Euthanasie: "Je vous demande le droit de mourir"
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Haegen, justement, évoquer ce genre de sujet de mùanière corporatiste est destructeur pour moi, ce n'est pas à évoquer au niveau de l'oni
Un peu comme oles réunions de service ou l'on sépare le personnel, on va tomber dans des réflexions "les médecins ceci, etc". Donc d'accord sur le positionnement éthique, pas d'accord sur le moyen d'en discuter.
Je ne suis pas contre l'euthanasie, par contre je trouve que cette dame s'enferme dans un désir d'être euthanasié qui fait perdre tout sens à sa réflexion. Le seul risque d'un suicide est de voir ses proches avoir des regrets (là, on sait qu'il s'agit d'une volonté réfléchie) et d'être poursuivi par la justice par la suite (non assistance à personne en danger), je pense que le risque est faible. Les deux affaires médiatisées ces derniers temps concernant ce sujet ne sont pas les plus limpides, c'est tout, et cela montre bien le problème actuel de médicalisation de la société.
Comme Keaneda, la principale différence est la conscience, un amas de cellule n'en a pas (n'a même pas de forme), difficile de comparer avec le cas de cette dame. Quand commence la vie? Trois médecins se sont penché sur le sujet:
- le premier affirme que la vie commence dès la conception, puisque c'est le début de la reproduction cellulaire.
- Le deuxième, dit que la vie commence dès qu'il y a naissance
- Le troisième, alors, leur dit "vous vous trompez sérieusement. la vie, elle commence quand les enfants quittent la maison"

Je ne suis pas contre l'euthanasie, par contre je trouve que cette dame s'enferme dans un désir d'être euthanasié qui fait perdre tout sens à sa réflexion. Le seul risque d'un suicide est de voir ses proches avoir des regrets (là, on sait qu'il s'agit d'une volonté réfléchie) et d'être poursuivi par la justice par la suite (non assistance à personne en danger), je pense que le risque est faible. Les deux affaires médiatisées ces derniers temps concernant ce sujet ne sont pas les plus limpides, c'est tout, et cela montre bien le problème actuel de médicalisation de la société.
Comme Keaneda, la principale différence est la conscience, un amas de cellule n'en a pas (n'a même pas de forme), difficile de comparer avec le cas de cette dame. Quand commence la vie? Trois médecins se sont penché sur le sujet:
- le premier affirme que la vie commence dès la conception, puisque c'est le début de la reproduction cellulaire.
- Le deuxième, dit que la vie commence dès qu'il y a naissance
- Le troisième, alors, leur dit "vous vous trompez sérieusement. la vie, elle commence quand les enfants quittent la maison"

J'allais intervenir pour l'ITG mais KAENEDA s'en est chargé avant moi !

Car si une IVG se décide " rapidement "

Pour le reste, des idées vraiment intéressantes à lire

Un arbre qui tombe fait plus de bruit qu'une forêt qui pousse
il n'en est pas de même pour une ITG ou la décision se prend suite à débats et discussions en équipe médicale, et ce pour un motif autre que, par exemple, un enfant avec une main en moins...
Il en ai de même pour l'euthanasie. Pour y avoir "droit", la décision se prend suite à des débats et discussions en équipée médicale, et pour un motif autre que, par exemple, un patient avec un main en moins...
De plus, comment les médecins peuvent juger le l'avenir d'un enfant, de la valeur de sa vie? Personne ne sait peut le savoir avec exactitude, c'est impossible...
Lorsque j'ai appris à presque 8 mois de grossesse que mon fils avait probablement la mucoviscidose, le généticien qui nous suivait avait directement pris un rdv dans un hôpital français pour que nous interrompions notre grossesse. Trop tard pour le faire en Suisse, mais tout à fait possible en France, sans que nous ayons besoin de parler avec qui que ce soit d'autre... Nous étions contre (à ce stade, notre fils n'était depuis bien longtemps plus un amas de cellule mais déjà un beau bébé de 2kg800!), et il a fallu que nous insistions pour ne pas nous débarrasser de notre enfant malade. Celle maladie est certes encore incurable, mais à nos yeux, la vie de notre enfant avait de la valeur, et nous avons pensé que c'était à lui seul de décider de sa vie.
On accepte un avortement jusqu'au terme pour un enfant muco (alors que l'espérance de vie est actuellement de 35ans et ne fait qu'augmenter!), pour un trisomique (tout à fait viable, même si différent!), et pour bien d'autres pathologies.
Moi, ca me choque, tout simplement...
Je ne suis pas contre l'euthanasie, par contre je trouve que cette dame s'enferme dans un désir d'être euthanasié qui fait perdre tout sens à sa réflexion
Je ne crois pas. D'après le TJ d'hier soir, elle était si épuisée et si à bout de force qu'elle ne pourrait même plus partir à l'étranger finir sa vie... Pour elle, c'est peut-être déjà trop tard...
J'aurais bien meilleure conscience d'aider un patient en fin de vie, souffrant, à partir dans la sérénité selon SON choix que de "tuer" un enfant qui aurait peut-être pu et voulu vivreComme Keaneda, la principale différence est la conscience, un amas de cellule n'en a pas (n'a même pas de forme), difficile de comparer avec le cas de cette dame.

