Le scandale du nouveau DE infirmier
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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Bonjour,
je ne rentrerai pas dans la discussion du bien fondé de cette réforme. Vous n'êtes pas d'accord c'est votre point de vue. Moi je vous explique que cette réforme était imposée par de nouvelles classifications professionnelles. Et par chance la France a mené une réforme non seulement sur la forme mais aussi et surtout sur le fond. Ca a duré trois ans. Chacun a pu s'exprimer et amender le projet final.
Si on apprenait avec cette méthode réflexive depuis toujours, on ne se préoccuperait pas à la mettre en place aujourd'hui. Vous confondez cette méthode réflexive et l'expérience professionnelle. C'est ainsi.
Il est inutile de reproduire sur ce forum les discussions qui se sont tenues par les groupes de travail. On peut effectivement être d'accord pour une revalorisation salariale, mais ça n 'a rien à voir avec cette réforme du programme de formation qui était un préalable à la création d'une filière sciences infirmières. Et les représentants syndicaux présents durant les trois ans de travaux l'ont bien compris, ont-ils dit à leur base pourquoi il fallait passer par cette réforme ?
N'oubliez pas enfin que rien n'empêchera le législateur de créer de nouveaux métiers. Dans certains pays il n'y a pas d'AS, la Suisse par exemple. Dans d'autres pays on a créé des métiers intermédiaires entre l'AS et l'IDE. La Belgique avec son système de formation à deux niveaux a encore un dispositif différent. Bref lisez bien cette réforme car vous allez vous rendre compte qu'elle protége sacrément le métier infirmier, même en cas de passage à l'université.
Votre histoire de poudre aux yeux est amusante, car je passe mon temps à vous dire que cette réforme ne résoudra pas tous les problèmes, mais ça va changer non pas la profession mais le professionnel que l'on va former. Et n'oubliez pas la filière universitaire qui pourrait émerger ultérieurement, c'était impossible sans cette réforme.
Concernant le diktat des Ifsi... Savez-vous qui demandent l'ouverture de places supplémentaires ? La région. Si la région estime avoir un besoin de X infirmiers. Elle fait le tour de l'ensemble des Ifsi, via la conseillière pédagogique régionale, qui généralement réunit les directeurs d'Ifsi pour cela. On détermine alors le nombre d'étudiants pouvant être pris en charge. Pour Paca, Mme A. , la conseillière régionale, que je connais très bien a demandé depuis trois ans des ouvertures de places supplémentaires, sans succès. Le président de la région PACA a visité un grand nombre d'Ifsi et a mis la main au portefeuille pour rénover ou financer de nouveaux locaux dans toute la PACA, c'est son rôle. Donc la région a accepté de demander au ministère une rallonge de quotas compte tenu de la possibilité d'accueil. Cette situation est à différencier de l'augmentation brutale des quotas à 30 000 où là on ne s'est pas soucié de suite de la capacité d'accueil. Cette rallonge 2009 a été obtenue tardivement puisque le premier arrêté fixant les quotas et sorti en mai et un rectificatif est arrivé pas loin derrière (20 juillet) accordant à la région PACA 115 places supplémentaires :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... rieLien=id
Donc remettons les choses dans l'ordre. Ces 115 places supplémentaires étaient demandées et chaque Ifsi le savait. Elles sont arrivées alors que les Ifsi se sont basés sur l'arrêté de mai. Ce qui veut dire que l'on prépare une rentrée avec 2000 étudiants en PACA et le 20 juillet on, vous dit ils seront 2115. Alors je comprends que ça perturbe les esprits et que l'on rechigne à prendre ces étudiants, mais c'était une demi-surprise, plutôt bonne en cette période de rationnement. Scandale ? Non juste respect des prévisionnels.
Jérôme
je ne rentrerai pas dans la discussion du bien fondé de cette réforme. Vous n'êtes pas d'accord c'est votre point de vue. Moi je vous explique que cette réforme était imposée par de nouvelles classifications professionnelles. Et par chance la France a mené une réforme non seulement sur la forme mais aussi et surtout sur le fond. Ca a duré trois ans. Chacun a pu s'exprimer et amender le projet final.
Si on apprenait avec cette méthode réflexive depuis toujours, on ne se préoccuperait pas à la mettre en place aujourd'hui. Vous confondez cette méthode réflexive et l'expérience professionnelle. C'est ainsi.
Il est inutile de reproduire sur ce forum les discussions qui se sont tenues par les groupes de travail. On peut effectivement être d'accord pour une revalorisation salariale, mais ça n 'a rien à voir avec cette réforme du programme de formation qui était un préalable à la création d'une filière sciences infirmières. Et les représentants syndicaux présents durant les trois ans de travaux l'ont bien compris, ont-ils dit à leur base pourquoi il fallait passer par cette réforme ?
N'oubliez pas enfin que rien n'empêchera le législateur de créer de nouveaux métiers. Dans certains pays il n'y a pas d'AS, la Suisse par exemple. Dans d'autres pays on a créé des métiers intermédiaires entre l'AS et l'IDE. La Belgique avec son système de formation à deux niveaux a encore un dispositif différent. Bref lisez bien cette réforme car vous allez vous rendre compte qu'elle protége sacrément le métier infirmier, même en cas de passage à l'université.
Votre histoire de poudre aux yeux est amusante, car je passe mon temps à vous dire que cette réforme ne résoudra pas tous les problèmes, mais ça va changer non pas la profession mais le professionnel que l'on va former. Et n'oubliez pas la filière universitaire qui pourrait émerger ultérieurement, c'était impossible sans cette réforme.
Concernant le diktat des Ifsi... Savez-vous qui demandent l'ouverture de places supplémentaires ? La région. Si la région estime avoir un besoin de X infirmiers. Elle fait le tour de l'ensemble des Ifsi, via la conseillière pédagogique régionale, qui généralement réunit les directeurs d'Ifsi pour cela. On détermine alors le nombre d'étudiants pouvant être pris en charge. Pour Paca, Mme A. , la conseillière régionale, que je connais très bien a demandé depuis trois ans des ouvertures de places supplémentaires, sans succès. Le président de la région PACA a visité un grand nombre d'Ifsi et a mis la main au portefeuille pour rénover ou financer de nouveaux locaux dans toute la PACA, c'est son rôle. Donc la région a accepté de demander au ministère une rallonge de quotas compte tenu de la possibilité d'accueil. Cette situation est à différencier de l'augmentation brutale des quotas à 30 000 où là on ne s'est pas soucié de suite de la capacité d'accueil. Cette rallonge 2009 a été obtenue tardivement puisque le premier arrêté fixant les quotas et sorti en mai et un rectificatif est arrivé pas loin derrière (20 juillet) accordant à la région PACA 115 places supplémentaires :
http://www.legifrance.gouv.fr/affichTex ... rieLien=id
Donc remettons les choses dans l'ordre. Ces 115 places supplémentaires étaient demandées et chaque Ifsi le savait. Elles sont arrivées alors que les Ifsi se sont basés sur l'arrêté de mai. Ce qui veut dire que l'on prépare une rentrée avec 2000 étudiants en PACA et le 20 juillet on, vous dit ils seront 2115. Alors je comprends que ça perturbe les esprits et que l'on rechigne à prendre ces étudiants, mais c'était une demi-surprise, plutôt bonne en cette période de rationnement. Scandale ? Non juste respect des prévisionnels.
Jérôme
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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Bonjour Jérôme,
Avant tout, je précise que je préfère le "ton" des derniers échanges qui me laisse à penser que vous ne prenez plus pour une demeurée
qui ne comprend rien à rien.
C'est beaucoup plus agréable et ne peut que nous faire tous avancer.
Cependant, encore des points d'achoppement :
Je te remercie au passage de ne pas (plus) mettre en opposition la méthode réflexive des futurs IDE avec l'expérience (basée aussi un peu sur la réflexion
) des IDE diplômés d'hier et d'aujourd'hui.
J'ai donc entendu tous tes arguments et je ne les rejette pas tous en bloc mais je ne peux être qu'en accord avec SUD Montperrin sur cette phrase
Avant tout, je précise que je préfère le "ton" des derniers échanges qui me laisse à penser que vous ne prenez plus pour une demeurée

