Actualités 2009

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Alno
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Re: Actualités 2009

Message par Alno »

Arabie saoudite : deux médecins condamnés à 1 500 coups de fouets et 15 ans de prison !
[27 novembre 2008 - 10:12]

Deux médecins égyptiens viennent d’être condamnés par des juges saoudiens, à une peine de 15 ans de prison et 1 500 coups de fouets… au rythme de 15 par semaine.

Leur crime ? Ce serait d’avoir « provoqué la dépendance d’une patiente saoudienne à la morphine »… En France, l’Académie nationale de Médecine et le Conseil national de l’Ordre des Médecins dénoncent ce qu’ils considèrent comme un acte de barbarie.

« Nous exprimons notre colère et notre indignation devant la barbarie et la parodie de justice qui frappe les médecins égyptiens Mohamad Raouf et Chawqi Abd-Rabbo » affirment les deux assemblées dans un communiqué conjoint. Les médecins français appellent à une « mobilisation la plus large possible pour que ces sanctions et ce jugement soient levés dans les plus brefs délais ».

Pour ubuesque qu’elle soit, cette situation est en effet surtout, dramatique. Egyptiens l’un et l’autre, les deux praticiens semblent avoir été victimes d’une machination orchestrée par une puissante famille locale. La patiente en question, qui est l’épouse « d’une personnalité saoudienne, aurait abusé de la prescription (de morphine n.d.l.r.) pour obtenir d’un hôpital étatique de Riyad des doses bien supérieures à celles recommandées » soulignent l’Académie et le Conseil de l’Ordre.

Le fouet est une torture punitive encore courante en Arabie saoudite. S’il est administré à intervalles, c’est pour éviter que le prisonnier ne meure des blessures qui lui sont infligées. Or « l’article 5 de la déclaration universelle des droits de l’homme prohibe la soumission à la torture ou à des peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants » rappellent les médecins français. « L’Arabie saoudite, en tant qu’Etat signataire de la Convention internationale contre la torture, est tenue de se conformer à ses règles ».
Carpe Diem
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fatiha25
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Re: Actualités 2009

Message par fatiha25 »

Urgentistes: l'AMUF appelle à la grève à partir de lundi


L'Association des médecins urgentistes de France (AMUF) appelle les praticiens urgentistes des hôpitaux à la grève à partir de lundi pour dénoncer leurs conditions de travail, les restrictions budgétaires et les fermetures de service, notamment dans les SAMU-SMUR. Le Syndicat des médecins anesthésistes-réanimateurs non universitaires (SMARNU), a apporté son soutien au mouvement. Lire la suite l'article
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Concrètement, l'AMUF appelle les urgentistes "ayant accompli leurs obligations de service depuis le début de l'année sur la base de 39 heures hebdomadaires" -c'est-à-dire tous ceux qui ont déjà fait des heures supplémentaires depuis janvier- à un "arrêt total du travail".

L'association appelle également à une "grève totale illimitée", dans les services d'urgence décomptés en demi-journée. Le mouvement devrait toutefois être limité au port d'un brassard "en grève", les médecins étant réquisitionnés pour assurer les permanences de soins.

"La situation des hôpitaux est dramatique, 80% sont en déficit et 20.000 emplois vont être supprimés cette année. Les conséquences pour la population risquent d'être dramatiques avec l'incapacité de certains services d'urgence et de SAMU-SMUR (Service d'aide médicale d'urgence-Service mobile d'urgence et de réanimation) de répondre aux besoins", écrit l'AMUF dans un communiqué.

"Ce mouvement de grève est le résultat de l'exaspération et de la colère des médecins et plus largement du personnel hospitalier qui n'en peut plus de travailler dans des conditions qui se dégradent de jour en jour et qui ne permettent plus d'assurer la sécurité des patients", ajoute l'AMUF.

Pour l'association, "l'étranglement financier des hôpitaux (...) ne peut plus durer. Le projet de loi 'Bachelot' n'apporte aucune réponse et risque de constituer la dernière mesure de destruction du service public hospitalier".

Outre la grève, l'AMUF demande aux urgentistes "de lui faire remonter tout dysfonctionnement organisationnel grave pour la population qui résulterait de la réduction des moyens alloués aux urgences afin que la responsabilité de madame la ministre de la Santé et celle de son directeur de cabinet soient engagées".

"Nous n'avons reçu aucun signe de vie de l'avenue de Ségur", à Paris, où se situe le ministère de la Santé. "On a essayé toute la semaine de rentrer en contact avec eux. On a même proposé de suspendre le mouvement en cas d'ouverture de négociations. On n'a eu aucune réponse", a déclaré à l'Associated Press le président de l'AMUF Patrick Pelloux.

La médecine d'urgence "n'est pas un nouveau sacerdoce", a-t-il précisé. "Oui, nous souhaitons continuer à parfois ne pas compter nos heures, mais on aimerait bien que ce soit rémunéré à hauteur des efforts, qu'à partir de 39 heures, on nous les compte et paye en heures supplémentaires", a-t-il ajouté.

Patrick Pelloux a par ailleurs déploré "les fermetures de service et leur regroupement un peu partout, alors que les gens ont déjà du mal à nous joindre". "Sous prétexte de gestion comptable, les hôpitaux oublient les malades!". AP
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Re: Actualités 2009

Message par fatiha25 »

Un détenu retrouvé pendu dans sa cellule de la prison de Luynes


Un détenu de 27 ans s'est donné la mort samedi par pendaison dans sa cellule de la prison de Luynes (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris dimanche de source judiciaire. Lire la suite l'article
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Son codétenu a découvert le corps inanimé alors qu'il remontait de la cour de promenade samedi en fin de matinée.

Le substitut du procureur de la République d'Aix-en-Provence s'est déplacé sur les lieux.

Condamné à plusieurs reprises, le détenu purgeait notamment une peine de 40 mois de prison pour conduite sous l'empire d'un état alcoolique en récidive. Il était libérable en 2011
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Re: Actualités 2009

Message par fatiha25 »

Le gouvernement présentera "dans les prochaines semaines" la réforme du permis de conduire


La réforme du permis de conduire, qui doit améliorer la formation des jeunes conducteurs, accélérer le passage de l'examen et en alléger le coût, sera présentée "dans les prochaines semaines", a expliqué dimanche le ministère des Transports.
Discussion: Sécurité routière

Les mesures précises de cette réforme sont "en cours d'arbitrage", a précisé le ministère, sans confirmer le dispositif détaillé dans le "Journal du dimanche", qui publie une liste des changements qui pourraient être retenus.

L'hebdomadaire cite sans le nommer "un des auteurs de la réforme" et avance que le gouvernement envisage d'instaurer un rendez-vous obligatoire six mois ou un an après l'obtention du permis, ou encore un système de défiscalisation permettant de réduire le coût de la conduite accompagnée.

Par ailleurs, le gouvernement envisagerait de transformer les épreuves théoriques et pratiques, de recruter "près de 200 inspecteurs", de raccourcir les délais de passage et de créer un "livret d'épargne conduite" pour anticiper le financement du permis.

Cette réforme a été demandée en décembre dernier par Nicolas Sarkozy et devait d'abord être présentée "avant l'été". Sa finalisation a été reportée en raison d'une concertation approfondie sur ce sujet, expliquait-on dimanche au ministère des Transports. "On va essayer d'aller le plus vite possible", affirmait-on de même source.

L'Elysée a refusé de confirmer une information du JDD sur une éventuelle présentation par Nicolas Sarkozy des arbitrages rendus.

Sans attendre, le porte-parole de l'UMP Dominique Paillé a lui assuré que cette "prochaine réforme" constituerait "une réponse attendue par nos concitoyens et notamment des plus jeunes à un problème majeur qui est de plus en plus au centre de leurs préoccupations". AP
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Re: Actualités 2009

Message par fatiha25 »

Logement: les associations se préparent à multiplier les recours en justice dans le cadre de la loi DALO


Les associations d'aide aux sans-abri et aux mal-logés s'apprêtent, à compter de lundi, à multiplier les recours en justice en faveur des personnes qui ont déposé des dossiers dans le cadre de la loi sur le Droit au logement opposable (DALO) et n'ont pas obtenu satisfaction.
Cette loi, adoptée en mars 2007, oblige en effet l'Etat à offrir un "logement décent et indépendant" à toute personne qui en est privée à partir du 1er décembre 2008 pour les sans-abri et les mal-logés, soit dès lundi. Dans le cas contraire, l'Etat peut se voir condamner à verser des astreintes.

La même obligation s'appliquera à partir du 1er janvier 2012 pour toutes les personnes éligibles au logement social n'ayant pas obtenu de réponse dans un délai "anormalement long".

Avant d'en arriver aux tribunaux administratifs, des commissions départementales de médiation sont chargées d'examiner les demandes dans un délai de trois à six mois (suivant la taille de la ville concernée) pour un logement et de six semaines pour un hébergement.

La préfecture dispose ensuite du même délai pour proposer une solution appropriée. Depuis le 1er janvier dernier, les dossiers peuvent être retirés et déposés en préfecture, mais également dans certaines caisses d'allocations familiales (CAF) ayant accepté de s'acquitter de cette tâche.

Les associations et les pouvoirs publics estiment à 600.000 le nombre total de personnes qui pourraient prétendre à un logement dans le cadre de la loi DALO. Mais selon des chiffres diffusés par ATD Quart-Monde, 50.000 dossiers de demandes de logement ont été déposés auprès des services sociaux depuis le 1er janvier, et seulement 3.374 ménages ont effectivement été relogés sur 13.845 ayant reçu un avis favorable.

"Nous sommes inquiets car ce recours est insuffisamment connu aussi bien des requérants que des accompagnants. De plus, nous constatons que certains interlocuteurs des ménages dissuadent les premiers concernés de déposer leurs dossiers", affirme ATD Quart-Monde dans un communiqué.

"Cette dérive semble même toucher certaines commissions DALO qui émettent parfois des avis défavorables pour des personnes correspondant pleinement au dispositif pour 'ne pas créer de faux espoirs' parce qu'elles savent que le nombre de logements disponibles sur le département n'est pas suffisant", ajoute le communiqué.

Pour ATD, la "mise en demeure de l'Etat, par la condamnation par les tribunaux administratifs, doit l'obliger à utiliser enfin la loi DALO comme un formidable levier de mobilisation générale de tous les acteurs et de tous les moyens".

La présidente de la Fédération nationale des associations d'accueil et de réinsertion sociale (FNARS), Nicole Maestracci, juge elle aussi que le faible nombre de dossiers déposés témoigne du fait "que l'info a a été très peu diffusée, que l'accompagnement des familles n'a pas été fait. Il ne s'est pas fait pour les gens n'ayant pas de travailleur social à portée de main".

"En principe, le juge devait être le dernier recours. Là, il risque d'y en avoir beaucoup et ça va sans doute pousser l'Etat, qui sera peut-être condamné à payer des indemnités, à être plus exigeant à l'égard des bailleurs sociaux, des communes qui ne construisent pas assez de logements sociaux", observe-t-elle.

Depuis le 22 octobre, un bus affrété par le Secours Catholique et la Fondation Abbé Pierre sillonne la France pour se rendre à la rencontre des mal-logés et les informer des droits que leur donne la loi. Après Grenoble, Marseille, Montpellier, Lyon, Lille, Metz et Toulouse, le bus stationnait dimanche à Paris. Il doit achever sa tournée à Rennes les 4 et 5 décembre. AP
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virginieeva
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Re: Actualités 2009

Message par virginieeva »

[/u]ACTUALITES
LA NOUVELLE ORGANISATION DES SOINS EN CANCEROLOGIE
[/u]

Le 01 Decembre 2008 - (APM International) : La nouvelle organisation des soins en cancérologie, dans un contexte de système de soins en permanente évolution et en crise, bouleverse les cultures de soins et fait naître de nouvelles pratiques parfois difficiles à appliquer, ont estimé des spécialistes lors du congrès annuel de la Société française de psycho-oncologie (SFPO), vendredi à Paris.

La société savante a retenu pour son 25ème congrès, organisé jeudi et vendredi à Paris, le thème "cancers, cultures et pratiques de soins", avec parmi les nombreux sujets traités, la nouvelle organisation des soins en cancérologie.

Pour la psychologue Françoise Ellien, directrice du réseau de santé ville-hôpital SPES (Champceuil, Essonne), les réformes, lois, circulaires se succèdent à un rythme très rapide alors qu'une culture qui s'élabore collectivement demande du temps.

"L'obligation faite aux établissements de soins de penser autrement les soins, l'organisation du parcours de soins, nous a au moins fait nous rencontrer, mais nous manquons de temps", a-t-elle estimé.

Le Pr François Goldwasser, chef de l'unité d'oncologie médicale à l'hôpital Cochin (Paris, AP-HP), a expliqué comment la cancérologie clinique se retrouve prise entre exigence d'efficience et devoir d'humanisme.

"La médecine est en crise et vu du médecin, il y a collision entre son employeur, l'établissement de soins, pris dans un puissant mouvement de deshumanisation, et les personnes au service desquelles il est, c'est-à-dire les patients", a-t-il décrit.

Le premier raisonne par rapport à des activités définies par des successions d'actes. "C'est sur un volume d'actes et de dépenses que nous sommes annuellement jugés. C'est l'efficience organisationnelle", a-t-il estimé.

Le deuxième a beaucoup changé dans ses attentes. La relation médecin-patient a évolué, sortant du paternalisme médical, par le souhait des patients eux-mêmes avec l'accès au dossier médical, internet, et la loi Leonetti qui a introduit la primauté de l'autonomie puisqu'elle autorise le patient à refuser un soin vital.

LA DELEGATION DE TACHES VERS DES INFIRMIERES

Dressant des perspectives, le Pr Goldwasser a proposé de tester des dispositifs expérimentaux face à ces situations difficiles, comme la délégation de tâches "afin de réinjecter de la lenteur, avec un temps moins cher pour concilier logique économique et humanisation du soin".

Il a suggéré de développer des postes d'infirmières spécialisées en cancérologie, mieux payées que des polyvalentes, qui pourraient assumer des consultations de trois quarts d'heure-une heure permettant de voir si le patient a compris les enjeux et s'il accepte le projet médical, "s'il fait sens pour lui".

"Cette étape manque aujourd'hui. On explique au patient le parcours de soins mais on ne lui permet pas d'exercer son pouvoir d'autonomie en le laissant dire s'il est d'accord", a-t-il poursuivi parlant de "consultation Leonetti".

"La pratique de la cancérologie a été transformée par les réunions de concertation pluridisciplinaire (RCP), mais on s'arrête au milieu du gué. Il manque comment intégrer le point de vue du malade. On a élevé la qualité en raisonnant à plusieurs plutôt que seul, mais on raisonne sans le patient. Après la restitution au patient [de la RCP], il n'y a pas de remise en question; c'est un temps manquant", a-t-il estimé.

Alors que le président de la République, Nicolas Sarkozy, a confié au Pr Jean-Louis Grünfeld la mission de préparer un Plan cancer 2, plusieurs personnes ont insisté sur la nécessité de prendre en compte la suite du dispositif d'annonce.

Pour Sophie Bentegeat de l'Institut national du cancer (Inca) qui modérait la séance, dans le nouveau plan, il faudra travailler beaucoup plus sur les deux derniers temps du dispositif d'annonce: l'accès aux soins de support -"qui est très déficitaire"- plus le soutien psychosocial et l'articulation avec l'ambulatoire, le domicile. Il faudra travailler sur la coordination transversale, a-t-elle souligné.

Des réactions énergiques de la salle ont fait ressortir des problèmes rencontrés sur le terrain.

Pour le Pr Jean-François Morère (hôpital Avicenne, Bobigny, AP-HP), président du comité d'organisation, "il peut y avoir un certain décalage à penser que le dispositif d'annonce est un problème réglé car on a réglementé quelque chose sur le papier, mais c'est virtuel".

"La préoccupation aujourd'hui, c'est qu'il faut qu'il y ait des soignants, des infirmières. Le temps soignant [du dispositif d'annonce] est possible si les infirmières ne sont pas enlevées pour être envoyées au lit du malade", a-t-il souligné.




L'espoir d'un recul de l'épidémie de sida se confirme en France
C'est la Journée mondiale de lutte contre le sida. En France, 6500 personnes ont appris leur séropositivité en 2007, contre 7500 l'année précédente. Mais "l'épidémie continue", selon Pierre-Marie Girard, qui dirige le service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris.
L'épidémie de sida a semblé poursuivre en 2007 le ralentissement de sa progression entamé en France en 2004, selon une étude rendue publique par l'Institut de veille sanitaire (InVS), à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Sur les 5,03 millions de tests de dépistage réalisés au cours de l'année 2007, 10.600 ont révélé une contamination par le VIH et environ 6.500 personnes ont appris qu'elles étaient séropositives à cette occasion (contre 7.500 découvertes de séropositivité en 2004 et 7.000 en 2006), selon les données transmises par les quelque 4.300 laboratoires d'analyses français.
Le nombre de diagnostics de sida a également diminué de 12% en 2007, pour s'établir à environ 1.200. Mais "6.500 découvertes de séropositivité, c'est encore trop, beaucoup trop", relève Alain Legrand, directeur général délégué de l'association Aides, tandis que pour Bertrand Audoin, directeur général de l'association Sidaction, cette "tendance positive reste à confirmer", car la baisse "reste faible".
Sans compter que "la diminution du nombre de découvertes de séropositivité ne permet pas de dire qu'il y a une baisse du nombre de nouvelles contaminations", soulignent les auteurs de l'étude.
30.000 PERSONNES IGNORERAIENT LEUR SÉROPOSITIVITÉ
Pierre-Marie Girard, qui dirige le service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, rappelle qu'"environ 30.000 personnes infectées par le VIH en France l'ignoreraient" encore.
A l'inverse de la tendance générale, le risque de contamination demeure élevé chez les homosexuels masculins, lié au relâchement des attitudes de prévention.
Si la majorité des personnes ayant appris qu'elles étaient séropositives en 2007 ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels (60%), la proportion d'homosexuels parmi les nouveaux diagnostics de séropositivité a augmenté au cours des cinq dernières années, passant de 26% en 2003 à 38% en 2007.
Le nombre d'homosexuels ayant découvert leur séropositivité s'est en revanche stabilisé pour la première fois en 2007, autour de 2.500 cas, après avoir augmenté depuis 2004, un chiffre jugé "encourageant" par Alain Legrand.
L'amélioration globale observée résulte principalement de la baisse du nombre de découvertes de séropositivité enregistrée régulièrement depuis 2003 chez les personnes d'origine étrangère (environ 2.300 cas en 2007, soit 35% des diagnostics de séropositivité, dont une majorité de personnes originaires d'Afrique subsaharienne).
Une tendance difficile à expliquer. Les chercheurs avancent néanmoins quelques pistes: diminution des flux migratoires vers la France, éventuel ralentissement de la progression de l'épidémie dans les pays d'origine, ou encore impact des politiques actuelles en matière de lutte contre l'immigration sur le recours au dépistage et la prise en charge de ces populations.
A l'occasion de cette 20e édition de la journée mondiale de lutte contre le sida, les associations continuent de prôner un renforcement de la prévention et du dépistage, en particulier auprès des populations les plus vulnérables et les plus exposées.
L'efficacité croissante des traitements et de la prise en charge ne doivent pas "banaliser cette infection", d'autant plus que la recherche sur le vaccin est revenue "aux balbutiements de la quête de nouvelles pistes", prévient Pierre-Marie Girard.
Le 6 octobre dernier, les Français Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi ont reçu le prix Nobel de médecine pour leur découverte du VIH en 1983.

Baisse du nombre de séropositifs en France, sauf parmi les homosexuels LEMONDE.FR avec Reuters | 01.12.08 | 04h56 • Mis à jour le 01.12.08 | 08h48

L'épidémie de sida a semblé poursuivre en 2007 le ralentissement de sa progression débuté en France en 2004, selon une étude rendue publique lundi 1er décembre par l'Institut de veille sanitaire (InVS), à l'occasion de la Journée mondiale de lutte contre le sida.
Sur les 5,03 millions de tests de dépistage réalisés au cours de l'année 2007, 10 600 ont révélé une contamination par le VIH et environ 6 500 personnes ont appris qu'elles étaient séropositives à cette occasion (contre 7 500 découvertes de séropositivité en 2004 et 7 000 en 2006), selon les données transmises par les quelque 4 300 laboratoires d'analyses français.
Le nombre de diagnostics de sida a également diminué de 12 % en 2007, pour s'établir à environ 1 200. Mais "6 500 découvertes de séropositivité, c'est encore trop, beaucoup trop", relève Alain Legrand, directeur général délégué de l'association Aides, tandis que pour Bertrand Audoin, directeur général de l'association Sidaction, cette "tendance positive reste à confirmer", car la baisse "reste faible".
Sans compter que "la diminution du nombre de découvertes de séropositivité ne permet pas de dire qu'il y a une baisse du nombre de nouvelles contaminations", soulignent les auteurs de l'étude.
PROPORTION D'HOMOSEXUELS INFECTÉS EN HAUSSE
Pierre-Marie Girard, qui dirige le service des maladies infectieuses à l'hôpital Saint-Antoine, à Paris, rappelle qu'"environ 30 000 personnes infectées par le VIH en France l'ignoreraient" encore.
A l'inverse de la tendance générale, le risque de contamination demeure élevé chez les homosexuels masculins, lié au relâchement des attitudes de prévention. Si la majorité des personnes ayant appris qu'elles étaient séropositives en 2007 ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels (60 %), la proportion d'homosexuels parmi les nouveaux diagnostics de séropositivité a augmenté au cours des cinq dernières années, passant de 26 % en 2003 à 38 % en 2007.
Le nombre d'homosexuels ayant découvert leur séropositivité s'est en revanche stabilisé pour la première fois en 2007, autour de 2 500 cas, après avoir augmenté depuis 2004, un chiffre jugé "encourageant" par Alain Legrand.
L'amélioration globale observée résulte principalement de la baisse du nombre de découvertes de séropositivité enregistrée régulièrement depuis 2003 chez les personnes d'origine étrangère (environ 2 300 cas en 2007, soit 35 % des diagnostics de séropositivité, dont une majorité de personnes originaires d'Afrique subsaharienne). Une tendance difficile à expliquer. Les chercheurs avancent néanmoins quelques pistes : diminution des flux migratoires vers la France, éventuel ralentissement de la progression de l'épidémie dans les pays d'origine, ou encore impact des politiques actuelles en matière de lutte contre l'immigration sur le recours au dépistage et la prise en charge de ces populations.
A l'occasion de cette vingtième édition de la Journée mondiale de lutte contre le sida, les associations continuent de prôner un renforcement de la prévention et du dépistage, en particulier auprès des populations les plus vulnérables et les plus exposées. L'efficacité croissante des traitements et de la prise en charge ne doit pas "banaliser cette infection", d'autant plus que la recherche sur le vaccin est revenue "aux balbutiements de la quête de nouvelles pistes", prévient Pierre-Marie Girard. Et de souligner : "L'épidémie continue" et "il faut encore et toujours parler du sida".
Le 6 octobre 2008, les Français Luc Montagnier et Françoise Barré-Sinoussi ont reçu le prix Nobel de médecine pour leur découverte du VIH en 1983.

PAUVRETE
La campagne des Restos du Coeur est lancée

NOUVELOBS.COM | 01.12.2008 | 09:53
Lors de la campagne précédente, les Restos ont servi 91 millions de repas à 700.000 personnes. Les chiffres devraient encore augmenter cette année, les inscriptions étant " en hausse de 5 à 10%".
Lors de la précédente campagne, les Restos du coeur ont servi 91 millions de repas. (Sipa)
Les Restos du Coeur, créés par Coluche en 1985, lancent lundi 1er décembre leur 24e campagne nationale, craignant de se retrouver cet hiver à "un point de rupture" du fait de la crise économique, à moins d'un "sursaut de générosité". Olivier Berthe, le président des Restos, annonce la couleur : "avant même le démarrage de la campagne, les inscriptions sont en hausse de 5 à 10% par rapport à l'année dernière avec beaucoup de nouveaux venus, des retraités, des jeunes, des familles monoparentales mais aussi de nombreux 'indépendants' comme des agriculteurs qu'on ne voyait qu'exceptionnellement".

"Point de rupture"

Il donne l'exemple d'une petite ville, près de chez lui, dans la Sarthe, en plein milieu rural, Parigné-l'Evêque, où "le nombre d'inscrits dépasse d'ores et déjà celui de la fin de campagne de l'hiver dernier". "Et ceci n'est qu'un aspect de nos difficultés. Depuis près d'un an, nous devons faire face à la hausse des matières premières et des transports", poursuit le directeur. "Si l'on n'a pas une mobilisation supplémentaire des donateurs, de la France et de l'Europe, on n'y arrivera pas", affirme Olivier Berthe qui prévient : "On est presque arrivé au point de rupture, sauf sursaut de générosité".

91 millions de repas

La Commission européenne a décidé, en septembre, d'augmenter de 50% le Plan européen d'aide aux démunis (PEAD), un programme lancé par Jacques Delors en 1988 qui met à la disposition des associations caritatives des excédents agricoles européens. Cependant, tempère Olivier Berthe, cette augmentation risque d'être insuffisante compte tenu des besoins des nouveaux entrants et de la hausse des matières premières. La décision doit par ailleurs recevoir l'aval des Etats.
Au cours de la précédente campagne, les Restos du Coeur ont accueilli 700.000 personnes à qui ils ont servi 91 millions de repas, un chiffre dont les 51.500 bénévoles craignent qu'il ne soit dépassé cette année, notant que le nombre cumulé de repas servis depuis la première campagne lancée par Coluche atteint plus d'un milliard.

Crise financière

Le nombre des personnes accueillies l'an dernier dépassait déjà de 90.000 celui d'il y a cinq ans, selon les Restos du Coeur qui précisent que la crise financière n'a pas encore produit ses effets. Au total, la France dénombre 1.950 centres et antennes ainsi que 250 Restos Bébés du Coeur. Au-delà de l'aide alimentaire, et pour permettre aux personnes accueillies de sortir durablement de l'exclusion, les Restos développent quelque 150 jardins et ateliers d'insertion. Outre les concerts des "Enfoirés" qui leur fournissent un tiers de leurs ressources, les Restos du Coeur bénéficient également des dons de quelque 460.000 personnes.

DROIT AU LOGEMENT
Logement opposable : la loi Dalo entre en vigueur

NOUVELOBS.COM | 01.12.2008 | 09:35
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600.000 personnes sont concernées par cette loi instaurée après l'hiver 2006-2007, qui oblige l'Etat à proposer un toit à ceux qui n'en ont pas ou se trouvent en situation de mal-logement.

Dès ce lundi 1er décembre l'application de la loi Dalo entre dans sa phase judiciaire. Les personnes qui recherchent un logement et remplissent les critères du droit au logement peuvent désormais déposer des recours devant le tribunal administratif. L'Etat peut alors être condamné pour ne pas avoir garanti ce droit.
Dans un article du quotidien Libération publié ce lundi, les associations soulignent qu'il est rare que les personnes envisagent d'aller jusqu'au tribunal. En tout cas, pour le moment. Le droit au logement est encore un droit mal connu. Seules 50.699 demandes ont été enregistrées en l'espace de dix mois.

