Arretez de râler!

[vataly]

Si justement, c'est le propos. Je connais la réponse, et c'est pour ça que quand tu me dis :

je pense que tu connais mal le fonctionnement du système publique, mais ya pas de mal, ça s'appelle la réquisition !

ou ça

c'est le service minimum qui est imposé c'est pour cela que tu vois à la TV des IDE avec écrit "en grève " dans le dos !
tu sais ce meme service minimum tellement difficile à imposer pour la SNCF/RATP....ben oui eux ils ont le droit de faire chier les usagers, mais nous on n'a pas le droit de laisser mourrir les gens....si ce service minimum n'existait pas peut être auriont nous plus de pouvoir !!!!!

je pense que tu ne connais pas les droits et devoirs du fonctionnaire.

Parce que tu ne vas pas me faire croire que tous ceux qui bossent les jours de greve sont réquisitionnés ou assignés.

je n'ai jamais dit que "tous ceux qui bossent les jours de grève sont réquisitionnés". je dis juste que ça existe, et que donc si on choisit de faire grève, on transforme l'emmerdement qu'on aimerait provoquer en simple symbole de mécontentement.

pour ma part j'ai souvent vu des personnes en grève, réquisitionnées....
et pour ta part je n'ai toujours pas compris si tu sais ce que sais lol

[Indis]

C'est pas ce qu'on vous dit.
On vous demande si, quand vous êtes réquisitionné vous l'êtes ainsi que le prévoit la loi.
Vous dans le sens vous même, mais également vos collègues. Et si vous êtes réquisitionné tel que vous l'entendez, de quelle manière l'êtes vous ?

[vataly]

je ne peux pas vous répondre car je ne sais pas ce que prévois la loi pour la réquisition

[Indis]

Du coup désolé d'avoir tourné autour du pot mais, c'est bien ça que je pointais (et Loulic aussi sans doute).

Le fait que, pour réquisitionner, il suffit pas au cadre de dire: "il faut venir sinon pan pan à la prochaine notation":

ition
La loi n° 2003-239 du 18 mars 2003 ( art 3 ) sur la sécurité intérieure instaure le pouvoir de réquisition du préfet sur le personnel public de santé.

Cette réquisition est une procédure qui émane de l’autorité judiciaire (préfet, officier de police judiciaire, police nationale ou gendarmerie) et est utilisée dans le cadre de la grève des urgences de ville dans le but d’assurer la permanence des soins.

Elle est issue du décret du 28 novembre 1938 pour application de la Loi du 11 juillet 1938. Elle précise que seules les autorités gouvernementales et préfectorales sont détentrices de ce droit. Le secteur privé ne dispose d’aucun pouvoir de réquisition sur les personnels en cas de conflit dans un établissement même lorsqu’il s’agit d’organiser un service minimum.

Reste après l'assignation, par la direction, mais qui impose néanmoins l'envoi d'un courrier.

Toutes les infos ICI.

Voila la théorie, et la pratique est toute autre. C'est bien ça qui est pointé, le fait que si ceci était respecté en s'en tenant à la loi, et que les seuls employés présents à l'hôpital étaient ceux qui sont assigné/ réquisitionnés, les directions auraient probablement de sérieux cheveux à se faire pour la bonne marche de la structure....

[vataly]

merci pour cette info!

alors pourquoi dis "oui oui" au cadre ?

[loulic]

.

[Lilu]

C 'est bien connu a l'IFSI on y rentre parce que on aime les coups de cravache.

Et on redemandera toute notre vie aprés .

[loulic]

l'enseignement minimum du droit du travail et des droits des salariés sont largement passés par perte et profit dans les IFSI, et c'est pas franchement l'endroit où on nous apprend à contester le pouvoir du CdS.

Ceci dit, c'est pas une excuse pour ne pas se mettre à la page une fois le DE obtenu.

[Jo_bis]

et c'est pas franchement l'endroit où on nous apprend à contester le pouvoir du CdS.

Vous partez du principe où le cadre à "du pouvoir" et là, rien n'est moins sûr : n'oubliez pas que ce n'est pas Jesus Christ et que lui aussi a des comptes à rendre.

La "sphère encadrante" n'est pas à proprement parler le royaume de la gentillesse

Et quel type de pouvoir est-il censé avoir, d'ailleurs ?

[Anonyme222222]

et que lui aussi a des comptes à rendre.

