Le point de vue de SUD Santé

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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par SUD Montperrin »

SUD appelle à participer aux Etats Généraux « Sauvons la clinique »
*Appel à participer aux Etats Généraux « Sauvons la clinique »*

Le présent appel a été décidé par la réunion qui a eu lieu
le 10 octobre 2008 à l'Assemblée Nationale[1]
Il s'adresse aux signataires des deux pétitions de « Sauvons la clinique »
et leur demande de le relayer le plus largement possible.



Avec les pétitions du 23 mai 2007 (12500 signataires) et du
5 juillet 2008 (15500 signataires), les réunions et les assemblées
générales que nous avons tenues, nous ont permis de partager les
analyses de la situation actuelle et de mieux définir les buts du
mouvement en cours. En même temps, l'actualité n'a cessé de confirmer
les craintes qui ont été à l'origine de « Sauvons la clinique » et de la
nécessité d'une réponse collective à la hauteur des menaces qui se
précisent jour après jour. Il est clair aujourd'hui, que nous assistons
à une convergence des forces du néolibéralisme, du scientisme et de
l'utilitarisme pour imposer une vision réductrice de l'humain dont nous
constatons les applications dans plusieurs domaines : l'éducation, la
recherche, le soin, les libertés, etc. La démarche clinique est en ligne
de mire à travers des textes législatifs et administratifs, à travers
des dispositifs d'évaluation quantitative, homogénéisante, car ce que
nous appelons « clinique » correspond à une conception du soin que la
communauté humaine doit au sujet souffrant, ce qui engage une politique
et un choix de civilisation. Ce choix est antinomique de la logique de
la performance économique et de ses artifices déréalisant qui destinent
la société à une débâcle comparable à celle de la sphère financière.
C'est pourquoi, notre intérêt pour la clinique n'est pas dissociable des
intérêts de la cité.

Sur la base d'une solidarité du clinique et du politique, nous appelons
à la plus large participation possible à la préparation des Etats
généraux, à l'horizon fin 2009-début 2010. A cette étape, la
mobilisation passe par :

*La création de comités locaux* *« Sauvons la clinique »* à l'échelle
institutionnelle, départementale, régionale, inter associative, etc.
L'initiative est ouverte à tous, à titre individuel ou collectif. Il
revient à chaque comité de décider de la forme à donner à son action et
à sa contribution. Indiquons néanmoins quelques tâches possibles :

- /_Etat des lieux_/ faisant ressortir à la fois les
difficultés, les menaces, les atteintes à l'activité clinique, et en
même temps les expériences de refus de se soumettre, d'inventivités
pratiques, théoriques et institutionnelles.

- /_Elaborations théoriques_/ individuelles ou collectives
autour des grands axes suivants : 1) Qu'appelle-t-on clinique ?, 2) La
formation, 3) L'évaluation, 4) la recherche, 5) Clinique et lien social

- /_Contact et sensibilisation_/ des acteurs politiques et
associatifs susceptibles d'apporter leur appui moral, logistique ou
financier au mouvement « Sauvons la clinique ».

Il est important d'informer le responsable du site de la création du
comité local, de lui communiquer toutes les coordonnées utiles pour être
identifié. C'est à lui qu'il faut adresser également les contributions
qui seront publiées sur le site : contact@sauvons-la-clinique.org
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par SUD Montperrin »

Ca chauffe dur à SUD!

