Euthanasie: "Je vous demande le droit de mourir"
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cedr1c a écrit :Et même toutes les situations qui ne sont pas médicales.
pucine cap a écrit :c'est a dire ?
Bonjour docteur, mon mari m'a quitté (ou je me retrouve au chômage, ou j'ai perdu ma place de premier de la classe, ou mon petit chat est mort...), je n'envisage pas de continuer à vivre, je voudrais que vous m'aidiez à mourir dans la dignité.
C'est mon choix, sinon je pars en suisse. J'ai bien pensé au gaz, mais c'est dangereux, à sauter par la fenêtre mais c'est salissant.
P.S. : au fait, c'est quoi, "mourir dans la dignité" ? Les autres, ils ne meurent pas dans la dignité ?
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Leopold Anasthase a écrit :cedr1c a écrit :Et même toutes les situations qui ne sont pas médicales.pucine cap a écrit :c'est a dire ?
Bonjour docteur, mon mari m'a quitté (ou je me retrouve au chômage, ou j'ai perdu ma place de premier de la classe, ou mon petit chat est mort...), je n'envisage pas de continuer à vivre, je voudrais que vous m'aidiez à mourir dans la dignité.
C'est mon choix, sinon je pars en suisse. J'ai bien pensé au gaz, mais c'est dangereux, à sauter par la fenêtre mais c'est salissant.
P.S. : au fait, c'est quoi, "mourir dans la dignité" ? Les autres, ils ne meurent pas dans la dignité ?
ok cédr1c, merci pour ton explication
IDE en Réa Chir
promo 2006-2009
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Ouf ! A lire les derniers posts sur le sujet, il semble que je ne sois pas le seul à trouver ahurissant le ttt médiatique qui est fait de "l'affaire" Sebire...
Pour ma part, aussi horrible que soit la situation de cette femme, sa demande de "suicide assisté" est pour moi délirante. Elle est à mon sens l'étape ultime d'une société s'enfonçant chaque jour un peu plus ds l'assistanat médical et ses satellites :
- la femme enceinte qui attend les SP sur le pas de sa porte avec sa valise aux premières contractions
- la minette qui a la foufoune qui la démange depuis 15 jours et qui débarque aux urgences à 3h du mat' parce-que "c'est plus possible"
- la mamie grabataire dont ni la famille ni la MDR ne veut plus et qui va finir ses jours ds un service de médecine quelconque
et maintenant :
- je ne veux pas mourir seule alors suicidez-moi Docteur ?!
Ben m... alors ! Manquerait plus que ça ! Je suis ulcéré par le relais que les médias font de l'affaire, faisant passer les soignants et les juristes pour des affreux dépourvus de toute humanité, ou presque.
Et que dire des témoignages de ces charmants voisins compatissants qui ne comprennent pas non plus que cela soit illégal et que cette brave dame a bien le droit de mourir dans la dignité, après tout. Ben allons-y, chers voisins ! Confectionnez-lui un bon gâteau à la mort aux rats ou mettez-lui un coup de 12 si vous y tenez tant que ça, mais n'impliquez pas des soignants dont ce n'est pas la vocation là-dedans !
On va où, là ?
OUI à la loi Leonetti
OUI au dvlpt des unités de soins palliatifs
OUI et re-OUI !
Mais que les gens se prennent un peu en main et arrêtent de se défausser de tout ce qui les dérange sur le corps médical qui n'est pas là pour ça.
Pour ma part, aussi horrible que soit la situation de cette femme, sa demande de "suicide assisté" est pour moi délirante. Elle est à mon sens l'étape ultime d'une société s'enfonçant chaque jour un peu plus ds l'assistanat médical et ses satellites :
- la femme enceinte qui attend les SP sur le pas de sa porte avec sa valise aux premières contractions
- la minette qui a la foufoune qui la démange depuis 15 jours et qui débarque aux urgences à 3h du mat' parce-que "c'est plus possible"
- la mamie grabataire dont ni la famille ni la MDR ne veut plus et qui va finir ses jours ds un service de médecine quelconque
et maintenant :
- je ne veux pas mourir seule alors suicidez-moi Docteur ?!
Ben m... alors ! Manquerait plus que ça ! Je suis ulcéré par le relais que les médias font de l'affaire, faisant passer les soignants et les juristes pour des affreux dépourvus de toute humanité, ou presque.
Et que dire des témoignages de ces charmants voisins compatissants qui ne comprennent pas non plus que cela soit illégal et que cette brave dame a bien le droit de mourir dans la dignité, après tout. Ben allons-y, chers voisins ! Confectionnez-lui un bon gâteau à la mort aux rats ou mettez-lui un coup de 12 si vous y tenez tant que ça, mais n'impliquez pas des soignants dont ce n'est pas la vocation là-dedans !
On va où, là ?
OUI à la loi Leonetti
OUI au dvlpt des unités de soins palliatifs
OUI et re-OUI !
Mais que les gens se prennent un peu en main et arrêtent de se défausser de tout ce qui les dérange sur le corps médical qui n'est pas là pour ça.
D'accord globalement avec les dernières interventions. Effectivement, nous ne sommes pas des chiens (quoique, parfois...)
Effectivement, tuer n'est pas soigner. Il n'est donc nul besoin de soignants pour faire mourir quelqu'un. Ce serait même un contresens.
Effectivement, il est énervant de "sentir" dans le discours de certains médias ou de certains quidams interwievés une note réprobatrice à l'égard de ces soignants inhumains qui refusent de suicider la dame (!).
