Concours 2015

[lulunatik]

Or, dans un univers où cohabite professionnels de santé et de l'enseignement il est difficile du coup de faire le tri de ce qu'on peut dire ou pas, même aux parents...
En ce qui concerne le secret pro, c'est l'intimité qui doit être préservée, donc principalement les pathos qui ne doivent pas être partagées .
Un enfant à un PAI ; nous ne devons pas révéler la pathologie, seule la famille en a la possibilité.
La famille est présente lors de la rédaction du PAI, donc c'est simple, en principe il sera question de la patho, et l'admin ainsi que le PP seront au courant et feront aux-même la transmission à l'équipe. Le rôle de l'ide est de s'assurer que les consignes sont bien appliquées.
Un ados est en difficulté sociale ou de santé ce qui pourraient justifier son absentéisme ; nous devons rien dévoiler au CPE...
On peut quand même signaler au CPE que l'élève traverse des difficultés familiales ou de santé ou autres sans entrer + dans les détails. On peut éventuellement ajouter qu'une prise en charge est en cours (si c'est le cas) sans préciser laquelle.
Et si un accident arrive à un enfant et que nous faisons appel au SAMU et que nous prevenons le Chef D'Etablissement nous avons le droit de lui révéler la nature de l'accident ?? ( Fracture, Malaise suite à une pahologie associée par ex asthme, diabète, épilespie... ).
L'ide peut signaler que l'élève a fait une chute grave (comment faire la différence entre grosse entorse et fracture pour une ide ?) ou fait un malaise ou une crise suite à sa pathologie signalée dans le PAI (puisque les asthmatiques ou les épileptiques ont un PAI)

[Kiwi57]

en fait j'avais du mal aussi au début, et encore parfois maintenant, car je suis loin d'avoir tout vu ! Mais ce qui m'a aidé parfois c'est de me mettre dans la peau des parents (alors que je ne le suis pas ^^) : ton enfant veut mourir et... on ne te le dit PAS ????? lol
bon, sans parler de maltraitance bien sur c'est pas pareil.
Et il faut aussi se rendre compte de la réalité où de plus en plus de gens sont procéduriers et veulent que tout soit fait et soit parfait

[villard]

en fait j'avais du mal aussi au début, et encore parfois maintenant, car je suis loin d'avoir tout vu ! Mais ce qui m'a aidé parfois c'est de me mettre dans la peau des parents (alors que je ne le suis pas ^^) : ton enfant veut mourir et... on ne te le dit PAS ????? lol
bon, sans parler de maltraitance bien sur c'est pas pareil.
Et il faut aussi se rendre compte de la réalité où de plus en plus de gens sont procéduriers et veulent que tout soit fait et soit parfait

il y a notion de DANGER donc...

[YROCH]

Arrêtez moi si je me trompe, mais si un enfant est en danger (maltraitance par exemple), je DOIS prévenir le procureur. J’explique à l’élève que c’est la loi, qu’il est en danger et que je n’ai pas le droit de garder ce secret ? En revanche, le chef d’établissement n’a pas a être au courant, ca ne le regarde pas si ?
Et je peux conseiller à l’élève d’en parler à l’assistante sociale du collège si il y en a une rapidement accessible. Je lui indique qu’elle est aussi soumise au secret professionnel et qu’elle ne pourra que l’aider.
Je me pose la question de prévenir le procureur directement car l'article 226-14 du code pénal dit: ""Au médecin, qui avec l'accord de la victime, porte à la connaissance du procureur de la république, les sévices qu'il a constaté (.....) et qui lui permettent de présumer que des violences sexuelles de toutes natures ont été commises..."
Sachant qu'ici je parle de violences physiques et non sexuelles.


De plus, j’avais une question.
Une adolescente de 14 ans et 6 mois vient me voir. Elle me dit qu’elle a eu un rapport sexuel non protégé hier avec son petit copain agé de 15 ans et 8 mois; et qu’elle ne prend pas de pilule. Elle a peur d’être enceinte et me demande la contraception d’urgence. Elle ne veut pas que je révèle son secret.
Etant donné qu’elle a moins de 15 ans et 3 mois (la majorité sexuelle), que dois-je faire face à cette jeune fille ?

