le travail en psy
Modérateurs : Modérateurs, Infirmiers - Psychiatrie
- T'choupi
- VIP
- Messages : 3582
- Inscription : 07 nov. 2003 21:55
- Localisation : Entre le 61 et le 17 !!!
Arf ben je bosse seulement depuis 3 semaines en psy et j'entend déjà des trucs que je préfère même pas retenir
J'ai halluciné c'est quand un de mes collègues m'a soutenu que je fais une erreur que jamais j'aurai du venir de suite en psy, que j'aurais du passer en général avant pour "apprendre à travailler"
j'avoue que ça me gonfle sérieux de devoir justifier mon choix de rentrer direct après le De en psy... mais bon c'est comme ça

J'ai halluciné c'est quand un de mes collègues m'a soutenu que je fais une erreur que jamais j'aurai du venir de suite en psy, que j'aurais du passer en général avant pour "apprendre à travailler"

j'avoue que ça me gonfle sérieux de devoir justifier mon choix de rentrer direct après le De en psy... mais bon c'est comme ça

Marlène IDE en Psy depuis 2 ans en Normandie et piêtre bientôt en Charente-Maritime !!!
dripounet a écrit : Je dirais plutôt ( si tu veux bien me permettre d'avoir un avis atypique...) que je n'ai jamais réussi à comprendre la nature du travail de l'infirmier face à un patient souffrant d'une maladie mentale....Il se pourrait que parmi ces gens qui disent " en psy, on fout rien", certains, au fond, pensent plutôt comme moi...Mais face à ce qu'on ne connait pas ou qu'on ne réussit pas à comprendre, on préfère opter pour solution de facilité, souvent lâche, et consistant à dénigrer une fonction...
Je suis d'autant plus d'accord que j'ai émis une idée identique (sur ce topic ou ailleurs, je me souviens plus

dripounet a écrit :
2) Je me pose une question : Pourquoi certains infirmiers, exerçant en psychiatrie éprouvent-ils ce besoin de se justifier...quant à l'utilité de leur travail, et ce, face à des "agresseurs invisibles" ( puisque ce sont des rumeurs qui ont toujours existé vis à vis de la psychiatrie )
N'est-ce pas de l'energie perdue ?...Parlez plutôt de ce que vous faites, et peu à peu, qui sait, les mentalités changeront....C'est vrai que vous faites quelquechose qui n'est peut-être pas facile à "dire" car il ne s'agit pas d'une succession d'actes....Mais peut-être pourriez-vous davantage nous éclairer sur la nature de ce travail.
En psy nous avons l'habitude (tout du moins en ce qui me concerne