Effectivement, celle-ci pourrait tout à fait se suicider elle-même (ce n'est pas le sens du mot "suicide", à la base ?) Probablement n'en a-t-elle pas le courage, c'est pour ça qu'elle réclame aux autres de l'avoir pour elle. A moins qu'elle ne soit très ambivalente. Elle vit quelque chose de terrifiant, un cauchemar éveillé. Elle est probablement extrêmement révoltée et elle éprouve le besoin de se battre comme elle peut. Peut-être que toute cette médiatisation est un moyen pour elle de prendre une revanche sur ce qui lui arrive.
Il n'en demeure pas moins que supprimer un problème ne le résoud pas (imaginez que vous bûchiez sur un problème de math : pas moyen de trouver la solution. Et tout d'un coup, l'idée de génie : la gomme ! Et hop, vous effacez le problème. La "solution" proposée par l'euthanasie, c'est un peu ça. Et la légalisation de l'euthanasie, c'est l'approbation du prof) (pour faire très simple). C'est une sorte de baguette magique, en somme. Une baguette à faire disparaître les problèmes.
J'ai un scoop : la mort est une baguette magique !
Effectivement, si la loi passait, elle pourrait rapidement s'étendre à des cas non médicaux. Je ne vois en effet pas quel argument on pourrait employer pour permettre le "suicide assisté" de l'un et pas de l'autre. "Ah, mais lui est plus malheureux que vous, madame !" "Ah bon ? Prouvez-le !"
Et enfin, effectivement, je ne sais pas bien ce que c'est qu'une mort "digne".
Les partisans de l'euthanasie ont-ils conscience de ce que ça représenterait dans leur quotidien de "soignants", de donner la mort ? ("donner" la mort ! Quelle expression ! Comme si la mort était un "don" ! Un "don" où l'on ne sait pas ce que l'on donne, en réalité !)
Effectivement, tuer n'est pas soigner. Il n'est donc nul besoin de soignants pour faire mourir quelqu'un. Ce serait même un contresens.
Effectivement, il est énervant de "sentir" dans le discours de certains médias ou de certains quidams interwievés une note réprobatrice à l'égard de ces soignants inhumains qui refusent de suicider la dame (!).
Effectivement, celle-ci pourrait tout à fait se suicider elle-même (ce n'est pas le sens du mot "suicide", à la base ?) Probablement n'en a-t-elle pas le courage, c'est pour ça qu'elle réclame aux autres de l'avoir pour elle. A moins qu'elle ne soit très ambivalente. Elle vit quelque chose de terrifiant, un cauchemar éveillé. Elle est probablement extrêmement révoltée et elle éprouve le besoin de se battre comme elle peut. Peut-être que toute cette médiatisation est un moyen pour elle de prendre une revanche sur ce qui lui arrive.
Il n'en demeure pas moins que supprimer un problème ne le résoud pas (imaginez que vous bûchiez sur un problème de math : pas moyen de trouver la solution. Et tout d'un coup, l'idée de génie : la gomme ! Et hop, vous effacez le problème. La "solution" proposée par l'euthanasie, c'est un peu ça. Et la légalisation de l'euthanasie, c'est l'approbation du prof) (pour faire très simple). C'est une sorte de baguette magique, en somme. Une baguette à faire disparaître les problèmes.
J'ai un scoop : la mort est une baguette magique !
Effectivement, si la loi passait, elle pourrait rapidement s'étendre à des cas non médicaux. Je ne vois en effet pas quel argument on pourrait employer pour permettre le "suicide assisté" de l'un et pas de l'autre. "Ah, mais lui est plus malheureux que vous, madame !" "Ah bon ? Prouvez-le !"
Et enfin, effectivement, je ne sais pas bien ce que c'est qu'une mort "digne".
Les partisans de l'euthanasie ont-ils conscience de ce que ça représenterait dans leur quotidien de "soignants", de donner la mort ? ("donner" la mort ! Quelle expression ! Comme si la mort était un "don" ! Un "don" où l'on ne sait pas ce que l'on donne, en réalité !)
Leopold Anasthase a écrit :
P.S. : au fait, c'est quoi, "mourir dans la dignité" ? Les autres, ils ne meurent pas dans la dignité ?
+1...
C'est sur que si on considère que pour mourir "dignement" il faut mourir en pleine possession de ses moyens... On est mal barré.
On devrait donner a ce moment là à chaque personne un petit cocktail, dès ses 18 ans, en disant: voilà, t'as pas choisi de venir au monde, maintenant, si un jour tu penses que c'est le bon moment pour mourir, suivant la représentation que tu te fais de ce moment, ben tu bois ça. Et là tout le monde pourrait choisir le moment de sa mort.
C'est peut être ça, l'homme moderne. Tellement dans la maitrise, que même ce moment là serait choisit, calculé.
J'ai plutôt une tendance a être contre l'euthanasie ( avant, j'étais pour...). Une loi d'exception, peut être, comme dans d'autres pays, pourrait apporter une solution aux cas extrêmes. Mais personnellement, ce qui me fait peur, ce ne sont pas les dérives immédiates d'une telle loi, mais le changement de mentalité qui pourrait s'opérer, si tous les pays légiféraient en faveur du suicide assisté: choisir le moment de sa mort, je trouve ça hyper-malsain.
Surtout dans un contexte ou on parle beaucoup de "dignité", qui signifie que "tout homme mérite un respect inconditionnel, quel que soit l'âge, le sexe, la santé physique ou mentale, la religion, la condition sociale ou l'origine ethnique de l'individu en question.". Si quelqu'un n'est pas respectable, ou ne se considère pas comme respectable, ou que les autres le considèrent comme tel, c'est surement pas dans la mort que la solution se trouve. Bien au contraire... Ça serait accepter ça comme un état de fait, plutôt que de le remettre en question.
PS: il est tard