Très vite un embryon ou un foetus ne ressemble plus à un amas de cellules. A 12SA, il mesure déjà plus de 12cm, a tout ce qu'il faut là ou il faut (en miniature bien sur) pour faire un être humain avec toute la vie devant lui. Allez faire un tour en néonat pour voir si un bébé prématuré ressemble à des amas de cellules. Et je ne parle même pas des foetus dont on a avorté au terme de la grossesse... Mais bien sur, eux n'ont pas leur mot à dire, ca laisse peut-être meilleure conscience pour celui qui pratique l'acte, mais pas pour moi...
Dans l'assistance au suicide, la décision de mourir vient du patient! C'est un chois éclairé, murement réfléchi. Dans l'avortement, le choix ne vient pas du principal intéressé. Il ne peut pas parler, juste subir...
'avoue ne pas comprendre ; tu es "pour" (qu'est-ce que ça veut dire, d'ailleurs ?), mais tu ne pourrais pas participer à l'acte car c'est contraire à ton éthique ; n'est-ce pas contradictoire ?
Oui, c'est contradictoire. En fait, lorsque je dis que je suis pour, c'est surtout ma façon d'expliquer que je respecte le choix de celle qui demande une IVG ou IMG (c'est bien interruption médicale de grossesse

Mais tout cela n'est que MA façon de voir les choses.MES sentiments. C'est MA vision de la vie. Ma réponse n'est ni bonne, ni mauvaise. En éthique, il n'y a jamais de bonnes réponses.
Ce que je tiens à respecter avant tout, c'est la liberté de chacun (tout en gardant à l'esprit que la liberté des uns s'arrêtent ou commence celle des autres), en espérant que l'on respectera la mienne. Rien de plus...
Quand commence la vie? Trois médecins se sont penché sur le sujet:
- le premier affirme que la vie commence dès la conception, puisque c'est le début de la reproduction cellulaire.
- Le deuxième, dit que la vie commence dès qu'il y a naissance
- Le troisième, alors, leur dit "vous vous trompez sérieusement. la vie, elle commence quand les enfants quittent la maison"