C'est beaucoup plus agréable et ne peut que nous faire tous avancer.
Cependant, encore des points d'achoppement :
C'est peut-être une des raisons mais ce n'est pas la seule. Il ne faut pas oublier que nos décideurs décident avant tout pour leur électorat et leur porte-monnaie. Cela correspondrait plus à mon avis, non pas pour une nouvelle demande de soins mais plutôt pour un nouveau mode de financement de la perte d'autonomie et de l'émergence de nouvelles pathologies liées au grand âge. Les nouveaux métiers dont tu nous parles (AVS, AMP, assistants en gérontologie.. etc) relèvent du social et non du sanitaire. On assiste donc - cela ne date pas d'hier mais cela s'accélère - à un glissement du sanitaire vers le social.jjland83 a écrit :Deuxième raison, plus de fond. Le changement de société. Le vieillissement de la population, l'émergence de pathologies liées au grand âge, font réfléchir nos décideurs. Ils ont créé de nouveaux métiers comme les assistants en gérontologie. On a vu naître des aides médico psychologiques, des auxiliaires de vie, ..., et bien d'autres projets sont dans les cartons. Tout cela correspond à une demande nouvelle de soins.
Je te remercie au passage de ne pas (plus) mettre en opposition la méthode réflexive des futurs IDE avec l'expérience (basée aussi un peu sur la réflexion

