Actualités pour le concours 2011
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Re: Actualités pour le concours 2011
Le trafic des médicaments contrefaits monte en puissance
"Le trafic de faux médicaments est un crime contre l'humanité qui représente environ 50 milliards de dollars par an, soit 10 à 15 % de plus que le marché de la drogue." C'est par ce parallèle fort que Philippe Bernagou, le directeur général de la Fondation Pierre Fabre, dont le but est de favoriser l'accès aux médicaments et aux soins de qualité dans les pays du Sud, entend faire comprendre l'urgence qu'il y a à se saisir du fléau des faux médicaments. Et à mobiliser le plus grand nombre d'acteurs publics et privés, réunis vendredi à l'occasion d'un colloque organisé à la Mutualité française, en partenariat avec la Fondation Chirac.
Hasard du calendrier, Interpol a annoncé, jeudi, la saisie de plus d'un million de gélules de médicaments contrefaits au terme d'une opération menée pendant une semaine à travers quarante-cinq de ses pays membres.
Substances toxiques
Dans les pays du Sud qui sont les plus concernés, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, le trafic se concentre surtout sur les antibiotiques et les antipaludéens. Selon des chiffres confirmés par l'Organisation mondiale de la santé, 60 % des médicaments contre le paludisme vendus dans le monde sont des contrefaçons. Or, cette maladie est responsable de 800.000 à un million de morts par an. En faisant une corrélation mathématique, les spécialistes estiment que si tous les patients recevaient le bon traitement, le nombre annuel de décès pourrait diminuer de près de 300.000.
Dans certains cas, les faux médicaments sont composés de sucre ou de farine et ils font courir de graves risques à leurs consommateurs en ne soignant pas leur affection. Pire encore lorsqu'ils sont composés de substances dangereuses pour la santé : il y a deux ans, à Haïti, 150 enfants des rues de Port-au-Prince sont décédés après avoir reçu un sirop contre la toux contenant un liquide de refroidissement pour moteur de voiture. "Au Bénin, raconte encore Philippe Bernagou qui travaille régulièrement dans ce pays, 50 % des personnes souffrant d'insuffisance rénale et nécessitant une dialyse ont été rendues malades par la prise de faux traitements contenant de la chaux." Les spécialistes estiment que 15 à 20 % des faux médicaments renferment des substances toxiques.
Structures de contrôle
Pourtant, selon les calculs des experts, il ne coûte guère plus cher à une personne d'acheter un médicament dit essentiel générique (ces produits sont vendus dix fois moins cher que les spécialités) dans une pharmacie que des comprimés sur les marchés. Mais trop souvent, la population africaine pense que les pharmacies sont réservées aux riches. C'est d'ailleurs pourquoi des actions ciblées de sensibilisation des populations sont régulièrement menées dans plusieurs pays.
Même si les spécialistes savent bien que le trafic de faux médicaments ne pourra jamais être éradiqué, ils estiment que la situation peut - et doit - être améliorée. Cela passe notamment par une information de la population et surtout par la mise en place de structures de contrôle de la qualité du médicament (type Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) dans tous les pays. Il faut que chaque médicament arrivant dans un État passe par le laboratoire national de contrôle.
Les experts prônent également une mobilisation au plus haut niveau avec l'Union européenne, Interpol, les douanes, pour tenter de faire en sorte que le trafic de faux médicaments devienne criminel, et non plus seulement un délit. D'autres propositions devraient voir le jour. Quant à l'appel de Cotonou, lancé par Jacques Chirac en octobre 2009, il a été signé l'an dernier par cinq chefs d'État africains et ratifié par environ trente chefs d'État ou de gouvernement. Le professeur Marc Gentilini, délégué général de la Fondation Chirac, ne manquera pas de mobiliser les acteurs présents avant de conclure les travaux du jour.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
"Le trafic de faux médicaments est un crime contre l'humanité qui représente environ 50 milliards de dollars par an, soit 10 à 15 % de plus que le marché de la drogue." C'est par ce parallèle fort que Philippe Bernagou, le directeur général de la Fondation Pierre Fabre, dont le but est de favoriser l'accès aux médicaments et aux soins de qualité dans les pays du Sud, entend faire comprendre l'urgence qu'il y a à se saisir du fléau des faux médicaments. Et à mobiliser le plus grand nombre d'acteurs publics et privés, réunis vendredi à l'occasion d'un colloque organisé à la Mutualité française, en partenariat avec la Fondation Chirac.
Hasard du calendrier, Interpol a annoncé, jeudi, la saisie de plus d'un million de gélules de médicaments contrefaits au terme d'une opération menée pendant une semaine à travers quarante-cinq de ses pays membres.
Substances toxiques
Dans les pays du Sud qui sont les plus concernés, en Afrique, en Asie et en Amérique latine, le trafic se concentre surtout sur les antibiotiques et les antipaludéens. Selon des chiffres confirmés par l'Organisation mondiale de la santé, 60 % des médicaments contre le paludisme vendus dans le monde sont des contrefaçons. Or, cette maladie est responsable de 800.000 à un million de morts par an. En faisant une corrélation mathématique, les spécialistes estiment que si tous les patients recevaient le bon traitement, le nombre annuel de décès pourrait diminuer de près de 300.000.
Dans certains cas, les faux médicaments sont composés de sucre ou de farine et ils font courir de graves risques à leurs consommateurs en ne soignant pas leur affection. Pire encore lorsqu'ils sont composés de substances dangereuses pour la santé : il y a deux ans, à Haïti, 150 enfants des rues de Port-au-Prince sont décédés après avoir reçu un sirop contre la toux contenant un liquide de refroidissement pour moteur de voiture. "Au Bénin, raconte encore Philippe Bernagou qui travaille régulièrement dans ce pays, 50 % des personnes souffrant d'insuffisance rénale et nécessitant une dialyse ont été rendues malades par la prise de faux traitements contenant de la chaux." Les spécialistes estiment que 15 à 20 % des faux médicaments renferment des substances toxiques.
Structures de contrôle
Pourtant, selon les calculs des experts, il ne coûte guère plus cher à une personne d'acheter un médicament dit essentiel générique (ces produits sont vendus dix fois moins cher que les spécialités) dans une pharmacie que des comprimés sur les marchés. Mais trop souvent, la population africaine pense que les pharmacies sont réservées aux riches. C'est d'ailleurs pourquoi des actions ciblées de sensibilisation des populations sont régulièrement menées dans plusieurs pays.
Même si les spécialistes savent bien que le trafic de faux médicaments ne pourra jamais être éradiqué, ils estiment que la situation peut - et doit - être améliorée. Cela passe notamment par une information de la population et surtout par la mise en place de structures de contrôle de la qualité du médicament (type Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) dans tous les pays. Il faut que chaque médicament arrivant dans un État passe par le laboratoire national de contrôle.
Les experts prônent également une mobilisation au plus haut niveau avec l'Union européenne, Interpol, les douanes, pour tenter de faire en sorte que le trafic de faux médicaments devienne criminel, et non plus seulement un délit. D'autres propositions devraient voir le jour. Quant à l'appel de Cotonou, lancé par Jacques Chirac en octobre 2009, il a été signé l'an dernier par cinq chefs d'État africains et ratifié par environ trente chefs d'État ou de gouvernement. Le professeur Marc Gentilini, délégué général de la Fondation Chirac, ne manquera pas de mobiliser les acteurs présents avant de conclure les travaux du jour.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
Déséquilibre alimentaire : stop au grignotage
Info rédaction, publiée le 17 octobre 2010
France – L’institut Medical Research vient de publier les résultats d’une étude montrant que huit médecins généralistes sur 10 s’inquiètent du grignotage.
Commandée par SEB, l’enquête a été menée de mai à juillet dernier sur le territoire français. Ses résultats montrent que les Franciliens payent le plus lourd tribut à la malbouffe : leurs conditions de vie font qu’ils sont les plus touchés par les déséquilibres alimentaires. Pointés du doigt, les déjeuners sur le pouce qui concernent 92% de la population adulte. Les autres causes sont une alimentation trop grasse, et la consommation de plats préparés qui remplacent la cuisine maison. Chez les enfants, ce sont les grignotages et l’excès de sucre qui causent le plus de tort, ainsi que le manque de variété des repas.
Au total, les médecins français notent des déséquilibres alimentaires chez plus de 25% de leurs patients. A la clé, prise de poids, obésité, diabète, hypertension, cholestérol… Un bon point peut être accordé aux Bretons, qui sont les mieux nourris de tous les Français.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Info rédaction, publiée le 17 octobre 2010
France – L’institut Medical Research vient de publier les résultats d’une étude montrant que huit médecins généralistes sur 10 s’inquiètent du grignotage.
