Culture Générale
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Re: Actualités 2012
VIH : pourquoi un vaccin contre le Sida a été partiellement efficace ?
Un test clinique en 2009 avait montré qu’un vaccin était partiellement efficace contre le VIH. Pourquoi a-t-il fonctionné chez certaines personnes et pas chez d’autres ? Des chercheurs viennent de montrer que deux anticorps peuvent jouer un rôle fondamental. L’un empêcherait le virus de rentrer dans les cellules, mais cet effet pourrait être annulé par un second. Une analyse plus poussée est prévue, et pourrait ouvrir la voie à un nouveau vaccin plus fiable.
L’espoir était né en 2009, en Thaïlande. En septembre de cette année-là, des chercheurs annonçaient avoir conçu pour la première fois un vaccin pouvant protéger partiellement l’Homme du VIH, le virus du Sida, dans un test clinique nommé RV144. Cependant, seuls 31,2 % des sujets vaccinés (des personnes alors séronégatives au virus du Sida) avaient été en mesure de contrer la maladie, alors que pour des vaccinations plus classiques, l’efficacité dépasse généralement les 95 %. Un premier pas venait d’être franchi, mais de nombreuses questions restaient en suspens.
Comment le vaccin a-t-il fonctionné ? Est-ce grâce à des anticorps, à des cellules particulières du système immunitaire ? Et pourquoi seul un tiers des individus a été protégé ? Grâce à une collaboration internationale de grande ampleur, les chercheurs commencent enfin à entrevoir des pistes de réponse, expliquées dans le New England Journal of Medicine.
L’anticorps V1V2 protège du VIH au contraire de C1
Après la réussite partielle de la vaccination, 246 volontaires de cette première expérience ont accepté de se soumettre à de nouveaux tests. Parmi eux, 41 avaient été infectés entretemps par le VIH, et 205 étaient restés séronégatifs au virus du Sida. Après de longues recherches, les scientifiques ont focalisé leur attention sur 6 variables particulières pour déterminer le rôle des anticorps de la famille des immunoglobulines A (IgA) ou G (IgG) ainsi que des lymphocytes T, cellules du système immunitaire ciblées par le virus.
Dans le lot, seuls deux de ces marqueurs ont montré un lien entre leur taux et l’infection par le VIH. D’abord, l’anticorps V1V2, de la grande famille des IgG, qui cible les régions variables 1 et 2 de l’enveloppe virale. Les patients qui présentaient les taux les plus élevés étaient moins susceptibles d’avoir été infectés (43 % de risques en moins). En se liant au virus, V1V2 pourrait l’empêcher de s’attacher aux cellules-hôtes qu’il convoite, et donc bloquer son action et sa réplication.
Ceci est une représentation stylisée du VIH. Les filaments en son centre représentent ses deux brins d'ARN génomiques, terminés par une enzyme appelée intégrase. L'ensemble est contenu dans la capside, qui se retrouve elle-même entourée d'une enveloppe lipidique, surmontée par la protéine gp120 (les champignons bleus à l'extérieur), qui permet au virus de se fixer à sa cible : les lymphocytes T4.
En revanche, le second anticorps pourrait faciliter l’expansion du virus. Les personnes infectées présentaient des taux de l’IgA C1 (qui cible un autre antigène de l’enveloppe virale appelé région constante 1) plus élevés que les individus séronégatifs. Il a été montré que lorsque C1 se liait au virus, les risques d’infection augmentaient de 54 %. Le vaccin aurait-il pu stimuler la propagation d’un virus mortel ? Étrange et inquiétant.
Le vaccin contre le Sida, une hypothèse réaliste ?
Le problème pourrait être plus complexe. Les scientifiques supputent que C1 pourrait annuler les effets protecteurs de V1V2. Barton Haynes, de l’université Duke (États-Unis), l’un des auteurs de ce travail, émet l’hypothèse que face à ce virus vicieux, le système immunitaire peut mettre en place un équilibre entre les mécanismes qui luttent contre les pathogènes et ceux visant à éviter les dégâts causés par une immunité trop agressive. Il compare cette situation à celle qui consisterait à conduire une voiture en appuyant simultanément sur l’accélérateur et le frein.
Tout ceci n’est pour l’heure que supposition. Les scientifiques ne peuvent pas encore affirmer que les anticorps soient directement impliqués dans la protection ou la facilitation de l’infection par le VIH. Ils pourraient bien être simplement les intermédiaires d’une machinerie plus sophistiquée.
Des études ultérieures sont donc prévues pour mieux cerner tous les mécanismes. Dans un éditorial paru simultanément à l’étude, les auteurs précisent que ces expériences risquent d’être très difficiles à mener, mais qu’elles sont nécessaires. Car si elles sont réussies, elles pourraient enfin ouvrir la voie à un vaccin contre le Sida vraiment efficace. Avec au bout la perspective d'éradiquer complètement la maladie...
Futura science
Un test clinique en 2009 avait montré qu’un vaccin était partiellement efficace contre le VIH. Pourquoi a-t-il fonctionné chez certaines personnes et pas chez d’autres ? Des chercheurs viennent de montrer que deux anticorps peuvent jouer un rôle fondamental. L’un empêcherait le virus de rentrer dans les cellules, mais cet effet pourrait être annulé par un second. Une analyse plus poussée est prévue, et pourrait ouvrir la voie à un nouveau vaccin plus fiable.
L’espoir était né en 2009, en Thaïlande. En septembre de cette année-là, des chercheurs annonçaient avoir conçu pour la première fois un vaccin pouvant protéger partiellement l’Homme du VIH, le virus du Sida, dans un test clinique nommé RV144. Cependant, seuls 31,2 % des sujets vaccinés (des personnes alors séronégatives au virus du Sida) avaient été en mesure de contrer la maladie, alors que pour des vaccinations plus classiques, l’efficacité dépasse généralement les 95 %. Un premier pas venait d’être franchi, mais de nombreuses questions restaient en suspens.
Comment le vaccin a-t-il fonctionné ? Est-ce grâce à des anticorps, à des cellules particulières du système immunitaire ? Et pourquoi seul un tiers des individus a été protégé ? Grâce à une collaboration internationale de grande ampleur, les chercheurs commencent enfin à entrevoir des pistes de réponse, expliquées dans le New England Journal of Medicine.
L’anticorps V1V2 protège du VIH au contraire de C1
Après la réussite partielle de la vaccination, 246 volontaires de cette première expérience ont accepté de se soumettre à de nouveaux tests. Parmi eux, 41 avaient été infectés entretemps par le VIH, et 205 étaient restés séronégatifs au virus du Sida. Après de longues recherches, les scientifiques ont focalisé leur attention sur 6 variables particulières pour déterminer le rôle des anticorps de la famille des immunoglobulines A (IgA) ou G (IgG) ainsi que des lymphocytes T, cellules du système immunitaire ciblées par le virus.
Dans le lot, seuls deux de ces marqueurs ont montré un lien entre leur taux et l’infection par le VIH. D’abord, l’anticorps V1V2, de la grande famille des IgG, qui cible les régions variables 1 et 2 de l’enveloppe virale. Les patients qui présentaient les taux les plus élevés étaient moins susceptibles d’avoir été infectés (43 % de risques en moins). En se liant au virus, V1V2 pourrait l’empêcher de s’attacher aux cellules-hôtes qu’il convoite, et donc bloquer son action et sa réplication.
Ceci est une représentation stylisée du VIH. Les filaments en son centre représentent ses deux brins d'ARN génomiques, terminés par une enzyme appelée intégrase. L'ensemble est contenu dans la capside, qui se retrouve elle-même entourée d'une enveloppe lipidique, surmontée par la protéine gp120 (les champignons bleus à l'extérieur), qui permet au virus de se fixer à sa cible : les lymphocytes T4.
En revanche, le second anticorps pourrait faciliter l’expansion du virus. Les personnes infectées présentaient des taux de l’IgA C1 (qui cible un autre antigène de l’enveloppe virale appelé région constante 1) plus élevés que les individus séronégatifs. Il a été montré que lorsque C1 se liait au virus, les risques d’infection augmentaient de 54 %. Le vaccin aurait-il pu stimuler la propagation d’un virus mortel ? Étrange et inquiétant.
Le vaccin contre le Sida, une hypothèse réaliste ?