"Un toit c'est un droit"

Pour remédier à ce manque de connaissance, le Secours catholique et la Fondation Abbé-Pierre ont sillonné la France, durant le mois de novembre, à bord d'un bus d'information Dalo. Le bus, "un toit c'est un droit", achèvera sa tournée mardi 2 décembre en Ile-de-France.
Les associations soulignent que le droit au logement s'adresse à tous et pas seulement aux sans-abris. Tous les ménages qui n'ont pas obtenu de réponse favorable à leur demande de logement dans un délai "raisonnable" peuvent y avoir recours. Les personnes menacées d'expulsion peuvent aussi prétendre à ce droit, tout comme ceux en hébergement provisoire ou chez des tiers, les individus vivant dans des locaux indécents ou sur-occupés.
Le premier recours s’exerce devant une commission de médiation départementale qui, si elle juge la demande de logement urgente et prioritaire, demande au préfet de procurer un logement sur le contingent préfectoral (environ 25% des programmes de logements sociaux). Si, malgré l’avis de la commission, le relogement n’a pas lieu, le demandeur peut engager un recours devant une juridiction administrative et l’État pourra être condamné à payer une astreinte.

Des "dispositifs saturés"

Cependant, le dispositif montre rapidement ses limites concernant l'hébergement d'urgence et le logement dit de transition qui précède le logement pérenne. Selon Sylvain Camuzat, directeur de l'association de Villeurbanne pour le droit au logement, "les dispositifs sont totalement saturés et il est impossible de dégager des places dans les délais".
La loi Dalo, entrée en vigueur le 1er janvier 2008, institue le droit au logement opposable, donnant à l'Etat l'obligation de proposer un toit à ceux qui n'en ont pas ou se trouvent en situation de mal-logement. La loi du 5 mars 2007 instituant le Dalo est née de l'émotion suscitée par le campement organisé à Paris durant l'hiver 2006-2007 par l'association les Enfants de Don Quichotte.

HÔPITAUX
Les médecins urgentistes en grève ce lundi

NOUVELOBS.COM | 01.12.2008 | 09:39
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Les médecins urgentistes se mobilisent contre la politique pour l'hôpital. Ils dénoncent une dégradation des conditions de travail des praticiens, liée à "l'étranglement financier" de l'hôpital.
Les médecines urgentistes en grève illimitée pour protester contre la politique des hôpitaux. (Reuters)
Les médecins urgentistes entament ce lundi 1er décembre une grève illimitée, sans risques pour les patients, alors que d'autres syndicats hospitaliers devraient également se mobiliser dans les semaines à venir contre la politique gouvernementale pour l'hôpital. L'Association de médecins urgentistes (Amuf) de Patrick Pelloux, qui avait le premier alerté publiquement des risques d'une mortalité massive lors de la canicule d'août 2003 (15.000 morts), estime que la dégradation des conditions de travail des praticiens, liée à "l'étranglement financier" de l'hôpital, pourrait mettre en danger "la sécurité des patients".
Dans un premier temps, l'Amuf avait évoqué un mouvement plus sévère avec une grève des soins urgents. Un responsable du syndicat avait même déclaré le 19 novembre que cela pourrait entraîner des "morts", avant que son organisation ne fasse aussitôt machine arrière.

Aucun risque pour les patients

Finalement, la grève ne devrait pas avoir de conséquences sur les urgences. Par contre, la grève risque de perturber certaines interventions programmées à l'avance, le directeur de l'hôpital pouvant remplacer les urgentistes ne grève par d'autres spécialistes, qui seraient donc moins diponibles piur leur travail habituel. "L'étranglement" de l'hôpital public va provoquer la suppression de "20.000 emplois cette année", alors que des urgentistes sont invités à augmenter leur temps de travail de "48 à 60 heures par semaine", selon l'association. Dans ce contexte, l'Amuf souligne que le projet de loi "Hôpital, patients, santé, territoires" que doit examiner le Parlement en 2009, risque de parachever cette "destruction".

"Regroupements" d'hôpitaux

Ce projet, rendu public le 22 octobre, favorise les "regroupements" d'hôpitaux autour d'un établissement principal et la "coopération" du public avec les cliniques privées afin, selon la ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, de "garantir pour l'avenir l'accès à des soins de qualité sur tout le territoire". Il réorganise également les hôpitaux en augmentant sensiblement les pouvoirs du directeur, qui pourra désormais être issu du secteur privé et embaucher des médecins avec des contrats plus "souples" prévoyant notamment une rémunération à "l'activité".
Jugeant que le projet subordonne la santé au "financier", l'Amuf souhaite "élargir" son mouvement, d'autres syndicats hospitaliers s'étant déclarés prêts à se mobiliser sous différentes formes, contre la politique du gouvernement.

"Stratégie de casse idéologique"

Chez les anesthésistes, une autre spécialité très présente aux urgences, un syndicat, le Smarnu, compte lancer une grève de soins non urgents à compter du 1er janvier, tandis qu'un autre, le SNPhar, "n'exclut rien" si le gouvernement "continue à nier le mécontentement des praticiens".
De son côté, la CPH, l'un des principaux syndicats de médecins, compte appeler aussi à une grève des soins non urgents en janvier pour obtenir le retrait des dispositions sur l'hôpital du projet de loi.
En région parisienne, une intersyndicale de l'Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) appelle à la mobilisation le 9 décembre contre le danger de "démantèlement" de l'AP-HP, faisant notamment allusion au regroupement prévu des 38 établissements actuels en 13 "groupes hospitaliers".
Cette "préfiguration" de l'application du projet gouvernemental relève, selon la CGT-santé, premier syndicat des hôpitaux, d'une "stratégie de casse idéologique" du public afin de permettre au secteur privé, l'un des plus importants d'Europe, de "prendre encore des parts de marché".

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SANTE
La 20e journée mondiale contre le sida s'ouvre

NOUVELOBS.COM | 01.12.2008 | 09:53
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En 25 ans le virus a tué environ 25 millions de personnes dans le monde. En France, 10.600 tests se sont avérés positifs l'année dernière.

La journée mondiale contre le sida fête ses 20 ans alors qu'un rapport que 10.600 tests HIV se sont révélés positifs en France. (Reuters)
La vingtième journée mondiale contre le sida s'ouvre ce lundi 1er décembre. En 25 ans le virus a tué environ 25 millions de personnes dans le monde. l'occasion de cette journée, la première dame de France, Carla Bruni-Sarkozy sera nommée "ambassadrice mondiale pour la protection des mères et des enfants contre le sida".
Dans son bulletin épidémiologique l'InVS souligne également que la mortalité due au VIH a baissé très modérément depuis 2000. Elle avait augmenté de façon spectaculaire entre 1987 et 1994, puis avait fortement diminué jusqu'en 1999. Sur 5,03 millions de tests VIH effectués en 2007, 10.600 se sont révélés positifs, selon les estimations. Les découvertes de séropositivité sont évaluées à 6.500 l'an passé, compte tenu des délais de déclaration, précise l'InVS.

Majorité de femmes

Parmi les personnes ayant découvert leur séropositivité en 2007 et dont le mode de contamination est connu, 60% ont été contaminées lors de rapports hétérosexuels, 38% par rapports homosexuels et 2% par usage de drogues injectables.
Les personnes contaminées par rapports hétérosexuels sont en majorité des femmes (58%) et pour 48% des personnes de nationalité d'un pays d'Afrique subsaharienne, note l'Institut. Cependant, le nombre de découvertes de séropositivité chez des ressortissants étrangers poursuit sa diminution depuis 2003 chez les femmes et depuis 2005 chez les hommes. "Le nombre de découvertes de séropositivité a en revanche augmenté chez les homosexuels entre 2003 et 2006, puis semble se stabiliser en 2007", indique l'InVS.
Entre 2004 et 2007, le nombre de découvertes de séropositivité a globalement baissé. Il a surtout diminué chez les personnes d'Afrique subsaharienne, tandis qu'il augmentait chez les homosexuels masculins. "Les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes continuent à avoir des comportements sexuels à risque vis-à-vis du VIH et ils ne semblent plus s'approprier les messages de prévention", observe l'InVS.

Guyane, zone française la plus touchée

Au 31 décembre 2007, le nombre total de cas de sida notifiés depuis le début de l'épidémie était de 63.205. En tenant compte des délais de déclaration, le nombre de personnes ayant développé le sida et vivantes à la fin de l'an passé a été estimé à 28.446 et à 30.900 si l'on tient compte de la sous-déclaration des cas et des décès.
En 2007, la Guyane est la zone française la plus touchée par le virus, avec 2.048 tests VIH positifs par million d'habitants et 342 cas de sida par million d'habitants. Vient ensuite la Guadeloupe, avec 721 tests VIH positifs par million d'habitants et 163 cas de sida par million d'habitants.
L'Ile-de-France est la région métropolitaine la plus touchée par les découvertes de séropositivité, avec 468 tests positifs par million d'habitants. Elle compte également 33 cas d'infection par million d'habitants.
La mortalité due au VIH a connu "une période de très forte progression entre 1987 et 1994", avant diminuer de façon marquée jusqu'en 1999. Depuis le début des années 2000, la baisse se poursuit, mais "beaucoup plus modérément", précisé l'Institut, avec une courbe presque stable. Les décès concernent majoritairement les hommes, mais la part des femmes est en progression. "Les jeunes de 25-34 ans ne sont pratiquement plus concernés par les décès par rapport à la fin des années 1980", estime l'InVS, qui note qu'en revanche, dans la tranche 45-54 ans, la mortalité augmente.


Prescription systématique de fluor aux jeunes enfants : c'est finiSource : Destination Santé
Donner du fluor à des bébés avant les premières dents, comme on le recommande aux parents depuis 2002, ne serait utile qu'à un enfant sur huit. Le fluor n'est pas inoffensif et mieux vaudrait, explique-t-on aujourd'huin surveiller l'alimentation, la prise de sucre et l'hygiène des dents, y compris de la mère et du père.
Les experts de l’Agence française de Sécurité sanitaire des Produits de Santé (Afssaps) ont tranché dans le vif. Ils reviennent en effet sur leurs recommandations de 2002 concernant l’utilisation du fluor dans la prévention de la carie dentaire chez les enfants. Le Pr Bertrand Diquet du Centre de Pharmacovigilance du CHU d’Angers, a dirigé le groupe de travail à l’origine des nouvelles recommandations. « Une majorité d’experts admettent aujourd’hui qu’il n’y a pas de légitimité à prescrire du fluor avant l’apparition des premières dents », explique-t-il.
Résultat, alors que les recommandations de 2002 prévoyaient la prescription systématique de fluor par voie orale (gouttes ou comprimés) de la naissance à 2 ans, « elle paraît désormais inutile avant l’âge de 6 mois », précise l’Afssaps. L'étude souligne que le fluor, s'il est surdosé, peut rendre l'émail poreux.
L'hygiène est la meilleure protection
Désormais, le recours à une supplémentation fluorée « doit être modulé en fonction du risque de carie chez l’enfant », indiquent les experts. Selon le Pr Michel Goldberg (Université Paris Descartes), « seuls 15% des petits seraient cario-susceptibles. Le problème est de les dépister. Il s’agit dans la majorité de cas d’enfants issus de familles défavorisées. L’hygiène alimentaire est souvent déficiente, caractérisée par une consommation excessive de boissons sucrées et de grignotages ».
Bien souvent, « ces petits sont contaminés par leurs mères, elles-mêmes cariées, poursuit le spécialiste. Elles vont transmettre les bactéries à leur enfant en les embrassant par exemple. Voilà pourquoi, un petit dont la maman est cariée est à haut risque de carie ». La supplémentation peut alors être envisagée, à partir de 6 mois, selon un bilan personnalisé de toutes les sources de fluor (eau de boisson, sel…).
En revanche, le brossage des dents et les apports alimentaires de fluor sont estimés suffisants chez tous les autres enfants. Comme le précise le Dr Anne Castot, responsable du Service de l’Evaluation et de la Surveillance du risque et de l’information sur les médicaments à l’Afssaps, « en plus d’une alimentation saine et équilibrée, le brossage deux fois par jour avec un dentifrice fluoré adapté à l’âge reste la base d’une bonne prévention de la carie chez tous les enfants. Et il est important que les parents surveillent le brossage de leur progéniture au moins jusqu’à 6 ans ». Dans tous les cas, ne pas hésiter pas à interroger le médecin ou le dentiste.
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virginieeva
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Re: Actualités 2009

Message par virginieeva »

ACTUALITES
REORGANISATION TOTALE DE LA PRISE EN CHARGE EN PSYCHIATRIE


Le 02 Decembre 2008 - (APM International) : Un groupe de 13 professionnels a soumis à la commission Couty des propositions de réforme profonde de la prise en charge en psychiatrie, s'appuyant sur une coordination par un infirmier référent pour le sanitaire, le médico-social et le social et une autonomie financière donnée aux "établissements de santé mentale de territoire".

Le groupe, animé par Michel-Léopold Jouvin, directeur du centre hospitalier spécialisé de Jury-les-Metz (Moselle), comprend trois directeurs de CHS, cinq psychiatres publics, deux psychiatres libéraux, un professeur de psychiatrie, une infirmière cadre de santé et un assistant social.

Les propositions du groupe, exposées dans un rapport de 31 pages, s'inspirent du modèle des trusts britanniques du National Health Service (NHS), disposant d'une souplesse de gestion. Les auteurs ne cachent pas qu'ils bousculent les schémas habituels en ne s'inscrivant pas "dans la tradition de l'organisation française" mais estiment que la France doit s'inspirer de ses voisins européens.

L'établissement de santé mentale de territoire chapeauterait tous les modes de prise en charge, en ambulatoire -le principal mode de prise en charge par des "centres de santé mentale", successeur des centres médico-psychologiques (CMP) et intervenant de premier recours-, en hospitalisation (reconsidérée comme une des phases de la trajectoire de soins), dans le secteur médico-social et social.

Ce système aurait pour avantage de ne plus raisonner en fonction des différentes structures existantes mais "en fonction des compétences et des ressources à mobiliser", soulignent les professionnels.

Le centre de santé mentale (CSM), instance de premier recours desservant une aire géographique, sera "l'instance organisatrice du parcours de soins du patient", en le suivant tout au long de sa trajectoire de soins. Il devra répondre aux demandes de soins programmés et non programmés (en dehors des situations d'urgence qui "doivent passer par les dispositifs d'urgence de l'hôpital général").

"Cela suppose qu'il n'y ait pas de délai de réponse, que les heures d'ouverture soient larges, qu'une permanence des soins puisse être organisée 24h/24 à l'échelle de plusieurs CSM avec par exemple la mise en place de permanence à domicile". Il peut disposer de ses propres structures (lits d'hospitalisation temps plein, hôpital de jour, centre d'accueil thérapeutique à temps partiel, autres alternatives) ou les partager avec d'autres CSM.

Le recours à ces différentes ressources doit être coordonné par le professionnel référent, infirmier en général, ou "case manager", une organisation déjà expérimentée aux Pays-Bas.

Il serait l'interlocuteur du patient pour toutes ses demandes et chargé du suivi de son projet de vie mais aussi l'interface avec sa famille et le correspondant du médecin généraliste, des professionnels du secteur spécialisé en psychiatrie et des acteurs médico-sociaux et sociaux.

Cela éviterait des retards de prise en charge et assurerait une coordination efficace, estiment les auteurs. En vrai "manager", il aurait la capacité d'attribuer les allocations nécessaires à la prise en charge du patient (allocation logement, allocation adulte handicapé) en usant d'un "droit de tirage a priori".

FINANCEMENT A L'ACTIVITE ET EN DELEGATION DE CREDITS

Le financement serait organisé en deux compartiments: une tarification à l'activité pour le sanitaire et une délégation de crédits globalisés pour le médico-social et le social, dont le montant serait attribué par capitation, au prorata du nombre d'habitants sur le territoire.

Cette tarification à l'activité sera issue des travaux d'élaboration de la valorisation de l'activité en psychiatrie (VAP). Les auteurs estiment que certains coûts pourront être "pondérés d'un coefficient multiplicateur" suivant que des territoires sont "très concentrés ou très étendus" et estiment nécessaire de valoriser l'activité de soins somatiques en psychiatrie en appliquant la T2A MCO, ce qui sera un complément de ressources pour les établissements. Des crédits devraient aussi être prévus pour les missions d'intérêt général au titre de la permanence des soins.

La délégation de crédits sociaux et médico-sociaux se ferait, sous le contrôle de l'agence régionale de santé (ARS), sur la base de tous les moyens dévolus à l'action sociale et médico-sociale pour les personnes handicapées psychiques ou atteints de troubles mentaux. L'infirmier référent disposerait donc d'un "droit de tirage a priori" sur ces crédits, avec un contrôle a posteriori et l'établissement devra assumer financièrement d'éventuels mauvais choix.

Pour optimiser la gestion des ressources humaines, l'établissement devrait pouvoir recruter des personnels contractuels, afin de pouvoir adapter les réponses à la demande, et, en certaines circonstances, devenir "acheteur de prestations".

Le rapport insiste aussi sur la nécessité de renforcer la démarche qualité en psychiatrie

Pour la formation des professionnels (infirmier, médecin, psychologue, assistant social), le groupe fait plusieurs propositions: instaurer des unités de formation capitalisables en formation initiale et continue dont certaines seraient communes -et permettant des passerelles-; instaurer une spécialisation en psychiatrie pour les infirmiers, par ces unités; mieux intégrer la pratique des psychologues, notamment en supprimant leur tiers temps de formation.

Ils se prononcent aussi pour une formalisation des délégations de tâches médicales existantes, notamment sur les primo-entretiens par l'infirmier, le psychologue ou l'assistant social.



Les grands événements de la journée mondiale contre le sida
Par LEXPRESS.fr, publié le 01/12/2008 12:48 - mis à jour le 01/12/2008 12:56

Depuis 20 ans, le 1er décembre est la Journée mondiale de lutte contre le sida, sous l'impulsion de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'occasion pour les acteurs de la lutte contre le sida de mobiliser, sensibiliser, informer sur le VIH et de susciter la solidarité envers tous les malades. Panorama des principaux événements attendus ce jour.
La Mairie de Paris lance une vaste campagne d'affichage dans les rues de la ville. Pendant 15 jours les portraits de quatre séropositifs seont exposés sur 880 panneaux.
En partenariat avec la Mairie de Paris, l'association Aides inaugure, sur le parvis de l'Opéra Garnier, un compteur géant. La co-découvreuse du virus du sida et lauréate du prix nobel de médecine 2008, Françoise Barré-Sinoussi (lire notre interview), sera présente. Cette machine est destinée à mettre en évidence le décalage qui existe entre le traitement et les nouvelles contaminations.
Aides organise également une campagne de prévention nommée "Aides Attitude" entre le 1er et le 31 décembre 2008. Le mot d'ordre est le suivant: "Se protéger, c'est être libre d'aimer". Le comédien Elie Semoun a été choisi pour figurer dans le spot publicitaire proclamant ce message.
L'Association Sidaction met sur pied de nombreuses animations à l'occasion de cette Journée. Pour soutenir les malades et les associations de lutte contre le sida, le public peut soit envoyer un SMS (en tapant DON au 33 000), soit utiliser internet (le paiement par carte bancaire est sécurisé). Cette association est la seule du pays à soutenir la recherche contre le sida. La marque Redline distribue par ailleurs un bijou haut de gamme aux couleurs de l'association dans un magazin parisien.
Enfin, à 14 heures, au cinéma Le Nouveau Latina à Paris, est projeté un documentaire intitulé VIHsages, avec la voix off d'Audrey Tautou. L'objet de ce film est de donner la parole aux personnes séropositives afin qu'elles donnent leur avis sur la société. Pour plus de détails sur les manifestations prévues au niveau national, voir le site de Têtu.

Polémique sur les tests de dépistage rapides
Par Vincent Olivier, publié le 01/12/2008 16:15

Depuis 10 jours, l'association Aides propose à Montpellier des tests de dépistage rapides sans contrôle médical. Faut-il étendre cette expérimentation, jusqu'à mettre en vente libre, comme le suggère l'UMP, des kits de dépistage? Pas si simple.
L'annonce a été faite par le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, il y a une dizaine de jours: à Montpellier, toute personne qui le souhaite peut désormais entrer dans les locaux de l'association Aides et bénéficier d'un test de répistage rapide du sida, dans le cadre d'un programme mené par l'ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida).
Concrètement, des volontaires d'Aides, spécialement formés à cela, proposeront ce test qui se pratique avec une simple piqûre au doigt avec une réponse dans la demi-heure qui suit. En cas de séropositivité, un test classique devra être systématiquement pratiqué pour confirmation par du personnel médical. L'expérimentation sera étendue à Lille en février 2009, puis à Bordeaux (avril 2009) et à Paris (début du 2e semestre 2009).
L'intérêt de ce test? Favoriser un meilleur dépistage de la population, moins "lourd" (pas besoin d'ordonnance, pas de rendez-vous, délai de réponse raccourci), qui pourrait séduire les 30 000 à 35 000 personnes qui ignorent encore leur séropositivité en France et qui n'osent pas, pour diverses raisons, se faire tester.
Le risque de la fenêtre silencieuse
Reste une limite, essentielle: la "fenêtre silencieuse", c'est-à-dire la période pendant laquelle le virus est présent dans l'organisme mais ne peut être détecté. Pour les tests classiques, la fenêtre silencieuse est de quelques semaines. Pour ce test rapide en revanche, elle est de trois mois environ. Inutile, donc, de venir deux jours ou même 3 semaines après un rapport non protégé pour savoir si vous avez été contaminé ou non. Cette précision, nécessaire, n'a semble-t-il pas été assez relayée par les médias, ni par la ministre de la Santé.
Qu'à cela ne tienne, l'UMP a demandé ce week-end la mise en vente libre, immédiate et sans prescription, de ces kits de dépistage. Estimant l'expérience actuelle "totalement insuffisante", deux des responsables de l'UMP (le Pr Philippe Juvin et Michel Hanoun) avancent cet argument: "Qui peut croire un instant qu'un utilisateur se découvrant séropositif après un auto-test n'ira pas consulter?"
On ne sait s'il faut en rire ou en pleurer, tant cette réaction témoigne d'une méconnaissance grave de la réalité. Car enfin, avant de réagir ainsi, avant de proclamer leurs convictions, MM. Hanoun et Juvin auraient mieux fait de prendre contact avec le monde associatif et médical. Ils auraient, peut-être, appris qu'en matière de toxicomanie et de sexualité -et plus encore lorsque cette sexualité est mal vécue- le "raisonnable" n'est pas nécessairement ce qui survient. Qu'il existe des situations de déni, de honte, de volonté de "ne surtout pas savoir". Bref, que parfois on ne se conduit pas de la façon la plus rationelle qui soit, que on ne fait pas uniquement ce qui est bon pour nous.
Irresponsable? Peut-être. Sauf que dès qu'il s'agit de sa propre santé, chacun perd de sa lucidité, de son objectivité. Après tout, un automobiliste qui roule ivre, sans ceinture, un téléphone portable à la main, sans respect des limitations de vitesse se met certes en danger, mais il met également en danger la vie des autres. Est-ce pour autant qu'il s'en abstient? Non. De même, nombreux sont les malades (hypertendus, diabétiques...) qui ne modifient pas leur mode de vie alors qu'ils savent qu'ils se mettent en danger.
Après tout aussi, nombreux sont les médecins qui racontent comment un patient à qui on annonce le diagnostic de tumeur maligne peut parfois ne pas vouloir l'entendre. Jusqu'à, même, refuser des soins ou, à tout le moins, fuir l'hôpital. "Qui peut croire un instant qu'un malade qui découvre son cancer n'ira pas consulter?": pour paraphraser leur remarque sur le sida, telle est la conviction de ces deux représentants de l'UMP. La réalité, hélas, est un tout petit peu plus complexe.


