un monde superficiel
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Re: un monde superficiel
Qui parle de carotte? On est pas en CM2!Pilou-Pilouuu a écrit : Je n'ai jamais eu besoin de la carotte ou du bâton que représente la MSP pour être exigeant envers moi-même et mettre la barre toujours haute.
Résumé : un apport maximal pour une retenue "normale".
Vu la charge de travail des IDE et le délabrement des conditions de travail, j'ai des doutes...j'ai des doutes.Pilou-Pilouuu a écrit :Le savoir technique est désormais apporté par les équipes. Avec les avantages (on apprend les petits plus des équipes, on "vit" par leur expérience) et les inconvénients (on ne voir plus les soins en technique pur et dur).
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Re: un monde superficiel
De ce que j'en sais, avant, vous voyiez au moins certains soins à l'école, je crois bien que sur les 3 ans, je ne suis même pas sûr d'arriver à 10.moutarde a écrit :Le savoir technique a toujours été apporté par les équipes.Pilou-Pilouuu a écrit :Le savoir technique est désormais apporté par les équipes.
Aujourd'hui on se demande juste où sont et ce que font les formateurs de métier.
Et aujourd'hui aussi les IDE dans certains services, n'ont plus le temps de se consacrer à leur coeur de métier donc la formation forcément, ça passe après tout le reste. Normal !
Donc il y a un problème...
La technicité des IDE est désormais entièrement dépendante des lieux de stages et de l'encadrement qu'on veut ou dont on peut leur faire bénéficier.
On m’enlèvera pas de la tête qu'entre un stage à l'EFS, au Samu Social ou chez les pompiers, on acquiert pas la même technicité et pourtant ces 3 stages sont regroupés sous l’appellation des "Soins en collectivité".
"Les ordres sont les suivants : on courtise, on séduit, on enlève et en cas d'urgence on épouse."
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Re: un monde superficiel
Je voudrais quand même signaler à ceux qui s'en gargarisent que "formation universitaire" et "grade licence" ne sont pas des labels qualitatifs.
C'est juste une histoire de tutelle (et accessoirement un tour de passe passe pour ne pas payer d'amendes à l'Europe).
Il y a des formations universitaires à chier, et des formations hors de l'université qui sont de (très) grande qualité.
Des titulaires de licence vous en trouvez plein les caisses des supermarchés et les files d'attente de pôle emploi.
La formation de 92 n'était pas plus technique (au sens péjoratif) que celle de 2009.
les méthodes pédagogiques changent et aujourd'hui on s'accorde partout à moins apporter de connaissances brutes, et plus à mobiliser les connaissances des apprenants.
Sauf que dans les IFSI "être acteur de sa formation" est devenu "demerdez vous, on a plus de temps à vous accorder".
Le décalage n'est pas tant entre le programme et le terrain, qu'entre les formateurs qui sont complètement largués et intoxiqués par des pensées magiques (le Canada, les docteurs infirmiers, ...) et les infirmiers qui bossent effectivement auprès des patients.
Pour Pilou, je bénéficiais d'une MSP par semestre à l'école d'IADE. C'était une matinée clinique sans chichi et sans cirque. Tu fais ta matinée d'anesthésie comme si tu étais IADE, avec le MAR. Ben c'était très bien, et ça permettait d'évaluer tes connaissances à ce moment, et c'était la vrai vie, le vrai métier. C'était assez gratifiant d'ailleurs. Ce n'est pas l'outil qui est à remettre en cause.
C'est juste une histoire de tutelle (et accessoirement un tour de passe passe pour ne pas payer d'amendes à l'Europe).
Il y a des formations universitaires à chier, et des formations hors de l'université qui sont de (très) grande qualité.
Des titulaires de licence vous en trouvez plein les caisses des supermarchés et les files d'attente de pôle emploi.
La formation de 92 n'était pas plus technique (au sens péjoratif) que celle de 2009.
les méthodes pédagogiques changent et aujourd'hui on s'accorde partout à moins apporter de connaissances brutes, et plus à mobiliser les connaissances des apprenants.