mais d'un autre coté Cedr1c a aussi raison car dans les maladies graves, incurables, invalidantes, nous avons aussi la bipolarité, la schizophrénie, la depression...[...]Détresses sociales, avec souffrance psychique et un truc sans perspective d'avenir. C'est rare, mais les cas de medecine le sont aussi.

Pour ma part, aussi horrible que soit la situation de cette femme, sa demande de "suicide assisté" est pour moi délirante. Elle est à mon sens l'étape ultime d'une société s'enfonçant chaque jour un peu plus ds l'assistanat médical et ses satellites :
- la femme enceinte qui attend les SP sur le pas de sa porte avec sa valise aux premières contractions
- la minette qui a la foufoune qui la démange depuis 15 jours et qui débarque aux urgences à 3h du mat' parce-que "c'est plus possible"
- la mamie grabataire dont ni la famille ni la MDR ne veut plus et qui va finir ses jours ds un service de médecine quelconque
et maintenant :
- je ne veux pas mourir seule alors suicidez-moi Docteur ?!

Mais que les gens se prennent un peu en main et arrêtent de se défausser de tout ce qui les dérange sur le corps médical qui n'est pas là pour ça.

Effectivement, celle-ci pourrait tout à fait se suicider elle-même (ce n'est pas le sens du mot "suicide", à la base ?) Probablement n'en a-t-elle pas le courage, c'est pour ça qu'elle réclame aux autres de l'avoir pour elle.

Effectivement, si la loi passait, elle pourrait rapidement s'étendre à des cas non médicaux. Je ne vois en effet pas quel argument on pourrait employer pour permettre le "suicide assisté" de l'un et pas de l'autre.

C'est peut être ça, l'homme moderne. Tellement dans la maitrise, que même ce moment là serait choisit, calculé.[...]
Une loi d'exception, peut être, comme dans d'autres pays, pourrait apporter une solution aux cas extrêmes. Mais personnellement, ce qui me fait peur, ce ne sont pas les dérives immédiates d'une telle loi, mais le changement de mentalité qui pourrait s'opérer, si tous les pays légiféraient en faveur du suicide assisté: choisir le moment de sa mort, je trouve ça hyper-malsain.