Le problème pourrait être plus complexe. Les scientifiques supputent que C1 pourrait annuler les effets protecteurs de V1V2. Barton Haynes, de l’université Duke (États-Unis), l’un des auteurs de ce travail, émet l’hypothèse que face à ce virus vicieux, le système immunitaire peut mettre en place un équilibre entre les mécanismes qui luttent contre les pathogènes et ceux visant à éviter les dégâts causés par une immunité trop agressive. Il compare cette situation à celle qui consisterait à conduire une voiture en appuyant simultanément sur l’accélérateur et le frein.
Tout ceci n’est pour l’heure que supposition. Les scientifiques ne peuvent pas encore affirmer que les anticorps soient directement impliqués dans la protection ou la facilitation de l’infection par le VIH. Ils pourraient bien être simplement les intermédiaires d’une machinerie plus sophistiquée.
Des études ultérieures sont donc prévues pour mieux cerner tous les mécanismes. Dans un éditorial paru simultanément à l’étude, les auteurs précisent que ces expériences risquent d’être très difficiles à mener, mais qu’elles sont nécessaires. Car si elles sont réussies, elles pourraient enfin ouvrir la voie à un vaccin contre le Sida vraiment efficace. Avec au bout la perspective d'éradiquer complètement la maladie...
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Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
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Re: Actualités 2012
Nanomédecine : ses premiers succès constatés chez l'Homme
La nanomédecine en est à ses balbutiements, elle vient de connaître sa première réussite en phase clinique chez l’Homme. Des nanoparticules contenant un médicament contre le cancer, le docétaxel, seraient sûres pour la santé humaine. Seule la troisième phase de l’essai clinique pourra le confirmer, mais elles pourraient bien faire reculer les tumeurs.
Contre le cancer, il faut toujours trouver de nouvelles solutions. Opérations chirurgicales, immunothérapies, radiothérapies et bien sûr les célèbres chimiothérapies ne suffisent pas toujours pour venir à bout des tumeurs, pour diverses raisons. Les traitements manquent parfois de spécificité et le médicament atteint aussi bien les cellules cancéreuses que les cellules saines, entraînant des effets secondaires parfois très lourds.
L’objectif des chercheurs consiste donc à cibler davantage les cellules malades tout en épargnant les tissus en bonne santé. C’est également le but de la nanomédecine, qui consiste à envoyer des particules microscopiques prévues pour délivrer les médicaments spécifiquement sur les régions concernées.
Si les succès se multiplient chez les animaux, la transposition à l’Homme reste toujours plus difficile. Enfin, une première du genre a été réussie, nous rapportent des chercheurs dans Science Translational Medicine, la première phase d’un essai clinique en cours se passant jusque-là très bien.
La nanomédecine devrait passer la phase 1 de l’essai clinique
Depuis janvier 2011, 17 patients atteints de différents cancers ont reçu des injections par voies sanguines de nanoparticules (appelées BIND-014) spécialement conçues pour délivrer un médicament contre le cancer, le docétaxel, précisément au niveau des tumeurs. Toutes les trois semaines, on leur a administré des doses croissantes et les médecins ont porté leur attention sur l'apparition de nouveaux effets secondaires, différents de ceux déjà connus pour le docétaxel. Aucun ne s'est manifesté, remarquent les spécialistes, précisant même que les effets indésirables semblent être moins sévères que le traitement classique à des doses équivalentes.
Il faut rappeler que la phase 1 d’un essai clinique consiste à s’assurer de l’innocuité d’un médicament pour l’Homme et son efficacité sera jugée ultérieurement, dans la troisième phase. Cependant, il semble que chez les patients, la thérapie soit efficace. Chez un homme de 51 ans atteint d’une tumeur au niveau des voies biliaires, ses métastases ont quasiment disparu après deux injections. Un sexagénaire atteint d’un cancer aux amygdales a vu sa tumeur se résorber de 25 %. Pour les 15 autres patients, leurs excroissances ont cessé de grossir.
Ces cellules du cancer du pancréas pourraient bien ne pas supporter un traitement à base d'une nanoparticule qui délivre le docétaxel au niveau des cellules tumorales. Les nanoparticules sont si spécifiques qu'elles pourraient, d'après ce que montrent les premiers résultats de l'essai clinique, soigner des cancers pour lesquels le principe actif n'est pas habituellement utilisé.
Une nanoparticule qui distribue le médicament in situ
Comment le médicament fonctionne-t-il ? Il a d’abord fallu aux chercheurs de la société BIND Biosciences (Boston), associés à des scientifiques du MIT, trouver la meilleure nanoparticule parmi la centaine testée. Pour réussir le défi, la structure candidate doit d’une part esquiver le système immunitaire, reconnaître spécifiquement les cellules tumorales d'autre part et délivrer un médicament.
Le modèle BIND-014 a donc été retenu. La nanoparticule de polymères se compose de trois compartiments :
le premier qui contient le docétaxel ;
un deuxième qui cible un antigène connu présent à la surface des cellules tumorales, appelé PSMA (pour prostate-specific membrane antigen) ;
le troisième dont le rôle consiste à éviter que le système immunitaire ne prenne la nanoparticule pour une structure à éliminer.
Cette réussite se prouve par les chiffres. Deux jours après le traitement, la concentration plasmatique de docétaxel est cent fois supérieure à ce que l’on observe dans les thérapies classiques. Au niveau des cellules tumorales, le médicament est dix fois plus concentré. Il n’a fallu que 20 % des doses de docétaxel pour aboutir à la même efficacité que celle constatée lors des chimiothérapies courantes.
La première phase de l'étude clinique est en cours mais l’entreprise commence déjà à recruter des volontaires pour la deuxième partie de l’étude, dont le but est de déterminer la dose optimale à délivrer. Le médicament ne pourra quoi qu’il en soit pas être commercialisé avant de nombreuses années puisqu’il faut attendre que la troisième phase soit concluante. Mais l’espoir est de mise et permet d'entrevoir la perspective de thérapies nanomédicales. On se dit alors que cette nanoparticule pourrait bien faire des petits…
Futura science
La nanomédecine en est à ses balbutiements, elle vient de connaître sa première réussite en phase clinique chez l’Homme. Des nanoparticules contenant un médicament contre le cancer, le docétaxel, seraient sûres pour la santé humaine. Seule la troisième phase de l’essai clinique pourra le confirmer, mais elles pourraient bien faire reculer les tumeurs.
Contre le cancer, il faut toujours trouver de nouvelles solutions. Opérations chirurgicales, immunothérapies, radiothérapies et bien sûr les célèbres chimiothérapies ne suffisent pas toujours pour venir à bout des tumeurs, pour diverses raisons. Les traitements manquent parfois de spécificité et le médicament atteint aussi bien les cellules cancéreuses que les cellules saines, entraînant des effets secondaires parfois très lourds.
L’objectif des chercheurs consiste donc à cibler davantage les cellules malades tout en épargnant les tissus en bonne santé. C’est également le but de la nanomédecine, qui consiste à envoyer des particules microscopiques prévues pour délivrer les médicaments spécifiquement sur les régions concernées.
Si les succès se multiplient chez les animaux, la transposition à l’Homme reste toujours plus difficile. Enfin, une première du genre a été réussie, nous rapportent des chercheurs dans Science Translational Medicine, la première phase d’un essai clinique en cours se passant jusque-là très bien.
La nanomédecine devrait passer la phase 1 de l’essai clinique
Depuis janvier 2011, 17 patients atteints de différents cancers ont reçu des injections par voies sanguines de nanoparticules (appelées BIND-014) spécialement conçues pour délivrer un médicament contre le cancer, le docétaxel, précisément au niveau des tumeurs. Toutes les trois semaines, on leur a administré des doses croissantes et les médecins ont porté leur attention sur l'apparition de nouveaux effets secondaires, différents de ceux déjà connus pour le docétaxel. Aucun ne s'est manifesté, remarquent les spécialistes, précisant même que les effets indésirables semblent être moins sévères que le traitement classique à des doses équivalentes.
Il faut rappeler que la phase 1 d’un essai clinique consiste à s’assurer de l’innocuité d’un médicament pour l’Homme et son efficacité sera jugée ultérieurement, dans la troisième phase. Cependant, il semble que chez les patients, la thérapie soit efficace. Chez un homme de 51 ans atteint d’une tumeur au niveau des voies biliaires, ses métastases ont quasiment disparu après deux injections. Un sexagénaire atteint d’un cancer aux amygdales a vu sa tumeur se résorber de 25 %. Pour les 15 autres patients, leurs excroissances ont cessé de grossir.
Ces cellules du cancer du pancréas pourraient bien ne pas supporter un traitement à base d'une nanoparticule qui délivre le docétaxel au niveau des cellules tumorales. Les nanoparticules sont si spécifiques qu'elles pourraient, d'après ce que montrent les premiers résultats de l'essai clinique, soigner des cancers pour lesquels le principe actif n'est pas habituellement utilisé.