C'est possible, je ne suis plus au contact direct et quotidien des ESI. J'espère seulement que cette réforme et surtout des moyens qui doivent l'accompagner, leur permettra d'acquérir le maximum de "gestes de base". Ce qui des fois n'est vraiment pas le cas. Je voudrais quand même rappeler que effectivement l'espérance de vie est plus longue mais la connaissance des pathologies aussi, avec l'augmentation des "gestes" à visée diagnostique, thérapeutique et de suivi. Je ne sais pas si je suis très claire. Sans faire un étalage (qui n'aurait aucun intérêt) de mon exercice quotidien en tant qu'IDEL, je m'occupe de patients qui sortent de plus en plus tôt de l'hôpital avec des actes de plus en plus techniques (chimios, suivi des aplasies fébriles, AP, gestion des pompes insuline, PCA, dialyses...etc) en étroite collaboration avec entre autres les réseaux de soins palliatifs, HAD...etcjjland83 a écrit : Les étudiants ont des attentes techniques démesurées.
J'ai donc entendu tous tes arguments et je ne les rejette pas tous en bloc mais je ne peux être qu'en accord avec SUD Montperrin sur cette phrase
SUD Montperrin a écrit :Si vraiment on tente de faire croire que c'est en changeant la formation que l'on changera toutes ces raisons alors cette réforme n'est que poudre aux yeux.
Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Bonjour,
que voulez-vous, vous pensez que cette réforme est de la poudre aux yeux. Mais vous voudriez que cette réforme change tout en mieux. Ce n'est pas son objectif.
Je le répète encore une fois, ce changement de la formation est impératif et est un préalable à toute évolution de notre actuelle inexistante filière universitaire.
Cette filière s'appellera d'ailleurs sciences sanitaires et sociales, c'est le scoop du jour. On peut ensuite passer des heures à montrer les insuffisances ou ses doutes sur le sujet, mais dieu merci il y a aussi des professionnels en Ifsi et sur le terrain qui vont se saisir du positif de cette réforme.
Le débat de la "poudre aux yeux" a été quasi identique quand on a changé le programme de 92, que dire du programme Ifcs de 95, du programme AS de 2005, ... ce sera toujours de la poudre aux yeux pour certains et une avancée pour d'autres.
Jérôme
que voulez-vous, vous pensez que cette réforme est de la poudre aux yeux. Mais vous voudriez que cette réforme change tout en mieux. Ce n'est pas son objectif.
Je le répète encore une fois, ce changement de la formation est impératif et est un préalable à toute évolution de notre actuelle inexistante filière universitaire.
Cette filière s'appellera d'ailleurs sciences sanitaires et sociales, c'est le scoop du jour. On peut ensuite passer des heures à montrer les insuffisances ou ses doutes sur le sujet, mais dieu merci il y a aussi des professionnels en Ifsi et sur le terrain qui vont se saisir du positif de cette réforme.
Le débat de la "poudre aux yeux" a été quasi identique quand on a changé le programme de 92, que dire du programme Ifcs de 95, du programme AS de 2005, ... ce sera toujours de la poudre aux yeux pour certains et une avancée pour d'autres.
Jérôme
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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Je pense surtout que c'est une mauvaise lecture ou... de la mauvaise foi.jjland83 a écrit :que voulez-vous, vous pensez que cette réforme est de la poudre aux yeux.
Raisons qui ont été énumérées et que je ne vais pas reprendre mais dont l'origine est le défaut de financement à hauteur des ambitions annoncées par les décideurs avec beaucoup d'effets de manches.SUD Montperrin a écrit :que c'est en changeant la formation que l'on changera toutes ces raisons alors cette réforme n'est que poudre aux yeux.
Pas du tout. Mais je ne peux pas "entendre" qu'elle va, seule, le faire. C'est se mentir, nous mentir et surtout mentir aux ESI 2009.jjland83 a écrit :Mais vous voudriez que cette réforme change tout en mieux.
J'en fais partie...jjland83 a écrit :mais dieu merci il y a aussi des professionnels en Ifsi et sur le terrain qui vont se saisir du positif de cette réforme.
C'est le deuxième scoop du jour !!!
Si, en effet, comme cela a été dit plus haut, 1 ESI peut, ne serait-ce que quelques heures (en accord avec l'IFSI et donc tout ce que cela comporte dont l'organisation, l'accord du patient et/ou famille... etc) suivre son patient lors de son retour à domicile, cela peut être extrêmement formateur ne serait ce qu'en lui donnant une vision qui ne soit pas exclusivement hospitalo-centrée. Je pense particulièrement aux soins palliatifs à domicile où il est indispensable d'associer psychologie et technicité.
Sur ce, je retourne me baigner.
Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Bonjour,
mais qui vous a dit que cette réforme ferait tout toute seule ?! On est bien d'accord.