:fleche: Réponse à la mission Couty de SUD Santé
Position publique de la fédération SUD santé Sociaux envoyée à la Mission Couty
(sur l’avenir de la Psychiatrie,)
Un plan d’urgence pour la psychiatrie !
Vers la fin de la psychiatrie ?
Cette question est désormais posée ! La généralisation de la tarification à l’activité en
psychiatrie produira les mêmes effets qu’en MCO. Déficits chroniques des hôpitaux
entraînant leur restructuration. Ce qui veut dire ! Abandon de mission et diminution des
personnels afin de produire des soins rentables. Le résultat est un alignement sur le service
privé lucratif même colorié de mission de service public. Le but poursuivi est la privatisation
du service public hospitalier.
Les mesures prises en psychiatrie depuis des années remplissent parfaitement les objectifs
poursuivis en MCO et la tarification à l’activité via la RIM-P produira, si elle se poursuit,
l’achèvement final de la psychiatrie publique.
Les choix politiques et les mesures de ces dernières années concernant la remise en cause des
formations spécifiques d infirmiers (res), des médecins (numerus clausus et changement du
cursus), sont un échec. Ils ont contribué à mettre en place une psychiatrie réduite au médical
rentable : traitements chimiothérapiques, retour des électrochocs, usage abusif des chambres
dites de sécurité et sorties rapides et de plus en plus souvent prématurées, faute de lits, avec
des conditions de travail et de soins inacceptables. Ce qui remet en cause une prise en charge
institutionnelle des patients, notamment de ceux qui en auraient le plus besoin.
Une partie du malaise des personnels en psychiatrie aujourd’hui est dû, entre autre, aux
conditions actuelles découlant de la politique menée depuis des années, empêchant toute
projection même dans un futur proche sur l’avenir et le sens de leur travail. Le travail en
psychiatrie demande du temps, un travail continu de réflexion et de formation, et des
structures intra et extra hospitalières pour accompagner et accueillir les patients. Tout cela est
devenu totalement incertain, du fait de la dégradation continue des moyens, des conditions de
travail, des soins, et, de plus en plus d’usure professionnelle. Ceci dans un cadre d’insécurité
permanent pour les soignants comme pour les patients.
La politique de suppression massive de lits, fait que des malades se retrouvent en prison, à la
rue, dans des situations d’abandon à leur domicile avec une augmentation du taux de suicide.
Même, les structures extrahospitalières ont été dans certains endroits réduites, fermées, ou
maintenues sans moyens nécessaires.
La loi HPST viendra aggraver cette situation.
Tout le discours de la Mission Nationale d’Appui en Santé Mentale vise à faire passer les
soins psychiatriques dans le domaine social ou médico-social. Le but est de faire sous-traiter
ce qui jusqu’à ces dernières années était considéré comme faisant partie intégrante du soin
sanitaire. L’accompagnement des patients sur de longues durées, voire toute la vie, par des
équipes pluridisciplinaires dans des prises en charge alternant l’intra et l’extrahospitalier dans
le cadre d’une politique de secteurs reste pertinent. C’est ce travail d’accompagnement qui est
aujourd’hui remis en cause.
Ajoutons à toutes ces mesures, la déferlante des lois sécuritaires qui pervertissent et qui
remettent en cause gravement les missions de prévention et de soins en psychiatrie publique.
Nous refusons que la psychiatrie devienne un outil de contrôle social et du maintien de
l’ordre.
Toutes ces mesures ont été accompagnées du refrain consistant à considérer que la psychiatrie
de secteur n’avait pas rempli sa mission. Le secteur devait donc disparaître ! Pour faire place à
des unités de soins intersectorielles rentables et articulées. Afin de réaliser des soins
standardisés pour une série de pathologies ou des classes d’âges dites porteuses, définies
dans le cadre des dites politiques de santé publique ( Discours de la MNASM)
Il ne manquait plus que l’application de la tarification à l’activité via la RIM-P en
psychiatrie pour couronner le tout !
Dans une telle situation de pénurie de personnel, de moyens matériels, l’investissement des
équipes reste remarquable. En retour elles subissent le mépris, la non reconnaissance, la
dégradation de leur condition de travail, et la culpabilisation.
Nous défendons une conception d’une psychiatrie humaniste qui prend en charge les patients
au cas par cas, de leur histoire, de leur situation, de leur souffrance, et de leur pathologie. Elle
doit se faire avec des soignants formés, en nombre suffisant et partageant des conceptions, des
options théoriques diverses dans le cadre d’une prise en charge généraliste et non pathologie
par pathologie, sur un secteur géographique défini.
Il faut que les pouvoirs publics attribuent des moyens à la continuité de ce travail qui doit être
poursuivi et non démantelé comme c’est le cas actuellement.
Nous sommes opposés aux regroupements des structures de soins intra et extrahospitalières.
Nous sommes en effet contre une reconstitution des usines psychiatriques.
La formation des personnels est plus que jamais d’actualité au moment ou les agents de
viennent une simple variable d’ajustement pour une psychiatrie rentable qui oublie facilement
que le destin des patients est en jeu. Ceci dans un moment ou les pouvoirs publics pensent
que les malades peuvent être pris en charge par des personnels non formés.
Au moment où l’Etat distribue des milliards d’Euros aux banques après nous avoir dit
que les caisses étaient vides, la Fédération SUD Santé Sociaux exige les moyens
budgétaires à la auteur des besoins pour une véritable politique de santé publique
- Par l’abandon de la tarification à l’activité, dans les hôpitaux publics, ce
qui implique qu’elle ne soit pas étendue à la Psychiatrie.
- Le retrait de la loi HPST
- La remise en place de la formation spécifique d’infirmier de secteur
psychiatrique
- La levée du numérus clausus et l’évolution des cursus professionnels en
psychiatrie pour les médecins.
- La reconnaissance des professions de santé par un véritable cursus
professionnel et une revalorisation salariale.
- L’arrêt des suppressions de postes, et le recrutement de personnels
qualifié
- Le maintien du secteur avec tous les moyens pour qu’il puisse remplir sa
mission
- L’Arrêt des suppressions de lits et de places.
- Une définition du soin comme intégrant l’accompagnement des patients et
non en l’excluant.
- Une affirmation d’une psychiatrie généraliste ouverte sans exclusive à
toutes les pathologies, avec des équipes conséquentes et stables, sur chaque
secteur
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par carabin33 »