Une nanoparticule qui distribue le médicament in situ
Comment le médicament fonctionne-t-il ? Il a d’abord fallu aux chercheurs de la société BIND Biosciences (Boston), associés à des scientifiques du MIT, trouver la meilleure nanoparticule parmi la centaine testée. Pour réussir le défi, la structure candidate doit d’une part esquiver le système immunitaire, reconnaître spécifiquement les cellules tumorales d'autre part et délivrer un médicament.
Le modèle BIND-014 a donc été retenu. La nanoparticule de polymères se compose de trois compartiments :
le premier qui contient le docétaxel ;
un deuxième qui cible un antigène connu présent à la surface des cellules tumorales, appelé PSMA (pour prostate-specific membrane antigen) ;
le troisième dont le rôle consiste à éviter que le système immunitaire ne prenne la nanoparticule pour une structure à éliminer.
Cette réussite se prouve par les chiffres. Deux jours après le traitement, la concentration plasmatique de docétaxel est cent fois supérieure à ce que l’on observe dans les thérapies classiques. Au niveau des cellules tumorales, le médicament est dix fois plus concentré. Il n’a fallu que 20 % des doses de docétaxel pour aboutir à la même efficacité que celle constatée lors des chimiothérapies courantes.
La première phase de l'étude clinique est en cours mais l’entreprise commence déjà à recruter des volontaires pour la deuxième partie de l’étude, dont le but est de déterminer la dose optimale à délivrer. Le médicament ne pourra quoi qu’il en soit pas être commercialisé avant de nombreuses années puisqu’il faut attendre que la troisième phase soit concluante. Mais l’espoir est de mise et permet d'entrevoir la perspective de thérapies nanomédicales. On se dit alors que cette nanoparticule pourrait bien faire des petits…
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Re: Actualités 2012
Circoncire pour éviter le cancer de la prostate ?
Destination Santé – jeu. 12 avr. 2012
La circoncision pourrait-elle permettre de prévenir le cancer de la prostate ? C'est en tout cas l'avis de certains chercheurs américains. Selon eux, le fait de contracter une infection sexuellement transmissible (IST) augmente le risque de développer beaucoup plus tard, un cancer de la prostate. Or la circoncision est reconnue pour son effet protecteur contre certaines IST. Elle pourrait donc réduire par là même, le risque de cancer de la prostate. Une conclusion qu'il convient cependant, de nuancer.
Les chercheurs du Fred Hutchinson Cancer Research Center à Seattle, ont analysé les dossiers médicaux de 3 399 hommes. Parmi ces derniers, 1 754 étaient atteints d'un cancer de la prostate. Ils ont montré que la fréquence des cancers de la protate était inférieure de 15% chez les sujets circoncis avant l'âge des premiers rapports sexuels.
Selon les auteurs, « les IST peuvent mener au cancer de la prostate en provoquant une inflammation chronique, qui favorise ensuite un environnement propice au développement des cellules cancéreuses »
Contacté par l'agence de presse Destination Santé, le Dr François Grima, urologue à Versailles, livre son point de vue. « La circoncision est connue pour avoir un effet protecteur contre les IST. L'absence du prépuce réduit le nombre de replis cutanés où des agents infectieux peuvent se loger et survivre » explique-t-il. « Cet effet protecteur est significatif dans les pays en voie de développement, où l'accès au préservatif est plus difficile. Dans le cas d'espèce, il est vrai que des 'infections à répétition, étant à la source d'une inflammation chronique, peuvent dans certaines circonstances favoriser la survenue de cancers. Cependant rien n'est actuellement démontré en ce qui concerne la prostate ».
Notre spécialiste rejoint donc les auteurs de l'étude, pour affirmer que « des travaux complémentaires seront nécessaires pour étayer la relation entre le recul du risque de cancer de la prostate, et la circoncision »
Destination Santé – jeu. 12 avr. 2012
La circoncision pourrait-elle permettre de prévenir le cancer de la prostate ? C'est en tout cas l'avis de certains chercheurs américains. Selon eux, le fait de contracter une infection sexuellement transmissible (IST) augmente le risque de développer beaucoup plus tard, un cancer de la prostate. Or la circoncision est reconnue pour son effet protecteur contre certaines IST. Elle pourrait donc réduire par là même, le risque de cancer de la prostate. Une conclusion qu'il convient cependant, de nuancer.
Les chercheurs du Fred Hutchinson Cancer Research Center à Seattle, ont analysé les dossiers médicaux de 3 399 hommes. Parmi ces derniers, 1 754 étaient atteints d'un cancer de la prostate. Ils ont montré que la fréquence des cancers de la protate était inférieure de 15% chez les sujets circoncis avant l'âge des premiers rapports sexuels.
Selon les auteurs, « les IST peuvent mener au cancer de la prostate en provoquant une inflammation chronique, qui favorise ensuite un environnement propice au développement des cellules cancéreuses »
Contacté par l'agence de presse Destination Santé, le Dr François Grima, urologue à Versailles, livre son point de vue. « La circoncision est connue pour avoir un effet protecteur contre les IST. L'absence du prépuce réduit le nombre de replis cutanés où des agents infectieux peuvent se loger et survivre » explique-t-il. « Cet effet protecteur est significatif dans les pays en voie de développement, où l'accès au préservatif est plus difficile. Dans le cas d'espèce, il est vrai que des 'infections à répétition, étant à la source d'une inflammation chronique, peuvent dans certaines circonstances favoriser la survenue de cancers. Cependant rien n'est actuellement démontré en ce qui concerne la prostate ».
Notre spécialiste rejoint donc les auteurs de l'étude, pour affirmer que « des travaux complémentaires seront nécessaires pour étayer la relation entre le recul du risque de cancer de la prostate, et la circoncision »
l' Ailge: TP:8.50 CG:13 ORAL:16.50 26 eme sr list comp PRISE 
Rouen: TP:15 CG:11 ORAL:12 (deg)54 eme sur lc mais laisse sa place
ESI 2012 2015 trop contente

Rouen: TP:15 CG:11 ORAL:12 (deg)54 eme sur lc mais laisse sa place
ESI 2012 2015 trop contente
Re: Actualités 2012
Dépénalisation du cannabis : les Académies s'accordent pour dire Non
Destination Santé – jeu. 12 avr. 2012
« Peut-on imaginer un pilote ou un conducteur de TGV sous l'emprise de stupéfiants ? » Dans la livraison du mois de mars de La Lettre de l'Académie nationale de pharmacie, le Pr Paul Lafargue, Expert National Drogue, s'insurge contre une éventuelle légalisation du cannabis. De son côté et alors que deux nouvelles études viennent d'être publiées sur les risques liés au cannabis, l'Académie nationale de médecine réitère son avis, tout aussi défavorable.
Celle-ci en effet, alerte les politiques comme le public sur les risques d'infarctus cérébral encourus par les sujets jeunes. Elle s'appuie pour cela sur une étude menée au CHU de Strasbourg, et portant sur 48 patients. « L'imagerie neuro-vasculaire a permis de visualiser chez 21% de ces jeunes qui consommaient du cannabis, des rétrécissements vasculaires en différents points. Lesquels disparaissaient en quelques mois après le sevrage ; cet accident ne récidivant pas si le sevrage était maintenu ».
Par ailleurs, une méta analyse de 36 études rassemblant près de 50 000 cas d'infarctus du myocarde à montré que le cannabis en multiplie le risque par 5.
Un avis partagé par l'Académie de pharmacie
« Toutes les études montrent que le cannabis induit une mortalité précoce avant 65 ans et de graves altérations neurobiologiques » explique le Pr Lafargue. Considérant les projets de libéralisation défendus ici et là, l'Académicien ne mâche pas ses mots. « Ce n'est pas cette libéralisation qui arrêtera le commerce illicite et la délinquance. Le trafic de tabac, pourtant en vente libre, se chiffre en dizainse de tonnes… » Et de conclure, « dans ce cas, non seulement la consommation des produits illicites augmentera, mais les jeunes seront de plus en plus nombreux à fumer du cannabis en toute légalité et au détriment de leur santé. L'Académie nationale de pharmacie s'oppose donc à sa légalisation, au nom de la santé ».
