la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous écoeure

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Creol
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par Creol »

Snor a écrit : Entre Librio qui prédit une vengeance et qui fourbit ses armes contre les "anciens" avant même d'avoir commencer à bosser (bel esprit, ça promet) et Créol qui ne pense qu'à se barrer histoire de pas voir le bordel :
Si je ne pense qu'à me barrer ce n'est pas seulement à cause de la nouvelle formation et des mes futurs collègues contre qui je n'ai aucun problème, mais pour beaucoup d'autres raisons spécifique à ma petite île qui n'est qu'un labo pour les hôpitaux de demain.
J'aime bien parler de moi, mais on s'écarte du sujet.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Snor
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par Snor »

Ça reste quand même un des arguments. Qui est respectable, ça je ne permets pas de dire ce qu'il faut faire, mais qui me semble dommage tant que les "nouveaux" infirmiers ne sont pas arriver.
Après, je ne nie absolument pas tes (si je peux me permettre) raisons, mais le sujet reste la nouvelle réforme. Donc si j'ai mal interprété tes propos je m'en excuse, mais il me semble que ce sont eux qui ne sont pas dans le bon contexte alors...Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par loulic »

Snor a écrit :Après quand j'entends parler de "profession" ça me fait doucement rigoler ... Loulic les Masters, même s'ils ne sont pour l'instant qu’honorifiques (pas de statut prévus, donc pas de reconnaissance) représentent la seule voie existante vers la professionnalisation.
Les master sont l'unique voie vers la professionnalisation ? Est ce à dire que nous ne sommes actuellement pas des professionnels ?

Ou que nous sommes sans profession ?
Ils permettent aux infirmiers d'obtenir le niveau nécessaire (ou en tout cas reconnu par les instances) pour s'approprier leur discipline et s'émanciper de ceux qui pensent à leur place.
Tu crois vraiment que parce que les autorités de tutelles nous aurons accordé une dizaine de master en mettant dedans ce que les médecins ne veulent pas faire nous aurons une reconnaissance et une autonomie ?

Et d'abord une autonomie vis à vis de qui ? Et sur quel plan tu situe la reconnaissance ? Honorifique ? Merci, ça on l'a déjà (et profond en plus).

Tu peux former 500 000 docteurs en science infirmière, tant que les IDE ne se bougeront pas le cul, ne se syndiqueront pas, ne feront pas grève on continuera à décider à notre place et à nous proposer des salaires à 10,50 de l'heure. Un master ne changera rien à la chose.

Le sort de la profession dans les pays qui ont la chance d'avoir des docteurs infirmiers est au moins aussi pourri qu'ici.

On voit bien ce qu'il en est aujourd'hui. Les master qui pointent le bout de leur nez sont servi avec les rapports berland et hénart. Et là dedans il n'y rien qui vise à améliorer ou autonomiser une quelconque profession infirmière.

Non seulement ces master ne concerneront qu'une minorité d'infirmier, mais encore on renacle aujourd'hui à faire évoluer les spé déjà existante en master.
Même si les "sciences infirmières" en laissent plus d'un perplexe c'est de ce côté là que ça se passe et pas autour d'un café
Ce qui me laisse perplexe c'est que cette autonomie visée par ceux qui se gargarisent de science infirmière, c'est en réalité abandonner la médecine aux médecins/SF/kiné. Pour que les science infirmières ne deviennent qu'une sous discipline des sciences humaines.

Cool, ça laisse réveur tant de perspectives.

Et ce qui me laisse moins perplexe c'est leur frustration de ne pas avoir un glorieux titre à exhiber dans les salons de la bonne société, ni leur soif de pouvoir.

Ce qui me laisse encore moins perplexe c'est leur volonté de s'extirper la plèbe et d'aspirer à ne surtout plus jamais faire de soin.

Un docteur en médecine c'est quelqu'un qui travaille au chevet du patient, un docteur en science infirmière c'est quelqu'un qui vole de réunions en conférences. Y a pas un problème là ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par Snor »

loulic a écrit : Les master sont l'unique voie vers la professionnalisation ? Est ce à dire que nous ne sommes actuellement pas des professionnels ?

