Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
le 13/06/2013
PESTICIDES : LES RISQUES POUR LES AGRICULEURS MIEUX EVALUES
Ces substances peuvent avoir des effets sur leur santé, et celle de leurs proches.
Une exposition aux pesticides pendant la grossesse, et dans les jours qui suivent la naissance, peut avoir des conséquences sur le développement de l'enfant, pointe un rapport de l'Inserm, qui recommande une «vigilance toute particulière» pendant cette période critique et «une sensibilisation des médecins».
L'institut de recherche médicale a réalisé, à la demande de la Direction générale de la santé, un bilan de la littérature scientifique internationale des trente dernières années sur les risques sanitaires associés à une exposition aux pesticides, en particulier dans le monde agricole, et sur les effets pour le fœtus et les jeunes enfants.
La synthèse de ce travail mené par des épidémiologistes et des biologistes est rendue publique jeudi, assortie de leurs recommandations.
Risque accru de leucémie
Concernant la période prénatale, l'expertise collective retient une augmentation significative du risque de fausses couches et de malformations congénitales lors d'une exposition professionnelle de la mère. D'autres études montrent une atteinte de la motricité fine, de l'acuité visuelle et de la mémoire récente de l'enfant. Un risque accru de leucémie et de tumeur cérébrale est aussi mis en évidence.
Au-delà, un impact des pesticides a pu être observé chez les enfants de femmes vivant non loin d'une zone agricole ou ayant un usage domestique de ces produits. «Cependant, l'ensemble des conséquences potentielles d'une exposition aux pesticides pendant la grossesse est encore insuffisamment évalué comme par ailleurs celles d'une exposition durant la période préconceptionnelle, la petite enfance et la période pré ou pubertaire», notent les experts, qui recommandent un meilleur suivi longitudinal des enfants.
Les pesticides sont présents partout dans l'environnement: l'air intérieur et extérieur, les poussières, l'eau, le sol et les denrées alimentaires. En milieu professionnel, la voie cutanée représente la principale voie d'exposition.
L'expertise collective, qui a ciblé huit localisations de cancer apparues dans la littérature scientifique, retient une augmentation du risque de cancer de la prostate chez les agriculteurs, les ouvriers d'usines de production de pesticides et les populations rurales. Un risque accru de lymphomes non hodgkiniens et de myélomes multiples est aussi reconnu.
«Un enjeu important de la recherche»
Enfin, selon le rapport, «bien que les résultats soient moins convergents, un excès de risque de leucémies ne peut être écarté». Pour aller plus loin, les chercheurs butent cependant sur la faible incidence de certains cancers ou l'existence de facteurs de confusion importants.
Si un lien entre herbicides, insecticides et maladie de Parkinson a pu être mis en évidence, les résultats sont plus contrastés pour la maladie d'Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique.
De manière plus générale, les experts se disent préoccupés par la question des mélanges de pesticides et d'autres substances contaminant l'environnement, dont l'impact sanitaire est «difficilement prévisible actuellement». Ce qui en fait, assurent-ils, «un enjeu important de la recherche et de l'évaluation des dangers».
24/07/2013
DRAMATIQUE DÉCLIN DES PAPILLONS EN EUROPE
En vingt ans, le nombre des papillons de prairie a diminué de moitié, une tendance confirmée par les observations en France.
Enchantée par Brassens, la chasse aux papillons va-t-elle glisser d'un romantisme désuet aux oubliettes de l'histoire? L'étude publiée mardi par l'Agence européenne de l'environnement n'est guère encourageante. En vingt ans, le nombre de papillons de prairie aurait diminué de moitié. «Un déclin particulièrement inquiétant» souligne l'agence, alors que les papillons sont aux avant-postes des tendances concernant tous les insectes terrestres et qu'un grand nombre d'entre eux comptent parmi les pollinisateurs, essentiels à la biodiversité.
Sur 17 espèces recensées dans 19 pays, l'agence estime que huit d'entre elles déclinent, que deux sont à peu près stables et qu'une seule augmente. «Pour six espèces, la tendance est incertaine», assure-t-elle.
Le constat s'appuie pour l'essentiel sur les réseaux de naturalistes, mais également sur les nombreux observatoires alimentés par des amoureux de la nature, les Anglais étant champions en la matière.
En France l'Observatoire de la biodiversité des jardins (papillons et escargots) a été mis en place en 2006. Piloté par l'association Noé Conservation, en partenariat avec le Muséum national d'histoire naturelle, il confirme la tendance européenne, même si les données diffèrent parfois légèrement selon les espèces.
«Sur 28 espèces et groupes d'espèces de papillons observés en France, on note une tendance à la baisse pour 22 d'entre eux», souligne ainsi Véronique Brondeau, chargée de programme à l'Observatoire de la biodiversité. C'est le cas de l'amaryllis, de la belle-dame, du vulcain, du machaon… Cinq autres sont stables (le citron, le lycène bleu…) et enfin un seul tire son épingle du jeu: l'aurore. Bien sûr, un recul de huit ans est encore insuffisant pour envisager des conclusions définitives. «Il faut être prudent sur l'interprétation de ces premiers résultats», précise la spécialiste. «Si on prend l'exemple du vulcain, sa population diminue en France et en Grande-Bretagne depuis 2006, mais sur un laps de temps plus long - depuis 1976 et jusqu'en 2010 - ce qu'autorisent les observations anglaises, on se rend compte alors que le nombre de papillons outre-Manche a eu tendance à augmenter», ajoute-t-elle.
Usage de pesticides
Un exemple toutefois qui ne contrecarre pas la tendance générale que les scientifiques expliquent assez bien: culture intensive dans certaines régions, terrains grignotés par le maquis, usage des pesticides, artificialisation des sols… «Au nord-ouest de l'Europe, les papillons de prairie n'ont pas d'autres endroits où butiner que les bordures de route, le long des voies de chemins de fer ou les parcs» souligne l'agence. «Ce que préfèrent les papillons ce sont des plantes si possible sauvages et diversifiées», poursuit Véronique Brondeau, «en France, ils ont une préférence pour les fleurs mauves ou jaunes, lavande ou boutons d'or…» Sans oublier les haies et les zones humides indispensables au développement des chenilles.
La première cause de disparition est la modification des paysages suivie par l'usage des pesticides. «Mais il ne faut pas oublier non plus la pollution lumineuse» qui provoque une hécatombe sur les papillons de nuit. Mal-aimés et pourtant tout aussi indispensables que leurs collègues de jour. Et bien plus nombreux: 5200 qui s'orientent grâce à la Lune, contre 257 qui batifolent au Soleil sur le seul territoire français.
le 28/07/2013
TRÈS PEU DE COURS D'EAU ÉCHAPPENT AUX PESTICIDES
Il ne reste que 7 % de cours d'eau en France vierges de toute trace de pesticide.
Les grandes régions agricoles sont celles où les rivières sont le plus polluées, parfois avec des produits interdits depuis longtemps.
Le pourcentage n'est pas très glorieux: il ne reste que 7 % de cours d'eau en France vierges de toute trace de pesticide. Pas de quoi pavoiser. Tels sont les dernières données (2011) publiées par le CGDD (Commissariat général au développement durable).
«La présence de pesticides dans les cours d'eau est généralisée, cette contamination est principalement due à des herbicides en France métropolitaine, à des insecticides en outre-mer», souligne le CGDD (ministère de l'Écologie). Sur 550 pesticides recherchés, 377 ont été décelés au moins une fois et, dans 19 % des cas, la présence de 20 pesticides a été constatée.
Dans la majorité des rivières, les quantités prélevées sont faibles. Elles se situent en deçà de 0,5 µg/lx (microgramme par litre). Reste que sur les 176 secteurs hydrographiques surveillés en métropole (découpage géographique par bassins versants des rivières), plus de 60 présentent une concentration moyenne annuelle supérieure à 0,5 µg et, surtout, 17 points de mesure affichent une moyenne annuelle supérieure à 5 µg/l. «Une eau brute dont la concentration totale en pesticides dépasse 5 µg/l ne peut pas servir à produire de l'eau potable», même après traitement, rappelle le CGDD. Ces contaminations élevées se trouvent dans les grandes zones agricoles (Bassin parisien, Adour-Garonne et le long du Rhône). Dans les DOM-TOM, cela concerne surtout les régions maraîchères (Martinique et Guadeloupe).
Un traitement de l'eau hors de prix
Les pesticides les plus quantifiés sont non seulement les mêmes d'une année sur l'autre mais, surtout, trois d'entre eux sont toujours très présents, voire augmentent, alors même qu'ils sont interdits depuis plusieurs années: l'usage de l'atrazine et du métolachlore est proscrit depuis 2003, celui du diuron depuis 2008. Trois substances pourtant que l'on continue de déceler dans l'eau.
Le diuron a même connu une forte augmentation entre 2009 et 2011. «Dans les filières de potabilisation, les pesticides sont dégradés et éliminés par l'usage combiné d'une oxydation par du gaz ozone, qui déstructure la molécule, et surtout la filtration sur du charbon actif, qui présente la capacité de fixer la plus grande partie de ces contaminants, explique Jean-Marie Mouchel (1), hydrologue, de l'université Pierre-et-Marie-Curie, mais ces traitements d'affinage son coûteux», poursuit le scientifique, qui insiste: «Ainsi, la réduction des masses de pesticides déversées sur les territoires est un enjeu majeur.»
De son côté, Michel Lesage, député des Côtes-d'Armor, suggère dans un rapport qu'il vient de remettre au premier ministre de repenser complètement la politique de l'eau en France. «Ce n'est que par une mobilisation des territoires et de tous les acteurs que l'on pourra agir», estime l'élu. «Il faut impérativement partir de la base pour dégager des programmes d'action», assure-t-il. De quoi bousculer les systèmes existants autour des grandes agences de l'eau et des six comités de bassins qui découpent la France. Des sujets au cœur de la prochaine conférence environnementale, en septembre prochain.
le 24/05/2013
ABEILLES/PESTICIDES : L' UE CONFIRME
La Commission européenne a confirmé vendredi sa décision de restreindre pendant deux ans à compter du 1er décembre l'utilisation de trois pesticides mortels pour les abeilles commercialisés par Bayer et Syngenta.
"Les restrictions entreront en vigueur le 1er décembre 2013 et seront réexaminées au plus tard dans un délai de deux ans. Elles visent des pesticides utilisés dans le traitement de végétaux, dont les céréales, attirant les abeilles et les pollinisateurs", a indiqué la Commission dans un communiqué.
Ces restrictions s'appliquent à l'utilisation de trois néonicotinoïdes (la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame) pour le traitement des semences, l'application au sol (en granulés) et le traitement foliaire des végétaux, y compris les céréales (à l'exception des céréales d'hiver), qui attirent les abeilles.
Les trois néonicotinoides incriminés sont présents dans des pesticides commercialisés par les groupes Bayer et Syngenta, qui ont exercé de fortes pressions pour éviter l'interdiction.
Les utilisations autorisées restantes seront réservées aux professionnels. Les exceptions seront limitées à la possibilité de traiter les cultures attrayantes pour les abeilles sous serre, ainsi que dans des champs en plein air après la floraison uniquement, a précisé la Commission.
Les pesticides ont été définis comme l'un des différents facteurs pouvant être responsables de la baisse du nombre d'abeilles.
le 09/09/2013
DES CULTURES DE FRAISE TRAITÉES à L'AIDE D'INSECTICIDES NON AUTORISÉS EN FRANCE
Les Français consomment, chacun, 3,7 kg de fraises par an.
Un rapport montre que dans un cas sur quatre les maraîchers ne respectent pas les règles en vigueur.
Une douche froide! Même si la saison de la fraise est terminée, ce joli petit fruit rouge sucré revient sur le devant de la scène juridique avec des aspects qui pourraient bien rebuter les consommateurs. Dans son rapport d'activité, la DGAL (branche du ministère de l'Agriculture chargé de veiller à la sécurité sanitaire des Français) montre que dans un cas sur quatre les maraîchers ne respectent pas les règles en vigueur sur les pesticides. «Sur 41 échantillons prélevés par les enquêteurs de la DGAL, 9 sont non conformes», révèle ainsi le rapport.
Un résultat peu rassurant qui peut s'expliquer de deux façons: soit la date limite d'épandage des pesticides par rapport à la récolte a été dépassée, soit des substances non autorisées ont été utilisées. Des produits - comme le carbosulfan qui a été retrouvé cet été dans des fraises produites en France mais aussi en provenance d'Espagne - qui provoquent des troubles de santé, notamment hormonaux. «Il s'agit d'un insecticide organochloré interdit en Europe et ayant une forte rémanence», décrypte-t-on au ministère de l'Agriculture.
Un marché de 90 millions
La DGAL ne veut toutefois pas révéler le nombre d'exploitations en cause ni le volume concerné par cette affaire. «L'instruction du dossier est en cours», se borne à répondre son directeur général, Patrick Dehaumont. «Nous voulons remonter la filière pour savoir comment ces producteurs se sont procuré ces produits interdits dans toute l'Europe depuis 2007, précise un contrôleur. Nous avons prévenu nos collègues espagnols pour qu'ils ouvrent à leur tour une enquête. Dans les produits phytosanitaires, les montants financiers en jeu sont souvent importants.»
La fraise fait partie des fruits préférés des Français qui en consomment, chacun, 3,7 kg par an.
Les producteurs, pointés du doigt, déplorent une affaire qui peut impacter un marché de 90 millions d'euros, bon an mal an. «On ne peut que condamner l'usage de tels produits mais plusieurs pistes d'explication sont possibles, se défend Xavier Masse, le président de l'Association des organisations de producteurs nationale de fraises. Cela jette le discrédit sur la profession alors qu'il y a des éléments qui demandent à être vérifiés.» Pour lui, des résidus restés dans la terre peuvent avoir contaminé des plants de fraises. Rien de frauduleux, donc.
À cause de la mauvaise météo, la saison 2013 s'est soldée avec une baisse de 5 % des ventes. Si l'affaire des pesticides non autorisés se confirme, la chute en 2014 pourrait être bien plus importante...
le 25/09/2013
DES TRACES DE PESTICIDES DANS LE VIN
Que choisir a constaté la présence de pesticides dans 92 vins testés. L'association dénonce l'absence de règlementation dans ce domaine en France.
Utilisés massivement dans les vignobles, les pesticides se retrouvent aussi dans nos verres. C'est la conclusion d'une enquête du dernier numéro du magazine de l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.
La revue a fait analyser 92 bouteilles de vin provenant de toutes les régions de France, du vin de table aux crus milieu de gamme (la bouteille la plus chère vaut 14€), issus de l'agriculture conventionnelle, raisonnée ou bio. Tous, sans exception, contiennent des pesticides, à des taux plus ou moins élevés.
Le magazine se veut toutefois rassurant: les pesticides détectés sont présents à des niveaux infimes, et ne représentent pas de dangers pour la santé des consommateurs. Mais ces résultats sont, pour UFC Que Choisir, l'illustration de l'utilisation déraisonnée d'agents chimiques pour améliorer le rendement des vignes. Les premiers touchés sont les viticulteurs eux-mêmes, qui ont plus de risques de développer des cancers et la maladie de Parkinson.
La profession a sa part de responsabilité dans cette situation. Sous le poids des lobbys du secteur, il n'existe pas en France de réglementation sur le seuil maximal de toxicité que peut présenter une bouteille de vin. Une telle règlementation existe pourtant au Canada, au Japon, en Suisse et aux Etats-Unis. Certains professionnels français ont donc décidé de contrôler par eux-mêmes leurs vins pour éviter de voir leurs produits retoqués aux portes de ces pays.
Le prix n'est pas une garantie contre les pesticides
Des bonnes pratiques qui ne sont pas partagées par tous. Les résultats du laboratoire d'UFC Que Choisir montrent «que les vins issus de cultures conventionnelles hébergent en moyenne quatre pesticides, des fongicides pour la plupart», écrit la revue. Et le prix des bouteilles n'ont pas d'influence sur le résultat final. Un vin de table Cuvée du patron Celliers de Champsbilloux à 1,63€ contient 11 traces de pesticides, soit autant qu'un Margaux 2010 Maison Ginestet à 13,95€ la bouteille. Le champion du nombre de pesticides dans cet échantillon de 92 crus est détenu par un Bordeaux 2010 Mouton Cadet à 10,44€, avec 14 molécules différentes.
Autre aspect étudié par UFC-Que Choisir, la concentration en pesticides dans les vins contrôlés. Car un vin contenant plusieurs insecticides et fongicides n'est pas forcément plus «intoxiqué» d'un autre vin utilisant un nombre moindre de produits. Le Bourgogne Juliénas de la Maison Thorin contient 10 traces de pesticides, à un taux de 84 μg/kg, contre 153 μg/kg pour le Chorey-les-Beaune 2010 François Martenot, qui contient lui 7 pesticides différents. UFC-Que Choisir met ces chiffres en rapport avec la concentration maximale de pesticides admise dans l'eau du robinet: 0,5 μg/kg. Cette comparaison doit cependant être prise avec prudence, la consommation de vin d'un individu étant bien moindre que ses besoins en eau. Mais l'on reste songeur en voyant la concentration de pesticides détectés dans une bouteille de Graves blanc 2011 du Château Roquetaillade-le-Bernet: 1682 μg/kg.
Autre bémol de l'étude: les régions les plus exposées aux intempéries ont tendance à plus utiliser de pesticides pour protéger leurs récoltes des maladies de la vigne et des parasites. Les Côtes-du-Rhône et Provence sont bien meilleurs élèves que les Bordeaux et les Champagne, climat oblige.
Et si les vins bios sont eux aussi concernés par les traces de pesticides - à des concentrations bien moindre que dans l'agriculture traditionnelle -, il s'agit dans leur cas de contamination environnementale. Dur de rester totalement vierge de produits chimiques quand les autres viticulteurs du secteur épandent des pesticides sur leurs pieds de raisin..
Voilà c'est terminé pour le traitement chimique agricole,
Demain je vous posterai V) LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
[/b]
BONNE LECTURE
CRISTAL
PESTICIDES : LES RISQUES POUR LES AGRICULEURS MIEUX EVALUES
Ces substances peuvent avoir des effets sur leur santé, et celle de leurs proches.
Une exposition aux pesticides pendant la grossesse, et dans les jours qui suivent la naissance, peut avoir des conséquences sur le développement de l'enfant, pointe un rapport de l'Inserm, qui recommande une «vigilance toute particulière» pendant cette période critique et «une sensibilisation des médecins».
L'institut de recherche médicale a réalisé, à la demande de la Direction générale de la santé, un bilan de la littérature scientifique internationale des trente dernières années sur les risques sanitaires associés à une exposition aux pesticides, en particulier dans le monde agricole, et sur les effets pour le fœtus et les jeunes enfants.
La synthèse de ce travail mené par des épidémiologistes et des biologistes est rendue publique jeudi, assortie de leurs recommandations.
Risque accru de leucémie
Concernant la période prénatale, l'expertise collective retient une augmentation significative du risque de fausses couches et de malformations congénitales lors d'une exposition professionnelle de la mère. D'autres études montrent une atteinte de la motricité fine, de l'acuité visuelle et de la mémoire récente de l'enfant. Un risque accru de leucémie et de tumeur cérébrale est aussi mis en évidence.
Au-delà, un impact des pesticides a pu être observé chez les enfants de femmes vivant non loin d'une zone agricole ou ayant un usage domestique de ces produits. «Cependant, l'ensemble des conséquences potentielles d'une exposition aux pesticides pendant la grossesse est encore insuffisamment évalué comme par ailleurs celles d'une exposition durant la période préconceptionnelle, la petite enfance et la période pré ou pubertaire», notent les experts, qui recommandent un meilleur suivi longitudinal des enfants.
Les pesticides sont présents partout dans l'environnement: l'air intérieur et extérieur, les poussières, l'eau, le sol et les denrées alimentaires. En milieu professionnel, la voie cutanée représente la principale voie d'exposition.
L'expertise collective, qui a ciblé huit localisations de cancer apparues dans la littérature scientifique, retient une augmentation du risque de cancer de la prostate chez les agriculteurs, les ouvriers d'usines de production de pesticides et les populations rurales. Un risque accru de lymphomes non hodgkiniens et de myélomes multiples est aussi reconnu.
«Un enjeu important de la recherche»
Enfin, selon le rapport, «bien que les résultats soient moins convergents, un excès de risque de leucémies ne peut être écarté». Pour aller plus loin, les chercheurs butent cependant sur la faible incidence de certains cancers ou l'existence de facteurs de confusion importants.
Si un lien entre herbicides, insecticides et maladie de Parkinson a pu être mis en évidence, les résultats sont plus contrastés pour la maladie d'Alzheimer et la sclérose latérale amyotrophique.
De manière plus générale, les experts se disent préoccupés par la question des mélanges de pesticides et d'autres substances contaminant l'environnement, dont l'impact sanitaire est «difficilement prévisible actuellement». Ce qui en fait, assurent-ils, «un enjeu important de la recherche et de l'évaluation des dangers».
24/07/2013
DRAMATIQUE DÉCLIN DES PAPILLONS EN EUROPE
En vingt ans, le nombre des papillons de prairie a diminué de moitié, une tendance confirmée par les observations en France.
Enchantée par Brassens, la chasse aux papillons va-t-elle glisser d'un romantisme désuet aux oubliettes de l'histoire? L'étude publiée mardi par l'Agence européenne de l'environnement n'est guère encourageante. En vingt ans, le nombre de papillons de prairie aurait diminué de moitié. «Un déclin particulièrement inquiétant» souligne l'agence, alors que les papillons sont aux avant-postes des tendances concernant tous les insectes terrestres et qu'un grand nombre d'entre eux comptent parmi les pollinisateurs, essentiels à la biodiversité.
Sur 17 espèces recensées dans 19 pays, l'agence estime que huit d'entre elles déclinent, que deux sont à peu près stables et qu'une seule augmente. «Pour six espèces, la tendance est incertaine», assure-t-elle.
Le constat s'appuie pour l'essentiel sur les réseaux de naturalistes, mais également sur les nombreux observatoires alimentés par des amoureux de la nature, les Anglais étant champions en la matière.
En France l'Observatoire de la biodiversité des jardins (papillons et escargots) a été mis en place en 2006. Piloté par l'association Noé Conservation, en partenariat avec le Muséum national d'histoire naturelle, il confirme la tendance européenne, même si les données diffèrent parfois légèrement selon les espèces.
«Sur 28 espèces et groupes d'espèces de papillons observés en France, on note une tendance à la baisse pour 22 d'entre eux», souligne ainsi Véronique Brondeau, chargée de programme à l'Observatoire de la biodiversité. C'est le cas de l'amaryllis, de la belle-dame, du vulcain, du machaon… Cinq autres sont stables (le citron, le lycène bleu…) et enfin un seul tire son épingle du jeu: l'aurore. Bien sûr, un recul de huit ans est encore insuffisant pour envisager des conclusions définitives. «Il faut être prudent sur l'interprétation de ces premiers résultats», précise la spécialiste. «Si on prend l'exemple du vulcain, sa population diminue en France et en Grande-Bretagne depuis 2006, mais sur un laps de temps plus long - depuis 1976 et jusqu'en 2010 - ce qu'autorisent les observations anglaises, on se rend compte alors que le nombre de papillons outre-Manche a eu tendance à augmenter», ajoute-t-elle.
Usage de pesticides
Un exemple toutefois qui ne contrecarre pas la tendance générale que les scientifiques expliquent assez bien: culture intensive dans certaines régions, terrains grignotés par le maquis, usage des pesticides, artificialisation des sols… «Au nord-ouest de l'Europe, les papillons de prairie n'ont pas d'autres endroits où butiner que les bordures de route, le long des voies de chemins de fer ou les parcs» souligne l'agence. «Ce que préfèrent les papillons ce sont des plantes si possible sauvages et diversifiées», poursuit Véronique Brondeau, «en France, ils ont une préférence pour les fleurs mauves ou jaunes, lavande ou boutons d'or…» Sans oublier les haies et les zones humides indispensables au développement des chenilles.
La première cause de disparition est la modification des paysages suivie par l'usage des pesticides. «Mais il ne faut pas oublier non plus la pollution lumineuse» qui provoque une hécatombe sur les papillons de nuit. Mal-aimés et pourtant tout aussi indispensables que leurs collègues de jour. Et bien plus nombreux: 5200 qui s'orientent grâce à la Lune, contre 257 qui batifolent au Soleil sur le seul territoire français.
le 28/07/2013
TRÈS PEU DE COURS D'EAU ÉCHAPPENT AUX PESTICIDES
Il ne reste que 7 % de cours d'eau en France vierges de toute trace de pesticide.
Les grandes régions agricoles sont celles où les rivières sont le plus polluées, parfois avec des produits interdits depuis longtemps.
Le pourcentage n'est pas très glorieux: il ne reste que 7 % de cours d'eau en France vierges de toute trace de pesticide. Pas de quoi pavoiser. Tels sont les dernières données (2011) publiées par le CGDD (Commissariat général au développement durable).
«La présence de pesticides dans les cours d'eau est généralisée, cette contamination est principalement due à des herbicides en France métropolitaine, à des insecticides en outre-mer», souligne le CGDD (ministère de l'Écologie). Sur 550 pesticides recherchés, 377 ont été décelés au moins une fois et, dans 19 % des cas, la présence de 20 pesticides a été constatée.
Dans la majorité des rivières, les quantités prélevées sont faibles. Elles se situent en deçà de 0,5 µg/lx (microgramme par litre). Reste que sur les 176 secteurs hydrographiques surveillés en métropole (découpage géographique par bassins versants des rivières), plus de 60 présentent une concentration moyenne annuelle supérieure à 0,5 µg et, surtout, 17 points de mesure affichent une moyenne annuelle supérieure à 5 µg/l. «Une eau brute dont la concentration totale en pesticides dépasse 5 µg/l ne peut pas servir à produire de l'eau potable», même après traitement, rappelle le CGDD. Ces contaminations élevées se trouvent dans les grandes zones agricoles (Bassin parisien, Adour-Garonne et le long du Rhône). Dans les DOM-TOM, cela concerne surtout les régions maraîchères (Martinique et Guadeloupe).
Un traitement de l'eau hors de prix
Les pesticides les plus quantifiés sont non seulement les mêmes d'une année sur l'autre mais, surtout, trois d'entre eux sont toujours très présents, voire augmentent, alors même qu'ils sont interdits depuis plusieurs années: l'usage de l'atrazine et du métolachlore est proscrit depuis 2003, celui du diuron depuis 2008. Trois substances pourtant que l'on continue de déceler dans l'eau.
Le diuron a même connu une forte augmentation entre 2009 et 2011. «Dans les filières de potabilisation, les pesticides sont dégradés et éliminés par l'usage combiné d'une oxydation par du gaz ozone, qui déstructure la molécule, et surtout la filtration sur du charbon actif, qui présente la capacité de fixer la plus grande partie de ces contaminants, explique Jean-Marie Mouchel (1), hydrologue, de l'université Pierre-et-Marie-Curie, mais ces traitements d'affinage son coûteux», poursuit le scientifique, qui insiste: «Ainsi, la réduction des masses de pesticides déversées sur les territoires est un enjeu majeur.»
De son côté, Michel Lesage, député des Côtes-d'Armor, suggère dans un rapport qu'il vient de remettre au premier ministre de repenser complètement la politique de l'eau en France. «Ce n'est que par une mobilisation des territoires et de tous les acteurs que l'on pourra agir», estime l'élu. «Il faut impérativement partir de la base pour dégager des programmes d'action», assure-t-il. De quoi bousculer les systèmes existants autour des grandes agences de l'eau et des six comités de bassins qui découpent la France. Des sujets au cœur de la prochaine conférence environnementale, en septembre prochain.
le 24/05/2013
ABEILLES/PESTICIDES : L' UE CONFIRME
La Commission européenne a confirmé vendredi sa décision de restreindre pendant deux ans à compter du 1er décembre l'utilisation de trois pesticides mortels pour les abeilles commercialisés par Bayer et Syngenta.
"Les restrictions entreront en vigueur le 1er décembre 2013 et seront réexaminées au plus tard dans un délai de deux ans. Elles visent des pesticides utilisés dans le traitement de végétaux, dont les céréales, attirant les abeilles et les pollinisateurs", a indiqué la Commission dans un communiqué.
Ces restrictions s'appliquent à l'utilisation de trois néonicotinoïdes (la clothianidine, l'imidaclopride et le thiaméthoxame) pour le traitement des semences, l'application au sol (en granulés) et le traitement foliaire des végétaux, y compris les céréales (à l'exception des céréales d'hiver), qui attirent les abeilles.
Les trois néonicotinoides incriminés sont présents dans des pesticides commercialisés par les groupes Bayer et Syngenta, qui ont exercé de fortes pressions pour éviter l'interdiction.
Les utilisations autorisées restantes seront réservées aux professionnels. Les exceptions seront limitées à la possibilité de traiter les cultures attrayantes pour les abeilles sous serre, ainsi que dans des champs en plein air après la floraison uniquement, a précisé la Commission.
Les pesticides ont été définis comme l'un des différents facteurs pouvant être responsables de la baisse du nombre d'abeilles.
le 09/09/2013
DES CULTURES DE FRAISE TRAITÉES à L'AIDE D'INSECTICIDES NON AUTORISÉS EN FRANCE
Les Français consomment, chacun, 3,7 kg de fraises par an.
Un rapport montre que dans un cas sur quatre les maraîchers ne respectent pas les règles en vigueur.
Une douche froide! Même si la saison de la fraise est terminée, ce joli petit fruit rouge sucré revient sur le devant de la scène juridique avec des aspects qui pourraient bien rebuter les consommateurs. Dans son rapport d'activité, la DGAL (branche du ministère de l'Agriculture chargé de veiller à la sécurité sanitaire des Français) montre que dans un cas sur quatre les maraîchers ne respectent pas les règles en vigueur sur les pesticides. «Sur 41 échantillons prélevés par les enquêteurs de la DGAL, 9 sont non conformes», révèle ainsi le rapport.
Un résultat peu rassurant qui peut s'expliquer de deux façons: soit la date limite d'épandage des pesticides par rapport à la récolte a été dépassée, soit des substances non autorisées ont été utilisées. Des produits - comme le carbosulfan qui a été retrouvé cet été dans des fraises produites en France mais aussi en provenance d'Espagne - qui provoquent des troubles de santé, notamment hormonaux. «Il s'agit d'un insecticide organochloré interdit en Europe et ayant une forte rémanence», décrypte-t-on au ministère de l'Agriculture.
Un marché de 90 millions
La DGAL ne veut toutefois pas révéler le nombre d'exploitations en cause ni le volume concerné par cette affaire. «L'instruction du dossier est en cours», se borne à répondre son directeur général, Patrick Dehaumont. «Nous voulons remonter la filière pour savoir comment ces producteurs se sont procuré ces produits interdits dans toute l'Europe depuis 2007, précise un contrôleur. Nous avons prévenu nos collègues espagnols pour qu'ils ouvrent à leur tour une enquête. Dans les produits phytosanitaires, les montants financiers en jeu sont souvent importants.»
La fraise fait partie des fruits préférés des Français qui en consomment, chacun, 3,7 kg par an.
Les producteurs, pointés du doigt, déplorent une affaire qui peut impacter un marché de 90 millions d'euros, bon an mal an. «On ne peut que condamner l'usage de tels produits mais plusieurs pistes d'explication sont possibles, se défend Xavier Masse, le président de l'Association des organisations de producteurs nationale de fraises. Cela jette le discrédit sur la profession alors qu'il y a des éléments qui demandent à être vérifiés.» Pour lui, des résidus restés dans la terre peuvent avoir contaminé des plants de fraises. Rien de frauduleux, donc.
À cause de la mauvaise météo, la saison 2013 s'est soldée avec une baisse de 5 % des ventes. Si l'affaire des pesticides non autorisés se confirme, la chute en 2014 pourrait être bien plus importante...
le 25/09/2013
DES TRACES DE PESTICIDES DANS LE VIN
Que choisir a constaté la présence de pesticides dans 92 vins testés. L'association dénonce l'absence de règlementation dans ce domaine en France.
Utilisés massivement dans les vignobles, les pesticides se retrouvent aussi dans nos verres. C'est la conclusion d'une enquête du dernier numéro du magazine de l'association de défense des consommateurs UFC-Que Choisir.
La revue a fait analyser 92 bouteilles de vin provenant de toutes les régions de France, du vin de table aux crus milieu de gamme (la bouteille la plus chère vaut 14€), issus de l'agriculture conventionnelle, raisonnée ou bio. Tous, sans exception, contiennent des pesticides, à des taux plus ou moins élevés.
Le magazine se veut toutefois rassurant: les pesticides détectés sont présents à des niveaux infimes, et ne représentent pas de dangers pour la santé des consommateurs. Mais ces résultats sont, pour UFC Que Choisir, l'illustration de l'utilisation déraisonnée d'agents chimiques pour améliorer le rendement des vignes. Les premiers touchés sont les viticulteurs eux-mêmes, qui ont plus de risques de développer des cancers et la maladie de Parkinson.
La profession a sa part de responsabilité dans cette situation. Sous le poids des lobbys du secteur, il n'existe pas en France de réglementation sur le seuil maximal de toxicité que peut présenter une bouteille de vin. Une telle règlementation existe pourtant au Canada, au Japon, en Suisse et aux Etats-Unis. Certains professionnels français ont donc décidé de contrôler par eux-mêmes leurs vins pour éviter de voir leurs produits retoqués aux portes de ces pays.
Le prix n'est pas une garantie contre les pesticides
Des bonnes pratiques qui ne sont pas partagées par tous. Les résultats du laboratoire d'UFC Que Choisir montrent «que les vins issus de cultures conventionnelles hébergent en moyenne quatre pesticides, des fongicides pour la plupart», écrit la revue. Et le prix des bouteilles n'ont pas d'influence sur le résultat final. Un vin de table Cuvée du patron Celliers de Champsbilloux à 1,63€ contient 11 traces de pesticides, soit autant qu'un Margaux 2010 Maison Ginestet à 13,95€ la bouteille. Le champion du nombre de pesticides dans cet échantillon de 92 crus est détenu par un Bordeaux 2010 Mouton Cadet à 10,44€, avec 14 molécules différentes.
Autre aspect étudié par UFC-Que Choisir, la concentration en pesticides dans les vins contrôlés. Car un vin contenant plusieurs insecticides et fongicides n'est pas forcément plus «intoxiqué» d'un autre vin utilisant un nombre moindre de produits. Le Bourgogne Juliénas de la Maison Thorin contient 10 traces de pesticides, à un taux de 84 μg/kg, contre 153 μg/kg pour le Chorey-les-Beaune 2010 François Martenot, qui contient lui 7 pesticides différents. UFC-Que Choisir met ces chiffres en rapport avec la concentration maximale de pesticides admise dans l'eau du robinet: 0,5 μg/kg. Cette comparaison doit cependant être prise avec prudence, la consommation de vin d'un individu étant bien moindre que ses besoins en eau. Mais l'on reste songeur en voyant la concentration de pesticides détectés dans une bouteille de Graves blanc 2011 du Château Roquetaillade-le-Bernet: 1682 μg/kg.
Autre bémol de l'étude: les régions les plus exposées aux intempéries ont tendance à plus utiliser de pesticides pour protéger leurs récoltes des maladies de la vigne et des parasites. Les Côtes-du-Rhône et Provence sont bien meilleurs élèves que les Bordeaux et les Champagne, climat oblige.
Et si les vins bios sont eux aussi concernés par les traces de pesticides - à des concentrations bien moindre que dans l'agriculture traditionnelle -, il s'agit dans leur cas de contamination environnementale. Dur de rester totalement vierge de produits chimiques quand les autres viticulteurs du secteur épandent des pesticides sur leurs pieds de raisin..
Voilà c'est terminé pour le traitement chimique agricole,
Demain je vous posterai V) LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
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BONNE LECTURE
CRISTAL