Le fast-food favoriserait la maladie d’Alzheimer

Une alimentation trop riche favoriserait l’apparition de la maladie


Un menu maxi-best of, double Big-mac, triple frites, coca XXL et maladie d’Alzheimer en dessert ! Une nouvelle étude suédoise montre que la nourriture trop riche en graisse en sucre et en cholestérol comme dans les fast-foods favoriserait l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
Les chercheurs de l’institut Karolinska à Stockholm ont mené une étude sur des souris génétiquement modifiées pour imiter la variante humaine du gène ApoE4 qui favorise l’apparition de la maladie d’Alzheimer chez l’homme. Pendant 9 mois ces souris ont été nourries avec un régime particulièrement riche en graisses, en sucre et en cholestérol.
Au terme de l’étude les chercheurs sont allés voir dans le cerveau des souris quelles pouvaient être les conséquences de ce régime alimentaire. « En examinant le cerveau de ces souris nous avons découvert une modification chimique similaire à celle observée dans le cerveau des malades d’Alzheimer » explique l’auteur de l’étude.
Une alimentation trop riche favoriserait l’apparition de la maladie (suite)

« Nous pensons désormais qu’un apport massif de graisse et de cholestérol, combiné à d’autres facteur comme l’ApoE4, peuvent affecter plusieurs substances du cerveau, ce qui peut être une des causes de développement de la maladie d’Alzheimer », concluent les auteurs.
La maladie d’Alzheimer touche 860.000 personnes en France et 165.000 nouveaux cas apparaissent chaque année

« Un monde uni contre le Sida »

Journée mondiale conre le Sida

Paris, 01/12/2008, LJS.com
« Mener, responsabiliser, s’activer » tel est le slogan aujourd’hui de la 20ème journée mondiale du Sida.
Petit retour en arrière. C’est l’Organisation mondiale de la santé qui en 1988 décide de faire du 1er décembre la journée mondiale contre le Sida sous le thème « Un monde uni contre le Sida ». A cette époque, il y avait 5 millions de personnes touchées dans le monde, aujourd’hui on en compte plus de 33 millions.
En France, les malades atteints du Sida sont de moins en moins nombreux, sauf chez les homosexuels. En effet, l’Institut de veille sanitaire a rendu publiques ses dernières données : les contaminations annuelles sont en baisse mais le taux de nouveaux malades est 90 fois plus faible chez les hétérosexuels que chez les homosexuels.
Dans le monde, Médecins sans frontières souligne l’urgence de la situation : « 2,1 millions d’enfants sont aujourd’hui infectés par le virus ; 90 % d’entre eux vivent en Afrique subsaharienne, seuls 10 % de ces enfants ont accès à des médicaments antirétroviraux ».
A l’occasion de cette journée, de nombreuses manifestations auront lieu en France ce lundi 1er décembre. Pour les connaître, rendez vous sur le site www. lecrips.net/journee-mondiale-sida

Sida : "Le vaccin sera encore long à trouver"
LEMONDE.FR | 28.11.08 | 18h08 • Mis à jour le 01.12.08 | 11h05

L'intégralité du débat avec Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida, lundi 1er décembre 2008





ans un "chat" au Monde.fr, lundi 1er décembre, Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida, estime qu'on peut espérer, "pour les patients, une simplification des traitements, avec moins de comprimés à prendre, et des médicaments mieux tolérés".



lala : Quelles ont été les grandes avancées les plus récentes apportées par la recherche ?
Jean-François Delfraissy : La découverte de nouveaux antirétroviraux, en particulier deux nouvelles familles : les inhibiteurs de l'intégrase et les inhibiteurs d'entrée du virus dans les cellules. Il y a une recherche très active sur les antirétroviraux, avec actuellement 27 molécules disponibles. La combinaison des nouveaux antirétroviraux permet de traiter les patients en échec thérapeutique sévère et dont le virus était devenu multirésistant.
Delphine : A-t-on renoncé à trouver un vaccin ?
Jean-François Delfraissy : Non, mais ça va être très difficile. Trouver un vaccin est une priorité absolue en raison des 2,5 millions de nouvelles contaminations. En 2008 nous avons eu l'échec d'un vaccin sur un essai de prévention portant sur plusieurs milliers de personnes. Le groupe des personnes vaccinées n'a pas été protégé.
Toutes les équipes impliquées dans le vaccin au niveau international ont donc décidé de revenir encore plus à la recherche fondamentale et de comprendre les premières étapes d'interaction entre le virus et le système immunitaire. Le vaccin sera donc encore long à trouver.
WILL : La complexite du virus, notamment sa mutation au cours des années, fait dire à certains medecins qu'il est quasi impossible de trouver un vaccin pour les différentes étapes du virus. Que doit-on en penser ?
Jean-François Delfraissy : La difficulté du vaccin contre le sida est liée à deux aspects : c'est un virus qui mute beaucoup, et c'est un virus qui interfère directement avec le système immunitaire, normalement fait pour donner une bonne réponse vaccinale. Il faut donc qu'on comprenne mieux les toutes premières étapes de l'interaction entre le virus ou des protéines vaccinales et le système immunitaire.
Un élément intéressant est l'existence de patients appelés les "contrôleurs du virus" qui sont infectés, mais qui contrôlent parfaitement bien la multiplication du virus, qui est chez eux indétectable. Beaucoup d'études sont actuellement en cours chez ces patients, qui sont rares - moins de 300 en France - pour comprendre les mécanismes qui leur permettent ce contrôle viral. On peut imaginer que la mise en évidence de ces mécanismes, avec un éventuel contrôle génétique, permette de donner des pistes pour le vaccin.
Isa : Sur quoi faut-il continuer à chercher ?
Jean-François Delfraissy : Les personnes qui sont traitées par les antirétroviraux ont toujours du virus. Les traitements n'éliminent pas le virus. Quand on arrête le traitement, la multiplication du virus repart en quelques jours. Sous traitement, le virus est caché sous forme de réservoir. Il est donc essentiel de trouver de nouveaux médicaments capables d'attaquer le réservoir viral.
RENAUD : Quels sont les progrès attendus/espérés dans le traitement des personnes séropositives dans les 2/3 ans à venir ?
Jean-François Delfraissy : Pour les patients, simplification des traitements, avec moins de comprimés à prendre, des médicaments mieux tolérés, et peut-être des médicaments qui pourraient être pris uniquement une fois par semaine, par exemple.
nick : Puisque la majorité des transmissions a lieu lors de rapports non protégés, envisagez vous la vente d'un test portable à utiliser sur le moment?
Jean-François Delfraissy : Il existe des tests dits rapides qui ont deux particularités : ils ne nécessitent pas de prise de sang et uniquement une piqûre au bout du doigt ; le résultat du test est donné en 30 minutes environ. Ces tests rapides doivent être considérés comme un outil pour proposer, en dehors des hôpitaux, en dehors des structures de soins, un dépistage plus accessible.
Le dépistage par autotest à la maison n'est pas recommandé, en raison des conséquences psychologiques qu'il pourrait y avoir au moment d'un résultat positif. Les tests rapides disponibles sur Internet ne sont pas tous fiables et ne sont pas recommandés.
Fred : Compte tenu des sommes en jeu pour développer les traitements, ne conviendrait-il pas de se fixer des priorités dans les populations visées ? Faut-il traiter tout le monde ?
Jean-François Delfraissy : Un effort considérable a été fait pour l'accès aux médicaments dans les pays du Sud. 3,5 millions de personnes reçoivent actuellement des antirétroviraux génériques qui sont 100 fois moins chers que les médicaments au Nord.
La priorité s'adresse pour l'instant aux patients les plus avancés, et 10 millions de personnes devraient être traitées dans l'année qui vient. Ce qui ne sera probablement pas réalisable. La priorité pour l'instant demeure donc les malades les plus avancés.
Kate : Dans la lutte contre le sida, y a-t-il des priorités "géographiques" ?
Jean-François Delfraissy : La priorité géographique est double : d'une part, pour les patients du Nord, poursuivre l'effort pour la prise en charge et la découverte de nouvelles molécules ; au Sud, la majorité des patients sont en Afrique subsaharienne, mais on ne doit pas oublier l'épidémie d'Asie du Sud-Est et, de façon plus récente, en Europe de l'Est.
Rose : La priorité n'est-elle pas à la prévention ? A un dépistage plus large, plus accessible ?
Jean-François Delfraissy : La réponse est oui. Et on ne doit pas opposer prévention et traitement. En France, par exemple, 35 000 personnes environ ne connaissent pas leur séropositivité, et dans le monde, plus de 25 millions de personnes ne connaissent pas non plus leur séropositivité. On doit donc poursuivre les efforts sur le dépistage et les mesures de prévention, les antirétroviraux eux-mêmes pouvant être une prévention.
stephane : Pensez-vous que l'industrie pharmaceutique s'engage réellement dans la recherche de solutions préventives, étant donne l'énorme potentiel de profit qui existe sur le marché des rétroviraux ?
Jean-François Delfraissy : L'industrie pharmaceutique est un élément essentiel pour la découverte de nouvelles molécules. Elle est également impliquée dans la recherche sur les microbicides. Par ailleurs, les antirétroviraux sont également un nouvel outil possible pour la prévention.
Skyo62210 : Mais l'Afrique dans tout cela ? Il est bien beau de parler de prévention, mais en Afrique les moyens nécessaire pour le faire n'existe pas, et on a l'impression que nos politiques ne se penchent pas sur le sujet.
Jean-François Delfraissy : Un effort majeur a été fait pour les traitements et la prise en charge au cours des trois dernières années. Et des progrès importants ont été également accomplis dans la prévention. En particulier, il a été montré que la circoncision pouvait réduire le taux de transmission. Et plusieurs essais concernant les microbicides ont été mis en place en Afrique.
Chat modéré par Laurent Borredon




"J'ai choisi de ne pas laisser le sida dominer ma vie"
La prise de médicaments depuis maintenant quinze ans rythme ma vie, mais n'est pas contraignante. Je sais que sans eux je ne serais plus là depuis longtemps. C'est un peu ma potion magique ! Jusqu'au jour où cette potion perdra sa magie, j'en suis conscient.
C'est dur de voir son visage et son corps changer à cause de ce compagnon destructeur. Cette fameuse lipodystrophie [anomalie liée aux traitements qui provoque un changement dans la distribution des graisses dans le corps], je la vis mal. Elle me vieillit, m'enlaidit mais surtout elle me rejette ma maladie en pleine poire quand je croise un miroir. Je pense souvent que mon sang et mon sperme peuvent tuer tel le venin du serpent, cela me glace. SID' assassin, chantait Babara.
L'absence de projet à long terme est une chose naturelle maintenant. Je ne peux pas penser à "ma retraite", ne serait-ce qu'en l'écrivant cela me fait sourire. J'évoque ce sujet car à bientôt 50 ans je suis entouré de gens qui y pensent avec anxiété (aura-ton assez d'argent ?). Alors je souris, amèrement parfois. Le "coming out" de ma séroposivité, on peut aussi l'appeler comme ça, est très restreint. Ce n'est pas que j'en ai honte ou que je le cache, en tout cas plus maintenant. C'est simplement que, à part la personne avec qui je vis et quelques rares proches, je n'éprouve absolument pas le besoin de le dire. Sincèrement cela apporterait quoi ? Cela changerait quoi ? Un regard différent voire un peu de pitié malvenue ? A chacun de mes anniversaires, c'est une victoire. Je vieillis avec joie. Mes rides, mes cheveux blancs sont la preuve que je n'ai pas encore perdu la bataille !
• Les effets indésirables, par Jean-Louis
Le virus et le traitement ont pour effet des coups de "pompe" difficiles à gérer, des diarrhées qui perturbent le quotidien professionnel et le non-accès à certains pays (dont jusqu'à cet été... les Etats-Unis !), ce qui ne facilite pas la vie professionnelle. Psychologiquement, je me sens devenu différent car sans jouer sur la sémantique, je crois qu'il a une grande différence entre "être séropositif" et "avoir le cancer". Etre séropositif est moins dicible et la société accueille mal ce genre d'annonce....
• Se décrocher de sa croix, par Franck
Séropositif depuis 1988, j'aurais aimé durant ma longue cohabitation avec le virus trouver des témoignages forts et positifs. Au risque de choquer la plupart qui voudraient encore et toujours se trouver en face d'un homme apeuré, démoli et concentré uniquement sur l'évolution de ses lymphocytes, j'ai toujours refusé de réduire ma vie à la séropositivité. Unique survivant d'un groupe de quinze personnes, j'ai dû mon salut à un accès plus rapide à la trithérapie que mes camarades d'infortune italiens.
Toutes les épreuves passées ont forgé en moi un fort sens du combat. Se battre d'abord pour soi. Trouver un équilibre, avoir des objectifs à long voire à très long terme, apprivoiser le regard des autres, s'accepter. Il y a eu de grandes leçons de vie durant ces vingt dernières années. Tout d'abord que 2 et 2 ne font pas toujours 4 et que les autres sont parfois, certes capables du pire mais aussi du meilleur. De là est née une furieuse envie de recolorer ma vie, de vivre des petits bonheurs infimes et de m'en nourrir avec une avidité peu commune.
Me décrocher de ma croix et ne pas limiter ma vie à ma seule souffrance et à mes seuls problèmes, m'ouvrir aux autres qui ont fini pour la plupart par oublier ma sérologie puisque que je ne la leur rappelais pas toutes les deux secondes. Un parcours comme tant d'autres ni plus difficile, ni plus facile avec ses joies, ses peines, ses doutes, ses rencontres. Certains m'accusent de banaliser le VIH. Je crois lui donner sa juste dimension.
• Chance dans mon malheur, par Laurent
Une incartade non protégée il y a quatre ans et me voici infecté. J'ai appris très tôt ma séropositivté car ma nouvelle compagne et moi souhaitions arrêter le préservatif. J'ai un traitement depuis deux mois seulement que je tolère bien (heureusement). Je sais aussi que ma très forte pratique sportive aide beaucoup.
Pour le reste, j'ai eu de la chance dans mon malheur. Ma compagne est restée auprès de moi (nous nous sommes mariés depuis peu) et ma famille est un soutien permanent et indéfectible. Sans eux, j'aurais peut-être sombré. Mais grâce à eux j'ai repris du poil de la bête, je vis normalement et j'ai changé de travail sans problème. Je fais mes 50 heures par semaine et mes 70 kilomètres de jogging avec un plaisir chaque fois renouvelé et je prends même la vie d'un bien meilleur côté qu'auparavant. Bien sûr, devoir cacher cela à tout le monde est parfois pesant. En effet, je sais que mes amis ou au travail, cela risquerait de mal passer. Le VIH est encore honteux, sale. Même le cancer est parfois pris comme cela, alors le VIH !
Au final, ça va mais je n'ai pas eu de complications et j'espère ne pas les vivre, ou tout au moins pas trop tôt. Il y a même eu au moins un côté positif : depuis je prends toujours le meilleur de ce qui m'arrive et je rejette le reste. Je profite au maximum de la vie.
• Courage et positivisme !!! par Renaud Dhercourt
J'ai 31 ans. Je vis a Bangkok. Il y a un an, après des symptômes assez violents de primo infection, j'ai rapidement été faire un test qui s'est révélé être positif au VIH. Conscient d'avoir pris un certain nombre de risques, je n'ai donc pas été très étonné du résultat. Loin de moi l'intention de vouloir banaliser le VIH, je vous dirai que par la philosophie de vie que j'ai, il m'a fallu deux jours pour retrouver le sourire.
Je suis séropositif certes, mais je ne suis pas malade, pas encore, et peut-être pas avant longtemps... Je suis en pleine forme, je fais du sport, du yoga, soigne mon alimentation, ne boit et ne fume pas. Ma vie quotidienne n'a pas été affectée. Quand sera venu le moment d'attaquer un traitement, je m'adapterai. Des génériques sont disponibles ici en Thaïlande et dix fois moins cher. Dans tous les cas, je pourrais me soigner quand ce sera nécessaire.
D'un point de vue sentimental, rien n'a changé. Mon ami avec qui je vis (séronégatif) ne m'a pas quitté. J'ai bien sûr le devoir de le protéger.
Les gens ici ont un autre regard sur le problème : je n'ai pas senti de discriminations. Bouddhisme oblige. Concernant le travail, cela pourait se compliquer. Certains pays que je visite mensuellement pour raison professionelle n'acceptent pas les séropositifs sur leur territoire. En toute sincérité, je considère que mon corps est touché, pas mon mental. Je suis positif, heureux mais parfaitement conscient que cela se compliquera un jour ou... peut-être pas ! Courage et positivisme !
J'ai probablement été contaminé en 1982. J'ai été détecté en 1990 et en 1996, j'ai eu une pneumocystose. En ce qui concerne ma vie quotidienne, je n'ai eu aucune incidence notable. J'ai toujours vécu et travaillé normalement. Je ne bois pas, je fume 20 à 40 cigarettes par jour, et je veille à dormir 8 heures par nuit. Je considère cette pathologie comme les autres si ce n'est la contrainte des préservatifs dans les rapports amoureux. La totalité de mes amies sont séronégatives et cela ne nous pose pas de problèmes particuliers. Contrairement à la plupart des lobbys, je trouve que l'Etat est parfaitement à la hauteur en ce qui concerne la prise en charge.
• Vivre (sans) tout en vivant avec le VIH, par Jh, Paris
Diagnostiqué en juillet dernier, j'aurais pu faire ma révolution intérieure. J'ai au contraire choisi de ne pas laisser le virus dominer ma vie, la modifier, l'altérer, la changer. Il est "en" moi, mais le virus ne me définit pas. Si l'annonce a été un choc, il le fut a posteriori davantage par l'imagerie mortifère liée au VIH que par une analyse raisonnée de ma situation médicale. Stigmatisant, l'infection au VIH est pourtant médicalement gérable sans pour autant être soignable, tel un diabète. J'ai la chance d'être un patient "naïf", de ne pas être sous traitement encore et ne pas devoir prendre d'antirétroviraux ; compte tenu d'un bilan sanguin pour le moment bon.
Mais les données épidémiologiques sont là, même si elles ne doivent pas minorer ce qu'est le sida aujourd'hui, qui n'est plus le même qu'il y a vingt ans : espérance de vie très largement prolongée, qualité de vie améliorée, moins d'effets secondaires, prise des traitement simplifiée...
Sur la dicibilité, doit-on en parler à sa famille, ses collègues, ses amis ? Pas de réponse préconçue mais j'ai fait le choix de ne rien dire sauf à l'homme qui partage ma vie. En dehors, je n'en ressens aucun besoin. Alors oui on peut vivre (très bien), aimer (toujours) en ayant une chance que n'ont pas la majorité des 33 millions de personnes contaminés dans le monde : avoir un amoureux, de l'argent, un travail, une famille, un système de soin performant, des traitements expérimentés...

Les dentistes s'engagent auprès du Samu social

La santé des mal-logés est l’une des préoccupations majeures exprimées par les chirurgiens-dentistes à l’occasion du Congrès de l’Association dentaire française (ADF).

Pour marquer son engagement, l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire a signé une convention avec le SAMU social de Paris. L’objectif ? L’élaboration d’un projet national de santé publique à travers des actions de terrain et de prise en charge.

D’après ses enquêtes menées dans différents centres d’hébergement, le Samu social a constaté que les personnes en situation de très grande précarité présentaient des états de santé bucco-dentaire particulièrement dégradés.
En effet, 60 % de ces personnes n’ont pas vu de chirurgiens-dentistes depuis plus de cinq ans, alors que 80 % disent souffrir de problèmes dentaires, entraînant pour la plupart des difficultés pour manger.

En plus de dépister des problèmes dentaires, une consultation chez un dentiste permet aussi de détecter un éventuel cancer de la bouche. En France, chaque année, on dénombre 6 600 nouveaux cas de cancers buccaux. Chez l’homme, ils constituent le quatrième type de cancer le plus fréquent, après celui de la prostate, du poumon et du colorectal.

Source : communiqué de presse de l’Association Dentaire Française (ADF), 1er décembre 2008.



Au volant, téléphoner est plus dangereux que papoterNOUVELOBS.COM | 01.12.2008 | 16:17
Mieux vaut discuter avec un passager que téléphoner en conduisant : une nouvelle étude confirme que la conversation téléphonique distrait davantage le chauffeur et lui fait commettre plus d’erreurs.

le conducteur (ou la conductrice) d’une voiture est beaucoup plus distrait(e) par une conversation menée à distance au téléphone qu’avec un passager assis à côté de lui (ou d’elle). Une nouvelle étude réalisée aux Etats-Unis avec des simulateurs de conduite enfonce le clou sur la dangerosité du portable en voiture, kit mains libres ou non.

Selon Franck Drews et ses collègues de l’université de l’Utah, les erreurs de conduite sont nettement plus fréquentes lorsque le conducteur est au téléphone que lorsqu’il discute avec le passager.

Ces chercheurs en psychologie ont testé les comportements de 41 paires de jeunes gens, garçons et filles en nombre égal, l’un étant au volant, l’autre faisant la conversation. Ils «roulaient» sur une autoroute, devant être attentifs aux autres véhicules, aux changements de file, aux limitations de vitesse différentes en fonction des tronçons. Ils avaient par ailleurs reçu l’instruction de sortir à la première aire de repos indiquée.

Le risque de louper la sortie pour l’aire de repos est quatre fois plus élevé pour les conducteurs et conductrices qui parlent au téléphone avec un kit mains libres, relatent les chercheurs, qui publient leurs résultats dans le Journal of Experimental Psychology: Applied. Il leur arrive également plus souvent de franchir les lignes blanches.

Le passager partage avec le conducteur la vision de la route et du trafic, avance Franck Drews, et il rappelle le chauffeur à l’ordre si besoin. Ainsi, les passagers font souvent des remarques sur ce qui se passe autour d’eux, soulignent les chercheurs, aidant le pilote à rester concentré sur la route. Autant d’éléments qui sont totalement étrangers à la personne qui est à l’autre bout des ondes...

En France, le kit mains libres en voiture est toléré mais il pourrait à terme être interdit. Lors du lancement de la nouvelle campagne d’information sur les dangers du portable au volant, le ministre de l’Ecologie et du développement durable, Jean-Louis Borloo, a expliqué qu’il n’excluait pas de l’interdire. Selon une étude de l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets), l’utilisation du téléphone en voiture augmente de 50% le temps de réaction du conducteur. Les voitures ne sont pas les seules concernées par ces risques : les conducteurs de deux-roues le sont tout autant.



Leonetti refuse la légalisation de l'euthanasie
NOUVELOBS.COM | 02.12.2008 | 10:07
7 réactions
Le député, qui rend ce mardi son rapport sur le droit des malades et la fin de vie à François Fillon, estime que la justice peut déjà "absoudre ou juger avec mansuétude en fonction de chaque situation".
Le député et médecin Jean Leonetti, qui remet mardi 2 décembre au Premier ministre François Fillon un rapport sur le droit des malades et la fin de vie, refuse la légalisation de l'euthanasie et propose des aménagements tels qu'un observatoire des pratiques, un congé d'accompagnement et la création de médecins référents.
La mission, mise en place en mars après le décès de Chantal Sébire, a entendu 74 personnes au cours de 59 auditions et s'est rendue dans quatre pays européens, dont trois où l'euthanasie est légalisée. Elle explique qu'elle "se refuse à reconnaître un droit à la mort", mais veut faire mieux connaître la loi du 22 avril 2005 qui est selon elle "mal appliquée", et préconise "de mieux prendre en compte les intérêts et les droits des malades en fin de vie".

Soins palliatifs

Le rapport suggère donc, la création d'un "observatoire des pratiques médicales de la fin de vie". L'offre de soins palliatifs devait être développée, avec des unités dans chaque région d'ici janvier 2010 et dans chaque département d'ici 2013. Les médecins devront cependant être mieux formés aux soins palliatifs, avec la création de chaires spécialisées dans les facultés de médecine. Des "médecins référents en soins palliatifs" pourraient intervenir "dans les cas litigieux ou les plus complexes".
Un "congé d'accompagnement", d'une durée de 15 jours, pourrait être mis à l'étude "à titre expérimental", sous la forme de "congés payés".

"Juger avec mansuétude"

Le rapport refuse l'idée d'une légalisation de l'euthanasie, notant que la justice peut déjà "absoudre ou juger avec mansuétude en fonction de chaque situation" et que le droit n'incrimine pas l'aide au suicide s'il s'agit d'un "acte de complicité".
"C'est avec une extrême prudence qu'il convient de recevoir une demande de mort quand on peut suspecter que ce que dit le patient ne l'est pas de façon volontaire et éclairée", précise-t-il.
Le rapport fait valoir que le droit en vigueur n'incrimine pas l'aide au suicide, pour autant qu'il s'agisse d'un "acte de complicité" : donc "le fait de fournir à quelqu'un qui a la volonté de se suicider les moyens de le faire n'est pas incriminé par la loi". Mais, rappelle le rapport, "le fait de donner la mort à un tiers sur sa demande constitue un homicide volontaire".

"Plus de problèmes"

Dans une interview au Figaro.fr lundi, le député estime que la dépénalisation de l'euthanasie ou le suicide assisté "posent plus de problèmes" qu'ils n'en résolvent.
L'élu d'Antibes affirme que sa mission l'a "conduit à reconsidérer toutes les hypothèses juridiques : dépénalisation ou exception d'euthanasie et suicide assisté". Mais selon lui, ces options "posent plus de problèmes humains et juridiques qu'elles n'en résolvent".
Le député observe par ailleurs que "là où les soins palliatifs ont été développés, comme récemment en Hollande, l'euthanasie régresse, car cette prise en charge diminue considérablement la demande de mort".

Créer un "observatoire de la fin de vie"

"En Suisse, l'hôpital de Lausanne, qui a pourtant ouvert ses portes aux associations proposant le suicide assisté, n'a eu qu'une demande en un an et demi", poursuit-il.
"Tous les pays s'interrogent et aucun système n'est dépourvu d'inconvénients ni à l'abri de dérives. Il n'y a donc pas de pays en avance sur les autres", poursuit Jean Léonetti.
En revanche, il juge "indispensable" la création d'un "observatoire de la fin de vie" qui est "réclamé de manière unanime". "Nous avons besoin de données objectives, d'une évaluation, non seulement de la loi, mais de la manière dont la fin de vie se déroule en France. Nous verrons alors peut-être que, plus qu'une nouvelle loi, nous avons surtout besoin de moyens, de changer nos modes de pensées et de fonctionnement vis-à-vis des plus fragiles et des plus vulnérables", ajoute-t-il.

Désaccords

Outre le député UMP des Alpes-Maritimes, la mission comprenait les députés Gaëtan Gorce (PS), ancien président de la commission sur la fin de vie, Michel Vaxès (PCF) et Olivier Jardé (Nouveau Centre). Gaëtan Gorce, qui défend le principe d'une "exception" pour des cas comme celui de Chantal Sébire, a indiqué avant même la publication du rapport qu'il jugeait ses propositions "insuffisantes", même si elles constituent "une amélioration du droit existant". A cet égard, Jean Leonetti a tenu à rappeler que les députés "qu'il a voulu associer à cette mission" l'ont accompagnée "à titre personnel" et que le contenu du rapport "n'engage que le rapporteur".




Fin de vie : "Il faut une approche progressive", selon Gaëtan Gorce (PS)LE MONDE | 02.12.08 | 10h26

Député PS, membre de la mission Leonetti, vous plaidiez pour la mise en place d'une exception d'euthanasie, solution qui n'a pas été retenue. Avez-vous changé d'avis ?
Non, je plaide toujours pour cette solution et je regrette qu'elle n'ait pas été retenue par la mission. J'en ai approuvé les propositions car j'estime qu'elles vont dans le bon sens. Certaines me paraissent même une base pour que cette idée d'exception d'euthanasie puisse prendre forme sur le plan juridique et éthique.
Par exemple, la possibilité pour les équipes soignantes, la famille et le patient, de faire appel à un référent spécialiste des soins palliatifs, en cas de difficulté médicale particulière. Ou le fait que les parquets seront incités à collaborer avec les milieux médicaux pour pouvoir mieux apprécier les circonstances dans lesquelles un acte d'euthanasie pourrait être pratiqué.
En somme, la mission a reconnu qu'il existait des situations particulières dans lesquelles il était nécessaire de prévoir l'intervention d'une autorité tierce et d'avoir une approche plus ouverte de ces sujets. J'espère qu'on pourra ainsi desserrer l'étau dans lequel peuvent se trouver des personnes qui ne se voient proposer aucune issue, ni juridique ni médicale, comme c'était le cas de Chantal Sébire.
Laurent Fabius devrait déposer une proposition de loi pour légaliser l'aide active à mourir. Qu'en pensez-vous ?
Philosophiquement, je ne suis pas opposé à cette solution. Je suis en revanche beaucoup plus réservé sur la capacité de notre société à la mettre en œuvre, aujourd'hui, dans des conditions qui soient respectueuses des personnes.
Je plaide pour une approche progressive : c'est pourquoi j'ai voté la loi du 22 avril 2005 sur la fin de vie et c'est pourquoi je soutiens les idées proposées par la mission. C'est la seule manière de s'assurer que la législation soit appliquée de la manière la plus humaine et la plus sûre, notamment du point de vue de la protection de la vie.
A mon sens, si l'opinion publique a accepté l'idée de l'euthanasie, le milieu médical n'y est pas prêt, ni les familles, notamment au regard de l'insuffisance de moyens en soins palliatifs. La légalisation de l'euthanasie ouvrirait plus de risques qu'elle n'apporterait de solutions. Je plaide plutôt pour un débat constant : grâce à l'Observatoire des pratiques en fin de vie, on pourra avoir une bonne vision de la réalité des situations. C'est sur cette base que nous pourrons continuer à faire évoluer la situation.