Commandée par SEB, l’enquête a été menée de mai à juillet dernier sur le territoire français. Ses résultats montrent que les Franciliens payent le plus lourd tribut à la malbouffe : leurs conditions de vie font qu’ils sont les plus touchés par les déséquilibres alimentaires. Pointés du doigt, les déjeuners sur le pouce qui concernent 92% de la population adulte. Les autres causes sont une alimentation trop grasse, et la consommation de plats préparés qui remplacent la cuisine maison. Chez les enfants, ce sont les grignotages et l’excès de sucre qui causent le plus de tort, ainsi que le manque de variété des repas.
Au total, les médecins français notent des déséquilibres alimentaires chez plus de 25% de leurs patients. A la clé, prise de poids, obésité, diabète, hypertension, cholestérol… Un bon point peut être accordé aux Bretons, qui sont les mieux nourris de tous les Français.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: Actualités pour le concours 2011
encore merci pour tous les thémes abordés, je suis à la recherche d'infos sur les lois de bioéthiques on est en plein dedans...
merci et bonne soirée à tout le mondeÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
merci et bonne soirée à tout le mondeÉquipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
Tu as déjà quelques éléments qui ont été postés l'année dernière à la page 44 Entraînement à la culture générale et page 53 du topic de 2010laurence731 a écrit :encore merci pour tous les thémes abordés, je suis à la recherche d'infos sur les lois de bioéthiques on est en plein dedans...
merci et bonne soirée à tout le monde

Je rappelle que en haut de chaque page il y a la fonction "recherche" qui peut être utile dans ce genre de situation

Promo 2009-2012
Re: Actualités pour le concours 2011
Pr Schlemmer : "Si on ne consomme pas moins d'antibiotiques, on court à la catastrophe"
La consommation d'antibiotiques reste "trop élevée en France", a déclaré la semaine dernière la ministre de la Santé Roselyne Bachelot. Le professeur Benoît Schlemmer, président du Comité de suivi du plan antibiotiques mis en place par le gouvernement, fait le point sur la situation.
Le Point.fr : À quoi sert le "plan antibiotiques" ?
Benoît Schlemmer : Fin 2001, nous étions les plus grands consommateurs d'antibiotiques d'Europe. Le plan a alors été mis en place pour préserver l'efficacité de ces médicaments. Les antibiotiques ne sont actifs que sur des bactéries, pas sur des virus. Or, dans plus d'un cas sur deux, ils sont prescrits sans preuve que le malade est bien atteint par une bactérie. Néanmoins, grâce aux premières campagnes de communication à destination des professionnels et du grand public - le fameux : "Les antibiotiques, c'est pas automatique !" -, nous sommes aujourd'hui à la troisième place en termes de consommation, derrière la Grèce et Chypre.
Pourquoi les antibiotiques sont-ils tant prescrits s'ils ne sont pas efficaces dans tous les cas ?
Parce que les patients les demandent ! Prenons l'exemple des angines : plus de 80 % d'entre elles sont virales, les antibiotiques n'ont donc aucun effet. Mais les gens pensent - à tort ! - que les antibiotiques vont accélérer leur guérison. S'agissant des médecins, il n'est pas toujours facile de faire un diagnostic formel de l'origine de la maladie.
Les pays du Nord de l'Europe en prescrivent moins qu'en France. Pourquoi ?
Nous utilisons toujours trois fois plus d'antibiotiques qu'aux Pays-Bas ou en Scandinavie. Pourtant, on ne peut pas dire que ces populations meurent plus d'infections bactériennes qu'en France ! C'est une question de culture : les Européens du Nord sont plus disciplinés, plus sensibles à la dimension collective de la médecine, alors qu'en France, c'est l'individu qui prime. On a tendance à prescrire en disant : "Si cela ne lui fait pas de bien, en tout cas, cela ne lui fera pas de mal." C'est pourtant une aberration.
Parce qu'il peut être dangereux de prescrire des antibiotiques à tort ?
Absolument ! Il s'agit d'un enjeu de santé publique. De nouvelles résistances aux antibiotiques apparaissent et risquent de poser problème d'ici deux à trois ans. L'efficacité de certains d'entre eux commence à diminuer : les antibiotiques ne créent pas la résistance, mais ils favorisent la prolifération des bactéries résistantes, ce qui expose davantage la population.
Comment lutter contre cette banalisation des prescriptions d'antibiotiques ?
Il faut sensibiliser le plus grand nombre, médecins et patients. Cela passe par des campagnes d'information et de communication, mais aussi par la formation des professionnels de santé à ce qui peut faciliter le diagnostic. Il existe des tests rapides à faire pendant la consultation, comme la recherche de streptocoques pour les angines : sur 9 à 10 millions d'angines diagnostiquées en France chaque année, seuls 3 millions de tests sont utilisés alors qu'ils sont mis gratuitement à la disposition des médecins. D'autres dépistages sont possibles avec des tests rapides de biologie moléculaire à effectuer en laboratoire, pour savoir si le patient est infecté par une bactérie résistante. C'est uniquement dans ce cas qu'il faut alors sortir "l'artillerie lourde" avec des "antibiotiques de réserve". Mais il ne faut pas les utiliser à tort et à travers si l'on ne veut pas créer de nouvelles résistances.
Cet été, un Français est revenu d'Inde avec une bactérie ultra-résistante aux antibiotiques qui a fait plusieurs victimes dans le monde. C'est un avant-goût de ce qui risque de se produire ?
C'est un avertissement. Pour le moment, il s'agit de tout petits effectifs de bactéries, mais il n'y a pas d'antibiotiques facilement utilisables pour les combattre. Si ces bactéries progressaient dans la population, des traitements seraient difficiles à trouver. Si on n'est pas vigilant, on court à la catastrophe.
Et la recherche ne peut-elle pas trouver de nouveaux antibiotiques pour combattre ces nouvelles résistances ?
La recherche est un peu en panne sur le sujet, les industriels ont délaissé ce champ pour des domaines plus "rentables", comme le cancer ou les maladies neurodégénératives. On peine à trouver de nouveaux antibiotiques, et il y a peu de chances que de grandes découvertes soient faites d'ici dix à quinze ans. On est bien loin des "Trente Glorieuses" des antibiotiques, dans la seconde moitié du XXe siècle. Au sein du comité, nous plaidons pour que des aides soient versées aux laboratoires et aux industriels, afin qu'ils soient incités à faire de la recherche.
Qu'en est-il à l'étranger ?
L'OMS, la Commission européenne, l'OCDC aux États-Unis... Toutes les grandes institutions internationales partagent la même préoccupation, et veulent encourager la recherche. La réponse doit évidemment être collective, car les bactéries - aidées par le tourisme - voyagent. Le problème est le même en France qu'au Japon ou aux États-Unis, également très gros consommateurs d'antibiotiques.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
La consommation d'antibiotiques reste "trop élevée en France", a déclaré la semaine dernière la ministre de la Santé Roselyne Bachelot. Le professeur Benoît Schlemmer, président du Comité de suivi du plan antibiotiques mis en place par le gouvernement, fait le point sur la situation.
Le Point.fr : À quoi sert le "plan antibiotiques" ?
Benoît Schlemmer : Fin 2001, nous étions les plus grands consommateurs d'antibiotiques d'Europe. Le plan a alors été mis en place pour préserver l'efficacité de ces médicaments. Les antibiotiques ne sont actifs que sur des bactéries, pas sur des virus. Or, dans plus d'un cas sur deux, ils sont prescrits sans preuve que le malade est bien atteint par une bactérie. Néanmoins, grâce aux premières campagnes de communication à destination des professionnels et du grand public - le fameux : "Les antibiotiques, c'est pas automatique !" -, nous sommes aujourd'hui à la troisième place en termes de consommation, derrière la Grèce et Chypre.
Pourquoi les antibiotiques sont-ils tant prescrits s'ils ne sont pas efficaces dans tous les cas ?
Parce que les patients les demandent ! Prenons l'exemple des angines : plus de 80 % d'entre elles sont virales, les antibiotiques n'ont donc aucun effet. Mais les gens pensent - à tort ! - que les antibiotiques vont accélérer leur guérison. S'agissant des médecins, il n'est pas toujours facile de faire un diagnostic formel de l'origine de la maladie.
Les pays du Nord de l'Europe en prescrivent moins qu'en France. Pourquoi ?