Ou que nous sommes sans profession ?
Je fais mon TFE là dessus, tu me diras ce n'est que théorique mais : "Néanmoins désigner un métier en profession ne suffit pas pour qu’un groupe se professionnalise. La professionnalisation, est un processus actif de maturation d’une profession, d’un corps social, qui se traduit par une progression constante. Ce processus se caractérise par la capacité de la profession à se structurer, à s’organiser, à se développer, à exister comme un tout indivisible. Selon Aballea (1991) [1] une profession se constitue et se développe à partir de cinq conditions :

La délimitation de l’objet : c’est une dimension centrale , pas de profession sans objet délimité qui à la fois définit le domaine d’intervention, et précise les finalités de l’action, l’objet d’une profession n’est jamais défini d’une manière stable et définitive. Il évolue en fonction des changements qui affectent la société. En fonction aussi des rapports de force au sein de celle-ci. En ce sens l’objet d’une profession apparaît comme un enjeu social. La capacité à adapter, à transformer et à élargir son objet est sans doute un indice de vitalité d’une profession. Mais les professions meurent aussi faute de n’avoir pas pu ou pas su, transformer leur objet. A l’inverse des professions se développent parce qu’elles ont réussi à actualiser, transformer, élargir leur objet. Lorsque l’objet de soin de l’infirmière est l’individu malade dans toute son entité, et pas seulement la maladie qui l’atteint, elle s’affirme alors comme une véritable professionnelle du soin.

Un système d’expertise : il s’agit d’un agencement de savoirs complexes, il semble que l’on puisse qualifier l’expertise professionnelle, par son double caractère dominant : la dimension intellectuelle, et le caractère abstrait.

Cette expertise a une triple composante :

- une composante technique et méthodologique : la maîtrise des règles de l’art

- une composante sociale : la maîtrise du système de relations sociales dans lequel s’insèrent l’activité, la relation au client, aux autres professions.

- une composante gestionnaire : elle se situe, à l’articulation de la dimension technique et de la dimension sociale :comment satisfaire le client en optimisant la mise en oeuvre du savoir technique, c’est à dire au moindre coût.

On retrouve ici une référence précise au rapport qualité/prix et à la démarche qualité. Il n’a jamais été autant question de démarche qualité dans les hôpitaux depuis la création de l’agence nationale d’accréditation et d’évaluation de soins. C’est par l’intermédiaire des demandes d’accréditation, que les établissements de soins obtiennent des moyens financiers pour le développement de leurs structures. Les infirmières à différents niveaux, et dans différentes instances sont énormément sollicitées pour mettre en place et participer à ces démarches qualité. Mais de quelle qualité parlons nous au regard des soins, dans le contexte difficile d’aujourd’hui est-ce encore possible pour les infirmières de penser et d’exprimer un consensus commun sur la qualité du soin infirmier ?

Un système de référence : il s’agit d’un ensemble de valeurs et de normes, propres à un groupe professionnel, et qui précise en quelque sorte, les conditions de mise en oeuvre du système d’expertise. Ce système de référence constitue l’univers moral de la profession en même temps qu’il participe à l’identification de son identité. Les infirmières comme nous l’avons décrit précédemment pour exercer leur métier ont un cadre de référence. Dans le dernier décret de compétence réactualisé en février 2002, décret désormais inscrit au code de la santé publique, il est question du rôle prescrit de l’infirmière, mais aussi de son rôle propre avec un champ d’autonomie plus large.

Par ailleurs, les infirmières n’ont pas de code de déontologie mais elles ont des règles professionnelles dont l’origine remonte au serment de Nightingale (1859) et qui sont légiférées par le décret n° 93-221 du 16 février 1993 relatif aux règles professionnelles des infirmiers et infirmières. Un projet de loi pour un ordre infirmier est également actuellement à l’étude. En ce qui concerne un référentiel métier pour la profession infirmière, depuis 1993 différents travaux ont été réalisés notamment par le CEFIEC (comité d’entente des formations infirmières et cadres) mais à ce jour aucun document officiel n’est référencé.

La reconnaissance sociale de l’expertise et du système de références. Pour qu’une profession se constitue, il faut donc que son système d’expertise et ses valeurs, soient acceptés, reconnus comme légitime par la société. La légitimation suppose, une stratégie de légitimation, elle mobilise les groupes de pression, associations d’anciens élèves, enseignants, syndicats..... la présence médiatique. Souvenons nous de ces mouvements d’infirmiers et d’infirmières dans les rues il y quelques mois, dans ce mouvement ce qui était nouveau, c’était l’investissement des étudiants infirmiers. Au delà des revendications salariales, et des demandes d’améliorations des conditions de travail profondément justifiées, il faut peut-être entendre aussi dans ces mouvements les cris d’une profession qui se constitue.