Loi DALO : les familles découragées devant la complexité de la procédure
LEMONDE.FR | 01.12.08 | 15h58 • Mis à jour le 02.12.08 | 08h56
Un bus pour les mal-logés. Dimanche 30 novembre, le "bus DALO", du nom de la loi sur le droit au logement opposable votée le 5 mars 2007, s'est arrêté 24 heures au pied de la cathédrale Notre-Dame à Paris. Lancé sur les routes de France depuis le 23 octobre par plusieurs associations qui militent pour le droit au logement (Secours catholique, Fondation Abbé Pierre, Enfants de Don Quichotte), son objectif est de pallier le manque de communication de l'Etat sur la loi qui permet, depuis le 1er janvier 2008, de déposer un recours si l'Etat ne répond pas à une demande de logement social jugée urgente et prioritaire. Au 31 octobre, seules 50 600 demandes de logement ont été déposées au titre du DALO, selon le ministère du logement, alors que 600 000 ménages rentrent dans les critères de la loi, soit 1 300 000 personnes, explique Augustin Legrand, initiateur du mouvement des Enfants de Don Quichotte : (0'44)
Fatou Doukouré, qui vit à l'hôtel avec ses six enfants, est venue se renseigner. En février, en apprenant que la loi DALO venait d'être votée, Mme Doukouré a rempli un dossier, aidée de son fils de 21 ans et d'un écrivain public. Quelques mois plus tard, la commission DALO a rendu son avis, favorable, et s'est engagée à la reloger, avec sa famille, avant le 3 décembre. Un engagement qui pour l'instant n'a pas été honoré. (01'03)
PROCÉDURE OPAQUE
Lundi 1er décembre, la loi DALO est entrée dans sa deuxième phase d'application : le tribunal administratif peut désormais être saisi et condamner l'Etat à verser de l'argent pour la construction de logements s'il est prouvé qu'il a été défaillant. Mme Doukouré risque fort de faire partie des premiers demandeurs mais là encore, les associations dénoncent l'opacité de la procédure. "Le décret pour saisir le tribunal admnistratif est sorti uniquement vendredi 28 novembre, regrette Fadila Derraz, de la Fondation Abbé Pierre, ce qui laisse peu de temps pour savoir comment procéder."
Les bénévoles et militants qui accompagnent les familles dans leur démarche de demande de logement ont tous noté leur découragement face à la complexité de la démarche et le peu de résultats. "Dans les premiers mois, beaucoup de gens y ont cru, se sont investis, explique Fadila Derraz. Mais parmi ceux qui étaient éligibles, très peu ont reçu de proposition de logements et certains n'ont même pas reçu l'accusé de réception de leur dossier. Beaucoup se disent : c'est encore un dossier, qui ne sert à rien."
UN EFFET DE LEVIER
Anne Liaigre, accompagnatrice sociale du Secours catholique en centre d'hébergement, tente de convaincre ces familles du contraire. C'est elle qui tient, ce dimanche, la permanence d'information au deuxième étage du bus DALO. "Plus vous serez nombreux à déposer un recours et à vous retourner contre l'Etat, plus ce dernier devra mettre en place des moyens en faveur de la construction de logements", assure-t-elle à Souad Fares. Cette dernière, maman de deux enfants, a quitté son logement insalubre il y a un an pour vivre chez sa mère, à sept dans un quatre-pièces de 75 m2. Mme Fares a reçu, en août, un avis favorable à son dossier DALO, mais toujours pas de proposition de logement. Anne Liaigre poursuit : "Il faudra attendre plusieurs années avant de voir se réaliser les effets de cette loi, mais c'est important de faire entendre sa voix, de créer un effet de levier."
"Quand la loi a été votée en mars 2007, rappelle Fadila Ferraz de la Fondation Abbé Pierre, on savait déjà que nous ne disposions pas des logements suffisants pour sa mise en application." Au final, la loi DALO ne répond en effet pas à une situation d'urgence, reconnaît Augustin Legrand. "C'est un moyen de pression sur les pouvoirs publics" à long terme pour mettre fin à une politique de logement "incohérente" et inefficace, explique-t-il. (1'02)
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virginieeva
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Re: Actualités 2009

Message par virginieeva »

ACTUALITES
REORGANISATION TOTALE DE LA PRISE EN CHARGE EN PSYCHIATRIE


Le 02 Decembre 2008 - (APM International) : Un groupe de 13 professionnels a soumis à la commission Couty des propositions de réforme profonde de la prise en charge en psychiatrie, s'appuyant sur une coordination par un infirmier référent pour le sanitaire, le médico-social et le social et une autonomie financière donnée aux "établissements de santé mentale de territoire".

Le groupe, animé par Michel-Léopold Jouvin, directeur du centre hospitalier spécialisé de Jury-les-Metz (Moselle), comprend trois directeurs de CHS, cinq psychiatres publics, deux psychiatres libéraux, un professeur de psychiatrie, une infirmière cadre de santé et un assistant social.

Les propositions du groupe, exposées dans un rapport de 31 pages, s'inspirent du modèle des trusts britanniques du National Health Service (NHS), disposant d'une souplesse de gestion. Les auteurs ne cachent pas qu'ils bousculent les schémas habituels en ne s'inscrivant pas "dans la tradition de l'organisation française" mais estiment que la France doit s'inspirer de ses voisins européens.

L'établissement de santé mentale de territoire chapeauterait tous les modes de prise en charge, en ambulatoire -le principal mode de prise en charge par des "centres de santé mentale", successeur des centres médico-psychologiques (CMP) et intervenant de premier recours-, en hospitalisation (reconsidérée comme une des phases de la trajectoire de soins), dans le secteur médico-social et social.

Ce système aurait pour avantage de ne plus raisonner en fonction des différentes structures existantes mais "en fonction des compétences et des ressources à mobiliser", soulignent les professionnels.

Le centre de santé mentale (CSM), instance de premier recours desservant une aire géographique, sera "l'instance organisatrice du parcours de soins du patient", en le suivant tout au long de sa trajectoire de soins. Il devra répondre aux demandes de soins programmés et non programmés (en dehors des situations d'urgence qui "doivent passer par les dispositifs d'urgence de l'hôpital général").

"Cela suppose qu'il n'y ait pas de délai de réponse, que les heures d'ouverture soient larges, qu'une permanence des soins puisse être organisée 24h/24 à l'échelle de plusieurs CSM avec par exemple la mise en place de permanence à domicile". Il peut disposer de ses propres structures (lits d'hospitalisation temps plein, hôpital de jour, centre d'accueil thérapeutique à temps partiel, autres alternatives) ou les partager avec d'autres CSM.

Le recours à ces différentes ressources doit être coordonné par le professionnel référent, infirmier en général, ou "case manager", une organisation déjà expérimentée aux Pays-Bas.

Il serait l'interlocuteur du patient pour toutes ses demandes et chargé du suivi de son projet de vie mais aussi l'interface avec sa famille et le correspondant du médecin généraliste, des professionnels du secteur spécialisé en psychiatrie et des acteurs médico-sociaux et sociaux.

Cela éviterait des retards de prise en charge et assurerait une coordination efficace, estiment les auteurs. En vrai "manager", il aurait la capacité d'attribuer les allocations nécessaires à la prise en charge du patient (allocation logement, allocation adulte handicapé) en usant d'un "droit de tirage a priori".

FINANCEMENT A L'ACTIVITE ET EN DELEGATION DE CREDITS

Le financement serait organisé en deux compartiments: une tarification à l'activité pour le sanitaire et une délégation de crédits globalisés pour le médico-social et le social, dont le montant serait attribué par capitation, au prorata du nombre d'habitants sur le territoire.

Cette tarification à l'activité sera issue des travaux d'élaboration de la valorisation de l'activité en psychiatrie (VAP). Les auteurs estiment que certains coûts pourront être "pondérés d'un coefficient multiplicateur" suivant que des territoires sont "très concentrés ou très étendus" et estiment nécessaire de valoriser l'activité de soins somatiques en psychiatrie en appliquant la T2A MCO, ce qui sera un complément de ressources pour les établissements. Des crédits devraient aussi être prévus pour les missions d'intérêt général au titre de la permanence des soins.

La délégation de crédits sociaux et médico-sociaux se ferait, sous le contrôle de l'agence régionale de santé (ARS), sur la base de tous les moyens dévolus à l'action sociale et médico-sociale pour les personnes handicapées psychiques ou atteints de troubles mentaux. L'infirmier référent disposerait donc d'un "droit de tirage a priori" sur ces crédits, avec un contrôle a posteriori et l'établissement devra assumer financièrement d'éventuels mauvais choix.

Pour optimiser la gestion des ressources humaines, l'établissement devrait pouvoir recruter des personnels contractuels, afin de pouvoir adapter les réponses à la demande, et, en certaines circonstances, devenir "acheteur de prestations".

Le rapport insiste aussi sur la nécessité de renforcer la démarche qualité en psychiatrie

Pour la formation des professionnels (infirmier, médecin, psychologue, assistant social), le groupe fait plusieurs propositions: instaurer des unités de formation capitalisables en formation initiale et continue dont certaines seraient communes -et permettant des passerelles-; instaurer une spécialisation en psychiatrie pour les infirmiers, par ces unités; mieux intégrer la pratique des psychologues, notamment en supprimant leur tiers temps de formation.

Ils se prononcent aussi pour une formalisation des délégations de tâches médicales existantes, notamment sur les primo-entretiens par l'infirmier, le psychologue ou l'assistant social.



Les grands événements de la journée mondiale contre le sida
Par LEXPRESS.fr, publié le 01/12/2008 12:48 - mis à jour le 01/12/2008 12:56

Depuis 20 ans, le 1er décembre est la Journée mondiale de lutte contre le sida, sous l'impulsion de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). L'occasion pour les acteurs de la lutte contre le sida de mobiliser, sensibiliser, informer sur le VIH et de susciter la solidarité envers tous les malades. Panorama des principaux événements attendus ce jour.
La Mairie de Paris lance une vaste campagne d'affichage dans les rues de la ville. Pendant 15 jours les portraits de quatre séropositifs seont exposés sur 880 panneaux.
En partenariat avec la Mairie de Paris, l'association Aides inaugure, sur le parvis de l'Opéra Garnier, un compteur géant. La co-découvreuse du virus du sida et lauréate du prix nobel de médecine 2008, Françoise Barré-Sinoussi (lire notre interview), sera présente. Cette machine est destinée à mettre en évidence le décalage qui existe entre le traitement et les nouvelles contaminations.
Aides organise également une campagne de prévention nommée "Aides Attitude" entre le 1er et le 31 décembre 2008. Le mot d'ordre est le suivant: "Se protéger, c'est être libre d'aimer". Le comédien Elie Semoun a été choisi pour figurer dans le spot publicitaire proclamant ce message.
L'Association Sidaction met sur pied de nombreuses animations à l'occasion de cette Journée. Pour soutenir les malades et les associations de lutte contre le sida, le public peut soit envoyer un SMS (en tapant DON au 33 000), soit utiliser internet (le paiement par carte bancaire est sécurisé). Cette association est la seule du pays à soutenir la recherche contre le sida. La marque Redline distribue par ailleurs un bijou haut de gamme aux couleurs de l'association dans un magazin parisien.
Enfin, à 14 heures, au cinéma Le Nouveau Latina à Paris, est projeté un documentaire intitulé VIHsages, avec la voix off d'Audrey Tautou. L'objet de ce film est de donner la parole aux personnes séropositives afin qu'elles donnent leur avis sur la société. Pour plus de détails sur les manifestations prévues au niveau national, voir le site de Têtu.

Polémique sur les tests de dépistage rapides
Par Vincent Olivier, publié le 01/12/2008 16:15

Depuis 10 jours, l'association Aides propose à Montpellier des tests de dépistage rapides sans contrôle médical. Faut-il étendre cette expérimentation, jusqu'à mettre en vente libre, comme le suggère l'UMP, des kits de dépistage? Pas si simple.
L'annonce a été faite par le ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, il y a une dizaine de jours: à Montpellier, toute personne qui le souhaite peut désormais entrer dans les locaux de l'association Aides et bénéficier d'un test de répistage rapide du sida, dans le cadre d'un programme mené par l'ANRS (Agence nationale de recherches sur le sida).
Concrètement, des volontaires d'Aides, spécialement formés à cela, proposeront ce test qui se pratique avec une simple piqûre au doigt avec une réponse dans la demi-heure qui suit. En cas de séropositivité, un test classique devra être systématiquement pratiqué pour confirmation par du personnel médical. L'expérimentation sera étendue à Lille en février 2009, puis à Bordeaux (avril 2009) et à Paris (début du 2e semestre 2009).
L'intérêt de ce test? Favoriser un meilleur dépistage de la population, moins "lourd" (pas besoin d'ordonnance, pas de rendez-vous, délai de réponse raccourci), qui pourrait séduire les 30 000 à 35 000 personnes qui ignorent encore leur séropositivité en France et qui n'osent pas, pour diverses raisons, se faire tester.
Le risque de la fenêtre silencieuse
Reste une limite, essentielle: la "fenêtre silencieuse", c'est-à-dire la période pendant laquelle le virus est présent dans l'organisme mais ne peut être détecté. Pour les tests classiques, la fenêtre silencieuse est de quelques semaines. Pour ce test rapide en revanche, elle est de trois mois environ. Inutile, donc, de venir deux jours ou même 3 semaines après un rapport non protégé pour savoir si vous avez été contaminé ou non. Cette précision, nécessaire, n'a semble-t-il pas été assez relayée par les médias, ni par la ministre de la Santé.
Qu'à cela ne tienne, l'UMP a demandé ce week-end la mise en vente libre, immédiate et sans prescription, de ces kits de dépistage. Estimant l'expérience actuelle "totalement insuffisante", deux des responsables de l'UMP (le Pr Philippe Juvin et Michel Hanoun) avancent cet argument: "Qui peut croire un instant qu'un utilisateur se découvrant séropositif après un auto-test n'ira pas consulter?"
On ne sait s'il faut en rire ou en pleurer, tant cette réaction témoigne d'une méconnaissance grave de la réalité. Car enfin, avant de réagir ainsi, avant de proclamer leurs convictions, MM. Hanoun et Juvin auraient mieux fait de prendre contact avec le monde associatif et médical. Ils auraient, peut-être, appris qu'en matière de toxicomanie et de sexualité -et plus encore lorsque cette sexualité est mal vécue- le "raisonnable" n'est pas nécessairement ce qui survient. Qu'il existe des situations de déni, de honte, de volonté de "ne surtout pas savoir". Bref, que parfois on ne se conduit pas de la façon la plus rationelle qui soit, que on ne fait pas uniquement ce qui est bon pour nous.
Irresponsable? Peut-être. Sauf que dès qu'il s'agit de sa propre santé, chacun perd de sa lucidité, de son objectivité. Après tout, un automobiliste qui roule ivre, sans ceinture, un téléphone portable à la main, sans respect des limitations de vitesse se met certes en danger, mais il met également en danger la vie des autres. Est-ce pour autant qu'il s'en abstient? Non. De même, nombreux sont les malades (hypertendus, diabétiques...) qui ne modifient pas leur mode de vie alors qu'ils savent qu'ils se mettent en danger.
Après tout aussi, nombreux sont les médecins qui racontent comment un patient à qui on annonce le diagnostic de tumeur maligne peut parfois ne pas vouloir l'entendre. Jusqu'à, même, refuser des soins ou, à tout le moins, fuir l'hôpital. "Qui peut croire un instant qu'un malade qui découvre son cancer n'ira pas consulter?": pour paraphraser leur remarque sur le sida, telle est la conviction de ces deux représentants de l'UMP. La réalité, hélas, est un tout petit peu plus complexe.


Le fast-food favoriserait la maladie d’Alzheimer

Une alimentation trop riche favoriserait l’apparition de la maladie


Un menu maxi-best of, double Big-mac, triple frites, coca XXL et maladie d’Alzheimer en dessert ! Une nouvelle étude suédoise montre que la nourriture trop riche en graisse en sucre et en cholestérol comme dans les fast-foods favoriserait l’apparition de la maladie d’Alzheimer.
Les chercheurs de l’institut Karolinska à Stockholm ont mené une étude sur des souris génétiquement modifiées pour imiter la variante humaine du gène ApoE4 qui favorise l’apparition de la maladie d’Alzheimer chez l’homme. Pendant 9 mois ces souris ont été nourries avec un régime particulièrement riche en graisses, en sucre et en cholestérol.
Au terme de l’étude les chercheurs sont allés voir dans le cerveau des souris quelles pouvaient être les conséquences de ce régime alimentaire. « En examinant le cerveau de ces souris nous avons découvert une modification chimique similaire à celle observée dans le cerveau des malades d’Alzheimer » explique l’auteur de l’étude.
Une alimentation trop riche favoriserait l’apparition de la maladie (suite)

« Nous pensons désormais qu’un apport massif de graisse et de cholestérol, combiné à d’autres facteur comme l’ApoE4, peuvent affecter plusieurs substances du cerveau, ce qui peut être une des causes de développement de la maladie d’Alzheimer », concluent les auteurs.
La maladie d’Alzheimer touche 860.000 personnes en France et 165.000 nouveaux cas apparaissent chaque année

« Un monde uni contre le Sida »

Journée mondiale conre le Sida

Paris, 01/12/2008, LJS.com
« Mener, responsabiliser, s’activer » tel est le slogan aujourd’hui de la 20ème journée mondiale du Sida.
Petit retour en arrière. C’est l’Organisation mondiale de la santé qui en 1988 décide de faire du 1er décembre la journée mondiale contre le Sida sous le thème « Un monde uni contre le Sida ». A cette époque, il y avait 5 millions de personnes touchées dans le monde, aujourd’hui on en compte plus de 33 millions.
En France, les malades atteints du Sida sont de moins en moins nombreux, sauf chez les homosexuels. En effet, l’Institut de veille sanitaire a rendu publiques ses dernières données : les contaminations annuelles sont en baisse mais le taux de nouveaux malades est 90 fois plus faible chez les hétérosexuels que chez les homosexuels.
Dans le monde, Médecins sans frontières souligne l’urgence de la situation : « 2,1 millions d’enfants sont aujourd’hui infectés par le virus ; 90 % d’entre eux vivent en Afrique subsaharienne, seuls 10 % de ces enfants ont accès à des médicaments antirétroviraux ».
A l’occasion de cette journée, de nombreuses manifestations auront lieu en France ce lundi 1er décembre. Pour les connaître, rendez vous sur le site www. lecrips.net/journee-mondiale-sida

Sida : "Le vaccin sera encore long à trouver"
LEMONDE.FR | 28.11.08 | 18h08 • Mis à jour le 01.12.08 | 11h05

L'intégralité du débat avec Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida, lundi 1er décembre 2008





ans un "chat" au Monde.fr, lundi 1er décembre, Jean-François Delfraissy, directeur de l'Agence nationale de recherche sur le sida, estime qu'on peut espérer, "pour les patients, une simplification des traitements, avec moins de comprimés à prendre, et des médicaments mieux tolérés".



lala : Quelles ont été les grandes avancées les plus récentes apportées par la recherche ?
Jean-François Delfraissy : La découverte de nouveaux antirétroviraux, en particulier deux nouvelles familles : les inhibiteurs de l'intégrase et les inhibiteurs d'entrée du virus dans les cellules. Il y a une recherche très active sur les antirétroviraux, avec actuellement 27 molécules disponibles. La combinaison des nouveaux antirétroviraux permet de traiter les patients en échec thérapeutique sévère et dont le virus était devenu multirésistant.
Delphine : A-t-on renoncé à trouver un vaccin ?
Jean-François Delfraissy : Non, mais ça va être très difficile. Trouver un vaccin est une priorité absolue en raison des 2,5 millions de nouvelles contaminations. En 2008 nous avons eu l'échec d'un vaccin sur un essai de prévention portant sur plusieurs milliers de personnes. Le groupe des personnes vaccinées n'a pas été protégé.
Toutes les équipes impliquées dans le vaccin au niveau international ont donc décidé de revenir encore plus à la recherche fondamentale et de comprendre les premières étapes d'interaction entre le virus et le système immunitaire. Le vaccin sera donc encore long à trouver.
WILL : La complexite du virus, notamment sa mutation au cours des années, fait dire à certains medecins qu'il est quasi impossible de trouver un vaccin pour les différentes étapes du virus. Que doit-on en penser ?
Jean-François Delfraissy : La difficulté du vaccin contre le sida est liée à deux aspects : c'est un virus qui mute beaucoup, et c'est un virus qui interfère directement avec le système immunitaire, normalement fait pour donner une bonne réponse vaccinale. Il faut donc qu'on comprenne mieux les toutes premières étapes de l'interaction entre le virus ou des protéines vaccinales et le système immunitaire.
Un élément intéressant est l'existence de patients appelés les "contrôleurs du virus" qui sont infectés, mais qui contrôlent parfaitement bien la multiplication du virus, qui est chez eux indétectable. Beaucoup d'études sont actuellement en cours chez ces patients, qui sont rares - moins de 300 en France - pour comprendre les mécanismes qui leur permettent ce contrôle viral. On peut imaginer que la mise en évidence de ces mécanismes, avec un éventuel contrôle génétique, permette de donner des pistes pour le vaccin.
Isa : Sur quoi faut-il continuer à chercher ?
Jean-François Delfraissy : Les personnes qui sont traitées par les antirétroviraux ont toujours du virus. Les traitements n'éliminent pas le virus. Quand on arrête le traitement, la multiplication du virus repart en quelques jours. Sous traitement, le virus est caché sous forme de réservoir. Il est donc essentiel de trouver de nouveaux médicaments capables d'attaquer le réservoir viral.
RENAUD : Quels sont les progrès attendus/espérés dans le traitement des personnes séropositives dans les 2/3 ans à venir ?
Jean-François Delfraissy : Pour les patients, simplification des traitements, avec moins de comprimés à prendre, des médicaments mieux tolérés, et peut-être des médicaments qui pourraient être pris uniquement une fois par semaine, par exemple.
nick : Puisque la majorité des transmissions a lieu lors de rapports non protégés, envisagez vous la vente d'un test portable à utiliser sur le moment?
Jean-François Delfraissy : Il existe des tests dits rapides qui ont deux particularités : ils ne nécessitent pas de prise de sang et uniquement une piqûre au bout du doigt ; le résultat du test est donné en 30 minutes environ. Ces tests rapides doivent être considérés comme un outil pour proposer, en dehors des hôpitaux, en dehors des structures de soins, un dépistage plus accessible.
Le dépistage par autotest à la maison n'est pas recommandé, en raison des conséquences psychologiques qu'il pourrait y avoir au moment d'un résultat positif. Les tests rapides disponibles sur Internet ne sont pas tous fiables et ne sont pas recommandés.
Fred : Compte tenu des sommes en jeu pour développer les traitements, ne conviendrait-il pas de se fixer des priorités dans les populations visées ? Faut-il traiter tout le monde ?
Jean-François Delfraissy : Un effort considérable a été fait pour l'accès aux médicaments dans les pays du Sud. 3,5 millions de personnes reçoivent actuellement des antirétroviraux génériques qui sont 100 fois moins chers que les médicaments au Nord.
La priorité s'adresse pour l'instant aux patients les plus avancés, et 10 millions de personnes devraient être traitées dans l'année qui vient. Ce qui ne sera probablement pas réalisable. La priorité pour l'instant demeure donc les malades les plus avancés.
Kate : Dans la lutte contre le sida, y a-t-il des priorités "géographiques" ?
Jean-François Delfraissy : La priorité géographique est double : d'une part, pour les patients du Nord, poursuivre l'effort pour la prise en charge et la découverte de nouvelles molécules ; au Sud, la majorité des patients sont en Afrique subsaharienne, mais on ne doit pas oublier l'épidémie d'Asie du Sud-Est et, de façon plus récente, en Europe de l'Est.
Rose : La priorité n'est-elle pas à la prévention ? A un dépistage plus large, plus accessible ?
Jean-François Delfraissy : La réponse est oui. Et on ne doit pas opposer prévention et traitement. En France, par exemple, 35 000 personnes environ ne connaissent pas leur séropositivité, et dans le monde, plus de 25 millions de personnes ne connaissent pas non plus leur séropositivité. On doit donc poursuivre les efforts sur le dépistage et les mesures de prévention, les antirétroviraux eux-mêmes pouvant être une prévention.
stephane : Pensez-vous que l'industrie pharmaceutique s'engage réellement dans la recherche de solutions préventives, étant donne l'énorme potentiel de profit qui existe sur le marché des rétroviraux ?
Jean-François Delfraissy : L'industrie pharmaceutique est un élément essentiel pour la découverte de nouvelles molécules. Elle est également impliquée dans la recherche sur les microbicides. Par ailleurs, les antirétroviraux sont également un nouvel outil possible pour la prévention.
Skyo62210 : Mais l'Afrique dans tout cela ? Il est bien beau de parler de prévention, mais en Afrique les moyens nécessaire pour le faire n'existe pas, et on a l'impression que nos politiques ne se penchent pas sur le sujet.
Jean-François Delfraissy : Un effort majeur a été fait pour les traitements et la prise en charge au cours des trois dernières années. Et des progrès importants ont été également accomplis dans la prévention. En particulier, il a été montré que la circoncision pouvait réduire le taux de transmission. Et plusieurs essais concernant les microbicides ont été mis en place en Afrique.
Chat modéré par Laurent Borredon




