tous devant vos télés ce soir...
Modérateur : Modérateurs
J'alimente la rubrique, non pas que je sois nécro mais parce qu'il faut prendre la mesure du problème
Quelques titres dans la presse :
Quatre suicides "chez" Airbus
le 16.04.2008
Nouveau suicide dans les rangs de la police régionale
le 14.04.2008
Conférence-Débat
Santé au travail :
Les entreprises sont elles responsables ?
le 08.04.2008
En congé de reclassement, une salariée de PSA se suicide
le 31.03.2008
Xavier Bertrand annonce le lancement d'une enquête nationale sur le stress au travail
le 13.03.2008
Rapport sur la détermination, la mesure et le suivi des risques psychosociaux au travail
le 13.03.2008
Nouveau suicide au Technocentre de Renault
le 12.03.2008
La conscience professionnelle jusqu’au suicide
le 20.02.2008
Dunkerque : Polémique après le suicide d'un policier
le 06.02.2008
Du harcèlement moral chez Renault ?
le 31.01.2008
Transpole, les questions après le drame
le 18.12.2007
Renault veut créer une instance sur les conditions de travail
le 17.12.2007
Violence contre Soi, Violences de l’Organisation du Travail
le 29.11.2007
Isotrétinoïne et effets psychiatriques
le 29.11.2007
PSA radioscopie le stress
le 22.11.2007
Un quadragénaire se suicide sur son lieu de travail à Seclin
le 21.11.2007
Risques psychosociaux : IBM France envisage de prévenir la souffrance au travail
le 19.11.2007
Souffrance et détresse au travail des médecins
le 14.11.2007
La prévention des risques psychosociaux se développe
le 14.11.2007
Une cellule d'écoute à France Télécom
le 14.11.2007
Insultes, coups, suicides : violences au travail
le 08.11.2007
Suicides : le travail en accusation
le 23.10.2007
Roubaix : Suicides au centre hospitalier Victor-Provo
le 17.10.2007
Technocentre de Renault : le temps de travail excessif mis en cause dans un rapport indépendant
le 17.10.2007
Des employés au bout du boulot
le 08.10.2007
Le ministre travaille à ne froisser personne
le 08.10.2007
Des députés veulent une commission d’enquête sur les suicides au travail
le 08.10.2007
Une journée contre le suicide, fléau mondial
le 12.09.2007
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Nouveau suicide dans les rangs de la police régionale
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le 08.10.2007
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le 12.09.2007
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Suicides : le travail en accusation
| 23.10.2007
« Au fur et à mesure de la progression des enquêtes –journalistiques mais aussi judiciaires dans certains cas-, le travail apparaît au centre du désespoir ayant poussé ces salariés » d’EDF, Renault, Peugeot, Sodexho, ED… à mettre fin à leurs jours .
Insister comme le font certaines entreprises « sur les défaillances psychiques « naturelles » ou les difficultés personnelles est un piège pour empêcher d’interroger le travail » qui « n’a pas joué son rôle moteur dans l’épanouissement et la construction de la santé », estime François Desriaux.
En introduction à ce dossier, il souligne aussi que, depuis longtemps, est tiré (notamment dans ce journal) le signal d’alarme sur « les dérives de l’organisation du travail, sources de souffrance chez les salariés », sur tout ce qui rend le travail « intenable » : surcharge de travail, augmentation de contraintes de temps, disparition des marges de manœuvre et des collectifs…
Il précise que ces suicides de personnes aux métiers, situations de travail et profils très différents.., retournant « contre eux-mêmes la violence d’une situation intolérable » ne s’expliquent pas seulement par ces constats de dégradation des conditions de travail (voir les chiffres des nombreuses enquêtes statistiques) mais aussi parce que s’y ajoutent : la peur, l’isolement, la solitude…
[u]Source[/u]
Suicides : le travail en accusation
Santé et Travail, octobre 2007, n°60, 25-41
Infirmière S. T.
Comment faire pour faire parler des employés de leurs vécus?
Un gros problème avec l'infirmière et médecin de travail est que les employés qui les consultent pour des conditions de stress extrêmes ne le font en général que quand leur vie devient absolument ingérable.
Les employés ont aussi peu d'être "vus" passer par l'infirmier ou le médecin de travail qui sont dans leurs locaux.
Dans une société que j'ai connu les bureaux de l'assistant social et de l'infirmier étaient au sur la même étage que les Ressources Humaines par exemple. Dans les autres ils étaient séparés, mais près de l'acceuil ou de la cantine, où il y a pas mal de circulation.
Un gros problème avec l'infirmière et médecin de travail est que les employés qui les consultent pour des conditions de stress extrêmes ne le font en général que quand leur vie devient absolument ingérable.
Les employés ont aussi peu d'être "vus" passer par l'infirmier ou le médecin de travail qui sont dans leurs locaux.
Dans une société que j'ai connu les bureaux de l'assistant social et de l'infirmier étaient au sur la même étage que les Ressources Humaines par exemple. Dans les autres ils étaient séparés, mais près de l'acceuil ou de la cantine, où il y a pas mal de circulation.
merryfunk a écrit :Comment faire pour faire parler des employés de leurs vécus?
Dans mon service, on a une psychologue pour les parents et les enfants mais aussi pour nous si besoin..

