UE 4.4 : calculs de doses
Modérateurs : Modérateurs, ESI
- hugogo
- Fidèle
- Messages : 207
- Inscription : 14 juil. 2007 09:51
- Localisation : à gauche après la lune
C'est le cas chez nous argiop. Lors de nos MSP une faute dans un calcul de dose est éliminatoire au même titre qu'une faute d'hygiène et j'approuve ça totalement. Ce que je dis c'est que quant on nous file un calcul de dose d'une page entiere, sans calculatrice à la fin d'une évale de 20 pages c'est pas toujours évident, surtout si tu a eu du mal avec le module évalué et qu'il t'a fallu du temps pour rédiger le reste de ta copie.
D'autant que je connais des personnes qui n'y arrivent pas sur papier. Elles se bloquent alors que pourtant en service elles n'ont aucun problème et concrétement, quant elles auront eu leur DE (ce que je leur souhaite) elles seront de super IDE seulement tout ce qui est scolaire c'est loin pour elles et devoir faire 5 lignes de justification pour expliquer pourquoi x=2X3/100 c'est pas facile pour elles.
D'autant que je connais des personnes qui n'y arrivent pas sur papier. Elles se bloquent alors que pourtant en service elles n'ont aucun problème et concrétement, quant elles auront eu leur DE (ce que je leur souhaite) elles seront de super IDE seulement tout ce qui est scolaire c'est loin pour elles et devoir faire 5 lignes de justification pour expliquer pourquoi x=2X3/100 c'est pas facile pour elles.
"Tous les arts ont produit leurs merveilles; l'art de gouverner n'a produit que des monstres"
ESI Pitié-Salpêtrière
ESI Pitié-Salpêtrière
- Kenny
- Star VIP
- Messages : 7689
- Inscription : 06 nov. 2003 18:18
- Localisation : sur les genoux de Nours
- Contact :
j'y ai également eu droit lors de ma MSP DE, avec changement de prescription sur le PSE de morphine et il a fallu que je recalcule pour modifier la vitesse, et je me rappelle que c'était la super loose car la seringue devait à la base être diluée avec la dose journalière dans 48mL...argiop a écrit :apres il ne faut pas tombé dans l'extreme!!!! 1 pleine page de calcul pour une eval, il faut arreter la bétise humaine.
sinon pourquoi ne pas faire des calculs de dose pendant les mesp? (calcul qui ferait partie integrante de la note avec un vrai bareme, en incluant la logique de la preparation tant sur le plan theorique que pratique!!! car selon les medocs a passer on peut arriver a préparer des gammas/ kg! et la pour des raisons de precision il faut faire une double dilution...
Membre du CODI: le Contre Ordre Des Infirmiers, venez nous rejoindre sur notre forum...
C'est sur 5 gttes a la minutes, ça parait anodin.hugogo a écrit :[...] j'ai fait une erreur dans la dernière partie de l'exo qui traitait du calcul de débit. Et là, honnêtement, perdre 4 points parce que j'ai trouvé un débit de 20 gouttes / minutes au lieu de 25 goutes /minutes, bah ça m'est quant même resté en travers de la gorge.
Calculez sur 24h le nombre de gouttes manquante en le convertissant en ml. Ca fait quand meme une différence!
Bonjour!
Je m'entraîne en ce moment aux calculs de dose ... Juste une petite remarque, concernant l'enseignement et la notation ...A mon avis il n'existe pas de bonnes méthodes , un pour évaluer les étudiants, deux pour en faire de super infirmiers qui ne feront jamais de bourdes lors de leurs carrières. Il me semble qu lorsque il y a faute dans la préparation des produits à donner ou injecter au patient , ce n'est pas du à un mauvais calcul parce que l'infirmier ne savait pas "compter", mais d'inattention ou de fatigue. Les accidents de la route ne sont pas du qu'à des personnes n'ayant pas le permis ou ne sachant pas conduire ...l'accident domestique n'est pas du non plus à une mauvaise mère ne sachant pas s'occuper de son enfant .!
Alors comment évaluer les élèves ? Quel est le meilleur apprentissage ?
Il y en a probablement pas, comme toute formation , on apprend pas véritablement le métier .. c'est l'expérience , des années de travail qui nous l'apprend.
Personnellement , je sais que l'exercice et la répétition est une bonne méthode et j'assimile vraiment mieux ainsi.
Mais bon je ne suis pas spécialiste
Je m'entraîne en ce moment aux calculs de dose ... Juste une petite remarque, concernant l'enseignement et la notation ...A mon avis il n'existe pas de bonnes méthodes , un pour évaluer les étudiants, deux pour en faire de super infirmiers qui ne feront jamais de bourdes lors de leurs carrières. Il me semble qu lorsque il y a faute dans la préparation des produits à donner ou injecter au patient , ce n'est pas du à un mauvais calcul parce que l'infirmier ne savait pas "compter", mais d'inattention ou de fatigue. Les accidents de la route ne sont pas du qu'à des personnes n'ayant pas le permis ou ne sachant pas conduire ...l'accident domestique n'est pas du non plus à une mauvaise mère ne sachant pas s'occuper de son enfant .!