Destination Santé – jeu. 12 avr. 2012
« Peut-on imaginer un pilote ou un conducteur de TGV sous l'emprise de stupéfiants ? » Dans la livraison du mois de mars de La Lettre de l'Académie nationale de pharmacie, le Pr Paul Lafargue, Expert National Drogue, s'insurge contre une éventuelle légalisation du cannabis. De son côté et alors que deux nouvelles études viennent d'être publiées sur les risques liés au cannabis, l'Académie nationale de médecine réitère son avis, tout aussi défavorable.
Celle-ci en effet, alerte les politiques comme le public sur les risques d'infarctus cérébral encourus par les sujets jeunes. Elle s'appuie pour cela sur une étude menée au CHU de Strasbourg, et portant sur 48 patients. « L'imagerie neuro-vasculaire a permis de visualiser chez 21% de ces jeunes qui consommaient du cannabis, des rétrécissements vasculaires en différents points. Lesquels disparaissaient en quelques mois après le sevrage ; cet accident ne récidivant pas si le sevrage était maintenu ».
Par ailleurs, une méta analyse de 36 études rassemblant près de 50 000 cas d'infarctus du myocarde à montré que le cannabis en multiplie le risque par 5.
Un avis partagé par l'Académie de pharmacie
« Toutes les études montrent que le cannabis induit une mortalité précoce avant 65 ans et de graves altérations neurobiologiques » explique le Pr Lafargue. Considérant les projets de libéralisation défendus ici et là, l'Académicien ne mâche pas ses mots. « Ce n'est pas cette libéralisation qui arrêtera le commerce illicite et la délinquance. Le trafic de tabac, pourtant en vente libre, se chiffre en dizainse de tonnes… » Et de conclure, « dans ce cas, non seulement la consommation des produits illicites augmentera, mais les jeunes seront de plus en plus nombreux à fumer du cannabis en toute légalité et au détriment de leur santé. L'Académie nationale de pharmacie s'oppose donc à sa légalisation, au nom de la santé ».
l' Ailge: TP:8.50 CG:13 ORAL:16.50 26 eme sr list comp PRISE 
Rouen: TP:15 CG:11 ORAL:12 (deg)54 eme sur lc mais laisse sa place
ESI 2012 2015 trop contente

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Re: Entraînement à l'oral 2012 : sujet/exposé/culture généra
Merci Mel!! J'attend ton plan!!
T'es sûre que tu veux pas te téléporter dans ma poche???
J'ai des grandes poches donc si d'autre sont interessé.
Par groupe??? Tu veux dire dans la même salle ou vous deviez faire le plan ensemble obligé...
Je crois que j'aimerais pas. Je me connais, je suis du genre à partager mes connaissances sans arrière pensé (le genre de fille dont on profite facilement quoi...), et puis ça me destabileserait beaucoup t'as quoi 10 minutes et si vous avez des idées de plan différent???
Bon, le sujet!!
LE SIDA
I_Le sida
1/Définition
2/Moyen de transmission
3/Les causes d'une présence plus forte en prison et dans les pays en voie de développement: hygiène....
II_Conséquences
1/Physique
2/Psychique
3/Social et Professionel
III_Les moyens pour lutter contre
1/Prévention:
Journée 1er décembre
Sidaction
2/Depistage
3/Prise en charge médicamenteuse: Tri thérapie; Traitement d'urgence
Conclusion: J'aurais parlé de l'importance d'avoir les mêmes gestes qu'avec les autres patients et de ne pas séparer le patient des autres. Et aussi l'importance de proteger le secret médicale sachant que certains patient ne mettent pas au courant leurs familles et amis des vrais raisons pour lesquelles ils sont suivis.
T'es sûre que tu veux pas te téléporter dans ma poche???

J'ai des grandes poches donc si d'autre sont interessé.

Par groupe??? Tu veux dire dans la même salle ou vous deviez faire le plan ensemble obligé...

Je crois que j'aimerais pas. Je me connais, je suis du genre à partager mes connaissances sans arrière pensé (le genre de fille dont on profite facilement quoi...), et puis ça me destabileserait beaucoup t'as quoi 10 minutes et si vous avez des idées de plan différent???

Bon, le sujet!!
LE SIDA
I_Le sida
1/Définition
2/Moyen de transmission
3/Les causes d'une présence plus forte en prison et dans les pays en voie de développement: hygiène....
II_Conséquences
1/Physique
2/Psychique
3/Social et Professionel
III_Les moyens pour lutter contre
1/Prévention:
Journée 1er décembre
Sidaction
2/Depistage
3/Prise en charge médicamenteuse: Tri thérapie; Traitement d'urgence
Conclusion: J'aurais parlé de l'importance d'avoir les mêmes gestes qu'avec les autres patients et de ne pas séparer le patient des autres. Et aussi l'importance de proteger le secret médicale sachant que certains patient ne mettent pas au courant leurs familles et amis des vrais raisons pour lesquelles ils sont suivis.
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Re: Entraînement à l'oral 2012 : sujet/exposé/culture généra
Coucou les filles =) je me joint a vous comme je pense avoir bien reussi l'ecrit cette année je vais me preparer serieusement a l'oral (meme si j'ai fait une prepa ^^)
super ton plan memo j'aurais fait pareil ! ( la prochaine fois je ne lirais pas le plan tout de suite XD pck j'ai lu le tiens avant )
Moi aussi je pense que ca n'irait pas la preparation a deux mais contrairement a Memo c'est que je n'aime pas partager mes idées ( de plus ceci doit etre un test pour le jury voir si on a le meme plan avec les meme mots ou si on a rien en commun et ils pourraient se dire elles n'ont pas travailler en equipe ( mauvais point pour une infirmiere ))
super ton plan memo j'aurais fait pareil ! ( la prochaine fois je ne lirais pas le plan tout de suite XD pck j'ai lu le tiens avant )
Moi aussi je pense que ca n'irait pas la preparation a deux mais contrairement a Memo c'est que je n'aime pas partager mes idées ( de plus ceci doit etre un test pour le jury voir si on a le meme plan avec les meme mots ou si on a rien en commun et ils pourraient se dire elles n'ont pas travailler en equipe ( mauvais point pour une infirmiere ))
2 concours:
-AP-HP: raté (10,75 et 8,25)
-Saint-Joseph (Paris),
ADMIIIIIIISEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
ESI 2012-2015 <3
Je me battrais jusqu'a la mort !
-AP-HP: raté (10,75 et 8,25)
-Saint-Joseph (Paris),
ADMIIIIIIISEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEEE
ESI 2012-2015 <3
Je me battrais jusqu'a la mort !
Re: Entraînement à l'oral 2012 : sujet/exposé/culture généra
Moi pareil je serai du genre à dire prenez les elles.Memo a écrit :Merci Mel!! J'attend ton plan!!
T'es sûre que tu veux pas te téléporter dans ma poche???![]()
J'ai des grandes poches donc si d'autre sont interessé.![]()
Par groupe??? Tu veux dire dans la même salle ou vous deviez faire le plan ensemble obligé...![]()
Je crois que j'aimerais pas. Je me connais, je suis du genre à partager mes connaissances sans arrière pensé (le genre de fille dont on profite facilement quoi...).

Re: Entraînement à l'oral 2012 : sujet/exposé/culture généra
C'est bien si tu as bien réussi l'écrit.elow94 a écrit :Coucou les filles =) je me joint a vous comme je pense avoir bien reussi l'ecrit cette année je vais me preparer serieusement a l'oral (meme si j'ai fait une prepa ^^)
super ton plan memo j'aurais fait pareil ! ( la prochaine fois je ne lirais pas le plan tout de suite XD pck j'ai lu le tiens avant )
Moi aussi je pense que ca n'irait pas la preparation a deux mais contrairement a Memo c'est que je n'aime pas partager mes idées ( de plus ceci doit etre un test pour le jury voir si on a le meme plan avec les meme mots ou si on a rien en commun et ils pourraient se dire elles n'ont pas travailler en equipe ( mauvais point pour une infirmiere ))

Re: Entraînement à l'oral 2012 : sujet/exposé/culture généra
LE SIDA
Même plan que Mémo avec quelques ajouts :
I)1/ En + de la def : A la découverte du virus les femmes constituaient seulement 20% des personnes touchées aujourd'hui plus grand nombre + De nos jours, plus de personnes qui ne savent pas qu'ils sont séropositifs par rapport au début de l'épidémie.
I)2/ moyens de transmission ne pas oublier les toxicomanes et les accouchements
I)3/ Dans certains PED méfiance à l'égard du préservatif, statut inférieur des femmes soumises à des violences sexuelles, polygamie
II) Conséquences financières aussi
III) 1/ Les préservatifs, l'abstinence aussi xD + contrôle des produits et dérivés du sang utilisés dans les hopitaux
Pour la CCL, j'aurais trouver également intéressant de mentionner qu'un vaccin est en cours (Topic des actualités) mais c'est peut-être un trop grand risque... ?