On a des réunions régulières pour parler des situations difficiles...
Pour autant, je ne sais pas si j'oserai aller la voir en individuel si vraiment ça n'allait pas..

Tout simplement parce que l'on est "collègues" et que ça se verrait

Et je n'aimerai pas me montrer "faible" (bien que ce ne soit pas de la faiblesse

Infirmière puéricultrice
Gengis a écrit :O°Mystiq°O a écrit :
Et je n'aimerai pas me montrer "faible" (bien que ce ne soit pas de la faiblesse)
C'est à mon avis le meilleur moyen de s'enfoncer quand ça ne va pas
Je le sais et j'en suis consciente

Mais quitte à me faire aider, je pense que je contacterai plutôt un psy en ville que d'aller voir la psy de mon service tu vois

Infirmière puéricultrice
Gengis a écrit :O°Mystiq°O a écrit :
Je le sais et j'en suis consciente
Mais quitte à me faire aider, je pense que je contacterai plutôt un psy en ville que d'aller voir la psy de mon service tu vois
oui je vois, et parfois c'est mieux
Voilà

Question de discrétion

Et surtout de ne pas mélanger le travail et la vie privée..
Après si j'avais besoin par rapport au boulot (une situation difficile avec un enfant ou ses parents), c'est évident que j'irai la voir elle, qui connait la situation

