Dans ses recommandations, publiées le 18 février dernier, la Haute autorité de santé (HAS) reconnaît l’existence de symptômes prolongés de la borréliose de Lyme, cette infection due à une bactérie transmise par piqûre de tique, après traitement. Il s’agit donc d’actualiser les préconisations en termes de prise en charge après un diagnostic clinique et la mise en place de l’antibiothérapie. Elles « précisent également les spécificités du syndrome post-borréliose de Lyme traitée (PTLDS), tout en appelant à la mise en place de nouveaux travaux de recherche pour en améliorer la compréhension, le diagnostic et la prise en charge », et listent les actions de prévention.
Un syndrome post-infectieux encore mal connu
Car la compréhension et l’acceptation par le corps médical de la notion de « syndrome post-infectieux » doit être renforcée, juge la HAS, en commençant par sa reconnaissance « en tant que pathologie en elle-même ». Il se traduit ainsi « principalement par des symptômes non spécifiques comme une fatigue inhabituelle et invalidante, des douleurs musculosquelettiques ou encore des troubles cognitifs (mémoire, concentration) se prolongeant pendant plus de 6 mois après la fin du traitement. » De quoi affecter le quotidien et la qualité de vie des patients qui en souffrent : soit, en Europe, entre 6 et 20% des patients qui sont traités pour borréliose de Lyme.
Ses causes, elles, restent « mal connues », admet la HAS, et aucun test diagnostique spécifique à la maladie n’existe à ce jour. Aussi seul l’interrogatoire du patient permet-il d’établir un lien entre les symptômes présents et une borréliose de Lyme antérieure traitée.
Une pluralité de symptômes
La maladie se manifeste, dans la majorité des cas, par l’apparition d’un érythème migrant (manifestation cutanée) dans les 30 jours suivant la piqure. Peuvent survenir ensuite des « des manifestations neurologiques (on parle alors de neuroborréliose) ou encore rhumatologiques », rappelle la HAS. Atteintes cardiaques ou ophtalmologiques, « plus rares », sont également possibles. « Si la résolution des symptômes est souvent rapide chez la plupart des patients », leur persistance doit faire l’objet « d’une évaluation clinique approfondie » afin de s’assurer de l’efficacité thérapeutique de l’antibiothérapie ; celle-ci est effectuée par des médecins spécialisés en centre de compétence ou de référence des maladies vectorielles liées aux tiques, en lien avec le médecin traitant, précise-t-elle.
Quant au traitement de ce syndrome post-infectieux, compte tenu de la diversité des symptômes et la variabilité de leur intensité, la HAS recommande « une prise en charge personnalisée, globale et pluridisciplinaire » pour les patients qui en souffrent, pouvant inclure un accompagnement psychologique ou encore une réadaptation physique.
QVT et VIE PERSO
Comment concilier vie de famille et métier infirmier ?
PROFESSION INFIRMIÈRE
Enquête IFOP / Charlotte K : les infirmiers en mal d'évolution professionnelle
SANTÉ SCOLAIRE
Troubles psychiques : l’enjeu du repérage précoce chez les adolescents
QUESTIONNAIRE
Lancement d'une étude sur l'usage du dossier patient par les infirmiers