Sur les moyens je vais encore me faire des amis... les Ifsi ont depuis trop longtemps l'habitude de travailler seuls dans leur coin. Alors mettons le terme mutualisation en pratique et ça ira tout de suite bien mieux. Les cours faits et refaits et rerefaits, ça va bien. C'est simple tout est fait 353 fois. Que dire des Ifsi qui sont dans les mêmes villes, qui partagent souvent les mêmes intervenants médecins (pédiatre, neurochirurgien, ...) et qui se refusent à échanger des cours infirmiers, des supports, des outils, ... (même ceux que je laisse en passant sont jalousement gardés, c'est dire) Avec cette réforme ils n'ont plus trop le choix. Les groupements inter ifsi sont obligatoires et la mutualisation sera observée par les régions qui financent les formations paramédicales.
Jérôme
mais qui vous a dit que cette réforme ferait tout toute seule ?! On est bien d'accord.
Sur les moyens je vais encore me faire des amis... les Ifsi ont depuis trop longtemps l'habitude de travailler seuls dans leur coin. Alors mettons le terme mutualisation en pratique et ça ira tout de suite bien mieux. Les cours faits et refaits et rerefaits, ça va bien. C'est simple tout est fait 353 fois. Que dire des Ifsi qui sont dans les mêmes villes, qui partagent souvent les mêmes intervenants médecins (pédiatre, neurochirurgien, ...) et qui se refusent à échanger des cours infirmiers, des supports, des outils, ... (même ceux que je laisse en passant sont jalousement gardés, c'est dire) Avec cette réforme ils n'ont plus trop le choix. Les groupements inter ifsi sont obligatoires et la mutualisation sera observée par les régions qui financent les formations paramédicales.
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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Ça me rappelle les fusions dans le secteur industriel privé...Au début, on licencie pour faire des économies d'échelle et éviter les doublons et à la fin , on ferme boutique et tout le monde pointe au RSA...jjland83 a écrit :Bonjour,
mais qui vous a dit que cette réforme ferait tout toute seule ?! On est bien d'accord.
Sur les moyens je vais encore me faire des amis... les Ifsi ont depuis trop longtemps l'habitude de travailler seuls dans leur coin. Alors mettons le terme mutualisation en pratique et ça ira tout de suite bien mieux. Les cours faits et refaits et rerefaits, ça va bien. C'est simple tout est fait 353 fois. Que dire des Ifsi qui sont dans les mêmes villes, qui partagent souvent les mêmes intervenants médecins (pédiatre, neurochirurgien, ...) et qui se refusent à échanger des cours infirmiers, des supports, des outils, ... (même ceux que je laisse en passant sont jalousement gardés, c'est dire) Avec cette réforme ils n'ont plus trop le choix. Les groupements inter ifsi sont obligatoires et la mutualisation sera observée par les régions qui financent les formations paramédicales.
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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Pas mieux.
SI c'est bien fait, pourquoi pas, mais en cette période...
Le souci, c'est aussi cela: dans quel contexte cette réforme s'inscrit t'elle?
Il ya les déclarations d'intentions (dont certaines sont certainement authentiques), mais ensuite, il y a ce qui se passe sur le terrain: fermeture d'établissements, mise en place des ARH, nouvelle gouvernance, réforme des universités (je ne parle même pas des nouvelles méthodes d'évaluation de la recherche, c'est d'une stupidité sans nom)... Nous devenons des "comptables du soin"...
En tous cas ce contexte actuel ne me laisse guère espérer.
Vigilance, vigilance.
SI c'est bien fait, pourquoi pas, mais en cette période...
Le souci, c'est aussi cela: dans quel contexte cette réforme s'inscrit t'elle?
Il ya les déclarations d'intentions (dont certaines sont certainement authentiques), mais ensuite, il y a ce qui se passe sur le terrain: fermeture d'établissements, mise en place des ARH, nouvelle gouvernance, réforme des universités (je ne parle même pas des nouvelles méthodes d'évaluation de la recherche, c'est d'une stupidité sans nom)... Nous devenons des "comptables du soin"...
En tous cas ce contexte actuel ne me laisse guère espérer.
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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Bonjour Jéromejjland83 a écrit : . Là aussi pour être un, peu caricatural,, dans le programme de 92 on apprend des contenus. On apprend par exemple à faire la toilette en commençant par le visage. Et on s'applique à toujours commencer par le visage. C'est comme ça et en technique pour la MSP il faut surtout bien commencer par le visage. Dans le programme de 2009 on va se poser la question de l'intérêt de commencer la toilette par le visage. Dans la plupart des cas pas de souci, c'est logique. Mais avec un patient souffrant d'Alzheimer, on ne commence pas par le visage sinon on induit de la peur, une agression, on finit par le visage. Ce nouveau programme fait appel en permanence au questionnement, à la remise en question. C'est ce qu'on appelle la méthode réflexive. Il suffit de réfléchir à ce que l'on appelle des situations clés, caractéritiques, et puis toutes les autres situations en découlent. Moins de contenus mais plus de méthodes et d'outils. Quand je butte sur un écueil et que je cherche la solution moi-même je retiens et la solution et j'apprends à me débrouiller (je ne dis pas que les anciens Ide ne, pour eux c'est l'expérience qui joue).