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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
Hello, je rappelle que les actualités que je poste ici commencent en page 60 et concernent les thèmes dans un premier temps sanitaire, viendra plus tard les thèmes sociaux. Je reprends les différents thèmes de mes livres. Bonne lecture et note !
cristal
V) LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
le 29/02/2012
DÉFENSE : LE CHANGEMENT CLIMATIQUE Sous-estimé
Inondations en Bolivie, le 22 février. L'augmentation de ces phénomènes, conséquences directes du changement climatique, pourraient alimenter des conflits potentiels.
Selon un rapport parlementaire, le réchauffement climatique pourrait modifier les équilibres géostratégiques.
Il ne se passe guère de jours sans que l'on parle de changement climatique, mais c'est la première fois que des députés abordent cette question sous un angle de sécurité. «Les conséquences du changement climatique en matière de sécurité et de défense sont un enjeu fondamental dont les pouvoirs publics doivent se saisir d'urgence», affirment André Schneider et Philippe Tourtelier, respectivement élus UMP du Bas-Rhin et PS d'Ille-et-Vilaine.
Et, paradoxalement, ce ne sont ni la France ni l'Europe, pourtant engagées dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, qui sont en pointe sur ce dossier, mais bien les États-Unis, alors même qu'un certain climatoscepticisme règne au sein de la population et chez une partie des autorités politiques. «Aux États-Unis, le réchauffement climatique n'est plus simplement une question environnementale, c'est devenu un enjeu stratégique majeur. Cet aspect n'est pas envisagé aussi clairement en Europe», poursuivent les deux parlementaires.
Anticiper les conséquences
Les auteurs du rapport d'information balaient tout un ensemble de risques, qu'il s'agisse de la montée du niveau des océans et de l'impact que cela peut avoir sur les nappes phréatiques ou sur les populations vivant dans les grands deltas ou l'augmentation attendue du nombre et de la violence des événements climatiques extrêmes. Ils évoquent la fonte de l'Arctique, qui ouvre de nouvelles voies maritimes, ainsi que le stress hydrique susceptible de provoquer une baisse des rendements agricoles, notamment en Afrique. Ils soulignent encore les enjeux énergétiques et les migrants climatiques qui, selon les Nations unies, pourraient se compter en millions d'ici à 2020…
La dégradation des ressources en eau potable, la baisse de la production de nourriture, l'augmentation des tempêtes et des inondations ou encore les migrations sont «autant de facteurs qui montrent comment des conséquences directes du changement climatique pourraient alimenter des conflits potentiels», estiment les députés.
Pour y faire face, la défense doit tout d'abord anticiper pour elle-même les conséquences du changement climatique. Qu'il s'agisse de l'accès à certaines ressources ou de la gestion de ses équipements. Les infrastructures portuaires peuvent être grandement perturbées du fait de l'élévation du niveau de la mer. « Les modifications climatiques se répercutent sur la performance des équipements et systèmes d'armes et notamment les performances des radars», écrivent à titre d'exemple les auteurs du rapport. Mais ils jugent surtout nécessaire de mettre en place une stratégie de gestion des risques.
La France a des efforts à faire
Si les États-Unis «sont en pointe» sur cette question, précise le rapport, «c'est une problématique qui, en France, gagnerait à être davantage prise en compte par le ministère de la Défense». Selon les députés, si le ministère de la Défense a bien mesuré la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, «il ne semble pas avoir pris en compte la problématique du changement climatique et de la sécurité dans toutes ses dimensions».
Une critique qui vaut pour l'Europe en général, à l'exception notable de la Grande-Bretagne, qui fait figure de bon élève. «Le débat demeure encore largement dans les mains des scientifiques. Or anticiper et planifier le monde de demain relève bien de la responsabilité du politique», précise encore les rapporteurs. «Nous entendons bien secouer le cocotier»,conclut André Schneider.
Le Pentagone se soucie du climat
Depuis, le Pentagone produit les Quadriennal Defense Review Report. Le dernier (2010) cite pour la première fois le changement climatique «qui jouera un rôle majeur dans l'avenir de l'environnement sécuritaire», rapporte les deux députés. En 2009, la CIA, qui dispose d'une cellule consacrée au réchauffement climatique et à ses conséquences, avait aussi publié un rapport sur les effets du changement climatique pour la sécurité des États-Unis. «Davantage que prévenir l'avenir, l'intérêt de cet ouvrage était de mettre en lumière les véritables enjeux du monde à venir, les principaux facteurs à prendre en compte afin d'éviter de futurs conflits», souligne encore le rapport.
06/01/2012
BIODIVERSITÉ : L'EFFET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SOUS-ESTIMÉ
Un requin hybride dans les eaux australiennes.
La vitesse à laquelle les espèces sont capables de migrer les place en compétition les unes par rapport aux autres.
Publicité
L'impact du changement climatique sur la faune et la flore pourrait être plus important que ce qui a été décrit jusqu'à présent, annonce une étude publiée dans les Comptes rendus de la Royal Society.
Au fur et à mesure que les températures augmentent, les plantes et les animaux qui ne supportent pas ces changements disparaissent ou tentent de s'adapter. Il est fréquent de constater qu'ils montent en altitude pour retrouver des températures plus froides.
Exemple: dans les massifs forestiers français, les arbres et les plantes herbacées ont grimpé en moyenne de 29 mètres depuis le milieu des années 1980, selon une étude publiée en 2008 dans la revue Science.
Très récemment, des chercheurs australiens ont annoncé avoir découvert les premiers requins hybrides au monde dans les eaux australiennes; signe, selon eux, que ces prédateurs s'adaptent à la nouvelle donne climatique.
Le requin à pointe noire qui vit en temps ordinaire dans des eaux tropicales a en effet réussi à accroître son habitat naturel en se croisant avec une autre espèce évoluant dans des eaux plus tempérées.
Deux éléments essentiels
Mais, selon l'étude publiée dans la revue de la Royal Society, il faut également tenir compte de deux éléments essentiels: l'interaction entre les espèces et leur capacité à migrer simultanément. «Dans la vraie vie, les animaux entrent en compétition les uns avec les autres: ils se parasitent et ils se mangent entre eux», explique Mark Urban, chercheur à l'Université du Connecticut (États-Unis) et auteur principal de la publication. Et cela vaut aussi pour les plantes.
Une espèce qui migre va ainsi devoir faire face à des compétiteurs déjà sur place et qui ne vont pas nécessairement se laisser coloniser. L'étude montre également que les espèces n'ayant qu'une faible capacité de dispersion ont beaucoup plus de chances de disparaître que celles susceptibles de se déplacer sur de longues distances.
Des conséquences pires que ce qui a été prévu
Les auteurs montrent enfin que si chaque espèce se déplace à peu près à la même vitesse, elles ont toutes une chance d'arriver là où elles souhaitent s'installer. «Reste que la question n'est pas la vitesse à laquelle ces espèces sont capables d'avancer mais bien à quelle vitesse elles avancent par rapport à leurs compétiteurs», insiste Mark Urban en prenant l'exemple d'une file de voitures: «Il y a toujours une voiture devant et une voiture derrière. Si on leur donne la possibilité d'avancer à des vitesses différentes, elles n'ont de cesse de s'encastrer les unes dans les autres, voire de s'écraser les unes sur les autres, c'est la recette du désastre», assure-t-il. Autant d'éléments qui font dire aux auteurs que les conséquences du réchauffement climatique pourraient donc être pires que ce qui a été prévu jusqu'à présent.
«En intégrant cette notion d'interaction entre les espèces et de vitesse de migration, cette étude apporte des éléments vraiment nouveaux», affirme Jonathan Lenoir, maître de conférences en bio statistique à l'université de Picardie Jules-Verne, lui-même auteur de la publication de Science.
Des résultats qu'il faut toutefois relativiser dans la mesure où ils proviennent d'un modèle limité par ses paramétrages. D'autres auteurs se montrent d'ailleurs plus optimistes en montrant de leur côté que, le réchauffement climatique n'étant pas uniforme, il permet le maintien de niches écologiques jouant le rôle de véritables refuges ou havres de secours pour certaines espèces.
07/08/2013
CHANGEMENT CLIMATIQUE : LES POISSONS FILENT AUX PÔLES
Les chercheurs ont pu identifier 1735 changements dans la vie sous-marine.
Selon une étude, de très nombreuses espèces de poissons ont vu leur période de reproduction changer, tout comme les lieux où ils se reproduisent.
Même s'il reste encore un assez fort courant climato-sceptique, on ne peut contester que le changement climatique planétaire en cours entraîne un réchauffement des océans (71% de la surface du globe) et une hausse du niveau des mers.
Mais, comme vient de le montrer une large étude, publiée dans la revue Nature Climate Change, cela a aussi d'autres conséquences sur la faune et la flore marines. Ainsi, il est confirmé que de très nombreuses espèces de poissons ont vu leur période de reproduction changer tout comme les lieux où ils se reproduisent.
L'étude a duré trois ans sous l'égide du National Centre for Ecological Analysis and Synthesis de Californie et a réuni des scientifiques reconnus de 17 centres de recherche à travers le monde. Ce rapport fera d'ailleurs partie du prochain rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec en français, IPCC en anglais) qui paraîtra en 2014.
«Notre étude est la première analyse étendue de ce qui est en train de se passer dans les systèmes marins en fonction du changement climatique», explique ainsi la professeur Camille Parmesan, de l'université du Texas à Austin, qui travaille également à l'institut marin de l'université de Plymouth, l'une des principaux auteurs de cette étude. «Cela révèle que les changements qui surviennent sur la terre ferme sont aussi liés aux océans. Et loin de jouer le rôle de tampon pour diminuer les changements, nous voyons que la réponse océanique est bien plus forte que ce que l'on croyait.»
Les chercheurs ont passé au peigne fin toutes les études publiées dans la littérature scientifique sur le sujet avec un retour moyen de quarante ans en arrière selon le type de données. Grâce à cette méta-analyse, ils ont pu identifier 1735 changements dans la vie sous-marine. En compilant toutes les données disponibles, ils sont arrivés à la conclusion que la limite de la zone de «colonisation» d'espèces comme le phytoplancton (plancton végétal), le zooplancton (plancton animal, herbivore ou carnivore) et les poissons dits osseux (la grande majorité des poissons) se décale vers les pôles en moyenne de 75 km par décennie, ce qui est plus rapide que les espèces de la terre ferme avec une moyenne de 6 km par décennie. «Et cela en dépit du fait que la température moyenne des eaux en surface augmente trois fois moins vite que celle des terres», précise Elvira Poloczanska, chercheuse australienne également signataire de l'étude.
Ils ont également constaté que la reproduction printanière était en moyenne avancée de quatre jours, mais de 11 jours pour le zooplancton et les poissons. Il y a donc des modifications dans la phénologie (la date d'apparition d'événements périodiques comme la ponte des œufs), la distribution géographique et la démographie de la vie marine en réponse au changement du climat.
Et les chercheurs d'appeler les gouvernements et les autorités à mesurer les bouleversements que pourrait apporter cette évolution, en premier lieu sur l'industrie de la pêche. Les pêcheurs avaient d'ailleurs été les premiers à s'inquiéter du phénomène puisqu'ils avaient constaté que les espèces habituelles avaient quitté les zones où ils les trouvaient, et que d'autres espèces avaient fait leur apparition. Un phénomène qui, selon une récente étude du CNRS, touche également les poissons d'eau douce.
Une autre étude récente, publiée dans Science, s'est intéressée, à travers les coraux, à reconstituer le visage des océans il y a quelque 50 millions d'années, quand pendant 200.000 ans, la concentration atmosphérique du gaz carbonique était 2 à 3 fois plus élevée que maintenant. Les océans étaient devenus faiblement oxygénés, la température de l'eau tropicale atteignait 35°C, celle des eaux polaires 12°C, la nourriture y était rare et les récifs de coraux avaient «fondu». Sur la base actuelle de progression de la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère, la Terre se retrouvera dans la même situation dans… quatre-vingts ans.
L'HOMME EST-IL VRAIMENT RESPONSABLE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE?
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• OUI[/size]
"Pour celui qui est en cours ", rappelle Valérie Masson-Delmotte. Les scientifiques savent aujourd'hui faire la part entre les causes naturelles et les activités humaines. "Des activités qui ont commencé à sérieusement modifier le climat à partir des années 1960 ", rapporte Jean Jouzel, avec un réchauffement lié au gaz à effet de serre, contré, en partie, par la pollution atmosphérique, qui favorise le refroidissement. "On sait que l'on est sorti du cadre naturel et il est très probable que la responsabilité soit celle des gaz à effet de serre ", confirme Hervé Le Treut. Les modèles du climat simulent tous une forte amplification arctique du changement climatique : c'est ce qui est observé depuis quelques décennies. "Certes, il faut se garder de succomber au catastrophisme, aux discours qui déforment les constats de la science et risquent au final d'engendrer la résignation ", avertit Hervé Le Treut. Des scientifiques qui n'ont jamais évoqué une quelconque disparition de l'homme ou toute autre apocalypse telles que certains sceptiques aimeraient bien faire croire. Mais une chose est sûre : " Le niveau de CO 2 atmosphérique a augmenté ces dernières années plus vite que ne le prévoyait le pire scénario du Giec ", rappelle dans son livre l'académicien.
• NON
"L'hypothèse d'un renforcement de l'effet de serre lié au CO2 n'est pas idiote en soi, mais prétendre que les émissions d'origine anthropique sont responsables à 90 % du changement climatique est stupide", assène Vincent Courtillot en rappelant qu'au cours des âges le climat de la Terre a varié de manière tout à fait naturelle, parfois de façon très brutale, le tout sans la moindre intervention humaine… Pour les "sceptiques ", rien ne prouve donc que "le CO2 ait pris les manettes du climat". Vu le degré d'incertitude des prévisions, l'application du principe de précaution, qui commande d'agir sans attendre d'avoir la confirmation scientifique d'une menace, ne leur paraît pas non plus se justifier. " Il me semble plus urgent de s'occuper de problèmes immédiats comme la démographie, la faim dans le monde, l'accès à l'eau potable ou le recyclage des déchets urbains, en grande partie occultés par la question du réchauffement ", estime Vincent Courtillot. Pour Claude Allègre, les deux maîtres mots sont " adaptation " et "innovation". Car " si le climat change, il ne faut pas croire qu'il suffira de contrôler le CO2 pour l'arrêter !".
Demain je vous posterai le dernier sous-titre IX) Modifications des écosystèmes.
Cristal
cristal

