Culture Générale
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[b]Cancer du sein : les fruits et légumes pas à la hauteur [/b]
Par Destination Santé Destination Sante - Mardi 7 août, 11h00
C'était déjà connu en matière de cancer du sein, manger cinq fruits et légumes par jour ne prévient pas les rechutes. Une nouvelle étude américaine va encore plus loin, concluant que même un régime « très riche » en fruits et légumes ne présenterait pas d'effet protecteur dans ce domaine.
Au terme d'une étude randomisée, le Pr John P. Pierce et ses collègues de l'Université de Californie à San Diego, se sont intéressés à plus de 3 000 femmes qui avaient survécu à un cancer du sein. Pendant quatre ans, une partie d'entre elles a suivi un régime très riche en fruits et légumes. C'est-à-dire qu'il apportait « beaucoup plus » que les cinq fruits et légumes recommandés quotidiennement.
Comparées au reste de la cohorte, les femmes de ce groupe ne se sont pas révélées surprotégées contre un retour de la maladie. « Nous n'avons relevé aucun bénéfice significatif », concluent les auteurs.
Dans un éditorial accompagnant l'article, Susan M. Gapstur et Seema Khan de la Freinberg School of Medicine de Chicago relativisent tout de même cette conclusion. « Davantage de paramètres devraient être pris en compte avant de trancher. Comme par exemple l'existence d'erreurs dans la mesure de la prise alimentaire ou l'hygiène de vie des patientes »… Cela étant, les bienfaits des fruits et légumes sur notre système cardio-vasculaire ne sont pas remis en question. Bourrés de vitamines, de sels minéraux et d'oligo-éléments, les fruits et légumes présentent en effet d'importantes propriétés anti-oxydantes.
Source : JAMA, 18 juillet 2007
Par Destination Santé Destination Sante - Mardi 7 août, 11h00
C'était déjà connu en matière de cancer du sein, manger cinq fruits et légumes par jour ne prévient pas les rechutes. Une nouvelle étude américaine va encore plus loin, concluant que même un régime « très riche » en fruits et légumes ne présenterait pas d'effet protecteur dans ce domaine.
Au terme d'une étude randomisée, le Pr John P. Pierce et ses collègues de l'Université de Californie à San Diego, se sont intéressés à plus de 3 000 femmes qui avaient survécu à un cancer du sein. Pendant quatre ans, une partie d'entre elles a suivi un régime très riche en fruits et légumes. C'est-à-dire qu'il apportait « beaucoup plus » que les cinq fruits et légumes recommandés quotidiennement.
Comparées au reste de la cohorte, les femmes de ce groupe ne se sont pas révélées surprotégées contre un retour de la maladie. « Nous n'avons relevé aucun bénéfice significatif », concluent les auteurs.
Dans un éditorial accompagnant l'article, Susan M. Gapstur et Seema Khan de la Freinberg School of Medicine de Chicago relativisent tout de même cette conclusion. « Davantage de paramètres devraient être pris en compte avant de trancher. Comme par exemple l'existence d'erreurs dans la mesure de la prise alimentaire ou l'hygiène de vie des patientes »… Cela étant, les bienfaits des fruits et légumes sur notre système cardio-vasculaire ne sont pas remis en question. Bourrés de vitamines, de sels minéraux et d'oligo-éléments, les fruits et légumes présentent en effet d'importantes propriétés anti-oxydantes.
Source : JAMA, 18 juillet 2007
Donner un peu de ma personne à autrui serai mon plus grand plaisir !
Un nombre croissant de victimes de l'amiante demandent réparation
Par Martine VERON AFP - Vendredi 10 août, 17h59PARIS (AFP) -
Le nombre de victimes de l'amiante ayant demandé réparation augmente fortement en France, pour atteindre 41.737, selon le rapport annuel du Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante (Fiva), et il devrait continuer de croître, compte tenu des délais de latence des maladies.
Le Fiva, créé en 2002, a reçu 10.478 demandes d'indemnisation de nouvelles victimes de juin 2006 à fin mai 2007, un chiffre en forte progression (+32%), selon le rapport. Le nombre total de victimes ayant demandé réparation depuis 2002 s'élève désormais à 41.737.
Les ayants droit (enfants et petits-enfants) peuvent faire appel au Fiva et leur nombre a également augmenté de 25% en un an. En tenant compte des demandes nouvelles de victimes déjà identifiées, mais qui font par exemple une rechute, le Fiva a reçu au total 22.681 dossiers en un an.