Justement...

Et quel type de pouvoir est-il censé avoir, d'ailleurs ?

Le cadre est le relai entre les directions et le personnel.

Dans beaucoup d’endroits, il n’est plus d’ailleurs que le relai parce qu’il a perdu un certain nombre de ses missions au cours de sa mutation (professionnalisation).

Il a donc des obligations et des prérogatives qui souvent lui sont dictées de façon directe ou indirectes du point de vue organisationnel et managérial.

De “surveillant”, le cadre de santé est devenu gestionnaire en charge, à son échelle, du projet d’établissement et souvent, il se retrouve coincé entre le personnel et la direction.

On sait qui il choisira...

Quant au personnel et comme dit le proverbe :

Ne parle jamais des princes : Si tu en dis du bien, tu mens ; si tu en dis du mal, tu t’exposes.

C’est là que réside le pouvoir du cadre.

[execho]

je ne pense pas que les infirmières soient moins battantes que n'importe quel autre salariés,mais que ce qui manque c'est l'unité syndicale pour un appel à une mobilisation sur un mot d'ordre correspondant aux véritables revendications et si possible pas sur:"des" effectifs,"des" salaires décents,la "sauvegarde" du service public.C'est tellement flou que ce n'est plus rien,et qu'il est donc inutile de sortir.Par contre si les syndicats unis appelaient dans un hôpital à se mobiliser sur par exemple:on exige 100 embauches d'infirmières,ou 200 euros d'augmentation,il y aurait du monde aux assemblées générales et pas que des syndiqués.

[Anonyme222222]

A partir du moment ou un groupe occupe une place dominante dans un secteur, ce qui est le cas des IDE de part leur nombre, ce qui est le cas aussi et pour l'instant parce que les IDE(L) sont indispensables aux soins en structures et en ville... et que rien ne change ou bouge (dans le bon sens), alors je pense que l'on peut dire que les IDE sont moins battant(e)s que les autres salariés qui n'ont pas ce poids sur l'échiquier.

Les syndicats unis, c'est quoi ?

Quel syndicat a pointé l'absence de programme des candidats à la présidentielle concernant la santé ou ses acteurs ou pire les mesures qui vont dégrader un peu plus les situations collectives et individuelles ?

Je ne suis pas fonctionnaire mais il en est où le dossier des RTT accumulées des IDE ?

[Snor]

Et qui a signé les accords faisant que le métier perde sa pénibilité ?

[Anonyme222222]

Ceux qui ont le pouvoir ?

[Anonyme222222]

un petit article qui donne plutôt raison aux râleurs à partir d'une étude sur le ressenti des infirmiers dans leur exercice professionnel. C'est encore tout chaud, ça sort du four !

http://sante.lefigaro.fr/actualite/2012 ... -dexercice

http://www.ordre-infirmiers.fr/actualit ... a-lhopital.

Il y a un peu plus de 1 an l’ordre national infirmier saluait le rapport Hénart basés sur ceux de Mr/Mme Berland/Cadet sur les “nouveaux métiers de la santé” et les coopérations entre professionnels de santé.

Ces mêmes coopérations adulées par celles et ceux qui sont à l’origine de l’ordre infirmier tel qu’on le connait et toujours connu, c’est à dire faible, ridicule, dépendant, décadent, illégal… et de la réforme LMD qui leur a permis d’accéder au grade master en sciences cliniques infirmières ainsi que d’occuper tous les postes clé organisationnels et opérationnels de notre système de santé.

Pourtant, l’ordre dans son sondage qui a récolté quand même (saluons-le…) 3,42 % de réponses complètes, qu’il a pompeusement renommé grande enquête nationale et dont il a frénétiquement arrosé la presse professionnelle et générale, nous explique que ces mêmes coopérations sont sévèrement critiquées par les professionnels de santé IDE….

Ce qui n’empêche pas la tutelle sous la plume de notre nouveau directeur général de l’offre de soins, le bien nommé F-X SELLERET, d’avaliser avec peu de modifications l’arrêté du 31 décembre 2009 concernant ces fameuses coopérations entre professionnels de santé.