Sauf que dans les IFSI "être acteur de sa formation" est devenu "demerdez vous, on a plus de temps à vous accorder".
Le décalage n'est pas tant entre le programme et le terrain, qu'entre les formateurs qui sont complètement largués et intoxiqués par des pensées magiques (le Canada, les docteurs infirmiers, ...) et les infirmiers qui bossent effectivement auprès des patients.
Pour Pilou, je bénéficiais d'une MSP par semestre à l'école d'IADE. C'était une matinée clinique sans chichi et sans cirque. Tu fais ta matinée d'anesthésie comme si tu étais IADE, avec le MAR. Ben c'était très bien, et ça permettait d'évaluer tes connaissances à ce moment, et c'était la vrai vie, le vrai métier. C'était assez gratifiant d'ailleurs. Ce n'est pas l'outil qui est à remettre en cause.
Dès qu'il eut franchi le pont, les fantomes vinrent à sa rencontre.
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Re: un monde superficiel
Tu as bien précisé ce qu'il fallait : Une matinée. Pas un soin.loulic a écrit :Pour Pilou, je bénéficiais d'une MSP par semestre à l'école d'IADE. C'était une matinée clinique sans chichi et sans cirque. Tu fais ta matinée d'anesthésie comme si tu étais IADE, avec le MAR. Ben c'était très bien, et ça permettait d'évaluer tes connaissances à ce moment, et c'était la vrai vie, le vrai métier. C'était assez gratifiant d'ailleurs. Ce n'est pas l'outil qui est à remettre en cause.
Je ne remets pas en cause la MSP, au final, quand j'en demandais lors de mes stages, c'était la validation de ma maîtrise (relative) d'un certain nombre de connaissances et de techniques dans LE service en particulier où j'étais. Ça me permettait de pouvoir continuer à apprendre, à mieux faire les liens entre les actes (prescrits ou non), les surveillances, les thérapeutiques à administrer et tutti quanti...
Mais cela nécessite du temps et de la motivation (essentiellement). Les IDE ont rarement le premier et du coup pas toujours la seconde.
Après, ne croyez pas que je défend les études que j'ai pu suivre, bien au contraire, j'ai été l'un des plus fervents opposants MAIS je n'arriverai pas à modifier le contenu de la formation.
En revanche, je persiste et je signe quand je dis que la formation actuelle n'est absolument pas adaptée à faire des ESI de futurs infirmiers, si ceux-ci ne se mettent pas un sacré coup de pied là où il faut sur bon nombre de sujets (en premier lieu l'anat-physio et la pharmaco dont les contenus sont justes... Pitoyables).
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Re: un monde superficiel
La MSP est un outil parmi d'autres.
Sauf qu'aujourd'hui elle est complètement disqualfiée pour ses dérives. Les joyeux lurons qui ont mis en place la réforme de 2009 auraient très bien pu chercher des moyens de revenir à l'essence même de ces évaluation pratiques (qui existent encore dans de très nombreuses formations), au lieu de celà ils ont décidé de jeter le bébé avec l'eau du bain.
Mais bon, c'est pas grave puisqu'après tout c'est une formation !!!UNIVERSITAIRE !!!.
Sauf qu'aujourd'hui elle est complètement disqualfiée pour ses dérives. Les joyeux lurons qui ont mis en place la réforme de 2009 auraient très bien pu chercher des moyens de revenir à l'essence même de ces évaluation pratiques (qui existent encore dans de très nombreuses formations), au lieu de celà ils ont décidé de jeter le bébé avec l'eau du bain.
Mais bon, c'est pas grave puisqu'après tout c'est une formation !!!UNIVERSITAIRE !!!.
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Re: un monde superficiel
Chose qui, au final, ne me servira absolument à rien dans mon boulot.loulic a écrit :La MSP est un outil parmi d'autres.
Sauf qu'aujourd'hui elle est complètement disqualfiée pour ses dérives. Les joyeux lurons qui ont mis en place la réforme de 2009 auraient très bien pu chercher des moyens de revenir à l'essence même de ces évaluation pratiques (qui existent encore dans de très nombreuses formations), au lieu de celà ils ont décidé de jeter le bébé avec l'eau du bain.