Les dépenses d'indemnisation, qui s'élèvent depuis la création du Fiva à 1,43 milliard d'euros, se sont accrues en un an de plus de 45 millions d'euros. Le Fonds est financé par l'Etat et la branche accidents du travail de la Sécurité sociale.
La durée de latence des maladies étant très longue, "on entre dans les années où les maladies, contractées dans les années 60-70, vont se déclarer", souligne le Fiva, qui estime que le nombre de déclarations de victimes va "probablement" encore augmenter dans les prochaines années.
L'Association des victimes de l'amiante (Andeva, 15.000 adhérents) estime que l'amiante est responsable en France de 3.000 morts par an et chiffre à 100.000 le nombre de décès à venir à cause de cancers du poumon ou de la plèvre.
Le diagnostic, pour la grande majorité des victimes (70%) se situe entre 51 et 70 ans, selon le rapport, les hommes constituant la quasi-totalité (94%) des victimes de l'amiante connues par le Fiva, avec une prépondérance de maladies professionnelles.
Les trois quarts des dossiers déposés concernent cependant des maladies bénignes (plaques pleurales, épaississements pleuraux ou asbestoses pulmonaires), pour lesquels on a une certitude d'avoir été exposé à l'amiante, mais qui ne se transforment pas en cancer.
En cas de cancers, il faut établir que la victime a travaillé en présence d'amiante, et les dossiers sont souvent plus complexes à constituer.
Les victimes ont quatre ans pour saisir le Fiva après la stabilisation de leur maladie. Beaucoup d'entre elles sont désormais représentées par des avocats, plutôt que par des associations ou organisations syndicales, ce qui explique l'augmentation des contestations.
Le Fonds indemnise en fonction du taux d'incapacité et des autres préjudices subis, y compris moral.
Le montant moyen des offres d'indemnisation varie de 20.000 euros pour les plaques pleurales à 100.000 pour les mésothéliomes, d'une extrême gravité.
Le rapport fait état d'une "nette dégradation des délais d'instruction" pour les maladies graves, qui sont passés à 5 mois et 2 semaines de mars à juin, au lieu de 3 mois et 3 semaines depuis la création du Fiva.
Quatre régions concentrent toujours plus de la moitié des victimes qui s'adressent au Fiva: Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Haute-Normandie et Basse-Normandie. Dans ces régions, trois départements concentrent un peu plus de 37% des victimes, la Loire-Atlantique, le Nord, la Seine-Maritime.
L'ensemble des salariés, mais aussi les indépendants, les retraités ou leurs ayant-droits peuvent faire appel au Fiva, qui a un numéro vert (0 800 500 200).
Par Martine VERON AFP - Vendredi 10 août, 17h59PARIS (AFP) -
Le nombre de victimes de l'amiante ayant demandé réparation augmente fortement en France, pour atteindre 41.737, selon le rapport annuel du Fonds d'indemnisation des victimes de l'amiante (Fiva), et il devrait continuer de croître, compte tenu des délais de latence des maladies.
Le Fiva, créé en 2002, a reçu 10.478 demandes d'indemnisation de nouvelles victimes de juin 2006 à fin mai 2007, un chiffre en forte progression (+32%), selon le rapport. Le nombre total de victimes ayant demandé réparation depuis 2002 s'élève désormais à 41.737.
Les ayants droit (enfants et petits-enfants) peuvent faire appel au Fiva et leur nombre a également augmenté de 25% en un an. En tenant compte des demandes nouvelles de victimes déjà identifiées, mais qui font par exemple une rechute, le Fiva a reçu au total 22.681 dossiers en un an.
Les dépenses d'indemnisation, qui s'élèvent depuis la création du Fiva à 1,43 milliard d'euros, se sont accrues en un an de plus de 45 millions d'euros. Le Fonds est financé par l'Etat et la branche accidents du travail de la Sécurité sociale.
La durée de latence des maladies étant très longue, "on entre dans les années où les maladies, contractées dans les années 60-70, vont se déclarer", souligne le Fiva, qui estime que le nombre de déclarations de victimes va "probablement" encore augmenter dans les prochaines années.
L'Association des victimes de l'amiante (Andeva, 15.000 adhérents) estime que l'amiante est responsable en France de 3.000 morts par an et chiffre à 100.000 le nombre de décès à venir à cause de cancers du poumon ou de la plèvre.