V) LES CHANGEMENTS CLIMATIQUES
le 29/02/2012
DÉFENSE : LE CHANGEMENT CLIMATIQUE Sous-estimé
Inondations en Bolivie, le 22 février. L'augmentation de ces phénomènes, conséquences directes du changement climatique, pourraient alimenter des conflits potentiels.
Selon un rapport parlementaire, le réchauffement climatique pourrait modifier les équilibres géostratégiques.
Il ne se passe guère de jours sans que l'on parle de changement climatique, mais c'est la première fois que des députés abordent cette question sous un angle de sécurité. «Les conséquences du changement climatique en matière de sécurité et de défense sont un enjeu fondamental dont les pouvoirs publics doivent se saisir d'urgence», affirment André Schneider et Philippe Tourtelier, respectivement élus UMP du Bas-Rhin et PS d'Ille-et-Vilaine.
Et, paradoxalement, ce ne sont ni la France ni l'Europe, pourtant engagées dans la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, qui sont en pointe sur ce dossier, mais bien les États-Unis, alors même qu'un certain climatoscepticisme règne au sein de la population et chez une partie des autorités politiques. «Aux États-Unis, le réchauffement climatique n'est plus simplement une question environnementale, c'est devenu un enjeu stratégique majeur. Cet aspect n'est pas envisagé aussi clairement en Europe», poursuivent les deux parlementaires.
Anticiper les conséquences
Les auteurs du rapport d'information balaient tout un ensemble de risques, qu'il s'agisse de la montée du niveau des océans et de l'impact que cela peut avoir sur les nappes phréatiques ou sur les populations vivant dans les grands deltas ou l'augmentation attendue du nombre et de la violence des événements climatiques extrêmes. Ils évoquent la fonte de l'Arctique, qui ouvre de nouvelles voies maritimes, ainsi que le stress hydrique susceptible de provoquer une baisse des rendements agricoles, notamment en Afrique. Ils soulignent encore les enjeux énergétiques et les migrants climatiques qui, selon les Nations unies, pourraient se compter en millions d'ici à 2020…
La dégradation des ressources en eau potable, la baisse de la production de nourriture, l'augmentation des tempêtes et des inondations ou encore les migrations sont «autant de facteurs qui montrent comment des conséquences directes du changement climatique pourraient alimenter des conflits potentiels», estiment les députés.
Pour y faire face, la défense doit tout d'abord anticiper pour elle-même les conséquences du changement climatique. Qu'il s'agisse de l'accès à certaines ressources ou de la gestion de ses équipements. Les infrastructures portuaires peuvent être grandement perturbées du fait de l'élévation du niveau de la mer. « Les modifications climatiques se répercutent sur la performance des équipements et systèmes d'armes et notamment les performances des radars», écrivent à titre d'exemple les auteurs du rapport. Mais ils jugent surtout nécessaire de mettre en place une stratégie de gestion des risques.
La France a des efforts à faire
Si les États-Unis «sont en pointe» sur cette question, précise le rapport, «c'est une problématique qui, en France, gagnerait à être davantage prise en compte par le ministère de la Défense». Selon les députés, si le ministère de la Défense a bien mesuré la nécessité de réduire les émissions de gaz à effet de serre, «il ne semble pas avoir pris en compte la problématique du changement climatique et de la sécurité dans toutes ses dimensions».
Une critique qui vaut pour l'Europe en général, à l'exception notable de la Grande-Bretagne, qui fait figure de bon élève. «Le débat demeure encore largement dans les mains des scientifiques. Or anticiper et planifier le monde de demain relève bien de la responsabilité du politique», précise encore les rapporteurs. «Nous entendons bien secouer le cocotier»,conclut André Schneider.
Le Pentagone se soucie du climat
Depuis, le Pentagone produit les Quadriennal Defense Review Report. Le dernier (2010) cite pour la première fois le changement climatique «qui jouera un rôle majeur dans l'avenir de l'environnement sécuritaire», rapporte les deux députés. En 2009, la CIA, qui dispose d'une cellule consacrée au réchauffement climatique et à ses conséquences, avait aussi publié un rapport sur les effets du changement climatique pour la sécurité des États-Unis. «Davantage que prévenir l'avenir, l'intérêt de cet ouvrage était de mettre en lumière les véritables enjeux du monde à venir, les principaux facteurs à prendre en compte afin d'éviter de futurs conflits», souligne encore le rapport.
06/01/2012
BIODIVERSITÉ : L'EFFET DU CHANGEMENT CLIMATIQUE SOUS-ESTIMÉ
Un requin hybride dans les eaux australiennes.
La vitesse à laquelle les espèces sont capables de migrer les place en compétition les unes par rapport aux autres.
Publicité
L'impact du changement climatique sur la faune et la flore pourrait être plus important que ce qui a été décrit jusqu'à présent, annonce une étude publiée dans les Comptes rendus de la Royal Society.
Au fur et à mesure que les températures augmentent, les plantes et les animaux qui ne supportent pas ces changements disparaissent ou tentent de s'adapter. Il est fréquent de constater qu'ils montent en altitude pour retrouver des températures plus froides.
Exemple: dans les massifs forestiers français, les arbres et les plantes herbacées ont grimpé en moyenne de 29 mètres depuis le milieu des années 1980, selon une étude publiée en 2008 dans la revue Science.
Très récemment, des chercheurs australiens ont annoncé avoir découvert les premiers requins hybrides au monde dans les eaux australiennes; signe, selon eux, que ces prédateurs s'adaptent à la nouvelle donne climatique.
Le requin à pointe noire qui vit en temps ordinaire dans des eaux tropicales a en effet réussi à accroître son habitat naturel en se croisant avec une autre espèce évoluant dans des eaux plus tempérées.
Deux éléments essentiels
Mais, selon l'étude publiée dans la revue de la Royal Society, il faut également tenir compte de deux éléments essentiels: l'interaction entre les espèces et leur capacité à migrer simultanément. «Dans la vraie vie, les animaux entrent en compétition les uns avec les autres: ils se parasitent et ils se mangent entre eux», explique Mark Urban, chercheur à l'Université du Connecticut (États-Unis) et auteur principal de la publication. Et cela vaut aussi pour les plantes.
Une espèce qui migre va ainsi devoir faire face à des compétiteurs déjà sur place et qui ne vont pas nécessairement se laisser coloniser. L'étude montre également que les espèces n'ayant qu'une faible capacité de dispersion ont beaucoup plus de chances de disparaître que celles susceptibles de se déplacer sur de longues distances.
Des conséquences pires que ce qui a été prévu
Les auteurs montrent enfin que si chaque espèce se déplace à peu près à la même vitesse, elles ont toutes une chance d'arriver là où elles souhaitent s'installer. «Reste que la question n'est pas la vitesse à laquelle ces espèces sont capables d'avancer mais bien à quelle vitesse elles avancent par rapport à leurs compétiteurs», insiste Mark Urban en prenant l'exemple d'une file de voitures: «Il y a toujours une voiture devant et une voiture derrière. Si on leur donne la possibilité d'avancer à des vitesses différentes, elles n'ont de cesse de s'encastrer les unes dans les autres, voire de s'écraser les unes sur les autres, c'est la recette du désastre», assure-t-il. Autant d'éléments qui font dire aux auteurs que les conséquences du réchauffement climatique pourraient donc être pires que ce qui a été prévu jusqu'à présent.
«En intégrant cette notion d'interaction entre les espèces et de vitesse de migration, cette étude apporte des éléments vraiment nouveaux», affirme Jonathan Lenoir, maître de conférences en bio statistique à l'université de Picardie Jules-Verne, lui-même auteur de la publication de Science.
Des résultats qu'il faut toutefois relativiser dans la mesure où ils proviennent d'un modèle limité par ses paramétrages. D'autres auteurs se montrent d'ailleurs plus optimistes en montrant de leur côté que, le réchauffement climatique n'étant pas uniforme, il permet le maintien de niches écologiques jouant le rôle de véritables refuges ou havres de secours pour certaines espèces.
07/08/2013
CHANGEMENT CLIMATIQUE : LES POISSONS FILENT AUX PÔLES
Les chercheurs ont pu identifier 1735 changements dans la vie sous-marine.
Selon une étude, de très nombreuses espèces de poissons ont vu leur période de reproduction changer, tout comme les lieux où ils se reproduisent.
Même s'il reste encore un assez fort courant climato-sceptique, on ne peut contester que le changement climatique planétaire en cours entraîne un réchauffement des océans (71% de la surface du globe) et une hausse du niveau des mers.
Mais, comme vient de le montrer une large étude, publiée dans la revue Nature Climate Change, cela a aussi d'autres conséquences sur la faune et la flore marines. Ainsi, il est confirmé que de très nombreuses espèces de poissons ont vu leur période de reproduction changer tout comme les lieux où ils se reproduisent.
L'étude a duré trois ans sous l'égide du National Centre for Ecological Analysis and Synthesis de Californie et a réuni des scientifiques reconnus de 17 centres de recherche à travers le monde. Ce rapport fera d'ailleurs partie du prochain rapport du Groupe intergouvernemental d'experts sur le climat (Giec en français, IPCC en anglais) qui paraîtra en 2014.
«Notre étude est la première analyse étendue de ce qui est en train de se passer dans les systèmes marins en fonction du changement climatique», explique ainsi la professeur Camille Parmesan, de l'université du Texas à Austin, qui travaille également à l'institut marin de l'université de Plymouth, l'une des principaux auteurs de cette étude. «Cela révèle que les changements qui surviennent sur la terre ferme sont aussi liés aux océans. Et loin de jouer le rôle de tampon pour diminuer les changements, nous voyons que la réponse océanique est bien plus forte que ce que l'on croyait.»
Les chercheurs ont passé au peigne fin toutes les études publiées dans la littérature scientifique sur le sujet avec un retour moyen de quarante ans en arrière selon le type de données. Grâce à cette méta-analyse, ils ont pu identifier 1735 changements dans la vie sous-marine. En compilant toutes les données disponibles, ils sont arrivés à la conclusion que la limite de la zone de «colonisation» d'espèces comme le phytoplancton (plancton végétal), le zooplancton (plancton animal, herbivore ou carnivore) et les poissons dits osseux (la grande majorité des poissons) se décale vers les pôles en moyenne de 75 km par décennie, ce qui est plus rapide que les espèces de la terre ferme avec une moyenne de 6 km par décennie. «Et cela en dépit du fait que la température moyenne des eaux en surface augmente trois fois moins vite que celle des terres», précise Elvira Poloczanska, chercheuse australienne également signataire de l'étude.
Ils ont également constaté que la reproduction printanière était en moyenne avancée de quatre jours, mais de 11 jours pour le zooplancton et les poissons. Il y a donc des modifications dans la phénologie (la date d'apparition d'événements périodiques comme la ponte des œufs), la distribution géographique et la démographie de la vie marine en réponse au changement du climat.
Et les chercheurs d'appeler les gouvernements et les autorités à mesurer les bouleversements que pourrait apporter cette évolution, en premier lieu sur l'industrie de la pêche. Les pêcheurs avaient d'ailleurs été les premiers à s'inquiéter du phénomène puisqu'ils avaient constaté que les espèces habituelles avaient quitté les zones où ils les trouvaient, et que d'autres espèces avaient fait leur apparition. Un phénomène qui, selon une récente étude du CNRS, touche également les poissons d'eau douce.
Une autre étude récente, publiée dans Science, s'est intéressée, à travers les coraux, à reconstituer le visage des océans il y a quelque 50 millions d'années, quand pendant 200.000 ans, la concentration atmosphérique du gaz carbonique était 2 à 3 fois plus élevée que maintenant. Les océans étaient devenus faiblement oxygénés, la température de l'eau tropicale atteignait 35°C, celle des eaux polaires 12°C, la nourriture y était rare et les récifs de coraux avaient «fondu». Sur la base actuelle de progression de la concentration de gaz carbonique dans l'atmosphère, la Terre se retrouvera dans la même situation dans… quatre-vingts ans.
L'HOMME EST-IL VRAIMENT RESPONSABLE DU CHANGEMENT CLIMATIQUE?
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• OUI[/size]
"Pour celui qui est en cours ", rappelle Valérie Masson-Delmotte. Les scientifiques savent aujourd'hui faire la part entre les causes naturelles et les activités humaines. "Des activités qui ont commencé à sérieusement modifier le climat à partir des années 1960 ", rapporte Jean Jouzel, avec un réchauffement lié au gaz à effet de serre, contré, en partie, par la pollution atmosphérique, qui favorise le refroidissement. "On sait que l'on est sorti du cadre naturel et il est très probable que la responsabilité soit celle des gaz à effet de serre ", confirme Hervé Le Treut. Les modèles du climat simulent tous une forte amplification arctique du changement climatique : c'est ce qui est observé depuis quelques décennies. "Certes, il faut se garder de succomber au catastrophisme, aux discours qui déforment les constats de la science et risquent au final d'engendrer la résignation ", avertit Hervé Le Treut. Des scientifiques qui n'ont jamais évoqué une quelconque disparition de l'homme ou toute autre apocalypse telles que certains sceptiques aimeraient bien faire croire. Mais une chose est sûre : " Le niveau de CO 2 atmosphérique a augmenté ces dernières années plus vite que ne le prévoyait le pire scénario du Giec ", rappelle dans son livre l'académicien.
• NON
"L'hypothèse d'un renforcement de l'effet de serre lié au CO2 n'est pas idiote en soi, mais prétendre que les émissions d'origine anthropique sont responsables à 90 % du changement climatique est stupide", assène Vincent Courtillot en rappelant qu'au cours des âges le climat de la Terre a varié de manière tout à fait naturelle, parfois de façon très brutale, le tout sans la moindre intervention humaine… Pour les "sceptiques ", rien ne prouve donc que "le CO2 ait pris les manettes du climat". Vu le degré d'incertitude des prévisions, l'application du principe de précaution, qui commande d'agir sans attendre d'avoir la confirmation scientifique d'une menace, ne leur paraît pas non plus se justifier. " Il me semble plus urgent de s'occuper de problèmes immédiats comme la démographie, la faim dans le monde, l'accès à l'eau potable ou le recyclage des déchets urbains, en grande partie occultés par la question du réchauffement ", estime Vincent Courtillot. Pour Claude Allègre, les deux maîtres mots sont " adaptation " et "innovation". Car " si le climat change, il ne faut pas croire qu'il suffira de contrôler le CO2 pour l'arrêter !".
Demain je vous posterai le dernier sous-titre IX) Modifications des écosystèmes.
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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
Sur le figaro, l'actu datait de 2007
, donc j'ai posté autre chose ci-dessous, bonne lecture !
VI) MODIFICATIONS DES ECOSYSTEMES
Modifications de l'Ecosystème[
Les forêts tropicales abritent quasiment les 4/5ème des espèces vivantes de la planète. La déforestation réduit la biodiversité des milieux. Les espèces animales sont chassées de leur lieu de vie à cause de l'agriculture, de la nouvelle présence des hommes et de l'abattage des arbres. Certaines familles d'animaux peuvent être amenées à se séparer pour retrouver un milieu de vie qui leur correspond ce qui entraîne une faible diversité biologique chez ces espèces. Les espèces vivantes sont incapables de s'adapter à de nouveaux espaces. Par exemple, en Amazonie sur un hectare, on peut compter 2 fois plus de sortes d'arbres que dans toute l'Europe. Certaines catégories végétales très rares sont donc amenées à disparaître cela entraîne un bouleversement de la biodiversité. La chaine alimentaire est donc modifiée car si une espèce végétale disparaît l'animal qui se nourrit de cette plante peu disparaître ceci entraîne un engrenage et multiplie la disparition des espèces animales et végétales. 4000 à 6000 sortes d'animales et de végétales disparaitraient chaque année sur les 30 000 races vivantes dénombrer en Amazonie. Certaines espèces sont très prisées à un point de vue pharmaceutique car elles possèdent des vertus médicinales donc la disparition de certaines espèces pose un problème pour la recherche et réduit un potentiel pharmaceutique encore inconnu à nos jours. D'après l'institut national du cancer 60% des médicaments guérissant cette maladie sont d'origine naturel, donc on comprend bien l'importance de certaines plantes détruites à cause la déforestation.
QUELS SONT LES PLUS IMPORTANTS FACTEURS DE CHANGEMENTS DANS LES écosystèmes ?
1 Qu'est-ce qu'un "facteur de changement" et comment agit-il ?
2 Quels sont les facteurs indirects de changement et comment changent-ils ?
3 Quels sont les facteurs directs de changement ?
1 Qu'est-ce qu'un "facteur de changement" et comment agit-il ?
On appelle facteur de changement tout élément naturel ou d'origine humaine qui induit directement ou indirectement un changement dans un écosystème.
Un facteur direct de changement comme la transformation des habitats influence les processus liés aux écosystèmes de manière non équivoque.
Un facteur indirect de changement comme les changements dans la population humaine opère de façon plus diffuse en modifiant un ou plusieurs facteurs directs de changement.
Les facteurs de changement qui modifient les services des écosystèmes et le bien-être humain ont une portée qui varie entre les échelles locale et mondiale et un impact soit immédiat soit à plus long terme. Cela les rend difficile à la fois à évaluer et à gérer. Ainsi, les changements climatiques peuvent opérer à l'échelle de la planète ou de larges régions tandis que les changements politiques peuvent opérer à l'échelle de la nation ou d'une municipalité. De même, les changements socioculturels sont généralement lents, s'étalant sur des dizaines d'années, tandis que les changements économiques ont tendance à se produire plus rapidement. Ces spécificités spatiales et temporelles des facteurs de changement font que les forces qui peuvent sembler les plus importantes à un endroit et à un moment donnés ne sont pas forcément les plus importantes à d'autres échelles géographiques ou temporelles. Plus en anglais…
2 Quels sont les facteurs indirects de changement et comment changent-ils ?
2.1 Les forces de changement sont presque toujours multiples et interagissent presque toujours entre elles, de sorte qu'il existe rarement de lien direct entre une force de changement bien spécifique et un changement bien particulier dans les écosystèmes. Les cinq facteurs de changement majeurs qui influencent les écosystèmes et les services qu'ils fournissent sont :
les changements dans la population : cela comprend la croissance démographique et les migrations. La population mondiale a doublé au cours des quarante dernières années, atteignant 6 milliards d'habitants en 2000. La plus grosse partie de cette croissance a eu lieu dans les pays en voie de développement. Cependant, à l'heure actuelle, certains pays en voie de développement présentent des taux de croissance démographique très faibles alors que certains pays à hauts revenus ont des taux élevés à cause de l'immigration.
les changements dans l'activité économique : l'activité économique mondiale a presque été multipliée par sept au cours des 50 dernières années. A mesure que le revenu par habitant augmente, la demande de nombreux services fournis par les écosystèmes s'accroît et la structure de la consommation change également. La part des revenus consacrée à la nourriture, par exemple, diminue en faveur de biens et services industriels.
les facteurs sociopolitiques : ces facteurs comprennent les processus de prise de décision et le degré de participation publique à ces décisions. Le mouvement vers des institutions démocratiques au cours des 50 dernières années a donné aux communautés locales plus de pouvoir d'action. Le nombre d'accords multilatéraux portant sur l'environnement a également augmenté.
les facteurs culturels et religieux : dans ce contexte, la culture peut être défini comme les valeurs, les croyances et les normes que partage un groupe de personnes. Elle conditionne les perceptions du monde des individus et suggère des lignes de conduite qui peuvent avoir des impacts importants sur d'autres facteurs de changement tels que le comportement de consommation.
la science et la technologie : le XXe siècle a été le témoin de progrès considérables dans la compréhension du fonctionnement de notre monde ainsi que dans les applications techniques de cette connaissance. Une grande partie de l'augmentation de la production agricole au cours des 40 dernières années est le fruit d'une augmentation du rendement par hectare plutôt que d'une expansion des terres. En même temps, les progrès technologiques peuvent aussi entraîner la dégradation de services fournis par les écosystèmes. Les progrès technologiques dans le domaine de la pêche par exemple ont contribué à réduire de façon significative les stocks de poissons marins.
2.2 La croissance économique n'est plus aussi liée à la consommation de services fournis par les écosystèmes qu'elle ne l'était par le passé. En général, l'utilisation des services fournis par les écosystèmes a augmenté dans une mesure nettement moindre que le PIB au cours des cinquante dernières années. Cela reflète un changement dans les structures économiques mais également une utilisation plus efficace des services et une plus grande disponibilité de substituts. Toutefois, la consommation d'énergie et de matières continue d'augmenter en termes absolus, la demande augmentant plus rapidement que l'efficacité.
Le commerce des services fournis par les écosystèmes amplifie les effets - bons ou mauvais - de la gouvernance, de la réglementation et des pratiques de gestion. Un commerce accru peut accélérer la dégradation des services fournis par les écosystèmes dans les pays exportateurs si leurs systèmes politiques, législatifs et de gestion sont inadéquats. Le commerce international constitue une importante source de plus-values étant donné qu'il permet d'exploiter les avantages comparatifs et qu'il accélère la diffusion de technologies et de pratiques plus efficaces.
La croissance économique et démographique dans les centres urbains a augmenté les pressions sur les écosystèmes. Toutefois, on considère le peuplement urbain et la forte densité de population qui en découle comme étant un fardeau moins important pour l'environnement que l'étalement des villes et des banlieues. En outre, les pressions sur certains écosystèmes ont fortement diminué suite à l'exode vers les milieux urbains, ce qui s'est traduit par le reboisement de certaines régions dans les pays industrialisés. Plus en anglais…
3 Quels sont les facteurs directs de changement ?
3 Principaux facteurs directs de changement [en]
Les facteurs directs de changement les plus importants comprennent entre autres : la transformation des habitats, le changement climatique, les espèces envahissantes, la surexploitation et la pollution. A l'heure actuelle, dans la plupart des écosystèmes, la majorité des facteurs directs de dégradation des écosystèmes et de la biodiversité restent constants ou augmentent en intensité (voir la figure 4.3 [en]). Plus en anglais…
3.1 Les facteurs directs de changement les plus importants au cours des 50 dernières années ont été :
Dans les écosystèmes terrestres : la modification de la couverture végétale, due principalement à la transformation en terres de culture et à l'application de nouvelles technologies contribuant à la production accrue d'aliments, de bois et de fibres. Seules les régions inadaptées à la culture, comme les déserts, les forêts boréales et la toundra, demeurent largement inchangées par les activités humaines.
Dans les écosystèmes marins : la pêche. Parmi les stocks de poissons marins sauvages exploités à des fins commerciales pour lesquels on dispose d'informations, près de la moitié sont pleinement exploités et sans aucun potentiel d'augmentation des prises de pêche. L'impact de la pêche a été particulièrement importante dans les zones côtières mais touche maintenant également la haute mer.
Dans les écosystèmes d'eau douce : les changements dans le régime des eaux dus par exemple à la construction de grands barrages ; les espèces envahissantes qui peuvent entraîner l'extinction d'espèces ; et la pollution comme les fortes teneurs en éléments nutritifs.
Les facteurs directs de changement qui perturbent les écosystèmes côtiers sont multiples. Près de 40% de la population mondiale vit sur l'étroite bande de terre à moins de 50 km de l'océan. Les pressions sur la pêche dans ces écosystèmes sont liées à toute une gamme d'autres facteurs de changement dont la pollution terrestre, fluviale et marine, la perte d'habitats, les espèces envahissantes et l'augmentation de la teneur en éléments nutritifs. La plus grande menace qui pèse sur les écosystèmes côtiers est la transformation de ses habitats pour l'étalement urbain dans les zones côtières, le développement de stations balnéaires et de ports, l'aquaculture et l'industrialisation. Plus en anglais…
3.2 Au cours des quarante dernières années, les niveaux excessifs d'éléments nutritifs dans les sols et dans l'eau se sont révélés être l'un des facteurs directs de changement parmi les plus importants dans les écosystèmes terrestres, marins et d'eau douce (voir le tableau 4.1 [en]). De fait, l'utilisation d'engrais, si elle peut augmenter la productivité des terres agricoles, entraîne par ailleurs de nombreux effets néfastes pour l'environnement. L'introduction excessive d'éléments nutritifs dans les écosystèmes marins côtiers ou d'eau douce peut provoquer une prolifération extrême de plantes et d'algues (un processus appelé eutrophisation) ainsi que d'autres changements indésirables dans les écosystèmes. A leur tour, ces changements peuvent entraîner la diminution ou la disparition de populations de poissons, l'augmentation de la fréquence de maladies et l'augmentation du coût de la purification de l'eau. Ils peuvent aussi nuire aux services culturels par des interdictions de nager, de faire du canot ou de jouir des étangs et lacs de quelque autre manière. Les autres effets de la forte teneur en éléments nutritifs comprennent la pollution de l'air, l'émission de gaz à effet de serre et la détérioration de la couche d'ozone.
Le climat a changé au cours du siècle dernier : la température moyenne de la planète a augmenté d'environ 0,6°C, la répartition et la fréquence des précipitations ont été altérées et le niveau moyen des océans a augmenté de 10 à 20 centimètres. Ces changements ont déjà eu un impact mesurable sur les écosystèmes et devraient se poursuivre au cours du XXIe siècle. Les effets du changement climatique sur les écosystèmes comprennent les modifications dans la répartition des espèces, dans la taille des populations et dans les périodes de reproduction ou de migration, de même que l'émergence d'insectes nuisibles et d'épidémies.
Voilà !
je vous laisse piocher ce qui vous intéresse.
Cristal