[TiLou76]

Alors je dirai que je m'entretiens avec l'élève (rapport consenti? date des dernières règles? antécédents médicaux, situation familiale....)
Je lui conseille de s'entretenir avec ses parents et avec son médecin ou un médecin d'un centre de planification familiale.

Si aucun médecin dispo et si état de détresse de l'élève alors je lui délivre la contraception d'urgence (loi du 13/12/2000; BOEN n°1 du 6/01/2000) en m'assurant de la bonne prise. Je l'informe des effets secondaires possibles. Je lui rappelle qu'il ne s'agit pas d'une contraception régulière

Je fais un compte rendu écrit, daté et signé dans le cahier de l'IDE

Puis je prévois de la revoir afin de m'assurer de l'efficacité de la contraception et je lui conseille de nouveau de voir un médecin afin de vérifier une éventuelle MST et de discuter d'une éventuelle mise en place de contraception.

Après je ne sais pas si le fait qu'elle n'ait pas la majorité sexuelle doit changer quelque chose à la prise en charge....j'attends donc les autres réponses

[lulunatik]

Arrêtez moi si je me trompe, mais si un enfant est en danger (maltraitance par exemple), je DOIS prévenir le procureur.
Oui
J’explique à l’élève que c’est la loi, qu’il est en danger et que je n’ai pas le droit de garder ce secret ? En revanche, le chef d’établissement n’a pas a être au courant, ca ne le regarde pas si ?
Tu préviens le chef d'étab que tu as fait un signalement pour cette élève sans donner le contenu de ce signalement. En effet la police risque d'appeler le CE pour avoir des renseignements sur la victime, il faut donc qu'il soit prévenu.
Le chef d'étab est responsable des élèves de son étab et doit être au courant des démarches effectuées par le personnel envers les élèves
Secret pro ne veut pas dire silence total .

Et je peux conseiller à l’élève d’en parler à l’assistante sociale du collège si il y en a une rapidement accessible. Je lui indique qu’elle est aussi soumise au secret professionnel et qu’elle ne pourra que l’aider.
Je me pose la question de prévenir le procureur directement car l'article 226-14 du code pénal dit: ""Au médecin, qui avec l'accord de la victime, porte à la connaissance du procureur de la république, les sévices qu'il a constaté (.....) et qui lui permettent de présumer que des violences sexuelles de toutes natures ont été commises..."
Sachant qu'ici je parle de violences physiques et non sexuelles.
Cette phrase explique que le médecin doit avoir le consentement de la victime pour détailler les constatations médicales
Tout individu quel qu'il soit est en devoir de dénoncer des sévices subis même les personnels soumis au secret pro
http://www.legifrance.gouv.fr/affichCod ... 0006070719

[YROCH]

TILOU76:

Merci beaucoup, j'attends aussi les autres réponses concernant les 14 ans.

Tu t'appuies sur la BOEN n°1.
Ain d'argumenter mes dires, puis-je aussi m'appuyer sur l'article L 5134-1 du code de la santé publique ?

"Les médicaments ayant pour but la contraception d'urgence, et n'ayant pas de conséquences sur la santé dans les conditions normales de prise, ne sont pas soumis à prescription obligatoire.
[...] Afin de prévenir une interruption volontaire de grossesse, ils peuvent être délivrés et administrés aux mineures désirant garder le secret.
[...] L'infirmière de l'EN peut, si un médecin ou un un centre de planification familiale ou d'éducation familiale n'est pas accessible immédiatement, délivrer à titre exceptionnel, en cas d'urgence et de détresse caractérisée, la contraception d'urgence aux élèves mineures ou majeures."



LULUNATIK

D'accord, donc même si l'enfant n'est pas d'accord, on doit dénoncer ce qu'il nous a dit ?

[lulunatik]

LULUNATIK

D'accord, donc même si l'enfant n'est pas d'accord, on doit dénoncer ce qu'il nous a dit ?

Oui mais tu auras eu un entretien pour expliquer pourquoi tu entames cette démarche, avec rappel à la loi au sujet de l'acte condamnable et tes obligations.
Si l'élève est venu t'en parler c'est qu'il souhaite que la situation cesse et qu'il te demande l'aide. Cette aide, tu ne pourras lui apporter qu'en dénonçant les faits.

