jeune diplômée et déjà déprimée...besoin de conseils

[augusta]

Une 1ère prise de poste quelle qu'elle soit est toujours difficile.
Il faut s'intégrer, se faire "adopter"....travailler+++ et attendre le fameux déclic!

Il ne faut rien attendre (je pense) des collègues puisque certains n'ont aucune indulgence envers les nouveaux arrivants et flinguent dans le dos dès qu'ils le peuvent. (Quel rôle joue alors le cadre?).
Je pense que le médecin peut aider. Quand le médecin sait qu'il peut avoir confiance....cela entraine une forme de reconnaissance qui peut permettre une libération.

Partir ailleurs....serait recommencer le cycle de zéro effectivement.

Je crois que quand on débute (peu importe le poste), il faut être indulgent envers soi....supporter cette période affreuse de doutes....et attendre le déclic!

[Lenalan]

C'est ça, partir ailleurs c'est repartir à zéro et c'est pas forcément la solution, je l'ai vu en changeant de service pour quelques jours, c'est pas évident non plus et les collègues ne sont pas forcément tendres pour faire des réflexions qui mettent le moral et la confiance à zéro (non, on peut pas être au courant de toutes les habitudes de service le 1er jour ni même le 2ème)

Heureusement j'ai une cadre qui n'est pas dans le reproche, mais plus dans l'analyse de la pratique en vue d'amélioration, mais moi perso aller dans le bureau pour me justifier (sur des trucs dont je ne suis pas la seule responsable en plus) ça me fait vraiment perdre le peu de confiance que j'avais en moi..... Aller au travail en espérant juste qu'il ne se passe rien de problématique, et passer les jours suivants à se demander si on a rien loupé en se repassant le film de la journée en boucle, c'est assez épuisant....

[Jo_bis]

Diplômée depuis seulement quelques mois (...) Je me dis que je ne peux pas continuer comme sa, penser au travail en systématique, rêver du travail, avoir la boule au ventre en y pensant, faire le débrief de sa journée le soir On ne peut pas non plus me réconforter, me rassurer constamment. Désolé pour ce pavé mais comme je l'ai dis plus haut j'ai besoin d'en parler.

J'ai 3 mois de DE aussi (...) je vais travailler la boule au ventre en espérant que rien ne se passera, mais j'ai souvent des tuiles que je pense avoir géré correctement et puis 3 jours après j'apprends que pas du tout.....

C'est normal, il faut du temps pour métaboliser tous les paramètres de la profession (organisation, technique, relationnel...).
La "boule au ventre" disparaitra avec la prise de confiance : cette dernière peut prendre du temps, cela dépend des professionnels, pour certains ce sera quasi immédiat, pour d'autres, on compte en mois voire...en années !!

j'ai déjà été dans le bureau de la cadre à devoir me justifier (je suppose que la collègue qui est passée après moi s'en est plainte, je ne sais pas).

j'ai peur d'entendre une de mes collègues me dire "tu as oublier de faire sa et la conséquence est grave". J'ai peur de ne pas être "une bonne infirmière".

Les collègues ne vous aideront que très peu, par contre, au moindre doute, prenez les devants, allez voir votre cadre, lui peut faire quelque chose (encadrement, soutien...). N'attendez pas que les collègues vous aient "taillé un costard" en règle !!

On compare souvent l'obtention du DE à l'obtention du permis de conduire. Pensez-vous qu'on soit super à l'aise au volant dès l'obtention du permis? Pensez-vous qu'on sache super bien conduire au lendemain de l'obtention du permis?

C'est exactement ça !!

[missbulle]

Voilà un peu plus de 3 ans maintenant que j'ai obtenu mon diplôme, et pourtant je rentre souvent chez moi avec encore des doutes sur mes activités du jour! Et c'est normal: cette remise en question fait que nous sommes en quête de perfectionnement et d'apprentissage perpétuel pour nous améliorer. Après, ce qui vient avec le temps et l'expérience, c'est de ne pas se laisser submerger par ces remises en question, afin de les rendre positives et efficaces et non un poids qui fait une boule au ventre.
Quant aux collègues, si certains vous soutiendront et vous aideront, d'autres n'auront ni l'envie ni la patience requise vis à vis de vous "petit nouveau". Donc re-boule au ventre et questions à gogo! Et ce peut importe les années d'expérience, car à chaque nouveau poste ses défis!