Un système de contrôle de l’expertise et du système de référence : il n’y a pas réellement profession , si celle-ci ne peut apporter la garantie de la possession du savoir et de l’adhésion au code moral de sa mise en oeuvre par un système institutionnalisé de contrôle de l’accès à la profession et à son exercice. Ici la formation infirmière a certainement une place à défendre."
loulic a écrit :Ce qui me laisse perplexe c'est que cette autonomie visée par ceux qui se gargarisent de science infirmière, c'est en réalité abandonner la médecine aux médecins/SF/kiné. Pour que les science infirmières ne deviennent qu'une sous discipline des sciences humaines.
D'un autre côté la médecine par définition est au médecin... Nous n'avons même pas de discipline nommée : la soigneutique ???? Donc avant de crier qu'on nous enlève ce qui n'est pas à nous, il est quand même bon de se rappeler que même si les infirmières n'existait pas en tant que vocable, notre activité soignante transcende de plusieurs siècles la médecine.
Après tout c'est le bon Dr Bourneville qui a décidé de faire du ménage en "créant" l'infirmière au sens laïque lui permettant de déléguer des actes techniques afin qu'il puisse un peu se concentrer sur de la thèorie, de la recherche ...

Ah oui c'est vrai c'est mal, le seul intêret de la profession c'est l'action, le reste n'est que "branlette intelectuelle" dont le seul but est d'avoir un diplôme accroché au mur du salon :lol: J'aimerai bien voir une profession où les mecs accrochent leur diplôme chez eux histoire de montrer aux autres qu'ils sont professionnel.
Mais non je suis bête : étant professionnel et reconnu, ils n'en ont pas besoin !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par loulic »

Snor a écrit :
loulic a écrit : Les master sont l'unique voie vers la professionnalisation ? Est ce à dire que nous ne sommes actuellement pas des professionnels ?

Ou que nous sommes sans profession ?
Je fais mon TFE là dessus, tu me diras ce n'est que théorique mais :....
En effet, c'est théorique. C'est intéressant mais ça repose sur des modèles qui n'ont pas valeur de loi. On peut parfaitement les réfuter ou leur en opposer d'autre.
D'un autre côté la médecine par définition est au médecin... Nous n'avons même pas de discipline nommée : la soigneutique ???? Donc avant de crier qu'on nous enlève ce qui n'est pas à nous, il est quand même bon de se rappeler que même si les infirmières n'existait pas en tant que vocable, notre activité soignante transcende de plusieurs siècles la médecine.
Oui et l'activité soignante n'est pas l'apanage des infirmières tout comme la médecine n'est pas la propriété exclusive des médecins. Et ce au moins depuis que les hommes sont tombés malades ou se sont blessés.

Maintenant j'aimerai bien que vous m'expliquiez :

_ c'est quoi une infirmière qui ne manipule plus la matière médicale ?
_ en quoi quelques milliers d'infirmiers masterisés vont donner à la profession la place qui lui est due ?
_ sur quel(s) plan(s) vous situez la reconnaissance d'une profession ?

Ah oui c'est vrai c'est mal, le seul intêret de la profession c'est l'action, le reste n'est que "branlette intelectuelle" dont le seul but est d'avoir un diplôme accroché au mur du salon
Pour moi le seul intérêt de la profession c'est de soigner des personnes ou des populations. Alors certes ça ne se fait pas qu'avec de la matière médicale, mais ça ne se fait pas sans.