VI) MODIFICATIONS DES ECOSYSTEMES
Modifications de l'Ecosystème[
Les forêts tropicales abritent quasiment les 4/5ème des espèces vivantes de la planète. La déforestation réduit la biodiversité des milieux. Les espèces animales sont chassées de leur lieu de vie à cause de l'agriculture, de la nouvelle présence des hommes et de l'abattage des arbres. Certaines familles d'animaux peuvent être amenées à se séparer pour retrouver un milieu de vie qui leur correspond ce qui entraîne une faible diversité biologique chez ces espèces. Les espèces vivantes sont incapables de s'adapter à de nouveaux espaces. Par exemple, en Amazonie sur un hectare, on peut compter 2 fois plus de sortes d'arbres que dans toute l'Europe. Certaines catégories végétales très rares sont donc amenées à disparaître cela entraîne un bouleversement de la biodiversité. La chaine alimentaire est donc modifiée car si une espèce végétale disparaît l'animal qui se nourrit de cette plante peu disparaître ceci entraîne un engrenage et multiplie la disparition des espèces animales et végétales. 4000 à 6000 sortes d'animales et de végétales disparaitraient chaque année sur les 30 000 races vivantes dénombrer en Amazonie. Certaines espèces sont très prisées à un point de vue pharmaceutique car elles possèdent des vertus médicinales donc la disparition de certaines espèces pose un problème pour la recherche et réduit un potentiel pharmaceutique encore inconnu à nos jours. D'après l'institut national du cancer 60% des médicaments guérissant cette maladie sont d'origine naturel, donc on comprend bien l'importance de certaines plantes détruites à cause la déforestation.
QUELS SONT LES PLUS IMPORTANTS FACTEURS DE CHANGEMENTS DANS LES écosystèmes ?
1 Qu'est-ce qu'un "facteur de changement" et comment agit-il ?
2 Quels sont les facteurs indirects de changement et comment changent-ils ?
3 Quels sont les facteurs directs de changement ?
1 Qu'est-ce qu'un "facteur de changement" et comment agit-il ?
On appelle facteur de changement tout élément naturel ou d'origine humaine qui induit directement ou indirectement un changement dans un écosystème.
Un facteur direct de changement comme la transformation des habitats influence les processus liés aux écosystèmes de manière non équivoque.
Un facteur indirect de changement comme les changements dans la population humaine opère de façon plus diffuse en modifiant un ou plusieurs facteurs directs de changement.
Les facteurs de changement qui modifient les services des écosystèmes et le bien-être humain ont une portée qui varie entre les échelles locale et mondiale et un impact soit immédiat soit à plus long terme. Cela les rend difficile à la fois à évaluer et à gérer. Ainsi, les changements climatiques peuvent opérer à l'échelle de la planète ou de larges régions tandis que les changements politiques peuvent opérer à l'échelle de la nation ou d'une municipalité. De même, les changements socioculturels sont généralement lents, s'étalant sur des dizaines d'années, tandis que les changements économiques ont tendance à se produire plus rapidement. Ces spécificités spatiales et temporelles des facteurs de changement font que les forces qui peuvent sembler les plus importantes à un endroit et à un moment donnés ne sont pas forcément les plus importantes à d'autres échelles géographiques ou temporelles. Plus en anglais…
2 Quels sont les facteurs indirects de changement et comment changent-ils ?
2.1 Les forces de changement sont presque toujours multiples et interagissent presque toujours entre elles, de sorte qu'il existe rarement de lien direct entre une force de changement bien spécifique et un changement bien particulier dans les écosystèmes. Les cinq facteurs de changement majeurs qui influencent les écosystèmes et les services qu'ils fournissent sont :
les changements dans la population : cela comprend la croissance démographique et les migrations. La population mondiale a doublé au cours des quarante dernières années, atteignant 6 milliards d'habitants en 2000. La plus grosse partie de cette croissance a eu lieu dans les pays en voie de développement. Cependant, à l'heure actuelle, certains pays en voie de développement présentent des taux de croissance démographique très faibles alors que certains pays à hauts revenus ont des taux élevés à cause de l'immigration.
les changements dans l'activité économique : l'activité économique mondiale a presque été multipliée par sept au cours des 50 dernières années. A mesure que le revenu par habitant augmente, la demande de nombreux services fournis par les écosystèmes s'accroît et la structure de la consommation change également. La part des revenus consacrée à la nourriture, par exemple, diminue en faveur de biens et services industriels.
les facteurs sociopolitiques : ces facteurs comprennent les processus de prise de décision et le degré de participation publique à ces décisions. Le mouvement vers des institutions démocratiques au cours des 50 dernières années a donné aux communautés locales plus de pouvoir d'action. Le nombre d'accords multilatéraux portant sur l'environnement a également augmenté.
les facteurs culturels et religieux : dans ce contexte, la culture peut être défini comme les valeurs, les croyances et les normes que partage un groupe de personnes. Elle conditionne les perceptions du monde des individus et suggère des lignes de conduite qui peuvent avoir des impacts importants sur d'autres facteurs de changement tels que le comportement de consommation.
la science et la technologie : le XXe siècle a été le témoin de progrès considérables dans la compréhension du fonctionnement de notre monde ainsi que dans les applications techniques de cette connaissance. Une grande partie de l'augmentation de la production agricole au cours des 40 dernières années est le fruit d'une augmentation du rendement par hectare plutôt que d'une expansion des terres. En même temps, les progrès technologiques peuvent aussi entraîner la dégradation de services fournis par les écosystèmes. Les progrès technologiques dans le domaine de la pêche par exemple ont contribué à réduire de façon significative les stocks de poissons marins.
2.2 La croissance économique n'est plus aussi liée à la consommation de services fournis par les écosystèmes qu'elle ne l'était par le passé. En général, l'utilisation des services fournis par les écosystèmes a augmenté dans une mesure nettement moindre que le PIB au cours des cinquante dernières années. Cela reflète un changement dans les structures économiques mais également une utilisation plus efficace des services et une plus grande disponibilité de substituts. Toutefois, la consommation d'énergie et de matières continue d'augmenter en termes absolus, la demande augmentant plus rapidement que l'efficacité.
Le commerce des services fournis par les écosystèmes amplifie les effets - bons ou mauvais - de la gouvernance, de la réglementation et des pratiques de gestion. Un commerce accru peut accélérer la dégradation des services fournis par les écosystèmes dans les pays exportateurs si leurs systèmes politiques, législatifs et de gestion sont inadéquats. Le commerce international constitue une importante source de plus-values étant donné qu'il permet d'exploiter les avantages comparatifs et qu'il accélère la diffusion de technologies et de pratiques plus efficaces.
La croissance économique et démographique dans les centres urbains a augmenté les pressions sur les écosystèmes. Toutefois, on considère le peuplement urbain et la forte densité de population qui en découle comme étant un fardeau moins important pour l'environnement que l'étalement des villes et des banlieues. En outre, les pressions sur certains écosystèmes ont fortement diminué suite à l'exode vers les milieux urbains, ce qui s'est traduit par le reboisement de certaines régions dans les pays industrialisés. Plus en anglais…
3 Quels sont les facteurs directs de changement ?
3 Principaux facteurs directs de changement [en]
Les facteurs directs de changement les plus importants comprennent entre autres : la transformation des habitats, le changement climatique, les espèces envahissantes, la surexploitation et la pollution. A l'heure actuelle, dans la plupart des écosystèmes, la majorité des facteurs directs de dégradation des écosystèmes et de la biodiversité restent constants ou augmentent en intensité (voir la figure 4.3 [en]). Plus en anglais…
3.1 Les facteurs directs de changement les plus importants au cours des 50 dernières années ont été :
Dans les écosystèmes terrestres : la modification de la couverture végétale, due principalement à la transformation en terres de culture et à l'application de nouvelles technologies contribuant à la production accrue d'aliments, de bois et de fibres. Seules les régions inadaptées à la culture, comme les déserts, les forêts boréales et la toundra, demeurent largement inchangées par les activités humaines.
Dans les écosystèmes marins : la pêche. Parmi les stocks de poissons marins sauvages exploités à des fins commerciales pour lesquels on dispose d'informations, près de la moitié sont pleinement exploités et sans aucun potentiel d'augmentation des prises de pêche. L'impact de la pêche a été particulièrement importante dans les zones côtières mais touche maintenant également la haute mer.
Dans les écosystèmes d'eau douce : les changements dans le régime des eaux dus par exemple à la construction de grands barrages ; les espèces envahissantes qui peuvent entraîner l'extinction d'espèces ; et la pollution comme les fortes teneurs en éléments nutritifs.
Les facteurs directs de changement qui perturbent les écosystèmes côtiers sont multiples. Près de 40% de la population mondiale vit sur l'étroite bande de terre à moins de 50 km de l'océan. Les pressions sur la pêche dans ces écosystèmes sont liées à toute une gamme d'autres facteurs de changement dont la pollution terrestre, fluviale et marine, la perte d'habitats, les espèces envahissantes et l'augmentation de la teneur en éléments nutritifs. La plus grande menace qui pèse sur les écosystèmes côtiers est la transformation de ses habitats pour l'étalement urbain dans les zones côtières, le développement de stations balnéaires et de ports, l'aquaculture et l'industrialisation. Plus en anglais…
3.2 Au cours des quarante dernières années, les niveaux excessifs d'éléments nutritifs dans les sols et dans l'eau se sont révélés être l'un des facteurs directs de changement parmi les plus importants dans les écosystèmes terrestres, marins et d'eau douce (voir le tableau 4.1 [en]). De fait, l'utilisation d'engrais, si elle peut augmenter la productivité des terres agricoles, entraîne par ailleurs de nombreux effets néfastes pour l'environnement. L'introduction excessive d'éléments nutritifs dans les écosystèmes marins côtiers ou d'eau douce peut provoquer une prolifération extrême de plantes et d'algues (un processus appelé eutrophisation) ainsi que d'autres changements indésirables dans les écosystèmes. A leur tour, ces changements peuvent entraîner la diminution ou la disparition de populations de poissons, l'augmentation de la fréquence de maladies et l'augmentation du coût de la purification de l'eau. Ils peuvent aussi nuire aux services culturels par des interdictions de nager, de faire du canot ou de jouir des étangs et lacs de quelque autre manière. Les autres effets de la forte teneur en éléments nutritifs comprennent la pollution de l'air, l'émission de gaz à effet de serre et la détérioration de la couche d'ozone.
Le climat a changé au cours du siècle dernier : la température moyenne de la planète a augmenté d'environ 0,6°C, la répartition et la fréquence des précipitations ont été altérées et le niveau moyen des océans a augmenté de 10 à 20 centimètres. Ces changements ont déjà eu un impact mesurable sur les écosystèmes et devraient se poursuivre au cours du XXIe siècle. Les effets du changement climatique sur les écosystèmes comprennent les modifications dans la répartition des espèces, dans la taille des populations et dans les périodes de reproduction ou de migration, de même que l'émergence d'insectes nuisibles et d'épidémies.
Voilà !
je vous laisse piocher ce qui vous intéresse.
Cristal

Présélection (jva) pour 2015.
Concours 2015 en Rhône-Alpes
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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
Bonjour à tous,
Le prochain thème est LA GRIPPE[
I) LA GRIPPE SAISONNIÈRE
II) LA GRIPPE PANDÉMIQUE
Je vous poste les actualités donc sur ce thème demain voire après demain.
Cristal
Le prochain thème est LA GRIPPE[
I) LA GRIPPE SAISONNIÈRE
II) LA GRIPPE PANDÉMIQUE
Je vous poste les actualités donc sur ce thème demain voire après demain.
Cristal

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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
Ça m'a beaucoup aidé l'an dernier de regarder cette émission.