Nous utilisons toujours trois fois plus d'antibiotiques qu'aux Pays-Bas ou en Scandinavie. Pourtant, on ne peut pas dire que ces populations meurent plus d'infections bactériennes qu'en France ! C'est une question de culture : les Européens du Nord sont plus disciplinés, plus sensibles à la dimension collective de la médecine, alors qu'en France, c'est l'individu qui prime. On a tendance à prescrire en disant : "Si cela ne lui fait pas de bien, en tout cas, cela ne lui fera pas de mal." C'est pourtant une aberration.
Parce qu'il peut être dangereux de prescrire des antibiotiques à tort ?
Absolument ! Il s'agit d'un enjeu de santé publique. De nouvelles résistances aux antibiotiques apparaissent et risquent de poser problème d'ici deux à trois ans. L'efficacité de certains d'entre eux commence à diminuer : les antibiotiques ne créent pas la résistance, mais ils favorisent la prolifération des bactéries résistantes, ce qui expose davantage la population.
Comment lutter contre cette banalisation des prescriptions d'antibiotiques ?
Il faut sensibiliser le plus grand nombre, médecins et patients. Cela passe par des campagnes d'information et de communication, mais aussi par la formation des professionnels de santé à ce qui peut faciliter le diagnostic. Il existe des tests rapides à faire pendant la consultation, comme la recherche de streptocoques pour les angines : sur 9 à 10 millions d'angines diagnostiquées en France chaque année, seuls 3 millions de tests sont utilisés alors qu'ils sont mis gratuitement à la disposition des médecins. D'autres dépistages sont possibles avec des tests rapides de biologie moléculaire à effectuer en laboratoire, pour savoir si le patient est infecté par une bactérie résistante. C'est uniquement dans ce cas qu'il faut alors sortir "l'artillerie lourde" avec des "antibiotiques de réserve". Mais il ne faut pas les utiliser à tort et à travers si l'on ne veut pas créer de nouvelles résistances.
Cet été, un Français est revenu d'Inde avec une bactérie ultra-résistante aux antibiotiques qui a fait plusieurs victimes dans le monde. C'est un avant-goût de ce qui risque de se produire ?
C'est un avertissement. Pour le moment, il s'agit de tout petits effectifs de bactéries, mais il n'y a pas d'antibiotiques facilement utilisables pour les combattre. Si ces bactéries progressaient dans la population, des traitements seraient difficiles à trouver. Si on n'est pas vigilant, on court à la catastrophe.
Et la recherche ne peut-elle pas trouver de nouveaux antibiotiques pour combattre ces nouvelles résistances ?
La recherche est un peu en panne sur le sujet, les industriels ont délaissé ce champ pour des domaines plus "rentables", comme le cancer ou les maladies neurodégénératives. On peine à trouver de nouveaux antibiotiques, et il y a peu de chances que de grandes découvertes soient faites d'ici dix à quinze ans. On est bien loin des "Trente Glorieuses" des antibiotiques, dans la seconde moitié du XXe siècle. Au sein du comité, nous plaidons pour que des aides soient versées aux laboratoires et aux industriels, afin qu'ils soient incités à faire de la recherche.
Qu'en est-il à l'étranger ?
L'OMS, la Commission européenne, l'OCDC aux États-Unis... Toutes les grandes institutions internationales partagent la même préoccupation, et veulent encourager la recherche. La réponse doit évidemment être collective, car les bactéries - aidées par le tourisme - voyagent. Le problème est le même en France qu'au Japon ou aux États-Unis, également très gros consommateurs d'antibiotiques.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
Les femmes sont de plus en plus accros à la cigarette
il y a 1 heure 35 min
Si la prévalence du tabagisme quotidien chez la femme âgées de 15 à 75 ans a augmenté entre 2005 et 2010 en France, on peut ajouter qu'au cur de cette hausse se trouvent les femmes nées entre 1945 et 1965.
Et oui, Mesdames, nées entre 1945 et 1965, il paraît que la cigarette vous fait tourner la tête. Ce qui signifie en termes de chiffres que l'on passe de 16% de fumeuses à 22,5% sur les 5 dernières années.
Et quand il s'agit d'expliquer pourquoi, l'Inpes avance tout simplement que nées entre 1945 et 1965, vous appartenez à la génération de l'émancipation féminine ! Tout comme aujourd'hui on parle de Sextoys et on transforme les réunions Tupperware en Tuppergod, la cigarette à la bouche ne donne plus des airs de "mauvaise fille" comme il en était question à l'époque. De l'eau a coulé sous les ponts depuis. Aujourd'hui, le marketing-même encourage à fumer : la cigarette s'adapte à "qui vous êtes" (plutôt Vogue ou Chesterfield ?) et vous donne une identité.
Nos amis les hommes sont eux relativement stables dans leur rapport à la cigarette : agés 15 et 75 ans, ils sont passés de 31% à 31,8% fumeurs. Ils sont (très) fidèles... et toujours plus fumeurs que les femmes avec une moyenne de 15,1 cigarettes par jour (contre 12,6 pour la gente féminine)
Contre ça, notez que la hausse du prix du tabac est prévue pour le 8 novembre prochain. Et qu'en avril 2011, les paquets de cigarette devraient être décorés d'images chocs pour sensibiliser les fumeurs... Euh fumeuses ?
Source : Etude Inpes Baromètre Santé 2010
François Beck, Romain Guignard, Jean-Baptiste Richard, Jean-Louis Wilquin, Evolutions récentes du tabagisme en France, Inpes, à paraître.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
il y a 1 heure 35 min
Si la prévalence du tabagisme quotidien chez la femme âgées de 15 à 75 ans a augmenté entre 2005 et 2010 en France, on peut ajouter qu'au cur de cette hausse se trouvent les femmes nées entre 1945 et 1965.
Et oui, Mesdames, nées entre 1945 et 1965, il paraît que la cigarette vous fait tourner la tête. Ce qui signifie en termes de chiffres que l'on passe de 16% de fumeuses à 22,5% sur les 5 dernières années.
Et quand il s'agit d'expliquer pourquoi, l'Inpes avance tout simplement que nées entre 1945 et 1965, vous appartenez à la génération de l'émancipation féminine ! Tout comme aujourd'hui on parle de Sextoys et on transforme les réunions Tupperware en Tuppergod, la cigarette à la bouche ne donne plus des airs de "mauvaise fille" comme il en était question à l'époque. De l'eau a coulé sous les ponts depuis. Aujourd'hui, le marketing-même encourage à fumer : la cigarette s'adapte à "qui vous êtes" (plutôt Vogue ou Chesterfield ?) et vous donne une identité.
Nos amis les hommes sont eux relativement stables dans leur rapport à la cigarette : agés 15 et 75 ans, ils sont passés de 31% à 31,8% fumeurs. Ils sont (très) fidèles... et toujours plus fumeurs que les femmes avec une moyenne de 15,1 cigarettes par jour (contre 12,6 pour la gente féminine)
Contre ça, notez que la hausse du prix du tabac est prévue pour le 8 novembre prochain. Et qu'en avril 2011, les paquets de cigarette devraient être décorés d'images chocs pour sensibiliser les fumeurs... Euh fumeuses ?
Source : Etude Inpes Baromètre Santé 2010
François Beck, Romain Guignard, Jean-Baptiste Richard, Jean-Louis Wilquin, Evolutions récentes du tabagisme en France, Inpes, à paraître.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
Le régime, une aventure psychique
Hier, 16h05
À lire la presse féminine chaque printemps, on pourrait croire que c'est simple et efficace: «Faites un régime et vous perdrez 5, 7 ou 10 kg.» Il suffirait de compter les calories, de peser ses rations, de choisir le brocoli plutôt que l'aligot Cette douce mélodie susurrée massivement à nos oreilles est un raccourci qui ne mentionne pas le plus important: entreprendre (et surtout poursuivre sur le long terme) un régime oblige à de grands remaniements psychiques: doutes, obsessions, sursauts de volonté, découragements Et c'est justement lorsque l'adepte de la restriction calorique mesure cette dimension qu'il a le plus de chance de réussir son parcours de changement physique.
Restreindre et contrôler son alimentation engage non seulement le corps, mais aussi la tête.