Aujourd'hui j'ai quitté un poste où j'étais juste super bien pour suivre mon compagnon dans une autre région. Après un chouille de vacances, revoilà la boule au ventre! Retrouver un poste, mais lequel, et où, et avec qui, et dans quel service? Faire de l'intérim en attendant, j'en n'ai jamais fait, est-ce que je saurais m'adapter et être réactive? Saurais-je retrouver les gestes d'un service moi qui sors de plus d'un an de domicile?........ Et oui, on a la trouille et des questions à tout moment d'une carrière, mais aujourd'hui je philosophe: advienne que pourra, c'est en forgeant qu'on devient forgeron et c'est parti! (ouai, j'aime m'auto encourager avec des lieux communs )

[KowkowT]

Oui c'est exactement ça, il faut rester positive, relativiser et s'auto encourager, c'est une très bonne méthode.
Mais comme cela est dit plus haut je pense que cela est plus facile avec plus de confiance, et que cela vient avec le temps.
Dans tous les cas, peu importe comment retourner le problème, il est vrai qu'il va falloir s'armer de patience, le choix n'est pas vraiment là.
Après, la réflexion est de savoir si le secteur choisi pour commencer nous convient, et puis après 3 ans d'études on ne veut et peut pas abandonner si vite.
Ah ce métier hein... On l'a choisit mais tous les jours on s'aperçoit de sa complexité et de sa difficulté.

[missbulle]

Exactement!
Il est vrai que le service où l'on exerce joue sur le moral et la dose de stress. Après, c'est compliqué aujourd'hui de "choisir" le service ou la spécialité qui nous plairait le plus, mais que l'expérience soit bonne ou mauvaise elle forge aussi le caractère et ça reste positif!
Prendre confiance en soi et en ses capacités s'apprend sur le long terme, faut pas désespérer!

[Prosper]

Au début de ma prise de poste, j'ai également eu des collègues qui ce sont plaintes de moi (4 jours d'intégration c'est court), ce qui est très dur à entendre, quand à côté on fait de notre mieux!

Même après des années de DE, cela ne change strictement rien. Le jeune DE au même titre que les ESI sont des cibles faciles (et dans une autre mesure, le "nouveau" dans le service), avec l'expérience cela devient plus compliqué. C'est délétère, mais c'est également la nature humaine.
Si aussi rapidement cela tire dans les pattes, peut être qu'effectivement, un autre service serait mieux, néanmoins l'intégration reste toujours présente et souvent problématique.

Le premier poste est généralement compliqué, car il y a la prise de fonction en tant qu'IDE, l'intégration dans une nouvelle equipe et l'intégration dans un service.

Aller au travail en espérant juste qu'il ne se passe rien de problématique, et passer les jours suivants à se demander si on a rien loupé en se repassant le film de la journée en boucle, c'est assez épuisant....

Avec l'expérience tu vas mettre en place des automatismes qui vont diminuer ton stress post service. Cela ne permet pas d'enlever 100% d'erreurs, mais par exemple si tu verifies toujours l'identite du patient, la prescription avant l'administration, tu sais qu'il y a quasiment 100% de chance de ne pas avoir fait d'erreur d'administration.

[Lenalan]

Vos réponses sont ultra-enrichissantes!

