TFE : Relation soignant/soigné en psy,ses difficultés,peurs

[Cycyy]

pour le lapsus, désolée je n'avais même pas fait attention, je voulais dire "soigné" bien évidemment

ensuite, pour le patient, il s'agit d'un homme de 40 ans, atteint de schizophrénie paranoïde. Lors de mon stage (qui était mon 1er en psy), il était très méfiant envers les soignants, quand je lui prenais les paramètres vitaux, il tenait absolument a voir ce que je note, et il m'a aussi traité de "menteuse" à plusieurs reprises. Enfin, il est allé de manière inopinée face à l'infirmer (j'étais à côté) et il l'a traité de menteur, d'hypocrite, il lui a dit qu'il a laissé entrer sa mère pour qu'elle l'empoisonne, et enfin, il la menacé en lui disant "vous n'allez pas vous en tirer comme ça". Jusqu'à la fin de mon stage j'ai eu énormément de mal à lui servir simplement un café, tellement j'avais peur de sa réaction, s'il allait me poser une question embarrassante etc ... Il était aussi venu en service pour passage à l'acte hétéro agressif envers sa mère (persuadé qu'elle veut l'empoisonner).
Donc , peut-il y avoir une relation soignant soigné / relation de soin avec un patient psychotique agressif ?

Et donc ma question porterait sur " comment établir" ce type de relation avec cette peur au ventre à chaque fois qu'on aperçois le patient .

[Anonyme222222]

Et donc ma question porterait sur " comment établir" ce type de relation avec cette peur au ventre à chaque fois qu'on aperçois le patient .

En faisant une psychothérapie ?

Plus sérieusement (ou pas), la peur peut venir de la méconnaissance ;
méconnaissance des patients atteints de pathologies psychiatriques, méconnaissance de ces prises en charge spécifiques…etc.

Elle est renforcée par un système de soins qui apparaît souvent comme cloisonné et aggravé par un manque de moyens.

Cela dit, cette méconnaissance peut aussi avoir pour cause le manque d’intérêt que l'on assume (ou pas).

Pour en revenir à la question initiale, à mon avis, si on n'en cherche pas la cause, prise en charge psy et peur sont antinomiques.

[augusta]

Attention aux généralités.
Heureusement que je ne vais pas travailler "la peur au ventre", et je ne pense pas être la seule.

Je trouve que tu emploies des mots forts.
Ne confonds pas ce que tu as ressenti toi, et ce que ressent le soignant.

Donc ton sujet me semble intéressant, à condition d'atténuer un peu ton propos.

[augusta]

Donc , peut-il y avoir une relation soignant soigné / relation de soin avec un patient psychotique agressif ?

Evidemment.
C'est le travail des IDE qui ont choisi la psychiatrie.
Je suis un peu étonnée de cette question. Tu n'as pas pu en discuter avec l'équipe? As-tu compris l'essence même de leur travail?

[brrruno]

Je rejoins Augusta dans son étonnement, sur la durée du stage as tu questionné les professionnels à ce sujet ? Quelles représentations du travail en psychiatrie te fais tu ? Quelles représentations as tu des pathologies en psychiatrie et de la schizophrénie en particulier ?
Le sujet de ton TFE dois partir d'un questionnement d'une situation rencontré, mais y a t'il eu question ? Y a t'il eu recherche d'une ébauche de réponse ?
Est ce vraiment l'agressivité, l'idée d'une agressivité ou autre chose qui est moteur dans cette peur ? Je pose cette question en lien avec ce qui est écrit précédemment : l'idée qu'il puisse poser une question embarrassante.

Une autre question me taraude : tu est en troisième année et tu écris ESI promotion 2012 2015. J'ai pas trop suivi le déroulement suite à la réforme des études mais il me semblait que les années scolaires correspondaient à celle de la fac ...

[AmThLi]

Et donc ma question porterait sur " comment établir" ce type de relation avec cette peur au ventre à chaque fois qu'on aperçois le patient .

En faisant une psychothérapie ?

Plus sérieusement (ou pas)

En effet, "ou pas".