Picolat Nec Gerbitur - Potius Mori Quam Foedari - Ad Gloriam, Ad Honorem, Ad Astra
Ancien de l'IFSI Bichat (AP-HP)
Ancien de l'IFSI Bichat (AP-HP)
Une question m'interpelle....
Vous, qui êtes si opposés à l'euthanasie, que pensez-vous alors de l'IVG ou de l'IMG, dont on a très vaguement parlé ici?
Le débat est très proche : la main qui donne la vie tue (dans les solutions les plus douces, une petite piqûre dans le coeur de l'enfant). La maman a le droit de décider si oui ou non l'embryon ou le foetus a le droit de vivre (est-ce le bon moment, sa vie en vaudra t'elle la peine...). Le tout sans lui demander son avis au foetus...
Je vous rappelle que l'on peut se faire avorter pour une IMG jusqu'au terme chez vous, donc d'un bébé parfaitement viable. Cela ne vous choque t'il donc pas? Vous, soignant?
Les patients en fin de vie français viennent en Suisse pour décéder selon leurs espoirs, et les femmes suisses viennent en France pour avorter de leur enfant (car en Suisse l'IMG n'est légalisée que jusqu'à 24SA il me semble). Y'a pas un problème? D'un coté comme de l'autre?
L'un comme l'autre, si l'on réfléchit de plus près, ne donne pas une impression très humaine.
Et pourtant, le droit à l'IVG ou l'IMG a pu se légaliser. Pour ce faire, il a fallu en parler, il a fallu bcp se battre. Comme c'est le cas aujourd'hui pour ces patients.
On ne demande pas à tout le monde d'être d'accord, ni à tout le monde de le faire. C'est un choix personnel, une liberté personnelle!
Comment un soignant peut-il supporter de tuer un patient en fin de vie? Mais comment un soignant peut-il supporter de tuer un enfant qui aurait pu vivre et qui peut-être aurait voulu pu vivre?
Pour l'euthanasie, vous l'avez compris lol, je suis pour et si on me demandais de le faire, je le ferais.
Pour l'IVG/IMG je suis pour aussi, même s'il est vrai que ne pourrais pas participer à l'acte. (contre mon éthique personnelle).
C'est respecter le choix de l'autre, même si du coup l'on se sent impuissant et que l'on se retrouve face à un échec. Un échec pour qui, pour nous? Mais ca n'est pas de nous dont nous parlons, mais du patient, pour qui ces actes ne sont pas un échec, mais leur solution. Et je ne me permettrais jamais de juger ces personnes. Comment en aurais-je le droit? Je ne suis pas eux, que ressentent-ils vraiment?
Vous, qui êtes si opposés à l'euthanasie, que pensez-vous alors de l'IVG ou de l'IMG, dont on a très vaguement parlé ici?
Le débat est très proche : la main qui donne la vie tue (dans les solutions les plus douces, une petite piqûre dans le coeur de l'enfant). La maman a le droit de décider si oui ou non l'embryon ou le foetus a le droit de vivre (est-ce le bon moment, sa vie en vaudra t'elle la peine...). Le tout sans lui demander son avis au foetus...
Je vous rappelle que l'on peut se faire avorter pour une IMG jusqu'au terme chez vous, donc d'un bébé parfaitement viable. Cela ne vous choque t'il donc pas? Vous, soignant?
Les patients en fin de vie français viennent en Suisse pour décéder selon leurs espoirs, et les femmes suisses viennent en France pour avorter de leur enfant (car en Suisse l'IMG n'est légalisée que jusqu'à 24SA il me semble). Y'a pas un problème? D'un coté comme de l'autre?
L'un comme l'autre, si l'on réfléchit de plus près, ne donne pas une impression très humaine.