On apprend aussi de nos déconvenues, je pense qu'en s'étant plainte de moi cette collègues (ou ces collègues, je ne sais pas si c'est vraiment ça, mais je suppose), j'ai réfléchis, et je me suis dit que je ne dois faire confiance à personne, que personne ne récupèreras mes "bourdes" (qui ne sont pas des erreurs "graves" mais par exemple avoir oublié de prendre un rendez-vous en externe parce que je ne savais pas que c'était à moi de le faire, mais ma collègue qui suit ira dire à la cadre que je n'ai pas pris le RDV et qu'elle a dû le faire elle-même, c'est des petits trucs comme ça, "bourdes" que je récupère aussi parfois mais dont je ne dis rien parce que pour moi c'est pas grave, j'ai déjà eu à commander une ambulance en catastrophe pour une sortie à domicile parce que ma collègue de la veille avait oublié de le faire, je m'en suis pas plainte à la cadre, je l'ai fait, point). Donc je fais en sorte de quitter mon poste en n'ayant rien laisser "en suspens", et en traçant absolument tout dans le moindre détail, alors qu'avant je me disais "si j'ai oublié quelque chose, ma collègue le verra et le fera" (comme moi je fais), mais absolument pas........... Mais des fois il y a des loupés, des vrais oublis involontaires qu'on découvre 3 jours après parce que la collègue s'est plainte et n'a volontairement pas "rattrapé" parce que "y en a marre de ces jeunes DE incompétents". Et ça franchement c'est dur à vivre quand on se donne énormément de mal pour faire son travail correctement et qu'on fait tout pour ne pas être un boulet, et que nous il nous arrive aussi de rattraper les choses non faites par les "anciennes" sans rien dire......

[caqui13]

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C ' est quoi ces C ...qui vont se plaindre dans le bureau de la cadre ???, elles peuvent pas te le dire ' en face ' ..

[Lenalan]

Et non, à croire que je mords.....

[choupi38]

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On apprend aussi de nos déconvenues, je pense qu'en s'étant plainte de moi cette collègues (ou ces collègues, je ne sais pas si c'est vraiment ça, mais je suppose), j'ai réfléchis, et je me suis dit que je ne dois faire confiance à personne, que personne ne récupèreras mes "bourdes" (qui ne sont pas des erreurs "graves" mais par exemple avoir oublié de prendre un rendez-vous en externe parce que je ne savais pas que c'était à moi de le faire, mais ma collègue qui suit ira dire à la cadre que je n'ai pas pris le RDV et qu'elle a dû le faire elle-même, c'est des petits trucs comme ça, "bourdes" que je récupère aussi parfois mais dont je ne dis rien parce que pour moi c'est pas grave, j'ai déjà eu à commander une ambulance en catastrophe pour une sortie à domicile parce que ma collègue de la veille avait oublié de le faire, je m'en suis pas plainte à la cadre, je l'ai fait, point). Donc je fais en sorte de quitter mon poste en n'ayant rien laisser "en suspens", et en traçant absolument tout dans le moindre détail, alors qu'avant je me disais "si j'ai oublié quelque chose, ma collègue le verra et le fera" (comme moi je fais), mais absolument pas........... Mais des fois il y a des loupés, des vrais oublis involontaires qu'on découvre 3 jours après parce que la collègue s'est plainte et n'a volontairement pas "rattrapé" parce que "y en a marre de ces jeunes DE incompétents". Et ça franchement c'est dur à vivre quand on se donne énormément de mal pour faire son travail correctement et qu'on fait tout pour ne pas être un boulet, et que nous il nous arrive aussi de rattraper les choses non faites par les "anciennes" sans rien dire......

C'est exactement pareil pour moi, si j'oublie un truc parce que je ne savais pas que c'était à moi de le faire, j'en entends parler pendant plusieurs jours mais c'est jamais dit en face ! Alors que j'ai moi même rattrapé des erreurs des autres collègues sans rien dire..
Ou lorsque les autres font des erreurs on leur dit rien, parce qu'elles sont là depuis bien longtemps, alors que moi on me dit tout le temps: "c'est normal c'est la petite jeune qui travaillé" si jamais il y a truc qui n'allait pas.
Je suis épuisée de tout ça, j'en ai marre j'ai l'impression qu'on m'a collé l'étiquette de la petite jeune diplômée qui ne sait rien ! Enfin bref..