Vous demandez la levée du numerus clausus en P1 ? :choque: :choque:

Juste pour ma culture en parallèle: SUD santé représente quelles professions de santé ?
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par SUD Montperrin »

Toutes. Nous sommes un syndicat pluricatégoriel. Chaque "branche" est un SUD, l'ensemble se nomme "Solidaires".
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par carabin33 »

SUD Montperrin a écrit :Toutes. Nous sommes un syndicat pluricatégoriel. Chaque "branche" est un SUD, l'ensemble se nomme "Solidaires".
D'accord.
Vous pouvez m'en dire plus sur cette levée du NC ? Vous proposez de le remplacer par quoi ? Qu'en pensent les médecins de SUD santé ?
Parce que je vois cela comme une erreur monumentale.(je vous expliquerai le pourquoi après la réponse à ces questions, que j'y vois un peu plus clair :clin: )
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par SUD Montperrin »

:fleche: http://www.sud-sante.org/spip.php?article513" target="_blank
L’hôpital public reste un des seuls lieux de soins où aucune discrimination d’accès, notamment liée aux moyens financiers des patients, n’est exercée. Les dépassements d’honoraires de plus en plus fréquents dans le secteur libéral et privé commercial les rendent inaccessibles à une partie croissante de la population.

La pénurie d’effectifs organisée depuis deux décennies (numérus clausus des études médicales et paramédicales, non compensation des effets de la RTT) entraîne aussi une augmentation de la charge de travail qui devient intenable et décourage de nombreux professionnels. Ce n’est pas en généralisant les heures supplémentaires que l’on améliorera durablement les conditions de travail des soignants, ni les salaires notoirement insuffisants !
L'extrait explique le pourquoi de cette revendication.
Ce qui m'intrigue, c'est pourquoi vous me demandez ce qu'en pensent les médecins de SUD?
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par carabin33 »

SUD Montperrin a écrit ::fleche: http://www.sud-sante.org/spip.php?article513" target="_blank
L’hôpital public reste un des seuls lieux de soins où aucune discrimination d’accès, notamment liée aux moyens financiers des patients, n’est exercée. Les dépassements d’honoraires de plus en plus fréquents dans le secteur libéral et privé commercial les rendent inaccessibles à une partie croissante de la population.