Et pourtant, le droit à l'IVG ou l'IMG a pu se légaliser. Pour ce faire, il a fallu en parler, il a fallu bcp se battre. Comme c'est le cas aujourd'hui pour ces patients.
On ne demande pas à tout le monde d'être d'accord, ni à tout le monde de le faire. C'est un choix personnel, une liberté personnelle!
Comment un soignant peut-il supporter de tuer un patient en fin de vie? Mais comment un soignant peut-il supporter de tuer un enfant qui aurait pu vivre et qui peut-être aurait voulu pu vivre?
Pour l'euthanasie, vous l'avez compris lol, je suis pour et si on me demandais de le faire, je le ferais.
Pour l'IVG/IMG je suis pour aussi, même s'il est vrai que ne pourrais pas participer à l'acte. (contre mon éthique personnelle).
C'est respecter le choix de l'autre, même si du coup l'on se sent impuissant et que l'on se retrouve face à un échec. Un échec pour qui, pour nous? Mais ca n'est pas de nous dont nous parlons, mais du patient, pour qui ces actes ne sont pas un échec, mais leur solution. Et je ne me permettrais jamais de juger ces personnes. Comment en aurais-je le droit? Je ne suis pas eux, que ressentent-ils vraiment?
gad, suissesse ex-étudiante jeunette, future vieille étudiante. Maman de 4 loulous, dont 2 atteints de mucoviscidose...
gadinette a écrit : Pour l'IVG/IMG je suis pour aussi, même s'il est vrai que ne pourrais pas participer à l'acte. (contre mon éthique personnelle).
J'avoue ne pas comprendre ; tu es "pour" (qu'est-ce que ça veut dire, d'ailleurs ?), mais tu ne pourrais pas participer à l'acte car c'est contraire à ton éthique ; n'est-ce pas contradictoire ?
- ManuelFB
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Et pour finir, j'ai volontairement mis des guillemets pour l'expression "suicide médicalisé", mais on peut tout autant parler "d'accompagnements pour la fin de vie", question purement réthorique me direz vous, mais qui change beaucoup par rapport a l'approche que l'on en fait...
Ce n'est pas pareil... Une chose est l'euthanasie, ou "suicide medicalisé", et une autre est l'accompagnement pour la fin de vie. Ce n'est pas pareil liquider quelqu'un que l'écouter, prendre en charge sa douleur, lui redonner le sens de sa propre dignité, l'aider à mettre un sens à sa souffrance. Accompagner les familles, dans la mesure où l'on peut. À mon avis, une morte digne est celle qui se déroule sans trop de douleur, et entouré par ses proches. L'idéal? Chez soi; sinon, il reste toujours l'hôpital (ou clinique).
Vous, qui êtes si opposés à l'euthanasie, que pensez-vous alors de l'IVG ou de l'IMG, dont on a très vaguement parlé ici?
C'est quoi l'IMG?

Manuel
Les chats ont été proches des dieux, et ils n'ont jamais oublié ça.
gadinette a écrit :Une question m'interpelle....
Vous, qui êtes si opposés à l'euthanasie, que pensez-vous alors de l'IVG ou de l'IMG, dont on a très vaguement parlé ici?
mais je suis pour l'IVG, l'IMG, l'euthanasie mais il faut arreter le délire. elle est capable de se suicider toute seule. elle en a les moyens physiques.
je rejoins cédric, dans ce cas pourquoi encombrer les services de réa, les pompiers les SAMU et les services de psy avec les tentatives de suicides??? vous voulez vous suicider vous faites le 666 et hop un medecin ou un infirmier protocolé arrive et vous injecte ce qui va bien et 2 minutes plus tard les PFG sont là

