La confraternité ?
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Re: La confraternité ?
En avons-nous réellement besoin actuellement? N'avons-nous pas d'autres priorités? Cela me parait superflu au vue des nombreuses difficultés ressenties par la profession. Pas sure que les IDE aient besoin de confraternité, qui peut se lire aussi comme une reconnaissance entre pairs (déjà existante dans l'ensemble), mais plutôt d'une reconnaissance "extèrieure" de ce qui est fait en tant que soignant.Bracciano-Galley a écrit :
il me semble en effet que pour certains, le fond du pb est là : la représentation qu'ils s'en font..mais qui n'en reste pas moins qu'une représentation, donc quelque chose que l'on peut changer![]()
.
C'est possible..Bracciano-Galley a écrit :Mais je trouve votre reflexion fort interessante. Donc si je vous comprends bien : est-ce que cela voudrait dire pour vous que , suivant l'idéal du soin que l'on a , suivant la représentation que l'on se fait de sa profession, l'identité professionnelle serait différente et donc cela pourrait influer sur le sentiment de confraternité ?
A mon avis nous avons tous des valeurs communes (par exemple ce qui tourne autour du service rendu à l'autre) mais qui vont se décliner différement selon l'idéal du soin porté.. certains d'entre nous sont plus axés sur le care (disons pour faire court sur le relationnel, aussi on retrouvera plus facilement ses IDE en psy ou en cancéro (pour mon expèrience perso) et d'autres dans le cure (plus axées sur la technicité de notre profession) Cela ne signifie pas pour autant que l'on ne peut évoluer dans sa conception du soin.
Cet idéal peut donc se décliner différement, ce que je viens d'écrire n'en est qu'une illustration..
A partir de ça on peut parler donc d'identité infirmière différente bien que fondée sur des valeurs communes. A partir du moment où on reconnait cette différence on peut reconnaitre les différentes représentations du soin, représentations des professions para-médicales ou médicales. Certains peuvent se retrouver dans la confraternité et d'autres non (peut-être parceque comme moi ça ne leur apporte rien). Ne pas se retrouver dans la confraternité c'est aussi, peut-etre, considérer cette notion comme réductrice de ce que l'on estime être le travail en équipe (dans sa dimension relationnelle, estime de l'autre.. L'équipe ne se résumant pas à ses pairs)..
Dur dur de porter une réflexion de grand matin!! Même pas sure de bien me faire comprendre..
Peut être que pour résumer nous n'avons pas toute la même conception de la notion du soin et de ceux qui gravitent autour. Ceux qui gravitent autour c'est l'équipe, ou le collectif soignant.. La confraternité peut ne rien à apporter à certains du fait de leurs valeurs professionnelles, l'équipe ne s'arrêtant pas aux collègues IDE ..
"Tous ces symboles d'un pouvoir que j'exècre, la cagoterie appuyée sur le bras de la soldatesque, cela me fait bander de les arracher"O.Rolin.
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Re: La confraternité ?
Mais si vous ne considérez pas notre profession comme une élite, en quoi ce concept est il pertinent dans cette discussion? Et même, pourquoi l'évoquer?carabin33 a écrit :Non, je parlais des élites en général.carabin33 a écrit : Oui Freidson pardon, Eliot. Où ai je mentionné que la profession d'infirmier (que Freidson décrit comme un métier) était une profession d'élite ????????
D'après ce que j'en comprends, mais je n'en suis même plus sur, vous dites que certaines professions "d'élite", ont un mode de "confraternité" avec des appelations entre eux de "confrères" et "consoeurs".
Mais si ce n'est pas pour copier ces professions, pourquoi en parler?
Parce que là ca deviens confus.
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Re: La confraternité ?
si cela peut être un vecteur de solidarité , cela peut peut-être nous servir , non ?Myrrha a écrit :En avons-nous réellement besoin actuellement? N'avons-nous pas d'autres priorités? Cela me parait superflu au vue des nombreuses difficultés ressenties par la profession.Bracciano-Galley a écrit :
il me semble en effet que pour certains, le fond du pb est là : la représentation qu'ils s'en font..mais qui n'en reste pas moins qu'une représentation, donc quelque chose que l'on peut changer![]()


Vous êtes peut-être plus optimiste que moi sur la reconnaissance entre pairsPas sure que les IDE aient besoin de confraternité, qui peut se lire aussi comme une reconnaissance entre pairs (déjà existante dans l'ensemble), mais plutôt d'une reconnaissance "extèrieure" de ce qui est fait en tant que soignant.