Alors comment évaluer les élèves ? Quel est le meilleur apprentissage ?
Il y en a probablement pas, comme toute formation , on apprend pas véritablement le métier .. c'est l'expérience , des années de travail qui nous l'apprend.
Personnellement , je sais que l'exercice et la répétition est une bonne méthode et j'assimile vraiment mieux ainsi.
Mais bon je ne suis pas spécialiste

Certes l'expérience permet de s'affranchir de certains choses.
Malheureusement l'actualité récente montre que les incidents ou accidents et souvent les drames liés à de mauvais calculs sont trop nombreux.
Vous ne pouvez pas expliquer cela par la fatigue ou le stress ou je ne sais quoi.
En région Paca un système de malus a été mis en place sur les calculs de doses avec des points négatifs sur la copie. Bien entendu c'est de la théorie, de l'éval, du papier. Mais que pensez quand on lit des réponses comme : débit de perfusion 0,5 goutte/h ou 3 L/min...
Comment faire prendre conscience que ces calculs de papier un jour sont des calculs auprès d'un patient ? 90% des étudiants ne pensent qu'à une chose, valider son année coûte que coûte, valider son éval, son stage, sa MSP. Le patient ? On verra plus tard.
Le calcul de dose n'a rien de sorcier ou de compliqué, mais il ne tolère pas l'erreur. Et seul le patient juge parfois par sa vie d'une erreur de calculs. A une époque les étudiants me disaient ne pas vouloir perdre de temps sur les questions de calculs. Puis ne pas vouloir prendre le risque de faire des erreurs. Maintenant avec le malus on me dit que les questions sont trop théoriques et inutiles.
Non, elles sont indispensables dans un processus d'apprentissage et d'évaluation. Et si on appliquait certaines directives qui commencent à paraître en régions, on ne présentera plus au DE de candidats qui ont manifestement des lacunes dans les calculs de doses.
Jérôme
Malheureusement l'actualité récente montre que les incidents ou accidents et souvent les drames liés à de mauvais calculs sont trop nombreux.
Vous ne pouvez pas expliquer cela par la fatigue ou le stress ou je ne sais quoi.
En région Paca un système de malus a été mis en place sur les calculs de doses avec des points négatifs sur la copie. Bien entendu c'est de la théorie, de l'éval, du papier. Mais que pensez quand on lit des réponses comme : débit de perfusion 0,5 goutte/h ou 3 L/min...
Comment faire prendre conscience que ces calculs de papier un jour sont des calculs auprès d'un patient ? 90% des étudiants ne pensent qu'à une chose, valider son année coûte que coûte, valider son éval, son stage, sa MSP. Le patient ? On verra plus tard.
Le calcul de dose n'a rien de sorcier ou de compliqué, mais il ne tolère pas l'erreur. Et seul le patient juge parfois par sa vie d'une erreur de calculs. A une époque les étudiants me disaient ne pas vouloir perdre de temps sur les questions de calculs. Puis ne pas vouloir prendre le risque de faire des erreurs. Maintenant avec le malus on me dit que les questions sont trop théoriques et inutiles.
Non, elles sont indispensables dans un processus d'apprentissage et d'évaluation. Et si on appliquait certaines directives qui commencent à paraître en régions, on ne présentera plus au DE de candidats qui ont manifestement des lacunes dans les calculs de doses.
Jérôme
Infirmier, cadre de santé - Formateur indépendant
Je suis d'accord avec vous pour l'apprentissage.
Je n'assimile qu'en faisant énormément d'exercices.
D'ailleurs, avant même de commencer la formation (je rentre fin septembre), j'ai acheté un livre d'exo. corrigés de calculs de dose et je fais , refais , et rerefais ..
Ma seule hantise est l'erreur,(en situation) non pas parce que je ne sais pas compter mais parce qu'à un moment donné je n'aurai pas su compter.. à cause de la fatigue une inattention due à un élément extérieur....
Je n'assimile qu'en faisant énormément d'exercices.
D'ailleurs, avant même de commencer la formation (je rentre fin septembre), j'ai acheté un livre d'exo. corrigés de calculs de dose et je fais , refais , et rerefais ..
Ma seule hantise est l'erreur,(en situation) non pas parce que je ne sais pas compter mais parce qu'à un moment donné je n'aurai pas su compter.. à cause de la fatigue une inattention due à un élément extérieur....
le stress et la fatigue font parti du métier, il faut passer outre, par contre l'inattention n'a absolument pas sa place.ukioye a écrit :Je suis d'accord avec vous pour l'apprentissage.
Je n'assimile qu'en faisant énormément d'exercices.
D'ailleurs, avant même de commencer la formation (je rentre fin septembre), j'ai acheté un livre d'exo. corrigés de calculs de dose et je fais , refais , et rerefais ..