dis-moi, quand tu écris ça au-dessus, tu y crois vraiment ?




Je vais être plus claire, les étudiants en IFSI sont sensés avoir à leur actif au moins 12 ans d'études dans le primaire et le secondaire. S'ils n'ont pas appris à réfléchir à ce moment là, c'est à dire, s'ils n'ont pas développé à ce moment là les circuits neuronaux qui font cette "capacité réflexive", je doute fortement que 3 petites années d'IFSI leur permettent de les développer

D'autre part, si je suis ton discours ci-dessus, j'ai quand même un peu l'impression qu'on s'apprête à réinventer l'eau tiède en permanence. Je cite : "Il suffit de réfléchir à ce que l'on appelle des situations clés, caractéritiques, et puis toutes les autres situations en découlent." Ben c'était exactement ce qui se faisait avant cette réforme, et au demeurant, d'autres, avant nous, avaient déjà réfléchi a ces situations clé , en avaient tiré des méthodes, techniques etc et nous les transmettaient. C'est ce qu'on appelle l'apprentissage par la modélisation, technique qui a quand même fait ses preuves, et qui est beaucoup plus rapide et plus efficace(puisqu'elle enseigne l'excellence dans un domaine) que la méthode que tu décris ensuite et que l'on peut résumer en deux mots : essai-erreur. Si cette dernière méthode a des avantages indéniables, et si je la pense très efficace lorsqu'elle est appliquée dès les petites classes de primaire (voire avant), je doute fortement de son efficacité si on l'applique après 18 ans, dont 12 ans d'enseignement avec d'autres méthodes, et, sur des études courtes ( 3 ans) et quand même chargées en contenu théorique.
Bref, étant moi-même issue de la réforme 79, ayant donc vu aussi la reforme de 92, je verrai celle de 2007 comme une reforme supplémentaire, où , comme pour les autres, on a encore l'impression d'inventer quelque chose, mais qui au final, comme pour les autres, n'invente pas l'eau tiède, et qui sera, comme les autres, bientôt remplacée par une autre reforme