. faut-il encore reconnaitre cette différenceA partir de ça on peut parler donc d'identité infirmière différente bien que fondée sur des valeurs communes. A partir du moment où on reconnait cette différence on peut reconnaitre les différentes représentations du soin, représentations des professions para-médicales ou médicales

j'ai l'impression dans vos propos que vous suggérez le fait qu'à partir du moment où il y a confraternité cela supprime tout lien moral avec les autres professions.. j'ai l'impression, (peut-être fausse), que vous raisonnez sous la forme : c'est la confraternité, donc le lien avec mon groupe, OU le lien avec les autres, mais les deux ensemble sont impossible. Est-ce que je me trompe ?Ne pas se retrouver dans la confraternité c'est aussi, peut-etre, considérer cette notion comme réductrice de ce que l'on estime être le travail en équipe (dans sa dimension relationnelle, estime de l'autre.. L'équipe ne se résumant pas à ses pairs)..
personnellement, je ne vois pas les choses ainsi , pour moi la confraternité n'empêche en rien de se sentir aussi respectueux et solidaires des autres membres d'une equipe. Pour moi, il n'y a pas de choix à faire entre l'équipe interprofessionnelle et sa propre profession. Ce sont deux "terrains" différents, deux liens différents qui peuvent cohabiter sans souci.
tout à faitDur dur de porter une réflexion de grand matin!! Même pas sure de bien me faire comprendre..


Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

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Re: La confraternité ?
Je ne suis pas sure qu'il puisse être un vecteur de solidarité dans la mesure où nous n'en avons pas tous la même représentativité et que pour certains il est même porteur d'une représentation péjorative.. Confraternité ne reste qu'un mot.. La solidarité passe selon moi d'abord par les actes.Bracciano-Galley a écrit :si cela peut être un vecteur de solidarité , cela peut peut-être nous servir , non ?Myrrha a écrit :En avons-nous réellement besoin actuellement? N'avons-nous pas d'autres priorités? Cela me parait superflu au vue des nombreuses difficultés ressenties par la profession.Bracciano-Galley a écrit :
il me semble en effet que pour certains, le fond du pb est là : la représentation qu'ils s'en font..mais qui n'en reste pas moins qu'une représentation, donc quelque chose que l'on peut changer![]()
je pars du principe que plus on a de moyens pour atteindre un but, plus on a de chance de l'atteindre
![]()
De plus la médisance est propre à la nature humaine.. Certains l'affichent plus que d'autres et l'expriment plus ouvertement.. d'autres se cachent sous des termes (confraternité?