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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé

gros bisous et bon courage!
Cristal

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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
Là je suis en stage.cristal74270 a écrit :Coucou William, comment tu vas ? ça va toujours à l'école ?
gros bisous et bon courage!
Cristal
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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
ACTU : LA GRIPPE SAISONNIÈRE
le 03/04/2013
GRIPPE : 117 VICTIMES RECENSÉES
La fin de l'épidémie de grippe saisonnière en France métropolitaine, qui a coûté plus de 200 millions d'euros à l'Assurance maladie, est confirmée, a souligné aujourd'hui l'Institut de veille sanitaire (InVS) qui a recensé 117 morts en réanimation. L'institut précise toutefois que la persistance de virus grippaux peut encore occasionner des cas sporadiques.
Cette épidémie saisonnière est la plus longue observée par le réseau Sentinelles-Inserm en près de 30 ans, mais pas celle qui a touché le plus de gens.
En treize semaines (du 17 décembre 2012 au 17 mars 2013), elle a touché plus de 3,5 millions de personnes ayant plus de 39 de fièvre, les conduisant à consulter un médecin généraliste, selon les estimations du réseau Sentinelles. G
Le réseau Grog (Groupes Régionaux d'Observation de la Grippe) souligne pour sa part que "si l'activité grippale n'est plus épidémique, les virus grippaux sont encore en circulation discrète mais persistante" et que "un peu plus d'un prélèvement Grog sur trois est positif pour la grippe."
D'autres virus respiratoires sont également présents, tels des rhinovirus (rhinites fébriles avec parfois des signes digestifs), des métapneumovirus et le virus respiratoire syncytial (bronchiolite) avec aussi quelques adénovirus (infections respiratoires aiguës, avec toux prolongée et ganglions).
Depuis le 1er novembre 2012, 724 cas graves de grippe ont été admis en services de réanimation, parmi ces patients 117 décès (âge 5 mois à 97 ans) sont survenus, selon l'InVS.
Parmi ces 724 cas graves, 11% étaient vaccinés, 62% non et dans 27% des cas, le statut vaccinal n'est pas précisé.
La majorité de ces patients (68% et 72% parmi ceux décédés) a été infectée par un virus de type A et présentait un facteur de risque (respectivement 77% et 83%).
Cette saison, un virus A/H3N1, le A/H1N1 pandémique 2009 et un virus B ont circulé conjointement.
le 11/04/2013
GRIPPE /UE : UN NOUVEAU VACCIN EXAMINÉ
Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé aujourd'hui que sa demande d'examen pour la mise sur le marché d'un nouveau vaccin contre la grippe basé sur quatre souches du virus avait été acceptée par les autorités européennes.
L'examen du nouveau Vaxigrip, basé sur "une formulation quadrivalente (comprenant quatre souches)", sera réalisé par "l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en tant qu'agence réglementaire des Etats membres et par les agences réglementaires nationales des pays de l'Union européenne (UE)", précise Sanofi dans un communiqué.
Actuellement, les vaccins contre la grippe saisonnière sont basés sur une formulation trivalente.
Le nouveau vaccin quadrivalent mis au point par le laboratoire contient "deux souches A ainsi que deux souches B correspondant aux deux lignées B" du virus et doit permettre une meilleure immunisation des personnes à partir de 9 ans pour lesquels les essais cliniques se sont montrés concluants, ajoute le laboratoire.
"L'inclusion dans le vaccin des quatre virus de la grippe que l'on s'attend à voir circuler lors de la prochaine saison peut réduire le risque de maladie grippale et les complications qui y sont liées, notamment les hospitalisations et les décès chez les personnes à risque qui contractent la maladie", a estimé le PDG du groupe pharmaceutique, Olivier Charmeil, cité dans le communiqué.
le 04/07/2013
DÉPISTER LA GRIPPE OU UNE ANGINE CHEZ LE PHARMACIEN
Les pharmaciens sont désormais autorisés à pratiquer certains tests biologiques dans leur officine.
Mal à la gorge: s'agit-il d'une angine bactérienne, qui nécessite un traitement antibiotique, ou virale? Il est désormais possible d'obtenir la réponse en pharmacie. Un arrêté publié au Journal officiel le 11 juin autorise en effet les pharmaciens à effectuer dans leurs locaux trois tests biologiques pour dépister les angines bactériennes et la grippe ou évaluer la glycémie.
Ce nouveau service reste pour l'instant assez théorique, car les conditions pratiques, notamment la prise en charge financière de ces tests, n'ont pas encore été définies. Une seule certitude: les pharmaciens souhaitant proposer ces tests à leurs clients devront disposer d'un «espace de confidentialité» attenant à l'officine, pour assurer le respect du secret médical.
L'autorisation de pratiquer le test capillaire d'évaluation de la glycémie, qui permet de détecter le taux de sucre dans le sang, n'émeut guère les pharmaciens, à qui il arrivait déjà de le proposer notamment dans le cadre de campagne de dépistage du diabète, ou pour former les clients à l'utilisation des autotests.
En revanche, le «test oro-pharyngé d'orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A» et le «test naso-pharyngé d'orientation diagnostique de la grippe» constituent une nouveauté. Autrefois réservé aux médecins, leur accès aux pharmaciens est plus controversé.
«Beaucoup de risques pour le pharmacien»
Selon Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, le dépistage de l'angine bactérienne pourrait permettre d'atteindre les personnes qui «entrent dans le circuit de soin par la pharmacie». «En cas de résultat positif, le patient sera réorienté vers un médecin.
Cela va dans le sens de la loi Hôpital, patients, santé et territoires, qui renforce la mission de prévention et de dépistage du pharmacien», estime-t-il.
Mais Claude Leicher, président du syndicat de généralistes MG France, est plus circonspect. «Si le test est positif, il faut des antibiotiques, donc il faut quand même aller chez le médecin. Si le test est négatif, on n'est jamais certain qu'il n'y a pas de streptocoques. Dans les deux cas, il faut donc un avis médical. Je ne sais donc pas très bien si ce prédiagnostic a un intérêt en termes de santé», a-t-il expliqué au Nouvel Observateur .
Même divergence d'opinions concernant le test de dépistage de la grippe. Le Dr Leicher y voit «beaucoup de risques pour le pharmacien». Même si la grippe est écartée grâce au test, impossible d'identifier une autre pathologie respiratoire encore plus grave sans une consultation médicale, explique-t-il. Il cite l'exemple d'un patient qui se présenterait avec «une pneumopathie aiguë compliquant un syndrome respiratoire». «Si elle n'est pas diagnostiquée et traitée correctement, elle a un potentiel évolutif extrêmement sévère», met-il en garde.
Philippe Gaertner pense pour sa part que ce test sera réservé à des situations exceptionnelles. «À mon sens, les autorités n'ont pas la volonté de multiplier ce test dans le cadre de la grippe saisonnière, analyse-t-il. Je pense plutôt qu'ils ont voulu permettre au pharmacien d'être un acteur supplémentaire de dépistage en cas de pandémie.»
Bientôt la suite
Cristal
le 03/04/2013
GRIPPE : 117 VICTIMES RECENSÉES
La fin de l'épidémie de grippe saisonnière en France métropolitaine, qui a coûté plus de 200 millions d'euros à l'Assurance maladie, est confirmée, a souligné aujourd'hui l'Institut de veille sanitaire (InVS) qui a recensé 117 morts en réanimation. L'institut précise toutefois que la persistance de virus grippaux peut encore occasionner des cas sporadiques.
Cette épidémie saisonnière est la plus longue observée par le réseau Sentinelles-Inserm en près de 30 ans, mais pas celle qui a touché le plus de gens.
En treize semaines (du 17 décembre 2012 au 17 mars 2013), elle a touché plus de 3,5 millions de personnes ayant plus de 39 de fièvre, les conduisant à consulter un médecin généraliste, selon les estimations du réseau Sentinelles. G
Le réseau Grog (Groupes Régionaux d'Observation de la Grippe) souligne pour sa part que "si l'activité grippale n'est plus épidémique, les virus grippaux sont encore en circulation discrète mais persistante" et que "un peu plus d'un prélèvement Grog sur trois est positif pour la grippe."
D'autres virus respiratoires sont également présents, tels des rhinovirus (rhinites fébriles avec parfois des signes digestifs), des métapneumovirus et le virus respiratoire syncytial (bronchiolite) avec aussi quelques adénovirus (infections respiratoires aiguës, avec toux prolongée et ganglions).
Depuis le 1er novembre 2012, 724 cas graves de grippe ont été admis en services de réanimation, parmi ces patients 117 décès (âge 5 mois à 97 ans) sont survenus, selon l'InVS.
Parmi ces 724 cas graves, 11% étaient vaccinés, 62% non et dans 27% des cas, le statut vaccinal n'est pas précisé.
La majorité de ces patients (68% et 72% parmi ceux décédés) a été infectée par un virus de type A et présentait un facteur de risque (respectivement 77% et 83%).
Cette saison, un virus A/H3N1, le A/H1N1 pandémique 2009 et un virus B ont circulé conjointement.
le 11/04/2013
GRIPPE /UE : UN NOUVEAU VACCIN EXAMINÉ
Le groupe pharmaceutique Sanofi a annoncé aujourd'hui que sa demande d'examen pour la mise sur le marché d'un nouveau vaccin contre la grippe basé sur quatre souches du virus avait été acceptée par les autorités européennes.
L'examen du nouveau Vaxigrip, basé sur "une formulation quadrivalente (comprenant quatre souches)", sera réalisé par "l'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) en tant qu'agence réglementaire des Etats membres et par les agences réglementaires nationales des pays de l'Union européenne (UE)", précise Sanofi dans un communiqué.
Actuellement, les vaccins contre la grippe saisonnière sont basés sur une formulation trivalente.
Le nouveau vaccin quadrivalent mis au point par le laboratoire contient "deux souches A ainsi que deux souches B correspondant aux deux lignées B" du virus et doit permettre une meilleure immunisation des personnes à partir de 9 ans pour lesquels les essais cliniques se sont montrés concluants, ajoute le laboratoire.
"L'inclusion dans le vaccin des quatre virus de la grippe que l'on s'attend à voir circuler lors de la prochaine saison peut réduire le risque de maladie grippale et les complications qui y sont liées, notamment les hospitalisations et les décès chez les personnes à risque qui contractent la maladie", a estimé le PDG du groupe pharmaceutique, Olivier Charmeil, cité dans le communiqué.
le 04/07/2013
DÉPISTER LA GRIPPE OU UNE ANGINE CHEZ LE PHARMACIEN
Les pharmaciens sont désormais autorisés à pratiquer certains tests biologiques dans leur officine.
Mal à la gorge: s'agit-il d'une angine bactérienne, qui nécessite un traitement antibiotique, ou virale? Il est désormais possible d'obtenir la réponse en pharmacie. Un arrêté publié au Journal officiel le 11 juin autorise en effet les pharmaciens à effectuer dans leurs locaux trois tests biologiques pour dépister les angines bactériennes et la grippe ou évaluer la glycémie.
Ce nouveau service reste pour l'instant assez théorique, car les conditions pratiques, notamment la prise en charge financière de ces tests, n'ont pas encore été définies. Une seule certitude: les pharmaciens souhaitant proposer ces tests à leurs clients devront disposer d'un «espace de confidentialité» attenant à l'officine, pour assurer le respect du secret médical.
L'autorisation de pratiquer le test capillaire d'évaluation de la glycémie, qui permet de détecter le taux de sucre dans le sang, n'émeut guère les pharmaciens, à qui il arrivait déjà de le proposer notamment dans le cadre de campagne de dépistage du diabète, ou pour former les clients à l'utilisation des autotests.
En revanche, le «test oro-pharyngé d'orientation diagnostique des angines à streptocoque du groupe A» et le «test naso-pharyngé d'orientation diagnostique de la grippe» constituent une nouveauté. Autrefois réservé aux médecins, leur accès aux pharmaciens est plus controversé.
«Beaucoup de risques pour le pharmacien»
Selon Philippe Gaertner, président de la Fédération des syndicats pharmaceutiques de France, le dépistage de l'angine bactérienne pourrait permettre d'atteindre les personnes qui «entrent dans le circuit de soin par la pharmacie». «En cas de résultat positif, le patient sera réorienté vers un médecin.
Cela va dans le sens de la loi Hôpital, patients, santé et territoires, qui renforce la mission de prévention et de dépistage du pharmacien», estime-t-il.
Mais Claude Leicher, président du syndicat de généralistes MG France, est plus circonspect. «Si le test est positif, il faut des antibiotiques, donc il faut quand même aller chez le médecin. Si le test est négatif, on n'est jamais certain qu'il n'y a pas de streptocoques. Dans les deux cas, il faut donc un avis médical. Je ne sais donc pas très bien si ce prédiagnostic a un intérêt en termes de santé», a-t-il expliqué au Nouvel Observateur .
Même divergence d'opinions concernant le test de dépistage de la grippe. Le Dr Leicher y voit «beaucoup de risques pour le pharmacien». Même si la grippe est écartée grâce au test, impossible d'identifier une autre pathologie respiratoire encore plus grave sans une consultation médicale, explique-t-il. Il cite l'exemple d'un patient qui se présenterait avec «une pneumopathie aiguë compliquant un syndrome respiratoire». «Si elle n'est pas diagnostiquée et traitée correctement, elle a un potentiel évolutif extrêmement sévère», met-il en garde.
Philippe Gaertner pense pour sa part que ce test sera réservé à des situations exceptionnelles. «À mon sens, les autorités n'ont pas la volonté de multiplier ce test dans le cadre de la grippe saisonnière, analyse-t-il. Je pense plutôt qu'ils ont voulu permettre au pharmacien d'être un acteur supplémentaire de dépistage en cas de pandémie.»
Bientôt la suite
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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
ACTU : GRIPPE SAISONNIÈRE SUITE
le 09/10/2013
GRIPPE : LES FRANÇAIS BOUDENT LE VACCIN
Seulement 28% des Français prévoient de se faire vacciner contre la grippe saisonnière cet hiver, soit 6% de moins que les intentions de l'an dernier, selon un sondage IFOP publié aujourd'hui.
A l'opposé, 49% des Français interrogés indiquent qu'ils ne se feront «certainement pas vacciner», contre 33% l'an dernier, tandis que 23% indiquent qu'il ne se feront «probablement pas» vacciner cette année, selon ce sondage réalisé pour PHR, un groupement de pharmaciens.
La publication du sondage coïncide avec le lancement de la campagne annuelle de vaccination contre la grippe saisonnière par les autorités sanitaires.
Les hommes plus enclins à se faire vacciner
Il montre notamment un net recul de l'intention de vaccination chez les 65 ans et plus, qui sont les principales cibles de la campagne de vaccination: alors qu'ils étaient 75% à vouloir se faire vacciner dans le sondage IFOP réalisé l'an dernier à la même époque, ils ne sont plus que 58% cette année.
Parmi les raisons invoquées pour refuser la vaccination contre la grippe, 56% des personnes interrogées indiquent qu'elles «ne voient pas l'utilité» de cet acte médical et 23% jugent les vaccins contre la grippe «trop risqués».
Alors que les hommes se déclaraient nettement plus enclins que les femmes à se faire vacciner l'an dernier (42% contre 27%), ils ne sont plus que 35% cette année contre 23% chez les femmes.
Le sondage IFOP a été réalisé en octobre 2013 auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la société Française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
le 01/11/2013
FAUT-IL VACCINER LES ENFANTS CONTRE LA GRIPPE ?
Les moins de 18 ans sont les plus touchés par l'épidémie et pourtant il ne font pas partie des personnes pour qui la vaccination est recommandée.
Chaque année, la grippe saisonnière touche plus de 2,5 millions de personnes en France et cause 1500 à 2000 morts. Si les décès concernent surtout des personnes âgées, les plus touchés en nombre sont les moins de quinze ans. Ils représentent près de la moitié des consultations médicales dues à cette maladie.
Alors que le milieu scolaire est particulièrement favorable à la propagation du virus, la vaccination des enfants n'entre pas dans les recommandations du gouvernement français. Mais deux études scientifiques récentes remettent en question la stratégie consistant à ne cibler que les personnes considérées comme «à risque» (plus de 65 ans, femmes enceintes, personnes souffrant de problèmes respiratoires, cardio-vasculaires ou immunitaires, obèses, etc.).
L'Angleterre adapte sa stratégie
Un premier article, paru dans la revue Pediatrics fin août, met en avant la proportion relativement importante de décès imprévisibles chez les enfants. Les experts du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) remarquent que près de la moitié des 794 enfants décédés de la grippe entre 2004 et 2012 aux Etats-Unis étaient en bonne santé avant l'infection par le virus. «N'importe quel enfant risque des complications», résume le Dr. Karen Wong, co-auteure de l'étude.
En Angleterre, une équipe de l'Agence britannique de protection de la santé (Public Health England) a de son côté mis en évidence, dans un article paru début octobre dans PLOS Medecine , l'intérêt d'immuniser les enfants pour endiguer les épidémies.
L'étude, qui analyse des situations théoriques où le nombre de personnes vaccinées varie, démontre que les enfants sont des propagateurs majeurs du virus. Elle pointe donc la nécessité de les vacciner pour réduire encore le nombre total de cas et de décès annuels. Le professeur Marc Baguelin, co-auteur de l'étude, a expliqué au Figaro que le Royaume-Uni a décidén sur la base de ces travaux, de lancer une des plus vastes campagne jamais vues. Les enfants recevront à l'avenir le vaccin, d'abord dans des zones pilotes, à partir desquelles l'efficacité de cette politique sera testée, puis, d'ici deux à trois ans, dans l'ensemble du pays.
Les Français méfiants
Le Pr Daniel Floret, du Comité technique des vaccinations français, confirme: «Si on veut influer sur l'ampleur d'une épidémie de grippe, il faut cibler les enfants». Mais estime-t-il, une telle politique n'est pas vraiment réalisable dans notre pays. «Les Français se méfient de plus en plus des vaccins en général, et plus particulièrement de celui contre la grippe», constate-t-il.
Même parmi les personnes visées par les recommandations gouvernementales, le taux de vaccination ne cesse de baisser, à peine 50 % en 2012, alors qu'il faudrait arriver au moins 75 %, selon l'institut de veille sanitaire. «Dans ce contexte, il serait difficile de parvenir à vacciner tous les enfants, d'autant plus qu'il n'est pas possible de le faire dans les écoles françaises» explique-t-il. Une difficulté contournée en Angleterre où le vaccin sera dispensé en milieu scolaire, ce qui permet de toucher la plupart des élèves. De plus, les Britanniques l'utiliseront sous une nouvelle forme conditionnée en spray nasal.
Ce produit, très efficace et plus facile à administrer, est déjà utilisé aux États Unis mais indisponible en France pour des raisons réglementaires.
En attendant, les personnes à risques, dont la liste est disponible sur le site du ministère de la Santé, peuvent se faire vacciner gratuitement en France. Pour les autres, adultes et enfants, il est toujours possible de se rendre chez son médecin traitant qui pourra le prescrire.
La campagne de cette saison a commencé le 11 octobre et se poursuit jusqu'au 31 janvier 2014.
le 09/10/2013
GRIPPE : LES FRANÇAIS BOUDENT LE VACCIN
Seulement 28% des Français prévoient de se faire vacciner contre la grippe saisonnière cet hiver, soit 6% de moins que les intentions de l'an dernier, selon un sondage IFOP publié aujourd'hui.
A l'opposé, 49% des Français interrogés indiquent qu'ils ne se feront «certainement pas vacciner», contre 33% l'an dernier, tandis que 23% indiquent qu'il ne se feront «probablement pas» vacciner cette année, selon ce sondage réalisé pour PHR, un groupement de pharmaciens.
La publication du sondage coïncide avec le lancement de la campagne annuelle de vaccination contre la grippe saisonnière par les autorités sanitaires.
Les hommes plus enclins à se faire vacciner
Il montre notamment un net recul de l'intention de vaccination chez les 65 ans et plus, qui sont les principales cibles de la campagne de vaccination: alors qu'ils étaient 75% à vouloir se faire vacciner dans le sondage IFOP réalisé l'an dernier à la même époque, ils ne sont plus que 58% cette année.
Parmi les raisons invoquées pour refuser la vaccination contre la grippe, 56% des personnes interrogées indiquent qu'elles «ne voient pas l'utilité» de cet acte médical et 23% jugent les vaccins contre la grippe «trop risqués».
Alors que les hommes se déclaraient nettement plus enclins que les femmes à se faire vacciner l'an dernier (42% contre 27%), ils ne sont plus que 35% cette année contre 23% chez les femmes.
Le sondage IFOP a été réalisé en octobre 2013 auprès d'un échantillon de 1.000 personnes, représentatif de la société Française âgée de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.
le 01/11/2013
FAUT-IL VACCINER LES ENFANTS CONTRE LA GRIPPE ?
Les moins de 18 ans sont les plus touchés par l'épidémie et pourtant il ne font pas partie des personnes pour qui la vaccination est recommandée.
Chaque année, la grippe saisonnière touche plus de 2,5 millions de personnes en France et cause 1500 à 2000 morts. Si les décès concernent surtout des personnes âgées, les plus touchés en nombre sont les moins de quinze ans. Ils représentent près de la moitié des consultations médicales dues à cette maladie.
Alors que le milieu scolaire est particulièrement favorable à la propagation du virus, la vaccination des enfants n'entre pas dans les recommandations du gouvernement français. Mais deux études scientifiques récentes remettent en question la stratégie consistant à ne cibler que les personnes considérées comme «à risque» (plus de 65 ans, femmes enceintes, personnes souffrant de problèmes respiratoires, cardio-vasculaires ou immunitaires, obèses, etc.).
L'Angleterre adapte sa stratégie
Un premier article, paru dans la revue Pediatrics fin août, met en avant la proportion relativement importante de décès imprévisibles chez les enfants. Les experts du Centre américain de contrôle et de prévention des maladies (CDC) remarquent que près de la moitié des 794 enfants décédés de la grippe entre 2004 et 2012 aux Etats-Unis étaient en bonne santé avant l'infection par le virus. «N'importe quel enfant risque des complications», résume le Dr. Karen Wong, co-auteure de l'étude.
En Angleterre, une équipe de l'Agence britannique de protection de la santé (Public Health England) a de son côté mis en évidence, dans un article paru début octobre dans PLOS Medecine , l'intérêt d'immuniser les enfants pour endiguer les épidémies.
L'étude, qui analyse des situations théoriques où le nombre de personnes vaccinées varie, démontre que les enfants sont des propagateurs majeurs du virus. Elle pointe donc la nécessité de les vacciner pour réduire encore le nombre total de cas et de décès annuels. Le professeur Marc Baguelin, co-auteur de l'étude, a expliqué au Figaro que le Royaume-Uni a décidén sur la base de ces travaux, de lancer une des plus vastes campagne jamais vues. Les enfants recevront à l'avenir le vaccin, d'abord dans des zones pilotes, à partir desquelles l'efficacité de cette politique sera testée, puis, d'ici deux à trois ans, dans l'ensemble du pays.
Les Français méfiants
Le Pr Daniel Floret, du Comité technique des vaccinations français, confirme: «Si on veut influer sur l'ampleur d'une épidémie de grippe, il faut cibler les enfants». Mais estime-t-il, une telle politique n'est pas vraiment réalisable dans notre pays. «Les Français se méfient de plus en plus des vaccins en général, et plus particulièrement de celui contre la grippe», constate-t-il.
Même parmi les personnes visées par les recommandations gouvernementales, le taux de vaccination ne cesse de baisser, à peine 50 % en 2012, alors qu'il faudrait arriver au moins 75 %, selon l'institut de veille sanitaire. «Dans ce contexte, il serait difficile de parvenir à vacciner tous les enfants, d'autant plus qu'il n'est pas possible de le faire dans les écoles françaises» explique-t-il. Une difficulté contournée en Angleterre où le vaccin sera dispensé en milieu scolaire, ce qui permet de toucher la plupart des élèves. De plus, les Britanniques l'utiliseront sous une nouvelle forme conditionnée en spray nasal.
Ce produit, très efficace et plus facile à administrer, est déjà utilisé aux États Unis mais indisponible en France pour des raisons réglementaires.
En attendant, les personnes à risques, dont la liste est disponible sur le site du ministère de la Santé, peuvent se faire vacciner gratuitement en France. Pour les autres, adultes et enfants, il est toujours possible de se rendre chez son médecin traitant qui pourra le prescrire.
La campagne de cette saison a commencé le 11 octobre et se poursuit jusqu'au 31 janvier 2014.
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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
Demain je vous posterai " la grippe pandémique"
bonne lecture !
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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé

