait partie de la vie. Nous savons qu elle va mourir mais que nous serons toujours à son écoute et nous agirons pour qu elle ne ressente pas de douleur physique.....
La douleur morale est inévitable. La douleur physique est evitable
Chacun soignant et soigné entrent dans son propre processus de deuil ou de pré deuil
lui prendre la main pour pouvoir lui dire qu elle comme nous chacun doit mourir. Cela fait partie de la vie. Nous savons qu elle va mourir mais que nous serons toujours à son écoute et nous agirons pour qu elle ne ressente pas de douleur physique.....
La douleur morale est inévitable. La douleur physique est evitable
Chacun soignant et soigné entrent dans son propre processus de deuil ou de pré deuil
- augusta
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Re: Fin de vie
Bonjour Leena,
Oui tu aurais pu échanger avec le psychologue du service.
Non, tu n'étais pas obligée (enfin en tant qu'ESI sans doute) de faire la toilette chaque jour. Est-ce qu'on est sale parce qu'on ne se lave pas un jour?
N'y a-t-il rien à négocier?
Le patient a des droits (cf loi du 4 mars 2002).
Ce qui tu exposes là est un exemple de questionnement éthique.
Or, pour ce genre de PEC, il convient de discuter en équipe pluridisciplinaire.
Ton questionnement sur les réponses faites par les AS est intéressant.
Que répondre "à un patient qui demande de mourir, sachant que concrètement il n'y plus rien à faire"?
Il n'y a pas à répondre, il y a à écouter. Cela s'apprend. Je te conseille vivement, quand tu seras IDE, de chercher une formation sur la relation d'aide.
Oui tu aurais pu échanger avec le psychologue du service.
Non, tu n'étais pas obligée (enfin en tant qu'ESI sans doute) de faire la toilette chaque jour. Est-ce qu'on est sale parce qu'on ne se lave pas un jour?
N'y a-t-il rien à négocier?
Le patient a des droits (cf loi du 4 mars 2002).
Ce qui tu exposes là est un exemple de questionnement éthique.
Or, pour ce genre de PEC, il convient de discuter en équipe pluridisciplinaire.
Ton questionnement sur les réponses faites par les AS est intéressant.
Que répondre "à un patient qui demande de mourir, sachant que concrètement il n'y plus rien à faire"?
Il n'y a pas à répondre, il y a à écouter. Cela s'apprend. Je te conseille vivement, quand tu seras IDE, de chercher une formation sur la relation d'aide.
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault