TFE protocole bracelet d'identification
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Re: TFE protocole bracelet d'identification
Je reprends. Légalement le bracelet n'est pas obligatoire et le patient est en droit de refuser. L'imposer est de l'abus de pouvoir.
Et on en revient à ce que disait loulic concernant le mesusage.
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Et on en revient à ce que disait loulic concernant le mesusage.
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Re: TFE protocole bracelet d'identification
Et moi je dis : il y a de l'abus de pouvoir ! Et des gens pour le défendre !
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: TFE protocole bracelet d'identification
On est donc d'accord, ce n'est pas le bracelet qui est maltraitant (c'est un bout de plastique), c'est la façon de s'en servir.
Est ce que ça apporte un bénéfice ou pas ?
Je trouve completement imbécile et très malvenue la comparaison entre le port d'un bracelet identifiant son porteur dans une structure de soin intra hospitalière et l'analogie avec les camps de concentration.
Et je trouve parfaitement idiot de s'offusquer de principe de cet outil. C'est un outil, il y en a d'autres, ce n'est pas la panacée, et comme tous les outils il a des limites. De là à pousser des cris d'orfraies parce qu'on assassine la liberté à grand coups de bracelets …
Est ce que ça apporte un bénéfice ou pas ?
Je trouve completement imbécile et très malvenue la comparaison entre le port d'un bracelet identifiant son porteur dans une structure de soin intra hospitalière et l'analogie avec les camps de concentration.
Et je trouve parfaitement idiot de s'offusquer de principe de cet outil. C'est un outil, il y en a d'autres, ce n'est pas la panacée, et comme tous les outils il a des limites. De là à pousser des cris d'orfraies parce qu'on assassine la liberté à grand coups de bracelets …
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: TFE protocole bracelet d'identification
En effet mais comparaison déjà établie en son temps (et pas que...)par une de nos zélites auto proclamées qui semblait déjà ne plus exercer au sens commun mais siégeait, siégeait, siégeait (snpi, cdoi, croi, oni, puis cif...etc, etc, etc) et avait donc le temps d'écrire à la sinistre de l'époque.loulic a écrit :Je trouve completement imbécile et très malvenue la comparaison entre le port d'un bracelet identifiant son porteur dans une structure de soin intra hospitalière et l'analogie avec les camps de concentration.
Action du lobby infirmier
Amouroux pour le snpi le 25/04/2009 a écrit :Madame la Ministre,
La direction de l’hôpital Saint Louis de l’AP-HP souhaite généraliser l’identification des malades par des bracelets d’identité. Alors que l’on parle d’humanisation des hôpitaux, du droit des malades, de la dignité des personnes hospitalisées, nous sommes particulièrement choqués par une telle démarche, aussi nous sollicitons votre soutien.
Certes, cela peut être acceptable, au cas par cas, pour des personnes incapables de décliner leur identité (nourrissons, déments), sachant qu’il ne peut y avoir de catégorie particulière (une personne sénile ou un malade mental qui connaît son nom n’a pas à subir ce genre d’humiliation), mais que des décisions d’équipe sur une personne donnée.
Mais lorsqu’une personne hospitalisée est capable de décliner son identité, lui demander de "s’étiqueter" revient à le nier en tant que personne, à lui faire quitter sa qualité de "sujet, objet de soins", pour en faire un "objet des soins". Agir ainsi pose de réels problèmes éthiques, et va à l’encontre de la démarche soignante.
Un bracelet d’identification n’est pas un objet neutre, car il renvoi à l’imaginaire du marquage, variable selon l’histoire personnelle :
- le bracelet du prisonnier ou du délinquant sexuel, renforcé par le fait que l’hôpital comporte lui aussi des caractéristiques d’enfermement et de soumission à un personnel en uniforme (ne dit on pas toujours la surveillante en parlant du cadre infirmier ?). Une personne a ainsi demandé à l’infirmière si on l’obligeait à porter ce bracelet parce qu’elle était séropositive.