Mais bon, c'est pas grave puisqu'après tout c'est une formation !!!UNIVERSITAIRE !!!.
Et puis universitaire de rien, puisque véritablement utile pour les masters (déjà en danger) à Aix-Marseille et Paris.
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Re: un monde superficiel
Bonsoir,
On sait que la profession d'IDE s'apprend en majeure sur partie sur le terrain , en stage.
Ca , on le sait depuis 40 ans! voire bien plus.
Pourquoi depuis tout ce temps les instances gérant les études d'infirmière n'ont pas augmenter le nombre de stages ?
Pourquoi les écoles d'infirmière ne s'organisent-elles pour se déplacer sur les terrains de stage et encadrer ponctuellement des élèves?
Pour moi, le problème ne date pas d'aujourd'hui. Nouvelle ou ancienne réforme, la question du nombre de stages et de la qualité de ceux-ci auraient dû être régler depuis bien longtemps pour une formation professionnelle!
On sait que la profession d'IDE s'apprend en majeure sur partie sur le terrain , en stage.
Ca , on le sait depuis 40 ans! voire bien plus.
Pourquoi depuis tout ce temps les instances gérant les études d'infirmière n'ont pas augmenter le nombre de stages ?
Pourquoi les écoles d'infirmière ne s'organisent-elles pour se déplacer sur les terrains de stage et encadrer ponctuellement des élèves?
Pour moi, le problème ne date pas d'aujourd'hui. Nouvelle ou ancienne réforme, la question du nombre de stages et de la qualité de ceux-ci auraient dû être régler depuis bien longtemps pour une formation professionnelle!
Re: un monde superficiel
loulic a écrit :Je voudrais quand même signaler à ceux qui s'en gargarisent que "formation universitaire" et "grade licence" ne sont pas des labels qualitatifs.
C'est juste une histoire de tutelle (et accessoirement un tour de passe passe pour ne pas payer d'amendes à l'Europe).
Il y a des formations universitaires à chier, et des formations hors de l'université qui sont de (très) grande qualité.
Des titulaires de licence vous en trouvez plein les caisses des supermarchés et les files d'attente de pôle emploi.
La formation de 92 n'était pas plus technique (au sens péjoratif) que celle de 2009.
les méthodes pédagogiques changent et aujourd'hui on s'accorde partout à moins apporter de connaissances brutes, et plus à mobiliser les connaissances des apprenants.
Sauf que dans les IFSI "être acteur de sa formation" est devenu "demerdez vous, on a plus de temps à vous accorder".
Le décalage n'est pas tant entre le programme et le terrain, qu'entre les formateurs qui sont complètement largués et intoxiqués par des pensées magiques (le Canada, les docteurs infirmiers, ...) et les infirmiers qui bossent effectivement auprès des patients.
Pour Pilou, je bénéficiais d'une MSP par semestre à l'école d'IADE. C'était une matinée clinique sans chichi et sans cirque. Tu fais ta matinée d'anesthésie comme si tu étais IADE, avec le MAR. Ben c'était très bien, et ça permettait d'évaluer tes connaissances à ce moment, et c'était la vrai vie, le vrai métier. C'était assez gratifiant d'ailleurs. Ce n'est pas l'outil qui est à remettre en cause.
Bien dit!
Par exemple, à l'école de la magistrature, les magistrats prenant des fonctions de chargé de formation doivent au bout de 6 ans retourner sur le terrain afin de ne pas oublier la réalité.
Je trouve que ce système est pertinent.
Un système similaire en IFSI pour les cadres formateurs serait judicieux. Les formateurs seraient moins largués par la réalité et auraient plus de crédit!