La pénurie d’effectifs organisée depuis deux décennies (numérus clausus des études médicales et paramédicales, non compensation des effets de la RTT) entraîne aussi une augmentation de la charge de travail qui devient intenable et décourage de nombreux professionnels. Ce n’est pas en généralisant les heures supplémentaires que l’on améliorera durablement les conditions de travail des soignants, ni les salaires notoirement insuffisants !
L'extrait explique le pourquoi de cette revendication.
Ce qui m'intrigue, c'est pourquoi vous me demandez ce qu'en pensent les médecins de SUD?

Vous imaginez lever le Numerus Clausus: aujourd'hui (je prends comme exemple Bordeaux) 2100 étudiants médecine en P1 répartis sur 3 UFR: 360 places au NC. Ce nombre de 2100 n'était pas le même il y a quelques années, seulement la "légende" d'augmentation fulgurante du NC a fait atteindre ce niveau: amphis trop petits, taux d'échec qui ne diminue pas et même augmente malgré une petite hausse du NC car augmentation exponentielle du nombre d'inscrit (on tourne autour de 15% de réussite sur la France). Imaginez demain on annonce plus de NC: vous pouvez être sur qu'on a le double d'étudiant en P1 (et même plus...), + avec le rassemblement avec pharma et des amphis max de 700 places.....ce serait l'anarchie. Ca c'est pour les problèmes techniques. Plus graves c'est l'après P1: plus de NC donc valider la P1 ne demanderait que la moyenne comme en université normale. Donc sur les 4000 prévisibles 2000 le réussirait (taux de réussite moyen en Fac 50%).....2000 étudiants vs 360. C'est sur que le problème démographique des médecins se règlerait vite fait mais quelle formation pour ces médecins ?
On imagine bien 50 externes pour 1 patient ! la plupart des gens n'aurait rien à faire en médecine (vous me direz c'est le cas aujourd'hui, d'accord pour un petit nombre, mais pour réussir P1 il faut une sacré dose de motivation et donc d'interessement à cette profession), des locaux insuffisants, des BU à refaire, des internes qui se marchent dessus, une multitude de problèmes graves qui m'échappent vu mon réveil récent^^ et au final les plus mauvaises promotions de médecins qu'on ai jamais eu....
Les formations d'élite doivent garder une sélection forte, c'est indispensable et pas seulement pour le prestige de la formation, surtout pour une comme médecine qui demande un tel investissement. Le problème, et cela tous les étudiants en médecine le pense, n'est pas au niveau de la P1 et de son numerus clausus, mais au niveau de la répartition des postes aux ECN. (concours de l'internat). Vous vous attaquez au mauvais problème.



Mis à part cela, je demandais l'avis des médecins de SUD, votre décision concernant.......les études de......médecine.
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par SUD Montperrin »

Je vais vous répondre très simplement.
Le numerus clausus se déroule à la fin de la première année. "Concours" à l'appui. Vous serez d'accord avec moi pour dire qu'il est absurde que tant de gens perdent un an en faculté de médecine?
Il doit y avoir un concours à l'entrée de la P1 avec un nombre de place maximum (à determiner au niveau national) pour rattrapper ce fameux retard.
J'espère avoir été très simple. (désolé je suis très pressé ce jour)
Deuxio, nous sommes un syndicat pluricatégoriel. Donc ce ne sont pas QUE nos adhérents médecins qui réfléchissent aux problèmes des médecins. Nous avons des reflexions en commission où participe qui veut participer. Et nous prenons en compte les contributions de nos adhérents.
Et c'est ainsi pour tous les sujets.
Pas de corporatisme.
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par binoute1 »

carabin33 a écrit :
SUD Montperrin a écrit ::fleche: http://www.sud-sante.org/spip.php?article513" target="_blank
L’hôpital public reste un des seuls lieux de soins où aucune discrimination d’accès, notamment liée aux moyens financiers des patients, n’est exercée. Les dépassements d’honoraires de plus en plus fréquents dans le secteur libéral et privé commercial les rendent inaccessibles à une partie croissante de la population.