Le diagnostic, pour la grande majorité des victimes (70%) se situe entre 51 et 70 ans, selon le rapport, les hommes constituant la quasi-totalité (94%) des victimes de l'amiante connues par le Fiva, avec une prépondérance de maladies professionnelles.
Les trois quarts des dossiers déposés concernent cependant des maladies bénignes (plaques pleurales, épaississements pleuraux ou asbestoses pulmonaires), pour lesquels on a une certitude d'avoir été exposé à l'amiante, mais qui ne se transforment pas en cancer.
En cas de cancers, il faut établir que la victime a travaillé en présence d'amiante, et les dossiers sont souvent plus complexes à constituer.
Les victimes ont quatre ans pour saisir le Fiva après la stabilisation de leur maladie. Beaucoup d'entre elles sont désormais représentées par des avocats, plutôt que par des associations ou organisations syndicales, ce qui explique l'augmentation des contestations.
Le Fonds indemnise en fonction du taux d'incapacité et des autres préjudices subis, y compris moral.
Le montant moyen des offres d'indemnisation varie de 20.000 euros pour les plaques pleurales à 100.000 pour les mésothéliomes, d'une extrême gravité.
Le rapport fait état d'une "nette dégradation des délais d'instruction" pour les maladies graves, qui sont passés à 5 mois et 2 semaines de mars à juin, au lieu de 3 mois et 3 semaines depuis la création du Fiva.
Quatre régions concentrent toujours plus de la moitié des victimes qui s'adressent au Fiva: Nord-Pas-de-Calais, Pays de la Loire, Haute-Normandie et Basse-Normandie. Dans ces régions, trois départements concentrent un peu plus de 37% des victimes, la Loire-Atlantique, le Nord, la Seine-Maritime.
L'ensemble des salariés, mais aussi les indépendants, les retraités ou leurs ayant-droits peuvent faire appel au Fiva, qui a un numéro vert (0 800 500 200).
Donner un peu de ma personne à autrui serai mon plus grand plaisir !
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47 erreurs médicales liées à une faute de traduction
ALLEMAGNE | 15h01 Quarante-sept patients opérés du genou dans un hôpital de Berlin ont été victimes d'une erreur médicale en raison d'une notice en anglais mal interprétée. Un responsable médical a admis que l'absence de traduction par les fabricants constituait souvent un problème.
«Cet accident est impardonnable», a reconnu le responsable de l'institut qui chapeaute l'hôpital Sankt-Hedwig, Reinhard Nieper, interrogé par le quotidien berlinois «Tagesspiegel». Les patients souffraient à l'articulation du genou. La prothèse qui leur était implantée était censée leur redonner de la mobilité.
Mais les médecins ont posé ces prothèses sans y ajouter le ciment qui était prévu, car l'autocollant en allemand indiquait «prothèse ne nécessitant pas de ciment». En anglais pourtant, l'indication d'origine évoquait une prothèse «Non-Modular Cemented» (non modifiable et devant être cimentée), rapporte dimanche le Tagesspiegel.
Les médecins ont été formés à l'utilisation de la prothèse sans que quiconque ne remarque l'erreur. Un représentant du fabricant, présent lors des premières opérations réalisées à Berlin, n'a rien constaté d'anormal, ajoute le journal.
Les patients, opérés entre mai 2006 et mars 2007, ont été informés de l'erreur et, de fait, un tiers d'entre eux avaient fait état de «problèmes» avec leur nouvelle prothèse. La moitié des malchanceux a choisi de se faire réopérer, précise le «Tagesspiegel».
Un professeur de chirurgie orthopédique, Heino Kienapfel, a déploré que «certains produits arrivant sur le marché européen ne portent d'indications qu'en anglais», au lieu d'être traduits d'emblée en plusieurs langues ou de porter des pictogrammes. «C'est un problème», a-t-il jugé.
ALLEMAGNE | 15h01 Quarante-sept patients opérés du genou dans un hôpital de Berlin ont été victimes d'une erreur médicale en raison d'une notice en anglais mal interprétée. Un responsable médical a admis que l'absence de traduction par les fabricants constituait souvent un problème.
«Cet accident est impardonnable», a reconnu le responsable de l'institut qui chapeaute l'hôpital Sankt-Hedwig, Reinhard Nieper, interrogé par le quotidien berlinois «Tagesspiegel». Les patients souffraient à l'articulation du genou. La prothèse qui leur était implantée était censée leur redonner de la mobilité.
