À l’issue de la dernière réunion de son Comité d’urgence, la quatrième sur le sujet, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a maintenu l’état d’urgence sanitaire face à l’épidémie de mpox, qu’elle avait déjà confirmé en février dernier. Elle juge que la situation réunissait encore tous les « critères d’une urgence de santé publique de niveau internationale ». Le nombre de cas continue d’augmenter, a ainsi avancé le Comité, soulignant une hausse récente en Afrique de l’ouest et alertant sur l’existence de transmissions probables quoiqu’encore non-détectées en-dehors de ces pays. « Les difficultés opérationnelles persistantes » pour répondre à l'épidémie, « y compris en matière de surveillance et de dépistage, ainsi que le manque de financement, font qu'il est difficile de hiérarchiser les interventions et qu'un soutien international continu est nécessaire », a-t-elle expliqué.
L’organisation a également réitéré ses recommandations pour lutter contre l’épidémie, sous surveillance depuis mai 2022 et qui s’est accélérée dans la région subsaharienne depuis août 2024. La République démocratique du Congo est notamment fortement touchée : le pays concentre à lui seul 60% des cas confirmés, et en déclare 2 000 à 3 000 nouveaux chaque semaine, et 40% des décès recensés, suivi de l’Ouganda, du Burundi et du Sierra Leone. « Depuis le début de 2024, plus de 37.000 cas confirmés de mpox ont été signalés à l'OMS par 25 pays, dont 125 décès », a déclaré Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’organisation. Depuis la précédente réunion du comité en février, sept autres pays ont signalé des flambées pour la première fois : Albanie, Ethiopie, Malawi, Macédoine du Nord, Soudan du Sud, Tanzanie et Togo, a relevé M. Tedros.
Un appel à plus de collaboration internationale
L’OMS rappelle ainsi l’importance de la vaccination pour freiner la circulation du virus, de renforcer la formation des personnels de santé à la détection de la maladie et à l’isolement des patients atteints, et d’améliorer la collaboration sur la surveillance de l’épidémie. « Nous avons besoin d'une vaccination stratégique et ciblée. Et nous avons besoin que tous les partenaires et donateurs soutiennent le plan stratégique mondial de préparation et de réponse au mpox, en fournissant les 147 millions de dollars nécessaires », a demandé Tedros Adhanom Ghebreyesus. En Europe, la circulation du virus est toujours active : en janvier dernier, un premier cas du variant de mpox a été détecté en France.
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