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péniflo a écrit :je pense qu'il s'agit d'une interruption médicale de grossesse, soit en France ITG, interruption thérapeutique...C'est quoi l'IMG?
Sans le cas de Chantal Sébire, pourquoi ne pas envisager qu'il s'agisse "simplement" d'une personne qui a souhaité un jour prendre contact avec des associations "pour le droit à mourir dans la dignité", et ce afin de trouver le moyen le plus doux et le plus sûr d'en finir, car je ne crois pas qu'elle ait dès le départ envisagé de se faire "aider"dans son geste.
Face à une pathologie aussi (excusez moi du terme qui n'a rien de péjoratif) "spectaculaire" ces associations ont trouvé une personne qui allait pouvoir relancer le débat sur l'euthanasie, un peu éteint depuis l'affaire VH, ils ont trouvé en elle, un porte parole visuel et médiatique (encore désolée si les termes utilisés choquent) et l'ont convaincue de ne pas s'en tenir à un suicide seule dans son coin, mais mettre le nez dans la M....E de l'état en faisant éclater au grand jour des pratiques qui malgré tout existent peu ou prou en France.
+1!!!
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gadinette a écrit :Dans l'assistance au suicide, la décision de mourir vient du patient! C'est un chois éclairé, murement réfléchi. Dans l'avortement, le choix ne vient pas du principal intéressé. Il ne peut pas parler, juste subir...
je ne parlais pas de conscience comme bonne ou mauvaise au sens ou tu l'a pris, et surtout en ne parlant pas de l'entourage mais de la personne elle même. Un foetus a t il une conscience? Une douleures morale? Le suicide est il quelquechose de naturel ou lié à l'homme au sens intellectuel et culturel?
C'est pour cela qu'il est difficile de comparer avec le chemin fait par l'IVG.
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cedr1c a écrit :C'est pour cela qu'il est difficile de comparer avec le chemin fait par l'IVG.
Je pense qu'on devrait en rester là sur ce sujet. L'ivg et l'itg (qui sont deux choses différentes) n'ont rien à voir avec l'euthanasie et la demande de suicide médical (qui sont deux choses différentes). Les comparer ne mènerait à rien.
je ne parlais pas de conscience comme bonne ou mauvaise au sens ou tu l'a pris, et surtout en ne parlant pas de l'entourage mais de la personne elle même.
Ok, je n'avais effectivement pas compris ton message de cette façon.
Peut-être que oui? Peut-être que non? Impossible de le savoir... Et dans le doute...Un foetus a t il une conscience? Une douleures morale?
Le suicide est il quelquechose de naturel ou lié à l'homme au sens intellectuel et culturel?
Euh, la ca devient vraiment compliqué

Voici quelques extraits tirés de ce site :
"Le suicide est perçu assez différemment selon les cultures ; si dans les sociétés occidentales, il a longtemps été considéré comme immoral et déshonorant, il est dans d'autres sociétés justement le moyen de recouvrer un honneur perdu."
ou encore :
"Le suicide est vu bien différemment selon le courant philosophique l'évoquant. Il peut être considéré comme un acte suprême de liberté ou une option de faiblesse et de renoncement, voire de sacrifice."
On y trouve bien d'autres renseignements, avec même tout un cours sur les méthodes de suicide...


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alise a écrit :Les partisans de l'euthanasie ont-ils conscience de ce que ça représenterait dans leur quotidien de "soignants", de donner la mort ? ("donner" la mort ! Quelle expression ! Comme si la mort était un "don" ! Un "don" où l'on ne sait pas ce que l'on donne, en réalité !)
Comme Léopold , vous exagérez et vous généralisez .
Relisez les posts de gadinette qui explique comment se passe " le suicide assisté " en Suisse et osez dire que c'est une hécatombe , que les soignants tuent des gens tous les jours pour des motifs futiles et qu'ils n' ont pas d' état d' âme .
Moi aussi , je peux exagérer et dire n' importe quoi !
Dans tout ce que je lis , je vois beaucoup de peur de la mort de la part de beaucoup de monde .
Pourtant la mort fait partie de la vie .
marie-pierre
Leopold Anasthase a écrit :cedr1c a écrit :C'est pour cela qu'il est difficile de comparer avec le chemin fait par l'IVG.
Je pense qu'on devrait en rester là sur ce sujet. L'ivg et l'itg (qui sont deux choses différentes) n'ont rien à voir avec l'euthanasie et la demande de suicide médical (qui sont deux choses différentes). Les comparer ne mènerait à rien.
Différente mais si identique... Dans les 2 cas, on parle d'un choix de vie et de mort d'un être humain... L'âge diffère, rien de plus...
Dans les 2 cas, il s'agit d'un sujet tabou, sans réponse absolue, et qui dérange bcp...