- la chosification, renforcée par le fait que l’étiquette informatisée collée sur le bracelet comporte un numéro d’identification et un code barre. Lors d’une réunion d’information dans la cafétéria de Saint Louis, le cadre supérieur chargé du projet a même indiqué qu’à terme on passerait le lecteur de code barre sur la poche de sang ou de chimiothérapie, puis sur le bras du malade afin de lire l’étiquette du bracelet pour vérifier la compatibilité ! Peut on imaginer que traiter ainsi une personne hospitalisée comme un objet de consommation ne modifie pas la relation soignant /soigné ?
- l’animalisation, un malade ayant ainsi indiqué à l’infirmière qu’il n’était pas un chien, et qu’il était hors de question qu’on lui mette un collier avec son nom. Ce n’est qu’une anecdote, mais pour l’infirmière qui rencontrait ce patient pour la première fois, cela a altéré durablement le rapport de confiance, car une gêne s’était installée entre eux.
- le marquage des camps de concentration, particulièrement sensible, dans la mesure où l’hôpital Saint Louis se trouve entre Belleville et le Sentier.
Une jeune infirmière ne se posait pas de problème par rapport au bracelet : elle appliquait la consigne de la direction. Jusqu’au jour où le vieil homme hospitalisé à qui elle demandait de mettre ce bracelet, avec son étiquette à code barre, l’a regardé, à remonté sa manche, et lui a dit « Mademoiselle, je n’ai pas besoin de votre bracelet, j’ai déjà un numéro d’identification de tatoué ». Face à cet ancien déporté, elle a vécu un grand moment de solitude. Elle n’a jamais pu reprendre en charge ce patient, car quelque chose était brisé dans la relation soignant/soigné. Et pour elle, ce bracelet n’est plus une simple procédure de sécurisation.
A travers ce cas concret d’éthique clinique, chacun peut constater que la technique modifie la relation de soins. Même en dehors de l’aspect stigmatisant, le bracelet induit un rapport de docilité, de contrôle, de soumission, qui va à l’encontre des valeurs du soin. En mettant un bracelet, un patient ne peut plus être dans un rapport égalitaire avec le soignant.
Qui plus est, c’est l’infirmière que l’on instrumente pour imposer ce bracelet, alors qu’au contraire l’infirmière est là pour défendre la valeur et la dignité humaine du malade au sein de l’univers hospitalier, en rappelant qu’il est en lui-même une fin, c’est-à-dire une personne que l’on doit respecter, et non une simple chose (organe, pathologie), dont on peut disposer. De part sa vision globale et ses capacités relationnelles, l’infirmière permet au malade de conserver son humanité.
Déjà en 2000, dans sa grande sagesse, le Directeur Général de l’époque avait préféré retirer un tel projet, suite aux réactions des infirmières qui refusaient de mettre une étiquette avec numéro et code barre au poignet des personnes hospitalisées, et à la condamnation des groupes de réflexion de l’Espace Ethique AP-HP.
Aussi, conformément aux recommandations élaborées par les groupes de réflexion de l’espace Ethique de l’AP-HP "Soin citoyen" et "Soignants et éthique au quotidien", nous vous demandons de bien vouloir intervenir pour mettre un terme au projet de généraliser le port d’un bracelet d’identification, aux personnes hospitalisées capables de décliner leur identité.
Dans cette attente, nous vous prions d’agréer, Madame la Ministre, l’expression de notre haute considération.
Thierry AMOUROUX Président du Syndicat National des Professionnels Infirmiers SNPI CFE-CGC



Re: TFE protocole bracelet d'identification
Y a vraiment des tordus.
Allons plus loin, est ce que le patronyme n'est pas une atteinte à l'individu dans sa singularité ?
S'enquérir de l'identité d'un patient n'est ce pas une atteinte à sa sphère privée ?
Est ce que si j'avais un vrai métier et des vrais choses à faire de mes journées j'aurais du temps à perdre à me poser ce genre de questions ?
Allons plus loin, est ce que le patronyme n'est pas une atteinte à l'individu dans sa singularité ?
S'enquérir de l'identité d'un patient n'est ce pas une atteinte à sa sphère privée ?