Re: un monde superficiel
"de mon temps",il n'y avait que des écoles d'infirmières reliées au ChU.les stages étaient uniquement en hôpital public,on rigolait(bêtement?) rien qu'a l'idée de faire des stages en clinique,cela nous paraissait du délire,pour nous c'était moins bien forcément,même si on ne savait pas pourquoi.On faisait plein de TD de soins à l'école et c'était rigolo.On faisait des plans de soins et des évaluations de techniques devant les monitrices en stage,et pas qu'un peu!Il y avait des reprises des cours théoriques avec les mono et on posait nos questions.On avait un foulard sur la tête mais dix copains pour faire la fête .Maintenant vos études me font peur car à l'époque j'étais morte de trouille sauf sur la fin ,si je n'avais pas eu besoin d'avoir un métier pour vivre,j'aurais tout quitté vingt fois.
Re: un monde superficiel
La réforme pour quoi? Pour avoir le grade licence et entrer dans le système LMD. Le grade licence qui sert à quoi? A rien (puisque c'est même pas une licence, les perspectives de continuer vers un master et un doctorat sont ... ce qu'elles sont). Il y en a vraiment qui se gargarisent de si peu? La tutelle universitaire ça sert à quoi? A avoir une 1ère année surchargée de choses inutiles (mais jugés indispensables en L1, le "ciment" de la suite, mais alors un ciment bien lourd dont on pourrait supprimer la moitié) qui prennent le temps de choses dont on aurait besoin pour éviter de passer pour des billes en stage et s'entendre dire à longueur de journée (sans exagérer) que depuis la réforme on ne sait rien faire et qu'à l'école on ne nous apprend plus rien, avec notre portfolio ridicule que personne ne sait comment remplir.
Les MSP ne m'ont pas traumatisée non plus, j'ai jamais été en pleurs après. Les équipes nous faisaient généralement des "répétitions" avant, le jour J il suffisait de faire pareil (mais en vrai tous les jours on ne faisait jamais comme ça, les équipes non plus, c'est dans ce sens que je disais que ça servait pas à grand chose, autant en 1ère qu'en 2ème année j'avais des formatrices qui n'auraient pas apprécié qu'on sorte de la "norme" ne serait-ce que d'un mm même si ce que je fais est correct et respecte les règles d'hygiène, de confort etc... une serviette posée au mauvais endroit, un drap qui touche 1 mm de notre tenue et c'est la note éliminatoire au soin, là pour le coup plus artificiel que ça difficile à trouver).
Maintenant on nous dit qu'on ne sait faire aucun soin, c'est pas vrai, on fait les mêmes soins (et ce sera pareil pour ceux qui n'auront plus la liste des actes à valider), mais ça dépend de ce qu'on rencontre en stage. Selon le parcours certains n'auront jamais à piquer sur CIP ni de soins de trachéo, d'autres n'auront jamais posé de cathéter périphériques (soins que j'ai fait et refait en 1ère année dès le 1er stage parce que le hasard m'a mis dans des lieux où il y en avait, mais ceux qui ont fait crèche en S1 et EHPAD en S2, USLD en S3, psychiatrie en S4 (pour peu qu'ils tombent en CMP ou en hôpital de jour)? Ils ont beau avoir une liste d'actes à valider, s'ils sont sur des stages où il n'y en a pas ils font comment?
La disparition de la liste on en avait déjà parlé mais c'est tellement une liste idiote que ça change rien, on va pas dire "vu que je n'ai pas à valider, je ne les fais pas" et l'infirmière ne nous dira pas "tu n'as plus à valider d'actes, ne les fais plus" (sinon quand on va en stage on fait quoi? Un stage d'observation? On est là pour quoi à la base, pas pour devenir infirmier?). Quand je suis en stage je ne regarde même pas cette liste, je fais ce qu'il y a à faire et c'est tout. A la fin du stage quand on me note, on prend la liste et on regarde ce que j'ai fait et l'IDE met sa croix, mais c'est vraiment pas un guide au cours du stage ni même un objectif de stage de valider ces croix.