"J'ai choisi de ne pas laisser le sida dominer ma vie"
La prise de médicaments depuis maintenant quinze ans rythme ma vie, mais n'est pas contraignante. Je sais que sans eux je ne serais plus là depuis longtemps. C'est un peu ma potion magique ! Jusqu'au jour où cette potion perdra sa magie, j'en suis conscient.
C'est dur de voir son visage et son corps changer à cause de ce compagnon destructeur. Cette fameuse lipodystrophie [anomalie liée aux traitements qui provoque un changement dans la distribution des graisses dans le corps], je la vis mal. Elle me vieillit, m'enlaidit mais surtout elle me rejette ma maladie en pleine poire quand je croise un miroir. Je pense souvent que mon sang et mon sperme peuvent tuer tel le venin du serpent, cela me glace. SID' assassin, chantait Babara.
L'absence de projet à long terme est une chose naturelle maintenant. Je ne peux pas penser à "ma retraite", ne serait-ce qu'en l'écrivant cela me fait sourire. J'évoque ce sujet car à bientôt 50 ans je suis entouré de gens qui y pensent avec anxiété (aura-ton assez d'argent ?). Alors je souris, amèrement parfois. Le "coming out" de ma séroposivité, on peut aussi l'appeler comme ça, est très restreint. Ce n'est pas que j'en ai honte ou que je le cache, en tout cas plus maintenant. C'est simplement que, à part la personne avec qui je vis et quelques rares proches, je n'éprouve absolument pas le besoin de le dire. Sincèrement cela apporterait quoi ? Cela changerait quoi ? Un regard différent voire un peu de pitié malvenue ? A chacun de mes anniversaires, c'est une victoire. Je vieillis avec joie. Mes rides, mes cheveux blancs sont la preuve que je n'ai pas encore perdu la bataille !
• Les effets indésirables, par Jean-Louis
Le virus et le traitement ont pour effet des coups de "pompe" difficiles à gérer, des diarrhées qui perturbent le quotidien professionnel et le non-accès à certains pays (dont jusqu'à cet été... les Etats-Unis !), ce qui ne facilite pas la vie professionnelle. Psychologiquement, je me sens devenu différent car sans jouer sur la sémantique, je crois qu'il a une grande différence entre "être séropositif" et "avoir le cancer". Etre séropositif est moins dicible et la société accueille mal ce genre d'annonce....
• Se décrocher de sa croix, par Franck
Séropositif depuis 1988, j'aurais aimé durant ma longue cohabitation avec le virus trouver des témoignages forts et positifs. Au risque de choquer la plupart qui voudraient encore et toujours se trouver en face d'un homme apeuré, démoli et concentré uniquement sur l'évolution de ses lymphocytes, j'ai toujours refusé de réduire ma vie à la séropositivité. Unique survivant d'un groupe de quinze personnes, j'ai dû mon salut à un accès plus rapide à la trithérapie que mes camarades d'infortune italiens.
Toutes les épreuves passées ont forgé en moi un fort sens du combat. Se battre d'abord pour soi. Trouver un équilibre, avoir des objectifs à long voire à très long terme, apprivoiser le regard des autres, s'accepter. Il y a eu de grandes leçons de vie durant ces vingt dernières années. Tout d'abord que 2 et 2 ne font pas toujours 4 et que les autres sont parfois, certes capables du pire mais aussi du meilleur. De là est née une furieuse envie de recolorer ma vie, de vivre des petits bonheurs infimes et de m'en nourrir avec une avidité peu commune.
Me décrocher de ma croix et ne pas limiter ma vie à ma seule souffrance et à mes seuls problèmes, m'ouvrir aux autres qui ont fini pour la plupart par oublier ma sérologie puisque que je ne la leur rappelais pas toutes les deux secondes. Un parcours comme tant d'autres ni plus difficile, ni plus facile avec ses joies, ses peines, ses doutes, ses rencontres. Certains m'accusent de banaliser le VIH. Je crois lui donner sa juste dimension.
• Chance dans mon malheur, par Laurent
Une incartade non protégée il y a quatre ans et me voici infecté. J'ai appris très tôt ma séropositivté car ma nouvelle compagne et moi souhaitions arrêter le préservatif. J'ai un traitement depuis deux mois seulement que je tolère bien (heureusement). Je sais aussi que ma très forte pratique sportive aide beaucoup.
Pour le reste, j'ai eu de la chance dans mon malheur. Ma compagne est restée auprès de moi (nous nous sommes mariés depuis peu) et ma famille est un soutien permanent et indéfectible. Sans eux, j'aurais peut-être sombré. Mais grâce à eux j'ai repris du poil de la bête, je vis normalement et j'ai changé de travail sans problème. Je fais mes 50 heures par semaine et mes 70 kilomètres de jogging avec un plaisir chaque fois renouvelé et je prends même la vie d'un bien meilleur côté qu'auparavant. Bien sûr, devoir cacher cela à tout le monde est parfois pesant. En effet, je sais que mes amis ou au travail, cela risquerait de mal passer. Le VIH est encore honteux, sale. Même le cancer est parfois pris comme cela, alors le VIH !
Au final, ça va mais je n'ai pas eu de complications et j'espère ne pas les vivre, ou tout au moins pas trop tôt. Il y a même eu au moins un côté positif : depuis je prends toujours le meilleur de ce qui m'arrive et je rejette le reste. Je profite au maximum de la vie.
• Courage et positivisme !!! par Renaud Dhercourt
J'ai 31 ans. Je vis a Bangkok. Il y a un an, après des symptômes assez violents de primo infection, j'ai rapidement été faire un test qui s'est révélé être positif au VIH. Conscient d'avoir pris un certain nombre de risques, je n'ai donc pas été très étonné du résultat. Loin de moi l'intention de vouloir banaliser le VIH, je vous dirai que par la philosophie de vie que j'ai, il m'a fallu deux jours pour retrouver le sourire.
Je suis séropositif certes, mais je ne suis pas malade, pas encore, et peut-être pas avant longtemps... Je suis en pleine forme, je fais du sport, du yoga, soigne mon alimentation, ne boit et ne fume pas. Ma vie quotidienne n'a pas été affectée. Quand sera venu le moment d'attaquer un traitement, je m'adapterai. Des génériques sont disponibles ici en Thaïlande et dix fois moins cher. Dans tous les cas, je pourrais me soigner quand ce sera nécessaire.
D'un point de vue sentimental, rien n'a changé. Mon ami avec qui je vis (séronégatif) ne m'a pas quitté. J'ai bien sûr le devoir de le protéger.
Les gens ici ont un autre regard sur le problème : je n'ai pas senti de discriminations. Bouddhisme oblige. Concernant le travail, cela pourait se compliquer. Certains pays que je visite mensuellement pour raison professionelle n'acceptent pas les séropositifs sur leur territoire. En toute sincérité, je considère que mon corps est touché, pas mon mental. Je suis positif, heureux mais parfaitement conscient que cela se compliquera un jour ou... peut-être pas ! Courage et positivisme !
J'ai probablement été contaminé en 1982. J'ai été détecté en 1990 et en 1996, j'ai eu une pneumocystose. En ce qui concerne ma vie quotidienne, je n'ai eu aucune incidence notable. J'ai toujours vécu et travaillé normalement. Je ne bois pas, je fume 20 à 40 cigarettes par jour, et je veille à dormir 8 heures par nuit. Je considère cette pathologie comme les autres si ce n'est la contrainte des préservatifs dans les rapports amoureux. La totalité de mes amies sont séronégatives et cela ne nous pose pas de problèmes particuliers. Contrairement à la plupart des lobbys, je trouve que l'Etat est parfaitement à la hauteur en ce qui concerne la prise en charge.
• Vivre (sans) tout en vivant avec le VIH, par Jh, Paris
Diagnostiqué en juillet dernier, j'aurais pu faire ma révolution intérieure. J'ai au contraire choisi de ne pas laisser le virus dominer ma vie, la modifier, l'altérer, la changer. Il est "en" moi, mais le virus ne me définit pas. Si l'annonce a été un choc, il le fut a posteriori davantage par l'imagerie mortifère liée au VIH que par une analyse raisonnée de ma situation médicale. Stigmatisant, l'infection au VIH est pourtant médicalement gérable sans pour autant être soignable, tel un diabète. J'ai la chance d'être un patient "naïf", de ne pas être sous traitement encore et ne pas devoir prendre d'antirétroviraux ; compte tenu d'un bilan sanguin pour le moment bon.
Mais les données épidémiologiques sont là, même si elles ne doivent pas minorer ce qu'est le sida aujourd'hui, qui n'est plus le même qu'il y a vingt ans : espérance de vie très largement prolongée, qualité de vie améliorée, moins d'effets secondaires, prise des traitement simplifiée...
Sur la dicibilité, doit-on en parler à sa famille, ses collègues, ses amis ? Pas de réponse préconçue mais j'ai fait le choix de ne rien dire sauf à l'homme qui partage ma vie. En dehors, je n'en ressens aucun besoin. Alors oui on peut vivre (très bien), aimer (toujours) en ayant une chance que n'ont pas la majorité des 33 millions de personnes contaminés dans le monde : avoir un amoureux, de l'argent, un travail, une famille, un système de soin performant, des traitements expérimentés...

Les dentistes s'engagent auprès du Samu social

La santé des mal-logés est l’une des préoccupations majeures exprimées par les chirurgiens-dentistes à l’occasion du Congrès de l’Association dentaire française (ADF).

Pour marquer son engagement, l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire a signé une convention avec le SAMU social de Paris. L’objectif ? L’élaboration d’un projet national de santé publique à travers des actions de terrain et de prise en charge.

D’après ses enquêtes menées dans différents centres d’hébergement, le Samu social a constaté que les personnes en situation de très grande précarité présentaient des états de santé bucco-dentaire particulièrement dégradés.
En effet, 60 % de ces personnes n’ont pas vu de chirurgiens-dentistes depuis plus de cinq ans, alors que 80 % disent souffrir de problèmes dentaires, entraînant pour la plupart des difficultés pour manger.

En plus de dépister des problèmes dentaires, une consultation chez un dentiste permet aussi de détecter un éventuel cancer de la bouche. En France, chaque année, on dénombre 6 600 nouveaux cas de cancers buccaux. Chez l’homme, ils constituent le quatrième type de cancer le plus fréquent, après celui de la prostate, du poumon et du colorectal.

Source : communiqué de presse de l’Association Dentaire Française (ADF), 1er décembre 2008.



Au volant, téléphoner est plus dangereux que papoterNOUVELOBS.COM | 01.12.2008 | 16:17
Mieux vaut discuter avec un passager que téléphoner en conduisant : une nouvelle étude confirme que la conversation téléphonique distrait davantage le chauffeur et lui fait commettre plus d’erreurs.

le conducteur (ou la conductrice) d’une voiture est beaucoup plus distrait(e) par une conversation menée à distance au téléphone qu’avec un passager assis à côté de lui (ou d’elle). Une nouvelle étude réalisée aux Etats-Unis avec des simulateurs de conduite enfonce le clou sur la dangerosité du portable en voiture, kit mains libres ou non.

Selon Franck Drews et ses collègues de l’université de l’Utah, les erreurs de conduite sont nettement plus fréquentes lorsque le conducteur est au téléphone que lorsqu’il discute avec le passager.

Ces chercheurs en psychologie ont testé les comportements de 41 paires de jeunes gens, garçons et filles en nombre égal, l’un étant au volant, l’autre faisant la conversation. Ils «roulaient» sur une autoroute, devant être attentifs aux autres véhicules, aux changements de file, aux limitations de vitesse différentes en fonction des tronçons. Ils avaient par ailleurs reçu l’instruction de sortir à la première aire de repos indiquée.

Le risque de louper la sortie pour l’aire de repos est quatre fois plus élevé pour les conducteurs et conductrices qui parlent au téléphone avec un kit mains libres, relatent les chercheurs, qui publient leurs résultats dans le Journal of Experimental Psychology: Applied. Il leur arrive également plus souvent de franchir les lignes blanches.

Le passager partage avec le conducteur la vision de la route et du trafic, avance Franck Drews, et il rappelle le chauffeur à l’ordre si besoin. Ainsi, les passagers font souvent des remarques sur ce qui se passe autour d’eux, soulignent les chercheurs, aidant le pilote à rester concentré sur la route. Autant d’éléments qui sont totalement étrangers à la personne qui est à l’autre bout des ondes...

En France, le kit mains libres en voiture est toléré mais il pourrait à terme être interdit. Lors du lancement de la nouvelle campagne d’information sur les dangers du portable au volant, le ministre de l’Ecologie et du développement durable, Jean-Louis Borloo, a expliqué qu’il n’excluait pas de l’interdire. Selon une étude de l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets), l’utilisation du téléphone en voiture augmente de 50% le temps de réaction du conducteur. Les voitures ne sont pas les seules concernées par ces risques : les conducteurs de deux-roues le sont tout autant.



Leonetti refuse la légalisation de l'euthanasie
NOUVELOBS.COM | 02.12.2008 | 10:07
7 réactions
Le député, qui rend ce mardi son rapport sur le droit des malades et la fin de vie à François Fillon, estime que la justice peut déjà "absoudre ou juger avec mansuétude en fonction de chaque situation".
Le député et médecin Jean Leonetti, qui remet mardi 2 décembre au Premier ministre François Fillon un rapport sur le droit des malades et la fin de vie, refuse la légalisation de l'euthanasie et propose des aménagements tels qu'un observatoire des pratiques, un congé d'accompagnement et la création de médecins référents.
La mission, mise en place en mars après le décès de Chantal Sébire, a entendu 74 personnes au cours de 59 auditions et s'est rendue dans quatre pays européens, dont trois où l'euthanasie est légalisée. Elle explique qu'elle "se refuse à reconnaître un droit à la mort", mais veut faire mieux connaître la loi du 22 avril 2005 qui est selon elle "mal appliquée", et préconise "de mieux prendre en compte les intérêts et les droits des malades en fin de vie".

Soins palliatifs

Le rapport suggère donc, la création d'un "observatoire des pratiques médicales de la fin de vie". L'offre de soins palliatifs devait être développée, avec des unités dans chaque région d'ici janvier 2010 et dans chaque département d'ici 2013. Les médecins devront cependant être mieux formés aux soins palliatifs, avec la création de chaires spécialisées dans les facultés de médecine. Des "médecins référents en soins palliatifs" pourraient intervenir "dans les cas litigieux ou les plus complexes".
Un "congé d'accompagnement", d'une durée de 15 jours, pourrait être mis à l'étude "à titre expérimental", sous la forme de "congés payés".

"Juger avec mansuétude"

Le rapport refuse l'idée d'une légalisation de l'euthanasie, notant que la justice peut déjà "absoudre ou juger avec mansuétude en fonction de chaque situation" et que le droit n'incrimine pas l'aide au suicide s'il s'agit d'un "acte de complicité".
"C'est avec une extrême prudence qu'il convient de recevoir une demande de mort quand on peut suspecter que ce que dit le patient ne l'est pas de façon volontaire et éclairée", précise-t-il.
Le rapport fait valoir que le droit en vigueur n'incrimine pas l'aide au suicide, pour autant qu'il s'agisse d'un "acte de complicité" : donc "le fait de fournir à quelqu'un qui a la volonté de se suicider les moyens de le faire n'est pas incriminé par la loi". Mais, rappelle le rapport, "le fait de donner la mort à un tiers sur sa demande constitue un homicide volontaire".

"Plus de problèmes"

Dans une interview au Figaro.fr lundi, le député estime que la dépénalisation de l'euthanasie ou le suicide assisté "posent plus de problèmes" qu'ils n'en résolvent.
L'élu d'Antibes affirme que sa mission l'a "conduit à reconsidérer toutes les hypothèses juridiques : dépénalisation ou exception d'euthanasie et suicide assisté". Mais selon lui, ces options "posent plus de problèmes humains et juridiques qu'elles n'en résolvent".
Le député observe par ailleurs que "là où les soins palliatifs ont été développés, comme récemment en Hollande, l'euthanasie régresse, car cette prise en charge diminue considérablement la demande de mort".

Créer un "observatoire de la fin de vie"

"En Suisse, l'hôpital de Lausanne, qui a pourtant ouvert ses portes aux associations proposant le suicide assisté, n'a eu qu'une demande en un an et demi", poursuit-il.
"Tous les pays s'interrogent et aucun système n'est dépourvu d'inconvénients ni à l'abri de dérives. Il n'y a donc pas de pays en avance sur les autres", poursuit Jean Léonetti.
En revanche, il juge "indispensable" la création d'un "observatoire de la fin de vie" qui est "réclamé de manière unanime". "Nous avons besoin de données objectives, d'une évaluation, non seulement de la loi, mais de la manière dont la fin de vie se déroule en France. Nous verrons alors peut-être que, plus qu'une nouvelle loi, nous avons surtout besoin de moyens, de changer nos modes de pensées et de fonctionnement vis-à-vis des plus fragiles et des plus vulnérables", ajoute-t-il.

Désaccords

Outre le député UMP des Alpes-Maritimes, la mission comprenait les députés Gaëtan Gorce (PS), ancien président de la commission sur la fin de vie, Michel Vaxès (PCF) et Olivier Jardé (Nouveau Centre). Gaëtan Gorce, qui défend le principe d'une "exception" pour des cas comme celui de Chantal Sébire, a indiqué avant même la publication du rapport qu'il jugeait ses propositions "insuffisantes", même si elles constituent "une amélioration du droit existant". A cet égard, Jean Leonetti a tenu à rappeler que les députés "qu'il a voulu associer à cette mission" l'ont accompagnée "à titre personnel" et que le contenu du rapport "n'engage que le rapporteur".




Fin de vie : "Il faut une approche progressive", selon Gaëtan Gorce (PS)LE MONDE | 02.12.08 | 10h26

Député PS, membre de la mission Leonetti, vous plaidiez pour la mise en place d'une exception d'euthanasie, solution qui n'a pas été retenue. Avez-vous changé d'avis ?
Non, je plaide toujours pour cette solution et je regrette qu'elle n'ait pas été retenue par la mission. J'en ai approuvé les propositions car j'estime qu'elles vont dans le bon sens. Certaines me paraissent même une base pour que cette idée d'exception d'euthanasie puisse prendre forme sur le plan juridique et éthique.
Par exemple, la possibilité pour les équipes soignantes, la famille et le patient, de faire appel à un référent spécialiste des soins palliatifs, en cas de difficulté médicale particulière. Ou le fait que les parquets seront incités à collaborer avec les milieux médicaux pour pouvoir mieux apprécier les circonstances dans lesquelles un acte d'euthanasie pourrait être pratiqué.
En somme, la mission a reconnu qu'il existait des situations particulières dans lesquelles il était nécessaire de prévoir l'intervention d'une autorité tierce et d'avoir une approche plus ouverte de ces sujets. J'espère qu'on pourra ainsi desserrer l'étau dans lequel peuvent se trouver des personnes qui ne se voient proposer aucune issue, ni juridique ni médicale, comme c'était le cas de Chantal Sébire.
Laurent Fabius devrait déposer une proposition de loi pour légaliser l'aide active à mourir. Qu'en pensez-vous ?
Philosophiquement, je ne suis pas opposé à cette solution. Je suis en revanche beaucoup plus réservé sur la capacité de notre société à la mettre en œuvre, aujourd'hui, dans des conditions qui soient respectueuses des personnes.
Je plaide pour une approche progressive : c'est pourquoi j'ai voté la loi du 22 avril 2005 sur la fin de vie et c'est pourquoi je soutiens les idées proposées par la mission. C'est la seule manière de s'assurer que la législation soit appliquée de la manière la plus humaine et la plus sûre, notamment du point de vue de la protection de la vie.
A mon sens, si l'opinion publique a accepté l'idée de l'euthanasie, le milieu médical n'y est pas prêt, ni les familles, notamment au regard de l'insuffisance de moyens en soins palliatifs. La légalisation de l'euthanasie ouvrirait plus de risques qu'elle n'apporterait de solutions. Je plaide plutôt pour un débat constant : grâce à l'Observatoire des pratiques en fin de vie, on pourra avoir une bonne vision de la réalité des situations. C'est sur cette base que nous pourrons continuer à faire évoluer la situation.

Loi DALO : les familles découragées devant la complexité de la procédure
LEMONDE.FR | 01.12.08 | 15h58 • Mis à jour le 02.12.08 | 08h56
Un bus pour les mal-logés. Dimanche 30 novembre, le "bus DALO", du nom de la loi sur le droit au logement opposable votée le 5 mars 2007, s'est arrêté 24 heures au pied de la cathédrale Notre-Dame à Paris. Lancé sur les routes de France depuis le 23 octobre par plusieurs associations qui militent pour le droit au logement (Secours catholique, Fondation Abbé Pierre, Enfants de Don Quichotte), son objectif est de pallier le manque de communication de l'Etat sur la loi qui permet, depuis le 1er janvier 2008, de déposer un recours si l'Etat ne répond pas à une demande de logement social jugée urgente et prioritaire. Au 31 octobre, seules 50 600 demandes de logement ont été déposées au titre du DALO, selon le ministère du logement, alors que 600 000 ménages rentrent dans les critères de la loi, soit 1 300 000 personnes, explique Augustin Legrand, initiateur du mouvement des Enfants de Don Quichotte : (0'44)
Fatou Doukouré, qui vit à l'hôtel avec ses six enfants, est venue se renseigner. En février, en apprenant que la loi DALO venait d'être votée, Mme Doukouré a rempli un dossier, aidée de son fils de 21 ans et d'un écrivain public. Quelques mois plus tard, la commission DALO a rendu son avis, favorable, et s'est engagée à la reloger, avec sa famille, avant le 3 décembre. Un engagement qui pour l'instant n'a pas été honoré. (01'03)
PROCÉDURE OPAQUE
Lundi 1er décembre, la loi DALO est entrée dans sa deuxième phase d'application : le tribunal administratif peut désormais être saisi et condamner l'Etat à verser de l'argent pour la construction de logements s'il est prouvé qu'il a été défaillant. Mme Doukouré risque fort de faire partie des premiers demandeurs mais là encore, les associations dénoncent l'opacité de la procédure. "Le décret pour saisir le tribunal admnistratif est sorti uniquement vendredi 28 novembre, regrette Fadila Derraz, de la Fondation Abbé Pierre, ce qui laisse peu de temps pour savoir comment procéder."
Les bénévoles et militants qui accompagnent les familles dans leur démarche de demande de logement ont tous noté leur découragement face à la complexité de la démarche et le peu de résultats. "Dans les premiers mois, beaucoup de gens y ont cru, se sont investis, explique Fadila Derraz. Mais parmi ceux qui étaient éligibles, très peu ont reçu de proposition de logements et certains n'ont même pas reçu l'accusé de réception de leur dossier. Beaucoup se disent : c'est encore un dossier, qui ne sert à rien."
UN EFFET DE LEVIER
Anne Liaigre, accompagnatrice sociale du Secours catholique en centre d'hébergement, tente de convaincre ces familles du contraire. C'est elle qui tient, ce dimanche, la permanence d'information au deuxième étage du bus DALO. "Plus vous serez nombreux à déposer un recours et à vous retourner contre l'Etat, plus ce dernier devra mettre en place des moyens en faveur de la construction de logements", assure-t-elle à Souad Fares. Cette dernière, maman de deux enfants, a quitté son logement insalubre il y a un an pour vivre chez sa mère, à sept dans un quatre-pièces de 75 m2. Mme Fares a reçu, en août, un avis favorable à son dossier DALO, mais toujours pas de proposition de logement. Anne Liaigre poursuit : "Il faudra attendre plusieurs années avant de voir se réaliser les effets de cette loi, mais c'est important de faire entendre sa voix, de créer un effet de levier."
"Quand la loi a été votée en mars 2007, rappelle Fadila Ferraz de la Fondation Abbé Pierre, on savait déjà que nous ne disposions pas des logements suffisants pour sa mise en application." Au final, la loi DALO ne répond en effet pas à une situation d'urgence, reconnaît Augustin Legrand. "C'est un moyen de pression sur les pouvoirs publics" à long terme pour mettre fin à une politique de logement "incohérente" et inefficace, explique-t-il. (1'02)
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Re: Actualités 2009

Message par virginieeva »

Nicolas Sarkozy se penche sur les cas psychiatriquesPar LEXPRESS.fr, publié le 02/12/2008 15:27

Le chef de l'Etat vient d'annoncer un plan de sécurisation des hôpitaux psychiatriques, ainsi que la création de quatre unités qui vont prendre en charge les malades jugés "difficiles".
Nicolas Sarkozy a annoncé ce mardi un plan de sécurisation des hôpitaux psychiatriques d'un montant de 30 millions d'euros, auxquels s'ajoutent 40 millions pour la création de quatre unités pour malades difficiles.
Le chef de l'Etat a fait cette annonce à l'occasion d'une visite dans une unité de soins spécialisée à Antony, dans le département des Hauts-de-Seine, trois semaines après la mort d'un étudiant, poignardé dans une rue du centre de Grenoble par un malade mental échappé d'un hôpital psychiatrique.
Après ce drame, il avait demandé aux ministres de l'Intérieur, de la Justice et de la Santé de lancer une "réforme en profondeur" de l'hospitalisation psychiatrique.
En 2004, une infirmière et une aide-soignante de l'hôpital psychiatrique de Pau avaient été tuées à l'arme blanche par un homme malade.
A lire également, notre diaporama et notre reportage sur la schizophrénie expliquée aux parents.



Réforme de la psychiatrie : le PS dénonce un "amalgame", les professionnels plutôt positifsAlors que le PS dénonce une "démarche répressive" après les déclarations, mardi 2 décembre, de Nicolas Sarkozy sur la réforme de l'hôpital psychiatrique, des professionnels et habitués du milieu psychiatriques accueillent plutôt positivement le projet du chef de l'Etat.
Le député PS Jean-Marie Le Guen, vice-président de l'office parlementaire d'évaluation des politiques de santé, a dénoncé "la tentative d'amalgame faite entre les délinquants et les malades, les soins et l'ordre public, l'hôpital et l'enfermement" par Nicolas Sarkozy. "Sur ce sujet grave, il ne propose malheureusement qu'une démarche répressive oublieuse d'une politique de prévention", écrit-il dans un communiqué.
Le Pr Jean-Pierre Olié, chef de service à l'hôpital Sainte-Anne de Paris, a jugé "positive la mise en place d'une loi permettant des soins ambulatoires sans consentement", qui répond, selon lui, à une "grande demande de tous les professionnels". Cette mesure "permet de diversifier l'offre de soins ambulatoire sans consentement", comme "les sorties d'essai et les injonctions de soins". Positifs aussi, selon lui, "l'annonce des investissements en psychiatrie pour mieux répondre aux situations de malades agités", tout comme l'hommage rendu par le président de la République "aux difficultés des missions de soins psychiatriques pour les patients non consentants". Jean-Pierre Olié a cependant trouvé "surprenant", la surveillance du patient par GPS : "Il est puni par sa maladie. J'y vois une confusion entre délinquance et maladie". De son côté, le Dr Gérard Massé, président de la commission médicale d'établissement de l'hôpital Sainte-Anne, a trouvé le plan annoncé "très complet et plus complexe qu'il n'y paraît".
Pour le président de l'Union nationale des amis et familles des malades mentaux, Jean Canneva, "la valorisation des professionnels" et "les augmentations de moyens dans certains secteurs" de la psychiatrie sont "une bonne chose", tout comme l'obligation de soins en dehors des hôpitaux. Cependant, "il y a plein de détails qu'il faut absolument revoir avec les professionnels et les associations", a-t-il estimé.
Quand Nicolas Sarkozy avait annoncé un durcissement de la loi de 1990 sur l'hospitalisation sans consentement, des soignants s'en étaient inquiétés. "Nous sommes tous favorables à une réforme, mais nous refusons l'exploitation éhontée d'un fait divers pour servir la cause sécuritaire", s'insurgeait Norbert Skurnik, président du Syndicat des psychiatres de secteur, dans Le Monde daté du 20 novembre.





Psychiatrie : Sarkozy veut durcir l'hospitalisation d'officeLe chef de l'Etat annonce un plan de 70 millions d'euros pour les établissements psychiatriques. Le projet de loi prévoirait que la sortie de certains patients serait soumise à la décision du préfet.

Nicolas Sarkozy le 28 novembre dernier (Sipa)
Nicolas Sarkozy a annoncé mardi 2 décembre un durcissement des conditions de sortie des patients hospitalisés d'office dans les établissements psychiatriques. Ces établissements bénéficieront aussi d'un plan de 70 millions d'euros pour leur sécurisation et pour l'accueil des malades les plus difficiles.
"Choqué" par plusieurs faits divers impliquant des patients suivis en psychiatrie, le président de la République a mis en avant, lors d'un déplacement à l'hôpital psychiatrique Erasme d'Antony (Hauts-de-Seine), son "obligation de résultats vis-à-vis de la société".
Il a notamment cité le cas de l'homme de 56 ans, soigné depuis plusieurs années pour schizophrénie, qui a mortellement poignardé un étudiant de 26 ans à Grenoble, le 12 novembre dernier, après avoir fugué de hôpital psychiatrique de Saint-Egrève. "Le drame de Grenoble ne doit pas se reproduire", a-t-il engagé, récusant la "fatalité" et la difficulté de prévoir le moment où un malade "dont l'état s'est stabilisé pendant un certain temps" peut "soudainement redevenir dangereux".