Pour les nouveaux arrivés, les actu que je poste commencent en page 60
J'ai trouvé que ceci de récent sur ce sujet !
le 29/04/2013
UN LOGO POUR REPERER LES MEDICAMENTS SOUS SURVEILLANCE
À partir de l'automne, un triangle noir inversé permettra d'identifier les médicaments faisant l'objet d'une surveillance renforcée dans l'Union européenne.
Réagissant à la défiance croissante des consommateurs à l'égard des médicaments, les agences européenne (EMA) et française (ANSM) dédiées ont annoncé une mesure inédite. À partir de l'automne 2013, les firmes commercialisant des médicaments seront contraintes de signaler par un triangle noir les produits faisant l'objet d'une surveillance renforcée. Cette obligation sera valable dans les 27 États membres. Le triangle figurera dans la notice et sera accompagné d'une courte phrase explicative:
103 médicaments figurent sur la première liste des médicaments sous surveillance renforcée publiée jeudi par l'agence européenne du médicament. Il s'agit principalement de médicaments contenant une nouvelle substance active ou un nouveau produit biologique.
«En aucun cas, il ne s'agit de médicaments dangereux et il ne faut pas interrompre un traitement sans demander l'avis de son médecin ou de son pharmacien», précise l'agence française du médicament (ANSM) qui rappelle que tous les médicaments sont surveillés dans l'UE dès leur mise sur le marché.
Parmi les médicaments sous surveillance renforcée figure notamment le vaccin Pandemrix, utilisé lors de la grippe pandémique A(H1N1) en 2009-2010, mais qui n'est plus commercialisé en France actuellement, en raison d'un risque accru de narcolepsie.
Ce vaccin fait l'objet d'une «étude de sécurité post-autorisation», tout comme le Champix, un médicament antitabac suspecté de provoquer des idées suicidaires et qui n'est plus remboursé en France depuis 2011.
La liste est disponible sur les sites internet de l'ANSM et de l'EMA.
La liste des médicaments soumis à une surveillance renforcée devrait être actualisée tous les mois. Elle sera progressivement complétée par des médicaments identifiés par un pays comme devant faire l'objet d'une surveillance spécifique.
Je vous posterai la prochaine fois " LE SIDA"
bonne lecture
Cristal

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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
Bonjour à tous, voici l'ACTU ; LE SIDA
le 10/09/2013
DÉPISTAGE DU SIDA : MIEUX CIBLER ET BANALISER
Encore 13 % des personnes infectées sont diagnostiquées au stade sida, et 29 % à un stade très tardif.
Parmi les personnes découvrant leur séropositivité au VIH en 2011, seules 26 % ont été infectées dans les six mois précédant le diagnostic.
Cette découverte rapide représente 40 % des nouveaux diagnostics chez les homosexuels, mais seulement 27 % chez les hétérosexuels nés en France et 13 % chez les hétérosexuels nés à l'étranger.
Si les trois quarts de ces nouveaux diagnostics concernent les 25-49 ans, les plus de 50 ans représentent 17 % et leur nombre ne cesse de croître.
Chez les moins de 25 ans (11 %), la majorité des femmes, nées en Afrique, sont contaminées par des rapports hétérosexuels, et la majorité des hommes, nés en France, par des rapports homosexuels. Les contaminations chez les usagers de drogues injectables sont minimes.
Mais encore 13 % des personnes infectées sont diagnostiquées au stade sida, et 29 % à un stade très tardif, sida ou moins de 200 CD4/ml, donc après des années d'évolution.
Avec un délai entre l'infection et le diagnostic qui reste long, de trois à quatre ans, la prise en charge reste trop tardive, en particulier chez les femmes étrangères et chez tous les hommes hétérosexuels.
C'est vers ces groupes que doit surtout porter l'effort, et vers les gays où le relâchement de la prévention constaté depuis 2006 continue à s'aggraver. Outre un dépistage ciblant ces derniers, le plan national avait misé sur un dépistage large dans la population générale. «Cette dernière option s'avère inefficace, et l'effort devrait être réorienté vers l'amélioration du dépistage dans l'ensemble de la population masculine, explique le Pr Pialoux. C'est seulement en ciblant mieux et en multipliant les offres de dépistage qu'on pourra réduire la circulation du virus et infléchir la maladie.»
Plus on est âgé, plus on est dépisté tard
«Il faut banaliser le fait de proposer le test, de se faire dépister, saisir toutes les occasions pour inciter à le faire: bilan préopératoire, check-up, etc.», insiste le Pr Christine Katlama, qui envisage la mise en place d'un dépistage élargi dans l'hôpital. «L'idée, c'est de le proposer à toutes les femmes géographiquement à risque, migrantes ou originaires des DOM-TOM, et à tous les hommes. Chez les femmes, la grossesse est souvent une occasion de dépistage. Quand on le propose aux femmes enceintes, la quasi-totalité l'accepte».
Autre constat, plus on est âgé, plus on est dépisté tard. Une étude de l'ANRS (Agence française de recherches sur le VIH/sida et les hépatites virales) sur les «occasions manquées» montre qu'à 65 ans la probabilité qu'on propose le test est infiniment plus faible qu'à 30-35 ans… «Dès qu'on ne correspond pas au cliché du séropositif potentiel, il y a un risque, comme pour cette mère de 60 ans, française, qui était suivie par son médecin, son gynécologue, son dentiste, son dermato… et qui est malgré tout arrivée avec une masse cérébrale, une infection à CMV, une mycobactériose… Un sida digne des années 1980! Personne n'avait pensé au VIH parce qu'elle ne répondait pas à l'image qu'on a de la maladie, et qu'on ne l'avait pas dépistée!», raconte le Pr Pialoux.
À 50-60 ans, les gens ne se sentent plus à risque. Ils oublient qu'ils ont pu rencontrer quelqu'un, des années plus tôt… Pour le Pr Katlama, «quiconque a ou a eu une vie sexuelle devrait arriver à se poser la question. La séropositivité, aujourd'hui, n'est plus dramatique, et c'est tellement mieux de se faire traiter tôt!…».
le 25/09/2013
DÉPISTER ET TRAITER TOUS LES SÉROPOSITIFS
Près de 30.000 personnes en France sont infectées par le VIH mais l'ignorent.
Traiter tous les séropositifs connus et essayer de dépister les 28.800 personnes infectées sans le savoir aujourd'hui en France. Voilà deux des nombreuses ambitions du rapport 2013 sur la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), c'est-à-dire des personnes séropositives et des malades du sida.
Pour la première fois et dans un souci d'indépendance, les experts réunis pour rédiger le rapport ne dépendent plus du ministère de la Santé, même si Marisol Touraine en a passé commande. Le travail a été fait directement sous l'égide du Conseil national du sida (CNS) et de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS).
«En toute indépendance, mais dans un esprit de responsabilité, précise le Pr Philippe Morlat, chef du service de médecine interne et de maladies infectieuses du CHU de Bordeaux, qui a coordonné le travail, nous avons notamment exploré les moyens de faire baisser le coût de la prise en charge lorsque cela est possible.»
Une épidémie non maîtrisée
Il est désormais recommandé à toutes les personnes vivant avec le VIH de commencer un traitement antirétroviral. Jusque-là, certains critères cliniques ou biologiques étaient requis. «On considérait par exemple, explique le Pr Morlat, que lorsqu'un patient avait un taux de CD4 (cellules de défense immunitaire, NDLR) supérieur à 500, il avait des défenses immunitaires suffisantes.» En fait, les études conduites ces dernières années confirment le bénéfice, pour tous, d'un traitement initié le plus tôt possible. La nouvelle stratégie renforce encore, pour ceux qui en doutaient, l'intérêt de mieux dépister les personnes infectées en France.
Car à côté des 114.000 personnes qui se savent contaminées par le virus du sida, il y aurait, selon les modélisations, 28.800 personnes infectées sans le savoir. Une épidémie cachée qui concernerait 9800 hétérosexuels français, 9500 hétérosexuels nés à l'étranger (essentiellement d'Afrique subsaharienne), 9000 homosexuels et 500 utilisateurs de drogues injectables. C'est vers ces trois dernières catégories mais aussi d'autres populations fragilisées, comme par exemple les prisonniers, que les experts invitent à intensifier les actions. Dans un communiqué, l'association Aides se félicitait d'ailleurs de cette volonté de mieux dépister les populations les plus vulnérables.
Le paradoxe est souligné par le Pr Patrick Yeni, président du CNS: «Le sida reste un problème de santé publique parce que nous avons d'un côté des traitements très efficaces pour suspendre le sida, même s'ils ne le guérissent pas, et de l'autre une épidémie qui n'est pas maîtrisée avec toujours autant de nouvelles infections déclarées.» Entre 7 000 et 8 000 par an. Le rapport de 500 pages, publié à La Documentation française, aborde la globalité de la prise en charge, notamment celle des affections qui s'ajoutent à une maladie devenue chronique.
le 17/10/2013
SIDA : UN BON POINT POUR LA PREVENTION PAR MEDICAMENTS
Une étude montre que la prise quotidienne de traitements antirétroviraux en préventif ne s'accompagne pas d'une augmentation de la prise de risque.
Depuis un peu plus d'un an, et pour l'instant seulement aux États-Unis, il est possible pour un séronégatif qui sait qu'il va avoir un rapport sexuel à haut risque de contamination, par exemple avec un partenaire séropositif qui refuse le préservatif, de prendre des médicaments antirétroviraux.
Ces molécules habituellement utilisées dans le traitement de la maladie permettent en effet de réduire le risque d'être contaminé dans ce contexte. Cette stratégie, appelée PrEP (prophylaxie préexposition) est délicate à mettre en œuvre mais contrairement aux craintes de certains experts, elle n'induit pas un surcroît de prise de risque, rapporte l'étude Partners PrEP que publie ce jeudi The Lancet Infectious Disease.
L'essai, mené au Kenya et en Ouganda auprès de plus de 3000 couples sérodiscordants (avec un seul des deux partenaires séropositif) montre, sur une durée d'un an, que le fait d'avoir une PrEP ne pousse pas à prendre plus de risques que d'habitude dans sa sexualité en termes de nombre de partenaires ou de nombre de rapports non protégés. C'était l'une des craintes souvent avancées lors des débats sur la PrEP.
En France, le Groupe d'experts sida et le Conseil national du sida (CNS) ont été saisis de la question dès le 4 mars 2011. Les deux instances ont estimé que cette hypothèse d'un impact négatif massif sur les comportements était «peu probable». L'étude menée en Afrique semble leur donner raison.
Efficace à 60%
Bien sûr, l'efficacité de la PrEP n'est que partielle. Elle ne procure pas une protection aussi efficace que le préservatif. Il s'agit simplement d'un moyen supplémentaire de réduire le risque de contamination. L'efficacité de la méthode a été évaluée dans plusieurs grandes études. «En moyenne, elle est estimée à 60-55 %, explique au Figaro le Pr Patrick Yeni, président du Conseil national du sida. Mais, insiste-t-il, «la protection est complètement liée à l'observance (prise régulière des traitements)». Ainsi l'étude iPrEX, réalisée chez des homosexuels fortement exposés, montrait, en moyenne, une réduction du risque de 44 % mais allant jusqu'à 92 % en cas de bonne observance. Le CNS a émis des recommandations visant à un encadrement rigoureux de la PrEP.
En pratique, la PrEP doit être associée aux moyens classiques de prévention, en particulier le préservatif et le dépistage régulier. Cette prévention combinée implique aussi un suivi régulier assez contraignant par un médecin, ce qui en limite la portée. Il est en effet impératif de vérifier la séronégativité avant et pendant la PrEP, régulièrement. L'essai français Anrs-Ipergay, qui se poursuit, devra préciser si une prophylaxie intermittente, restreinte au moment de la prise de risque, a les mêmes résultats que la PrEP qui nécessite une prise quotidienne d'antirétroviraux. «De toute façon, insiste le Pr Yeni, la PrEP ne s'adresse qu'aux personnes qui sont les plus exposées au risque de transmission et ne pratiquent pas ou difficilement, quelle qu'en soit la raison, la réduction des risques».
En France, l'Agence du médicament (ANSM) vient d'entamer la procédure visant à accorder une recommandation temporaire d'autorisation (RTU) pour l'utilisation de la PrEP. «Nous avons reçu ce mercredi le dossier du laboratoire Gilead (dont le médicament, Truvada, est utilisé pour le PrEP aux Etat-Unis depuis 2012, NDLR)», indique au Figaro Pascale Maisonneuve, directrice des médicaments anti-infectieux à l'ANSM. Un dossier qui va maintenant être évalué en interne jusqu'à l'avis de la Commission initiale d'évaluation du bénéfice/risque de l'agence. Verdict dans quelques mois.
La suite Actu SIDA Demain, il y en a beaucoup !!!!
bises
cristal
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DÉPISTAGE DU SIDA : MIEUX CIBLER ET BANALISER
Encore 13 % des personnes infectées sont diagnostiquées au stade sida, et 29 % à un stade très tardif.
Parmi les personnes découvrant leur séropositivité au VIH en 2011, seules 26 % ont été infectées dans les six mois précédant le diagnostic.
Cette découverte rapide représente 40 % des nouveaux diagnostics chez les homosexuels, mais seulement 27 % chez les hétérosexuels nés en France et 13 % chez les hétérosexuels nés à l'étranger.
Si les trois quarts de ces nouveaux diagnostics concernent les 25-49 ans, les plus de 50 ans représentent 17 % et leur nombre ne cesse de croître.
Chez les moins de 25 ans (11 %), la majorité des femmes, nées en Afrique, sont contaminées par des rapports hétérosexuels, et la majorité des hommes, nés en France, par des rapports homosexuels. Les contaminations chez les usagers de drogues injectables sont minimes.
Mais encore 13 % des personnes infectées sont diagnostiquées au stade sida, et 29 % à un stade très tardif, sida ou moins de 200 CD4/ml, donc après des années d'évolution.
Avec un délai entre l'infection et le diagnostic qui reste long, de trois à quatre ans, la prise en charge reste trop tardive, en particulier chez les femmes étrangères et chez tous les hommes hétérosexuels.
C'est vers ces groupes que doit surtout porter l'effort, et vers les gays où le relâchement de la prévention constaté depuis 2006 continue à s'aggraver. Outre un dépistage ciblant ces derniers, le plan national avait misé sur un dépistage large dans la population générale. «Cette dernière option s'avère inefficace, et l'effort devrait être réorienté vers l'amélioration du dépistage dans l'ensemble de la population masculine, explique le Pr Pialoux. C'est seulement en ciblant mieux et en multipliant les offres de dépistage qu'on pourra réduire la circulation du virus et infléchir la maladie.»
Plus on est âgé, plus on est dépisté tard
«Il faut banaliser le fait de proposer le test, de se faire dépister, saisir toutes les occasions pour inciter à le faire: bilan préopératoire, check-up, etc.», insiste le Pr Christine Katlama, qui envisage la mise en place d'un dépistage élargi dans l'hôpital. «L'idée, c'est de le proposer à toutes les femmes géographiquement à risque, migrantes ou originaires des DOM-TOM, et à tous les hommes. Chez les femmes, la grossesse est souvent une occasion de dépistage. Quand on le propose aux femmes enceintes, la quasi-totalité l'accepte».
Autre constat, plus on est âgé, plus on est dépisté tard. Une étude de l'ANRS (Agence française de recherches sur le VIH/sida et les hépatites virales) sur les «occasions manquées» montre qu'à 65 ans la probabilité qu'on propose le test est infiniment plus faible qu'à 30-35 ans… «Dès qu'on ne correspond pas au cliché du séropositif potentiel, il y a un risque, comme pour cette mère de 60 ans, française, qui était suivie par son médecin, son gynécologue, son dentiste, son dermato… et qui est malgré tout arrivée avec une masse cérébrale, une infection à CMV, une mycobactériose… Un sida digne des années 1980! Personne n'avait pensé au VIH parce qu'elle ne répondait pas à l'image qu'on a de la maladie, et qu'on ne l'avait pas dépistée!», raconte le Pr Pialoux.
À 50-60 ans, les gens ne se sentent plus à risque. Ils oublient qu'ils ont pu rencontrer quelqu'un, des années plus tôt… Pour le Pr Katlama, «quiconque a ou a eu une vie sexuelle devrait arriver à se poser la question. La séropositivité, aujourd'hui, n'est plus dramatique, et c'est tellement mieux de se faire traiter tôt!…».
le 25/09/2013
DÉPISTER ET TRAITER TOUS LES SÉROPOSITIFS
Près de 30.000 personnes en France sont infectées par le VIH mais l'ignorent.
Traiter tous les séropositifs connus et essayer de dépister les 28.800 personnes infectées sans le savoir aujourd'hui en France. Voilà deux des nombreuses ambitions du rapport 2013 sur la prise en charge médicale des personnes vivant avec le VIH (PVVIH), c'est-à-dire des personnes séropositives et des malades du sida.
Pour la première fois et dans un souci d'indépendance, les experts réunis pour rédiger le rapport ne dépendent plus du ministère de la Santé, même si Marisol Touraine en a passé commande. Le travail a été fait directement sous l'égide du Conseil national du sida (CNS) et de l'Agence nationale de recherches sur le sida et les hépatites virales (ANRS).
«En toute indépendance, mais dans un esprit de responsabilité, précise le Pr Philippe Morlat, chef du service de médecine interne et de maladies infectieuses du CHU de Bordeaux, qui a coordonné le travail, nous avons notamment exploré les moyens de faire baisser le coût de la prise en charge lorsque cela est possible.»
Une épidémie non maîtrisée
Il est désormais recommandé à toutes les personnes vivant avec le VIH de commencer un traitement antirétroviral. Jusque-là, certains critères cliniques ou biologiques étaient requis. «On considérait par exemple, explique le Pr Morlat, que lorsqu'un patient avait un taux de CD4 (cellules de défense immunitaire, NDLR) supérieur à 500, il avait des défenses immunitaires suffisantes.» En fait, les études conduites ces dernières années confirment le bénéfice, pour tous, d'un traitement initié le plus tôt possible. La nouvelle stratégie renforce encore, pour ceux qui en doutaient, l'intérêt de mieux dépister les personnes infectées en France.
Car à côté des 114.000 personnes qui se savent contaminées par le virus du sida, il y aurait, selon les modélisations, 28.800 personnes infectées sans le savoir. Une épidémie cachée qui concernerait 9800 hétérosexuels français, 9500 hétérosexuels nés à l'étranger (essentiellement d'Afrique subsaharienne), 9000 homosexuels et 500 utilisateurs de drogues injectables. C'est vers ces trois dernières catégories mais aussi d'autres populations fragilisées, comme par exemple les prisonniers, que les experts invitent à intensifier les actions. Dans un communiqué, l'association Aides se félicitait d'ailleurs de cette volonté de mieux dépister les populations les plus vulnérables.
Le paradoxe est souligné par le Pr Patrick Yeni, président du CNS: «Le sida reste un problème de santé publique parce que nous avons d'un côté des traitements très efficaces pour suspendre le sida, même s'ils ne le guérissent pas, et de l'autre une épidémie qui n'est pas maîtrisée avec toujours autant de nouvelles infections déclarées.» Entre 7 000 et 8 000 par an. Le rapport de 500 pages, publié à La Documentation française, aborde la globalité de la prise en charge, notamment celle des affections qui s'ajoutent à une maladie devenue chronique.
le 17/10/2013
SIDA : UN BON POINT POUR LA PREVENTION PAR MEDICAMENTS
Une étude montre que la prise quotidienne de traitements antirétroviraux en préventif ne s'accompagne pas d'une augmentation de la prise de risque.
Depuis un peu plus d'un an, et pour l'instant seulement aux États-Unis, il est possible pour un séronégatif qui sait qu'il va avoir un rapport sexuel à haut risque de contamination, par exemple avec un partenaire séropositif qui refuse le préservatif, de prendre des médicaments antirétroviraux.
Ces molécules habituellement utilisées dans le traitement de la maladie permettent en effet de réduire le risque d'être contaminé dans ce contexte. Cette stratégie, appelée PrEP (prophylaxie préexposition) est délicate à mettre en œuvre mais contrairement aux craintes de certains experts, elle n'induit pas un surcroît de prise de risque, rapporte l'étude Partners PrEP que publie ce jeudi The Lancet Infectious Disease.
L'essai, mené au Kenya et en Ouganda auprès de plus de 3000 couples sérodiscordants (avec un seul des deux partenaires séropositif) montre, sur une durée d'un an, que le fait d'avoir une PrEP ne pousse pas à prendre plus de risques que d'habitude dans sa sexualité en termes de nombre de partenaires ou de nombre de rapports non protégés. C'était l'une des craintes souvent avancées lors des débats sur la PrEP.
En France, le Groupe d'experts sida et le Conseil national du sida (CNS) ont été saisis de la question dès le 4 mars 2011. Les deux instances ont estimé que cette hypothèse d'un impact négatif massif sur les comportements était «peu probable». L'étude menée en Afrique semble leur donner raison.
Efficace à 60%
Bien sûr, l'efficacité de la PrEP n'est que partielle. Elle ne procure pas une protection aussi efficace que le préservatif. Il s'agit simplement d'un moyen supplémentaire de réduire le risque de contamination. L'efficacité de la méthode a été évaluée dans plusieurs grandes études. «En moyenne, elle est estimée à 60-55 %, explique au Figaro le Pr Patrick Yeni, président du Conseil national du sida. Mais, insiste-t-il, «la protection est complètement liée à l'observance (prise régulière des traitements)». Ainsi l'étude iPrEX, réalisée chez des homosexuels fortement exposés, montrait, en moyenne, une réduction du risque de 44 % mais allant jusqu'à 92 % en cas de bonne observance. Le CNS a émis des recommandations visant à un encadrement rigoureux de la PrEP.
En pratique, la PrEP doit être associée aux moyens classiques de prévention, en particulier le préservatif et le dépistage régulier. Cette prévention combinée implique aussi un suivi régulier assez contraignant par un médecin, ce qui en limite la portée. Il est en effet impératif de vérifier la séronégativité avant et pendant la PrEP, régulièrement. L'essai français Anrs-Ipergay, qui se poursuit, devra préciser si une prophylaxie intermittente, restreinte au moment de la prise de risque, a les mêmes résultats que la PrEP qui nécessite une prise quotidienne d'antirétroviraux. «De toute façon, insiste le Pr Yeni, la PrEP ne s'adresse qu'aux personnes qui sont les plus exposées au risque de transmission et ne pratiquent pas ou difficilement, quelle qu'en soit la raison, la réduction des risques».
En France, l'Agence du médicament (ANSM) vient d'entamer la procédure visant à accorder une recommandation temporaire d'autorisation (RTU) pour l'utilisation de la PrEP. «Nous avons reçu ce mercredi le dossier du laboratoire Gilead (dont le médicament, Truvada, est utilisé pour le PrEP aux Etat-Unis depuis 2012, NDLR)», indique au Figaro Pascale Maisonneuve, directrice des médicaments anti-infectieux à l'ANSM. Un dossier qui va maintenant être évalué en interne jusqu'à l'avis de la Commission initiale d'évaluation du bénéfice/risque de l'agence. Verdict dans quelques mois.
La suite Actu SIDA Demain, il y en a beaucoup !!!!
bises
cristal