Et réfléchir sur la professionnalisation de l'infirmière, c'est chouette, mais c'est se regarder le nombril, ça n'apporte pas d'amélioration dans le soin qu'il soit primaire ou autre. C'est de l'anthropologie de notre job/profession/métier.
Mais non je suis bête : étant professionnel et reconnu, ils n'en ont pas besoin !
Vous fantasmez sur quelle identité professionnelle en fait ?Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par celinouch »

"Un docteur en médecine c'est quelqu'un qui travaille au chevet du patient, un docteur en science infirmière c'est quelqu'un qui vole de réunions en conférences. Y a pas un problème là ?[/quote]"

J'aime beaucoup ta phrase. C'est très juste, je n'y avais pas pensé.
Certes il peut etre utile de créer une filière de sciences infirmières.
Mais tout le monde ne veut pas poursuivre ses études la dedans et donc s'éloigner du terrain.
Je me demande si les kinés et les sage-femmes ont des cours de recherche? Et pourtant ils sont inclus dans le LMD.

La licence infirmière=une licence professionnelle AVANT TOUT.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par celinouch »

Ce qu'attendaient les professionnels, c'était une revalorisation du diplome, des représentations du métier, une amélioration des conditions de travail et un meilleur salaire. Ce que l'état nous offre, c'est une réduction considérable du temps de pratique dans la formation, des conditions de travail égales aux précédentes et 30 euros de plus par mois pour un débutant.

Youpi.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par loulic »

celinouch a écrit : Certes il peut etre utile de créer une filière de sciences infirmières.
Tout à fait.

Mas ce qui m'inquiète/m'agace c'est la volonté de vider cette filière de sa substance médicale pour en faire une discipline essentiellement basée sur les sciences sociale.

Pourquoi ?

Parce que la matière médicale est assimilée à la tutelle médicale, et que ça casse les couilles aux apprentis docteurs infirmiers de ne pas être totalement indépendants.

Pour moi c'est une aberration et un problème d'ego mal assumé.

On peut aspirer à une autonomie plus large, mais dans la santé (comme ailleurs) toutes les professions travaillent en interdépendance.

Je suis IADE, et je ne suis pas indépendant dans mon travail quotidien. Mais j'ai une large autonomie pro. Le chir à besoin de mon travail, j'ai besoin du travail des AS. Nous avons besoin du travail des cuistots, des livreur, des bio mèd, des techniciens de labo, ....


Vouloir s'affranchir à tout prix de la médecine, c'est un choix des plus dangereux qui risque d'amener la profession à n'être plus qu'une énième profession de travailleurs sociaux pendant que le champ des soins seraient investis par des purs techniciens.

Les SF et kiné n'ont pas abandonné la médecine, pourtant ils disposent d'une large autonomie. Ceci dit ils ont leur lot de problèmes de reconnaissance aussi.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par Snor »

loulic a écrit :
En effet, c'est théorique. C'est intéressant mais ça repose sur des modèles qui n'ont pas valeur de loi. On peut parfaitement les réfuter ou leur en opposer d'autre.
J'aurais bien attendu quelque chose à me mettre sous la dent quand même ...
Il est vrai que la sociologie est plus abstraite que l'anatomie ou la physiologie mais je ne fermerai pas la porte si rapidement.
loulic a écrit :Maintenant j'aimerai bien que vous m'expliquiez :

_ c'est quoi une infirmière qui ne manipule plus la matière médicale ?
_ en quoi quelques milliers d'infirmiers masterisés vont donner à la profession la place qui lui est due ?
_ sur quel(s) plan(s) vous situez la reconnaissance d'une profession ?
Comme tu le dis (je me permets de te tutoyer sauf si cela t’offusque mais cela n'est pas un manque de respect) la part médicale n'est pas tout, ou alors il convient de s'habituer à être des auxiliaires médicaux ... Or comme tu le rappelles notre discipline est basée sur l'individu et il faut voir le soin comme un outil. Maintenant ne me prête pas des propos que je ne tiens pas, il ne peut être question de s'émanciper de toute approche médicale, juste de ne pas en faire la seule vision de notre travail.

Après je trouve exagéré d'imaginer des milliers d'infirmier faisant de la recherche quelques centaines devraient suffire. Mais en bossant sur le travail infirmier, sur la pratique (etc...) cela permettra de faire émerger un cadre de travail qui sera reconnu, rendant plus efficace les soins prodigués (tant médicaux que relationnels) et permettra d'améliorer les conditions de travail.