Mais les médecins ont posé ces prothèses sans y ajouter le ciment qui était prévu, car l'autocollant en allemand indiquait «prothèse ne nécessitant pas de ciment». En anglais pourtant, l'indication d'origine évoquait une prothèse «Non-Modular Cemented» (non modifiable et devant être cimentée), rapporte dimanche le Tagesspiegel.
Les médecins ont été formés à l'utilisation de la prothèse sans que quiconque ne remarque l'erreur. Un représentant du fabricant, présent lors des premières opérations réalisées à Berlin, n'a rien constaté d'anormal, ajoute le journal.
Les patients, opérés entre mai 2006 et mars 2007, ont été informés de l'erreur et, de fait, un tiers d'entre eux avaient fait état de «problèmes» avec leur nouvelle prothèse. La moitié des malchanceux a choisi de se faire réopérer, précise le «Tagesspiegel».
Un professeur de chirurgie orthopédique, Heino Kienapfel, a déploré que «certains produits arrivant sur le marché européen ne portent d'indications qu'en anglais», au lieu d'être traduits d'emblée en plusieurs langues ou de porter des pictogrammes. «C'est un problème», a-t-il jugé.
Infirmière aux urgences 

Le tourisme médical séduit de plus en plus les Français
Alexandra Echkenazi
lundi 13 août 2007 | Le Parisien
LP/AURELIE AUDUREAU.ZOOM
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Implants mammaires, greffe de cheveux, procréation médicale assistée... Les Français se laissent désormais tenter par les séjours alliant tourisme et soins médicaux « low-cost ». Reportage en Hongrie, dans le nouvel eldorado dentaire.
Budapest, son château, ses ponts et ses... implants dentaires. Cela pourrait être le slogan d'Eurodent'air, une agence de voyages d'un nouveau genre, lancée il y a à peine un mois par Nicolas Pineau, un jeune Français résidant en Hongrie, et qui devrait connaître, selon son fondateur, un bel avenir auprès de la clientèle hexagonale.
Son créneau ? Le tourisme... dentaire. L'idée ? Profiter d'une petite semaine de vacances à Budapest pour remplacer ses vieux « chicots » par des prothèses flambant neuves, le tout à un prix défiant toute concurrence. L'agence se charge de vous mettre en relation avec une clinique privée locale et de faciliter votre séjour, en mettant notamment à votre disposition un interprète. « Avion et hôtel compris, se faire soigner les dents en Hongrie revient trois fois moins cher qu'en France », affirme Nicolas Pineau.
Le boom des séjours « soleil et bistouri »
Depuis 2004 et l'entrée de la Hongrie dans l'Union européenne, le pays attire chaque année des milliers de patients venus de l'étranger. « La Hongrie est connue pour la compétence de ses dentistes », explique Nicolas Pineau. Afflux des « patients globe-trotters » oblige, le nombre de praticiens hongrois a explosé. A Sopron, près de la frontière autrichienne, on en compte près de 400 pour seulement 50 000 habitants, alors qu'habituellement il n'y en a pas plus de 20 dans une ville de cette taille. « Les clients de ces dentistes sont à 90 % autrichiens. Les Français préfèrent Budapest car c'est plus pratique et il y a davantage de choses à visiter », souligne le responsable d'Eurodent'air.
Bénéficiant de l'un des systèmes de soins les plus performants, les Français étaient jusqu'ici peu concernés par le tourisme médical, contrairement à certains de leurs voisins européens, sillonnant le monde depuis des années à la recherche des médecins les moins chers. De plus, les tours-opérateurs médicaux étant interdits en France - Eurodent'air est domiciliée en Angleterre - la plupart des sites Web visaient un public anglophone. « Les choses ont changé il y a trois ou quatre ans avec la chirurgie esthétique, décrypte Nicolas Pineau. Face aux prix exorbitants pratiqués en France, certains patients se sont orientés vers le Maghreb, où des agences proposent des séjours alliant soleil et bistouri. »
Depuis, la demande dans des domaines en souffrance dans l'Hexagone comme les soins dentaires, mais aussi la fécondation in vitro, a explosé (voir infographie) . Ce phénomène étant très récent, il n'existe aucun chiffre officiel. Mais il n'y a qu'à consulter le site Internet du Guide du routard pour se convaincre que la fuite des malades français à l'étranger n'a rien d'anecdotique : la moitié des discussions sur la Hongrie concerne les soins dentaires. Toutefois, attention ! Dans un document datant de 2005, le ministère de la Santé met en garde les patients tentés par l'aventure sur l'absence de garantie concernant la qualification des médecins, les conditions de la pratique de l'anesthésie, ou encore les règles d'hygiène. Mais, faute de moyens financiers, beaucoup décident de tenter l'expérience malgré tout.