Même plan que Mémo avec quelques ajouts :
I)1/ En + de la def : A la découverte du virus les femmes constituaient seulement 20% des personnes touchées aujourd'hui plus grand nombre + De nos jours, plus de personnes qui ne savent pas qu'ils sont séropositifs par rapport au début de l'épidémie.
I)2/ moyens de transmission ne pas oublier les toxicomanes et les accouchements
I)3/ Dans certains PED méfiance à l'égard du préservatif, statut inférieur des femmes soumises à des violences sexuelles, polygamie
II) Conséquences financières aussi
III) 1/ Les préservatifs, l'abstinence aussi xD + contrôle des produits et dérivés du sang utilisés dans les hopitaux
Pour la CCL, j'aurais trouver également intéressant de mentionner qu'un vaccin est en cours (Topic des actualités) mais c'est peut-être un trop grand risque... ?
"Si le destin vous offre encore de quoi vous combler, c'est que le peu que vous ayez puisse encore vous aller"
"Le mieux est l'ennemi du bien"
"Le mieux est l'ennemi du bien"
Re: Entraînement à l'oral 2012 : sujet/exposé/culture généra
Bienvenue parmi nous elow94!N'hésites pas à proposer des problématiques!
Problématique : Les inégalités Hommes-Femmes.

Problématique : Les inégalités Hommes-Femmes.
"Si le destin vous offre encore de quoi vous combler, c'est que le peu que vous ayez puisse encore vous aller"
"Le mieux est l'ennemi du bien"
"Le mieux est l'ennemi du bien"
Re: Actualités 2012
Espoir et malaise autour d'un médicament antisida
Pourra-t-on un jour se protéger du virus du sida en avalant un comprimé? C'est la piste explorée par l'Agence nationale de la recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS) avec une recherche baptisée Ipergay, pour "Intervention préventive de l'exposition aux risques avec et pour les gays". L'objectif: tester l'efficacité d'un médicament, le Truvada, comme moyen de prévenir la transmission du virus chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, parmi lesquels l'épidémie est en augmentation en France. Lancé début février avec les premiers volontaires, Ipergay suscite de l'espoir, mais aussi un malaise dans certaines associations homosexuelles.
En cause, la méthode et l'objectif. Pendant une phase pilote d'un an, l'essai sera mené sur 300 participants, recrutés parmi les gays ayant des pratiques sexuelles à risque, c'est-à-dire pas systématiquement protégées, avec des partenaires multiples. Un groupe restreint mais très exposé au virus et donc particulièrement susceptible de le propager: une enquête menée dans les lieux de consommation sexuelle du quartier du Marais à Paris en 2009 a montré que plus de 17% de la clientèle était porteuse du VIH.
"LES GAYS NE SONT PAS DE LA CHAIR À CANON"
La moitié des volontaires prendront du Truvada à la demande: deux comprimés avant un ou plusieurs rapports à risque, puis deux comprimés 24 et 48 heures après. La prise en continu de ce médicament, habituellement utilisé chez les patients infectés par le VIH pour sa capacité à bloquer la réplication du virus, a déjà été testée dans plusieurs pays au cours d'un essai baptisé iPrEx, qui avait démontré une baisse du risque d'infection de 44%.
Les autres recevront un placebo. "Les gays ne sont pas de la chair à canon, s'insurge Stéphane Minouflet, le président d'une petite association toulousaine à l'origine d'une pétition hostile à Ipergay, qui a recueilli 200 signatures. Les gens vont croire qu'en prenant le cachet, ils pourront se passer de préservatif." Or l'efficacité du Truvada lors d'une prise intermittente reste à démontrer, sans parler du risque pour le groupe qui reçoit le placebo si les participants ne se protègent pas, ou moins.
UNE PROTECTION RENFORCÉE
Cette analyse est cependant contestée par les promoteurs de l'essai. Selon eux, les volontaires Ipergay devraient au contraire prendre moins de risques qu'auparavant. "Il ne s'agit absolument pas de leur dire d'abandonner le préservatif, explique Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon et coresponsable d'Ipergay. Ils bénéficieront d'un accompagnement par l'association Aides [partenaire de l'essai] qui les incitera à se protéger et d'un dépistage des infections sexuellement transmissibles, qui augmentent les risques de contamination." Une visite de plusieurs heures est prévue à l'hôpital tous les mois. "Quand les gens entrent dans ce type de recherche, bien loin d'être désinhibés, ils sont plus prudents, poursuit M. Pialoux. Ce fut le cas dans iPrEx."
Mais si la protection est renforcée, les résultats ne risquent-ils pas d'être faussés? Les chercheurs répondent qu'ils tiendront compte de ce biais dans leur analyse des résultats. Par ailleurs une protection renforcée ne signifie pas une protection à 100%, de toute façon impossible à obtenir (les préservatifs peuvent craquer). Enfin, après la phase pilote d'un an, s'il est poursuivi, l'essai sera mené sur un nombre de personnes suffisant pour obtenir des résultats solides (1900 au total).
D'autres associations, sans être opposées à la recherche, mettent en garde. "Il faut insister sur la communication", observe Georges Sideris, président de Warning, structure membre du comité associatif de l'essai Ipergay, consulté lors de la mise en place du protocole de recherche. "Les gens qui participent doivent bien comprendre qu'ils sont susceptibles de prendre un placebo."
"IL FAUT REMETTRE LE PRÉSERVATIF AU CENTRE DES DÉBATS"
Pour Act Up Paris, le risque est plutôt qu'Ipergay suscite de faux espoirs et contribue à l'abandon du préservatif dans la communauté homosexuelle. "Pour nous, l'urgence, c'est de parler des comportements, affirme Arthur Vuatoux, vice-président de l'association. Il faut remettre le préservatif au centre des débats." "Nous ne cherchons pas l'outil, mais un outil parmi d'autres", répond M. Pialoux. "Le message sur le préservatif doit être poursuivi, confirme Jean-François Delfraissy, directeur de l'ANRS. Mais on en voit les limites. Les gens continuent à prendre des risques."
Depuis le milieu des années 2000, l'utilisation des capotes est en baisse. "Le taux d'utilisation systématique était de 80% chez les gays dans les années 1990, il est aujourd'hui d'un peu plus de 60%", rapporte Bruno Spire, président de l'association Aides.
> Lire aussi les témoignages : "Frédéric, volontaire Ipergay : "Je me sens comme un soldat du feu""
Plusieurs explications à cela. La lassitude, tout d'abord. "On ne peut pas proposer à quelqu'un de mettre un préservatif toute sa vie", reconnaît M. Sideris. Et aussi le fait que le sida n'est plus associé à la mort depuis l'apparition des trithérapies. "La maladie fait moins peur", constate M. Spire.
Elle reste pourtant grave. Un séropositif est abonné à vie aux médecins et à un traitement lourd dont les effets secondaires sont importants. Le vieillissement est accéléré. Ce qui justifie, pour les promoteurs d'Ipergay, de chercher tous les moyens de combattre le virus, en particulier chez les homosexuels, qui sont les plus touchés dans les pays développés. Sur les 6200 nouvelles contaminations découvertes en France en 2010, 40% concernaient des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Les migrants originaires d'Afrique subsaharienne sont le deuxième groupe le plus touché.
Dernier objet de polémique: le coût du médicament, et la facture de l'essai. La boîte de 30 comprimés de Truvada coûte 520 euros. "Si demain Ipergay prouve son efficacité en prévention, le prix baissera, observe M. Spire. Par ailleurs, il faut comparer cela au coût mensuel d'une trithérapie, qui est de 1000 à 1200 euros par mois toute la vie." Le coût global de l'essai est quant à lui évalué à 11millions d'euros au total, dont 1,3 pour la phase pilote. "C'est élevé, comme pour toutes les recherches préventives, observe M. Delfraissy. Dans un premier temps, la population visée est assez restreinte, mais le concept pourra être étendu à d'autres groupes si Ipergay donne de bons résultats."
Gaëlle Dupont
Pourra-t-on un jour se protéger du virus du sida en avalant un comprimé? C'est la piste explorée par l'Agence nationale de la recherche sur le sida et les hépatites virales (ANRS) avec une recherche baptisée Ipergay, pour "Intervention préventive de l'exposition aux risques avec et pour les gays". L'objectif: tester l'efficacité d'un médicament, le Truvada, comme moyen de prévenir la transmission du virus chez les hommes ayant des relations sexuelles avec d'autres hommes, parmi lesquels l'épidémie est en augmentation en France. Lancé début février avec les premiers volontaires, Ipergay suscite de l'espoir, mais aussi un malaise dans certaines associations homosexuelles.