À lire la presse féminine chaque printemps, on pourrait croire que c'est simple et efficace: «Faites un régime et vous perdrez 5, 7 ou 10 kg.» Il suffirait de compter les calories, de peser ses rations, de choisir le brocoli plutôt que l'aligot… Cette douce mélodie susurrée massivement à nos oreilles est un raccourci qui ne mentionne pas le plus important: entreprendre (et surtout poursuivre sur le long terme) un régime oblige à de grands remaniements psychiques: doutes, obsessions, sursauts de volonté, découragements… Et c'est justement lorsque l'adepte de la restriction calorique mesure cette dimension qu'il a le plus de chance de réussir son parcours de changement physique.
Premier point: les aspirants à la minceur n'arrivent pas tous égaux mentalement face à une diète. L'âge, mais aussi l'expérience antérieure des régimes -en font-ils tous les ans?- joueront plus ou moins en leur faveur. Hélène Defretin, diététicienne qui accompagne ses patients par e-mail et consultations téléphoniques, a écrit un Cahier minceur interactif (Éd. Express Roularta). Elle le constate régulièrement: «Chaque personne est vraiment différente et suppose donc un accompagnement singulier. Mais ceux qui ont trente ans de régimes hypocaloriques derrière eux, avec l'habitude d'alterner frustration et compulsion, ont plus de difficultés que ceux qui ont fait un travail de conscience en amont et souhaitent surtout apprendre à manger différemment.»
Autre inégalité, le positionnement psychique face au prescripteur de régime. Hélène Defretin s'en amuse: «Il y a les rebelles, qui modifient systématiquement, par touches, les menus recommandés; les enfants qui cherchent surtout à établir une relation affective avec vous; et enfin, nouvelle catégorie, les émerveillés, observe la diététicienne. Tous des revenus des régimes des années 1980, ils s'ébahissent de pouvoir manger du pain ou du fromage tout en perdant leurs kilos. J'ai l'impression de leur faire découvrir la vie quand je leur répète qu'ils doivent manger de tout et varier au maximum leurs repas, et surtout qu'ils peuvent trouver un nouveau plaisir à manger!»
Une étude portant sur les souffrances des sujets en surpoids a d'ailleurs montré que plus les sujets ont fait un régime, plus ils craignent de devenir agressifs (52% de ceux qui ont fait déjà trois régimes et davantage, contre seulement 18% de ceux qui n'ont jamais cherché à mincir). Et la perte de poids s'accompagne souvent de craintes variées: risque de devenir dépressif, irritable et de perdre son image de bon vivant.
Pourtant, il s'agit bien, pour parvenir à mincir sur le long terme, de perdre la plupart des images que l'on avait de soi jusque-là et d'oser avancer dans l'inconnu. En ce sens, un régime «sérieux» est global. Il engage le corps, mais aussi la tête.
Cette expérience de changement intérieur que doit opérer celui qui s'engage sur le chemin de la restriction alimentaire est particulièrement bien racontée par Joël Abécassis, réalisateur à France Télévisions, délesté de 14 kg depuis un an et demi. Dans son livre Apesanteur. L'homme qui voulait maigrir (Ed. Lattès), c'est cette quête qu'il décrit. Comme beaucoup de métamorphoses, elle commence par un choc: celui de se voir soudain bouffi et même grossi sur une photo de vacances alors que jusque-là «on ne voyait rien».
À partir de là, des dizaines de questions vont agiter l'esprit de celui qui veut s'alléger: à quoi lui sert donc son poids? Quelle place (de père, de fils, de mari…) lui permet-il d'occuper? Comment cet excès de sucre a-t-il commencé? Quelles sont les situations les plus «à risques» pour sa manière de manger? Hélène Defretin confirme pour tous la nécessité de ce travail de repérage: «Pourquoi ont-ils eu envie de manger du sucre à 16 heures ce jour-là? J'essaie de les accompagner dans la compréhension de leurs écarts. S'ils ne font pas ce travail d'introspection, ils reprendront leurs kilos…»
Introspection
L'introspection doit donc être sans fin (sans faim?) et c'est elle qui entraîne Joël Abécassis à écrire son parcours. On sent alors que la partie est gagnée. Parce que l'attention n'est pas seulement portée au nombre de calories, et parce qu'il réussit à en faire un beau livre, ce que ce littéraire n'avait jamais accompli avant…
Avec le recul, il comprend le mécanisme qui lui a permis d'atteindre son objectif, la légèreté physique n'en étant qu'un aspect: «On croit qu'un régime c'est le point de départ d'un changement: quand je serai plus mince, je serai plus beau, plus aimé, plus épanoui, plus entreprenant… Alors que c'est l'inverse: c'est parce qu'on a commencé à changer qu'un régime peut venir nous aider à parfaire notre entreprise. Il est le point d'orgue d'une envie de bouger, de devenir autre, de changer son rapport à soi, aux autres, au monde. À cette condition, il peut être efficace et durablement. Rien à voir avec un miracle, une éclosion soudaine. C'est une maturation lente. Un chemin intérieur qui mène à soi.»Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Hier, 16h05
À lire la presse féminine chaque printemps, on pourrait croire que c'est simple et efficace: «Faites un régime et vous perdrez 5, 7 ou 10 kg.» Il suffirait de compter les calories, de peser ses rations, de choisir le brocoli plutôt que l'aligot Cette douce mélodie susurrée massivement à nos oreilles est un raccourci qui ne mentionne pas le plus important: entreprendre (et surtout poursuivre sur le long terme) un régime oblige à de grands remaniements psychiques: doutes, obsessions, sursauts de volonté, découragements Et c'est justement lorsque l'adepte de la restriction calorique mesure cette dimension qu'il a le plus de chance de réussir son parcours de changement physique.
Restreindre et contrôler son alimentation engage non seulement le corps, mais aussi la tête.
À lire la presse féminine chaque printemps, on pourrait croire que c'est simple et efficace: «Faites un régime et vous perdrez 5, 7 ou 10 kg.» Il suffirait de compter les calories, de peser ses rations, de choisir le brocoli plutôt que l'aligot… Cette douce mélodie susurrée massivement à nos oreilles est un raccourci qui ne mentionne pas le plus important: entreprendre (et surtout poursuivre sur le long terme) un régime oblige à de grands remaniements psychiques: doutes, obsessions, sursauts de volonté, découragements… Et c'est justement lorsque l'adepte de la restriction calorique mesure cette dimension qu'il a le plus de chance de réussir son parcours de changement physique.
Premier point: les aspirants à la minceur n'arrivent pas tous égaux mentalement face à une diète. L'âge, mais aussi l'expérience antérieure des régimes -en font-ils tous les ans?- joueront plus ou moins en leur faveur. Hélène Defretin, diététicienne qui accompagne ses patients par e-mail et consultations téléphoniques, a écrit un Cahier minceur interactif (Éd. Express Roularta). Elle le constate régulièrement: «Chaque personne est vraiment différente et suppose donc un accompagnement singulier. Mais ceux qui ont trente ans de régimes hypocaloriques derrière eux, avec l'habitude d'alterner frustration et compulsion, ont plus de difficultés que ceux qui ont fait un travail de conscience en amont et souhaitent surtout apprendre à manger différemment.»
Autre inégalité, le positionnement psychique face au prescripteur de régime. Hélène Defretin s'en amuse: «Il y a les rebelles, qui modifient systématiquement, par touches, les menus recommandés; les enfants qui cherchent surtout à établir une relation affective avec vous; et enfin, nouvelle catégorie, les émerveillés, observe la diététicienne. Tous des revenus des régimes des années 1980, ils s'ébahissent de pouvoir manger du pain ou du fromage tout en perdant leurs kilos. J'ai l'impression de leur faire découvrir la vie quand je leur répète qu'ils doivent manger de tout et varier au maximum leurs repas, et surtout qu'ils peuvent trouver un nouveau plaisir à manger!»
Une étude portant sur les souffrances des sujets en surpoids a d'ailleurs montré que plus les sujets ont fait un régime, plus ils craignent de devenir agressifs (52% de ceux qui ont fait déjà trois régimes et davantage, contre seulement 18% de ceux qui n'ont jamais cherché à mincir). Et la perte de poids s'accompagne souvent de craintes variées: risque de devenir dépressif, irritable et de perdre son image de bon vivant.
Pourtant, il s'agit bien, pour parvenir à mincir sur le long terme, de perdre la plupart des images que l'on avait de soi jusque-là et d'oser avancer dans l'inconnu. En ce sens, un régime «sérieux» est global. Il engage le corps, mais aussi la tête.