Pour l'euthanasie, vous l'avez compris lol, je suis pour et si on me demandais de le faire, je le ferais.
Pour l'IVG/IMG je suis pour aussi, même s'il est vrai que ne pourrais pas participer à l'acte. (contre mon éthique personnelle).
comme dino, je comprends pas
PS, c'est rigolo cédric, dino, léopold et moi on est d'accord voila un bon sujet de réflexion pour l'ONI :lol:

j'aime bien Charlie, mais Nigéria a beaucoup plus besoin de nous
#je suis Nigéria
#je suis Nigéria
je pense qu'il s'agit d'une interruption médicale de grossesse, soit en France ITG, interruption thérapeutique...C'est quoi l'IMG?
Sans le cas de Chantal Sébire, pourquoi ne pas envisager qu'il s'agisse "simplement" d'une personne qui a souhaité un jour prendre contact avec des associations "pour le droit à mourir dans la dignité", et ce afin de trouver le moyen le plus doux et le plus sûr d'en finir, car je ne crois pas qu'elle ait dès le départ envisagé de se faire "aider"dans son geste.
Face à une pathologie aussi (excusez moi du terme qui n'a rien de péjoratif) "spectaculaire" ces associations ont trouvé une personne qui allait pouvoir relancer le débat sur l'euthanasie, un peu éteint depuis l'affaire VH, ils ont trouvé en elle, un porte parole visuel et médiatique (encore désolée si les termes utilisés choquent) et l'ont convaincue de ne pas s'en tenir à un suicide seule dans son coin, mais mettre le nez dans la M....E de l'état en faisant éclater au grand jour des pratiques qui malgré tout existent peu ou prou en France.
Quand deux verbes se suivent le 2eme se met à l'infinitif.
Après les auxiliaires être et avoir, on met un participe passé.
Après être : il s'accorde, après avoir : non, sauf si le COD est placé devant....
Après les auxiliaires être et avoir, on met un participe passé.
Après être : il s'accorde, après avoir : non, sauf si le COD est placé devant....
- ManuelFB
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c'est vrai!!!!!PS, c'est rigolo cédric, dino, léopold et moi on est d'accord voila un bon sujet de réflexion pour l'ONI

J'ai oublié de dire que si bien je ne suis pas d'accord avec l'IVG, est déjà quelque chose d'acquise, donc je ne peut rien faire, sauf essayer par tous les moyens d'éviter me voir confronté à cette situation, mais cela est

Et que mon pari pour la vie implique aussi le refus de tout acharnement thérapeutique.
Manuel
Les chats ont été proches des dieux, et ils n'ont jamais oublié ça.
gadinette a écrit : Le tout sans lui demander son avis au foetus...Je vous rappelle que l'on peut se faire avorter pour une IMG jusqu'au terme chez vous, donc d'un bébé parfaitement viable.
ahem, revoyez les textes de loi:
la suite Iciarticle L162-12 du code de santé publique a écrit ::
L'interruption volontaire de grossesse peut à toute époque être pratiquée si deux médecins attestent, après examen et discussion, que la poursuite de la grossesse met en péril grave la santé de la femme ou qu'il existe une forte probabilité que l'enfant à naître soit atteint d'une affection d'une particulière gravité reconnue comme incurable au moment du diagnostic
Les patients en fin de vie français viennent en Suisse pour décéder selon leurs espoirs, et les femmes suisses viennent en France pour avorter de leur enfant (car en Suisse l'IMG n'est légalisée que jusqu'à 24SA il me semble).
art 119
Comment un soignant peut-il supporter de tuer un patient en fin de vie? Mais comment un soignant peut-il supporter de tuer un enfant qui aurait pu vivre et qui peut-être aurait voulu pu vivre?
Relisez l'article de loi
Pour l'euthanasie, vous l'avez compris lol, je suis pour et si on me demandais de le faire, je le ferais.
Pour l'IVG/IMG je suis pour aussi, même s'il est vrai que ne pourrais pas participer à l'acte. (contre mon éthique personnelle).
???. Vous etes d'accord pour tuer un etre vivant mais pas un foetus.
Vous serez capable de supporter le regard de celui que vous allez tuer mais celui d'un amas de cellule??
Ex eleveur de nains sur tube catégorie Homard, spécialisation TANGO, Maintenant Membre de la X-team Boudin et Abat à toute heure