En cause, la méthode et l'objectif. Pendant une phase pilote d'un an, l'essai sera mené sur 300 participants, recrutés parmi les gays ayant des pratiques sexuelles à risque, c'est-à-dire pas systématiquement protégées, avec des partenaires multiples. Un groupe restreint mais très exposé au virus et donc particulièrement susceptible de le propager: une enquête menée dans les lieux de consommation sexuelle du quartier du Marais à Paris en 2009 a montré que plus de 17% de la clientèle était porteuse du VIH.
"LES GAYS NE SONT PAS DE LA CHAIR À CANON"
La moitié des volontaires prendront du Truvada à la demande: deux comprimés avant un ou plusieurs rapports à risque, puis deux comprimés 24 et 48 heures après. La prise en continu de ce médicament, habituellement utilisé chez les patients infectés par le VIH pour sa capacité à bloquer la réplication du virus, a déjà été testée dans plusieurs pays au cours d'un essai baptisé iPrEx, qui avait démontré une baisse du risque d'infection de 44%.
Les autres recevront un placebo. "Les gays ne sont pas de la chair à canon, s'insurge Stéphane Minouflet, le président d'une petite association toulousaine à l'origine d'une pétition hostile à Ipergay, qui a recueilli 200 signatures. Les gens vont croire qu'en prenant le cachet, ils pourront se passer de préservatif." Or l'efficacité du Truvada lors d'une prise intermittente reste à démontrer, sans parler du risque pour le groupe qui reçoit le placebo si les participants ne se protègent pas, ou moins.
UNE PROTECTION RENFORCÉE
Cette analyse est cependant contestée par les promoteurs de l'essai. Selon eux, les volontaires Ipergay devraient au contraire prendre moins de risques qu'auparavant. "Il ne s'agit absolument pas de leur dire d'abandonner le préservatif, explique Gilles Pialoux, chef du service des maladies infectieuses à l'hôpital Tenon et coresponsable d'Ipergay. Ils bénéficieront d'un accompagnement par l'association Aides [partenaire de l'essai] qui les incitera à se protéger et d'un dépistage des infections sexuellement transmissibles, qui augmentent les risques de contamination." Une visite de plusieurs heures est prévue à l'hôpital tous les mois. "Quand les gens entrent dans ce type de recherche, bien loin d'être désinhibés, ils sont plus prudents, poursuit M. Pialoux. Ce fut le cas dans iPrEx."
Mais si la protection est renforcée, les résultats ne risquent-ils pas d'être faussés? Les chercheurs répondent qu'ils tiendront compte de ce biais dans leur analyse des résultats. Par ailleurs une protection renforcée ne signifie pas une protection à 100%, de toute façon impossible à obtenir (les préservatifs peuvent craquer). Enfin, après la phase pilote d'un an, s'il est poursuivi, l'essai sera mené sur un nombre de personnes suffisant pour obtenir des résultats solides (1900 au total).
D'autres associations, sans être opposées à la recherche, mettent en garde. "Il faut insister sur la communication", observe Georges Sideris, président de Warning, structure membre du comité associatif de l'essai Ipergay, consulté lors de la mise en place du protocole de recherche. "Les gens qui participent doivent bien comprendre qu'ils sont susceptibles de prendre un placebo."
"IL FAUT REMETTRE LE PRÉSERVATIF AU CENTRE DES DÉBATS"
Pour Act Up Paris, le risque est plutôt qu'Ipergay suscite de faux espoirs et contribue à l'abandon du préservatif dans la communauté homosexuelle. "Pour nous, l'urgence, c'est de parler des comportements, affirme Arthur Vuatoux, vice-président de l'association. Il faut remettre le préservatif au centre des débats." "Nous ne cherchons pas l'outil, mais un outil parmi d'autres", répond M. Pialoux. "Le message sur le préservatif doit être poursuivi, confirme Jean-François Delfraissy, directeur de l'ANRS. Mais on en voit les limites. Les gens continuent à prendre des risques."
Depuis le milieu des années 2000, l'utilisation des capotes est en baisse. "Le taux d'utilisation systématique était de 80% chez les gays dans les années 1990, il est aujourd'hui d'un peu plus de 60%", rapporte Bruno Spire, président de l'association Aides.
> Lire aussi les témoignages : "Frédéric, volontaire Ipergay : "Je me sens comme un soldat du feu""
Plusieurs explications à cela. La lassitude, tout d'abord. "On ne peut pas proposer à quelqu'un de mettre un préservatif toute sa vie", reconnaît M. Sideris. Et aussi le fait que le sida n'est plus associé à la mort depuis l'apparition des trithérapies. "La maladie fait moins peur", constate M. Spire.
Elle reste pourtant grave. Un séropositif est abonné à vie aux médecins et à un traitement lourd dont les effets secondaires sont importants. Le vieillissement est accéléré. Ce qui justifie, pour les promoteurs d'Ipergay, de chercher tous les moyens de combattre le virus, en particulier chez les homosexuels, qui sont les plus touchés dans les pays développés. Sur les 6200 nouvelles contaminations découvertes en France en 2010, 40% concernaient des hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes. Les migrants originaires d'Afrique subsaharienne sont le deuxième groupe le plus touché.
Dernier objet de polémique: le coût du médicament, et la facture de l'essai. La boîte de 30 comprimés de Truvada coûte 520 euros. "Si demain Ipergay prouve son efficacité en prévention, le prix baissera, observe M. Spire. Par ailleurs, il faut comparer cela au coût mensuel d'une trithérapie, qui est de 1000 à 1200 euros par mois toute la vie." Le coût global de l'essai est quant à lui évalué à 11millions d'euros au total, dont 1,3 pour la phase pilote. "C'est élevé, comme pour toutes les recherches préventives, observe M. Delfraissy. Dans un premier temps, la population visée est assez restreinte, mais le concept pourra être étendu à d'autres groupes si Ipergay donne de bons résultats."
Gaëlle Dupont
l' Ailge: TP:8.50 CG:13 ORAL:16.50 26 eme sr list comp PRISE 
Rouen: TP:15 CG:11 ORAL:12 (deg)54 eme sur lc mais laisse sa place
ESI 2012 2015 trop contente

Rouen: TP:15 CG:11 ORAL:12 (deg)54 eme sur lc mais laisse sa place
ESI 2012 2015 trop contente
Re: Actualités 2012
Ecole: les moyens attribués renforcent les inégalités
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LE MONDE | 12.04.2012 à 11h33 • Mis à jour le 12.04.2012 à 14h11
L'éducation n'est plus nationale. Un rapport d'observations provisoires de la Cour des comptes que Le Monde s'est procuré montre pour la première fois l'injustice de la répartition des moyens d'enseignement sur le territoire. Quelque 93 pages d'un travail inédit dévoilent ligne après ligne comment l'Etat donne plus à ceux qui ont déjà plus et moins à ceux qui cumulent tous les risques de réussir moins bien. Un favoritisme qui s'est aggravé ces dernières années.
L'académie de Créteil, qui était en 2006 dans la moyenne nationale pour la dépense par élève dans le primaire, est tombée au 22e rang sur 26. Et c'est la même injustice dans les lycées et collèges. Pour la rentrée 2011, Créteil, qui gagnait 3 836 élèves dans le second degré, a perdu 426 postes, quand l'académie de Paris, qui gagnait, elle, 1 000 élèves, a obtenu 20 emplois de plus.
Ce travail est entre les mains du ministère et de quelques recteurs invités à faire part de leurs remarques à la Cour. La procédure classique prévoit que leurs réponses soient annexées au rapport définitif. Selon la chronologie évoquée dans ces pages, il a fallu une année aux rapporteurs de la Cour des comptes pour obtenir les données nécessaires à leur travail. Les magistrats racontent avoir dû batailler ferme pour obtenir certaines informations du ministère de l'éducation, et précisent que leurs demandes "n'ont pas toujours abouti".
SITUATION ANCIENNE
Même si la situation est ancienne, le gouvernement n'a aucun intérêt à laisser sortir ces comparaisons, qui montrent qu'en 2010 l'Etat a dépensé 47 % de plus pour former un élève parisien que pour former un banlieusard de Créteil ou de Versailles. 51 % de plus pour former un Parisien qu'un Niçois... Il est décrit, noir sur blanc, comment sous couvert d'une éducation censée offrir à tous la même chose, voire donner plus à ceux qui ont moins, l'école française entérine des situations acquises qui sont profondément injustes. Paris a des enseignants expérimentés, une offre de formation bien plus large que d'autres académies et, même si son taux d'encadrement n'est pas plus élevé, cela privilégie le Parisien.