Cette expérience de changement intérieur que doit opérer celui qui s'engage sur le chemin de la restriction alimentaire est particulièrement bien racontée par Joël Abécassis, réalisateur à France Télévisions, délesté de 14 kg depuis un an et demi. Dans son livre Apesanteur. L'homme qui voulait maigrir (Ed. Lattès), c'est cette quête qu'il décrit. Comme beaucoup de métamorphoses, elle commence par un choc: celui de se voir soudain bouffi et même grossi sur une photo de vacances alors que jusque-là «on ne voyait rien».
À partir de là, des dizaines de questions vont agiter l'esprit de celui qui veut s'alléger: à quoi lui sert donc son poids? Quelle place (de père, de fils, de mari…) lui permet-il d'occuper? Comment cet excès de sucre a-t-il commencé? Quelles sont les situations les plus «à risques» pour sa manière de manger? Hélène Defretin confirme pour tous la nécessité de ce travail de repérage: «Pourquoi ont-ils eu envie de manger du sucre à 16 heures ce jour-là? J'essaie de les accompagner dans la compréhension de leurs écarts. S'ils ne font pas ce travail d'introspection, ils reprendront leurs kilos…»
Introspection
L'introspection doit donc être sans fin (sans faim?) et c'est elle qui entraîne Joël Abécassis à écrire son parcours. On sent alors que la partie est gagnée. Parce que l'attention n'est pas seulement portée au nombre de calories, et parce qu'il réussit à en faire un beau livre, ce que ce littéraire n'avait jamais accompli avant…
Avec le recul, il comprend le mécanisme qui lui a permis d'atteindre son objectif, la légèreté physique n'en étant qu'un aspect: «On croit qu'un régime c'est le point de départ d'un changement: quand je serai plus mince, je serai plus beau, plus aimé, plus épanoui, plus entreprenant… Alors que c'est l'inverse: c'est parce qu'on a commencé à changer qu'un régime peut venir nous aider à parfaire notre entreprise. Il est le point d'orgue d'une envie de bouger, de devenir autre, de changer son rapport à soi, aux autres, au monde. À cette condition, il peut être efficace et durablement. Rien à voir avec un miracle, une éclosion soudaine. C'est une maturation lente. Un chemin intérieur qui mène à soi.»Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
Contrôle des arrêts de travail: le coup de gueule d'un généraliste de banlieue
Hier, 15h56
Le Dr Didier Ménard, généraliste en banlieue parisienne, réagit à notre enquête sur ses confrères qui traquent les salariés abusant des arrêts de travail.
Depuis son cabinet, installé dans la cité des Franc-Moisins, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le Dr Didier Ménard apporte un point de vue inédit sur les contrôles réalisés par des généralistes au domicile de salariés en arrêt de travail. "Je ne pratique pas les contrôles surprises décrits dans votre article, et je ne les pratiquerai jamais. J'ai choisi le métier de généraliste pour soigner des patients, pas pour les fliquer. Sinon, j'aurais opté tout de suite pour médecin-conseil à la Sécu. Je signe donc, pour certains patients, des arrêts de travail. Et il m'arrive, régulièrement, d'apprendre qu'un de mes patients a dû retourner travailler à la suite d'un contrôle demandé par son employeur. Dans mon cabinet, où nous sommes deux médecins, cela se produit bien une fois par mois.
Je pense à une caissière, qui s'était fait braquer dans son supermarché. Elle avait subi, à l'évidence, un choc psychologique. Comment pouvait-elle décrire son état, de façon objective, à un médecin chargé de l'examiner sans aucun autre élément? Il l'a remis au travail, je l'ai su trop tard pour intervenir. Je pense aussi à une gardienne d'immeuble, salariée d'un office HLM. Je l'ai arrêtée parce qu'elle avait été brutalisée par un locataire, atteint de troubles mentaux. C'est une jeune mère de famille assez timide, qui vit depuis dans la crainte. L'employeur a demandé un contrôle, le médecin a considéré que l'arrêt n'était plus justifié. J'ai refusé que ma patiente reprenne le travail et j'ai sollicité l'intervention de la médecine du travail. Son agresseur habite toujours dans l'immeuble, si cette femme se retrouve confrontée à lui, elle va craquer à nouveau, c'est certain. Nous avons demandé que l'office HLM l'affecte dans un autre lieu. Nous attendons la réponse.
Imaginez l'ambiance dans laquelle un salarié reprend son travail après un contrôle
Je constate que la pression s'exerce surtout sur les salariés les plus vulnérables, ceux qui n'ont ni les moyens ni les relais nécessaires pour contester. Alors j'ai adapté ma pratique en conséquence. En cas de problèmes psychologiques, les plus sujets à caution, j'envoie davantage mes patients chez le psychiatre. Pouvoir attester d'une visite chez un spécialiste donne une meilleure crédibilité, en cas de contrôle. Je prescris plus souvent des médicaments, car les médecins contrôleurs demandent à voir l'ordonnance. Dans leur esprit, s'il n'y a pas d'ordonnance, c'est peut être un arrêt de complaisance... Bref, c'est toute une gymnastique mentale, je me mets à la place du contrôleur pour m'assurer qu'en un seul passage au domicile, il sera convaincu de la réalité des troubles. Le comble, quand j'y pense, c'est que l'Assurance maladie nous incite, par ailleurs, à diminuer les prescriptions de psychotropes.
Les avis donnés par ces généralistes contrôleurs sont lourds de conséquences, et peu de salariés savent qu'il existe des recours. Imaginez l'ambiance dans laquelle un salarié reprend son travail après un contrôle. Ca se sait très vite, il passe pour un branleur, un fraudeur. Alors il se tient à carreau. Il se sent coupable d'être malade. Il se dit que la prochaine fois, il sera bon pour le licenciement et il évite de se faire arrêter à nouveau, quitte à mettre sa santé en danger. Quand l'entreprise voit l'absentéisme augmenter, elle devrait se demander quel problème de management se pose. Mais c'est plus facile de considérer ses salariés comme de faux malades.
Les contrôles sont nécessaires pour préserver la solidarité du système, bien sûr. Nous connaissons tous, autour de nous, quelqu'un qui abuse. Mais ces contrôles doivent être exercés par des médecins indépendants. Ceux qui sont mandatés par les employeurs ne peuvent pas l'être. Quant aux médecins de l'Assurance Maladie, ils sont plus légitimes. Mais ils sont soumis à une politique de réduction du nombre des arrêts de travail destinée à diminuer les dépenses de santé. Au final, le résultat est le même. En tout cas, il faut revenir sur la loi qui vient d'étendre le pouvoir de sanction des généralistes mandatés par les employeurs. Sans attendre qu'un jour, un salarié dont le médecin contrôleur n'a pas mesuré la fragilité retourne à son travail, de force, et se suicide ».Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Hier, 15h56
Le Dr Didier Ménard, généraliste en banlieue parisienne, réagit à notre enquête sur ses confrères qui traquent les salariés abusant des arrêts de travail.
Depuis son cabinet, installé dans la cité des Franc-Moisins, à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), le Dr Didier Ménard apporte un point de vue inédit sur les contrôles réalisés par des généralistes au domicile de salariés en arrêt de travail. "Je ne pratique pas les contrôles surprises décrits dans votre article, et je ne les pratiquerai jamais. J'ai choisi le métier de généraliste pour soigner des patients, pas pour les fliquer. Sinon, j'aurais opté tout de suite pour médecin-conseil à la Sécu. Je signe donc, pour certains patients, des arrêts de travail. Et il m'arrive, régulièrement, d'apprendre qu'un de mes patients a dû retourner travailler à la suite d'un contrôle demandé par son employeur. Dans mon cabinet, où nous sommes deux médecins, cela se produit bien une fois par mois.
Je pense à une caissière, qui s'était fait braquer dans son supermarché. Elle avait subi, à l'évidence, un choc psychologique. Comment pouvait-elle décrire son état, de façon objective, à un médecin chargé de l'examiner sans aucun autre élément? Il l'a remis au travail, je l'ai su trop tard pour intervenir. Je pense aussi à une gardienne d'immeuble, salariée d'un office HLM. Je l'ai arrêtée parce qu'elle avait été brutalisée par un locataire, atteint de troubles mentaux. C'est une jeune mère de famille assez timide, qui vit depuis dans la crainte. L'employeur a demandé un contrôle, le médecin a considéré que l'arrêt n'était plus justifié. J'ai refusé que ma patiente reprenne le travail et j'ai sollicité l'intervention de la médecine du travail. Son agresseur habite toujours dans l'immeuble, si cette femme se retrouve confrontée à lui, elle va craquer à nouveau, c'est certain. Nous avons demandé que l'office HLM l'affecte dans un autre lieu. Nous attendons la réponse.