[choupi38]

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On apprend aussi de nos déconvenues, je pense qu'en s'étant plainte de moi cette collègues (ou ces collègues, je ne sais pas si c'est vraiment ça, mais je suppose), j'ai réfléchis, et je me suis dit que je ne dois faire confiance à personne, que personne ne récupèreras mes "bourdes" (qui ne sont pas des erreurs "graves" mais par exemple avoir oublié de prendre un rendez-vous en externe parce que je ne savais pas que c'était à moi de le faire, mais ma collègue qui suit ira dire à la cadre que je n'ai pas pris le RDV et qu'elle a dû le faire elle-même, c'est des petits trucs comme ça, "bourdes" que je récupère aussi parfois mais dont je ne dis rien parce que pour moi c'est pas grave, j'ai déjà eu à commander une ambulance en catastrophe pour une sortie à domicile parce que ma collègue de la veille avait oublié de le faire, je m'en suis pas plainte à la cadre, je l'ai fait, point). Donc je fais en sorte de quitter mon poste en n'ayant rien laisser "en suspens", et en traçant absolument tout dans le moindre détail, alors qu'avant je me disais "si j'ai oublié quelque chose, ma collègue le verra et le fera" (comme moi je fais), mais absolument pas........... Mais des fois il y a des loupés, des vrais oublis involontaires qu'on découvre 3 jours après parce que la collègue s'est plainte et n'a volontairement pas "rattrapé" parce que "y en a marre de ces jeunes DE incompétents". Et ça franchement c'est dur à vivre quand on se donne énormément de mal pour faire son travail correctement et qu'on fait tout pour ne pas être un boulet, et que nous il nous arrive aussi de rattraper les choses non faites par les "anciennes" sans rien dire......

C'est exactement pareil pour moi, si j'oublie un truc parce que je ne savais pas que c'était à moi de le faire, j'en entends parler pendant plusieurs jours mais c'est jamais dit en face ! Alors que j'ai moi même rattrapé des erreurs des autres collègues sans rien dire..
Ou lorsque les autres font des erreurs on leur dit rien, parce qu'elles sont là depuis bien longtemps, alors que moi on me dit tout le temps: "c'est normal c'est la petite jeune qui travaillé" si jamais il y a truc qui n'allait pas.
Je suis épuisée de tout ça, j'en ai marre j'ai l'impression qu'on m'a collé l'étiquette de la petite jeune diplômée qui ne sait rien ! Enfin bref..

[Jo_bis]

Mais des fois il y a des loupés, des vrais oublis involontaires qu'on découvre 3 jours après parce que la collègue s'est plainte et n'a volontairement pas "rattrapé" parce que "y en a marre de ces jeunes DE incompétents". Et ça franchement c'est dur à vivre quand on se donne énormément de mal pour faire son travail correctement et qu'on fait tout pour ne pas être un boulet, et que nous il nous arrive aussi de rattraper les choses non faites par les "anciennes" sans rien dire......

Une "pointure", celle-là.
Si la cadre vous re-convoque, dites lui que vous n'écoutez pas les "bruits de couloirs", qu'ils n'ont aucune valeur et relèvent de la médisance pure, et que vous corrigerez quand les "collègues" viendront vous le dire en face., que vous n'êtes pas en CP.

[Jo_bis]

"c'est normal c'est la petite jeune qui travaillé"

Vous savez ce que j'ai dit quand une collègue s'est aventurée à dire la même chose ?
" Et la p'tite vieille, elle a fait quoi" ?
(Un jour où j'étais mal lunée )

[Prosper]

On apprend aussi de nos déconvenues, je pense qu'en s'étant plainte de moi cette collègues (ou ces collègues, je ne sais pas si c'est vraiment ça, mais je suppose), j'ai réfléchis, et je me suis dit que je ne dois faire confiance à personne, que personne ne récupèreras mes "bourdes"

Ca c'est un raisonnement d'ESI à qui incombe souvent la charge de ne rien oublier sous le prétexte fallacieux qu'il n'a pas beaucoup de patients à gérer (mais souvent pas la moitié des informations concernant ses patients). En équipe, tu travailles en équipe. Tu récupéreras donc des bourdes des autres au meme titre qu'ils recupereront les tiennes. Si chacun se tire dans les pattes, c'est qu'il faut changer de service.