À l’occasion des Journées des cadres d’imagerie, organisées par l’Association Française des Personnels Paramédicaux d’Électroradiologie (AFPPE) à Vannes les 19 et 20 septembre 2025, Nicolas Delmas, sous-directeur des ressources humaines à la DGOS était invité pour parler du métier de cadre de santé.
Une formation des cadres à refondre en priorité
Il a, durant son allocution, évoqué plusieurs chantiers d'évolution du métier, à commencer par la réingénierie de la formation qui, comme chacun sait, date de 1995. Il a reconnu qu’aujourd’hui la formation des cadres ne leur donnait pas toujours les éléments pour réussir sur le terrain et que leur formation devait être modernisée. Il a ajouté d’autre part que les périodes de faisant fonction n’étaient pas forcément pertinentes, même si elles se déroulent dans un service autre que le service d’origine.
Une dichotomie à prévoir entre manager et formateur
Il a ensuite affirmé une opinion, pas forcément partagée par tous les participants à cet événement, au sujet des cadres formateurs. Il pense en effet qu’il est dommage que les cadres en formation perdent leur temps dans un cursus de formateur, prônant ainsi, à l’instar du CEFIEC, la séparation des deux filières de cadre de santé. Ce à quoi une partie de l’assistance n’a pas adhéré, une telle dichotomie supprimant, de fait, la passerelle qui existe depuis des années entre les deux filières et qui est appréciée de nombreux professionnels.
Des travaux sur une nouvelle grille indiciaire et sur des choix d'évolution plus divers
Sur le champ de la fonction publique hospitalière, Nicolas Delmas a annoncé que le cabinet travaillait à la suppression du concours sur titre ainsi qu’à une nouvelle grille indiciaire pour les cadres de santé car, a-t-il souligné, une valorisation du métier s’impose quand certains de leurs collaborateurs gagnent significativement plus. Et, reconnaissant qu’il n’y a pas de débouché, à part cadre supérieur ou direction des soins, pour cette profession, il pense à promouvoir des pistes de reconversion vers la DRH ou la qualité par exemple.
Nicolas Delmas s’est montré ouvert et à l’écoute, ne refusant aucun sujet, lors de la traditionnelle séance questions-réponses qui a suivi sa présentation. Une attitude très appréciée de l’assistance, venant d’un membre du cabinet ministériel dont on craint souvent une attitude plus austère.