La pénurie d’effectifs organisée depuis deux décennies (numérus clausus des études médicales et paramédicales, non compensation des effets de la RTT) entraîne aussi une augmentation de la charge de travail qui devient intenable et décourage de nombreux professionnels. Ce n’est pas en généralisant les heures supplémentaires que l’on améliorera durablement les conditions de travail des soignants, ni les salaires notoirement insuffisants !
L'extrait explique le pourquoi de cette revendication.
Ce qui m'intrigue, c'est pourquoi vous me demandez ce qu'en pensent les médecins de SUD?

Vous imaginez lever le Numerus Clausus: aujourd'hui (je prends comme exemple Bordeaux) 2100 étudiants médecine en P1 répartis sur 3 UFR: 360 places au NC. Ce nombre de 2100 n'était pas le même il y a quelques années, seulement la "légende" d'augmentation fulgurante du NC a fait atteindre ce niveau: amphis trop petits, taux d'échec qui ne diminue pas et même augmente malgré une petite hausse du NC car augmentation exponentielle du nombre d'inscrit (on tourne autour de 15% de réussite sur la France). Imaginez demain on annonce plus de NC: vous pouvez être sur qu'on a le double d'étudiant en P1 (et même plus...), + avec le rassemblement avec pharma et des amphis max de 700 places.....ce serait l'anarchie. Ca c'est pour les problèmes techniques. Plus graves c'est l'après P1: plus de NC donc valider la P1 ne demanderait que la moyenne comme en université normale. Donc sur les 4000 prévisibles 2000 le réussirait (taux de réussite moyen en Fac 50%).....2000 étudiants vs 360. C'est sur que le problème démographique des médecins se règlerait vite fait mais quelle formation pour ces médecins ?
On imagine bien 50 externes pour 1 patient ! la plupart des gens n'aurait rien à faire en médecine (vous me direz c'est le cas aujourd'hui, d'accord pour un petit nombre, mais pour réussir P1 il faut une sacré dose de motivation et donc d'interessement à cette profession), des locaux insuffisants, des BU à refaire, des internes qui se marchent dessus, une multitude de problèmes graves qui m'échappent vu mon réveil récent^^ et au final les plus mauvaises promotions de médecins qu'on ai jamais eu....
Les formations d'élite doivent garder une sélection forte, c'est indispensable et pas seulement pour le prestige de la formation, surtout pour une comme médecine qui demande un tel investissement. Le problème, et cela tous les étudiants en médecine le pense, n'est pas au niveau de la P1 et de son numerus clausus, mais au niveau de la répartition des postes aux ECN. (concours de l'internat). Vous vous attaquez au mauvais problème.



Mis à part cela, je demandais l'avis des médecins de SUD, votre décision concernant.......les études de......médecine.
comme pour les études d'inf, non? quand on augmente le nombre de places c'est bien mais ce ne sont pas forcémént des gens motivé qui arrivent, aussi certains qui veulent un boulot et comme y'a de la place...et ça se confirme quand on discute avec ou quand on voit l'attitude de certains stagiaires, qu'en pensez-vous? mais ce doit être le sujet d'un autre topic..
"Le psychiatre sait tt et ne fait rien, le chirurgien ne sait rien ms fait tt, le dermatologue ne sait rien et ne fait rien, le médecin légiste sait tout, mais un jour trop tard"
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par carabin33 »

SUD Montperrin a écrit :Je vais vous répondre très simplement.
Le numerus clausus se déroule à la fin de la première année. "Concours" à l'appui. Vous serez d'accord avec moi pour dire qu'il est absurde que tant de gens perdent un an en faculté de médecine?
Il doit y avoir un concours à l'entrée de la P1 avec un nombre de place maximum (à determiner au niveau national) pour rattrapper ce fameux retard.
J'espère avoir été très simple. (désolé je suis très pressé ce jour)
Deuxio, nous sommes un syndicat pluricatégoriel. Donc ce ne sont pas QUE nos adhérents médecins qui réfléchissent aux problèmes des médecins. Nous avons des reflexions en commission où participe qui veut participer. Et nous prenons en compte les contributions de nos adhérents.
Et c'est ainsi pour tous les sujets.
Pas de corporatisme.

