TFE : Relation soignant/soigné en psy,ses difficultés,peurs
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Re: Au secours, je rame, je galère, je désespère...TFE
Mon TFE rejoint un peu le tient avec la notion de distance.
Si tu souhaite développer cette notion, j'ai deux ouvrages intéressants ;
- Distance professionnelle et qualité du soins de Pascal Prayez
- La qualité du soin infirmier de Walter Hesbeen
c'est la seule aide dsl.. je suis moi aussi dans le flou avec mon TFE
Je pense qu'Augusta ne va pas tarder à t'orienter..
Si tu souhaite développer cette notion, j'ai deux ouvrages intéressants ;
- Distance professionnelle et qualité du soins de Pascal Prayez
- La qualité du soin infirmier de Walter Hesbeen
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MITHA 2013
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Re: Au secours, je rame, je galère, je désespère...TFE
Un peu obligée d'intervenir alors.....
2 autres ouvrages:
- Se former à la relation d'aide, concepts, méthodes et applications chez Dunod d'Antoine Bioy et Anne Marquet.
- Communication soignant-soigné repères et pratiques chez Breal d'Antoine Bioy, Françoise Bourgeois et Isabelle Nègre. Il y a un chapitre sur la communication avec le patient en psychiatrie.
Pour le contre-transfert, je n'ai pas de référence en tête....il faudrait chercher dans ton CDI....
Bon courage!

2 autres ouvrages:
- Se former à la relation d'aide, concepts, méthodes et applications chez Dunod d'Antoine Bioy et Anne Marquet.
- Communication soignant-soigné repères et pratiques chez Breal d'Antoine Bioy, Françoise Bourgeois et Isabelle Nègre. Il y a un chapitre sur la communication avec le patient en psychiatrie.
Pour le contre-transfert, je n'ai pas de référence en tête....il faudrait chercher dans ton CDI....
Bon courage!
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Aide pour le TFE
Bonjour,
Actuellement en troisième année à l'IFSI de Dreux j'effectue mon mémoire sur la psychiatrie. Je suis actuellement au stade de la phase exploratoire où je doit contacter des professionnels de santé. Le but de cette phase est de définir une question de départ définitive suite à mon constat afin de faire avancer la profession infirmière.
Je me permet de vous présenter mon constat qui est le suivant:
Lors de cette situation, je me suis sentie mal à l’aise. En effet, j’ai ressenti un sentiment d’insécurité suite à la réduction de la distance physique entre nous. En outre, j’aurai souhaité pouvoir répondre naturellement aux dires de la patiente, mais je suis restée bloque face à ses propos, du fait de mon sentiment d’insécurité, du manque de connaissance de la patiente et de sa pathologie.
Cette expérience m’a permis de constater que la prise en charge et la relation soignant/soigné avec une personne atteinte de troubles psychiatriques est difficile à mettre en place pour une nouvelle arrivante dans un service de psychiatrie.
Suite à ce constat je me suis poser différente question qui sont les suivante:
- En quoi, les troubles psychiatriques peuvent-ils être un obstacle ou une difficulté à une prise en charge adaptée ?
- En quoi, les troubles psychiatriques peuvent-ils être un obstacle pour l’infirmière dans la relation soignant/soigné ?
- En quoi, la communication avec un patient atteint d’un trouble psychiatrique est-elle difficile à mettre en place pour un nouveau soignant dans un service de psychiatrie ?
- En quoi, la particularité de la communication avec une personne atteinte de troubles psychiatriques est-elle différente de la communication avec les autres malades ?
- Quelle est l’importance de l’accompagnement personnalisé d’un nouveau soignant lors d’un premier jour en psychiatrie ?
- En quoi la distance thérapeutique est-elle importante pour une bonne relation soignant/soigné ?
Pour vous quelle serait la question qui vous semblerai la plus pertinente à développer sachant que ma question de départ définitive n'est pas forcement l'une de ses questions là mais peu être une autre plus intéressante à développer.
Actuellement en troisième année à l'IFSI de Dreux j'effectue mon mémoire sur la psychiatrie. Je suis actuellement au stade de la phase exploratoire où je doit contacter des professionnels de santé. Le but de cette phase est de définir une question de départ définitive suite à mon constat afin de faire avancer la profession infirmière.