POUR
« Nous sommes aussi compétents »
DOCTEUR BENOÎT OSZTROVSKI, responsable de la clinique Jildent à Budapest
OUVERTE EN 2004, la clinique du docteur Osztrovski est l'une des plus prisée de la clientèle française. Une bonne raison à cela : le médecin - qui a fait ses études en Suisse - parle couramment le français alors que les autres cabinets ne disposent que d'interprètes. Selon lui, il n'y a aucun risque à venir se faire soigner les dents en Hongrie, et les complications postopératoires ne seraient pas plus nombreuses.
« Les prix sont inférieurs mais les soins identiques ! Nos matériaux sont les mêmes qu'en France, nos règles d'hygiène aussi strictes, nos cabinets sont aux normes européennes, et notre formation à l'université est reconnue dans le monde entier pour son excellence. La différence réside dans les salaires des personnels, le prix du loyer pour un cabinet médical bien situé et les taxes : trois dépenses largement inférieures en Hongrie. Résultat, pour les mêmes soins, nos prix sont inférieurs de 60 % », décrypte le médecin. Selon lui, le voyage se justifie même pour la pose d'une seule couronne. « Avec l'avion et une semaine d'hôtel, on s'en sort pour le prix d'une couronne en France ! »
CONTRE
« Les patients prennent de gros risques »
DOCTEUR MICHEL LAURENT, chirurgien-dentiste français
SPÉCIALISÉ dans la pose de prothèses dentaires dans le sud de la France, le docteur Michel Laurent déconseille aux patients français de se rendre à l'étranger. « Comment savoir s'ils vont tomber sur un praticien sérieux ? En France, la profession est réglementée, nous avons un Conseil de l'ordre. En cas de pépin, le praticien est à portée de main, il y a un suivi post-opératoire.
S'il y a un litige, le patient peut entamer une procédure juridique. Que se passe-t-il si, une fois rentré en France, le patient est victime de complications ? Et sur place, s'il y a un problème pendant l'opération, que fait le praticien hongrois ? Certaines interventions sont très lourdes, des nerfs peuvent être abîmés, les sinus touchés... C'est une très grosse prise de risque », analyse le dentiste. Mais que faire alors si l'on n'a pas les moyens financiers de se faire soigner dans l'Hexagone ? « Contrairement à ce que certains pensent, les dentistes français ne sont pas des voleurs. Les prix demandés sont justifiés. Le scandale, ce ne sont pas les prix, mais le fait que la Sécurité sociale ne prenne pas en charge certains soins, comme les implants. »
« C'était la Hongrie ou le dentier ! »
CLAUDE, 50 ans, s'est fait poser trois implants dentaires à Budapest
En route vers la clinique dans une berline avec chauffeur ! Une radio panoramique de sa mâchoire à la main, c'est d'un pas décidé que, ce jeudi matin, Claude, accompagnée de son mari Jean-Paul, monte dans la grosse Mercedes noire avec chauffeur qui est venue les chercher devant leur hôtel à Budapest. Il n'a fallu qu'un petit mois à ce couple de Château-Arnoux (Alpes-de-Haute-Provence) pour se décider à partir en Hongrie chez un dentiste « low cost ». « On a commencé à surfer sur Internet fin juin.
Un mois plus tard, on avait nos billets d'avion », raconte Jean-Paul, 54 ans, ancien charpentier, travaillant aujourd'hui auprès d'enfants handicapés.
« J'ai de gros problèmes avec mes dents depuis des années. J'ai besoin de plusieurs implants, de nombreuses couronnes, de bridges... Bref, il faut qu'on me refasse presque tout le râtelier ! », plaisante sa femme Claude, 50 ans. En France, se faire soigner lui aurait coûté 20 000 €, sur lesquels la Sécurité sociale n'aurait pratiquement rien remboursé. Une somme impossible à débourser pour ces parents de quatre enfants. « C'était la Hongrie ou le dentier ! Et je suis trop jeune pour le plonger tous les soirs dans un verre d'eau », confie cette employée dans une maison de retraite.
