Burn out...ça n'arrive pas qu'aux autres

[Anonyme222222]

50 heures / semaine

[loulic]

Et je rajoute

Difficile de partir quand on est la seule et quand on vous appelle vos rare jours de repos!

[erquy72]

....et on trouve plus les bénéfices de la vocation,du don de soi....

Le problème est sûrement là...
La profession d'IDE (et d'autres) n'est ni une vocation ni un don de soi.
C'est un métier.
Plus le sur investissement est important, plus la chute est douloureuse.

J'aurais pas dit mieux Moutarde!

[erquy72]

Bonsoir Temperance,
Difficile de partir quand on est la seule et quand on vous appelle vos rare jours de repos!

Oui c'est sur que c'est difficile de partir quand on est seule dans le service mais par contre, on n'est pas obligé de répondre au tel quand on est de repos. Mon tel, étrangement, ne capte jamais ces jours là ou reste en silencieux!
Une autre variante peut être d'avoir 2 tel, un pour le boulot et un pour la vie privée et le 1er reste éteint les jours de repos!
Alors, je ne dis pas que je refuse systématiquement mais j'ai appris à dire NON pour les jours où je ne peux ou ne veux pas!

[Prosper]

Le probleme de base n'est pas tellement lié à la profession infirmiere mais commun à l'ensemble des professions et du rapport au travail que peuvent avoir les francais. Il faut travailler, il ne faut pas laisser les autres, les arrets maladies c'est pas bien, que vont dire les autres, je ne veux pas etre un profiteur, etc etc La machine est bien rodée. Sauf que si on regarde les stats, le nombre d'arrêt maladie pris est inférieur au nombre d'arrêt maladie qui aurait du etre pris. Le nombre d'arrêt maladie de confort est extremement faible.
Pour donner un exemple peut etre plus concret que le burn out. Mr machin qui travaille en open space a "une gastro" mais va quand meme bosser dans son open space parce qu'apres tout, il n'est pas encore (trop ?) cloué au lit et les chiottes de son entreprise sont plus confortables que les siennes. D'une part, il ne fait rien de bien dans la journée (en plus de monopoliser les chiottes), d'autres par il contamine tous ses collegues qui vont avoir le meme reflexe et faire une jolie propagation. En terme de coût, il aurait mieux fait de s'arrêter.
Le burn out va être la meme chose. enervement, stress, erreurs. Au final, cela se transfere sur les collegues, l'ambiance, les patients. Meme si les collegues considèrent que c'est de la lachete, que eux supportent et qu'il faudrait supporter avec eux, ou que sais je ? Cela reste leur probleme. Si l'avis des collegues importes plus que sa propre santé, le problème c'est pas les collegues, le probleme c'est son propre positionnement face aux autres ou au métier, positionnement qu'il faut travailler.

....et on trouve plus les bénéfices de la vocation,du don de soi....

Le problème est sûrement là...
La profession d'IDE (et d'autres) n'est ni une vocation ni un don de soi.
C'est un métier.

Epouse moi
Ca me fait toujours flipper de lire en 2014 les personnes qui recherchent la revalorisation personnelle via le métier d'IDE.

[loulic]

le fléau du présenteisme

[Anonyme222222]

Epouse moi

Tu sais très bien que tous les deux, c'est pas pour la vie...

Et si on arrive à un compromis, ce sera par consentement mutuel donc et là, comme dans le secteur de la santé, la justice manque terriblement de moyens (même d'encre et de toner, c'est dire !), alors ce sera un faisant fonction qui nous divorcera au titre de la coopération entre les professionnels de la justice (= glissements de tâches)

[erquy72]

le fléau du présenteisme

interessant, cet article !

[lilokramel]

50 heures / semaine

50h ou 60..pas d'heures sup payées, pas de récup(ça l embête que je sois absente)!!

[Anonyme222222]

50 heures / semaine

50h ou 60..pas d'heures sup payées, pas de récup(ça l embête que je sois absente)!!

Comment dire... les mots me manquent d'autant que tu donnes des conseils que tu ne t'appliques pas à toi-même.

"Il y a un couillon qui se lève tous les matins".

[erquy72]

50 heures / semaine

50h ou 60..pas d'heures sup payées, pas de récup(ça l embête que je sois absente)!!

Ce qui me questionne à ce stade, c'est quels sont tes bénéfices secondaires à accepter de faire ça? Il y en a forcément parce que ta cadre n'a pas le droit de te demander de faire cela, il y a un code qui s'appelle le code du travail, il y a des instances qui s'appellent Inspection du travail si t'es dans le privé et ARS si t'es dans le public, il y a des syndicats, des représentants du personnel ...