Je me permet de vous présenter mon constat qui est le suivant:
Lors de cette situation, je me suis sentie mal à l’aise. En effet, j’ai ressenti un sentiment d’insécurité suite à la réduction de la distance physique entre nous. En outre, j’aurai souhaité pouvoir répondre naturellement aux dires de la patiente, mais je suis restée bloque face à ses propos, du fait de mon sentiment d’insécurité, du manque de connaissance de la patiente et de sa pathologie.
Cette expérience m’a permis de constater que la prise en charge et la relation soignant/soigné avec une personne atteinte de troubles psychiatriques est difficile à mettre en place pour une nouvelle arrivante dans un service de psychiatrie.
Suite à ce constat je me suis poser différente question qui sont les suivante:
- En quoi, les troubles psychiatriques peuvent-ils être un obstacle ou une difficulté à une prise en charge adaptée ?
- En quoi, les troubles psychiatriques peuvent-ils être un obstacle pour l’infirmière dans la relation soignant/soigné ?
- En quoi, la communication avec un patient atteint d’un trouble psychiatrique est-elle difficile à mettre en place pour un nouveau soignant dans un service de psychiatrie ?
- En quoi, la particularité de la communication avec une personne atteinte de troubles psychiatriques est-elle différente de la communication avec les autres malades ?
- Quelle est l’importance de l’accompagnement personnalisé d’un nouveau soignant lors d’un premier jour en psychiatrie ?
- En quoi la distance thérapeutique est-elle importante pour une bonne relation soignant/soigné ?
Pour vous quelle serait la question qui vous semblerai la plus pertinente à développer sachant que ma question de départ définitive n'est pas forcement l'une de ses questions là mais peu être une autre plus intéressante à développer.
ESI 2010/2013 à Dreux!!!
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Re: Aide pour le TFE
Pas évident de t'aider car ta situation est trop peu développée. Quel est le point de départ? Que s'est-il passé exactement?
En ce qui concerne tes questions, je n'aime pas tellement les 2 premières (peut-être sont-elles mal formulées?). D'abord "troubles psychiatriques" ça ne veut rien dire: de quelle clinique parles-tu?
Ensuite, ces fameux "troubles psychiatriques" ne sont pas un obstacle pour l'IDE car s'ils l'étaient, il n'y aurait aucun travail, aucun accompagnement possible. Il s'agit plutôt d'une adaptation à l'autre, à sa communication...
Enfin je pense....
Bon courage!
En ce qui concerne tes questions, je n'aime pas tellement les 2 premières (peut-être sont-elles mal formulées?). D'abord "troubles psychiatriques" ça ne veut rien dire: de quelle clinique parles-tu?
Ensuite, ces fameux "troubles psychiatriques" ne sont pas un obstacle pour l'IDE car s'ils l'étaient, il n'y aurait aucun travail, aucun accompagnement possible. Il s'agit plutôt d'une adaptation à l'autre, à sa communication...
Enfin je pense....
Bon courage!
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Re: Aide pour le TFE
Qu'est ce que c'est un "trouble psychiatrique?
Qu'est ce que c'est la "distance thérapeutique"?
A quel moment dit on que le problème ne viens pas du patient, mais du soignant?
Qu'est ce que c'est la "distance thérapeutique"?
A quel moment dit on que le problème ne viens pas du patient, mais du soignant?
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
Re: Aide pour le TFE
Lors de cette situation mon deuxième jour de stage, je suis entrée dans la chambre d'une patiente lors du tour de l'après-midi. La patiente était allongé dans son lit et je lui ai demander si elle était fatiguer. A ce moment là je ne savais pas que cette question allais faire monter la patiente par manque de connaissance de la patiente et de la psychiatrie (premier stage en psy!) La patiente c'est approcher de moi et je me suis retrouver coincer contre le mur pendant que la patiente m'expliqué que cela fessai 5 ans qu'elle ne dormais pas parce qu'un magicien venait lui prendre ses traitements dans sa tête. A ce moment là je me suis senti mal à l'aise et je suis rester bloquer par ses dires.
Dans mes questions j'ai mis troubles psychiatriques de peur d'être coincer dans mes recherches en précisant schizophrénie mais je me suis rendu compte au fur et à mesure de mes recherches que "troubles psychiatriques" voulais tous dire et rien dur à la fois c'est trop vague!