« Les tarifs défient toute concurrence. » Aux côtés du couple de Français, Musa Temel, responsable de la société Voyages dentaires, basée aux Pays-Bas, est chargé de faciliter toutes leurs démarches durant le séjour hongrois. « Nous proposons une sélection de cliniques privées et d'hôtels en Hongrie et en Turquie. Nous venons les chercher à l'aéroport, nous faisons office d'interprète et nous accompagnons le patient durant toute l'opération », explique dans un très bon français cet ancien ingénieur.
C'est en surfant sur le Web que le couple a découvert cette agence de voyages inédite. « A 7 000 € pour tout, les tarifs défiaient toute concurrence. Il fallait juste organiser deux séjours d'une semaine à Budapest : le premier pour les implants, le second pour les couronnes, à quatre mois d'intervalle. On a fait nos calculs. En additionnant le coût de l'avion et de l'hôtel, on restait largement gagnant », calcule Claude. Après quelques coups de fil à Musa, le couple se lance dans l'aventure. « On n'avait pas d'autre garantie que les témoignages positifs des internautes. Mais je n'avais pas le choix », poursuit-elle.
« L'hygiène est impeccable, on se croirait chez nous ! » Après un petit détour dans un centre de radiographie dentaire, la berline arrive enfin à la clinique privée Titan Dent, située dans le centre de Budapest, pour la première rencontre de la patiente avec son médecin. Dans la salle d'attente, le couple fait la connaissance de Patricia, une commerciale d'Ory-la-Ville (Oise), dont la denture était il y a peu dans un état aussi déplorable que pour Claude.
C'est son deuxième séjour ici. « En mars, je me suis fait poser cinq implants d'un coup. Le dentiste a travaillé durant plus de cinq heures d'affilée. Je n'ai ressenti aucune douleur ni pendant ni après l'opération. Cette fois, je viens pour treize couronnes ! » Patricia a déboursé 6 580 € à Titan Dent pour la totalité des « travaux ». « Si l'on ajoute 168 € pour quatre nuits d'hôtel lors du premier séjour, puis 268 € pour cinq nuits cette fois-ci, et les deux vols aller-retour à 256 €,cela fait un total de 7 528 € pour refaire toute ma bouche. En France, un seul implant revient à 3 000 € minimum... », détaille Patricia. Jean-Paul et Claude sont conquis... et rassurés : Titan Dent ressemble à n'importe quel cabinet dentaire français. « L'hygiène est impeccable, les équipements sont dernier cri. On se croirait chez nous ! », s'enthousiasme Jean-Paul.
En amoureux à la découverte de la Perle du Danube . Après un examen complet de sa dentition, le dentiste hongrois propose à Claude une formule un peu moins coûteuse que prévue. Musa traduit et le visage de la mère de famille s'éclaire. « C'est une très bonne nouvelle », jubile-t-elle. Moins d'un quart d'heure plus tard, la première opération consistant à poser trois implants dentaires sur sa mâchoire supérieure peut débuter. Un peu précipité ? Pas au goût de Claude, qui, une heure trente plus tard, ressort de la clinique un peu sonnée mais ravie. La pose s'est parfaitement déroulée. « En France, il faut deux ans pour réaliser ce que l'on fait ici en deux semaines », affirme-t-elle.
D'ici à quelques jours, Claude devra passer une visite de contrôle et le couple pourra rentrer en France. Puis reviendra dans quatre mois pour la suite des opérations. En attendant, Claude et Jean-Paul ont décidé de partir en amoureux à la découverte de Budapest, la Perle du Danube. « Ce séjour, c'est aussi un peu notre voyage de noces. En trente-deux ans, on n'était jamais parti aussi loin », conclut Jean-Paul.
EN FRANCE, les agences de tourisme médical sont interdites. C'est pourquoi elles sont basées à l'étranger et elles ont leur vitrine sur le Web. En revanche, rien ne vous empêche d'aller vous faire soigner au-delà de nos frontières, mais à vos risques et périls.
En cas de pépin, il n'existe aucun recours contre l'agence ou le praticien. Par ailleurs, depuis mai 2006, si vous avez bénéficié de soins dans l'un des 27 pays membres de l'Union européenne, la Sécurité sociale doit vous rembourser au même tarif qu'en France. Avant cette date, il fallait passer par un formulaire décourageant. Mais à la suite d'une décision de la Cour européenne de justice, il n'est plus nécessaire. Toutefois, peu de personnes parviennent à se faire rembourser. Face à ce constat, les ministres de la Santé de l'UE tentent de clarifier la réglementation des soins transfrontaliers et planchent sur la sécurité des patients, l'idée étant de définir des règles communes aux 27.