Dans ce cas vous arrivez trop tard. Le passage de médecine au LMD (dès l'année prochaine en P1) met l'accent sur les réorientations précoces, des avis défavorables (mais non d'interdiction) de rentrer en P1 vis à vis du Lycée...etc etc.
Sachant que déjà aujourd'hui une personne reçu-collée a des équivalences (réduite mais qui vont s'élargir) en 2 année de bio par exemple. Avoir 14 pour passer en P2 c'est très dur, mais avoir al moyenne pour une personne motivé est faisable. A chacun de faire sa réflexion avant d'entrer. Et je me répète, vous vous focalisez sur ce numerus clausus alors qu'il faudrait regarder 6 ans plus tard....c'est l'avis général des médecins et étudiants en médecine. Le NC est indispensable.
Faire le concours avant la P1: pourquoi pas mais là aussi c'est sujet à discussion (et je m'exprimerai plus tard si vous le voulez) mais avec la même sélectivité.

J'ai bien compris que ce ne sont pas QUE vos adhérents médecins qui y participent, et je n'affirme pas cela en demandant leur avis ??? quel est-il ?
Dernière modification par carabin33 le 19 nov. 2008 07:14, modifié 1 fois.
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par carabin33 »

binoute1 a écrit :
carabin33 a écrit :
Vous imaginez lever le Numerus Clausus: aujourd'hui (je prends comme exemple Bordeaux) 2100 étudiants médecine en P1 répartis sur 3 UFR: 360 places au NC. Ce nombre de 2100 n'était pas le même il y a quelques années, seulement la "légende" d'augmentation fulgurante du NC a fait atteindre ce niveau: amphis trop petits, taux d'échec qui ne diminue pas et même augmente malgré une petite hausse du NC car augmentation exponentielle du nombre d'inscrit (on tourne autour de 15% de réussite sur la France). Imaginez demain on annonce plus de NC: vous pouvez être sur qu'on a le double d'étudiant en P1 (et même plus...), + avec le rassemblement avec pharma et des amphis max de 700 places.....ce serait l'anarchie. Ca c'est pour les problèmes techniques. Plus graves c'est l'après P1: plus de NC donc valider la P1 ne demanderait que la moyenne comme en université normale. Donc sur les 4000 prévisibles 2000 le réussirait (taux de réussite moyen en Fac 50%).....2000 étudiants vs 360. C'est sur que le problème démographique des médecins se règlerait vite fait mais quelle formation pour ces médecins ?
On imagine bien 50 externes pour 1 patient ! la plupart des gens n'aurait rien à faire en médecine (vous me direz c'est le cas aujourd'hui, d'accord pour un petit nombre, mais pour réussir P1 il faut une sacré dose de motivation et donc d'interessement à cette profession), des locaux insuffisants, des BU à refaire, des internes qui se marchent dessus, une multitude de problèmes graves qui m'échappent vu mon réveil récent^^ et au final les plus mauvaises promotions de médecins qu'on ai jamais eu....
Les formations d'élite doivent garder une sélection forte, c'est indispensable et pas seulement pour le prestige de la formation, surtout pour une comme médecine qui demande un tel investissement. Le problème, et cela tous les étudiants en médecine le pense, n'est pas au niveau de la P1 et de son numerus clausus, mais au niveau de la répartition des postes aux ECN. (concours de l'internat). Vous vous attaquez au mauvais problème.



Mis à part cela, je demandais l'avis des médecins de SUD, votre décision concernant.......les études de......médecine.
comme pour les études d'inf, non? quand on augmente le nombre de places c'est bien mais ce ne sont pas forcémént des gens motivé qui arrivent, aussi certains qui veulent un boulot et comme y'a de la place...et ça se confirme quand on discute avec ou quand on voit l'attitude de certains stagiaires, qu'en pensez-vous? mais ce doit être le sujet d'un autre topic..

Totalement d'accord.
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par SUD Montperrin »

Retrait du projet de loi Bachelot !