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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
Encore une fois désolé pour le retard ! prob perso ! voici la suite sur l'actu SIDA! bonne lecture
le 23/10/2013
NÉE SÉROPOSITIVE, SANS TRACE DU SIDA APRÈS 18 MOIS SANS TRAITEMENT
L'enfant américaine de 3 ans née séropositive et traitée aussitôt avec des antirétroviraux ne montre toujours aucune trace du sida après 18 mois sans traitement, ont indiqué aujourd'hui des chercheurs, confortant l'espoir de guérison des nouveau-nés avec une thérapie précoce.
Il s'agit du premier cas connu à ce jour d'une guérison "fonctionnelle" d'un nourrisson infecté par sa mère séropositive. Il avait été dévoilé en mars. La petite fille avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa naissance, beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveaux-nés, dont le risque de contamination est élevé. Ce traitement précoce explique probablement la guérison fonctionnelle de la fillette, âgée aujourd'hui de 3 ans. Le traitement a bloqué la formation de réservoirs viraux difficiles à traiter, selon les chercheurs. Ces cellules contaminées "dormantes" relancent l'infection chez la plupart des personnes séropositives quelques semaines après l'arrêt des antirétroviraux.
"Nos observations suggèrent que cette rémission n'est pas un hasard mais probablement le résultat d'une thérapie antivirale agressive très précoce qui a empêché le VIH de s'établir dans les cellules immunitaires de l'enfant", souligne le Dr Deborah Persaud, virologue au centre hospitalier Johns-Hopkins, principal auteur de cette étude parue dans le New England Journal of Medicine, et qui continue à suivre la petite fille.
Les tests avaient montré une diminution progressive de la présence virale dans le sang du nouveau-né jusqu'à ce que le virus soit indétectable 29 jours après la naissance. L'enfant, née dans le Mississippi, a été traitée avec des antirétroviraux jusqu'à ses 18 mois, âge à partir duquel les médecins ont perdu sa trace pendant dix mois. Pendant toute cette période elle n'a pas reçu de traitement antirétroviral.
Etude clinique
Aucun des tests sanguins effectués par la suite n'a permis de détecter la présence du VIH. Seules des traces du virus ont été mises en évidence par des analyses génétiques, mais elles n'étaient pas suffisantes pour sa réplication.
Ce cas de "guérison apparente" va donner lieu début 2014 à une étude clinique financée par des fonds fédéraux pour tester une thérapie antirétrovirale précoce chez des nouveau-nés séropositifs.
Plus de 260.000 enfants sont contaminés par leur mère chaque année, surtout dans les pays en développement, malgré les avancées importantes qui empêchent cette transmission dans 98% des cas par des traitements antirétroviraux durant la grossesse. La seule guérison complète officielle du sida reconnue au monde est celle de l'Américain Timothy Brown, dit "patient de Berlin", déclaré guéri après une greffe de moelle osseuse d'un donneur présentant une mutation génétique rare empêchant le virus de pénétrer dans les cellules immunitaires. Cette greffe visait à traiter une leucémie. Mais, soulignent les virologues, ce traitement très lourd n'est pas envisageable pour les 33 millions de séropositifs dans le monde.
La suppression de la charge virale du VIH sans traitement est rare. Elle est observée dans moins de 0,5% des adultes infectés, appelés "contrôleurs". Leur système immunitaire empêche la réplication du virus et le rend cliniquement indétectable. Une étude présentée en 2012 révélait que 14 adultes séropositifs en France mis peu après leur infection (8 à 10 semaines) sous antirétroviraux pendant près de trois ans continuaient à "contrôler" leur infection, sept ans après, sans ces traitements.
La petite fille "guérie" du Mississippi ne présente aucune des caractéristiques immunitaires de ces "contrôleurs", souligne le Dr Persaud confirmant l'efficacité potentielle d'une thérapie anti-virale précoce. Mais les virologues se montrent prudents. "A la question de savoir si l'enfant est guérie, la meilleure réponse à ce stade est: 'peut-être'", écrit le virologue Scott Hammer, de l'Université Columbia à New York, dans un éditorial publié dans le New England Journnal of Medicine. Cette incertitude s'explique par le besoin d'un suivi à long terme sans traitement et l'imprécision de la mesure des réservoirs viraux, précise-t-il.
le 05/11/2013
SIDA ET HEPATITE C : SIX FOIS PLUS DE CAS DANS LES PRISONS
Une enquête inédite révèle que 2% des prisonniers français sont infectés par le VIH, et 5% par le virus de l'hépatite C.
Les détenus des prisons françaises sont en moyenne six fois plus porteurs des virus du sida (VIH) et de l'hépatite C (VHC) que la population générale, selon une enquête nationale publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (InVS).
La proportion de personnes infectées par le VIH en milieu carcéral est de 2%, contre 0,35% dans la population générale française. Le nombre de détenus porteurs du virus du sida a été estimé à 1233 personnes (dont 1172 hommes et 61 femmes) pour un nombre total de détenus de 60.975 en mai 2010, dans 188 établissements.
Cette étude réalisée en 2010 d'après un échantillon de 2154 détenus tirés au sort est la première du genre en France. Elle a notamment permis d'établir que les infections par le virus du sida sont généralement anciennes chez les prisonniers. «Il s'agit de personnes ayant découvert leur infection depuis de nombreuses années et qui sont pour la plupart à un stade avancé d'immunodépression pour le VIH», rapportent les auteurs. Une grande majorité des porteurs ont entre 31 et 50 ans.
La prévalence du virus de l'hépatite C a été estimée dans la population carcérale à 4,8%, contre 0,8% de porteurs dans la population générale française. Au total, les porteurs du virus de l'hépatite C dans les prisons françaises sont estimés à 3000. La moitié d'entre eux souffre d'une forme chronique due à une infection remontant à plus de six mois.
L'hépatite C est une maladie infectieuse s'attaquant au foie, transmissible par le sang, en particulier par l'usage de seringues usagées, utilisées pour l'injection de drogues. D'après l'étude, 70% des cas d'infection par le VHC chez les détenus français est causé par «l'usage de drogues».
«Ces données confirment l'intérêt du dépistage du VIH et du VHC et d'une politique de réduction des risques en milieu carcéral afin de limiter la transmission de ces infections et améliorer leur pronostic», conclut l'étude du BEH.
le 07/11/2013
SIDA:LES AUTO TESTS DISPONIBLES EN FRANCE EN 2014
Les tests qui permettent, à partir d'une goutte de sang ou de salive, de tester chez soi si l'on est porteur du VIH seront commercialisés en France en 2014, a annoncé jeudi la ministre de la Santé.
Ils étaient réclamés par les associations, la ministre de la Santé avait donné son feu vert et le Conseil national du sida (CNS) s'était prononcé en faveur de leur commercialisation. C'est donc enfin annoncé, les autotests permettant de savoir, chez soi et en quelques minutes, si l'on est porteur du virus du sida seront disponibles en France à partir de 2014.
«J'ai donné le feu vert à la demande des autorisations nécessaires pour ces autotests qui permettront à une population limitée mais bien identifiée de pouvoir pratiquer des tests», a déclaré jeudi Marisol Touraine devant une commission parlementaire. Les autotests doivent encore obtenir un marquage CE pour pouvoir être distribués dans l'Union Européenne.
Résultat en trente minutes
Comparables aux tests rapides d'orientation diagnostique (Trod) utilisés par les associations, les autotests permettent de connaître son statut sérologique en une trentaine de minutes, contre plusieurs jours pour le test sanguin «classique» réalisé en laboratoire ou à l'hôpital. Comme pour un test de grossesse, la personne réalise le test et en lit le résultat elle-même. Ils ne sont toutefois utilisables que deux ou trois mois après la transmission du virus, durée nécessaire pour que les anticorps spécifiques produits en cas d'infection au VIH soient détectables.
Deux types de tests existent, pour un dépistage à partir d'une goutte de sang ou de salive, mais on ignore encore lequel sera commercialisé en France. «Si les tests salivaires sont disponibles il ne faudra pas créer de confusion: la salive n'est pas contaminante, il ne s'agit là que d'analyser des anticorps», prévient Christian Andreo, de l'association Aides.
Le nombre de tests progresse peu
Ces autotests sont disponibles depuis quelques mois aux États-Unis, mais se heurtaient jusqu'à récemment aux avis défavorables du Conseil national du sida et du Comité consultatif national d'éthique. En mars dernier, le Conseil national du sida avait finalement tranché en faveur de ces tests qui pourraient «contribuer à faire régresser l'épidémie du VIH». On estime en effet qu'en France, 30.000 à 40.000 personnes sont séropositifs mais l'ignorent. Malgré le plan national de lutte, qui recommande de généraliser le dépistage à l'ensemble de la population, le nombre de tests réalisés n'a progressé que de 5 % en France entre 2010 et 2011, selon un article du Bulletin épidémiologique hebdomadaire d'octobre dernier.
Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a insisté sur la nécessité de bien encadrer l'usage des autotests. Les Sages mettent en garde contre les risques d'erreurs dans les résultats, d'autant qu'ils sont destinés à être interprétés par une population non spécialiste. Par ailleurs, le CCNE craint un «usage forcé» du test, par exemple par un assureur avant un contrat ou par un employeur avant une embauche. Enfin, il faudra veiller à ce que l'usager qui découvre sa séropositivité ne se retrouve pas seul et puisse bénéficier d'un accompagnement, peut-être sur le modèle d'une «hotline». «Ce dispositif devra être disponible 24 heures sur 24», prévient Christian Andreo, de l'association Aides. «Et il devra pouvoir dispenser, non seulement un soutien psychologique, mais aussi une proposition d'accompagnement vers le soin.»
Remboursement non envisagé
Ces tests pourraient coûter quelques dizaines d'euros et le remboursement n'est pour le moment pas envisagé. «Ce n'est pas à la portée de tous, il faut donc que les associations continuent à recevoir des financements pour les tests qu'elles réalisent», plaide Christian Andreo. Enfin, un résultat positif devra être confirmé par un test sanguin classique, l'autotest n'étant pas fiable à 100 %.
Les études de fiabilité du test salivaire américain ont montré une efficacité de 99,8 % sur les résultats négatifs et de 92,9 % sur les positifs.
Le Conseil national du sida, s'appuyant sur des projections effectués par les autorités sanitaires américaines, estime que les autotests pourraient permettre de découvrir 4000 séropositivités et d'éviter 400 nouvelles infections par an en France.
Un chiffre important, au regard des 6100 personnes ayant, selon l'Institut de veille sanitaire, découvert leur séropositivité en 2011.
Je mettrai la suite bientôt sur l'actu SIDA.
CRISTAL
le 23/10/2013
NÉE SÉROPOSITIVE, SANS TRACE DU SIDA APRÈS 18 MOIS SANS TRAITEMENT
L'enfant américaine de 3 ans née séropositive et traitée aussitôt avec des antirétroviraux ne montre toujours aucune trace du sida après 18 mois sans traitement, ont indiqué aujourd'hui des chercheurs, confortant l'espoir de guérison des nouveau-nés avec une thérapie précoce.
Il s'agit du premier cas connu à ce jour d'une guérison "fonctionnelle" d'un nourrisson infecté par sa mère séropositive. Il avait été dévoilé en mars. La petite fille avait reçu des antirétroviraux moins de 30 heures après sa naissance, beaucoup plus tôt que ce qui est normalement fait pour les nouveaux-nés, dont le risque de contamination est élevé. Ce traitement précoce explique probablement la guérison fonctionnelle de la fillette, âgée aujourd'hui de 3 ans. Le traitement a bloqué la formation de réservoirs viraux difficiles à traiter, selon les chercheurs. Ces cellules contaminées "dormantes" relancent l'infection chez la plupart des personnes séropositives quelques semaines après l'arrêt des antirétroviraux.
"Nos observations suggèrent que cette rémission n'est pas un hasard mais probablement le résultat d'une thérapie antivirale agressive très précoce qui a empêché le VIH de s'établir dans les cellules immunitaires de l'enfant", souligne le Dr Deborah Persaud, virologue au centre hospitalier Johns-Hopkins, principal auteur de cette étude parue dans le New England Journal of Medicine, et qui continue à suivre la petite fille.
Les tests avaient montré une diminution progressive de la présence virale dans le sang du nouveau-né jusqu'à ce que le virus soit indétectable 29 jours après la naissance. L'enfant, née dans le Mississippi, a été traitée avec des antirétroviraux jusqu'à ses 18 mois, âge à partir duquel les médecins ont perdu sa trace pendant dix mois. Pendant toute cette période elle n'a pas reçu de traitement antirétroviral.
Etude clinique
Aucun des tests sanguins effectués par la suite n'a permis de détecter la présence du VIH. Seules des traces du virus ont été mises en évidence par des analyses génétiques, mais elles n'étaient pas suffisantes pour sa réplication.
Ce cas de "guérison apparente" va donner lieu début 2014 à une étude clinique financée par des fonds fédéraux pour tester une thérapie antirétrovirale précoce chez des nouveau-nés séropositifs.
Plus de 260.000 enfants sont contaminés par leur mère chaque année, surtout dans les pays en développement, malgré les avancées importantes qui empêchent cette transmission dans 98% des cas par des traitements antirétroviraux durant la grossesse. La seule guérison complète officielle du sida reconnue au monde est celle de l'Américain Timothy Brown, dit "patient de Berlin", déclaré guéri après une greffe de moelle osseuse d'un donneur présentant une mutation génétique rare empêchant le virus de pénétrer dans les cellules immunitaires. Cette greffe visait à traiter une leucémie. Mais, soulignent les virologues, ce traitement très lourd n'est pas envisageable pour les 33 millions de séropositifs dans le monde.
La suppression de la charge virale du VIH sans traitement est rare. Elle est observée dans moins de 0,5% des adultes infectés, appelés "contrôleurs". Leur système immunitaire empêche la réplication du virus et le rend cliniquement indétectable. Une étude présentée en 2012 révélait que 14 adultes séropositifs en France mis peu après leur infection (8 à 10 semaines) sous antirétroviraux pendant près de trois ans continuaient à "contrôler" leur infection, sept ans après, sans ces traitements.
La petite fille "guérie" du Mississippi ne présente aucune des caractéristiques immunitaires de ces "contrôleurs", souligne le Dr Persaud confirmant l'efficacité potentielle d'une thérapie anti-virale précoce. Mais les virologues se montrent prudents. "A la question de savoir si l'enfant est guérie, la meilleure réponse à ce stade est: 'peut-être'", écrit le virologue Scott Hammer, de l'Université Columbia à New York, dans un éditorial publié dans le New England Journnal of Medicine. Cette incertitude s'explique par le besoin d'un suivi à long terme sans traitement et l'imprécision de la mesure des réservoirs viraux, précise-t-il.
le 05/11/2013
SIDA ET HEPATITE C : SIX FOIS PLUS DE CAS DANS LES PRISONS
Une enquête inédite révèle que 2% des prisonniers français sont infectés par le VIH, et 5% par le virus de l'hépatite C.
Les détenus des prisons françaises sont en moyenne six fois plus porteurs des virus du sida (VIH) et de l'hépatite C (VHC) que la population générale, selon une enquête nationale publiée mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) de l'Institut de veille sanitaire (InVS).
La proportion de personnes infectées par le VIH en milieu carcéral est de 2%, contre 0,35% dans la population générale française. Le nombre de détenus porteurs du virus du sida a été estimé à 1233 personnes (dont 1172 hommes et 61 femmes) pour un nombre total de détenus de 60.975 en mai 2010, dans 188 établissements.
Cette étude réalisée en 2010 d'après un échantillon de 2154 détenus tirés au sort est la première du genre en France. Elle a notamment permis d'établir que les infections par le virus du sida sont généralement anciennes chez les prisonniers. «Il s'agit de personnes ayant découvert leur infection depuis de nombreuses années et qui sont pour la plupart à un stade avancé d'immunodépression pour le VIH», rapportent les auteurs. Une grande majorité des porteurs ont entre 31 et 50 ans.
La prévalence du virus de l'hépatite C a été estimée dans la population carcérale à 4,8%, contre 0,8% de porteurs dans la population générale française. Au total, les porteurs du virus de l'hépatite C dans les prisons françaises sont estimés à 3000. La moitié d'entre eux souffre d'une forme chronique due à une infection remontant à plus de six mois.
L'hépatite C est une maladie infectieuse s'attaquant au foie, transmissible par le sang, en particulier par l'usage de seringues usagées, utilisées pour l'injection de drogues. D'après l'étude, 70% des cas d'infection par le VHC chez les détenus français est causé par «l'usage de drogues».
«Ces données confirment l'intérêt du dépistage du VIH et du VHC et d'une politique de réduction des risques en milieu carcéral afin de limiter la transmission de ces infections et améliorer leur pronostic», conclut l'étude du BEH.
le 07/11/2013
SIDA:LES AUTO TESTS DISPONIBLES EN FRANCE EN 2014
Les tests qui permettent, à partir d'une goutte de sang ou de salive, de tester chez soi si l'on est porteur du VIH seront commercialisés en France en 2014, a annoncé jeudi la ministre de la Santé.
Ils étaient réclamés par les associations, la ministre de la Santé avait donné son feu vert et le Conseil national du sida (CNS) s'était prononcé en faveur de leur commercialisation. C'est donc enfin annoncé, les autotests permettant de savoir, chez soi et en quelques minutes, si l'on est porteur du virus du sida seront disponibles en France à partir de 2014.
«J'ai donné le feu vert à la demande des autorisations nécessaires pour ces autotests qui permettront à une population limitée mais bien identifiée de pouvoir pratiquer des tests», a déclaré jeudi Marisol Touraine devant une commission parlementaire. Les autotests doivent encore obtenir un marquage CE pour pouvoir être distribués dans l'Union Européenne.
Résultat en trente minutes
Comparables aux tests rapides d'orientation diagnostique (Trod) utilisés par les associations, les autotests permettent de connaître son statut sérologique en une trentaine de minutes, contre plusieurs jours pour le test sanguin «classique» réalisé en laboratoire ou à l'hôpital. Comme pour un test de grossesse, la personne réalise le test et en lit le résultat elle-même. Ils ne sont toutefois utilisables que deux ou trois mois après la transmission du virus, durée nécessaire pour que les anticorps spécifiques produits en cas d'infection au VIH soient détectables.
Deux types de tests existent, pour un dépistage à partir d'une goutte de sang ou de salive, mais on ignore encore lequel sera commercialisé en France. «Si les tests salivaires sont disponibles il ne faudra pas créer de confusion: la salive n'est pas contaminante, il ne s'agit là que d'analyser des anticorps», prévient Christian Andreo, de l'association Aides.
Le nombre de tests progresse peu
Ces autotests sont disponibles depuis quelques mois aux États-Unis, mais se heurtaient jusqu'à récemment aux avis défavorables du Conseil national du sida et du Comité consultatif national d'éthique. En mars dernier, le Conseil national du sida avait finalement tranché en faveur de ces tests qui pourraient «contribuer à faire régresser l'épidémie du VIH». On estime en effet qu'en France, 30.000 à 40.000 personnes sont séropositifs mais l'ignorent. Malgré le plan national de lutte, qui recommande de généraliser le dépistage à l'ensemble de la population, le nombre de tests réalisés n'a progressé que de 5 % en France entre 2010 et 2011, selon un article du Bulletin épidémiologique hebdomadaire d'octobre dernier.
Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a insisté sur la nécessité de bien encadrer l'usage des autotests. Les Sages mettent en garde contre les risques d'erreurs dans les résultats, d'autant qu'ils sont destinés à être interprétés par une population non spécialiste. Par ailleurs, le CCNE craint un «usage forcé» du test, par exemple par un assureur avant un contrat ou par un employeur avant une embauche. Enfin, il faudra veiller à ce que l'usager qui découvre sa séropositivité ne se retrouve pas seul et puisse bénéficier d'un accompagnement, peut-être sur le modèle d'une «hotline». «Ce dispositif devra être disponible 24 heures sur 24», prévient Christian Andreo, de l'association Aides. «Et il devra pouvoir dispenser, non seulement un soutien psychologique, mais aussi une proposition d'accompagnement vers le soin.»
Remboursement non envisagé
Ces tests pourraient coûter quelques dizaines d'euros et le remboursement n'est pour le moment pas envisagé. «Ce n'est pas à la portée de tous, il faut donc que les associations continuent à recevoir des financements pour les tests qu'elles réalisent», plaide Christian Andreo. Enfin, un résultat positif devra être confirmé par un test sanguin classique, l'autotest n'étant pas fiable à 100 %.
Les études de fiabilité du test salivaire américain ont montré une efficacité de 99,8 % sur les résultats négatifs et de 92,9 % sur les positifs.
Le Conseil national du sida, s'appuyant sur des projections effectués par les autorités sanitaires américaines, estime que les autotests pourraient permettre de découvrir 4000 séropositivités et d'éviter 400 nouvelles infections par an en France.
Un chiffre important, au regard des 6100 personnes ayant, selon l'Institut de veille sanitaire, découvert leur séropositivité en 2011.
Je mettrai la suite bientôt sur l'actu SIDA.
CRISTAL