Donc, si tu acceptes, c'est que tu y trouves ton compte! Besoin de reconnaissance? Incapacité à dire NON? Peur de ne pas être maintenu dans ton poste?

J'aimerai comprendre mais il faut surtout que toi aussi tu t'interroges parce que tant que ta cadre sentira que tu acceptes tout, elle te proposera tout!

[isa45]

Bonsoir,
si le coeur vous en dit allez voir ce site fait par un médecin
http://www.souffrance-et-travail.com/
Vous verrez que ça n'arrive pas qu'aux autres.

[archambaudcecile]

bonjour à toutes et à tous ,
je suis infirmière depuis 2007.https://enviedesfes.wordpress.com/2015/ ... interieur/

j'ai écrit cet article aujourd'hui
je suis à bout, je n'arrive plus à faire face , j'en suis reduite à tous verifier à douter de ce que je fait.....

je travail en ehpad et nous sommes pourtant 2 pour 60résidents , je ne sais plus ce que je vaut à ce jour.
le turn over du personelle , mes differentes experience reproduite presque à chaque fois , le manque de temps , et le surinvestissement font qu'aujourdhui je ne suis plus ce que j'etais , et je deveins ...j'ai pris conscience de beaucoup de chose ces derniers jours et j'ai peur de retourner au travail , pas par peur des soins , mais je suis telleement epuisée que j'ai peur de la faute
j'ai besoin d'aide , je ne sais pas comment m'en sortir , j'ai peur moi aussi d'être jugée....je sais que je ne suis pas indispensable mais j'ai peur de prendre un arrêt et de devoir revenir sans que rien n'ai changé.... je n'ai qu'une seule envie quitter ce metier , faire une autre formation mais pour faire quoi ? je ne sais même plus si je saurai faire autre chose et pourtant je n'ai que 30ans , ou suis passé ? ou est passé mon energie ?

[Anonyme222222]

L'urgence est ici de s'arrêter, de se poser et peut-être de se faire accompagner par un professionnel (ou pas).

Après viendra le temps de faire le point et de se projeter professionnellement dans ta structure ou ailleurs, dans ce métier ou un autre.
.

[Popomme]

Bonjour tout le monde,

J'ai lu le post et je me dis que si je ne suis pas encore dans le burn-out je prends la bonne direction ce qui a le don de m'énerver car cela fait que deux ans que j'exerce.
Cet été a été difficile et je pensais que mes 15 jours de vacances début septembre m'aideraient mais je me suis trompée. Dès ma prise de poste tout m'énerve (faut aussi dire qu'en ce moment c'est du grand n'importe quoi), je suis à la limite de pleurer devant mon chariot, la moindre petite chose me fait monter dans les tours, je suis sur les nerfs en permanence...
Il y a 10 jours j'ai pris la décision d'aller voir ma cadre pour lui parler de ma situation. Je suis arrivée zen dans son bureau et après trois mots j'ai explosé en sanglots.
On a discuté sur mon projet professionnel, elle sait que je veux quitter le service pour aller travailler en néonat mais il ne faut pas rêver ça ne va pas arriver dans les trois mois. A la fin de la discussion elle m'a proposé de voir la psychologue pour discuter de ce que je veux faire et pour m'aider à gérer mon quotidien au travail. Chaque jour qui précède la reprise du travail j'angoisse jusqu'à parfois pleurer et le jour même c'est pareil.
Vendredi je me suis engueulée avec une collègue. Je précise que je ne suis pas à l'origine du conflit c'est elle qui s'est énervée pour quelque chose qui n'en valait pas la peine et c'est la première fois que je me suis retrouvée à crier en salle de soins. J'ai fini mes derniers trucs à faire en me retenant de pleurer pour ensuite tout lâcher sur le chemin du retour.
Je crois donc qu'un tour chez la psy du travail ne me ferrait pas de mal mais je doute que ça arrange tout, j'ai la trouille d'aller travailler demain. A cette heure j'ai envie de tout plaquer mais hélas le poste d'IDE qui me fait rêver n'embauche pas dans les parages et en réfléchissant comme ça j'ai aucune idée de reconversion.

Je suis un peu (beaucoup) paumée et je crois que les vacances que j'ai lundi prochain me seront bien utiles.
Pour toutes les autres qui m'ont précédé dans la discussion j'espère que ça s'est amélioré pour vous.