REPRÉSENTATION PROFESSIONNELLE

L'Ancim promeut le rôle du cadre de santé auprès du ministère de la Santé

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Publié le 07/08/2025

L’Association nationale des cadres de santé (Ancim) a été reçue, en juillet 2025, au ministère de la Santé et de l’Accès aux soins dans le cadre de ses travaux pour la promotion et la reconnaissance de la fonction de cadre de santé. Cependant, la question de la réingénierie de la formation des cadres reste en suspens.

Ancim Ministre 0725

Accompagnée du vice-président Joffrey Robillard, la présidente de l’Ancim Dominique Combarnous a tout d’abord, le 7 juillet 2025, rencontré le sous-directeur des ressources humaines de la DGOS, Romain Bégué, pour évoquer notamment la reconnaissance de la fonction du cadre par les institutions, la place du cadre dans l’organisation hospitalière ou ses missions au quotidien. Des missions qui, dans la fiche métier éditée par la DGOS sur le site du ministère, sont jugées par l’Ancim trop vastes et peu représentatives des actions de terrain.

Les cadres ne sont pas là que pour faire des plannings.

Le rôle crucial du cadre de santé au sein de l’organisation hospitalière

Les agents de la DGOS se sont montrés attentifs aux remarques de la représentation des cadres, notamment Nicolas Delmas, qui a annoncé à cette occasion son attachement à la fonction : « Les cadres ne sont pas là que pour faire des plannings ». Ils ont réaffirmé leur intention d’améliorer la reconnaissance du métier tant auprès du public que des acteurs du système de santé d’une part, et de traiter la question de la réingénierie de la formation initiale qui, rappelons-le, date de 1995. Sur le thème de la reconnaissance, Dominique Combarnous et Joffrey Robillard ont rappelé à leurs interlocuteurs les données robustes acquises à l’occasion de l’enquête menée par l’Ancim, soutenue par l’IFROSS, en 2024.

La réingénierie de la formation des cadres évoquée avec le ministre de la Santé

Dominique Combarnous est retournée au ministère le 16 juillet 2025, en compagnie du vice-président Frédéric Soler, pour rencontrer le ministre de la Santé Yannick Neuder lui-même. Les discussions se sont concentrées sur l’évolution du décret de 1995 et, sur les conseils de sa collaboratrice Sandrine Vuillaume, le ministre a promis d’évoquer le sujet avec la DGOS sous peu. Il a été question notamment de la pertinence de l’ajout de la filière d’origine sur le diplôme de cadre de santé ou de la formation des formateurs des IFSI après la réingénierie de la formation initiale des IDE qui a été actée récemment. Sandrine Vuillaume a ainsi évoqué la question centrale de l’évolution de la formation des cadres de santé managers et formateurs.

Le CEFIEC prône une dichotomie entre les managers et les formateurs...

Car les avis divergent depuis des années sur une éventuelle séparation des référentiels de compétences et de formation entre les managers et les formateurs. Ce n’est un secret pour personne, le CEFIEC milite pour une dichotomie pure et simple et donc pour un cursus de formation pour les seuls enseignants IFSI, un cursus porté par des masters en sciences infirmières en dehors de l’intervention des historiques IFCS. Cela entraînerait également une évolution statutaire, pour les formateurs, qui doit être discutée avec les partenaires sociaux selon les agents du ministère.

... Quand l’Ancim souhaite garder un tronc commun

Du côté de l’Ancim, la tendance serait, au contraire, de garder un tronc commun pour les managers et les formateurs afin de conserver des passerelles d’accès à l’une ou l’autre compétence. Le ministère ne souhaite pas trancher pour le moment et demande aux deux courants d’arriver à un consensus avant d’engager des travaux de réingénierie. Etant donné le gouffre qui sépare aujourd’hui l’Ancim et le CEFIEC sur le sujet, le risque est d’attendre encore longtemps la nouvelle mouture d’ingénierie de formation des cadres de santé…


Source : infirmiers.com