Le passage le plus … décapant étant :

[…Lorsque des professionnels de santé souhaitent s’engager dans un protocole qui est déjà autorisé dans une région autre que celle où ils exercent, ils soumettent leur demande au directeur général de l’agence
régionale de santé. Celui-ci constate, avant d’instruire la demande d’adhésion, que le protocole répond à un besoin de santé régional et autorise par arrêté son application dans la région concernée dans le délai prévu au II de l’article 1er…]

et actant de facto sous couvert d’une loi bénie par tous nos bien pensants, la dérèglementation de notre profession à l’échelle nationale.

Par ailleurs, pour revenir plus globalement sur l’analyse de ce sondage de qualité médiocre à l’image de celles et ceux qui l’ont produite :

- Les chiffres ne sont ni vérifiés ni vérifiables.

- Le sondage (et non grande enquête nationale) était en accès libre jusqu’à après la clôture officielle initiale ce qui invaliderait n’importe quel sondage. D’ailleurs, pas un huissier si cher au cœur de « notre » ordre n’attesterait du contraire.

- Que quand bien même, ce sondage aurait été réalisé dans les règles de l’Art, ce qui est totalement et définitivement antinomique compte tenu de ce que tout le monde sait du fonctionnement glauque de cet… organe, il n’y a pas de quoi se glorifier des soi-disant 3,42 % d’IDE ayant supposément « bien » répondu.


Et tout le monde se souvient des 92 % des IDE qui ont appelé de leurs vœux la création de l’ordre infirmier et probablement autant qui se sont vus spolier du droit de renouveler démocratiquement la moitié de tous les cdoi/croi/cnoi.


Selon le sondage donc, terme définitivement plus approprié encore que cela reste à vérifier… […Près d’un infirmier sur deux (sur les 3,42 % sondés ?) estime ne pas pouvoir assurer une sécurité des soins optimale à ses patients au regard de ses conditions d’exercice…].

D’ailleurs, la HAS a édité un guide s’appuyant sur ces résultats(…) et visant à diminuer les EIG (évènement indésirable grave).

En espérant, qu’elle n'aura pas oublié de spécifier que cet objectif à atteindre requiert avant tout la présence de personnel en nombre, formé et qualifié, reposé, bien considéré, fidélisé...etc.

Concernant donc ces conditions de travail et la rémunération qui va de paire, on a appris il y a peu que notre Tutelle par la voix de sa secrétaire d’état et par celle de la madame santé du parti dont le « chef », selon des rumeurs insistantes, est en lice pour occuper le 1er fauteuil ministériel en cas de victoire du président sortant, que la reconnaissance de nos patients devrait suffire à nous … satisfaire, récompenser et surtout compenser l’accession à la catégorie A associée à la perte de la pénibilité des IDE de la FPH d’où l’allongement de la durée de travail.

A noter que cette perte de pénibilité sévit depuis de très nombreuses années dans tous les autres secteurs.

Ce que l’on appelle en d’autres termes, le nivellement par le très bas.

Les IDE puisque l’ordre parle en leur nom sont sans doute impatients d’accueillir à leurs côtés leurs nouveaux collègues grade licence et de découvrir en quoi la mastérisation (sciences cliniques infirmières) d’un très petit nombre d’IDE souvent éloignés depuis des lustres des dures réalités du terrain va améliorer la prise en charge du plus grand nombre des patients.

Surtout quand on sait que cette promotion tant attendue… vise en 1er lieu à compenser la raréfaction d’une espèce en voie de disparition paraît-il (…) et leur mauvaise répartition sur le territoire.

Qui plus est, il n’est pas prévu à l’instant « T » que cette promotion soit assortie d’une reconnaissance dont salariale, d’une couverture assurancielle adaptée…etc.

Que dire aussi de cette immense majorité des seulement 3,42 % IDE sondés…, dont une plus forte proportion d’ICS, de leur avis favorable et pressant à prescrire des antalgiques en… vente libre !


Pas d’autre mot que : Une véritable R E V O L U T I O N.

On pourrait toutefois reconnaître et sans faire de mauvais esprit, une toute partie de la conclusion ordinale sur ce sondage bâclé et pour autant à la une malgré une absence totale d’esprit analytique et/ou critique de l’ensemble de la presse :


Une profession homogène avec les mêmes priorités quels que soient les modes d’exercice.

Sauf au regard de leur représentation ordinale, imposée, ignorée, rejetée par le plus grand nombre qui n’a réussi qu’à parcelliser voire inventer certaines de leurs revendications.

Et par voie de fait, fragiliser et ridiculiser un peu plus la profession.