Ah, dernière petit truc, si comme tu le dis "Ce nouveau programme fait appel en permanence au questionnement, à la remise en question." , il n'y a rien de nouveau sous le soleil... Lors de mes études entre 82 et 85, nous faisions exactement la même chose. Si depuis cela a changé, c'est aux cadres enseignants de faire leur mea culpa car ce sont eux qui se sont rigidifiés sur des "protocoles" et autres "procédures" sans réflexion.. et si les "modèles" que sont les enseignants ne sont pas capables de réflexion (et d'adaptabilité, car au fond, c'est surtout ça qui est recherché), il ne faut pas s'attendre à ce que les étudiants soient différents de leurs modèles...
Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Je cite une partie du topic "arrêtez de nous surveiller.....
Alors Haegen était-il sérieux ou non? Moi j'ai lu au premier degré....du coup je suis perdue....
Mais il est certain que je nage de plus en plus.....Mes études et le terrain m'ont toujours amené à me remettre en cause, à réfléchir sur mes pratiques....La politique actuelle nous impose maintenant bien souvent dans les services à ne pas réfléchir, à suivre à la lettre des protocoles , procédures, façons de travailler où à aucun moment les IDE du service n'ont été invités à participer à l'élaboration de ces nouveautés....Le cadre, les médecins se pointent un jour X et vlan vous imposent leurs points de vue et méthode de travail sans négociations possibles (cf post de Haegen!).... Alors oui , les "anciennes" IDE ont du mal avec cette façon de faire, je constate que par contre les plus "jeunes" IDE dans la profession , eux, acceptent sans broncher et répondent "bon, on m'a dit comme çà je fais comme çà...." même si la procédure est "cahotante" et complètement inadaptée parfois ridicule ....
Alors quoi? Que veut-on:qu'on réfléchisse ou qu'on ne réfléchisse pas?
de Haegen le Jeudi 30 Juil 2009 9:15
arreter de nous surveiller d'accord mais sous certaines conditions
appliquez les PM conformes et les protocoles sans chercher à les interpréter ou les adapter
deux façons de prendre ce post, une provocationou un test d'humour
![]()
de Bracciano-Galley le Dimanche 2 Aoû 2009 11:45
Ah, dernière petit truc, si comme tu le dis "Ce nouveau programme fait appel en permanence au questionnement, à la remise en question." , il n'y a rien de nouveau sous le soleil... Lors de mes études entre 82 et 85, nous faisions exactement la même chose. Si depuis cela a changé, c'est aux cadres enseignants de faire leur mea culpa car ce sont eux qui se sont rigidifiés sur des "protocoles" et autres "procédures" sans réflexion.. et si les "modèles" que sont les enseignants ne sont pas capables de réflexion (et d'adaptabilité, car au fond, c'est surtout ça qui est recherché), il ne faut pas s'attendre à ce que les étudiants soient différents de leurs modèles...
Alors Haegen était-il sérieux ou non? Moi j'ai lu au premier degré....du coup je suis perdue....
Mais il est certain que je nage de plus en plus.....Mes études et le terrain m'ont toujours amené à me remettre en cause, à réfléchir sur mes pratiques....La politique actuelle nous impose maintenant bien souvent dans les services à ne pas réfléchir, à suivre à la lettre des protocoles , procédures, façons de travailler où à aucun moment les IDE du service n'ont été invités à participer à l'élaboration de ces nouveautés....Le cadre, les médecins se pointent un jour X et vlan vous imposent leurs points de vue et méthode de travail sans négociations possibles (cf post de Haegen!).... Alors oui , les "anciennes" IDE ont du mal avec cette façon de faire, je constate que par contre les plus "jeunes" IDE dans la profession , eux, acceptent sans broncher et répondent "bon, on m'a dit comme çà je fais comme çà...." même si la procédure est "cahotante" et complètement inadaptée parfois ridicule ....
Alors quoi? Que veut-on:qu'on réfléchisse ou qu'on ne réfléchisse pas?
Dernière modification par Norma Colle le 02 août 2009 11:49, modifié 1 fois.
Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Bonjour,
et bien je laisse le soin aux équipes pédagogiques de s'approprier cette réforme et force est de constater que ça change juste un peu le mode d'apprentissage.
Les cours magistraux seront vraiment réservés au magistral, et les travaux dirigés collectifs deviendront le support de choix. Certes personne n'a réinventé quoi que ce soit, mais ne faisons pas d'une expérience personnelle et d'un parcours personnel brillant une généralité. Aujourd'hui il est clair que l'appareil de formation s'appuie sur un mode transmissif quasi exclusif et ne laisse pas l'étudiant ni le temps matériel, ni le temps tout court de se poser des questions sur ses apprentissages et sur les situations de soins. En clair on bourre le crâne de données scindées en modules classées par pathologies. Certains s'en sorte parfaitement, d'autres moyennement et d'autres s'enfuient avant la fin de la formation (c'est la 3ème raison de l'abandon de parcours des Esi après les causes matérielles et la déception de la réalité du métier).
La méthode réflexive n'est pas une méthode essai/erreur. Entre analyse de pratique et analyse de situation on demandera à l'étudiant de rechercher, par lui-même, sa pratique et les meilleures solutions possibles.
Pour Sud qui imagine comme vertba encore un complot de je ne sais qui derrière cette réforme des Ifsi, soyons raisonnables. La réingéniérie des diplômes est liée aux accords de Bologne et à la transposition des textes en France (2002) et vise avant tout à plus de lisibilité entre les diplômes européens. Si je ne sais qui avait eu l'intention de museler la profession Ide en France il aurait pris le référentiel européen qu'il aurait appliqué à la lettre et question apauvrissement on aurait été servi. Pour les Ifsi cette réforme a commencé en 2006. Pour les AS elle s'est terminée en 2005. Et d'autres sont à venir.
Jérôme
et bien je laisse le soin aux équipes pédagogiques de s'approprier cette réforme et force est de constater que ça change juste un peu le mode d'apprentissage.
Les cours magistraux seront vraiment réservés au magistral, et les travaux dirigés collectifs deviendront le support de choix. Certes personne n'a réinventé quoi que ce soit, mais ne faisons pas d'une expérience personnelle et d'un parcours personnel brillant une généralité. Aujourd'hui il est clair que l'appareil de formation s'appuie sur un mode transmissif quasi exclusif et ne laisse pas l'étudiant ni le temps matériel, ni le temps tout court de se poser des questions sur ses apprentissages et sur les situations de soins. En clair on bourre le crâne de données scindées en modules classées par pathologies. Certains s'en sorte parfaitement, d'autres moyennement et d'autres s'enfuient avant la fin de la formation (c'est la 3ème raison de l'abandon de parcours des Esi après les causes matérielles et la déception de la réalité du métier).
La méthode réflexive n'est pas une méthode essai/erreur. Entre analyse de pratique et analyse de situation on demandera à l'étudiant de rechercher, par lui-même, sa pratique et les meilleures solutions possibles.
Pour Sud qui imagine comme vertba encore un complot de je ne sais qui derrière cette réforme des Ifsi, soyons raisonnables. La réingéniérie des diplômes est liée aux accords de Bologne et à la transposition des textes en France (2002) et vise avant tout à plus de lisibilité entre les diplômes européens. Si je ne sais qui avait eu l'intention de museler la profession Ide en France il aurait pris le référentiel européen qu'il aurait appliqué à la lettre et question apauvrissement on aurait été servi. Pour les Ifsi cette réforme a commencé en 2006. Pour les AS elle s'est terminée en 2005. Et d'autres sont à venir.
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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Qui a parlé de complot?
Je parle d'un contexte économique et social qui tends à la déshumanisation et la comptabilité de toute activité humaine. Le veau d'or. Ce n'est pas un complot, c'est un système, au Japon on appele ca le turbo capitalisme, c'est là aussi que l'on a inventé le mot pour "mort par surtravail" ("Karoshi").
Mon propos est de rappeler que les réformes quelle qu'elles soient s'inscrivent dans un contexte et que nos têtes pensantes en feront ce qu'elles veulent, pas ce que nous en voulons.

