Violences sexistes et sexuelles : l'Ordre des infirmiers salue des "mesures concrètes"

C’est un message que Yannick Neuder martèle depuis sa prise de fonction en tant que ministre de la Santé et de l’Accès aux soins : il veut protéger les soignants. Et cela commence par les préserver des violences, dont les violences sexistes et sexuelles. Le plan pour lutter contre ce fléau, qu’il a annoncé vendredi 17 janvier, a en tout cas eu l’heur de répondre aux inquiétudes de l’Ordre infirmier. Dans un communiqué, ce dernier se félicite en effet des « mesures concrètes » et par ailleurs « très attendues » qu’il contient et qui permettront, selon lui, de répondre à une problématique devenue impossible à ignorer. Selon les résultats de sa consultation organisée fin 2024, un infirmier sur deux a déjà été victime de VSS au moins une fois au cours de ses études ou de son exercice.

C’est donc peu dire que les annonces du ministre de la Santé étaient attendues par la profession. « Nous saluons les mesures annoncées par Yannick Neuder pour sanctionner les violences sexistes et sexuelles », réagit Sylvaine Mazière-Tauran, dans le communiqué de l’Ordre. Elles répondent « aux propositions que nous avons partagées à l’issue de notre consultation pour lutter contre ces comportements inacceptables. » Le plan contient ainsi 9 mesures, dont certaines ont été effectivement listées par l’Ordre : intégration d’un module de formation aux VSS à la certification périodique des professionnels de santé, inclusion d’un critère sur la politique de lutte contre ce phénomène dans la certification des établissements par la Haute autorité de santé, ou encore sensibilisation et formation aux sujets, aussi bien des soignants eux-mêmes que des personnels administratifs.

Des mesures spécifiques à l'Ordre seront également déployées

De son côté, l’Ordre promet de poursuivre « ses efforts pour mieux accompagner et protéger les infirmiers et infirmières victimes de violences sexistes et sexuelles. » Il entend ainsi, en partenariat avec la Mission interministérielle pour la protection des femmes contre les violences et la lutte contre la traite d’êtres humains (MIPROF), renforcer la formation des référents violence de ses conseils départementaux et interdépartementaux, que les infirmiers peuvent solliciter lorsqu'ils sont victimes de faits de violences, quels qu'ils soient. « Parce qu’aucune violence ne doit être tolérée dans le milieu de la santé, l’Ordre reste déterminé à agir pour garantir aux infirmières et infirmiers un environnement de travail sûr et respectueux, et à la hauteur de leur engagement quotidien au service des patients », conclut-il.