Pour moi la reconnaissance professionnelle s'articule aussi bien d'un point de vue :
-institutionnel qui comprend reconnaissance de la pénibilité, de l'expertise infirmière (par exemple est il normal que les IDEL doivent passer par un médecin pour pouvoir faire leur rôle propre qui se fait sans prescription par définition ?), et pourquoi pas une reconnaissance pécuniaire.
-corporatiste, et là effectivement on rejoint l'identité professionnelle qui engendre beaucoup de distorsion dans l'image du travail à fournir (cf le topic sur les infirmières qui doivent venir par n'importe quel moyen pour bosser, même sur les dents s'il le faut, parceque c'est comme ça et pas autrement ! Et d'ailleurs si elles ne peuvent pas venir c'est qu'elles sont mal organisées voire des sales feignasses ...). Comment se faire respecter sans se respecter soi même ? Donc il faut aussi que les infirmiers s'interrogent sur leur identité car ce ne sera certainement pas les autres (médecins, administratifs, politiques...) qui le feront trop content d'avoir une armée de petites mains bien dociles.
Après tu peux dire que c'est se "regarder le nombril" ou de la masturbation mentale (de nouveau ça parait manquer d'action hein ?) mais quand tu cours il vaut mieux regarder devant soi sinon tu risques fort de te casser la gueule :lol:

Pour ce qui est de mes fantasmes le forum n'est pas le lieu pour en parler je pense :lol:

[Edit : tu écris plus vite que moi ^^, juste pour te répondre que tes propos sur la frustration des pseudo docteurs infirmiers me semblent bien loin de mes propos ... ou alors je m'exprime mal ! ]Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par Elyanna »

celinouch a écrit : Ce que l'état nous offre, c'est une réduction considérable du temps de pratique dans la formation, des conditions de travail égales aux précédentes et 30 euros de plus par mois pour un débutant.

Youpi.
Comment ça une réduction considérable du temps de pratique dans la formation ? C'est faux, on a le même temps de stage que l'ancienne réforme, sauf qu'à la place de faire des stages de 4/ 5 semaines et d'en faire plus, les nôtres sont plus longs..
En gros, ce qui change, c'est la diversité des lieux de stage, pas le temps de pratique.
Si tu tombes sur un stage très technique où tu apprends énormément sur tous les plans, le temps de pratique pourra être plus grand que celui de quelqu'un de l'ancienne réforme qui a enchainé les stages moins techniques. (et vice versa, quelqu'un de l'ancienne réforme qui enchaine des stages techniques pratique plus que quelqu'un qui enchaine avec la nouvelle réforme les stages moins techniques..)Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par Snor »

Exactement !Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par Indis »

Elyanna a écrit :Comment ça une réduction considérable du temps de pratique dans la formation ? C'est faux, on a le même temps de stage que l'ancienne réforme, sauf qu'à la place de faire des stages de 4/ 5 semaines et d'en faire plus, les nôtres sont plus longs..
En gros, ce qui change, c'est la diversité des lieux de stage, pas le temps de pratique.
Si tu tombes sur un stage très technique où tu apprends énormément sur tous les plans, le temps de pratique pourra être plus grand que celui de quelqu'un de l'ancienne réforme qui a enchainé les stages moins techniques. (et vice versa, quelqu'un de l'ancienne réforme qui enchaine des stages techniques pratique plus que quelqu'un qui enchaine avec la nouvelle réforme les stages moins techniques..)
Si je voulais un peu enculer les mouches je dirai que le temps de pratique est quand même moindre.
Car la réforme a eu le démérite surtout, de laisser tout le versant pratique aux lieux de stage, sans se soucier de savoir si ils avaient le temps ou non de gérer la chose.
Au final, tu te retrouves avec des étudiants qui n'ont strictement rien vu (hormis sur papier, et encore, parfois non) et qui savent même pas la goule qu'à une aiguille ou une tubulure de perf' ...


Après concernant la prose de Snor, je suis pas du tout d'accord avec tout ça, mais c'est probablement parce que c'est trop théorique pour moi.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par Snor »

D'un point de vue purement théorique (enfin j'espère), enculer des mouches ça reste pas mal non plus.
Après je suis plus là pour discuter que pour convaincre ... d'autant que ne pratiquant pas encore en service cela reste effectivement que théorique. On verra d'ici quelques années.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par Anonyme222222 »