En France, on sait où sont les élèves défavorisés, mais on ferme les yeux sur cette donnée lors de l'allocation des moyens. Le ministère octroie les postes d'enseignants aux académies ni vraiment en fonction du nombre d'élèves, ni en fonction de leur milieu social, ni en fonction des résultats aux évaluations, s'étonnent les magistrats. "Il est impossible à partir des données fournies par le ministère de mettre en regard l'évolution des moyens financiers alloués par l'Etat, celle du nombre d'élèves et celle de leurs résultats", jugent-ils.
Preuve que les situations de fait sont entérinées, les calculs se font toujours par rapport aux moyens dont dispose déjà une académie. S'y ajoutent deux principes, selon la Cour : plus une académie est grande, plus elle est ponctionnée en période de récupération de postes. Et plus son tour arrive tard dans le dialogue de gestion entre le ministère et les académies, moins il reste de postes de profs à distribuer. Dommage pour Créteil et Versailles qui couvrent la banlieue parisienne et ses quartiers difficiles mais répondent à ces deux critères ! Interrogé sur ce rapport, l'actuel directeur de l'enseignement scolaire, Jean-Michel Blanquer, répond que "son affectation des moyens tient compte des nécessités de compensation". Et que son mode d'attribution est "complexe mais pas opaque".
Pourtant, la différence de traitement commence dès qu'un enfant met un pied dans l'école. Pour un élève de primaire de l'académie la plus défavorisée de France métropolitaine, le pays dépense 2861euros par an. Pour un Parisien, il en dépense 3 134. De la maternelle au CM2, cela fait un différentiel d'une année d'enseignement... Et la scolarité des enfants de 2 ans, qui doit être un accélérateur de réussite pour ceux qui sont les plus éloignés des apprentissages? Les "pauvres" sont les premiers à en être écartés. Le rapport révèle qu'en Seine-Saint-Denis, seuls 0,9 % des moins de 3 ans ont une place à l'école contre un peu plus de 4 % dans l'académie de Créteil tout entière et 13,4 % en moyenne nationale (jusqu'à 49 % en Lozère).
BONNE CONSCIENCE
Le ministère se donne bonne conscience en calculant l'argent qu'il distribue, en primes et autres crédits pédagogiques, aux zones d'éducation prioritaires (ZEP). Il estime que ces zones bénéficient d'une manne annuelle de 922 millions d'euros. Mais il oublie de prendre en compte le fait qu'on affecte dans les zones défavorisées les profs qui coûtent le moins chers. A Créteil, 21,6 % des enseignants ont moins de 30 ans (pour une moyenne nationale à 9,2 %) et 8,6 % sont non titulaires (contre 4,9% en moyenne). A contrario, à Paris, 24,2 % des profs sont agrégés pour une moyenne nationale deux fois moins élevée. Un établissement de ZEP de Créteil coûte moins cher à l'Etat qu'un établissement classique à Paris! Par ailleurs, selon l'académie où il se trouve, un établissement de ZEP sera différemment doté. Dans l'académie de Marseille, en 2010, l'éducation prioritaire comptait des taux d'encadrement de 4,3 % inférieur à la moyenne d'encadrement de l'académie quand les écoles non ZEP étaient 1,6 % au-dessus, a observé la Cour.
A ces écarts de dotation de l'Etat s'ajoute le différentiel important d'une collectivité territoriale à une autre. En lycée, la participation des régions varie du simple au double, et celle des mairies, pour le primaire, de 1 à 10. Mais le comble est que le ministère ne dispose pas de ces éléments. C'est ce qu'il a répondu à la Cour dans un courrier du 13 octobre 2011! Difficile dans ces conditions d'en tenir compte.
CONSTAT ACCABLANT
Tout cela pose la question du pilotage politique du système éducatif. S'il est une prérogative que la Rue de Grenelle est la seule à pouvoir exercer, c'est bien la correction des inégalités. Or, elle les entérine, selon le constat accablant de la rue Cambon: "Au vu de ces chiffres et de leur évolution récente, aucun élément attestant d'une politique particulière en matière de réduction des inégalités n'apparaît donc de manière flagrante. (...) Alors même que les outils sont disponibles, le ministère ne se met pas en position d'analyser précisément les inégalités territoriales, leurs causes et leurs moyens de les limiter." La Cour ne fait pas de recommandations.
Elle conclut que, "si le ministère souhaite réellement lutter contre les inégalités géographiques de résultats des élèves, une profonde inflexion de ses politiques et une réforme de son mode d'allocation des moyens apparaissent indispensables". En revanche, elle interroge le ministère: "Envisage-t-il une évolution dans sa répartition nationale des moyens ? Si oui, quels en seraient les principes et modalités ?" La réponse apportée à cette question sera un bon indicateur du courage politique du prochain ministre.
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LE MONDE | 12.04.2012 à 11h33 • Mis à jour le 12.04.2012 à 14h11
L'éducation n'est plus nationale. Un rapport d'observations provisoires de la Cour des comptes que Le Monde s'est procuré montre pour la première fois l'injustice de la répartition des moyens d'enseignement sur le territoire. Quelque 93 pages d'un travail inédit dévoilent ligne après ligne comment l'Etat donne plus à ceux qui ont déjà plus et moins à ceux qui cumulent tous les risques de réussir moins bien. Un favoritisme qui s'est aggravé ces dernières années.
L'académie de Créteil, qui était en 2006 dans la moyenne nationale pour la dépense par élève dans le primaire, est tombée au 22e rang sur 26. Et c'est la même injustice dans les lycées et collèges. Pour la rentrée 2011, Créteil, qui gagnait 3 836 élèves dans le second degré, a perdu 426 postes, quand l'académie de Paris, qui gagnait, elle, 1 000 élèves, a obtenu 20 emplois de plus.
Ce travail est entre les mains du ministère et de quelques recteurs invités à faire part de leurs remarques à la Cour. La procédure classique prévoit que leurs réponses soient annexées au rapport définitif. Selon la chronologie évoquée dans ces pages, il a fallu une année aux rapporteurs de la Cour des comptes pour obtenir les données nécessaires à leur travail. Les magistrats racontent avoir dû batailler ferme pour obtenir certaines informations du ministère de l'éducation, et précisent que leurs demandes "n'ont pas toujours abouti".
SITUATION ANCIENNE
Même si la situation est ancienne, le gouvernement n'a aucun intérêt à laisser sortir ces comparaisons, qui montrent qu'en 2010 l'Etat a dépensé 47 % de plus pour former un élève parisien que pour former un banlieusard de Créteil ou de Versailles. 51 % de plus pour former un Parisien qu'un Niçois... Il est décrit, noir sur blanc, comment sous couvert d'une éducation censée offrir à tous la même chose, voire donner plus à ceux qui ont moins, l'école française entérine des situations acquises qui sont profondément injustes. Paris a des enseignants expérimentés, une offre de formation bien plus large que d'autres académies et, même si son taux d'encadrement n'est pas plus élevé, cela privilégie le Parisien.
En France, on sait où sont les élèves défavorisés, mais on ferme les yeux sur cette donnée lors de l'allocation des moyens. Le ministère octroie les postes d'enseignants aux académies ni vraiment en fonction du nombre d'élèves, ni en fonction de leur milieu social, ni en fonction des résultats aux évaluations, s'étonnent les magistrats. "Il est impossible à partir des données fournies par le ministère de mettre en regard l'évolution des moyens financiers alloués par l'Etat, celle du nombre d'élèves et celle de leurs résultats", jugent-ils.
Preuve que les situations de fait sont entérinées, les calculs se font toujours par rapport aux moyens dont dispose déjà une académie. S'y ajoutent deux principes, selon la Cour : plus une académie est grande, plus elle est ponctionnée en période de récupération de postes. Et plus son tour arrive tard dans le dialogue de gestion entre le ministère et les académies, moins il reste de postes de profs à distribuer. Dommage pour Créteil et Versailles qui couvrent la banlieue parisienne et ses quartiers difficiles mais répondent à ces deux critères ! Interrogé sur ce rapport, l'actuel directeur de l'enseignement scolaire, Jean-Michel Blanquer, répond que "son affectation des moyens tient compte des nécessités de compensation". Et que son mode d'attribution est "complexe mais pas opaque".