Les MSP ne m'ont pas traumatisée non plus, j'ai jamais été en pleurs après. Les équipes nous faisaient généralement des "répétitions" avant, le jour J il suffisait de faire pareil (mais en vrai tous les jours on ne faisait jamais comme ça, les équipes non plus, c'est dans ce sens que je disais que ça servait pas à grand chose, autant en 1ère qu'en 2ème année j'avais des formatrices qui n'auraient pas apprécié qu'on sorte de la "norme" ne serait-ce que d'un mm même si ce que je fais est correct et respecte les règles d'hygiène, de confort etc... une serviette posée au mauvais endroit, un drap qui touche 1 mm de notre tenue et c'est la note éliminatoire au soin, là pour le coup plus artificiel que ça difficile à trouver).
Maintenant on nous dit qu'on ne sait faire aucun soin, c'est pas vrai, on fait les mêmes soins (et ce sera pareil pour ceux qui n'auront plus la liste des actes à valider), mais ça dépend de ce qu'on rencontre en stage. Selon le parcours certains n'auront jamais à piquer sur CIP ni de soins de trachéo, d'autres n'auront jamais posé de cathéter périphériques (soins que j'ai fait et refait en 1ère année dès le 1er stage parce que le hasard m'a mis dans des lieux où il y en avait, mais ceux qui ont fait crèche en S1 et EHPAD en S2, USLD en S3, psychiatrie en S4 (pour peu qu'ils tombent en CMP ou en hôpital de jour)? Ils ont beau avoir une liste d'actes à valider, s'ils sont sur des stages où il n'y en a pas ils font comment?
La disparition de la liste on en avait déjà parlé mais c'est tellement une liste idiote que ça change rien, on va pas dire "vu que je n'ai pas à valider, je ne les fais pas" et l'infirmière ne nous dira pas "tu n'as plus à valider d'actes, ne les fais plus" (sinon quand on va en stage on fait quoi? Un stage d'observation? On est là pour quoi à la base, pas pour devenir infirmier?). Quand je suis en stage je ne regarde même pas cette liste, je fais ce qu'il y a à faire et c'est tout. A la fin du stage quand on me note, on prend la liste et on regarde ce que j'ai fait et l'IDE met sa croix, mais c'est vraiment pas un guide au cours du stage ni même un objectif de stage de valider ces croix.
Infirmière DE 2016 En EHPAD
Aide-Soignante DE 2004 En EHPAD
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Re: un monde superficiel
On pourrait d'ailleurs utiliser le même système pour les dirigeants de l'ONI et pour les temps pleins syndicauxuij_54936 a écrit :[
Par exemple, à l'école de la magistrature, les magistrats prenant des fonctions de chargé de formation doivent au bout de 6 ans retourner sur le terrain afin de ne pas oublier la réalité.
Je trouve que ce système est pertinent.
Un système similaire en IFSI pour les cadres formateurs serait judicieux. Les formateurs seraient moins largués par la réalité et auraient plus de crédit!


Puis j'ai fait passer des MSP et j'ai vu des ESI flipper à l'idée de voir le grand infirmier barbu leur dire quelque chose. Mais en même temps j'ai réalisé que c'était le seul moment où l'étudiant était à la tête de quelque chose : une démarche, des soins, des transmissions etc. et ça m'a donné une confiance que je n'éprouvais certainement pas au début.
Aujourd'hui c'est différent, j'apporte toujours mon (maigre) savoir aux ESI, je ne suis pas référent car pris par ailleurs (20% syndical) mais ce qui reste c'est que : les motivé(e)s, ceux qui savent écouter, ceux qui posent des questions s'en sortent et deviennent de bons pros, ceux qui savent tout en arrivant auront un parcours différent, et ça, nouvelle formation ou pas, ça ne change pas.
je soigne tout ce qui bouge ! Et parfois même ceux qui ne bougent pas...
Re: un monde superficiel
Dernière modification par Marmiton le 18 janv. 2015 20:00, modifié 1 fois.
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Re: un monde superficiel
Nous voilà bien avancés !Lenalan a écrit :La réforme pour quoi? Pour avoir le grade licence et entrer dans le système LMD. Le grade licence qui sert à quoi? A rienmoutarde a écrit : Une réforme pour quoi ? Une réforme pour qui ?