Est ce que si j'avais un vrai métier et des vrais choses à faire de mes journées j'aurais du temps à perdre à me poser ce genre de questions ?
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: TFE protocole bracelet d'identification
Oui c'est vrai, faut vraiment être tordu pour vouloir mettre un bracelet d'identification en n'importe quelle circonstance.
Le patronyme (pour notre société du moins) inscrit la personne dans son histoire tandis que le bracelet d'identification est un contrôle administratif de cette personne. Si le patronyme participe à construire la singularité de la personne, le bracelet d'identification lui, cherche à abolir la parole de la personne. Parole qui intervient dans une continuité de la construction singulière du sujet. Alors désolé Loulic, vous n'allez pas plus loin ... vous vous trompez de direction.
S'enquérir de l'identité d'un patient c'est justement venir interroger et respecter l'intimité de la personne. C'est comme de frapper à une porte de chambre avant de rentrer. Le bracelet d'identification serait plutôt comme de rentrer brutalement dans un chambre : faire irruption dans l'intimité de la personne, en la dépossédant de sa parole.
Personnellement c'est mon métier que de me poser ce genre de question, parce que mon métier est tourné vers l'humain.
Et pour ouvrir vers un débat parallèle, il me semble que l'on peut aussi questionner l'utilisation de ces bracelets pour venir pallier un manque de moyen humain que l'on cherche à masquer. Travail en 12h, bracelets d'identification ... autant de nouveautés qui ne permettent qu'une seule chose, réduire le personnel.
Le patronyme (pour notre société du moins) inscrit la personne dans son histoire tandis que le bracelet d'identification est un contrôle administratif de cette personne. Si le patronyme participe à construire la singularité de la personne, le bracelet d'identification lui, cherche à abolir la parole de la personne. Parole qui intervient dans une continuité de la construction singulière du sujet. Alors désolé Loulic, vous n'allez pas plus loin ... vous vous trompez de direction.
S'enquérir de l'identité d'un patient c'est justement venir interroger et respecter l'intimité de la personne. C'est comme de frapper à une porte de chambre avant de rentrer. Le bracelet d'identification serait plutôt comme de rentrer brutalement dans un chambre : faire irruption dans l'intimité de la personne, en la dépossédant de sa parole.
Personnellement c'est mon métier que de me poser ce genre de question, parce que mon métier est tourné vers l'humain.
Et pour ouvrir vers un débat parallèle, il me semble que l'on peut aussi questionner l'utilisation de ces bracelets pour venir pallier un manque de moyen humain que l'on cherche à masquer. Travail en 12h, bracelets d'identification ... autant de nouveautés qui ne permettent qu'une seule chose, réduire le personnel.
Re: TFE protocole bracelet d'identification
Moi je pense que c'est de la masturbation intellectuelle profonde, et que de surcroit vous me faites un procès d'intention en vous accaparant l'humain qui serait de votre exclusivité, à vous et à personne d'autre.
Et que vous projetez vos propres fantasmes sur un outil dans lequel vous voyez un symbole quand il n'est qu'un outil parmi d'autres.
Ma pratique quotidienne :
- j'accueille le patient en commençant par me présenter.
- je m'enquiers de son identité et de pourquoi il vient au bloc.
- je vérifie le dossier.
En général je n'ai pas besoin du bracelet qui de toute façon n'est pas un moyen sûr à 100 % d'avoir l'identité du patient (il peut comporter des erreurs sur le nom, le prénom, la date de naissance, le nom marital, … bref, c'est pas fiable du tout).
Pire, si le patient ne peut décliner son identité (et des fois on a aucun élément pour l'identifier), j'ai même pas forcément besoin de la connaitre pour prodiguer des soins et faire mon métier.
Mais c'est particulier à mon exercice où j'ai une unité de lieu et de personne (un patient dans une salle pour une équipe).
Donc le bracelet je m'en fous un peu, ça m'empêche pas d'être humain et de parler aux patients (et ça m'empêche pas de l'enlever et de le jeter quand il m'emmerde).