Sinon je suis tout à fait d'accord que le problème ne vient pas de la patiente mais de moi vu que je n'avais pas beaucoup de connaissance lors de cette situation.
Surement que mes questions sont mal formuler mais justement le but de cette phase et de créer une questions définitive en reformulant, il faut que cette questions soit intéressante à développer dans un mémoire.
Dans mes questions j'ai mis troubles psychiatriques de peur d'être coincer dans mes recherches en précisant schizophrénie mais je me suis rendu compte au fur et à mesure de mes recherches que "troubles psychiatriques" voulais tous dire et rien dur à la fois c'est trop vague!
Sinon je suis tout à fait d'accord que le problème ne vient pas de la patiente mais de moi vu que je n'avais pas beaucoup de connaissance lors de cette situation.
Surement que mes questions sont mal formuler mais justement le but de cette phase et de créer une questions définitive en reformulant, il faut que cette questions soit intéressante à développer dans un mémoire.
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Re: Aide pour le TFE
Je ne comprends pas trop le lien entre ce que tu relates là et tes 2 premières questions.Camelon91 a écrit : Lors de cette situation mon deuxième jour de stage, je suis entrée dans la chambre d'une patiente lors du tour de l'après-midi.
La patiente était allongé dans son lit et je lui ai demander si elle était fatiguer.
Dans ce que tu décris, c'est toi qui n'a pas eu une relation adaptée (si je peux me permettre): tu es arrivé la veille, tu ne connais pas les patients et surtout eux ne te connaissent pas, tu rentres dans une chambre et tu dis "Vous êtes fatiguée???".
Donc?A ce moment là je ne savais pas que cette question allais faire monter la patiente par manque de connaissance de la patiente et de la psychiatrie (premier stage en psy!).
Qu'aurait-il fallu pour que ce 1er contact se déroule mieux?
Conséquence de ton "intrusion", conséquence du manque de connaissances sur cette patiente. Résultat tu te retrouves complétement démuni...La patiente c'est approcher de moi et je me suis retrouver coincer contre le mur pendant que la patiente m'expliqué que cela fessai 5 ans qu'elle ne dormais pas parce qu'un magicien venait lui prendre ses traitements dans sa tête. A ce moment là je me suis senti mal à l'aise et je suis rester bloquer par ses dires.
Tu peux mettre patient atteint de troubles psychotiques?Dans mes questions j'ai mis troubles psychiatriques de peur d'être coincer dans mes recherches en précisant schizophrénie mais je me suis rendu compte au fur et à mesure de mes recherches que "troubles psychiatriques" voulais tous dire et rien dur à la fois c'est trop vague!
Tu peux réfléchir sur la notion de distance, sur la nécessité d'avoir un minimum de connaissances des patients, sur la nécessité de s'adapter aux patients psychotiques....Surement que mes questions sont mal formuler mais justement le but de cette phase et de créer une questions définitive en reformulant, il faut que cette questions soit intéressante à développer dans un mémoire.
Je ne sais pas si ça t'éclaire?
"Penser, c'est penser jusqu'où on pourrait penser différemment" Michel Foucault
Re: Aide pour le TFE
Si merci de ton aide
Je vais réfléchir à comment formuler une question de départ plus adapter avec les éléments que tu m'a apporter!
Je vais réfléchir à comment formuler une question de départ plus adapter avec les éléments que tu m'a apporter!
ESI 2010/2013 à Dreux!!!
Re: Aide pour le TFE
Bonjour Cameleon91,
Ce qui m'interroge également sur ta situation c'est si quand tu es rentrée dans la chambre de ta patiente, tu t'étais présentée avant? Savait-elle qui tu étais exactement? c'est à dire une étudiante qui vient d'arriver et souhaite peut être maladroitement de l'aider? ou le " vous êtes fatiguée? " était il la première phrase qui vous soit venue?
Ma question n'est pas un reproche mais juste un questionnement pour mieux appréhender ta situation .
Ce qui m'interroge également sur ta situation c'est si quand tu es rentrée dans la chambre de ta patiente, tu t'étais présentée avant? Savait-elle qui tu étais exactement? c'est à dire une étudiante qui vient d'arriver et souhaite peut être maladroitement de l'aider? ou le " vous êtes fatiguée? " était il la première phrase qui vous soit venue?
Ma question n'est pas un reproche mais juste un questionnement pour mieux appréhender ta situation .