Imaginez l'ambiance dans laquelle un salarié reprend son travail après un contrôle
Je constate que la pression s'exerce surtout sur les salariés les plus vulnérables, ceux qui n'ont ni les moyens ni les relais nécessaires pour contester. Alors j'ai adapté ma pratique en conséquence. En cas de problèmes psychologiques, les plus sujets à caution, j'envoie davantage mes patients chez le psychiatre. Pouvoir attester d'une visite chez un spécialiste donne une meilleure crédibilité, en cas de contrôle. Je prescris plus souvent des médicaments, car les médecins contrôleurs demandent à voir l'ordonnance. Dans leur esprit, s'il n'y a pas d'ordonnance, c'est peut être un arrêt de complaisance... Bref, c'est toute une gymnastique mentale, je me mets à la place du contrôleur pour m'assurer qu'en un seul passage au domicile, il sera convaincu de la réalité des troubles. Le comble, quand j'y pense, c'est que l'Assurance maladie nous incite, par ailleurs, à diminuer les prescriptions de psychotropes.
Les avis donnés par ces généralistes contrôleurs sont lourds de conséquences, et peu de salariés savent qu'il existe des recours. Imaginez l'ambiance dans laquelle un salarié reprend son travail après un contrôle. Ca se sait très vite, il passe pour un branleur, un fraudeur. Alors il se tient à carreau. Il se sent coupable d'être malade. Il se dit que la prochaine fois, il sera bon pour le licenciement et il évite de se faire arrêter à nouveau, quitte à mettre sa santé en danger. Quand l'entreprise voit l'absentéisme augmenter, elle devrait se demander quel problème de management se pose. Mais c'est plus facile de considérer ses salariés comme de faux malades.
Les contrôles sont nécessaires pour préserver la solidarité du système, bien sûr. Nous connaissons tous, autour de nous, quelqu'un qui abuse. Mais ces contrôles doivent être exercés par des médecins indépendants. Ceux qui sont mandatés par les employeurs ne peuvent pas l'être. Quant aux médecins de l'Assurance Maladie, ils sont plus légitimes. Mais ils sont soumis à une politique de réduction du nombre des arrêts de travail destinée à diminuer les dépenses de santé. Au final, le résultat est le même. En tout cas, il faut revenir sur la loi qui vient d'étendre le pouvoir de sanction des généralistes mandatés par les employeurs. Sans attendre qu'un jour, un salarié dont le médecin contrôleur n'a pas mesuré la fragilité retourne à son travail, de force, et se suicide ».Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Re: Actualités pour le concours 2011
Clonage animal : la Commission européenne veut un moratoire de cinq ans
LEMONDE.FR avec AFP | 19.10.10 | 13h40 • Mis à jour le 19.10.10 | 16h30
La Commission européenne a proposé mardi d'interdire pendant cinq ans le clonage animal destiné à l'alimentation humaine en Europe pour tenter de sauver les autres aliments de laboratoire. "Il n'y a aucun besoin du clonage pour l'alimentation en Europe", a soutenu le commissaire à la santé John Dalli, qui souhaitait répondre aux inquiétudes des consommateurs.
Le Commissaire s'est dit préoccupé par la mauvaise image du clonage, car "il nuit aux nouveaux aliments et nous devons les dissocier si nous ne voulons pas avoir de problèmes", a-t-il expliqué. La proposition vaut également pour les importations de clones et la vente de leur viande ou de leur lait. Mais elle est temporaire et ne va pas aussi loin que le souhaitent les gouvernements et les députés européens.
Pour éviter à l'Europe une guerre commerciale avec les Etats Unis, où le clonage animal est très développé, John Dalli préconise en effet d'autoriser "sous surveillance" l'importation de la progéniture des clones, de leur viande, de leur sperme et de leurs embryons. "Le clone est un jumeau. Mais sa descendance est naturelle. Elle ne suscite aucune réserve éthique et aucun problème de bien-être animal, comme le clonage", a-t-il soutenu. La partie n'est pas jouée, a-t-il reconnu.
UN MORATOIRE MOINS SEVÈRE QUE LES ETATS L'AURAIENT SOUHAITÉ
Les Etats souhaitent également interdire l'importation des premiers descendants des clones, ainsi que de leur sperme et de leurs embryons. Les élus européens, eux, réclament "l'interdiction à titre préventif de toute commercialisation de viande ou de lait issus d'animaux clonés ou de leur descendance". "Ce n'est pas proportionné", a jugé M. Dalli, qui se prépare à une dure bataille, similaire à celle pour les autorisations de culture des plantes génétiquement modifiées, autre type d'aliments nouveaux très controversé. Sa proposition ne concerne pas le clonage pour la recherche, ni celui pour la préservation des espèces en danger.
Elle vise à apaiser les inquiétudes provoquées durant l'été par la vente au Royaume-Uni de viande d'animaux clonés. "La viande de clone ne se mange pas", a affirmé un de ses collaborateurs. "Un animal cloné coûte entre 15 et 20000 dollars, il sert pour la recherche et n'a pas vocation a être découpé en steaks." Il n'en va pas de même des embryons et de la semence des animaux clonés. La majorité des vaches laitières de l'UE sont issues de l'insémination artificielle, mais 98 % des semences utilisées proviennent de l'UE. 3 % seulement sont importées.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
LEMONDE.FR avec AFP | 19.10.10 | 13h40 • Mis à jour le 19.10.10 | 16h30
La Commission européenne a proposé mardi d'interdire pendant cinq ans le clonage animal destiné à l'alimentation humaine en Europe pour tenter de sauver les autres aliments de laboratoire. "Il n'y a aucun besoin du clonage pour l'alimentation en Europe", a soutenu le commissaire à la santé John Dalli, qui souhaitait répondre aux inquiétudes des consommateurs.
Le Commissaire s'est dit préoccupé par la mauvaise image du clonage, car "il nuit aux nouveaux aliments et nous devons les dissocier si nous ne voulons pas avoir de problèmes", a-t-il expliqué. La proposition vaut également pour les importations de clones et la vente de leur viande ou de leur lait. Mais elle est temporaire et ne va pas aussi loin que le souhaitent les gouvernements et les députés européens.
Pour éviter à l'Europe une guerre commerciale avec les Etats Unis, où le clonage animal est très développé, John Dalli préconise en effet d'autoriser "sous surveillance" l'importation de la progéniture des clones, de leur viande, de leur sperme et de leurs embryons. "Le clone est un jumeau. Mais sa descendance est naturelle. Elle ne suscite aucune réserve éthique et aucun problème de bien-être animal, comme le clonage", a-t-il soutenu. La partie n'est pas jouée, a-t-il reconnu.
UN MORATOIRE MOINS SEVÈRE QUE LES ETATS L'AURAIENT SOUHAITÉ
Les Etats souhaitent également interdire l'importation des premiers descendants des clones, ainsi que de leur sperme et de leurs embryons. Les élus européens, eux, réclament "l'interdiction à titre préventif de toute commercialisation de viande ou de lait issus d'animaux clonés ou de leur descendance". "Ce n'est pas proportionné", a jugé M. Dalli, qui se prépare à une dure bataille, similaire à celle pour les autorisations de culture des plantes génétiquement modifiées, autre type d'aliments nouveaux très controversé. Sa proposition ne concerne pas le clonage pour la recherche, ni celui pour la préservation des espèces en danger.
Elle vise à apaiser les inquiétudes provoquées durant l'été par la vente au Royaume-Uni de viande d'animaux clonés. "La viande de clone ne se mange pas", a affirmé un de ses collaborateurs. "Un animal cloné coûte entre 15 et 20000 dollars, il sert pour la recherche et n'a pas vocation a être découpé en steaks." Il n'en va pas de même des embryons et de la semence des animaux clonés. La majorité des vaches laitières de l'UE sont issues de l'insémination artificielle, mais 98 % des semences utilisées proviennent de l'UE. 3 % seulement sont importées.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
- Stefany13
- Insatiable
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- Localisation : Bouches du Rhone
Re: Actualités pour le concours 2011
Bonjour à tous,g décidé de me preparer au concours pour 2011 et toutes vos fiches sont 1 aide précieuse!!merci de votre implication car c 1 travail de longue haleine!!Bizz et bon courage à tous@+
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Esi 1ère année
Re: Actualités pour le concours 2011
Stefany13 a écrit :Bonjour à tous,g décidé de me preparer au concours pour 2011 et toutes vos fiches sont 1 aide précieuse!!merci de votre implication car c 1 travail de longue haleine!!Bizz et bon courage à tous@+![]()
Pas de langage sms sur le forum merci

Promo 2009-2012
Re: Actualités pour le concours 2011
Bonjour! je suis nouvelle sur ce site que je trouve super!
voici un site pour les actualités : http://www.france5.fr/magazinesante/
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voici un site pour les actualités : http://www.france5.fr/magazinesante/


- Stefany13
- Insatiable
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- Inscription : 19 oct. 2010 15:46
- Localisation : Bouches du Rhone
Re: Actualités pour le concours 2011
Désolée pour l'ecriture en bref je vais m'appliquer à faire de belles phrases!!!Siaana a écrit :Stefany13 a écrit :Bonjour à tous,g décidé de me preparer au concours pour 2011 et toutes vos fiches sont 1 aide précieuse!!merci de votre implication car c 1 travail de longue haleine!!Bizz et bon courage à tous@+![]()
Pas de langage sms sur le forum merci

Esi 1ère année
- rosedesiles
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Re: Actualités pour le concours 2011
EUTHANASIE : Faut-il repenser la Loi ?