Maintenant si pour vous c'est le grand Satan et un outil diabolique qui déshumanise les soins, je pense que vous devez avoir un boulot de rêve où dans les problématiques graves arrive prioritairement le port d'un bidule en plastique avec un truc écrit dessus.
Et que vous projetez vos propres fantasmes sur un outil dans lequel vous voyez un symbole quand il n'est qu'un outil parmi d'autres.
Ma pratique quotidienne :
- j'accueille le patient en commençant par me présenter.
- je m'enquiers de son identité et de pourquoi il vient au bloc.
- je vérifie le dossier.
En général je n'ai pas besoin du bracelet qui de toute façon n'est pas un moyen sûr à 100 % d'avoir l'identité du patient (il peut comporter des erreurs sur le nom, le prénom, la date de naissance, le nom marital, … bref, c'est pas fiable du tout).
Pire, si le patient ne peut décliner son identité (et des fois on a aucun élément pour l'identifier), j'ai même pas forcément besoin de la connaitre pour prodiguer des soins et faire mon métier.
Mais c'est particulier à mon exercice où j'ai une unité de lieu et de personne (un patient dans une salle pour une équipe).
Donc le bracelet je m'en fous un peu, ça m'empêche pas d'être humain et de parler aux patients (et ça m'empêche pas de l'enlever et de le jeter quand il m'emmerde).
Maintenant si pour vous c'est le grand Satan et un outil diabolique qui déshumanise les soins, je pense que vous devez avoir un boulot de rêve où dans les problématiques graves arrive prioritairement le port d'un bidule en plastique avec un truc écrit dessus.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: TFE protocole bracelet d'identification
Sur le bracelet mis à l entrée de la personne est collée une étiquette avec un code barre et un numéro de dossier... Numéro que la personne ne connaît pas
Re: TFE protocole bracelet d'identification
Non. Moi j'ai vu/eu des bracelets avec nom/prénom/date de naissance/numéro chambre.
.
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Re: TFE protocole bracelet d'identification
C est la même étiquette que l on trouve sur dossier. Étiquettes de demandes examens, prise de sang....Le même bracelet est accroché au pied du lit de la personne
Re: TFE protocole bracelet d'identification
Si c'est de la branlette, Loulic, personne ne t'oblige à faire la 3e mi temps avec nous.
"La plus grande proximité, c'est d'assumer le lointain de l'autre."
J. Oury
J. Oury
Re: TFE protocole bracelet d'identification
Pourquoi, t'es gêné ?
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
Re: TFE protocole bracelet d'identification
Loulic c'est parce que les autres pensent que certaines dérives sont évitées. Ce dont vous vous arrangez dans votre coin, c'est une très bonne chose mais quand je vois la vitesse avec laquelle les prises en charge se dégradent personnellement je ne peux laisser passer des réflexions aussi malhonnêtes.
Je ne voudrais pas être à votre place dans le métier que vous faites parce que ce n'est pas à cet endroit que je souhaite me situer dans le travail auprès des gens. Vous avez l'impression d'un procès d'intention ? Alors commencez donc par respecter la place des gens qui prennent le temps d'une réflexion construite. Une position pour ou contre c'est toujours entendable mais votre remarque n'a rien d'une position. Et vous me parlez de procès d'intention. Quelle blague !
Je ne voudrais pas être à votre place dans le métier que vous faites parce que ce n'est pas à cet endroit que je souhaite me situer dans le travail auprès des gens. Vous avez l'impression d'un procès d'intention ? Alors commencez donc par respecter la place des gens qui prennent le temps d'une réflexion construite. Une position pour ou contre c'est toujours entendable mais votre remarque n'a rien d'une position. Et vous me parlez de procès d'intention. Quelle blague !
Re: TFE protocole bracelet d'identification
Pas les autres mais des autres.brrruno a écrit :c'est parce que les autres pensent que certaines dérives sont évitées.
Vous n'êtes pas dans le débat, vous venez juste nous expliquer en quoi le bracelet c'est mal en prenant pour comparaison la Shoah. Et vous nous servez en guise d'argument d'autorité que vous vous travaillez dans l'humain et que vous vous construisez des réflexions. Sans doute que les autres non, hein …
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.