Ma seule hantise est l'erreur,(en situation) non pas parce que je ne sais pas compter mais parce qu'à un moment donné je n'aurai pas su compter.. à cause de la fatigue une inattention due à un élément extérieur....
la connaissance n'a de valeur que si elle est partagée
Il faut bien se dire que 100% des erreurs de calculs ayant entraîné des incidents et ayant donné lieu à des poursuites judiciaires sont des actes heureusement involontaires. Et pour cela la justice et la société ne reconnaissent aucune excuse sur l'acte, que ce soit de la fattigue ou de l'inadvertance ou de l'inattention.
Les éléments à décharge sont le manque de matériels, la prescription peu claire, le manque d'encadrement. Mais ces éléments culpabilisent d'autres personnes. Mais ils ne déculpabilisent absolument pas le soignant qui est directement responsable de l'injection erronée. Il y a le calcul mais aussi, la préparation du produit, le mode d'injection, le patient concerné, les modalités et les contre indications de dernière minute, le questionnement face à une prescription manifestement hors norme, ...
bref c'est un tout et on retrouvera dans le futur référentiel infirmier une compétence dédié à ce pan de notre métier : la mise en oeuvre des prescriptions médicales.
Jérôme
Les éléments à décharge sont le manque de matériels, la prescription peu claire, le manque d'encadrement. Mais ces éléments culpabilisent d'autres personnes. Mais ils ne déculpabilisent absolument pas le soignant qui est directement responsable de l'injection erronée. Il y a le calcul mais aussi, la préparation du produit, le mode d'injection, le patient concerné, les modalités et les contre indications de dernière minute, le questionnement face à une prescription manifestement hors norme, ...
bref c'est un tout et on retrouvera dans le futur référentiel infirmier une compétence dédié à ce pan de notre métier : la mise en oeuvre des prescriptions médicales.
Jérôme
Infirmier, cadre de santé - Formateur indépendant
-
- Star VIP
- Messages : 13490
- Inscription : 06 mai 2004 14:45
- Localisation : ici
Orange, mandarine, clémentine ? ;-)jjland83 a écrit :Et pour cela la justice et la société ne reconnaissent aucune excuse sur l'acte, que ce soit de la fattigue ou de l'inadvertance ou de l'inattention.
On sort complètement du sujet, mais il existe plusieurs façons de traiter les erreurs :
-trouver un coupable et lui couper le cou ;
-analyser l'incident ou l'accident et chercher des façons d'éviter qu'il ne se reproduise.
Chaque méthode a ses avantages et ses inconvénients, et elles ne s'excluent pas. Si le sujet vous intéresse, on trouve plein de documents. En bref, le grand principe est de poser des verrous anti-erreur, d'établir des défenses et de faire en sorte que rien ne passe au travers.
Vous trouverez des choses intéressantes en cherchant avec "modèle de Reason", par exemple ici.
J'ai toujours apprécié les étudiants ou même les soignants qui faisaient preuve d'humilité et de prudence. Inutile de faire semblant de tout savoir ou de maitriser toutes les situations. Et c'est très bien de se poser la question. Quand vous écrirez sur votre copie un débit de 3 L/min, vous vous poserez la question, est ce que ce résultat est réaliste ? Non. Vous chercherez votre erreur. Trop souvent, l'étudiant recopie son résultat et ne se pose pas de question. Ce réflexe acquis se retrouvera au lit du patient avec d'autres conséquences.
La différence entre les calculs de doses et les calculs mathématiques est leur finalité. Des divisions et des fractions d'accord, mais au final ce sont des actes de soins. Et les générations actuelles ont déjà des difficultés avec les divisions et les fractions... sans compter une sous-estimation de l'importance des calculs de doses.
Merci à vous de nous montrer que vous vous posez des questions et que vous avez cette humilité que tout soignant doit avoir.
Jérôme
La différence entre les calculs de doses et les calculs mathématiques est leur finalité. Des divisions et des fractions d'accord, mais au final ce sont des actes de soins. Et les générations actuelles ont déjà des difficultés avec les divisions et les fractions... sans compter une sous-estimation de l'importance des calculs de doses.
Merci à vous de nous montrer que vous vous posez des questions et que vous avez cette humilité que tout soignant doit avoir.
Jérôme
Infirmier, cadre de santé - Formateur indépendant
C'est assez variable selon les Ifsi. Mais très rapidement les calculs de doses infirmiers sont demandés et on considère que vos pré requis mathématiques sont suffisants.
Si vous avez le moindre doute ou la moindre difficulté je vous recmmande d'en parler de suite à vos formateurs. N'attendez pas que ça se passe, ça ne passe généralement pas tout seul et sans heurt.
Jérôme
Si vous avez le moindre doute ou la moindre difficulté je vous recmmande d'en parler de suite à vos formateurs. N'attendez pas que ça se passe, ça ne passe généralement pas tout seul et sans heurt.
Jérôme
Infirmier, cadre de santé - Formateur indépendant