Je me base sur mon vécu.. Ou alors suis-je hermètique aux médisances et que je n'y prête pas attention.. Et oui, il est possible que je sois d'un naturel optimisme.. C'est mon coté idéaliste pourtant bien vite rattrapé par un réalisme pas toujours en adéquation..Bracciano-Galley a écrit :Myrrha a écrit : Pas sure que les IDE aient besoin de confraternité, qui peut se lire aussi comme une reconnaissance entre pairs (déjà existante dans l'ensemble), mais plutôt d'une reconnaissance "extèrieure" de ce qui est fait en tant que soignant.
Vous êtes peut-être plus optimiste que moi sur la reconnaissance entre pairs. Moi quand je vois publiquement des IDE medire les uns sur les autres, j'ai quelques doutes
![]()
On peut le voir sous cet angle mais ça devient trop tordu pour moi bien que mieux réveillée!Bracciano-Galley a écrit :. faut-il encore reconnaitre cette différenceMyrrha a écrit :A partir de ça on peut parler donc d'identité infirmière différente bien que fondée sur des valeurs communes. A partir du moment où on reconnait cette différence on peut reconnaitre les différentes représentations du soin, représentations des professions para-médicales ou médicalesEt si elle est reconnue, nous sommes bien d'accord, en appeler à l'a confraternité n'a que peu de sens dans la mesure où , pusqiue la différence est reconnue et les valeurs communes aussi, elle devient implicite.
ça ne supprime pas tout lien moral avec l'autre, je dirais plutôt que le terme confraternité priorise ou hiérarchise ce lien moral.. En gros que j'accorde plus d'importance au lien moral qui me lie à mes collègues IDE, qu'à mes collègues AS ou médecins ou encore cadres.. Alors que c'est vers le soignant que se porte mon respect, le lien moral..Bracciano-Galley a écrit :j'ai l'impression dans vos propos que vous suggérez le fait qu'à partir du moment où il y a confraternité cela supprime tout lien moral avec les autres professions.. j'ai l'impression, (peut-être fausse), que vous raisonnez sous la forme : c'est la confraternité, donc le lien avec mon groupe, OU le lien avec les autres, mais les deux ensemble sont impossible. Est-ce que je me trompe ?Myrrha a écrit : Ne pas se retrouver dans la confraternité c'est aussi, peut-etre, considérer cette notion comme réductrice de ce que l'on estime être le travail en équipe (dans sa dimension relationnelle, estime de l'autre.. L'équipe ne se résumant pas à ses pairs)..
personnellement, je ne vois pas les choses ainsi , pour moi la confraternité n'empêche en rien de se sentir aussi respectueux et solidaires des autres membres d'une equipe. Pour moi, il n'y a pas de choix à faire entre l'équipe interprofessionnelle et sa propre profession. Ce sont deux "terrains" différents, deux liens différents qui peuvent cohabiter sans souci.
Non! ça va je m'en sors!! Mais mes capacités d'intellectualisation restent toujours un peu limitées par une flegmme reflexive chronique..Bracciano-Galley a écrit :tout à faitMyrrha a écrit :Dur dur de porter une réflexion de grand matin!! Même pas sure de bien me faire comprendre..et je ne suis pas certaine non plus d'arriver à bien me faire comprendre

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Re: La confraternité ?
"faute avouée, à moitié pardonnée "Myrrha a écrit : Mais mes capacités d'intellectualisation restent toujours un peu limitées par une flegmme reflexive chronique..


desolée c'est samedi et j'ai aussi un peu le cerveau qui relache


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Re: La confraternité ?
Je ne comprends pas pourquoi tu demandes si on a en a besoin ou quand tu dis qu'il y a d'autres priorités comme si la confraternité c'est quelque chose de nouveau qu'il faut revendiquerMyrrha a écrit : En avons-nous réellement besoin actuellement? N'avons-nous pas d'autres priorités? Cela me parait superflu au vue des nombreuses difficultés ressenties par la profession. Pas sure que les IDE aient besoin de confraternité, qui peut se lire aussi comme une reconnaissance entre pairs (déjà existante dans l'ensemble), mais plutôt d'une reconnaissance "extèrieure" de ce qui est fait en tant que soignant.

C'est le code de la santé publique qui le demande aux infimiers (eres), tout comme les textes leur demandent de faires les soins qui ne sont pas du rôle propre que sur prescription médicale. Or cela aucun soignant ne le contestent ; au contraire exigent que tout soit prescrit (dans le but de respecter ce que dit les décret). Alors pourquoi réfuter ce que dit les textes sur la confraternité ?