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gadinette a écrit :Différente mais si identique... Dans les 2 cas, on parle d'un choix de vie et de mort d'un être humain... L'âge diffère, rien de plus...
Dans les 2 cas, il s'agit d'un sujet tabou, sans réponse absolue, et qui dérange bcp...
Tout à fait...avec une différence de traitement dans le temps ; à présent, l'IVG est un droit mais il y 40 ans c'était un crime ! Et croyez-moi, à l'époque le débat sur l'avortement était passionné, bien autant que celui d'aujourd'hui relatif à l'euthanasie et bien plus dur que celui sur le suicide médicalement assisté...
Je suis tombée sur ce lien, qui en fait résume parfaitement mes questions et mon raisonnement sur l'aide au suicide et l'affaire Chantal Sébire.
http://martinwinckler.com/article.php3?id_article=919
http://martinwinckler.com/article.php3?id_article=919
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J'avais vu un reportage sur l'association "exit" en suisse (peut être que le sujet a déjà été abordé, je n'ai pas lu toutes les pages du topic), la personne en question avait l'air tout à fait cohérente et l'acte était réfléchit et longuement débattu avec son entourage. Tout au long du reportage, nous voyons le soutien de son amie mais aussi l'incompréhension de certaine personne de sa famille.
Je n'ai pu m'empêcher de penser à son entourage lorsque le dernier moment est venu, je ne sais pas si j'aurais pu assister à cette scène. Ce moment peut s'apparenter au dernier souffle d'un proche lors des derniers moments de vie. Cependant, se dire, je le tiens dans mes bras et dans 15 minutes tout sera fini, c'est difficile à supporter cette notion de temps aussi précise (ce n'est que mon avis).
Dans ce cas, la personne concernée était très clair dans ses positions et ce jusqu'au moment final, je ne sais pas si tous les patients auraient la même conduite et la même clairvoyance.
Le tout est certainement d'avoir le choix .
Ce reportage nous avait mis mal à l'aise mon ami et moi et nous sommes restés silencieux pendant un bon moment.
Je ne peux pas dire si j'étais pour ou contre j'étais juste admirative de la façon dont cet homme était sur de ce qu'il voulait.
Je n'ai pu m'empêcher de penser à son entourage lorsque le dernier moment est venu, je ne sais pas si j'aurais pu assister à cette scène. Ce moment peut s'apparenter au dernier souffle d'un proche lors des derniers moments de vie. Cependant, se dire, je le tiens dans mes bras et dans 15 minutes tout sera fini, c'est difficile à supporter cette notion de temps aussi précise (ce n'est que mon avis).
Dans ce cas, la personne concernée était très clair dans ses positions et ce jusqu'au moment final, je ne sais pas si tous les patients auraient la même conduite et la même clairvoyance.
Le tout est certainement d'avoir le choix .
Ce reportage nous avait mis mal à l'aise mon ami et moi et nous sommes restés silencieux pendant un bon moment.
Je ne peux pas dire si j'étais pour ou contre j'étais juste admirative de la façon dont cet homme était sur de ce qu'il voulait.
L'aide au suicide assisté est une forme d'euthanasie -> on parle alors d'euthanasie active directe.
Euthanasie passive : arrêt de ttt susceptible de prolonger l'existance
Euthanasie active indirecte : administration d'un traitement à des fins thérapeuthiques ou palliatives (morphine par exemple) , en sachant que ce traitement est susceptible d'abréger la vie du malade.

Euthanasie passive : arrêt de ttt susceptible de prolonger l'existance
Euthanasie active indirecte : administration d'un traitement à des fins thérapeuthiques ou palliatives (morphine par exemple) , en sachant que ce traitement est susceptible d'abréger la vie du malade.
gad, suissesse ex-étudiante jeunette, future vieille étudiante. Maman de 4 loulous, dont 2 atteints de mucoviscidose...
- madouce
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Je trouve ce débat totalement hypocrite!!!!
De tout temps nous avons pratiqué (à différents degrès) l'euthanasie...
On n'en parlait pas..ou très peu...on parle plus "d'accompagnement"...mais en injectant des produits qui accélèrent la mort,il s'agit bien d'euthanasie!
Ensuite,bien sur qu'il faut mettre des limites...
Et ne pas oublier que nous n'avons pas qu'un rôle de soignants mais aussi d'accompagnement de fin de vie...et vu que 90% des décès se produisent à l'hôpital,celà va être de +en+ le cas...

De tout temps nous avons pratiqué (à différents degrès) l'euthanasie...
On n'en parlait pas..ou très peu...on parle plus "d'accompagnement"...mais en injectant des produits qui accélèrent la mort,il s'agit bien d'euthanasie!
Ensuite,bien sur qu'il faut mettre des limites...
Et ne pas oublier que nous n'avons pas qu'un rôle de soignants mais aussi d'accompagnement de fin de vie...et vu que 90% des décès se produisent à l'hôpital,celà va être de +en+ le cas...

Des projets plein la tête!!! Toujours et encore....
A retrouvé son poste en pédiatrie ^_^
Et un jour une femme..... quelle année 2013 !!!
A retrouvé son poste en pédiatrie ^_^
Et un jour une femme..... quelle année 2013 !!!