La sortie soumise à la décision du préfet

Pour cela, Nicolas Sarkozy a exigé que "les malades potentiellement dangereux (soient) soumis à une surveillance particulière afin d'empêcher un éventuel passage à l'acte".
Il a donc annoncé un projet de loi que devra préparer sa ministre de la Santé Roselyne Bachelot sur l'hospitalisation d'office. Mesure-phare: la sortie, même temporaire, des patients hospitalisés de force sera désormais soumise à l'approbation finale du préfet. "La décision, ce doit être l'Etat ou dans certains cas la justice, pas les experts", a-t-il jugé. Même si "l'avis des experts est indispensable", "je ne suis pas pour une société d'experts", a-t-il lancé devant une centaine de professionnels de la psychiatrie qui ont manifesté une certaine désapprobation.
Le président de la République a aussi repris à son compte la proposition d'instaurer une obligation de soins "en ville", une alternative pour les patients qu'on ne souhaite pas hospitaliser, qui était demandée par une partie des professionnels. "C'est une bonne idée", a ainsi commenté Jean Canneva, président de l'Union nationale des amis et familles des malades mentaux joint par l'Associated Press.

Un plan de 70 millions d'euros

"Les malades potentiellement dangereux doivent être soumis à une surveillance particulière", a encore exigé Nicolas Sarkozy, qui a annoncé un plan doté de 70 millions d'euros pour renforcer la sécurité des hôpitaux psychiatriques et pour créer quatre unités pour les malades difficiles.
Grâce à cette enveloppe, "certains patients hospitalisés sans leur consentement seront équipés d'un dispositif de géolocalisation" capable de donner l'alerte en cas de fugue, a-t-il annoncé et des chambres d'isolement seront également aménagées.
Ces investissements ont satisfait plusieurs des organisations spécialisées, qui ont aussi été sensibles au fait que cette visite était la première d'un président dans un hôpital psychiatrique.
Cependant, beaucoup ont marqué leur réticence face à l'accent mis sur la surveillance et les malades hospitalisés sous la contrainte, qui représentent moins de 20% des patients. Le Pr Jean-Pierre Olié, chef de service hôpital Sainte-Anne de Paris, a jugé "surprenant" la surveillance du patient par GPS, qui relève selon lui de la "confusion entre délinquance et maladie". L'UNAFAM demande aussi que toutes ces propositions soient revues dans une large concertation avant la présentation de ce projet de loi, dont la date n'a pas été annoncée. (AP)

Le vin n’a plus la cote
Le vin est considéré comme un « produit à risque pour la santé »


Est-ce que pour vous vin rime avec santé ? Avec plaisir peut-être ? En tout cas pour la moitié des Français vin rime désormais avec danger. Une enquête du Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie (Credoc) révèle que 51 % des Français considèrent le vin comme le deuxième produit présentant des risques pour la santé, juste derrière la charcuterie.
Une cote en chute libre : en 2003, seuls 26 % des habitants de l’Hexagone avait cette perception négative du vin. « Hier produit du terroir, symbole de l’identité gastronomique française, le vin est désormais considéré comme un produit alcoolisé comme les autres », souligne le Credoc. Et il suscite la méfiance au même titre que n’importe quelle boisson alcoolisée…
Autre constat : le vin « s’embourgeoise ». En 2007, 61 % des cadres et professions libérales consommaient régulièrement du vin contre seulement 40 % des employés et 46 % des ouvriers. « Le vin devient un produit plus rare consommé en des occasions festives », constate les auteurs de l’enquête qui soulignent par ailleurs que les exigences qualitatives s’affirment. Conséquence : la production de vin de table chute au profit des vins de pays et des AOC.
Les bienfaits pour la santé d’une consommation régulière et modérée de vin sont pourtant désormais bien établis, notamment pour la santé cardiovasculaire.

La loi sur l’euthanasie examinée

«On se moque de nous» regrette l’Association pour le droit de mourir
La mission présidée par le député UMP Jean Leonetti a été chargée d'évaluer la loi de 2005 sur la fin de vie. Son rapport sera remis mardi au Premier ministre mais la loi devrait seulement être aménagée et non pas changée. Cette mission avait été mise en place après « l’affaire Chantal Sébire » en mars dernier. Cette femme de 53 ans atteinte d’une tumeur qui déformait sa tête avait demandé qu’on l’aide à mourir. Devant un refus, elle s’était suicidée.
Jean Leonetti a précisé que son rapport envisage la possibilité, pour un proche du malade de bénéficier d’un « congé d'accompagnement de fin de vie rémunéré ». Le rapport propose aussi la création d'un « observatoire de fin de vie » et un renforcement des soins palliatifs.
Cependant, il n'est pas question de changer la loi. La ministre de la Santé Roselyne Bachelot avait affirmé le mois dernier que « son équilibre devait être préservé ».
En réaction, le président de l'Association pour le droit de mourir dans la dignité (ADMD) Jean-Luc Romero affirme « un congé d'accompagnement de quinze jours, rémunéré par les patrons, c'est quand même pas tout à fait ce qu'on attendait. C'est à l'Etat, et non aux patrons, de financer ce congé ».
Il a estimé qu'avec le rapport Leonetti sur l'euthanasie, « on s'est bien moqué de nous ». « Il y a beaucoup de souffrance dans notre pays, beaucoup de gens aujourd'hui meurent dans des conditions de grande souffrance, et on ne les a pas entendus ». « On enterre cette affaire, comme si dans notre pays toutes les fins de vie étaient dignes », a regretté Jean Luc Romero.

Le choléra a déjà fait près de 500 morts au Zimbabwe
Les autorités sanitaires internationales ne cachent plus leurs vives inquiétudes devant la progression de l'épidémie de choléra qui sévit depuis plusieurs semaines au Zimbabwe et qui, en l'absence de mesures rapides de prévention, pourrait s'étendre à plusieurs pays voisins d'Afrique australe.
On recense "plus de 11 700 cas et 473 morts enregistrés du mois d'août au 30 novembre", a déclaré, mardi 2 décembre, la représentante de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) au Zimbabwe, Custodia Mandlhate. Le Bureau de coordination des affaires humanitaires des Nations unies (OCHA) a évoqué de son côté lundi, 11 435 cas recensés et 484 décès, alors que le chef de l'opposition zimbabwéenne, Morgan Tsvangirai parlait de 500 morts.
Après avoir déclaré à plusieurs reprises que l'épidémie était "sous contrôle", le gouvernement zimbabwéen a, le 27 novembre, sollicité pour la première fois l'aide internationale, en soulignant qu'avec le début de la saison des pluies, la situation menaçait d'empirer. Le risque est d'autant plus grand que Harare, la capitale du Zimbabwe, est privée d'eau courante depuis le 30 novembre, du fait d'une pénurie de produits destinés à la désinfection.
Par ailleurs, la municipalité vient de décider d'offrir des tombes gratuites aux victimes de la maladie. "Le conseil municipal a pris cette mesure en raison des grandes difficultés éprouvées par la plupart des familles pour trouver des liquidités et s'acquitter des frais d'obsèques", a expliqué le quotidien gouvernemental The Herald.
"Tous les éléments sont malheureusement réunis pour que l'on assiste à une crise sanitaire majeure frappant une population déjà particulièrement vulnérable, affirme-t-on à l'Unicef (Fonds des Nations unies pour l'enfance). Nous observons d'ores et déjà des taux de mortalité très élevés chez les enfants." Pour l'OCHA, les importants mouvements de population actuellement observés dans la région constituent également un facteur de risque.
Des cas de choléra ont été recensés en Afrique du Sud, où les autorités ont décidé l'ouverture de cinq centres de soins le long de la frontière avec le Zimbabwe, qui n'a pas été fermée. Les épidémiologistes redoutent surtout une extension de l'épidémie en Zambie et au Mozambique.
CRISE ÉCONOMIQUE ET SOCIALE SANS PRÉCÉDENT
Les agences humanitaires des Nations unies ainsi que de très nombreuses organisations non gouvernementales sont actuellement mobilisées pour circonscrire le phénomène. La contamination par le bacille responsable du choléra est à la fois orale et d'origine fécale et peut se faire par l'intermédiaire de l'eau ou d'aliments souillés. Dans les zones endémiques, et a fortiori en situation épidémique, la prévention consiste essentiellement à respecter de strictes mesures d'hygiène et à tout mettre en œuvre pour empêcher le croisement de la chaîne alimentaire avec celle des excréments.
"La lutte est organisée en deux pôles, précise-t-on auprès de l'OCHA. Un groupe sectoriel s'occupe de la prise en charge et du traitement des personnes infectées par le vibrion cholérique; un autre s'occupe de l'ensemble des problèmes environnementaux, comme l'acheminement d'eau potable, la purification de l'eau, la distribution de savon, l'apprentissage des règles d'hygiène et la construction de latrines. L'action est rendue particulièrement difficile du fait de la destruction des structures sanitaires et de la pénurie de médecins et d'infirmières qui, pour beaucoup, ont quitté leur pays."
Cette épidémie de choléra s'inscrit dans un contexte de crise économique et sociale sans précédent. Au Zimbabwe, l'inflation se chiffre en millions de % et le chômage dépasse les 80 %. On sait d'ores et déjà que près de la moitié de la population, soit 5,5 millions de personnes, aura besoin d'une assistance alimentaire dès janvier 2009.
Les Nations unies ont d'ailleurs lancé un appel à un financement pour réunir 550 millions de dollars (437 millions d'euros) afin de soutenir différentes opérations humanitaires. La crise se double d'une paralysie politique totale après la défaite du régime de Robert Mugabe aux élections générales du mois de mars. Pouvoir et opposition ont certes signé en septembre un accord de partage du pouvoir, mais ils n'arrivent toujours pas à s'entendre sur la répartition des principaux ministères.
"Le pays atteint un niveau catastrophique en matière d'alimentation, de santé et d'éducation. Tout semble être en train de s'effondrer autour de nous, a déclaré, lundi 1er décembre, à Dakar, Morgan Tsvangirai, le chef de l'opposition. Notre système de santé ne peut pas répondre à une telle crise." Pour sa part, Edwin Muguti, le ministre adjoint zimbabwéen de la santé, estime que la flambée épidémique est "le résultat des sanctions illégales imposées par l'Occident".

Le changement climatique provoquerait l’accroissement de l’exposition aux polluantsLes études relatives à l’impact du changement climatique sur la qualité de l’air, incluant les effets sur la morbidité et la mortalité, indiquent que les conséquences sanitaires négatives croîtront avec les changements qui interviendront dans l’apparition, le transport, la dispersion et le dépôt de polluants. La réduction des émissions de gaz à effet de serre pourrait cependant atténuer ces effets négatifs.

Près d’un million de cas de décès à travers le monde et de huit millions de cas de pathologies des voies aériennes supérieures et broncho-pulmonaires et de cancers, étaient attribués à la pollution de l’air urbain en 2000, selon l’Organisation Mondiale de la Santé.

L’ozone présent au niveau du sol est un irritant pulmonaire connu qui affecte l’appareil respiratoire. L’exposition à des concentrations élevées d’ozone est associée à des admissions accrues à l’hôpital pour pneumonies, broncho-pneumopathies chroniques obstructives, asthmes, rhinites allergiques, et autres maladies respiratoires, ainsi qu’à une mortalité prématurée.

Les projections suggèrent que le changement climatique entraînera l’accroissement des concentrations d’ozone troposphérique, au moins dans les pays à hauts revenus, ce qui accroîtrait morbidité et mortalité, écrivent Kristie L. Ebi et Glenn McGregor. Les impacts potentiels du changement climatique sur les concentrations d’ozone n’ont pas fait l’objet de projections pour les pays à bas revenus, dont beaucoup présentent, à l’heure actuelle et de manière significative, des expositions supérieures à l’ozone.

Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux prévoir les impacts sur la santé des concentrations d’ozone en cours d’évolution du fait du changement climatique. Les sources d’incertitude sont notamment le niveau projeté de changement climatique, l’impact des émissions futures, la sévérité des épisodes de qualité appauvrie de l’air.


Contrôle antidrogue au collège : rassemblement des parents d'élèves vendredi
NOUVELOBS.COM | 03.12.2008 | 10:28
36 réactions
Après le contrôle antidrogue mené par la gendarmerie dans un collège à Marciac (Gers), le père de Zoé appelle à un rassemblement des parents d'élèves devant le collège, vendredi 5 décembre à 17h, pour "dénoncer cette violence policière".

Un rassemblement des parents d'élèves sera organisé vendredi 5 décembre dans l'après-midi devant le collège de Marciac (Gers), à la suite d'une contrôle antidrogue mené le 19 novembre par des gendarmes dans une classe de 4e et de 3e, a-t-on appris mardi auprès de Frédéric David, qui est à l'origine du mouvement. Dans un communiqué diffusé dans la soirée, le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos s'était étonné "des conditions dans lesquelles des forces de gendarmerie ont pu pénétrer" dans l'établissement scolaire "accompagnées de chiens dressés à la recherche de stupéfiants".

Intervention respectueuse

Il a rappelé qu'il existait "dans la quasi-totalité des départements, comme dans le Gers depuis 2006, des conventions de partenariat entre les ministères de la Justice, de l'Intérieur et de l'Education nationale permettant de concilier l'efficacité de l'action judiciaire et le respect de l'intégrité des établissements scolaires où la pédagogie préventive est à l'œuvre quotidiennement". Le ministre de l'Education a demandé qu'en cas d'intervention de la force publique dans un établissement à la demande de l'autorité judiciaire, "cette intervention respecte les termes de ces conventions".

"Violence policière"

Joint par l'Associated Press, Frédéric David, père de Zoé, une élève de 3e du collège de Marciac, a expliqué qu'il avait "souhaité que les adultes se mobilisent pour la prévention et pour dénoncer cette violence policière devant le collège à 17h". Il a souligné qu'il devrait être "a priori" rejoint par la FCPE (Fédération des conseils des parents d'élèves) du Gers et la FSU. "Ma fille Zoé a été fouillée entre deux classes par une fouilleuse, deux gendarmes, sans la présence de quelqu'un de l'établissement", a affirmé le père de l'adolescente. "On lui a dit "avec la tête que tu as tu dois bien avoir du 'hasch'". On l'a fouillée de plus en plus, on lui a fait enlever ses chaussures, ses chaussettes, jusqu'à passer la main sous son sous-vêtement ", a-t-il poursuivi. "Zoé a su dire avec sa puissance et sa force 'arrêtez'. Elle a ramassé ses affaires et est repartie en classe".

Feu vert du chef d'établissement

"L'opération s'est faite en partenariat avec le chef d'établissement et le procureur local qui donne toujours son feu vert", selon la gendarmerie. "Depuis 2004, il y a un partenariat police/gendarmerie/Education nationale pour mener des actions de prévention et de contrôle antidrogue dans les établissements".
Dans un premier temps, "un formateur relais antidrogue (FRAD) vient parler des dangers liés à la consommation de stupéfiants", a-t-on expliqué de même source. Dans un deuxième temps, "un contrôle est effectué par un chien qui passe dans les rangées. S'il détecte" un élément "suspect, l'élève est emmené et il est fouillé".
"A Marciac, tout s'est passé dans les règles. Le chien n'a jamais mordu les cartables et il n'y a pas eu d'attitude provocatrice des gendarmes", a-t-on ajouté. "Vingt-cinq contrôles (dans des établissements scolaires) ont eu lieu dans le département depuis l'automne et tout s'est bien passé". (Avec AP)
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Re: Actualités 2009

Message par fatiha25 »

A l'approche des fêtes, nouvel appel aux dons de sang



PARIS (AFP) — A l'approche des fêtes de Noël, l'Etablissement français du sang (EFS) lance un nouvel appel pour le don de sang, la saison hivernale étant une période traditionnellement difficile en la matière.

L'EFS, en lançant ce "nouvel appel national à la générosité des donneurs", souligne "l'importance d'une mobilisation constante pour éviter toute situation de pénurie". Il évoque ainsi mardi dans un communiqué l'"évolution préoccupante des stocks".

L'appel est donc lancé "à l'approche d'une nouvelle baisse des stocks de produits sanguins pendant la saison hivernale traditionnellement difficile en matière de dons de sang".

"Toutes les régions sont concernées par la nécessité d'augmenter le nombre de dons au mois de décembre afin d'éviter des tensions sur l'approvisionnement au début du mois de janvier".

Les produits sanguins permettent chaque année de soigner plus d'1 million de personnes et de sauver la vie de nombreux patients atteints de pathologies graves, rappelle l'EFS qui conduit cette semaine une nouvelle campagne sur les radios notamment.

Pour connaître les différents lieux de collectes (fixes et mobiles) et les conditions pour donner son sang, consultez le site http://www.dondusang.net" target="_blank (rubrique: "où donner ?") ou téléphoner au numéro Azur: 0 810 150 150 (coût d'un appel local depuis un poste fixe).
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Re: Actualités 2009

Message par virginieeva »

ACTUALITES
RENOUVELLEMENT DE LA PILULE PAR LES INFIRMIERES



Le 04 Decembre 2008 - (APM International) : Le collège des gynécologues médicaux du Syndicat national des gynécologues obstétriciens de France (Syngof) s'oppose à l'éventualité que des paramédicaux puissent prescrire ou renouveler la pilule et que les sages-femmes puissent assurer le suivi gynécologique dans son ensemble, une possibilité précédemment évoquée dans des avant-projets de textes de loi.

Le collège a adressé lundi une lettre ouverte à la ministre de la santé et aux parlementaires dans laquelle elle s'inquiète des "propositions évoquées lors des avant-projets de loi Santé-territoire concernant la prescription de pilule et le suivi gynécologique".

L'avant-projet de loi Hôpital, patients, santé et territoire (HPST) prévoyait initialement d'étendre aux sages-femmes les possibilités de prescription de la contraception, de suivi gynécologique de prévention et d'IVG médicamenteuses dans les établissements de santé, les centres de santé et les centres de planning familial.

Il prévoyait également d'autoriser les infirmiers à renouveler, dans certaines conditions, les prescriptions de contraceptifs oraux et aux pharmaciens, sur présentation d'une ordonnance périmée prescrivant des contraceptifs oraux, de renouveler la pilule pour six mois.

Ces dispositions avaient ensuite été retirées du projet de loi HPST et devaient être intégrées dans le projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) pour 2009, en raison de leurs incidences financières sur l'assurance maladie, rappelle-t-on.

Finalement, aucune de ces propositions n'a été retenue dans le texte définitif du PLFSS 2009, qui prévoit simplement, en matière de contraception, que "le gouvernement évalue l'efficacité des dépenses engagées en matière de contraception et étudie les moyens d'améliorer le remboursement des contraceptifs dans l'objectif de mieux adapter les modes de contraception utilisés aux besoins de chacun".

Le Syngof s'alarme cependant du fait que ces propositions "paraissent faire peu de cas de l'importance de la formation des médecins et de leur rôle sur la santé des femmes et risquent d'aboutir à des effets délétères". Il rappelle que la consultation de prescription ou renouvellement de pilule est aussi l'occasion pour le médecin de dépister et prévenir d'autres pathologies.

"La banalisation de la prescription de la contraception ou de son renouvellement par des paramédicaux ou des sages-femmes, dont la formation médicale est essentiellement axée sur le suivi de la grossesse normale, fera perdre aux femmes [le] bénéfice pour leur santé qu'elles avaient acquis avec le suivi médical lié à la pilule", estiment les gynécologues.

"Nous demandons donc aux législateurs de ne pas sous-estimer le rôle du médecin aux dépens de la santé des patientes".

"La facilitation de l'accès à la pilule doit passer par la mise en place large de consultations spécifiques de contraception dans les centres de santé, milieu scolaire, planning. L'éducation à la pilule, à ses modalités de prise et à la gestion de l'oubli doit être développée et l'accès aux alternatives évitant la prise quotidienne (patch, anneau vaginal, implant) favorisé afin d'éviter les IVG dues à la mauvaise utilisation du contraceptif."

Le Syngof reconnaît le rôle que peuvent avoir les infirmières comme les pharmaciens d'explication dans la gestion de la prise de pilule mais sa prescription doit rester réservée à "un professionnel de santé ayant reçu une formation lui permettant de prendre en charge la santé de la femme dans sa globalité" et doit donc rester un acte médical sous la responsabilité d'un médecin.

Il rappelle que les sages-femmes, qui sont certes des personnels médicaux, n'ont reçu qu'une formation centrée sur le domaine spécifique de la grossesse normale.

UN MEILLEUR REMBOURSEMENT DE LA CONTRACEPTION

Le syndicat joint à son courrier ses propositions en matière de contraception et de prévention-dépistage en gynécologie, qui reposent sur le développement de l'information vis-à-vis des différents modes de contraception (formation des professionnels de santé et information des femmes) et l'amélioration de l'accès à la contraception.

Pour ce second point, le Syngof demande notamment un meilleur remboursement de la contraception pour les moins de 20 ans et la gratuité totale pour les mineures, y compris les patchs et anneaux; le développement de consultations de prescription, d'une part, et d'information, d'autre part, sur la contraception dans les centres de planning familial.

Il propose aussi d'autoriser le renouvellement de dépannage par les pharmaciens d'officine, mais pour trois mois maximum -ce que les pharmaciens peuvent déjà faire, NDLR-, avec une traçabilité informatique.

Il suggère que des consultations infirmières d'information à la contraception soient mises en place par les infirmières scolaires et dans les centres de planning.

La Commission de la transparence près la Haute autorité de santé (HAS) a réévalué en octobre 2007 les contraceptifs oraux de troisième génération en vue d'une éventuelle admission au remboursement, note-t-on.

Elle a confirmé son précédent avis datant de 2002, réaffirmant un service médical rendu important mais pas d'amélioration du service médical rendu (ASRM V) par rapport aux contraceptifs oraux de deuxième génération, "compte tenu du risque de survenue d'accidents thromboemboliques veineux et d'accidents vasculaires cérébraux ischémiques" associés aux pilules de troisième génération.




ACTUALITES
PSYCHIATRIE: INCERTITUDE SUR LA PORTEE DE LA REFORME



Le 04 Decembre 2008 - (APM International) : Les mesures annoncées mardi par le président de la République, Nicolas Sarkozy, sur la réforme de la loi du 27 juin 1990 sur les hospitalisations sous contrainte suscitent des interrogations chez les psychiatres sur la portée de la réforme.

Le président de la République a annoncé une "réforme sanitaire des procédures d'hospitalisations d'office" (HO) et a chargé la ministre de la santé, Roselyne Bachelot, de préparer un projet de loi.

Il a mentionné la création de "soins ambulatoires sans consentement", le port d'un dispositif de géolocalisation par "certains patients hospitalisés sans leur consentement" et un encadrement plus fort de la sorties d'essai des patients en HO dans lequel le préfet serait décisionnaire après avis consultatif d'un collège de trois soignants (le psychiatre traitant, le cadre infirmier du service d'hospitalisation, un psychiatre extérieur).

Plusieurs psychiatres interrogés par l'APM relèvent que le président de la République n'a parlé que de l'hospitalisation d'office (HO) dans son discours, utilisant les termes de HO ou de placement d'office mais sans mentionner l'hospitalisation à la demande d'un tiers (HDT) et employant parfois le terme d'hospitalisation sans consentement.

"Quand il a mentionné la proportion des HO par rapport au total des hospitalisations, le président de la République a cité le chiffre de 13% et il semble qu'il ait fait une confusion entre l'HO et l'ensemble des hospitalisations sous contrainte", indique à l'APM le Dr Norbert Skurnik, président du Syndicat des psychiatres de secteur (SPS).

"Il faut donc savoir si la réforme et les mesures sécuritaires de surveillance des patients visent uniquement les HO ou les HO et les HDT".

Selon le bilan dressé par la Direction générale de la santé (DGS) dans une circulaire du 10 avril 2008 sur l'année 2005, les hospitalisations sans consentement représentent 12,3% des hospitalisations en psychiatrie (73.809 sur plus de 600.000). Les HDT représentent 10,1% des hospitalisations en psychiatrie (60.366 HDT) et les HO 2,2% des hospitalisations psychiatriques (13.443 mesures).

Le bilan de la DGS distingue deux types de HO: d'une part les HO prononcées pour des personnes déclarées irresponsables pénalement, en application de l'article 122-1 du code pénal et pour des détenus en application de l'article D398 du code de procédure pénale, au nombre de 1.978 (0,3% des hospitalisations en psychiatrie) et d'autre part les autres HO (11.465 hospitalisations soit 1,9%).

Pour le Pr Jean-Louis Senon, président du Collège de recherche et d'information multidisciplinaire en criminologie de l'université de Poitiers (Crimcup), la portée de la réforme doit être précisée.

"Il faut savoir si la réforme proposée porte sur les patients en HO judiciaire en application de l'article 122-1, qui sont environ 200 par an, ou sur toutes les HO. Les mesures de surveillance des patients en HO judiciaire se comprennent tout à fait. En revanche, il faut considérer que certaines HO sont décidées en l'absence d'un proche de la personne qui pourrait demander une HDT", explique-t-il à l'APM.

De plus, depuis un arrêt du Conseil d'Etat de décembre 2003, les directeurs d'hôpital ne peuvent plus se porter tiers demandeur de l'HDT s'ils ne connaissent pas l'intéressé avant son hospitalisation, alors que la pratique n'était pas rare.

"Je retiens que le président de la République a mandaté la ministre de la santé pour élaborer cette réforme et que ces mesures seront reprises et travaillées", poursuit-il.

Pour le Dr Jean-Charles Pascal (Etablissement public de santé Erasme, Antony), un suivi plus particulier des HO 122-1 "ne le choque pas" mais des mesures très sécuritaires pour les autres HO ne seraient pas adaptées.

Le bilan de la DGS montre qu'une baisse du nombre de HDT entre 2003 et 2005 (-4.000) et une hausse du nombre de HO (+ 450) et que 45% des HDT et 63% des HO sont prises en urgence. Les différences sont fortes d'un département à l'autre, entre un maximum de 35% d'hospitalisations sans consentement dans l'Oise et un minimum de 5,3% en Haute-Garonne.

La DGS ne dispose que de chiffres partiels sur les sorties d'essai: 22.088 sorties d'essai en HDT dans 43 départements et 21.702 sorties d'essai en HO non judiciaire dans 69 départements.





Journée internationale des personnes handicapées

But : sensibiliser aux droits des 5 millions de handicapés en France

Paris, 03/12/2008, LJS.com
« Dignité et justice pour tous », tel est le thème cette année de la journée internationale des personnes handicapées qui a lieu le 3 décembre. L’objectif est de faire prendre conscience que les personnes handicapées doivent pouvoir jouir de leurs droits et participer pleinement en toute égalité à la vie en société. A cette occasion, le village « Handicap et Dépendance » sera à Paris les 3, 4 et 5 décembre.
A cette occasion également la Haute autorité de lutte contre les discriminations et pour l’égalité (Halde) publie un rapport sur la scolarité des enfants handicapés. Le sondage demandait si elle a progressé depuis février 2005, date à laquelle la loi sur l’égalité des droits et des chances avait été votée.
Résultat plutôt positif : la scolarisation des enfants handicapés progresse et commence à être bien adaptée dans les écoles.
En revanche, certains freins persistent comme une mauvaise communication dans les écoles, une absence de formation et de moyens pour accompagner les enfants qui en ont besoin
Environ 8,5 % des Français sont touchés par un handicap. Au niveau mondial, et d’après l’Organisation mondiale de la santé, près de 10% de la population est handicapée

Antioxydants, la fausse piste ?
NOUVELOBS.COM | 03.12.2008 | 23:00
Les régimes alimentaires et produits de beauté qui prétendent avoir propriétés anti-oxydantes ne sont pas de nature à empêcher le vieillissement, selon une étude britannique.