En fait c'est au cas par cas

En tous cas, j'espère bien ne pas en avoir besoin de suite


Infirmière puéricultrice
Bonsoir !
Il existe différents moyens de parler de son travail quand il pèse. Comme tu le dis Mystiq, tu préfères gérer cela à l'extérieur.
Mais quand il n'y a plus la possibilité de le faire parce que ça va mal aussi dans la vie privée ou que l'on n'a plus la capacité de discerner ce qui nous arrive, comment faire ?
merryfunk (hello)
tu fais bien de rappeler cette difficulté géographique ou fonctionnelle des services de ST. On a plusieurs options, il reste à la législation et à l'entreprise (ou fonction publique..) de donner les moyens aux personnes.
par exemple :
Un médecin indépendant, non salarié de l'établissement,
une possibilité d'aller et venir dans le service ST pour tous les salariés,
la participation des partenaires sociaux qui peuvent œuvrer pour faciliter l'ouverture (provoquer le sujets en discussions, réunion, demander un accueil...)
et puis, il y a la "petite" infirmièr(e), celle qui est là tous les jours, qui passent voir les gens sur leur poste, qui comprend ce qui se joue. En général, elle propose aussi des choses...
Un jour, elle peut même ouvrir sa gueule en réunion CHSCT et provoquer la discussion. ll peut même se mettre en place un groupe sur le sujet "souffrance" ou une ouverture sur l'extérieur avec des consultations gratuites dans les services de Patho pro des CHU.
Enfin, bref, c'est au sein du lieu de travail que doivent murir les actions, avec les différents interlocuteurs représentatifs.
voilà mon humble avis
Il existe différents moyens de parler de son travail quand il pèse. Comme tu le dis Mystiq, tu préfères gérer cela à l'extérieur.
Mais quand il n'y a plus la possibilité de le faire parce que ça va mal aussi dans la vie privée ou que l'on n'a plus la capacité de discerner ce qui nous arrive, comment faire ?
merryfunk (hello)
tu fais bien de rappeler cette difficulté géographique ou fonctionnelle des services de ST. On a plusieurs options, il reste à la législation et à l'entreprise (ou fonction publique..) de donner les moyens aux personnes.
par exemple :
Un médecin indépendant, non salarié de l'établissement,
une possibilité d'aller et venir dans le service ST pour tous les salariés,
la participation des partenaires sociaux qui peuvent œuvrer pour faciliter l'ouverture (provoquer le sujets en discussions, réunion, demander un accueil...)
et puis, il y a la "petite" infirmièr(e), celle qui est là tous les jours, qui passent voir les gens sur leur poste, qui comprend ce qui se joue. En général, elle propose aussi des choses...
Un jour, elle peut même ouvrir sa gueule en réunion CHSCT et provoquer la discussion. ll peut même se mettre en place un groupe sur le sujet "souffrance" ou une ouverture sur l'extérieur avec des consultations gratuites dans les services de Patho pro des CHU.
Enfin, bref, c'est au sein du lieu de travail que doivent murir les actions, avec les différents interlocuteurs représentatifs.
voilà mon humble avis
Infirmière S. T.
Hello.
Je ne travaillais pas dans les RH mais je me demande bien si les infirmiers et médecins de travail ne sont pas tout simplement vus comme des râleurs qui ne comprennent pas le vrai quotidien du travail/ les objectifs.
Un exemple j'ai donné plus haut. Suite à un résultat alarmant d'une enquête sur l'usage des psychotropes et anti-depresseurs etc ( pardonnez moi je ne suis qu'en première année IFSI !!!) aucune action n'a été mise en place.
Un autre exemple dans une autre société (plus petite.. le corps a Paris non mobile ne comptait que 150 personnes) :
--> Réunions obligatoires programmés par les équipes avec leurs directeurs respectifs. Dans chacune de ces réunions le directeur a annoncé "Le médecin de travail s'est réuni avec la DRH car il est inquiet. Il a l'impression que les conditions de travail se dégradent et qu'il y a une augmentation de stress très inquiétant constaté lors des consultations annuelles avec nos employés. Il exige des actions"
Ensuite des questions de type "Est-ce que vous avez cette impression? ou Est-ce que vous êtes en difficulté?"
Tout le monde qui écoutait leur directeur respectif avec des yeux de grand étonnement feigné, des regards innocents... De petits commentaires "ah bon? C'est affreux ça.. j'espère que ces personnes là recevront de l'aide... Non je ne connais pas des personnes qui m'ont partagé des soucis... Non je suis "just fine" "comme une perle.. J'ADOOOOOOORE travailler pour cette société, tellement fier des marques que l'on gère !!!"
Dire que ces réunions avaient suivi une vague de licenciements où les gens tombaient comme des mouches. Presque chaque matin pendant quelque mois on ouvrait nos boites mails pour lire "Après 9 ans passés dans le service je souhaite vous remercier pour..." tralala Les gens avaient peur d'être licenciés.
La DRH a demandé une autre réunion avec le médecin de travail et l'a informé qu'apparament le personnel n'était pas d'accord et comme de bons moutons appeurés on a tous lu l'email qui nous a informé de cette réunion et le fait que le Medecin de Travail s'était EXCUSE !!!!!!
Vous êtes bien seuls dans votre travail les infirmiers de travail. Le personnel a besoin de vous et compte sur vous de leur aider trouver des solutions. Mais le Management sait très bien manipuler les choses.
PS La DRH en question s'était fait elle-même licenciée 6 mois plus tard... juste à la fin des licenciements... c'était un moyen de calmer le personnel, de blamer les départs sur elle
Je ne travaillais pas dans les RH mais je me demande bien si les infirmiers et médecins de travail ne sont pas tout simplement vus comme des râleurs qui ne comprennent pas le vrai quotidien du travail/ les objectifs.
Un exemple j'ai donné plus haut. Suite à un résultat alarmant d'une enquête sur l'usage des psychotropes et anti-depresseurs etc ( pardonnez moi je ne suis qu'en première année IFSI !!!) aucune action n'a été mise en place.
Un autre exemple dans une autre société (plus petite.. le corps a Paris non mobile ne comptait que 150 personnes) :
--> Réunions obligatoires programmés par les équipes avec leurs directeurs respectifs. Dans chacune de ces réunions le directeur a annoncé "Le médecin de travail s'est réuni avec la DRH car il est inquiet. Il a l'impression que les conditions de travail se dégradent et qu'il y a une augmentation de stress très inquiétant constaté lors des consultations annuelles avec nos employés. Il exige des actions"
Ensuite des questions de type "Est-ce que vous avez cette impression? ou Est-ce que vous êtes en difficulté?"
Tout le monde qui écoutait leur directeur respectif avec des yeux de grand étonnement feigné, des regards innocents... De petits commentaires "ah bon? C'est affreux ça.. j'espère que ces personnes là recevront de l'aide... Non je ne connais pas des personnes qui m'ont partagé des soucis... Non je suis "just fine" "comme une perle.. J'ADOOOOOOORE travailler pour cette société, tellement fier des marques que l'on gère !!!"
Dire que ces réunions avaient suivi une vague de licenciements où les gens tombaient comme des mouches. Presque chaque matin pendant quelque mois on ouvrait nos boites mails pour lire "Après 9 ans passés dans le service je souhaite vous remercier pour..." tralala Les gens avaient peur d'être licenciés.
La DRH a demandé une autre réunion avec le médecin de travail et l'a informé qu'apparament le personnel n'était pas d'accord et comme de bons moutons appeurés on a tous lu l'email qui nous a informé de cette réunion et le fait que le Medecin de Travail s'était EXCUSE !!!!!!
Vous êtes bien seuls dans votre travail les infirmiers de travail. Le personnel a besoin de vous et compte sur vous de leur aider trouver des solutions. Mais le Management sait très bien manipuler les choses.
PS La DRH en question s'était fait elle-même licenciée 6 mois plus tard... juste à la fin des licenciements... c'était un moyen de calmer le personnel, de blamer les départs sur elle

dino a écrit :merryfunk a écrit : Je ne travaillais pas dans les RH mais je me demande bien si les infirmiers et médecins de travail ne sont pas tout simplement vus comme des râleurs qui ne comprennent pas le vrai quotidien du travail/ les objectifs.
Pas comme des râleurs, merryfunk ; comme des emmerdeurs...
les emmerdeurs qui donnent une dimension humaine sur les lieux de travail et passent pour des E.T.

Infirmière S. T.
- haricot vert
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