Peut-on sérieusement sur un sujet comme l’euthanasie, tirer des conclusions d’un sondage par téléphone réalisé en 2 jours et sur un échantillon de 956 adultes ? Eh bien, l’IFOP l’a fait pour Sud-Ouest Dimanche et selon cette enquête, 94% des Français seraient favorables à une loi autorisant l'euthanasie, refusant ainsi systématiquement l’acharnement thérapeutique pour les personnes "atteintes de maladies insupportables et incurables".
Plus intéressante que les résultats bruts du sondage exposés dans les médias, est l’évolution de l’opinion publique qui, elle peut être très certainement expliquée par les progrès de la médecine, par l’exigence d’une qualité de vie et de fin de vie, par le développement des soins palliatifs mais aussi par la crainte de la médicalisation des fins de vie. Car 70% de la population meurt actuellement à l'hôpital ou en institution loin de l’environnement familier du patient. Ces évolutions expliquent non seulement que, ce récent sondage indique que plus de 2 répondants sur 3 puissent estimer, en quelques minutes d’interview, qu’une loi autorisant l’euthanasie devrait pouvoir s’appliquer à toutes les personnes "atteintes de maladies insupportables et incurables" mais également que l’adhésion générale au principe d'une loi, soit en augmentation de 6 points par rapport à 2001.
Heureusement, précise l’Institut, 58% des personnes interrogées estiment que la loi devrait la permettre seulement "dans certains cas"...
En France, que dit la Loi ? En France notamment l'application stricte de la loi amène à qualifier l'euthanasie d'homicide volontaire, d'assassinat ou de non assistance à personne en danger. Mais les juridictions sont rarement saisies et lorsqu'elles condamnent, font preuve d’indulgence.
Que dit le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) ? En 1991, le CCNE désapprouvait qu'un texte législatif ou réglementaire légitime l'acte de donner la mort à un malade. En 1998, dans son rapport Consentement éclairé et information des personnes qui se prêtent à des actes de soin ou de recherche, le CCNE se déclarait favorable à une discussion publique sereine sur le problème de l'accompagnement des fins de vie, dont la question de l'euthanasie. Face à deux droits parfois contradictoires dans certaines situations, celui de respect de toute vie humaine et celui de mourir dans la dignité, le CCNE, considère que face à certaines détresses, lorsque tout espoir thérapeutique est vain et que la souffrance se révèle insupportable, on puisse prendre en considération que la simple sollicitude se révèle parfois comme le dernier moyen de faire face ensemble à l'inéluctable. Le CCNE qualifie cette position d'engagement solidaire qui s’articule autour de la notion et de condition de consentement et précise que hors consentement, aucun acte euthanasique ne peut être envisagé. Le CCNE ouvre la réflexion sur la notion d’exception d'euthanasie, qui pourrait être prévue par la loi, et s’appliquerait dans des circonstances exceptionnelles.
On retiendra, plus que ce sondage expédié, cette notion d’euthanasie d’exception proposée par le Comité consultatif national d’éthique et le besoin de faire retravailler nos sages du CCNE dans ce toujours nouveau contexte de société.
Source : CCNE « Avis sur Fin de vie, arrêt de vie, euthanasie »Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Peut-on sérieusement sur un sujet comme l’euthanasie, tirer des conclusions d’un sondage par téléphone réalisé en 2 jours et sur un échantillon de 956 adultes ? Eh bien, l’IFOP l’a fait pour Sud-Ouest Dimanche et selon cette enquête, 94% des Français seraient favorables à une loi autorisant l'euthanasie, refusant ainsi systématiquement l’acharnement thérapeutique pour les personnes "atteintes de maladies insupportables et incurables".
Plus intéressante que les résultats bruts du sondage exposés dans les médias, est l’évolution de l’opinion publique qui, elle peut être très certainement expliquée par les progrès de la médecine, par l’exigence d’une qualité de vie et de fin de vie, par le développement des soins palliatifs mais aussi par la crainte de la médicalisation des fins de vie. Car 70% de la population meurt actuellement à l'hôpital ou en institution loin de l’environnement familier du patient. Ces évolutions expliquent non seulement que, ce récent sondage indique que plus de 2 répondants sur 3 puissent estimer, en quelques minutes d’interview, qu’une loi autorisant l’euthanasie devrait pouvoir s’appliquer à toutes les personnes "atteintes de maladies insupportables et incurables" mais également que l’adhésion générale au principe d'une loi, soit en augmentation de 6 points par rapport à 2001.
Heureusement, précise l’Institut, 58% des personnes interrogées estiment que la loi devrait la permettre seulement "dans certains cas"...
En France, que dit la Loi ? En France notamment l'application stricte de la loi amène à qualifier l'euthanasie d'homicide volontaire, d'assassinat ou de non assistance à personne en danger. Mais les juridictions sont rarement saisies et lorsqu'elles condamnent, font preuve d’indulgence.
Que dit le Comité Consultatif National d’Ethique (CCNE) ? En 1991, le CCNE désapprouvait qu'un texte législatif ou réglementaire légitime l'acte de donner la mort à un malade. En 1998, dans son rapport Consentement éclairé et information des personnes qui se prêtent à des actes de soin ou de recherche, le CCNE se déclarait favorable à une discussion publique sereine sur le problème de l'accompagnement des fins de vie, dont la question de l'euthanasie. Face à deux droits parfois contradictoires dans certaines situations, celui de respect de toute vie humaine et celui de mourir dans la dignité, le CCNE, considère que face à certaines détresses, lorsque tout espoir thérapeutique est vain et que la souffrance se révèle insupportable, on puisse prendre en considération que la simple sollicitude se révèle parfois comme le dernier moyen de faire face ensemble à l'inéluctable. Le CCNE qualifie cette position d'engagement solidaire qui s’articule autour de la notion et de condition de consentement et précise que hors consentement, aucun acte euthanasique ne peut être envisagé. Le CCNE ouvre la réflexion sur la notion d’exception d'euthanasie, qui pourrait être prévue par la loi, et s’appliquerait dans des circonstances exceptionnelles.
On retiendra, plus que ce sondage expédié, cette notion d’euthanasie d’exception proposée par le Comité consultatif national d’éthique et le besoin de faire retravailler nos sages du CCNE dans ce toujours nouveau contexte de société.
Source : CCNE « Avis sur Fin de vie, arrêt de vie, euthanasie »Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
Bébé 1 en route en ce moment. 
Et un report de plus...

Et un report de plus...
Re: Actualités pour le concours 2011
Alimentation : comment réduire l'addition salée 01/11/2010 Figaro
La consommation excessive de chlorure de sodium serait à l'origine de 30.000 à 35.000 décès par an en France. Crédits photo : JACQUES CAILLAUT/Cuisine Madame Figaro
Manger moins de sel aide à diminuer les risques cardio-vasculaires.
Les Français consomment trop de sel. Beaucoup trop même, puisque l'on estime qu'ils en ingurgitent entre 8 et 10 grammes par jour quand l'Organisation mondiale de la santé recommande un maximum de 6 grammes par jour, soit l'équivalent d'une bonne cuillère à café. «Alors que moins de 2 grammes suffisent à combler nos besoins physiologiques», estime Pierre Meneton, chercheur à l'Inserm et spécialiste de ces questions. D'après lui, l'excès de chlorure de sodium serait à l'origine de 30.000 à 35.000 décès par an en France. Car il est aujourd'hui admis que le sel génère des problèmes cardio-vasculaires (hypertension artérielle, accidents vasculaires cérébraux et insuffisance cardiaque). C'est pourquoi un certain nombre de médecins ont fondé l'association Salt (Sodium alimentaire: limitons les taux).