Ce que tu décris me semble plus être lié à ta problématique personnelle, à comment tu peux gérer ta propre angoisse vis à vis d'un patient. Dans ce que tu expliques, il me semble que ce n'est pas tant l'agressivité du patient (toute relative, mis à part quelques propos persécutifs classiques dans cette entité clinique) que ta propre anxiété qui ressort.

Attention donc, le sujet est intéressant, et il a été celui de mon TFE (l'angoisse du soignant en rapport au patient psychotique), mais prudence dans le choix des mots et dans la distinction entre la clinique objective et tes propres fantasmes sur la schizophrénie.

Est ce vraiment l'agressivité, l'idée d'une agressivité ou autre chose qui est moteur dans cette peur ? Je pose cette question en lien avec ce qui est écrit précédemment : l'idée qu'il puisse poser une question embarrassante.

Bruno soulève là un point capital de ton témoignage, qui me semble rejoindre ma remarque.

Ta crainte est celle de la "question embarrassante". Qu'est ce que serait une "question embarrassante" et dans quelle position elle te mettrait que tu appréhenderait à ce point sa survenue ?
Autrement dit : qu'est ce que ce patient vient interroger en toi qui t'angoisse ?

[Creol]

C'est pour cela que je vous ai conseillé de recentrer votre sujet sur un thème.
Là vous nous parlez d'une situation qui vous a marqué et vous en faites un sujet... Attention, recentrez le comme fait et non comme le patient de psy qui vous a fait peur, cette situation se produit dans tous les services. Tous.

[vashoo]

Bonjour à tous,

je viens de m'inscrire sur le forum car je suis étudiante en troisième année en soins infirmiers et j'aimerai mener un entretien semi-directif avec un/une infirmière du secteur psychiatrique.

le sujet de mon travail de fin d’études porte sur les représentations de la psychiatrie et leurs influences dans la relation soignant-soigné.

je remercie d'avance toutes réponses de votre part.

[vashoo]

Bonjour à tous,

je viens de m'inscrire sur le forum car je suis étudiante en troisième année en soins infirmiers et j'aimerai mener un entretien semi-directif avec un/une infirmière du secteur psychiatrique.

le sujet de mon travail de fin d’études porte sur les représentations de la psychiatrie et leurs influences dans la relation soignant-soigné.

je remercie d'avance toutes réponses de votre part.

cordialement.

[brrruno]

Bonjour, si vous etes dans la region de Grenoble c'est avec plaisir.

[vashoo]

Bonsoir,

je vous remercie de votre réponse positive.

je suis dans la même région mais a une heure et demi environ de Grenoble.

serais-ce possible de faire un entretien avec vous par mail ou téléphone ?

[AmThLi]

ok pour moi mais par mail.

[dan65]

pas de souci, je peux te répondre en mp, je bosse en pédopsy.

[Cycyy]

Apres un long temps, je reviens vers vous..
J'aurai besoin de vos conseils pour elaborer une hypothèse.. comle vous me l'avez conseillé j'ai recentré mon sujet. Ma question centrale est donc la suivante:
en unité psychiatrique, en quoi l'expérience de l'ide face a la violence dun patient psychotique permet elle de conserver une attitude soignante bienveillante?

Donc apres recherche de concept etc jai constaté que l'expérience pourrait prevenir les passage a l'acte par les prodromes/signes précurseurs (car meilleure observation et connaissance du patient) et par ailleurs que le soignant expérimenté se connait mieux donc arrive a gérer ses emotions face a une situation de violence. .

Pourriez vous m'aider a élaborer mon hypothese svp

[augusta]

Donc apres recherche de concept etc jai constaté que l'expérience pourrait prevenir les passage a l'acte par les prodromes/signes précurseurs (car meilleure observation et connaissance du patient) et par ailleurs que le soignant expérimenté se connait mieux donc arrive a gérer ses emotions face a une situation de violence. .

Pourriez vous m'aider a élaborer mon hypothese svp

Pourtant tu as tout dans ta phrase!

L'expérience de terrain, associée à des connaissances cliniques permettraient à un IDE travaillant en psychiatrie de prendre en charge l'éventuelle violence d'un patient psychotique.

Attention de ne pas oublier un autre paramètre.
En psy, l'IDE n'est jamais seul.
Il s'agit d'un travail d'équipe....