Pourtant, la différence de traitement commence dès qu'un enfant met un pied dans l'école. Pour un élève de primaire de l'académie la plus défavorisée de France métropolitaine, le pays dépense 2861euros par an. Pour un Parisien, il en dépense 3 134. De la maternelle au CM2, cela fait un différentiel d'une année d'enseignement... Et la scolarité des enfants de 2 ans, qui doit être un accélérateur de réussite pour ceux qui sont les plus éloignés des apprentissages? Les "pauvres" sont les premiers à en être écartés. Le rapport révèle qu'en Seine-Saint-Denis, seuls 0,9 % des moins de 3 ans ont une place à l'école contre un peu plus de 4 % dans l'académie de Créteil tout entière et 13,4 % en moyenne nationale (jusqu'à 49 % en Lozère).
BONNE CONSCIENCE
Le ministère se donne bonne conscience en calculant l'argent qu'il distribue, en primes et autres crédits pédagogiques, aux zones d'éducation prioritaires (ZEP). Il estime que ces zones bénéficient d'une manne annuelle de 922 millions d'euros. Mais il oublie de prendre en compte le fait qu'on affecte dans les zones défavorisées les profs qui coûtent le moins chers. A Créteil, 21,6 % des enseignants ont moins de 30 ans (pour une moyenne nationale à 9,2 %) et 8,6 % sont non titulaires (contre 4,9% en moyenne). A contrario, à Paris, 24,2 % des profs sont agrégés pour une moyenne nationale deux fois moins élevée. Un établissement de ZEP de Créteil coûte moins cher à l'Etat qu'un établissement classique à Paris! Par ailleurs, selon l'académie où il se trouve, un établissement de ZEP sera différemment doté. Dans l'académie de Marseille, en 2010, l'éducation prioritaire comptait des taux d'encadrement de 4,3 % inférieur à la moyenne d'encadrement de l'académie quand les écoles non ZEP étaient 1,6 % au-dessus, a observé la Cour.
A ces écarts de dotation de l'Etat s'ajoute le différentiel important d'une collectivité territoriale à une autre. En lycée, la participation des régions varie du simple au double, et celle des mairies, pour le primaire, de 1 à 10. Mais le comble est que le ministère ne dispose pas de ces éléments. C'est ce qu'il a répondu à la Cour dans un courrier du 13 octobre 2011! Difficile dans ces conditions d'en tenir compte.
CONSTAT ACCABLANT
Tout cela pose la question du pilotage politique du système éducatif. S'il est une prérogative que la Rue de Grenelle est la seule à pouvoir exercer, c'est bien la correction des inégalités. Or, elle les entérine, selon le constat accablant de la rue Cambon: "Au vu de ces chiffres et de leur évolution récente, aucun élément attestant d'une politique particulière en matière de réduction des inégalités n'apparaît donc de manière flagrante. (...) Alors même que les outils sont disponibles, le ministère ne se met pas en position d'analyser précisément les inégalités territoriales, leurs causes et leurs moyens de les limiter." La Cour ne fait pas de recommandations.
Elle conclut que, "si le ministère souhaite réellement lutter contre les inégalités géographiques de résultats des élèves, une profonde inflexion de ses politiques et une réforme de son mode d'allocation des moyens apparaissent indispensables". En revanche, elle interroge le ministère: "Envisage-t-il une évolution dans sa répartition nationale des moyens ? Si oui, quels en seraient les principes et modalités ?" La réponse apportée à cette question sera un bon indicateur du courage politique du prochain ministre.
l' Ailge: TP:8.50 CG:13 ORAL:16.50 26 eme sr list comp PRISE 
Rouen: TP:15 CG:11 ORAL:12 (deg)54 eme sur lc mais laisse sa place
ESI 2012 2015 trop contente

Rouen: TP:15 CG:11 ORAL:12 (deg)54 eme sur lc mais laisse sa place
ESI 2012 2015 trop contente
Re: Entraînement à l'oral 2012 : sujet/exposé/culture généra
Bonsoir,
je suis nouvelle. J'ai passé 3 concours cette année et j'attends les résultats avec impatience comme nous toutes (tous) j'imagine.
J'ai lu tous vos messages pour l'oral et vos plans. Je trouve cette entraide vraiment géniale !
Si je peux me permettre j'aurai juste rajouté une chose par rapport au SIDA => les 3 phases du Sida : phase d'incubation, phase d'imprégnation silencieuse et phase sida. Et aussi pour l'intro le nombre de personnes touchés en France : environ 100 000 personnes vivent avec le Sida et 6 000 nouveaux cas par an.
Voilà, je vais m'atteler à la prochaine problématique dès que je trouve un peu de temps ! A bientôt !
je suis nouvelle. J'ai passé 3 concours cette année et j'attends les résultats avec impatience comme nous toutes (tous) j'imagine.
J'ai lu tous vos messages pour l'oral et vos plans. Je trouve cette entraide vraiment géniale !
Si je peux me permettre j'aurai juste rajouté une chose par rapport au SIDA => les 3 phases du Sida : phase d'incubation, phase d'imprégnation silencieuse et phase sida. Et aussi pour l'intro le nombre de personnes touchés en France : environ 100 000 personnes vivent avec le Sida et 6 000 nouveaux cas par an.
Voilà, je vais m'atteler à la prochaine problématique dès que je trouve un peu de temps ! A bientôt !
IDE depuis 2015
Re: Entraînement à l'oral 2012 : sujet/exposé/culture généra
(je parle de la France pour les chiffres des personnes atteintes par le Sida)
IDE depuis 2015
Re: Entraînement à l'oral 2012 : sujet/exposé/culture généra
Merci pour les rajouts!!
Et bienvenu aux nouveaux et nouvelles
Les inégalités Hommes-Femmes.
I_Travail
1/Salaire moins élevé de 25%
2/Travail différent: moins de femme haut placé, plus de femme en temps partiel, plus de congé maternité pris....
3/Travail masculin: agent des forces de l'ordre, armée, agent de sécurité
4/Travail féminin: Infirmière, puéricultrice, femme de ménage, sage femme, femme au foyer....
II_Travail domestique
1/La femme pré disposé aux taches ménagères: vaiselle, cuisine...
2/Travail de l'homme: bricolage...
3/Tache commune: papier administratif, études des enfants, course....
III_Violences
1/Femmes les plus touchées
2/Cause de non dénonciation: peur, souvent dépendante du mari financièrement....
3/Les hommes eux aussi touché mais peur de ne pas être pris au sérieux, de paraitre faible...
Conclusion: on observe de forte inégalité entre les hommes et les femmes dans le milieu social mais il en existe aussi dans le milieu médicale
_Femme plus de masse graisseusse=>plus touchées par les effets de l'alcool
_Femme protéger des MCV jusqu'à la ménopause grâce à l'ostrogène, maladies lié à l'Y...
_Femmes plus fragiles lors de grossesse
_Les femmes consultent plus que les hommes, communique plus facilement leur ressentit....
10 minutes passent trop vite....
Bon j'attends vos ajouts où vos plans!!



Les inégalités Hommes-Femmes.
I_Travail
1/Salaire moins élevé de 25%
2/Travail différent: moins de femme haut placé, plus de femme en temps partiel, plus de congé maternité pris....
3/Travail masculin: agent des forces de l'ordre, armée, agent de sécurité
4/Travail féminin: Infirmière, puéricultrice, femme de ménage, sage femme, femme au foyer....
II_Travail domestique
1/La femme pré disposé aux taches ménagères: vaiselle, cuisine...
2/Travail de l'homme: bricolage...
3/Tache commune: papier administratif, études des enfants, course....
III_Violences
1/Femmes les plus touchées
2/Cause de non dénonciation: peur, souvent dépendante du mari financièrement....
3/Les hommes eux aussi touché mais peur de ne pas être pris au sérieux, de paraitre faible...
Conclusion: on observe de forte inégalité entre les hommes et les femmes dans le milieu social mais il en existe aussi dans le milieu médicale
_Femme plus de masse graisseusse=>plus touchées par les effets de l'alcool
_Femme protéger des MCV jusqu'à la ménopause grâce à l'ostrogène, maladies lié à l'Y...
_Femmes plus fragiles lors de grossesse
_Les femmes consultent plus que les hommes, communique plus facilement leur ressentit....
10 minutes passent trop vite....

Bon j'attends vos ajouts où vos plans!!

Montpellier: Admise sur LP!!
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie
ESI 2012/2015!!
Stage: S1 Crèche S2 Gériatrie S3 Médecine Générale S4 Psychiatrie