[YROCH]

Je comprends. Et sur quel n° de loi concret je peux m'appuyer pour lui expliquer ma démarche ?

[lulunatik]

Je comprends. Et sur quel n° de loi concret je peux m'appuyer pour lui expliquer ma démarche ?

je ne vois pas l’intérêt de donner des n° de loi à l'élève, ce n'est pas ça qui va la convaincre ou la rassurer...........Sa crainte va plutôt être "quelles seront les retombées" Attention à ne pas se réfugier derrière des citations de loi quand un élève vient nous révéler sa détresse, sinon on est à côté de la plaque.
Tu dis que c'est la loi et c'est tout.

[YROCH]

Oui d'accord

[villard]

Arrêtez moi si je me trompe, mais si un enfant est en danger (maltraitance par exemple), je DOIS prévenir le procureur. J’explique à l’élève que c’est la loi, qu’il est en danger et que je n’ai pas le droit de garder ce secret ? En revanche, le chef d’établissement n’a pas a être au courant, ca ne le regarde pas si ?
tu lui dis juste que tu as fait un signalement sans lui en préciserle contenu
Et je peux conseiller à l’élève d’en parler à l’assistante sociale du collège si il y en a une rapidement accessible. Je lui indique qu’elle est aussi soumise au secret professionnel et qu’elle ne pourra que l’aider.
alors là, il faut arreter de s'envoyer la patate chaude, s'il en a parlé avec toi, rien ne dit que ce sera la même chose avec l'AS
Je me pose la question de prévenir le procureur directement car l'article 226-14 du code pénal dit: ""Au médecin, qui avec l'accord de la victime, porte à la connaissance du procureur de la république, les sévices qu'il a constaté (.....) et qui lui permettent de présumer que des violences sexuelles de toutes natures ont été commises..."
Sachant qu'ici je parle de violences physiques et non sexuelles.
en l'occurence ,tu n'es pas médecin et la victime est mineure, donc , considéree comme n'ayant pas les capacités de jugement lui permettant de prendre la meilleure décision

De plus, j’avais une question.
Une adolescente de 14 ans et 6 mois vient me voir. Elle me dit qu’elle a eu un rapport sexuel non protégé hier avec son petit copain agé de 15 ans et 8 mois; et qu’elle ne prend pas de pilule. Elle a peur d’être enceinte et me demande la contraception d’urgence. Elle ne veut pas que je révèle son secret.
Etant donné qu’elle a moins de 15 ans et 3 mois (la majorité sexuelle), que dois-je faire face à cette jeune fille ?

tu lui donnes la contraception d'urgence après entretien et tu suis l'affaire

[YROCH]

Ça me semble trop peu comme actions. Cette jeune fille à 14 ans, elle ne devrait pas avoir de rapports sexuels.

Ok je lui donne la CU. Mais il faut agir après, ne pas se contenter de suivre l'affaire.

[lulunatik]

Ça me semble trop peu comme actions. Cette jeune fille à 14 ans, elle ne devrait pas avoir de rapports sexuels.

Ok je lui donne la CU. Mais il faut agir après, ne pas se contenter de suivre l'affaire.

La loi c'est pas de relations sexuelles pour les moins de 15 ans avec un majeur.
Son petit copain a juste 1 an de + qu'elle, il est également mineur. Peu de risque qu'il ait un gros ascendant sur la jeune fille même si elle a - de 15 ans.
Il faut bien discuter avec elle et éventuellement proposer de la rencontrer avec son petit ami pour les mettre en garde (la loi sur les mineurs et les - de 15 ans, la contraception etc...) mais pas de quoi s'affoler .
On va pas commencer à les traumatiser en faisant un signalement qui n'aura d'ailleurs certainement pas de suites.

Un lien très intéressant concernant les relations sexuelles - de 15 ans / mineurs / majeurs:
http://www.jurisanimation.fr/?p=92

[poulene]

Bonjour à tous,
Je suis entrain de faire ma fiche sur le PNNS : Programme national nutrition santé 2011-2015 .. J'ai juste un peu de mal à cibler les points importants. J'ai un pavé de 40 Pages que je n'arrive pas à synthétiser.. et j'ai peur de zapper des choses importantes.
Merci à toutes!