Je parle d'un contexte économique et social qui tends à la déshumanisation et la comptabilité de toute activité humaine. Le veau d'or. Ce n'est pas un complot, c'est un système, au Japon on appele ca le turbo capitalisme, c'est là aussi que l'on a inventé le mot pour "mort par surtravail" ("Karoshi").
Mon propos est de rappeler que les réformes quelle qu'elles soient s'inscrivent dans un contexte et que nos têtes pensantes en feront ce qu'elles veulent, pas ce que nous en voulons.
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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Bonjour,
c'est votre point de vue, mais je ne le partage pas.
Cette réforme de la formation des Ide sera bien ce que la profession et ses professionnels en fera.
Jérôme
c'est votre point de vue, mais je ne le partage pas.
Cette réforme de la formation des Ide sera bien ce que la profession et ses professionnels en fera.
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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
ben voilà, tu poses la bonne question, NormaNorma Colle a écrit : Mes études et le terrain m'ont toujours amené à me remettre en cause, à réfléchir sur mes pratiques....La politique actuelle nous impose maintenant bien souvent dans les services à ne pas réfléchir, à suivre à la lettre des protocoles , procédures, façons de travailler où à aucun moment les IDE du service n'ont été invités à participer à l'élaboration de ces nouveautés....Le cadre, les médecins se pointent un jour X et vlan vous imposent leurs points de vue et méthode de travail sans négociations possibles (cf post de Haegen!).... Alors oui , les "anciennes" IDE ont du mal avec cette façon de faire, je constate que par contre les plus "jeunes" IDE dans la profession , eux, acceptent sans broncher et répondent "bon, on m'a dit comme çà je fais comme çà...." même si la procédure est "cahotante" et complètement inadaptée parfois ridicule ....
Alors quoi? Que veut-on : qu'on réfléchisse ou qu'on ne réfléchisse pas?

Pendant un certain temps, on a formé des gens à réfléchir et ça n'allait pas (forcément, puisque lorsque l'on développe le sens de la réflexion, cela ne s'arrête pas juste à des situations de soins... cela va bien au delà, et peut donc amener ces gens à remettre en cause le système dans lequel ils s'activent, la hiérarchie de ce système etc ....bref c'est le contraire de ce que disait un des "modèles" français (c'est lla modélisation qui est française pas la personne

Et aujourd'hui on nous dit : "ah ben non, faudrait quand même que les futurs IDE réfléchissent un tantinet aux situations de soins et soient capable de s'y adapter"
Mais on attend quoi au juste des ces futurs IDE ? Qu'ils soient capables de réfléchir dans le domaine du soin, de leur "pratique", mais surtout qu'ils ne réfléchissent pas au-delà ??
Truisme n°1 : Quand on fait à la place de l'autre, non seulement on n'est pas à sa place, mais en plus, on empêche l'autre de prendre la place qui est la sienne 

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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Re-bonjour Jerôme
d'avance désolèe si je te parais un peu "dure" dans mes réponses, mais là, il faut que je comprenne
Tu vois, là, je me dis quand même que vous êtes entrain d'oublier un précepte basique de la psychologie humaine : l'homme est le seul animal qui est capable de refaire des milliers de fois la même erreur ....
Et d'ailleurs à ce sujet, tu ne réponds pas à ma question : est-ce que vous n'êtes pas entrain de faire totalement abstraction du développement du cerveau humain ? Est-ce que tu penses vraiment que l'on peut apprendre à réfléchir en trois ans à peine d'études , si on ne l'a pas appris avant ?
Ceci dit, je comprends très bien que tu veuilles croire à cette réforme
J'ai été élevée dans un milieu pédago, j'ai encore autour de moi pas mal de ce milieu
, et comme dans les autres milieux, quand une réforme se pointe, ben vaut mieux y croire si on doit l'appliquer.....
Ceci dit, cela ne reste quand même qu'une croyance...