Alexandra Echkenazi
lundi 13 août 2007 | Le Parisien
LP/AURELIE AUDUREAU.ZOOM
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Implants mammaires, greffe de cheveux, procréation médicale assistée... Les Français se laissent désormais tenter par les séjours alliant tourisme et soins médicaux « low-cost ». Reportage en Hongrie, dans le nouvel eldorado dentaire.
Budapest, son château, ses ponts et ses... implants dentaires. Cela pourrait être le slogan d'Eurodent'air, une agence de voyages d'un nouveau genre, lancée il y a à peine un mois par Nicolas Pineau, un jeune Français résidant en Hongrie, et qui devrait connaître, selon son fondateur, un bel avenir auprès de la clientèle hexagonale.
Son créneau ? Le tourisme... dentaire. L'idée ? Profiter d'une petite semaine de vacances à Budapest pour remplacer ses vieux « chicots » par des prothèses flambant neuves, le tout à un prix défiant toute concurrence. L'agence se charge de vous mettre en relation avec une clinique privée locale et de faciliter votre séjour, en mettant notamment à votre disposition un interprète. « Avion et hôtel compris, se faire soigner les dents en Hongrie revient trois fois moins cher qu'en France », affirme Nicolas Pineau.
Le boom des séjours « soleil et bistouri »
Depuis 2004 et l'entrée de la Hongrie dans l'Union européenne, le pays attire chaque année des milliers de patients venus de l'étranger. « La Hongrie est connue pour la compétence de ses dentistes », explique Nicolas Pineau. Afflux des « patients globe-trotters » oblige, le nombre de praticiens hongrois a explosé. A Sopron, près de la frontière autrichienne, on en compte près de 400 pour seulement 50 000 habitants, alors qu'habituellement il n'y en a pas plus de 20 dans une ville de cette taille. « Les clients de ces dentistes sont à 90 % autrichiens. Les Français préfèrent Budapest car c'est plus pratique et il y a davantage de choses à visiter », souligne le responsable d'Eurodent'air.
Bénéficiant de l'un des systèmes de soins les plus performants, les Français étaient jusqu'ici peu concernés par le tourisme médical, contrairement à certains de leurs voisins européens, sillonnant le monde depuis des années à la recherche des médecins les moins chers. De plus, les tours-opérateurs médicaux étant interdits en France - Eurodent'air est domiciliée en Angleterre - la plupart des sites Web visaient un public anglophone. « Les choses ont changé il y a trois ou quatre ans avec la chirurgie esthétique, décrypte Nicolas Pineau. Face aux prix exorbitants pratiqués en France, certains patients se sont orientés vers le Maghreb, où des agences proposent des séjours alliant soleil et bistouri. »
Depuis, la demande dans des domaines en souffrance dans l'Hexagone comme les soins dentaires, mais aussi la fécondation in vitro, a explosé (voir infographie) . Ce phénomène étant très récent, il n'existe aucun chiffre officiel. Mais il n'y a qu'à consulter le site Internet du Guide du routard pour se convaincre que la fuite des malades français à l'étranger n'a rien d'anecdotique : la moitié des discussions sur la Hongrie concerne les soins dentaires. Toutefois, attention ! Dans un document datant de 2005, le ministère de la Santé met en garde les patients tentés par l'aventure sur l'absence de garantie concernant la qualification des médecins, les conditions de la pratique de l'anesthésie, ou encore les règles d'hygiène. Mais, faute de moyens financiers, beaucoup décident de tenter l'expérience malgré tout.
POUR
« Nous sommes aussi compétents »
DOCTEUR BENOÎT OSZTROVSKI, responsable de la clinique Jildent à Budapest
OUVERTE EN 2004, la clinique du docteur Osztrovski est l'une des plus prisée de la clientèle française. Une bonne raison à cela : le médecin - qui a fait ses études en Suisse - parle couramment le français alors que les autres cabinets ne disposent que d'interprètes. Selon lui, il n'y a aucun risque à venir se faire soigner les dents en Hongrie, et les complications postopératoires ne seraient pas plus nombreuses.