Santé : A l' occasion de la journée mondiale d'Alzheimer mercredi, l'association France Alzheimer déplore les insuffisances de la prise en charge de cette maladie dégénérative du cerveau.
Depuis plus de cinquante ans les radicaux libres sont accusés de tous les maux et en particulier d’être responsables du vieillissement. Ces molécules d’oxygène, instables, issues du métabolisme organique oxydent et endommagent les cellules saines à la manière de la rouille sur du fer. En 1956, Denham Harman, un biologiste et gérontologue américain, a proposé une théorie du vieillissement faisant des dégâts provoqués par les radicaux libres, et les dérivés réactifs de l'oxygène, le principal facteur de sénescence. Cette théorie prévaut depuis plus de cinquante ans.
Une étude publiée en ligne dans la revue Genes & Development modère pourtant largement le rôle du stress oxydatif dans le vieillissement. Ce qui conduit à tempérer également les « vertus » supposées des antioxydants dans la lutte contre l’âge. Ces derniers ont pourtant le vent en poupe et constituent un argument marketing important dans l’industrie agro-alimentaire ainsi que dans le secteur des produits de beauté et de soins.

En manipulant, chez le ver, les gènes contrôlant les mécanismes de défenses naturels contre les radicaux libres, des chercheurs de l’UCL (University College London) ont évalué l’efficacité de ce système sur la durée de vie. Contrairement à ce qu’ils imaginaient, entre les vers dépourvus de capacités antioxydantes et ceux dont les gènes étaient le plus exprimés, la différence de longévité était minime.
Cette expérience, qui confirme des résultats récents obtenus sur des souris à l’université du Texas, prouve que le stress oxydatif n’est sans doute pas le seul facteur de vieillissement et probablement pas le principal. Pour les auteurs, d’autres pistes sont à explorer notamment l’impact des réactions chimiques incluant des sucres dans l’organisme.


SEINE-SAINT-DENIS
"Petit pont massacreur" : un collégien hospitalisé à Sevran

NOUVELOBS.COM | 04.12.2008 | 08:54
18 réactions
Après Le Havre, c'est dans un collège de Sevran (Seine-Saint-Denis) qu'un garçon de 12 ans a été roué de coups pour avoir laissé passer un ballon entre ses jambes pendant la récréation. Il est à l'hôpital, en observation.

Le principe du petit pont massacreur veut que l'enfant laissant passer une balle entre ses jambes soit roué de coups par ses camarades (Sipa)
Un collégien de 12 ans a été placé en observation, mercredi 3 décembre, après avoir été frappé par d'autres élèves au collège Evariste-Galois à Sevran (Seine-Saint-Denis). Le garçon participait au jeu du "petit pont massacreur". Il se trouvait encore en observation mercredi soir, a-t-on appris de source judiciaire.
Le collégien "s'est fait frapper lors de la récréation de 10h dans le cadre du jeu du 'petit pont massacreur' et, pris de malaise, a été évacué par les pompiers", a indiqué cette source, confirmant une information de LCI.

Ballon entre les jambes

Le principe de ce jeu de plus en plus répandu dans les cours d'école veut que l'enfant qui laissera passer une balle entre ses jambes soit roué de coups par ses camarades.
Le collégien aurait été au départ volontaire avant de refuser de jouer et "six à huit élèves de sixième et cinquième" lui auraient alors porté "des coups de pied et de poing", selon une source proche de l'enquête.
Selon l'inspecteur d'académie-adjoint Marc Bablet, l'élève "n'a pas de traumatisme crânien", contrairement à ce que les médecins avaient craint dans un premier temps. Il doit sortir jeudi de l'hôpital.

Conseil de discipline

Des témoins ont été entendus mercredi à la brigade des mineurs de Sevran. Les jeunes agresseurs sont "en cours d'identification". "Nous allons veiller à ce que les auteurs de cette action collective fassent l'objet d'un conseil éducatif", avant un éventuel conseil de discipline, a ajouté Marc Bablet.
"Les jeux dangereux sont une préoccupation constante dans l'académie" et font l'objet d'actions de préventions régulières, a souligné l'inspecteur d'académie tout en soulignant que des hospitalisations sont "très rares".
Le 21 novembre, un enfant de 12 ans également avait été roué de coups au cours du même jeu dans un collège du Havre.

GERS
Opération antidrogue : le principal du collège se sent "trompé"
NOUVELOBS.COM | 04.12.2008 | 09:30
"Ce contrôle s'est passé dans des conditions qui ont dérapé", déclare le principal du collège de Marciac, où les gendarmes ont procédé à une opération de contrôle antidrogue. La ministre de l'Intérieur juge pour sa part que "le mélange des genres entre prévention et répression n'est pas acceptable" et demande une enquête interne. La manifestation prévue vendredi est annulée.

Des collégiens (Sipa)
Le principal du collège de Marciac (Gers) se sent "trompé" dans l'affaire du contrôle antidrogue menée dans son établissement par des gendarmes à Marciac (Gers), le 19 novembre. Interrogé mercredi 3 décembre sur France-3, le principal Christian Pethieu explique : "Nous avons eu un contrôle. Mais ce contrôle s'est passé dans des conditions qui ont dérapé, il faut dire. J'ai le sentiment d'avoir été trompé, d'avoir été floué dans cette affaire, d'avoir été d'une naïveté assez confondante".

"A la demande expresse du principal"

Le procureur de la République d'Auch (Gers), Chantal Firmigier-Michel, affirme pour sa part que le principal était "tenu informé des modalités et du déroulement et a même assisté à l'opération" de contrôle antidrogue. "C'était une opération de contrôle à la demande expresse du principal", a-t-elle déclaré mercredi lors d'une conférence de presse. "On était dans une opération de contrôle et le chef de l'établissement a toujours été informé des conditions dans lesquelles ce contrôle allait se dérouler, notamment de la présence des chiens et des contrôles effectués", a-t-elle expliqué. Le procureur ajoute n'avoir été informé "d'aucune anomalie ni réclamation".
Le contrôle antidrogue mené par les gendarmes dans une classe de 4e et de 3e du collège de Marciac a suscité une vive émotion dans la communauté éducative.
Le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos s'est étonné mardi des conditions dans lesquelles des forces de gendarmerie ont pu pénétrer" dans le collège "accompagnées de chiens dressés à la recherche de stupéfiants".

Alliot-Marie demande une enquête

De son côté, la ministre de l'Intérieur Michèle Alliot-Marie a annoncé mercredi avoir demandé une enquête interne sur les conditions dans lesquelles s'est déroulée l'opération. "Le mélange des genres entre prévention et répression n'est pas acceptable. Je comprends tout à fait l'émoi de ces jeunes élèves et de leurs parents devant les conditions confuses dans lesquelles cette opération a été menée", a déclaré Michèle Alliot-Marie lors des questions au gouvernement à l'Assemblée nationale.
Interpellée par le député PS du Gers Philippe Martin, la ministre de l'Intérieur a précisé avoir rappelé par circulaire aux préfets que les opérations de sensibilisation sur les dangers de la drogue dans les établissements scolaires "devaient être conduites en liaison avec les autorités académiques et se dérouler dans un cadre strictement préventif". "La lutte contre la drogue est un problème de santé publique, et nous devons agir", a-t-elle lancé.
Sans se prononcer sur cette affaire, Michèle Alliot-Marie a remarqué que l'opération conduite par la gendarmerie à Marciac était "une opération de contrôle entrant dans un cadre judiciaire".

Manifestation annulée

La réaction des autorités satisfait pour l'instant les parents d'élèves. La FCPE du Gers a annoncé jeudi qu'elle annulait la manifestation prévue vendredi devant le collège.
"Consciente de l'impact de la forte mobilisation de l'opinion publique suscitée par les conditions d'intervention (...) et après les décisions prises par les ministres concernés", l'association annule le rassemblement en accord avec le père de la jeune Zoé, qui avait révélé les conditions du contrôle.
La FCPE "estime avoir été entendue au même titre que les syndicats enseignants qui se sont mobilisés dans cette affaire et tous les intervenants qui, à divers titres, ont dit leur indignation", poursuit le communiqué de la fédération de parents d'élèves.
De son côté, la FSU a estimé que "se rassembler devant le collège de Marciac (risquait) de permettre à la procureure (Chantal Firmigier-Michel, ndlr) de ne pas avoir à assumer ses responsabilités et au gouvernement de s'exonérer de son rôle dans la mise en place de politiques répressives".
(avec AP)

Le taux de chômage augmente de 0,1% au 3e trimestreNOUVELOBS.COM | 04.12.2008 | 09:34
7,3% de la population active en France métropolitaine, 2,03 millions de personnes. Voilà les chiffres officiels de l'Insee qui confirment la décrue du marché du travail.

Le taux de chômage a augmenté de 0,1 point au troisième trimestre, atteignant 7,3% de la population active en France métropolitaine, soit 2,03 millions de personnes, et 7,7% si l'on inclut les départements d'outre-mer (Dom), selon des chiffres publiés, jeudi 4 décembre, par l'Insee.
Ce taux, qui a progressé de 0,1 point comparé au deuxième trimestre mais reculé de 0,6 point sur un an, correspond à 2.035.000 chômeurs en métropole sur une population active de 28,03 millions de personnes.
Il constitue une nouvelle confirmation du retournement du marché du travail. La décrue du chômage, entamée en 2006, avait marqué le pas au deuxième trimestre avec un taux identique au premier trimestre à 7,2%.

Les jeunes hommes les plus affectés

Ce taux "provisoire" est une estimation corrigée des variations saisonnières à "+ ou - 0,4 point", a précisé l'Insee dont les indicateurs sont calés sur les critères du Bureau international du Travail (BIT) et publiés désormais une seule fois par trimestre.
Les moins de 25 ans sont les plus touchés avec un taux de chômage de 18,9% en métropole (+0,5 point par rapport au deuxième trimestre, +0,4 point sur un an), ce qui représente 495.000 personnes. En comptant l'outre-mer, il s'est élevé à 19,7% (+0,4 point sur un an).
Les jeunes hommes sont particulièrement affectés (19,3% au chômage en métropole contre 18,4% un an plus tôt).
Le chômage des jeunes, qui avait recommencé à augmenter au deuxième trimestre pour la première fois depuis un an, est plus de deux fois et demi supérieur à la moyenne globale.

Stabilité pour les seniors

Pour les 50 ans ou plus, le taux de chômage est resté stable au troisième trimestre à 5,1% en métropole (355.000 personnes) et 5,3% avec l'outre-mer, après être reparti en hausse le trimestre précédent. Il a cependant crû pour les femmes seniors.
Quant aux 25-49 ans, leur taux de chômage a continué à baisser à 6,4% en métropole, soit 1,18 million de personnes, et à 6,8% outre-mer compris.
Au troisième trimestre, le taux de chômage des hommes a diminué à 6,7% comparé au deuxième trimestre en métropole, celui des femmes continuant à progresser à 7,8%.
Après des mois de polémiques en 2007, l'Insee publie aussi d'autres indicateurs livrant une photographie plus complète de l'évolution du marché du travail.

Le "sous-emploi" diminue

Si on retient une définition plus large que celle du BIT, 2,75 millions de personnes étaient ainsi au chômage ou "dans une situation proche du chômage" au troisième trimestre, davantage qu'au deuxième trimestre (2,65 millions).
Il s'agit de personnes sans emploi, qui souhaiteraient travailler, mais ne sont pas forcément disponibles dans les deux semaines ou n'ont pas accompli de démarches actives de recherche d'emploi dans le mois précédent.
Quant au "sous-emploi", il a diminué au troisième trimestre, concernant 1,21 million de personnes, soit 4,7% des personnes ayant un emploi. Si 7,9% des femmes étaient en sous-emploi, seuls 1,9% des hommes étaient dans ce cas.
Le sous-emploi recouvre les personnes qui ont un emploi à temps partiel, souhaitent travailler plus d'heures "sur une semaine donnée" et sont disponibles pour le faire, qu'elles recherchent un emploi ou non. Cela inclut aussi les personnes au chômage technique notamment.

FIN DE VIE
Bachelot va lancer une campagne d'information
NOUVELOBS.COM | 04.12.2008 | 09:39
Le ministère de la Santé a annoncé le lancement d'une grande campagne de communication sur les soins palliatifs et les droits des malades, dès le premier semestre 2009.

Roselyne Bachelot lancera une campagne d'information sur la fin de vie dès le premier semestre 2009 (AFP)
La ministre de la Santé, Roselyne Bachelot, lancera une "grande campagne" de communication et d'information sur la fin de vie et les soins palliatifs "dès le premier semestre 2009" auprès des professionnels et du grand public, ont annoncé ses services, jeudi 4 décembre.
"Plus de 5 millions d'euros y seront consacrés", selon la ministre qui reçoit jeudi le député UMP Jean Leonetti, auteur d'un rapport sur la fin de vie remis mardi au Premier ministre, François Fillon.

Droits des malades

Peu de professionnels connaissent la loi du 22 avril 2005 relative aux droits des malades et de la fin de vie, qui change pourtant l'approche de la démarche palliative, rappelle le ministère. Il s'agit également de mieux informer patients et proches sur l'accès aux soins palliatifs.
Le Premier ministre avait demandé mardi à la ministre "d'accélérer la réalisation et la diffusion" de cette campagne de communication sur la loi" de 2005 sur la fin de vie.

Développement des soins palliatifs

A l'occasion de sa rencontre avec Jean Leonetti, qui lui remettra son rapport, la ministre fera "le point sur le déploiement qui se poursuit du programme d'actions coordonnées des soins palliatifs annoncé par le président de la République", a encore indiqué le ministère.
Concernant le développement des soins palliatifs, le Premier ministre a rappelé que le président de la République avait présenté le 13 juin dernier un plan "visant à doubler le nombre de personnes prises en charge, de 100.000 à 200.000, d'ici 2012 grâce à la mobilisation de 229 millions d'euros", selon un communiqué de Matignon diffusé mardi.

SEINE-MARITIME
Nicolas Sarkozy expose ses mesures contre la pauvreté

NOUVELOBS.COM | 03.12.2008 | 20:44
5 réactions
Le chef de l'Etat, en visite à Compiègne, a annoncé notamment 160 millions € pour l'amélioration des centres d'hébergement, et la création de mille nouvelles places d'accueil pour SDF. Il a évoqué également l'aide alimentaire et l'endettement.
Aide alimentaire, hébergement, crédit et endettement: Nicolas Sarkozy a exposé ses mesures pour lutter contre la pauvreté, mercredi 3 décembre à Compiègne (Oise), à la veille de la présentation de son plan de relance de l'économie.
Nicolas Sarkozy doit présenter jeudi à Douai (Nord) ce plan qualifié la semaine dernière de "plan de soutien très puissant à l'activité économique".
Mercredi, il s'exprimait lors d'un déplacement sur le thème de la grande pauvreté, au cours duquel il a visité une banque alimentaire et une épicerie sociale, puis animé une table ronde.
Il a annoncé que les pensions de réversion "pour les couples les plus modestes" seraient portées à 60% en 2010, ce qui correspond à "80 euros supplémentaires par mois pour les 600.000 personnes".
Ce montant de 80 euros est "un montant maximal", a-t-on précisé au ministère du Travail.
L'objectif affiché jusque-là par le gouvernement était de porter la pension de réversion de 54% de la retraite du conjoint disparu à 60% en 2011.

160 millions € pour les hébergements de SDF

Autre annonce: une enveloppe de 160 millions d'euros allouée par l'Etat pour l'amélioration des centres d'hébergement, et la création de mille nouvelles places d'accueil pour sans domicile fixe. Ce qui porte à plus de 100.000 celles disponibles, selon la présidence.
Concernant l'accès au logement, "la forte augmentation de la création de logements sociaux par le plan de relance répond" à ce problème, selon l'Elysée. Cette augmentation "permettra en particulier d'augmenter les formes de logement HLM les plus sociales et celles destinées aux personnes fragiles (ex : les maisons-relais)".
Quant à la question de la mise à l'abri obligatoire, le Premier ministre François Fillon "ouvrira une discussion avec les principales associations qui devra aboutir à un accord sur des lignes directrices", a rappelé l'Elysée.
Nicolas Sarkozy a par ailleurs annoncé une enveloppe de 20 millions d'euros en 2009 pour les associations qui distribuent de l'aide alimentaire, afin de leur permettre d'"améliorer la qualité de leurs entrepôts" et "d'informatiser le suivi de leur volume d'activité et la traçabilité des denrées".

4.000 m2 pour l'aide alimentaire

Nicolas Sarkozy a précisé qu'en région parisienne, le ministère de la Défense allait mettre à disposition 4.000 m2 d'entrepôts pour l'aide alimentaire (notamment à Brétigny-sur-Orge et Paris).
Un "partenariat avec les entreprises pour inciter l'industrie agro-alimentaire, les producteurs agricoles et la grande distribution à orienter plus largement les denrées disponibles vers l'aide alimentaire" va également être mis en place.
Concernant les questions de crédit et d'endettement, le président charge sa ministre des Finances Christine Lagarde de "présenter rapidement une réforme pour encadrer le crédit à risque ("revolving") et surveiller les pratiques des sociétés de rachat de crédit et gestion de crédit dont les dérives peuvent être importantes en période de crise".
Christine Lagarde devra "réunir tous les acteurs afin qu'ils s'engagent sur un 'code de bonne conduite' pour les mois à venir".
Enfin, Christine Lagarde et Martin Hirsch, Haut commissaire aux solidarités actives, ont été chargés de réfléchir à "une réforme des procédures de surendettement" d'ici à la fin du premier semestre 2009.
"Elle portera sur la réduction de l'hétérogénéité des pratiques selon les départements, la durée des procédures et l'amélioration du recours à la procédure de rétablissement personnel afin d'en faire une réelle 'seconde chance'", selon l'Elysée. (avec AFP)


SOLIDARITE ACTIVE
La loi sur le RSA publiée au Journal officiel

NOUVELOBS.COM | 03.12.2008 | 13:52
Adoptée par le Parlement jeudi dernier et promulguée lundi, la loi instituant le RSA est parue au Journal officiel, 20 ans après celle créant le RMI.
La loi sur le Revenu de solidarité active (RSA), définitivement adoptée par le Parlement jeudi dernier et promulguée lundi, 20 ans jour pour jour après celle de 1988 créant le RMI, est parue au Journal officiel mercredi 3 décembre.
Comme l'avait souhaité son concepteur Martin Hirsch, Haut commissaire aux Solidarités actives, la loi "généralisant le RSA et réformant les politiques d'insertion" a été promulguée le 1er décembre, jour anniversaire de la création du revenu minimum d'insertion, remplacé désormais par le RSA.

A partir du 1er juillet 2009

Le nouveau dispositif, qui concerne potentiellement 3,5 millions de ménages, doit entrer en vigueur le 1er juillet 2009 en métropole et au plus tard le 1er janvier 2011 en outre-mer. Il remplacera également l'allocation parent isolé (API) et concernera les "travailleurs pauvres".
Le RSA ne changera rien pour une personne qui ne travaille pas, elle continuera à percevoir un "revenu minimum garanti" égal au RMI actuel, soit 447,91 euros pour une personne seule sans enfant (671,87 euros avec un enfant).
Les personnes qui retrouvent un travail percevront, sauf exceptions, un complément de revenus plus intéressant et de plus longue durée avec le RSA qu'avec le RMI, afin de gagner plus que si elles restaient avec la seule allocation.
La loi instaure également un contrat unique d'insertion.
Elle prévoit que dans un délai de trois ans, le gouvernement réunira une conférence nationale pour évaluer la "performance du RSA et des autres dispositifs sociaux et fiscaux en matière de lutte contre la pauvreté et d'incitation à la reprise d'activité" et "établir un bilan financier des coûts induits" par le RSA.


A Savigny, les "nouveaux pauvres" de l'Epicerie sociale
Les prix sont affichés sur l'étagère à titre indicatif. Le litre de lait et le paquet de spaghettis sont à 60 centimes d'euro. Le brick de soupe monte à 0,95 euro et, ce mardi 2 décembre, une promotion propose 12 yaourts à 0,80 euro. Mais à Savigny-sur-Orge (Essonne), une cité de 35 000 habitants de la banlieue Sud de la région parisienne, l'Epicerie sociale, ouverte toute l'année, n'a rien d'un magasin low cost. On y trouve aussi des légumes, des produits frais, des surgelés, des couches pour bébés et des plats préparés proches de la date de péremption, fournis par le supermarché local.
Cité résidentielle et pavillonnaire d'employés et de cadres moyens, Savigny n'a rien de "sensible". Au guichet de l'Epicerie sociale, certains signes ne trompent pas : "En 2008, la fréquentation a augmenté de 20 %. Comme en 2007", note Henri Barbier, son président.
Parmi les "nouveaux pauvres", on accueille ici des personnes de plus en plus jeunes, mais aussi 5 % à 10 % de retraités "qui ont du mal à boucler les fins de mois". Deux fois par semaine, une quarantaine de personnes, en grande majorité des femmes, attendent patiemment leur ticket. En dernier recours, elles ont été envoyées par l'assistante sociale, le centre d'action sociale de la commune ou les associations caritatives. Selon les revenus de la famille, elles bénéficient d'un montant de provisions pour la semaine, évalué entre 20 et 47 euros, dont elles n'ont à payer que 10 % de la somme.
Avec ses deux enfants de 3 ans et 16 mois, Hélène, une jeune trentenaire sans travail, ne dispose que des 724 euros de l'allocation de parent isolé. Son F2 de la cité de Grand-Vaux lui coûte 400 euros de loyers. Le logement est au nom de son compagnon qui l'a abandonnée, en la privant de l'allocation logement. Voilà bientôt six semaines qu'elle fait son marché à l'Epicerie sociale. Selon le règlement, elle peut encore en profiter pendant un mois et demie. Mais après ?
"C'est mieux que rien", soupire Kane. A 34 ans, elle n'a strictement aucune ressource après avoir quitté son emploi d'agent de service dans une maison de retraite. Elle vit seule, sans sa fille de 11 ans. Son dossier de RMI est bloqué par son compagnon, qui s'est, lui aussi, évaporé dans la nature.
Président de l'Epicerie sociale et bénévole depuis la création de cette association en 1998, M. Barbier, un ancien cadre de banque de 71 ans, a vu l'inexorable "progression des familles monoparentales". Des femmes seules avec enfants, sans travail ou à temps partiel, et de tous petits salaires. "Les loyers ont progressé, mais les revenus n'ont pas suivi", précise-t-il.

"DÉPANNAGE"

Sur les 350 familles prises en charge, soit au total 1 100 personnes, plus de la moitié perçoivent le RMI, mais ont un quotient familial équivalent à zéro après le paiement des charges. Et 30 % à 40 % d'entre elles sont surendettées, avec des arriérés de loyers ou des crédits à la consommation. "La fracture intervient quand les familles se disloquent, constate M. Barbier. Avec deux salaires, c'est déjà juste. Dans la majorité des cas, les femmes n'ont jamais travaillé."
La situation de Mylène, 30 ans, est aussi révélatrice. Avec un diplôme en communication (bac + 5), cette mère d'enfants de 2 ans et demi et six mois s'est retrouvée sans emploi, comme son mari, docteur en chimie, dont le CDD n'a pas été renouvelé dans un organisme public. A eux deux, ils perçoivent 1 600 euros de revenus, dont il faut défalquer 800 euros de loyer et 300 euros pour la crèche. Franchir la porte de l'Epicerie sociale n'a pas été une démarche naturelle. Mylène pense qu'il s'agit là d'un "dépannage". Faute de mieux, avant de retrouver un emploi au plus vite.
Cette année encore, les quarante bénévoles de cette association, financée pour partie par la commune, devraient distribuer un peu plus de 20 tonnes de denrées, recueillies surtout auprès de la plate-forme de la banque alimentaire de Paris et d'Ile-de-France.
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Re: Actualités 2009

Message par virginieeva »

ACTUALITES
REDUIRE LA DOULEUR LIEE AUX SOINS CHEZ L'ENFANT

Le 05 Decembre 2008 - (APM International) : Il est encore possible d'améliorer la prise en charge de la douleur des enfants, en particulier lors des actes et des soins qui leur sont administrés, estime l'association Pédiadol qui a organisé jeudi à Paris sa 15ème journée sur la douleur de l'enfant.

Depuis 1991, année où s'est tenue cette première journée thématique, beaucoup de chemin a été parcouru avec trois plans nationaux de lutte contre la douleur, des recommandations scientifiques, une littérature scientifique abondante, rappelle l'association dans un communiqué.

Cependant, "malgré une amélioration des connaissances et l'existence de moyens efficaces, il y a encore toute une série de soins et d'actes réalisés chez les enfants sans antalgiques ou de manière insuffisante", déplore le Dr Daniel Annequin de l'hôpital Armand-Trousseau à Paris (AP-HP), président de l'association, interrogé mardi par l'APM.

La douleur provoquée par les soins, la violence utilisée et la terreur engendrée risquent de générer chez certains enfants des comportements phobiques vis-à-vis des soignants, souligne-t-il.

Cette année, Pédiadol a voulu apporter un nouvel éclairage à la question de la douleur de l'enfant, s'interrogeant sur le risque de maltraitance institutionnelle. "C'est un sujet délicat auquel il n'y a pas de réponse univoque mais qu'il faut aborder car il y a des situations inacceptables", commente le Dr Annequin.

L'association a identifié deux problématiques qui soulèvent la question de la maltraitance institutionnelle, d'une part, la variabilité des pratiques et, d'autre part, la violence subie par les enfants, illustrée par le témoignage d'une femme qui a été choquée par la prise en charge aux urgences du fils d'une amie pour une entaille à la tête.

Elle regrette que les infirmières n'aient pas essayé de réconforter l'enfant, se préoccupant uniquement que sa mère lui tienne les mains, et que le médecin n'ait pas administré de méopa (mélange équimolaire oxygène/protoxyde d'azote) pour la pose de sept agrafes.
Pourtant, elle se souvient, lorsqu'elle avait emmené son propre fils dans cet hôpital pour qu'il se fasse poser un plâtre quelques mois auparavant, que ce même praticien avait rassuré l'enfant et utilisé du méopa.

Le Dr Annequin relève que les pratiques restent encore trop dépendantes des soignants. Par exemple pour le méopa, il a été rapporté à l'association que son utilisation est parfois bloquée par un médecin ou un établissement hospitalier pour des raisons infondées ou exagérées (toxicomanie, pollution), qu'un autre médecin garde la bouteille enfermée dans son bureau, qu'une équipe au service des urgences l'utilise de manière aléatoire etc.