d'avance désolèe si je te parais un peu "dure" dans mes réponses, mais là, il faut que je comprenne

là encore rien de neuf sous le soleil. Pour parlé que de mon expérience, entre 82 et 85 c'est déjà ce qui se faisait, d'autant plus que très peu de cours "magistraux étaient enseignés par des cadres infirmiers .jjland83 a écrit :Bonjour,
et bien je laisse le soin aux équipes pédagogiques de s'approprier cette réforme et force est de constater que ça change juste un peu le mode d'apprentissage.
Les cours magistraux seront vraiment réservés au magistral, et les travaux dirigés collectifs deviendront le support de choix.
j'espère, parce que pour moi les "parcours personnel brillant" ça n'existe pas. Il y a des "parcours professionnels", point barrejjland83 a écrit :Certes personne n'a réinventé quoi que ce soit, mais ne faisons pas d'une expérience personnelle et d'un parcours personnel brillant une généralité.

la faute à qui ? c'est qui qui enseigne de cette façon ??jjland83 a écrit : Aujourd'hui il est clair que l'appareil de formation s'appuie sur un mode transmissif quasi exclusif et ne laisse pas l'étudiant ni le temps matériel, ni le temps tout court de se poser des questions sur ses apprentissages et sur les situations de soins. En clair on bourre le crâne de données scindées en modules classées par pathologies.
et bien il serait peut-être intéressant de commencer à se demander pour quelles raisons certains s'en sortent parfaitement .... et de modéliser cette "excellence"jjland83 a écrit :Certains s'en sorte parfaitement, d'autres moyennement et d'autres s'enfuient avant la fin de la formation


je veux bien.. mais si ce n'est pas une méthode "essai-erreur" c'est quoi alors ? explique . Parce que, moi, je m'en suis tenue à ce que tu as toi même écrit : "Quand je butte sur un écueil et que je cherche la solution moi-même je retiens et la solution et j'apprends à me débrouiller". Or, quand tu buttes sur un écueil, tu trouves peut-être une solution , mais cela ne veut pas dire que c'est la plus adaptée ou la meilleure.... (on en revient donc à essai - erreur (ou non) - solution.. ce qui n'est pas loin du modèle T.O.T.E )jjland83 a écrit :La méthode réflexive n'est pas une méthode essai/erreur. Entre analyse de pratique et analyse de situation on demandera à l'étudiant de rechercher, par lui-même, sa pratique et les meilleures solutions possibles.
Tu vois, là, je me dis quand même que vous êtes entrain d'oublier un précepte basique de la psychologie humaine : l'homme est le seul animal qui est capable de refaire des milliers de fois la même erreur ....
Et d'ailleurs à ce sujet, tu ne réponds pas à ma question : est-ce que vous n'êtes pas entrain de faire totalement abstraction du développement du cerveau humain ? Est-ce que tu penses vraiment que l'on peut apprendre à réfléchir en trois ans à peine d'études , si on ne l'a pas appris avant ?
Ceci dit, je comprends très bien que tu veuilles croire à cette réforme


Ceci dit, cela ne reste quand même qu'une croyance...


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Re: Le scandale du nouveau DE infirmier
Pas mieuxSUD Montperrin a écrit :Qui a parlé de complot?![]()
Je parle d'un contexte économique et social qui tends à la déshumanisation et la comptabilité de toute activité humaine. Le veau d'or. Ce n'est pas un complot, c'est un système, au Japon on appele ca le turbo capitalisme, c'est là aussi que l'on a inventé le mot pour "mort par surtravail" ("Karoshi").
Mon propos est de rappeler que les réformes quelle qu'elles soient s'inscrivent dans un contexte et que nos têtes pensantes en feront ce qu'elles veulent, pas ce que nous en voulons.

pour exemple factuel, j'ai lu, il y a quelques mois (en mai si je me souviens bien ) que notre CHU local venait de signer une convention de partenariat avec l'université locale pour appliquer ce qui serait soit-disant une première en France : une expérimentation pour appliquer au CHU l'ensemble des concepts de management développés par Toyota, modèle vieux de plus de 30 ans (et ne nous leurrons pas, la réforme du système de santé, et celle des études IDE qui en découle, entrent dans un cadre économique qui va bien au-delà du simple fait de faire plaisir aux IDE par une soit-disant reconnaissance au niveau licence).
Or, dans le monde du management, ce modèle et ses concepts "Toyota" sont aujourd'hui plus que remis en cause....D'autre part, pouvons-nous appliquer à de l'humain, à du soin, des techniques, des concepts, des façons de faire, faites pour de l'objet ???
Bref, là encore, nous avons une guerre de retard, et je vais finir par croire que c'est le propre du milieu médico-para-médical....
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