Re: Aide pour le TFE
Non je mettais présenté la veille à tout les patients présents dans le service. Et la veille, je n'avais pas eu beaucoup de contact avec cette patiente uniquement lors de la distribution des médicaments.
ESI 2010/2013 à Dreux!!!
Re: TFE: la peur du soignant en psychiatrie
Je me permets de vous soliciter sur ce post. Actuellement étudiant infirmier en troisième année de cursus de formation, mon sujet de travail de fin d’études s’est porté sur l’influence de l’expérience infirmière sur la gestion de la peur du soignant et la qualité de la prise en soin du patient violent en service de psychiatrie.
Concernant ma problématique de recherche, elle se formule ainsi : « En quoi l'expérience infirmière peut influencer la gestion de la peur du soignant face aux situations de violence en service de psychiatrie afin d’améliorer la prise en soins du patient violent ? ».
Afin de valider ou au contraire réfuter mon hypothèse, je souhaiterai que des infirmier(e)s, ayant exercé ou exerçant depuis plus de 5 ans en service d’admission psychiatrique, prenne le temps, si ils/elles le souhaitent de répondre à mes questions directement sur le post ou en messages privés.
Mes questions sont les suivantes :
-Quel âge avez-vous ? Êtes-vous un homme ou une femme ? Quel diplôme avez-vous (ISP ou IDE) ?
-Depuis combien de temps exercez-vous le métier d’infirmier(e) ?
-Depuis combien de temps exercez-vous ou avez-vous exercez en service d’admission psychiatrique ?
- Pensez vous nécessaire d'accompagner les étudiants/jeunes ide dans le sens qu'il donne à la violence d'un patient ? Si oui, exliquez ?
- Comment expliquer vous la peur des étudiants/jeunes ide face au patient violent ? Quel rôle pouvez vous avoir face à la peur de l'étudiant/du soignant ? Comment allez vous intervenir ?
- Comment, grâce à votre expérience professionnelle, pouvez vous aider l'étudiant/le jeune professionnel à comprendre la violence du patient et adapter son action soignante ?
- Quel place la réfléxivité de la pratique de l'étudiant peut elle avoir dans la mise en sens de la violence du patient ? Quel rôle pouvez vous jouer dans cette démarche ?
- En quoi, selon vous, consiste la prise en soin du patient violent ? Que demande t elle de la part du soignant ?
En vous remerciant d'avance pour votre aide.
Concernant ma problématique de recherche, elle se formule ainsi : « En quoi l'expérience infirmière peut influencer la gestion de la peur du soignant face aux situations de violence en service de psychiatrie afin d’améliorer la prise en soins du patient violent ? ».
Afin de valider ou au contraire réfuter mon hypothèse, je souhaiterai que des infirmier(e)s, ayant exercé ou exerçant depuis plus de 5 ans en service d’admission psychiatrique, prenne le temps, si ils/elles le souhaitent de répondre à mes questions directement sur le post ou en messages privés.
Mes questions sont les suivantes :
-Quel âge avez-vous ? Êtes-vous un homme ou une femme ? Quel diplôme avez-vous (ISP ou IDE) ?
-Depuis combien de temps exercez-vous le métier d’infirmier(e) ?
-Depuis combien de temps exercez-vous ou avez-vous exercez en service d’admission psychiatrique ?
- Pensez vous nécessaire d'accompagner les étudiants/jeunes ide dans le sens qu'il donne à la violence d'un patient ? Si oui, exliquez ?
- Comment expliquer vous la peur des étudiants/jeunes ide face au patient violent ? Quel rôle pouvez vous avoir face à la peur de l'étudiant/du soignant ? Comment allez vous intervenir ?
- Comment, grâce à votre expérience professionnelle, pouvez vous aider l'étudiant/le jeune professionnel à comprendre la violence du patient et adapter son action soignante ?
- Quel place la réfléxivité de la pratique de l'étudiant peut elle avoir dans la mise en sens de la violence du patient ? Quel rôle pouvez vous jouer dans cette démarche ?
- En quoi, selon vous, consiste la prise en soin du patient violent ? Que demande t elle de la part du soignant ?
En vous remerciant d'avance pour votre aide.