D'autres situations "aberrantes" sont rapportées à l'association, comme l'interdiction de solutions sucrées dans une maternité ou l'interdiction d'avoir une réserve de morphine par crainte d'une agression, ajoute le Dr Annequin.

Il note que l'immobilisation de force d'un enfant est encore observée, sous prétexte que les actes ou les soins à pratiquer sont urgents, et déplore que cette "vieille culture selon laquelle la douleur est un bienfait" soit encore ancrée chez certains soignants.

"La douleur lors des soins est perçue de manière variable: non-événement pour les uns ou dysfonctionnement pour les autres, elle peut aussi être considérée comme une maltraitance", explique-t-il.

"La tolérance sociale vis-à-vis de l'absence de mise en place de moyens antalgiques est en train de changer. Faute de réactions collégiales et concertées des professionnels concernés, il est probable que l'accusation de 'maltraitance' puisse être portée à l'encontre de structures, services, professionnels qui n'auraient pas actualisé leurs connaissances et leur pratiques pour mieux contrôler la douleur de l'enfant", prévient-il.

LA RESPONSABILITE PEUT ETRE ENGAGEE

Il rappelle que la non-utilisation ou le blocage de moyens antalgiques peut désormais engager la responsabilité des soignants et/ou des établissements, depuis la condamnation, en 2006, d'un centre hospitalier pour l'absence de prise en charge de la douleur d'un patient cancéreux admis aux urgences.

Tout en se déclarant conscient que certains actes ne peuvent pas se dérouler sans contention, le Dr Annequin appelle les soignants à se remobiliser pour continuer à faire progresser les bonnes pratiques.

"Même si on ne peut pas soulager la douleur dans 100% des situations, on peut la réduire dans une très grande partie, en mettant en place par exemple une réflexion collective pour identifier les actes douloureux et élaborer un arbre décisionnel."

Lors de cette journée, il sera aussi question de l'évaluation et de la prise en charge de la douleur chez les enfants handicapés et de pratiques innovantes aux urgences, en pré-hospitalier et en ambulatoire. Des nouveaux outils de sensibilisation et de formation seront présentés.

L'association Sparadrap a par ailleurs indiqué dans un communiqué qu'elle distribuera à l'ensemble des participants à la réunion de Pédiadol plusieurs outils destinés à faciliter l'auto-évaluation de la douleur de l'enfant, élaborés en partenariat avec le Laboratoire français du fractionnement et des biotechnologies (LFB).



ACTUALITES
NICOLAS SARKOZY ANNONCE UNE ACCELERATION DES INVESTISSEMENTS PUBLICS


Le 05 Decembre 2008 - (APM International) : Le président de la République, Nicolas Sarkozy, a annoncé jeudi une accélération des investissements publics, notamment en direction de l'hôpital, dans le cadre de son plan de relance de l'économie, présenté à Douai (Nord).

Nicolas Sarkozy a dévoilé jeudi un plan de relance de l'économie d'un montant de 26 milliards d'euros sur deux ans.

"Notre réponse à la crise, c'est l'investissement", a déclaré le chef de l'Etat, évoquant un "effort d'investissement massif (...) destiné à rattraper les retards de compétitivité qui se sont accumulés depuis 30 ans".

"Nous avons une responsabilité historique de remettre la France à niveau du point de vue de ses équipements, de ses infrastructures, de ses universités, de sa recherche", a ajouté Nicolas Sarkozy.

Pour soutenir l'activité, l'Etat va "accélérer les investissements publics programmés pour les années à venir".

"Cette accélération sans précédent permettra de gagner plusieurs années et de créer tout de suite de l'activité avec des projets susceptibles d'être mis en oeuvre rapidement", a estimé Nicolas Sarkozy.

Parmi les projets concernés, le président a cité les "contrats de plan Etat-région, qui ont pris un retard considérable", les investissements en faveur des hôpitaux, "notamment des hôpitaux psychiatriques dont nous avons tant besoin", ainsi que les investissements dans les bâtiments de la recherche et de l'université.

"Au total sur 2009 et 2010, l'accélération de l'investissement public représentera pour l'Etat 4 milliards d'euros de plus pour réaliser des investissements qui dormaient dans les cartons et dont la France a besoin pour améliorer sa compétitivité", a indiqué Nicolas Sarkozy.

Au total, les mesures d'investissement des pouvoirs publics vont atteindre 10,5 milliards d'euros sur deux ans.

REMBOURSEMENT ANTICIPE DU CREDIT D'IMPOT RECHERCHE

Par ailleurs, Nicolas Sarkozy a souligné la nécessité d'améliorer la situation de trésorerie des entreprises.

"En 2009, l'Etat remboursera par anticipation aux entreprises le crédit d'impôt recherche. C'est presque 4 milliards d'euros qui seront versés début 2009 aux entreprises", qui ne devront donc pas attendre un an pour se voir remboursé le CIR, a-t-il annoncé.

Au total, "ce sont près de 11,5 milliards d'euros qui viendront abonder la trésorerie des entreprises", dans le cadre de diverses mesures annoncées jeudi, afin de leur permettre d'investir.

Le président de la République a souligné qu'aucun objectif fixé avant cette nécessité de relance ne sera laissé de côté et donc que "les grandes réformes en cours seront poursuivies jusqu'au bout", notamment celles de la recherche, de l'Etat ou encore de l'hôpital en janvier.

"C'est notre programme de 2009. Tout sera conduit en 2009", a-t-il ajouté.

"Notre ambition collective ne doit évidemment pas s'arrêter à la relance", a-t-il déclaré, appelant à se "projeter déjà dans le monde d'après la crise".

"L'argent que nous mettons dans l'investissement va permettre de le faire, dans les biotechnologies, les nanotechnologies, dans la révolution numérique...", a commenté Nicolas Sarkozy.

"On va bâtir pour demain les laboratoires les mieux équipés, les campus les plus modernes, les pôles de compétitivité les plus dynamiques", a-t-il ajouté.









Du sport contre l’obésité et la colère

L’activité physique permet de lutter contre le surpoids et la colère


Vos enfants sont en surpoids et ont également tendance à se mettre en colère ? Mettez-les au sport ! Une nouvelle étude montre en effet que l’activité physique permet non seulement de lutter contre l’obésité mais diminue également les accès de colère chez les enfants.
Le docteur Catherine Davis et ses collègues de l’école de médecine de Georgia aux Etats-Unis ont suivi des enfants de 7 à 11 ans en surpoids. Pendant 10 à 15 semaines ces derniers ont participé à un programme d’activité physique après l’école.
Les chercheurs se sont alors aperçus que non seulement le sport leur permettait de perdre du poids, mais que les enfants montraient également une diminution des comportements agressifs. « Ces résultats montrent que l’exercice physique pourrait être une méthode efficace pour aider les enfants en surpoids à mieux gérer leur colère et leurs comportements agressifs. »
« Si les enseignants se rendent mieux compte des effets bénéfiques de l’activité physique sur les éventuels troubles du comportement, ils seraient les premiers à réclamer davantage d’activité physique à l’école », concluent les auteurs.


Les cuites mauvaises pour le cœur
Une «cuite» de temps à autre augmenterait le risque d’infarctus

Les études sont formelles : boire jusqu’à 2 verres d’alcool par jour a des bienfaits pour la santé et protège des maladies cardiovasculaires. Et si je ne bois pas de la semaine et que je garde mes 14 verres pour le samedi, ça marche aussi ? Non, ça ne marche pas ! C’est même l’effet inverse qui se produit : une augmentation du risque d’infarctus.
Le docteur Laura Sundell et ses collègues de l’Institut national de santé publique d’Helsinki ont suivi près de 16.000 adultes âgés de 25 à 64 ans dont ils ont surveillé la consommation d’alcool. Les chercheurs ont ainsi défini différentes catégories de buveurs : les gros buveurs qui consomment près de 30 verres par semaine pour les hommes et près de 17 verres par semaine pour les femmes mais aussi les « cuitards », définis comme ceux à qui il arrive de boire plus de 6 verres d’un coup pour un homme et 4 verres d’un coup pour une femme.
Pendant 10 ans les chercheurs ont surveillé l’état de santé des volontaires, notamment leur santé cardiovasculaire. Les auteurs se sont alors aperçus que ceux qui prenaient des cuites avaient près de 40 % de risque en plus de souffrir d’un infarctus par rapport à ceux qui ne prenaient jamais de cuite, et ce même à consommation globale d’alcool égale.
Les chercheurs soulignent que même ceux qui prennent rarement des cuites voient leur risque d’infarctus augmenter. Pourquoi une consommation massive et rapide d’alcool augmente-t-elle le risque d’infarctus ? La réponse n’est pas encore très claire mais les chercheurs soulignent qu’une telle consommation augmente la pression sanguine et les troubles du rythme cardiaque.



Le Zimbabwe décrète l'"état d'urgence" face à l'épidémie de choléra
D'un drame, au Zimbabwe, est peut-être en train de naître un électrochoc salutaire. Il a fallu qu'une épidémie de choléra se développe dans le pays pour que le gouvernement fléchisse, et reconnaisse implicitement qu'il est en train de mener la population à la catastrophe. Alors que le nombre de victimes du bacille du choléra a atteint 565 morts depuis août, l'ONU estime que "le nombre de morts recensé a augmenté cette semaine de 176 % par rapport à la semaine dernière". Le fléau échappe à tout contrôle : le pouvoir à Harare a décrété, jeudi 4 décembre, un état d'"urgence nationale" et appelé à l'aide la communauté internationale.
Si le ministre de la santé, David Parirenyatwa, affirmait il y a encore quelques jours que "la situation est sous contrôle", il s'est fait plus sincère mercredi, devant un groupe d'organisations humanitaires, dont certaines redoutaient d'être expulsées encore récemment. "Nos hôpitaux publics ne fonctionnent tout simplement pas. Le personnel est démotivé et nous avons besoin de votre soutien pour nous assurer qu'ils recommencent à travailler et pour redémarrer notre système de santé", leur a-t-il déclaré.
LES PAYS DE LA RÉGION HAUSSENT LE TON
Parmi les chefs d'état d'Afrique australe, l'épidémie de choléra a brisé un tabou. Toute la région, désormais, ose parler ouvertement du naufrage du Zimbabwe. En annonçant un don de son gouvernement à ce pays, un responsable du ministère des affaires étrangères du Botswana a froidement fait savoir : "L'argent est pour le peuple, pas pour les autorités." Il y a deux semaines, le Botswana s'est même permis d'offrir l'asile au chef du Mouvement pour le changement démocratique (MDC, principal parti d'opposition), Morgan Tsvangirai, dont le parti a remporté le premier tour des élections en mars.
En Afrique du Sud, le nouveau pouvoir a également mis un terme aux atermoiements de l'ère Mbeki. "Il y a des signes très clairs (...) que les gens commencent à mourir de faim. L'Afrique du Sud et la SADC (Communauté de développement d'Afrique australe) ne peuvent rester les bras croisés", a déclaré jeudi le porte-parole du gouvernement sud-africain, Themba Maseko. Avant d'être chassé du pouvoir en octobre par son parti, le Congrès national africain (ANC), Thabo Mbeki a constamment ménagé l'homme qui l'avait accueilli au Zimbabwe au cours de son long exil pendant l'apartheid. Or, dans la nouvelle majorité au sein de l'ANC, la centrale syndicale sud-africaine (la Cosatu) joue un rôle-clef. Elle entretient des liens avec les syndicats zimbabwéens, qui combattent le pouvoir de Mugabe.
AGGRAVATION DE LA CRISE ÉCONOMIQUE
Le choléra n'est qu'une des conséquences d'une crise qui frappe l'ensemble des activités au Zimbabwe, et entraîne depuis une décennie l'ex-grenier d'Afrique australe vers le gouffre. L'agriculture est sinistrée, après l'expropriation chaotique des fermiers blancs. Le principal parti d'opposition, le MDC, qui a remporté les élections législatives, a signé, le 15 septembre, un accord de partage du pouvoir avec le parti de Robert Mugabe que nul ne parvient à faire appliquer. Surtout, la crise politique a entraîné et aggravé une crise économique d'ampleur (inflation à 231 millions pour cents, 80 % de chômeurs), dont l'épidémie n'est que l'ultime avatar.
Dans ce contexte, des manifestations ont été organisées à l'appel du principal syndicat, le Zimbabwe congress of trade unions. Des employés du secteur médical et des enseignants, par petits groupes de quelques dizaines de personnes, ont osé descendre dans la rue. Ils brandissaient des pancartes affirmant : "Nous en avons assez de dormir devant les banques ". Le seul moyen légal d'obtenir de l'argent liquide est en effet de passer des heures à attendre devant les établissements bancaires pour en retirer, par jour, moins d'un dollar.
Pour faire face à la crise économique, le gouvernement a légèrement relevé le plafond des retraits et lancé l'impression d'un nouveau billet de cent millions de dollars. Mais, face à la montée de la contestation, il a aussi misé sur les forces de police les plus brutales pour stopper les manifestations.

Une sensibilité génétique au placeboNOUVELOBS.COM | 04.12.2008 | 12:25
Des chercheurs ont pour la première fois identifié un variant génétique impliqué dans l’effet placebo. Une donnée qui pourrait être importante pour l'organisation des essais thérapeutiques.
Pour obtenir une autorisation de mise sur le marché, un médicament doit prouver qu’il est plus efficace qu’un placebo –un faut médicament donné au cours des essais cliniques sans que le volontaire sache s’il prend le principe actif ou une pseudo pilule. La comparaison serait-elle dans certains cas faussée par l’ampleur de l’effet placebo? Une nouvelle étude suggère que chez certains patients des variantes génétiques rendent l’effet placebo aussi efficace que le vrai traitement.

Thomas Furmark et ses collègues du département de psychologie de l’Université d’Uppsala, (Suède) ont étudié l’activité cérébrale de 25 personnes souffrant de phobie sociale. Ces volontaires participaient à un essai clinique (1) pour tester un nouveau médicament contre les phobies agissant sur un neuromédiateur, la sérotonine. Au début de l’essai et après huit semaines de traitement, les volontaires devaient présenter un exposé devant un public afin que les chercheurs puissent évaluer et comparer leur niveau d’angoisse. Grâce à la technique de la tomographie par émission de positrons, les chercheurs mesurent l’activité cérébrale de l’amygdale, qui est nettement plus active chez les personnes souffrant de ces phobies.

Sur les 25 patients qui ont reçu un placebo, 10 ont été aussi soulagés de leur phobie que ceux qui avaient reçu le vrai traitement. Les mêmes mécanismes ont fonctionné, soulignent Thomas Furmark et ses collègues, réduisant l’activité de l’amygdale.

Des analyses génétiques ont révélé que 8 personnes sur les 10 possédaient une version particulière d’un gène (TPH2) qui régule la production de sérotonine dans le cerveau. Ce variant étaient déjà connu des chercheurs puisqu’il est lié à une activité accrue de l’amygdale chez des personnes en bonne santé. Cette particularité génétique n’a été retrouvée chez aucun des 15 autres patients qui avaient reçu le placebo mais pour lesquels il n’avait pas été efficace.

Cette étude, publiée dans le Journal of Neuroscience, ne porte que sur un petit nombre de patients et une affection particulière. D’autres travaux doivent conforter ces résultats. Cependant les preuves s’accumulent en faveur de l’importance de l’effet placebo, qu’il s’agisse de traitements de la douleur ou des symptômes de la maladie de Parkinson.

(1) essai clinique organisé en collaboration avec la firme pharmaceutique GlaxoSmithKline (GSK).

Serait-il possible de tuer les tumeurs en les affamant ?
La découverte du cycle nutritif de certaines cellules cancéreuses fournit aux chercheurs une nouvelle approche thérapeutique prometteuse dans la lutte contre plusieurs types de cancers : il suffirait peut-être de couper les vivres aux tumeurs...
Le docteur Pierre Sonveaux et le professeur Olivier Feron, pharmaciens de formation, conduisent depuis plus de quatre années une recherche au laboratoire de pharmacothérapie de l'université catholique de Louvain (UCL) sur le cycle nutritif des cellules cancéreuses. « L'énergie utilisée par les cellules vient du glucose et de l'oxygène véhiculés par le sang, rappelle Olivier Feron. Après l'oxydation du glucose qui produit cette énergie, le déchet, dans ce cas-ci du gaz carbonique, est évacué de la cellule et renvoyé dans le sang en vue de son élimination ». De fait, ce processus est identique pour les cellules saines comme pour les cellules cancéreuses. Mais, à cause de la prolifération anarchique des cellules d'une tumeur maligne, certaines se retrouvent très éloignées des vaisseaux sanguins qui les alimentent. Ces cellules trop isolées qui survivent malgré le taux très faible d'oxygène sont dites hypoxiques, utilisant une autre voie métabolique, dite anaérobie, pour produire de l'énergie.
Le rôle de ces cellules hypoxiques est essentiel pour la viabilité de la tumeur, et elles sont en outre les principales responsables en cas de rechute. Or, ce sont aussi les plus difficiles à atteindre par la chimiothérapie car les anticancéreux sont véhiculés par voie sanguine. Quant à la radiothérapie, elle a aussi besoin d'oxygène pour agir.
« Les cellules hypoxiques, situées à plus grande distance des vaisseaux sanguins, ne reçoivent quasiment plus d'oxygène puisque celui-ci est essentiellement capté par les cellules oxygénées [qui utilisent la voie aérobie avec production de gaz carbonique, NDLR], explique Pierre Sonveaux. Elles assimilent donc le glucose différemment. Alors que les cellules oxygénées évacuent leurs déchets sous forme de gaz carbonique, les cellules hypoxiques produisent de l’acide lactique ». Rappelons que dans le muscle en plein effort des cellules sont elles aussi capables d'en appeler à une voie métabolique productrice d'acide lactique (ou lactate) quand l'apport d'oxygène vient à devenir insuffisant.
Jusqu'à présent, cet acide lactique était considéré exclusivement comme un déchet produit par la masse tumorale, sans aucune fonction particulière. D'autre part, les scientifiques ignoraient comment les cellules éloignées des vaisseaux sanguins, exposées à de très faibles taux d'oxygène, pouvaient récolter suffisamment de glucose pour produire l'énergie indispensable à leur prolifération.
Deux réponses apportent une solution
C’est en répondant à ces deux questions que les chercheurs ont réussi à mieux comprendre un processus complexe mais essentiel à la survie de la tumeur.
La première découverte des chercheurs de l'UCL, en collaboration avec l'équipe du Pr Mark W. Dewhirst de l’Université de Duke, en Caroline du Nord, a été d'identifier un processus de recyclage de l'acide lactique par les cellules oxygénées, métabolisant celui-ci en produisant de l'énergie. Les scientifiques ont démontré que lorsque les cellules tumorales ont le choix entre le glucose et l'acide lactique, elles choisissent systématiquement l’acide lactique, laissant ainsi le glucose inutilisé à la disposition des cellules hypoxiques.
Poussant ses investigations plus loin, l'équipe a ensuite identifié le mécanisme qui permet de métaboliser l'acide lactique. Cette fonction est rendue possible grâce à un transporteur de lactate baptisé MCT1 (monocarboxylate transporter). Ce mécanisme de recyclage énergétique, jusque-là inconnu, donne une nouvelle vision du fonctionnement de nombreux types de tumeurs, qui ne survivent qu'en entretenant un équilibre permanent permettant leur alimentation et leur croissance, basée sur le recyclage de leurs propres déchets.
Une voie thérapeutique nouvelle
Cette découverte ouvre de nouveaux horizons et permet potentiellement de cibler directement les cellules hypoxiques en interrompant leur approvisionnement en glucose. Les chercheurs de l'UCL et de Duke ont déjà franchi le pas en mettant au point un inhibiteur spécifique de MCT1, l'alpha-cyano-4-hydroxycinnamate (CHC), qui a déjà démontré ses capacités sur des souris.
Selon Pierre Sonveaux, la découverte de cette cible thérapeutique laisse penser que cette nouvelle approche serait applicable à un large panel de cancers chez l'homme, depuis les poumons à l'ensemble de la sphère ORL (tête, cou, larynx, pharynx, tube digestif), en passant par le système nerveux central, le cerveau, les seins, etc.
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Message par fatiha25 »

La légalisation de l'euthanasie écartée par un rapport

* Le rapport, qui a été remis mardi à François Fillon, préconise l'instauration d'un congé rémunéré d'accompagnement de fin de vie pour les proches.
* Ce rapport Léonetti préconise une vingtaine de mesures pour "améliorer l'application de la loi".


- le 02/12/2008 - 22h39

La mission conduite par le député UMP Jean Leonetti a été créée en mars à la suite de l'affaire Chantal Sébire, une femme atteinte d'une tumeur incurable au visage qui demandait qu'on l'aide à mourir. Le rapport de la mission parlementaire sur la fin de vie, qui a été remis mardi à François Fillon, exclut la légalisation de l'euthanasie en France. La mission était chargée de faire le point sur la loi du 22 avril 2005 sur la fin de vie, dont Jean Leonetti fut l'un des principaux architectes, qui autorise la seule euthanasie passive. "Mon but est d'améliorer l'application de la loi", explique Jean Leonetti, qui a travaillé avec le socialiste Gaëtan Gorce, le centriste Olivier Jardé (Nouveau Centre) et le communiste Michel Vaxès.

Les élus formulent vingt propositions, qui écartent l'exception d'euthanasie et l'assistance au suicide. "Aucune des deux n'est retenue dans le mesure où elles m'apparaissent comme créant plus de problèmes humains et juridiques qu'elles n'en résolvent", explique Jean Leonetti. Les auditions et travaux de la mission "l'ont conduite à écarter toute loi qui tendrait à légaliser l'euthanasie". Gaëtan Gorce des mesures améliorant le droit existant mais continue de plaider "pour une formule d'exception, seule issue, à mes yeux, à des situations dramatiques comme celles que l'on a connues avec Chantal Sébire".

Autorisée en Belgique et aux Pays-Bas

La mission recommande "de renforcer les droits du malade, d'aider les médecins à mieux répondre aux enjeux éthiques du soin et d'adapter l'organisation de notre système de santé aux problèmes de la fin de vie", selon le rapport. "Convaincue de la nécessité de développer la solidarité de tous envers les patients en fin de vie, la mission préconise de mieux faire connaître la loi", précise-t-il. Les députés proposent la création d'un "congé d'accompagnement de fin de vie rémunéré" pour un proche du malade ou bien encore la mise en place de médecins référents pour les soins palliatifs dans chaque département. Ils préconisent la création d'un Observatoire des pratiques médicales de la fin de vie, "chargé de diffuser l'information sur la loi et d'en étudier l'application" et suggèrent que le monde judiciaire ait une meilleure connaissance des enjeux éthiques et juridiques liés à la fin de vie.

Deux pays européens, la Belgique et les Pays-Bas, ont légalisé l'euthanasie active dans un cadre rigoureux. Avant l'affaire Chantal Sébire, la question de l'euthanasie avait déjà fait débat en France. En 2003, le docteur Frédéric Chaussoy et Marie Humbert, qui avaient aidé à mourir le jeune tétraplégique Vincent Humbert, avaient lancé un appel pour une légalisation de l'aide à mourir "sous de strictes conditions et dans certains cas extrêmes". En mars 2007 à Périgueux, le procès d'un médecin et d'une infirmière accusés d'empoisonnement pour avoir aidé à mourir une malade agonisante s'était soldé par un verdict clément.
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Message par fatiha25 »

VIEILLISSEMENT

Antioxydants, la fausse piste ?
NOUVELOBS.COM | 03.12.2008 | 23:00
Les régimes alimentaires et produits de beauté qui prétendent avoir propriétés anti-oxydantes ne sont pas de nature à empêcher le vieillissement, selon une étude britannique.

Santé : A l' occasion de la journée mondiale d'Alzheimer mercredi, l'association France Alzheimer déplore les insuffisances de la prise en charge de cette maladie dégénérative du cerveau.

Depuis plus de cinquante ans les radicaux libres sont accusés de tous les maux et en particulier d’être responsables du vieillissement. Ces molécules d’oxygène, instables, issues du métabolisme organique oxydent et endommagent les cellules saines à la manière de la rouille sur du fer. En 1956, Denham Harman, un biologiste et gérontologue américain, a proposé une théorie du vieillissement faisant des dégâts provoqués par les radicaux libres, et les dérivés réactifs de l'oxygène, le principal facteur de sénescence. Cette théorie prévaut depuis plus de cinquante ans.

Une étude publiée en ligne dans la revue Genes & Development modère pourtant largement le rôle du stress oxydatif dans le vieillissement. Ce qui conduit à tempérer également les « vertus » supposées des antioxydants dans la lutte contre l’âge. Ces derniers ont pourtant le vent en poupe et constituent un argument marketing important dans l’industrie agro-alimentaire ainsi que dans le secteur des produits de beauté et de soins.

En manipulant, chez le ver, les gènes contrôlant les mécanismes de défenses naturels contre les radicaux libres, des chercheurs de l’UCL (University College London) ont évalué l’efficacité de ce système sur la durée de vie. Contrairement à ce qu’ils imaginaient, entre les vers dépourvus de capacités antioxydantes et ceux dont les gènes étaient le plus exprimés, la différence de longévité était minime.

Cette expérience, qui confirme des résultats récents obtenus sur des souris à l’université du Texas, prouve que le stress oxydatif n’est sans doute pas le seul facteur de vieillissement et probablement pas le principal. Pour les auteurs, d’autres pistes sont à explorer notamment l’impact des réactions chimiques incluant des sucres dans l’organisme.
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Re: Actualités 2009

Message par fatiha25 »

Alerte sur des lots de la lotion Klorane

* Les consommateurs doivent rapporter à leur magasin les lots dont le numéro est inférieur ou égal à F 1192, sauf le lot F 80. Un numéro de téléphone est mis en place.
* Les laboratoires Pierre Fabre ont eux-mêmes déjà procédé au retrait de ces lots des magasins.


- le 04/12/2008 - 12h37


L'agence du médicament lance jeudi une alerte sur certains lots de la lotion Klorane, un démaquillant. Les consommateurs ayant acheté ce produit avec un numéro inférieur ou égal à F 1192 sauf le lot F 80 (le numéro de lot est imprimé sur le flacon en dehors du code barre), sont invités à le rapporter au point de vente.

En accord avec l'Afssaps, les laboratoires Pierre Fabre ont eux-mêmes déjà procédé au retrait de ces lots des magasins, "à la suite de la survenue d'effets indésirables et par mesure de précaution", souligne l'agence sanitaire. L'Afssaps précise avoir récemment reçu quatre notifications de cas d'"eczémas de contact" localisés au niveau des paupières et consécutifs à l'utilisation de ce produit, dont deux "associés à une conjonctivite".

Une exploration allergologique a permis de déterminer, indique l'agence, que ces réactions "provenaient de l'impureté de production d'un ingrédient présent dans la formule de cette lotion". Depuis juin 2008, la formule du produit a été modifiée et n'inclut plus cet ingrédient. Les laboratoires Pierre Fabre ont mis en place un numéro de téléphone pour toute question relative à ce retrait de lots : 0826 00 21 21 (0,15 euros la minute).
ESI 2009-2012
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