Présélection (jva) pour 2015.
Concours 2015 en Rhône-Alpes
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Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
oh oh oh !
voici la suite actu "sida "
bonne lecture
le 25/11/2013
DE PLUS EN PLUS D'ADOLESCENTS TOUCHES PAR LE SIDA
Le nombre d'adolescents porteurs du virus du sida a progressé de 33% depuis 2001, alors que les contaminations reculent globalement chez les adultes.
«Plus de deux millions d'adolescents, âgés de 10 à 19 ans, vivent avec le VIH, et beaucoup d'entre eux ne reçoivent pas les soins et le soutien nécessaires pour rester en bonne santé et empêcher sa transmission», a alerté lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en lançant les nouvelles lignes directrices concernant le VIH et les adolescents.
Le nombre d'adolescents infectés dans le monde a progressé de 33% depuis 2001, alors que les contaminations globales (adultes et enfants confondus) ont reculé de 20% sur la même période. Selon Doug McClure, responsable des programmes VIH pour l'Unicef, «environ 1 nouvelle infection sur 7 concerne un adolescent».
En raison du manque de soins et de services spécialement adaptés aux adolescents, le taux de mortalité chez les jeunes malades du sida a augmenté de 50% entre 2005 et 2012, alors qu'il a baissé de 30% dans la population adulte, ajoute l'OMS.
En 2005, 70.000 adolescents dans le monde sont morts du sida et en 2012, ils étaient 104.000. L'année 2005 a aussi été un pic pour la mortalité due au sida pour les adultes, avec 2,3 millions de morts. Ce nombre est tombé à 1,6 million en 2012.
Trop peu soignés et dépistés
Sur les 2 millions ou plus d'adolescents vivant avec le VIH, seule une minorité suit un traitement. Le reste, soit la grande majorité, sont des adolescents vivant essentiellement en Afrique subsaharienne et en Asie.
Concernant l'Afrique, la majorité des adolescents porteurs du virus sont des jeunes filles, ayant eu des relations sexuelles non protégées, très tôt, et parfois sous la contrainte. En Asie, les adolescents touchés sont en général de jeunes drogués, considérés comme une population à risque.
L'OMS relève encore que de nombreux adolescents porteurs du virus ne le savent pas, en raison des difficultés d'accès aux tests. Selon une estimation de l'organisation internationale, seuls 10% des adolescents et 15% des adolescentes d'Afrique subsaharienne savent qu'il sont porteurs du virus.
le 26/11/2013
UN PATIENT CONTRACTE LE SIDA PAR TRANSFUSION
Un sexagénaire japonais a contracté le virus du sida (VIH) lors d'une transfusion sanguine, alors que les tests se poursuivent sur un autre patient qui a reçu du sang provenant du même donneur, ont annoncé aujourd'hui le gouvernement du Japon et la Croix Rouge.
Il s'agit du premier cas de ce type détecté au Japon depuis 2003, selon les autorités.
Le patient affecté par le VIH avait reçu du sang d'un homme qui venait apparemment de contracter le virus, d'après les autorités sanitaires.
Or, les tests existants ne peuvent pas déceler une infection par le VIH au stade très précoce. Le donneur, un quadragénaire, a effectué un nouveau don ce mois-ci et a été testé positif.
Cette découverte a incité les responsables à analyser des échantillons stockés de sang qu'il avait donné plus tôt, et dans lesquels a effectivement aussi été trouvé le VIH. Le ministre de la Santé, Norihisa Tamura, a indiqué que les fonctionnaires réexaminaient les procédures de sécurité et étudiaient la réalisation de tests plus poussés. "Divers tests sont effectués, mais apparemment (le don a été fait) pendant une période où le virus n'a pu être détecté", a déclaré Tamura à la presse.
Le Japon décourage le don sanguin de la part de personnes présentant statistiquement plus de risques. A l'instar d'autres pays, le Japon se souvient d'un vaste scandale de sang contaminé dans les années 1990 et a pris depuis un ensemble de dispositions nouvelles censées protéger les personnes transfusées.
le 26/11/2013
L'OMS S'EXCUSE POUR AVOIR DIT QUE LA MOITIE DES INFECTIONS PAR LE VIH EN GRECE SONT VOLONTAIRES[/b]
[/color]
L'organisation mondiale a publié ce mardi un communiqué afin de s'excuser pour cette «énorme erreur d'édition».
«Une énorme erreur d'édition». En septembre dernier, l'Organisation mondiale de la santé publiait un très sérieux rapport intitulé: «Étude sur les déterminants sociaux de la santé et la fracture sanitaire dans la Région européenne de l'OMS». L'OMS y expliquait notamment, dans un encadré (p. 112) sur l'impact de la crise financière en Grèce que, dans ce pays, «les taux de VIH et la consommation d'héroïne ont augmenté de façon significative, la moitié environ des nouvelles infections par le VIH étant volontaires afin de permettre aux personnes de recevoir 700 euros d'avantages sociaux par mois et l'admission plus rapide dans des programmes de substitution aux drogues».
Un constat si choquant qu'il semblait difficile à croire. L'OMS ne s'est rendu compte de la bourde que lundi, quand des journaux en ont fait les gros titres, comme Foxbusiness ou le Daily Mail . L'influent animateur radio de la droite conservatrice américaine, Rush Limbaugh, en a même profité pour dénoncer «ce que l'État-providence fait aux gens». L'organisation s'est empressée de rectifier le tir sur Twitter:
Le porte-parole Gregory Hartl a évoqué une «énorme erreur d'édition». Dans un communiqué diffusé ce mardi, l'organisation mondiale explique que cette grossière généralisation viendrait d'une étude publiée dans la revue The Lancet par Alexander Kentikelenis et ses collègues en septembre 2011. Dans cette étude, qui évoque la hausse du nombre de personnes atteintes du sida en Grèce, il est précisé que seulement «quelques» personnes s'infligent délibérément le virus afin d'attirer l'attention des organisations de santé. Toutefois, selon le quotidien américain The New York Times , cette étude en cite en fait une autre, et il n'existe aujourd'hui aucune preuve concrète justifiant cette affirmation.
Reconnaissant sa faute, l'OMS tient néanmoins à préciser dans son communiqué que «la Grèce a signalé une augmentation significative (52%) des nouvelles infections par le virus du sida entre 2010 et 2011, en raison principalement des infections chez les personnes qui s'injectent des drogues»... avant d'ajouter: «Les causes de cette augmentation sont multiples».
Pour ce petit dernier, je vous laisse prendre seul le plus important !
Je vous mets la suite actu "sida" bientôt car c'est pas fini !
cristal

voici la suite actu "sida "
bonne lecture

le 25/11/2013
DE PLUS EN PLUS D'ADOLESCENTS TOUCHES PAR LE SIDA
Le nombre d'adolescents porteurs du virus du sida a progressé de 33% depuis 2001, alors que les contaminations reculent globalement chez les adultes.
«Plus de deux millions d'adolescents, âgés de 10 à 19 ans, vivent avec le VIH, et beaucoup d'entre eux ne reçoivent pas les soins et le soutien nécessaires pour rester en bonne santé et empêcher sa transmission», a alerté lundi l'Organisation mondiale de la santé (OMS), en lançant les nouvelles lignes directrices concernant le VIH et les adolescents.
Le nombre d'adolescents infectés dans le monde a progressé de 33% depuis 2001, alors que les contaminations globales (adultes et enfants confondus) ont reculé de 20% sur la même période. Selon Doug McClure, responsable des programmes VIH pour l'Unicef, «environ 1 nouvelle infection sur 7 concerne un adolescent».
En raison du manque de soins et de services spécialement adaptés aux adolescents, le taux de mortalité chez les jeunes malades du sida a augmenté de 50% entre 2005 et 2012, alors qu'il a baissé de 30% dans la population adulte, ajoute l'OMS.
En 2005, 70.000 adolescents dans le monde sont morts du sida et en 2012, ils étaient 104.000. L'année 2005 a aussi été un pic pour la mortalité due au sida pour les adultes, avec 2,3 millions de morts. Ce nombre est tombé à 1,6 million en 2012.
Trop peu soignés et dépistés
Sur les 2 millions ou plus d'adolescents vivant avec le VIH, seule une minorité suit un traitement. Le reste, soit la grande majorité, sont des adolescents vivant essentiellement en Afrique subsaharienne et en Asie.
Concernant l'Afrique, la majorité des adolescents porteurs du virus sont des jeunes filles, ayant eu des relations sexuelles non protégées, très tôt, et parfois sous la contrainte. En Asie, les adolescents touchés sont en général de jeunes drogués, considérés comme une population à risque.
L'OMS relève encore que de nombreux adolescents porteurs du virus ne le savent pas, en raison des difficultés d'accès aux tests. Selon une estimation de l'organisation internationale, seuls 10% des adolescents et 15% des adolescentes d'Afrique subsaharienne savent qu'il sont porteurs du virus.
le 26/11/2013
UN PATIENT CONTRACTE LE SIDA PAR TRANSFUSION
Un sexagénaire japonais a contracté le virus du sida (VIH) lors d'une transfusion sanguine, alors que les tests se poursuivent sur un autre patient qui a reçu du sang provenant du même donneur, ont annoncé aujourd'hui le gouvernement du Japon et la Croix Rouge.
Il s'agit du premier cas de ce type détecté au Japon depuis 2003, selon les autorités.
Le patient affecté par le VIH avait reçu du sang d'un homme qui venait apparemment de contracter le virus, d'après les autorités sanitaires.
Or, les tests existants ne peuvent pas déceler une infection par le VIH au stade très précoce. Le donneur, un quadragénaire, a effectué un nouveau don ce mois-ci et a été testé positif.
Cette découverte a incité les responsables à analyser des échantillons stockés de sang qu'il avait donné plus tôt, et dans lesquels a effectivement aussi été trouvé le VIH. Le ministre de la Santé, Norihisa Tamura, a indiqué que les fonctionnaires réexaminaient les procédures de sécurité et étudiaient la réalisation de tests plus poussés. "Divers tests sont effectués, mais apparemment (le don a été fait) pendant une période où le virus n'a pu être détecté", a déclaré Tamura à la presse.
Le Japon décourage le don sanguin de la part de personnes présentant statistiquement plus de risques. A l'instar d'autres pays, le Japon se souvient d'un vaste scandale de sang contaminé dans les années 1990 et a pris depuis un ensemble de dispositions nouvelles censées protéger les personnes transfusées.
le 26/11/2013
L'OMS S'EXCUSE POUR AVOIR DIT QUE LA MOITIE DES INFECTIONS PAR LE VIH EN GRECE SONT VOLONTAIRES[/b]
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L'organisation mondiale a publié ce mardi un communiqué afin de s'excuser pour cette «énorme erreur d'édition».
«Une énorme erreur d'édition». En septembre dernier, l'Organisation mondiale de la santé publiait un très sérieux rapport intitulé: «Étude sur les déterminants sociaux de la santé et la fracture sanitaire dans la Région européenne de l'OMS». L'OMS y expliquait notamment, dans un encadré (p. 112) sur l'impact de la crise financière en Grèce que, dans ce pays, «les taux de VIH et la consommation d'héroïne ont augmenté de façon significative, la moitié environ des nouvelles infections par le VIH étant volontaires afin de permettre aux personnes de recevoir 700 euros d'avantages sociaux par mois et l'admission plus rapide dans des programmes de substitution aux drogues».
Un constat si choquant qu'il semblait difficile à croire. L'OMS ne s'est rendu compte de la bourde que lundi, quand des journaux en ont fait les gros titres, comme Foxbusiness ou le Daily Mail . L'influent animateur radio de la droite conservatrice américaine, Rush Limbaugh, en a même profité pour dénoncer «ce que l'État-providence fait aux gens». L'organisation s'est empressée de rectifier le tir sur Twitter:
Le porte-parole Gregory Hartl a évoqué une «énorme erreur d'édition». Dans un communiqué diffusé ce mardi, l'organisation mondiale explique que cette grossière généralisation viendrait d'une étude publiée dans la revue The Lancet par Alexander Kentikelenis et ses collègues en septembre 2011. Dans cette étude, qui évoque la hausse du nombre de personnes atteintes du sida en Grèce, il est précisé que seulement «quelques» personnes s'infligent délibérément le virus afin d'attirer l'attention des organisations de santé. Toutefois, selon le quotidien américain The New York Times , cette étude en cite en fait une autre, et il n'existe aujourd'hui aucune preuve concrète justifiant cette affirmation.
Reconnaissant sa faute, l'OMS tient néanmoins à préciser dans son communiqué que «la Grèce a signalé une augmentation significative (52%) des nouvelles infections par le virus du sida entre 2010 et 2011, en raison principalement des infections chez les personnes qui s'injectent des drogues»... avant d'ajouter: «Les causes de cette augmentation sont multiples».
Pour ce petit dernier, je vous laisse prendre seul le plus important !
Je vous mets la suite actu "sida" bientôt car c'est pas fini !

cristal

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- Inscription : 26 juil. 2011 14:49
Re: Notes d'actu : Le Magazine de la Santé
Bonjour à tous,
Je reviens juste vous préciser que les actu de cette année que je poste commence en page 60 et ceci thème par thème !
Cristal

Je reviens juste vous préciser que les actu de cette année que je poste commence en page 60 et ceci thème par thème !
Cristal

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