Elyanna a écrit :Comment ça une réduction considérable du temps de pratique dans la formation ? C'est faux, on a le même temps de stage que l'ancienne réforme, sauf qu'à la place de faire des stages de 4/ 5 semaines et d'en faire plus, les nôtres sont plus longs..
En gros, ce qui change, c'est la diversité des lieux de stage, pas le temps de pratique.
Il me semble que hors travail personnel, il y a presque 600 heures (théorie+pratique) de moins dans la nouvelle réforme et qu'il n'y a pas les mêmes obligations concernant les lieux de stage et diversité de disciplines.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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Re: la nouvelle réforme ... une belle pagaille ! On nous éco

Message par Elyanna »

Indis a écrit :
Elyanna a écrit :Comment ça une réduction considérable du temps de pratique dans la formation ? C'est faux, on a le même temps de stage que l'ancienne réforme, sauf qu'à la place de faire des stages de 4/ 5 semaines et d'en faire plus, les nôtres sont plus longs..
En gros, ce qui change, c'est la diversité des lieux de stage, pas le temps de pratique.
Si tu tombes sur un stage très technique où tu apprends énormément sur tous les plans, le temps de pratique pourra être plus grand que celui de quelqu'un de l'ancienne réforme qui a enchainé les stages moins techniques. (et vice versa, quelqu'un de l'ancienne réforme qui enchaine des stages techniques pratique plus que quelqu'un qui enchaine avec la nouvelle réforme les stages moins techniques..)
Si je voulais un peu enculer les mouches je dirai que le temps de pratique est quand même moindre.
Car la réforme a eu le démérite surtout, de laisser tout le versant pratique aux lieux de stage, sans se soucier de savoir si ils avaient le temps ou non de gérer la chose.
Au final, tu te retrouves avec des étudiants qui n'ont strictement rien vu (hormis sur papier, et encore, parfois non) et qui savent même pas la goule qu'à une aiguille ou une tubulure de perf' ...


Après concernant la prose de Snor, je suis pas du tout d'accord avec tout ça, mais c'est probablement parce que c'est trop théorique pour moi.
(cf ce que j'ai mis au dessous pour le temps de pratique). Pour l'explication qu'on a laissé aux services le fait de nous apprendre.. Euh ok.. c'est pas comme si ça faisait partie du métier infirmier de former les stagiaires ?
Et je sais pas, peut-être que tu as croisé énormément d'étudiants qui n'avaient jamais touché à une tubulure à perf comme tu dis, mais dans mon ifsi, c'est impossible, et les stages ne sont pas validés "comme ça", donc si tu fais rien du stage : stage de rattrapage.
Et j'ai vu des anciens DE qui avaient posé 4 KT avant d'être diplomés... Jusque là, ça ne change rien.
Après, oui on n'a pas les MSP, mais on est bien obligé d'apprendre les protocoles des services.. Si les IDE des services n'en ont rien à faire qu'un élève fasse n'importe quoi, là le problème vient des deux côtés..

moutarde a écrit :
Elyanna a écrit :Comment ça une réduction considérable du temps de pratique dans la formation ? C'est faux, on a le même temps de stage que l'ancienne réforme, sauf qu'à la place de faire des stages de 4/ 5 semaines et d'en faire plus, les nôtres sont plus longs..
En gros, ce qui change, c'est la diversité des lieux de stage, pas le temps de pratique.
Il me semble que hors travail personnel, il y a presque 600 heures (théorie+pratique) de moins dans la nouvelle réforme et qu'il n'y a pas les mêmes obligations concernant les lieux de stage et diversité de disciplines.

Oui donc, là je parlais des stages (puisqu'on parlait de pratique), et y'a qu'à voir ça :
http://www.infirmiers.com/etudiants-en- ... etude.html

http://www.infirmiers.com/etudiants-en- ... tudes.html

Dans l'ancien programme : 1680 h de stages cliniques obligatoires
Dans le nouveau : 2100 h
Dans l'ancien, il y a en plus des stages ( "à l'appréciation de l'équipe pédagogique") qui ne sont donc pas obligatoires. Donc au final, on a pareil en pratique.

Et pour la diversité des disciplines, c'est exactement ce que je disais, c'est ce qui est différent. Mais quand on tombe dans un bon stage, bah du coup, on apprend énormément en 10 semaines.Équipe de modération : Ce topic a été verrouillé et déplacé car il a déjà été traité et/ou ne figure pas dans le bon forum. Merci de consulter ce lien pour lire la suite.
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