Par «sel», les médecins entendent non pas celui que l'on saupoudre sur un aliment (même si avoir la main légère est évidemment conseillé), mais celui qui est incorporé à la confection des produits industriels agroalimentaires. Car le sel permet de donner du goût (il rehausse par exemple la sensation de sucré) ainsi qu'une meilleure conservation des aliments. Il a également la particularité de les alourdir en retenant l'eau et d'augmenter la soif, ce qui favorise la consommation de boissons. Ce sel présent dans les plats tout préparés représente 70% du sel que nous avalons. «Or on le retrouve dans absolument tous les produits transformés, les salés comme les sucrés, explique Pierre Meneton. Il y en a dans les céréales pour le petit déjeuner, les soupes en briques, la confiture mais aussi le pain de boulangerie et les viennoiseries.»
Une baguette de pain contient 5 grammes de sel et un sandwich jambon-beurre entre 4 et 5 grammes. Les aliments les plus riches en sel restent le fromage, la charcuterie et le pain. «Mais si les industriels diminuaient trop la dose, ces produits n'auraient plus le goût de fromage, de charcuterie et de pain», estime le Pr Xavier Girerd, cardiologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris) et vice-président de la Société française d'hypertension artérielle. De toute façon, réduire sa consommation de fromage ne peut être que bénéfique, cet aliment étant également particulièrement riche en graisses saturées. On peut aussi respecter quelques conseils de bon sens: préférer les légumes et les fruits frais aux conserves ou se rabattre sur les surgelés.
Même si tout le monde n'est pas égal face au sel, comme le rappelle le Dr Guillaume Bobrie, spécialiste de l'hypertension artérielle à l'hôpital Georges-Pompidou (Paris). Longtemps, on a contraint les hypertendus à un régime sans sel. Aujourd'hui, les médecins optent pour cette solution si le traitement médicamenteux ne suffit pas.
Goût imperceptible
À la différence du sel de la salière, le goût de ce sel industriel est imperceptible car il a été incorporé lors de la fabrication, il est en quelque sorte «masqué». «Certes, il faut continuer de baisser la concentration en sel des aliments industriels, observe le Pr Bruckert. Mais pas trop rapidement, pour que les consommateurs s'habituent au goût et qu'ils ne le remarquent pas.» La transition doit se faire en douceur pour se passer sans douleur!
Une étude américaine publiée en 2007 dans la revue spécialisée le New England concluait que 3 grammes de sel en moins par jour évitaient jusqu'à 59.000 AVC par an et 92 000 infarctus aux États-Unis. L'article concluait aussi que le bénéfice était observé aussi bien chez les hommes que chez les femmes et chez les Blancs que chez les Noirs. «Or les Noirs sont beaucoup plus sensibles au sel et généralement plus hypertendus, observe le Pr Éric Bruckert, chef du service d'endocrinologie et de la prévention des maladies cardio-vasculaires à la Pitié-Salpêtrière, membre de Salt. C'est pourquoi, dans cette population, la réduction de la consommation de sel a un impact encore plus important.» En Finlande, suite à une grande campagne d'information et à l'action des professionnels de santé, les industriels ont revu les quantités à la baisse. En à peine six ans, la consommation est passée de 12 à 8 grammes.
La vie n'est pas facile pour ceux qui doivent manger sans sel. C'est pourquoi Sophie McLoughlin, qui souffre d'une insuffisance cardiaque aiguë, a décidé de créer un site Internet pour prodiguer des conseils et partager des recettes de cuisine. Elle préconise notamment de faire ses courses dans les magasins diététiques, de remplacer le sel par des épices et, surtout, «de se mettre à faire soi-même la cuisine».Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
La consommation excessive de chlorure de sodium serait à l'origine de 30.000 à 35.000 décès par an en France. Crédits photo : JACQUES CAILLAUT/Cuisine Madame Figaro
Manger moins de sel aide à diminuer les risques cardio-vasculaires.
Les Français consomment trop de sel. Beaucoup trop même, puisque l'on estime qu'ils en ingurgitent entre 8 et 10 grammes par jour quand l'Organisation mondiale de la santé recommande un maximum de 6 grammes par jour, soit l'équivalent d'une bonne cuillère à café. «Alors que moins de 2 grammes suffisent à combler nos besoins physiologiques», estime Pierre Meneton, chercheur à l'Inserm et spécialiste de ces questions. D'après lui, l'excès de chlorure de sodium serait à l'origine de 30.000 à 35.000 décès par an en France. Car il est aujourd'hui admis que le sel génère des problèmes cardio-vasculaires (hypertension artérielle, accidents vasculaires cérébraux et insuffisance cardiaque). C'est pourquoi un certain nombre de médecins ont fondé l'association Salt (Sodium alimentaire: limitons les taux).
Par «sel», les médecins entendent non pas celui que l'on saupoudre sur un aliment (même si avoir la main légère est évidemment conseillé), mais celui qui est incorporé à la confection des produits industriels agroalimentaires. Car le sel permet de donner du goût (il rehausse par exemple la sensation de sucré) ainsi qu'une meilleure conservation des aliments. Il a également la particularité de les alourdir en retenant l'eau et d'augmenter la soif, ce qui favorise la consommation de boissons. Ce sel présent dans les plats tout préparés représente 70% du sel que nous avalons. «Or on le retrouve dans absolument tous les produits transformés, les salés comme les sucrés, explique Pierre Meneton. Il y en a dans les céréales pour le petit déjeuner, les soupes en briques, la confiture mais aussi le pain de boulangerie et les viennoiseries.»
Une baguette de pain contient 5 grammes de sel et un sandwich jambon-beurre entre 4 et 5 grammes. Les aliments les plus riches en sel restent le fromage, la charcuterie et le pain. «Mais si les industriels diminuaient trop la dose, ces produits n'auraient plus le goût de fromage, de charcuterie et de pain», estime le Pr Xavier Girerd, cardiologue à la Pitié-Salpêtrière (Paris) et vice-président de la Société française d'hypertension artérielle. De toute façon, réduire sa consommation de fromage ne peut être que bénéfique, cet aliment étant également particulièrement riche en graisses saturées. On peut aussi respecter quelques conseils de bon sens: préférer les légumes et les fruits frais aux conserves ou se rabattre sur les surgelés.
Même si tout le monde n'est pas égal face au sel, comme le rappelle le Dr Guillaume Bobrie, spécialiste de l'hypertension artérielle à l'hôpital Georges-Pompidou (Paris). Longtemps, on a contraint les hypertendus à un régime sans sel. Aujourd'hui, les médecins optent pour cette solution si le traitement médicamenteux ne suffit pas.
Goût imperceptible
À la différence du sel de la salière, le goût de ce sel industriel est imperceptible car il a été incorporé lors de la fabrication, il est en quelque sorte «masqué». «Certes, il faut continuer de baisser la concentration en sel des aliments industriels, observe le Pr Bruckert. Mais pas trop rapidement, pour que les consommateurs s'habituent au goût et qu'ils ne le remarquent pas.» La transition doit se faire en douceur pour se passer sans douleur!
Une étude américaine publiée en 2007 dans la revue spécialisée le New England concluait que 3 grammes de sel en moins par jour évitaient jusqu'à 59.000 AVC par an et 92 000 infarctus aux États-Unis. L'article concluait aussi que le bénéfice était observé aussi bien chez les hommes que chez les femmes et chez les Blancs que chez les Noirs. «Or les Noirs sont beaucoup plus sensibles au sel et généralement plus hypertendus, observe le Pr Éric Bruckert, chef du service d'endocrinologie et de la prévention des maladies cardio-vasculaires à la Pitié-Salpêtrière, membre de Salt. C'est pourquoi, dans cette population, la réduction de la consommation de sel a un impact encore plus important.» En Finlande, suite à une grande campagne d'information et à l'action des professionnels de santé, les industriels ont revu les quantités à la baisse. En à peine six ans, la consommation est passée de 12 à 8 grammes.
La vie n'est pas facile pour ceux qui doivent manger sans sel. C'est pourquoi Sophie McLoughlin, qui souffre d'une insuffisance cardiaque aiguë, a décidé de créer un site Internet pour prodiguer des conseils et partager des recettes de cuisine. Elle préconise notamment de faire ses courses dans les magasins diététiques, de remplacer le sel par des épices et, surtout, «de se mettre à faire soi-même la cuisine».Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.