Le 2 octobre, nous étions 5000 dans la rue, dans l'unité à l'appel de
tous les syndicats de l'Assistance Publique des Hôpitaux de Paris pour
exiger le retrait du plan de démantèlement des 38 hôpitaux de l'AP-HP.
Le personnel, uni avec les syndicats CGT, FO, CFTC, UNSA, SUD-Santé,
CFE-CGC, veut le maintien de tous les hôpitaux, de tous les services
médicaux, de tous les postes, refuse la " mutualisation ", exige le
maintien de l'unité de l'AP-HP et de son statut.

Le Directeur général de l'AP-HP ne s'en cache pas : son projet anticipe
le projet de loi Bachelot. Le ministère l'a confirmé : il en est
l'application directe.

Le projet de loi Bachelot, loi " Hôpital Patients Santé Territoires ",
c'est :

--- Dans le cadre des Agences Régionales de Santé (ARS), la mise en
place de superpréfets, dirigeant les ARS, incluant hôpitaux publics et
cliniques privées, mais aussi la médecine de ville et le secteur
médico-social. Toujours moins d'hôpitaux publics et toujours plus de
transferts d'activités " rentables " vers le privé.

--- Une enveloppe budgétaire fermée et régionale.

--- Des " économies " dans tous les secteurs au nom du soi-disant "
déficit des hôpitaux " : Un milliard d'euros au niveau national, 300
millions pour l'AP-HP ! Et pour un milliard d'euros, ils veulent
démanteler tout le système de l'hospitalisation publique de ce pays, au
moment même où l'on verse 360 milliards d'euros aux banques !

--- La mise en place " d'objectifs quantifiés avec une obligation de
résultats financiers " qui s'imposeront aux hôpitaux comme à chaque médecin.

--- La remise en cause des 1035 hôpitaux publics existant actuellement
au niveau national pour y substituer 300 " territoires de santé ".

--- La " mutualisation des moyens ", c'est-à-dire la suppression des
postes : 20 000 suppressions d'emplois sont programmés au niveau
national pour les hôpitaux publics ! Avec 20 000 personnels en moins et
le non remplacement des départs, ce sera pour tous la généralisation de
la mobilité, flexibilité inter-site et une nouvelle aggravation des
conditions de travail.

Avec la régionalisation, la loi Bachelot menace tout l'édifice de notre
système de santé, les hôpitaux publics et la Sécurité sociale de 1945.

Avec le projet Bachelot, ce serait la création d'une situation à
l'américaine, dans laquelle 47 millions d'habitants n'ont pas de
couverture sociale. Où les très pauvres recourent à l'assistance dans
des situations désastreuses. Et où ceux qui auraient les moyens doivent
payer des assurances privées, elles-mêmes soumises à la spéculation,
comme les retraites par capitalisation ! Nous n'acceptons pas !

Le 2 octobre, nous sommes allés dans l'unité au ministère exiger le
retrait du plan de démantèlement de l'AP-HP. Nous n'avons pas été
entendus. Et le 24 octobre, le Conseil des ministres a validé le projet
de loi Bachelot.

Tout le monde est concerné. Tous les hôpitaux dans toute la France. Les
hôpitaux locaux, comme les CHU.

Ce projet de loi devrait être présenté au Parlement en janvier 2009.

Il suscite de toutes parts un véritable rejet. Le Conseil supérieur de
la Fonction publique hospitalière a dit : Non. L'ensemble des
fédérations syndicales de la Santé ont dit : Non. La Caisse Nationale
d'Assurance Maladie a dit : Non. La Confédération syndicale des médecins
français a dit : Non.

Dans la région parisienne, les syndicats de l'AP-HP refusent de "
s'impliquer " dans la mise en oeuvre du plan de démantèlement qui veut
passer de 38 hôpitaux à 13 " territoires de santé ".

Il y a urgence. Nous estimons, vu la gravité de la situation, que
l'unité à tous les niveaux, avec toutes les organisations, tous
ensemble, est nécessaire.

. . .