Pour rappel voici ce que disent les textes :
Article R4312-12 du Code de la Santé publique (Profession d’infirmier ou d’infirmière, Règles professionnelles, dispositions communes à tous les modes d’exercice)
Les infirmiers ou infirmières doivent entretenir entre eux des rapports de bonne confraternité. Il leur est interdit de calomnier un autre professionnel de la santé, de médire de lui ou de se faire écho de propos susceptibles de lui nuire dans l'exercice de sa profession. Un infirmier ou une infirmière en conflit avec un confrère doit rechercher la conciliation.
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Re: La confraternité ?
Et bien alors pourquoi avoir ouvert ce topic si ce n'est pour en discuter?
Ce sera un topic avec des "+1", des "ohhhhhhhhh" et des "ahhhhhhhhhh" et vous serez entièrement satisfait de penser avoir raison.
Et vous devrez appliquer avec le même zèle ravis toute les mesures gouvernementales inscrites dans la loi. J'imagine que vous frétillez de joie à la pensée de la nouvelle gouvernance, que vous sautez carrément tous les matins dans votre lit à la pensée d'appliquer la T2A avant d'aller vous coucher, et que vous ne vous sentez plus d'extase à la vue de toutes les mesures gouvernementales fut elles les plus imbéciles?
Tant mieux pour vous, des fois même je vous envierais, mais bon rassurez vous c'est dans les intenses moments de fatigue.
Ce sera un topic avec des "+1", des "ohhhhhhhhh" et des "ahhhhhhhhhh" et vous serez entièrement satisfait de penser avoir raison.
Et vous devrez appliquer avec le même zèle ravis toute les mesures gouvernementales inscrites dans la loi. J'imagine que vous frétillez de joie à la pensée de la nouvelle gouvernance, que vous sautez carrément tous les matins dans votre lit à la pensée d'appliquer la T2A avant d'aller vous coucher, et que vous ne vous sentez plus d'extase à la vue de toutes les mesures gouvernementales fut elles les plus imbéciles?
Tant mieux pour vous, des fois même je vous envierais, mais bon rassurez vous c'est dans les intenses moments de fatigue.
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Re: La confraternité ?
SUD Montperrin a écrit :Et bien alors pourquoi avoir ouvert ce topic si ce n'est pour en discuter?
Ce sera un topic avec des "+1", des "ohhhhhhhhh" et des "ahhhhhhhhhh" et vous serez entièrement satisfait de penser avoir raison.
Et vous devrez appliquer avec le même zèle ravis toute les mesures gouvernementales inscrites dans la loi. J'imagine que vous frétillez de joie à la pensée de la nouvelle gouvernance, que vous sautez carrément tous les matins dans votre lit à la pensée d'appliquer la T2A avant d'aller vous coucher, et que vous ne vous sentez plus d'extase à la vue de toutes les mesures gouvernementales fut elles les plus imbéciles?
Tant mieux pour vous, des fois même je vous envierais, mais bon rassurez vous c'est dans les intenses moments de fatigue.


Personnellement je ne revendique pas la confraternité! Je m'en fous! C'est différent..
Au delà ce que j'en dis c'est que nous avons bien d'autres chats à fouetter que de se donner du "bien confraternellement" entre nous.. Deuxio ce terme peut être vécu différement selon les individus.. pour ma part il est un terme pompeux, une formule dialectique de politesse.. Il n'empêche en rien l'hypocrisie (je dirais même qu'il permet de la voiler quelque peu) ni la médisance.. Et ce n'est pas l'utilisation de ce vocable (loi ou pas loi) qui fera évoluer mes relatiions avec mes collègues.
C'est mon point de vue.. Il est différent du votre, que je respecte, l'essentiel étant de pouvoir argumenter notre pensée
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Re: La confraternité ?
Ahhhh..... ça fait du bien de ne plus se sentir seule au monde, ou exactement de constater que je ne suis pas seule à n'avoir que peu d'intérêt pour le terme "confraternité" !
Merci Myrra !
Je pense aussi que notre profession a "d'autres chats à fouetter" en ce moment ! Il ne manquerait plus que notre Ordre mette en place un groupe de travail sur la question plutôt que de se pencher sur les réels problèmes de la profession !!
Merci Myrra !

Je pense aussi que notre profession a "d'autres chats à fouetter" en ce moment ! Il ne manquerait plus que notre Ordre mette en place un groupe de travail sur la question plutôt que de se pencher sur les réels problèmes de la profession !!

Quand "les autres" te font douter, penses aux malades qui t'ont donné leur dernier regard...et tu sauras ce que tu vaux !
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Re: La confraternité ?
Mais pour eux, c'est ca les véritables problèmes!
Comme il dirait l'autre "on vit sur la même planète, mais certainement pas dans le même monde".
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Re: La confraternité ?
Et en plus, va falloir les rémunérer pour ça !!!SUD Montperrin a écrit :Mais pour eux, c'est ca les véritables problèmes!
Comme il dirait l'autre "on vit sur la même planète, mais certainement pas dans le même monde".