En ce qui concerne les MSP, c’est fini. Dont acte, même si on peut se demander pourquoi seulement dans la filière infirmière si c’était si pourri que ça…
« On » jette l’outil plutôt que de remettre en question les mauvais utilisateurs/utilisations ou les mauvaises explications.
En ce qui concerne la validation des compétences, un certain nombre d’ESI n’arrivait pas à leurs quotas de petites croix. OK
Pourquoi ?
Donc plutôt que de se pencher sur les causes de non validation de tel acte ou telle technique de soin, la fnesi a obtenu la suppression de la validation des actes et techniques de soins pour l’acquisition des crédits validant les stages et l’obtention du diplôme d’Etat.
Et là aussi, c’est inédit il me semble.
Est ce que les IDE vont continuer/arrêter de montrer, d’encadrer ?
A suivre mais,
Il y a déjà des IDE (et aussi des services/établissements de soins) qui ne peuvent/veulent plus de cette super responsabilité chronophage compte tenu de l'environnement professionnel qui est le nôtre avec des conditions de travail délétères, une pénurie de personnels, un turnover incessant et une absence de reconnaissances.
Est ce que les ESI vont avoir la volonté/possibilité de faire ? Je suppose que cela dépendra des personnalités, des lieux de stage (qui se raréfient), de l'encadrement ...etc mais, de toute façon ce n’est plus obligatoire…
Quant au portfolio (propriété de l’ESI…), il est tellement simplifié que le parcours et surtout les acquisitions de l’ESI ne sautent pas aux yeux…
Ajoutons le manque de tuteur pour faire les bilans de milieu et fin de stages…
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Re: un monde superficiel
J'ai un avis qui risque de surprendre voire choquer, mais je pense que le nivellement par le bas de la formation IDE, fait suite au nivellement par le bas du parcours scolaire au sein de l'Education Nationale.
La question n'étant pas d'apporter une formation de qualité (par exemple), mais une formation dans laquelle un maximum d'étudiants va réussir.
Or, pour que le plus grand nombre réussisse, il faut faire quoi sinon baisser le niveau (donc les exigences)?
Qu'en penses-tu Moutarde?
La question n'étant pas d'apporter une formation de qualité (par exemple), mais une formation dans laquelle un maximum d'étudiants va réussir.
Or, pour que le plus grand nombre réussisse, il faut faire quoi sinon baisser le niveau (donc les exigences)?
Qu'en penses-tu Moutarde?
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Re: un monde superficiel
Personnellement, je suis totalement d'accord avec vous.augusta a écrit :J'ai un avis qui risque de surprendre voire choquer, mais je pense que le nivellement par le bas de la formation IDE, fait suite au nivellement par le bas du parcours scolaire au sein de l'Education Nationale.
La question n'étant pas d'apporter une formation de qualité (par exemple), mais une formation dans laquelle un maximum d'étudiants va réussir.
Or, pour que le plus grand nombre réussisse, il faut faire quoi sinon baisser le niveau (donc les exigences)?
Qu'en penses-tu Moutarde?
Et c'est pas pour me rassurer mais j'ai conscience de tout ce qu'il me reste a apprendre...
La réforme de 2009 a été faite parce que les besoins de santé changent (vieillissement de la population, tout ça, tout ça...) et que par conséquent l’offre de santé doit être adaptée en conséquence. Il ne faut pas oublier que la formation devait répondre aux demandes (ordres ?) européennes suite aux accords de Bologne.
Je pense que le niveau théorique baisse en IFSI (pour avoir comparé aux cours "d'avant") et une chose est certaine : ces nouveaux cours ne sont pas adaptés avec la réalité du terrain : il y a moins de stages, ils sont moins variés et avec des conditions de travail dégradées (du moins, de ce qu'il se dit), je ne suis pas sûr que l'encadrement des étudiants devienne la priorité des professionnels de terrain.
Dernière modification par Pilou-Pilouuu le 27 sept. 2014 21:05, modifié 1 fois.
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