Les syndicats USAP-CGT, FO, CFTC, SUD-Santé, UNSA, CFE-CGC de l'AP-HP,
unis depuis des mois dans la bataille contre le démantèlement de
l'AP-HP, proposent que partout, les personnels hospitaliers, avec leurs
syndicats prennent position :

Retrait de la loi Bachelot !
Non à la régionalisation de la santé et de la Sécurité sociale ! Non aux
Agences Régionales de Santé (ARS) !
Maintien de tous les hôpitaux, de tous leurs services de soins et de
toutes les structures administratives, techniques et ouvrières,
logistiques, médico-techniques.

Pour notre part, nous appelons tous les personnels hospitaliers de
toutes catégories à signer cette pétition et la lettre à la population
pour le maintien de nos 38 hôpitaux, du statut et la défense de
l'hôpital public.

Par ailleurs, les personnels avec les syndicats et sections syndicales
des hôpitaux de l'AP-HP font contresigner une lettre à la population.
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par SUD Montperrin »

carabin33 a écrit : Et je me répète, vous vous focalisez sur ce numerus clausus alors qu'il faudrait regarder 6 ans plus tard....

Et que projette t'on six ans plus tard aujourd'hui?
Rien qu'en psychiatrie quelle pénurie?
carabin33 a écrit :
c'est l'avis général des médecins et étudiants en médecine. Le NC est indispensable.
Lesquels? OU quels syndicats disent cela?
carabin33 a écrit : J'ai bien compris que ce ne sont pas QUE vos adhérents médecins qui y participent, et je n'affirme pas cela en demandant leur avis ??? quel est-il ?
Nous ne fonctionnons pas ainsi. L'avis de tous a été pris en compte sans faire de distinguo de profession.
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par carabin33 »

SUD Montperrin a écrit :
carabin33 a écrit : Et je me répète, vous vous focalisez sur ce numerus clausus alors qu'il faudrait regarder 6 ans plus tard....

Et que projette t'on six ans plus tard aujourd'hui?
Rien qu'en psychiatrie quelle pénurie?
carabin33 a écrit :
c'est l'avis général des médecins et étudiants en médecine. Le NC est indispensable.
Lesquels? OU quels syndicats disent cela?
carabin33 a écrit : J'ai bien compris que ce ne sont pas QUE vos adhérents médecins qui y participent, et je n'affirme pas cela en demandant leur avis ??? quel est-il ?
Nous ne fonctionnons pas ainsi. L'avis de tous a été pris en compte sans faire de distinguo de profession.
-On se projette sur la répartition des postes à l'internat, le coeur du problème. (cela fait quand même deux fois que vous ne voulez pas prendre en compte cette remarque). Faites un tour sur le site de l'anemf, j'y ai lu de très bon articles à ce sujet.
-toujours sur l'anemf et le "terrain". le problème est la répartition des postes et la réduction extrème du Nc mais dans les années 90. C'est à ce moment là qu'il aurait fallu réagir vis à vis du NC. Pas 18 ans plus tard :roll:
-En supposant que l'avis n'est pas pris anonymement je souhaite toujours avoir l'avis des médecins de SUD santé, ils ont l'expérience de la P1 et sont quand même les mieux placés pour parler des études de médecine. Si vous ne voulez pas me donner cet avis car vous ne le connaissez pas alors ce n'est pas grave.


Pour faire simple cette demande de levée du numerus me parait ridicule et surtout très dangereuse. C'est quand même grave d'avoir des idées comme celle là. Ne le prenez pas pour vous mais j'ai plus l'impression d'une décision sortit comme ça, pour remplir un texte plutôt qu'une décision réfléchie surtout sur ses conséquences
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Re: Le point de vue de SUD Santé

Message par SUD Montperrin »

C'est le but de ce topic de donner des nouvelles officielles de mon syndicat. Vous n'êtes pas d'accord et je ne chercherais pas trop à vous convaincre.
Surtout lorsque vous me semblez aussi convaincus par autre chose. Ou par quelqu'un d'autre. C'est votre droit.

Pour nous le problème c'est la pénurie de médecins due au NC. Et qui se répercute sur le système de soins. Or elle était prévisible depuis de nombreuses années. Ce n'est pas une déclaration d'aujourd'hui, c'est une reprise d'une revendication ancienne de SUD santé.
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