Quand "les autres" te font douter, penses aux malades qui t'ont donné leur dernier regard...et tu sauras ce que tu vaux !
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Re: La confraternité ?
Myrrha a écrit :solidarité n'est aussi qu'un motBracciano-Galley a écrit :
Je ne suis pas sure qu'il puisse être un vecteur de solidarité dans la mesure où nous n'en avons pas tous la même représentativité et que pour certains il est même porteur d'une représentation péjorative.. Confraternité ne reste qu'un mot.. La solidarité passe selon moi d'abord par les actes.Pour toi cela passe par des actes, la confraternité aussi peut passer par des actes : aider ses confrères, les ecouter, les orienter, les former, partager ses connaissances entre confrères, echanger des points de vue entre confrères pour ameliorer les prises en charges, etc, sont des actes
![]()
Ceci dit, que ça soit par confraternité ou par solidarité, on peut aussi "faire des actes" sans pour autant se sentir confraternel ou solidaire. Pour avoir un petit investissement dans le milieu associatif, je peux citer plein de gens qui y sont, qui y font des actes, qui donnent l'impression d'être solidaires avec ceci ou cela... mais qui en fait, lorsqu'on les connait un peu, ne font tout ça que pour leur pomme , sans la moindre once de solidarité sincère![]()
propre à l'être humain ? donc inné ? ou acquis culturellement ? je ne sais pas.. et je ne m'avancerai pas sur ce terrain, n'ayant jamais cherché à en savoir plus sur ce sujetMyrrha a écrit :De plus la médisance est propre à la nature humaine..Mais je le garde pour mes vieux jours, ça peut être interessant à creuser
![]()
En effet , c'est possible... tout comme pour la solidaritéMyrrha a écrit :Certains l'affichent plus que d'autres et l'expriment plus ouvertement.. d'autres se cachent sous des termes (confraternité?) pour masquer la leur et l'expriment moins ouvertement.
![]()
d'ccord, je comprends mieux. en efet, c'est une façon de voir. N'ayant que très très peu de notion de herarchie dans la tête, en effet pour moi, cela ne hiérarchise rien du tout, donc je ne le voyais pas comme ça. Comment dire ... pour moi la confraternité est sur le même plan que tout autre sentiment de solidarité, la seule différence est dans les groupes d'appartenance : la confraternité nait de l'appartenance au groupe IDE, la solidarité avec une equipe par exemple, nait de l'appartenance à cette equipe, la solidarité vis à vis de ma famille nait de l'apartenance à cette famille, la solidauté vis à vis des êtres humains nait de l'appartenance à cette espèce etc.. les unes n'empêchant en rien les autres et aucun de ses sentiments ne demandant de faire un choix, puisque de toute façon, j'appartiens à tous ces groupes.Myrrha a écrit :ça ne supprime pas tout lien moral avec l'autre, je dirais plutôt que le terme confraternité priorise ou hiérarchise ce lien moral.
en fait, à vous lire, je me rends compte que je me suis plantée dans le forme de mon articleMyrrha a écrit :]Au delà ce que j'en dis c'est que nous avons bien d'autres chats à fouetter que de se donner du "bien confraternellement" entre nousEn fait j'aurais dû commencer par la fin car je constate que beaucoup reste sur l'utilisation des termes confrères ou consoeurs (soit le debut de l'article ) et zappe la suite . C'est feed-back dont je tiendrai compte à l'avenir , donc je vous en remercie
![]()
Pour tout dire, le but de cet article de reflexion n'etait pas de dire "il faut utiliser tel ou tel terme entre nous", loi s'en faut. Si je suis partie de ces termes, ce n'etait que par constat, et par formation linguistique, partant du principe que les mots sont le reflet de la pensée., rien de plusMais chacun est bien libre d'utiliser les termes qu'il veut utiliser !
le but de cet article etait surtout d'apporter une reflexion sur une régle professionnelle, afin d'en comprendre le sens, la raison d'exister, le "pourquoi du comment" et ce à quoi à pouvait nous servir .
Certains appliquent des règles juste parce qu'elles existent , c'est leur truc. Moi mon côté 'enfant rebelle"fait que je ne fonctionne pas comme ça. Pour appliquer une règle il faut que j'en comprenne la raison. Mais à chacun son truc
![]()
Or en menant cette reflexion, je me suis apperçu que cette règle non seulement avait un sens vis à vis de notre pratique quotidienne, de nos patients, mais aussi pouvait être une force pour "fouetter nos autres chats" car qui dit confraternité dit solidarité, et que, se rappeler par moments qu'au fond, entre IDE, nous sommes semblables et nous tirons la charrue dans le même sens même si nos pratiques sont différentes, pouvait relancer ce sentiment de solidarité.
C'est pour cela que j'ai eu envie de partager ce début de reflexion avec les lecteurs du site. Après, il est clair que dans la forme, en commençant comme je l'ai fait, cela a bloqué certains. Vos explications m'ont permis de comprendre le pourquoi du comment, et à l'avenir, je tiendrai plus compte des interprétations possibles
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Re: La confraternité ?
Bracciano-Galley a écrit :
C'est pour cela que j'ai eu envie de partager ce début de reflexion avec les lecteurs du site. Après, il est clair que dans la forme, en commençant comme je l'ai fait, cela a bloqué certains. Vos explications m'ont permis de comprendre le pourquoi du comment, et à l'avenir, je tiendrai plus compte des interprétations possibles


