Le champ de cette étude est donc celui du régime général, hors travailleurs indépendants, pour la France entière, et couvre les indemnités journalières (IJ) des salariés du secteur privé et des contractuels de la fonction publique, soit une population estimée à 21 millions de personnes en 2023.
Un nombre croissant depuis 2019
Le premier constat à partir de ces données concerne le nombre de journées d’arrêts maladie indemnisées, qui se replie en 2023 au sortir de la crise sanitaire, tout en restant à un niveau beaucoup plus élevé que celui de 2019.
Compte tenu d’une hausse des indemnités moyennes, la dépense consacrée à l’indemnisation des salariés est estimée, elle, à 10,2 milliards d’euros.
Une croissance continue des arrêts pour accidents de travail et maladies professionnelles
Sur le champ des arrêts pour accidents du travail et maladies professionnelles (AT-MP) la croissance est continue en nombre de jours comme en montants (4,1 milliards d’euros), alors que les dépenses consacrées aux congés maternité et d’adoption (2,7 milliards d’euros) se stabilisent dans un contexte de baisse de la natalité.
La hausse tendancielle du volume d’arrêts maladie entre 2010 et 2019 (+2,3 % par an en moyenne) s’est accentuée entre 2019 et 2023 (+3,9 % par an), la crise sanitaire n’expliquant pas tout. Une tendance ascendante d’avant-crise est en effet liée à la dynamique de l’emploi et au vieillissement de la population active, mais elle est aussi la marque d’une hausse de la sinistralité (en taux de recours et en durée) à âge donné.
Les arrêts longs sont beaucoup plus coûteux
Le coût de ces arrêts de travail, et donc des IJ qui en découlent, dépend de la longueur de l’arrêt. En effet, même si les arrêts courts d’une durée indemnisée inférieure à huit jours sont de loin les plus fréquents, ils ne représentent que 4 % de la dépense d’IJ maladie. À l’inverse, les arrêts longs de plus de six mois représentent seulement 7 % des arrêts, mais sont responsables de 45 % de la dépense.
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