"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
cedr1c a écrit :les agresseurs ne sont pas si invisibles que cela, vis a vis de nous et surtout du patient, je le vois très fréquement et je pense ne pas avoir fini
C'est vrai...mais je ne sais pas si, objectivement, la psychiatrie serait une cible plus fréquente que les autres domaines de soins...La différence, c'est qu'ailleurs, on s'en préoccupe peut-être moins...en revanche, j'ai l'impression, qu'il y a, en psychiatrie, une plus grande sensibilité vis à vis du regard et de l'opinion de l'autre...Il y a, sans doute, des raisons profondes et compréhensibles à cette sensibilité ( Argrath Le Troll évoque la "déformation professionnelle"...) mais plutôt que de "rentrer dans le jeu de ces agresseurs" en se justifiant....il serait peut-être interessant d'analyser les origines de cette "hypersensibilité" afin, à terme...de s'en débarrasser...
Attention, je ne dis pas que le fait d'être dénigré soit "rien de grave"...je suis d'accord sur le fait que c'est anormal, pénible et difficile pour toute l'équipe, y compris et surtout pour les patients. Je propose simplement une autre "voie" de réflexion...
-
- Forcené
- Messages : 330
- Inscription : 29 janv. 2006 14:45
j'ajouterais a ta réflexion qu'il faut voir comment les "agresseurs" prennent en compte cette dimension humaine, avec quelle psychologie et quel étrange absence de considération ils prennent en charge les patients étiquetés "psy" dans les services de chir ou de médecine.... les expériences vécues en qualité de stagiaire auront suffi a m'en convaincre, (j'ai d'ailleurs axé mon TEFE sur cet problématique) A contrario, l'infirmier en psy n'occulte absolument pas les plaintes somatiques et les différents soins autres que ceux directement liés a la pathologie du patient "psy".. Quels infirmiers finalement ont une approche globale de leur patients ? La question ainsi posée pourrait faire taire nombreux détracteurs..mais a quoi bon, laisons les alimenter ce mythe, la reconnaissance des patients nous suffit...inutile de chercher a se justifier.. Ce qui est grave c'est qu'avec de tels préjugés la profession ne montre pas une unité et une solidarité exemplaire...et au dela des clivages et gueguerres infantiles, il n'en reste pas moins que personne ne s'en trouve grandit, alors que nous sommes a la base de même formation et censés partager certaines valeurs... Cela mérite réflexion...
Pour donner un exemple:
lundi dernier j'ai emmené un patient pour un examen au CHPA. Et bien le médecin est parti et m'a carrément oublié. Or ce n'est ni la première , ni la dernière fois que ca arrive. Qui va payer l'ambulance?
Le CHPA ou mon hopital?
Plouf, plouf...
Le comportement que certains infirmiers ou médecins envers les infirmiers (ou les medecins ) exercants en psy est révélateur de la vision du quidam sur "l'aliéné".
lundi dernier j'ai emmené un patient pour un examen au CHPA. Et bien le médecin est parti et m'a carrément oublié. Or ce n'est ni la première , ni la dernière fois que ca arrive. Qui va payer l'ambulance?
Le CHPA ou mon hopital?
Plouf, plouf...
Le comportement que certains infirmiers ou médecins envers les infirmiers (ou les medecins ) exercants en psy est révélateur de la vision du quidam sur "l'aliéné".
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
-
- Forcené
- Messages : 261
- Inscription : 04 janv. 2007 17:20
- Localisation : partout et nulle part à la fois
oui c'est vrai qu'en psy on a pas mal de pose café...Trés peu de travail technique, parfois pas du tout de nursing...beaucoup d'administratif qui peut passer aux yeux de certains comme une corvée. Mais au delà de tout ça il y a le travail avec le patient. Ne pas confondre travail quantitatif et qualitatif...prendre le temps de parler 5 mn avec un patient est un soin qualitatif ; on ne s'en rend pas compte dans l'immédiat mais pourtant notre action est là. Alors dire qu'en psy on ne fou rien, non je ne suis pas d'accord , mais dire que quelqu'un de nouveau dans cette branche à l'impression de ne rien faire je suis plus d'accord.
quand je serais grande, je serais IDE en psy ^^
en 2ème année pour le moment !
en 2ème année pour le moment !
- psychatrik_angel
- Messages : 6
- Inscription : 21 avr. 2007 23:34
- Localisation : 57 - Moselle
L'éternel débat !!!
J'ai pas voté, aucune réponse ne me convient !!!
Perso, quand je bossais en intra, il y avait beaucoup de travail, parfois beaucoup de technique et de nursing (sisisi) et bien sûr énormément de relationnel.
C'est sur que la psy, pour quelqu'un qui n'apprécie pas, ca peut être vu comme "la glandouille intégrale"
Aux urgences psy, je ne vous parle pas du boulot. Depuis que le service a ouvert, il y a 5 ans, le nombre de consult par mois a quadruplé !!! Je fais des heures sup toutes les semaines...
Perso, quand je bossais en intra, il y avait beaucoup de travail, parfois beaucoup de technique et de nursing (sisisi) et bien sûr énormément de relationnel.
C'est sur que la psy, pour quelqu'un qui n'apprécie pas, ca peut être vu comme "la glandouille intégrale"
Aux urgences psy, je ne vous parle pas du boulot. Depuis que le service a ouvert, il y a 5 ans, le nombre de consult par mois a quadruplé !!! Je fais des heures sup toutes les semaines...