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Re: La confraternité ?
Tu ne resoudras aucun des problèmes actuels de cette profession si celle-ci reste disloquée comme elle l'est actuellement . Cette profession est divisée, c'est un fait, eclatée en de multiples sous-groupes où chacun finit par se tirer la bourre pour son propre clocher. C'est "diviser pour mieux régner" et ça fonctionne : pour preuve les pbs d'aujourd'hui qui sont ceux d'hier aussi mais que personne n'a jamais resolu.vipérus a écrit : Il ne manquerait plus que notre Ordre mette en place un groupe de travail sur la question plutôt que de se pencher sur les réels problèmes de la profession !!
La confraternité, en créant un lien de solidarité entre tous ces groupes, via un lien entre chacun de ses membres peut être un moyen de rendre une cohésion à la profession et peut la rendre plus forte pour se faire entendre, et pour se battre . Bref, cela peut aider à resoudre ces fameux problèmes

ceci dit, je ne suis pas vraiment certaine que nos gouvernants (quelque que soit le bord ) apprecieraient d'avoir en face d'eux 500000 personnes (au moins..car si on compte ceux qui n'exercent plus, ça fait beaucoup plus ) soudés par un vrai lien de confraternité......
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Re: La confraternité ?
Bien sûr que la confraternité n'empêche ni l'hypocrisie, ni la médisance.Myrrha a écrit : Personnellement je ne revendique pas la confraternité! Je m'en fous! C'est différent..
Au delà ce que j'en dis c'est que nous avons bien d'autres chats à fouetter que de se donner du "bien confraternellement" entre nous.. Deuxio ce terme peut être vécu différement selon les individus.. pour ma part il est un terme pompeux, une formule dialectique de politesse.. Il n'empêche en rien l'hypocrisie (je dirais même qu'il permet de la voiler quelque peu) ni la médisance.. Et ce n'est pas l'utilisation de ce vocable (loi ou pas loi) qui fera évoluer mes relatiions avec mes collègues.
C'est mon point de vue.. Il est différent du votre, que je respecte, l'essentiel étant de pouvoir argumenter notre pensée
Mais je pense que c'est une possibilité (parmi d'autres) d'amorcer une unification et une cohésion au sein de la profession.Cela ne se limite pas au "confraternellement" en bas d'une lettre. C'est nous inculquer un certain respect, un "esprit de corps"...
A partir de là, d'autres luttes seront possibles, et nous n'irons plus en "ordre dispersé", comme c'est le cas actuellement.
Beaucoup disent (et ils ont raison) sur ce forum que les IDE sont "de bons petits soldats" qui ne savent pas se rebeller.
Renier la confraternité, c'est nous priver d'une possibilité de nous unir sur des bases solides.
En apparté : Nous avons un ordre, il n'est pas parfait, le sera t-il un jour ? nul ne le sait...mais au lieu de nous dire : "je suis pour" ou "je suis contre", nous ferions mieux d'y adhérer d'emblée, ne serait-ce que pour voir ce qu'il en est, au lieu de critiquer gratuitement.
Nos gouvernants peuvent être "contents" quand ils voient 500.000 IDE se "crêper le chignon", pendant ce temps, eux, ils ne perdent pas leur temps.
Menons de "vraies" luttes, pas entre nous mais pour nous.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
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