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Re: TFE: la peur du soignant en psychiatrie
Bonjour,
Je ne vais pas à proprement parler répondre à votre questionnaire... mais cette question continue à m'intéresser ! (j'exerce aujourd'hui comme formateur dans le registre de la formation continue)
la question de la peur est une bonne question... comment ne pas avoir peur dans notre exercice... en psychiatrie.
De quoi parlons nous quand nous évoquons le concept de peur... La peur apparait quand nous sommes "débordé" par nos motions voire angoisses, un débordement qui reste accessible à nos fonctions cognitives. De fait cela renvoie au mécanisme par lequel nous percevons autrui. Nous percevons autrui à travers l'être "bio-psycho-social" que nous comme (comme l'est le patient). Nous percevons l'autre à travers les émotions et affects qu'il mobilise en nous. C'est rappeler que la dimension psychologique relève de nos capacité à percevoir des émotions, mobiliser des affects et les passer au crible de notre système cognitif... Lorsque notre système cognitif est sous le primat des émotions et des affects nous ne sommes pas en mesure de le réguler par la cognition. C'est là - entre autres - que l'expérience, entendue comme la capacité à inférer à partir de notre vécu (un vécu ayant fait l'objet d'un travail d'analyse, nous permet de porter un regard "distancié" sur la situation que nous vivons... et de garder la capacité à "penser" cette situation et à ne pas seulement être dans la situation d'action/réaction...
J'espère que cette réflexion vous servira
Cordialement
Yves JAUNAY
Je ne vais pas à proprement parler répondre à votre questionnaire... mais cette question continue à m'intéresser ! (j'exerce aujourd'hui comme formateur dans le registre de la formation continue)
la question de la peur est une bonne question... comment ne pas avoir peur dans notre exercice... en psychiatrie.
De quoi parlons nous quand nous évoquons le concept de peur... La peur apparait quand nous sommes "débordé" par nos motions voire angoisses, un débordement qui reste accessible à nos fonctions cognitives. De fait cela renvoie au mécanisme par lequel nous percevons autrui. Nous percevons autrui à travers l'être "bio-psycho-social" que nous comme (comme l'est le patient). Nous percevons l'autre à travers les émotions et affects qu'il mobilise en nous. C'est rappeler que la dimension psychologique relève de nos capacité à percevoir des émotions, mobiliser des affects et les passer au crible de notre système cognitif... Lorsque notre système cognitif est sous le primat des émotions et des affects nous ne sommes pas en mesure de le réguler par la cognition. C'est là - entre autres - que l'expérience, entendue comme la capacité à inférer à partir de notre vécu (un vécu ayant fait l'objet d'un travail d'analyse, nous permet de porter un regard "distancié" sur la situation que nous vivons... et de garder la capacité à "penser" cette situation et à ne pas seulement être dans la situation d'action/réaction...
J'espère que cette réflexion vous servira
Cordialement
Yves JAUNAY
TFE Soigner malgré la peur en psy
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Dernière modification par Cycyy le 23 août 2014 14:53, modifié 1 fois.
" La tendance naturelle de l'esprit humain est de croire avant de savoir "
Re: Soigner malgré la peur en psy
C'est sur que ça peut faire peur un soignant psychotique agressif!Cycyy a écrit :Mon sujet porte sur la peur face à un soignant psychotique agressif..
Lapsus?

IDE en psychiatrie
- Creol
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Re: Soigner malgré la peur en psy
En quoi l'agressivité d'un patient peut influer sur la qualité des soins.Cycyy a écrit :Comment le soignant peut-il établir une relation SOIGNANT SOIGNE/ DE SOIN, avec un patient psychotique agressif, malgré la peur engendrée par ce dernier ?
Lorsque vous décrirez la situation, vous indiquerez qu'il s'agit d'un service particulier (en l'occurrence la psychiatrie) dans une situation particulière (phase aigue).
Enfin, sachez qu'un patient peut être agressif dans tous les services et que la situation que vous décrivez peut se transposer dans de multiples exemples :
- "Djeune" défoncé à divers cocktails qui arrive dans votre service sa peau mangé par le bitume (accident de scooter) et qui dans son bad trip refuse que vous le touchiez pendant qu'il hurle de douleur.
- Vieux pépé qui a un fécalome et qui délire totale.
- Une dame de 60 ans en post chir d'hystérectomie qui n'a pas digéré l'acupan et qui court toute nue dans le service ...
infirmier dans une vie antérieure.