« Les prix sont inférieurs mais les soins identiques ! Nos matériaux sont les mêmes qu'en France, nos règles d'hygiène aussi strictes, nos cabinets sont aux normes européennes, et notre formation à l'université est reconnue dans le monde entier pour son excellence. La différence réside dans les salaires des personnels, le prix du loyer pour un cabinet médical bien situé et les taxes : trois dépenses largement inférieures en Hongrie. Résultat, pour les mêmes soins, nos prix sont inférieurs de 60 % », décrypte le médecin. Selon lui, le voyage se justifie même pour la pose d'une seule couronne. « Avec l'avion et une semaine d'hôtel, on s'en sort pour le prix d'une couronne en France ! »
CONTRE
« Les patients prennent de gros risques »
DOCTEUR MICHEL LAURENT, chirurgien-dentiste français
SPÉCIALISÉ dans la pose de prothèses dentaires dans le sud de la France, le docteur Michel Laurent déconseille aux patients français de se rendre à l'étranger. « Comment savoir s'ils vont tomber sur un praticien sérieux ? En France, la profession est réglementée, nous avons un Conseil de l'ordre. En cas de pépin, le praticien est à portée de main, il y a un suivi post-opératoire.
S'il y a un litige, le patient peut entamer une procédure juridique. Que se passe-t-il si, une fois rentré en France, le patient est victime de complications ? Et sur place, s'il y a un problème pendant l'opération, que fait le praticien hongrois ? Certaines interventions sont très lourdes, des nerfs peuvent être abîmés, les sinus touchés... C'est une très grosse prise de risque », analyse le dentiste. Mais que faire alors si l'on n'a pas les moyens financiers de se faire soigner dans l'Hexagone ? « Contrairement à ce que certains pensent, les dentistes français ne sont pas des voleurs. Les prix demandés sont justifiés. Le scandale, ce ne sont pas les prix, mais le fait que la Sécurité sociale ne prenne pas en charge certains soins, comme les implants. »
« C'était la Hongrie ou le dentier ! »
CLAUDE, 50 ans, s'est fait poser trois implants dentaires à Budapest
En route vers la clinique dans une berline avec chauffeur ! Une radio panoramique de sa mâchoire à la main, c'est d'un pas décidé que, ce jeudi matin, Claude, accompagnée de son mari Jean-Paul, monte dans la grosse Mercedes noire avec chauffeur qui est venue les chercher devant leur hôtel à Budapest. Il n'a fallu qu'un petit mois à ce couple de Château-Arnoux (Alpes-de-Haute-Provence) pour se décider à partir en Hongrie chez un dentiste « low cost ». « On a commencé à surfer sur Internet fin juin.
Un mois plus tard, on avait nos billets d'avion », raconte Jean-Paul, 54 ans, ancien charpentier, travaillant aujourd'hui auprès d'enfants handicapés.
« J'ai de gros problèmes avec mes dents depuis des années. J'ai besoin de plusieurs implants, de nombreuses couronnes, de bridges... Bref, il faut qu'on me refasse presque tout le râtelier ! », plaisante sa femme Claude, 50 ans. En France, se faire soigner lui aurait coûté 20 000 €, sur lesquels la Sécurité sociale n'aurait pratiquement rien remboursé. Une somme impossible à débourser pour ces parents de quatre enfants. « C'était la Hongrie ou le dentier ! Et je suis trop jeune pour le plonger tous les soirs dans un verre d'eau », confie cette employée dans une maison de retraite.
« Les tarifs défient toute concurrence. » Aux côtés du couple de Français, Musa Temel, responsable de la société Voyages dentaires, basée aux Pays-Bas, est chargé de faciliter toutes leurs démarches durant le séjour hongrois. « Nous proposons une sélection de cliniques privées et d'hôtels en Hongrie et en Turquie. Nous venons les chercher à l'aéroport, nous faisons office d'interprète et nous accompagnons le patient durant toute l'opération », explique dans un très bon français cet ancien ingénieur.
C'est en surfant sur le Web que le couple a découvert cette agence de voyages inédite. « A 7 000 € pour tout, les tarifs défiaient toute concurrence. Il fallait juste organiser deux séjours d'une semaine à Budapest : le premier pour les implants, le second pour les couronnes, à quatre mois d'intervalle. On a fait nos calculs. En additionnant le coût de l'avion et de l'hôtel, on restait largement gagnant », calcule Claude. Après quelques coups de fil à Musa, le couple se lance dans l'aventure. « On n'avait pas d'autre garantie que les témoignages positifs des internautes. Mais je n'avais pas le choix », poursuit-elle.
« L'hygiène est impeccable, on se croirait chez nous ! » Après un petit détour dans un centre de radiographie dentaire, la berline arrive enfin à la clinique privée Titan Dent, située dans le centre de Budapest, pour la première rencontre de la patiente avec son médecin. Dans la salle d'attente, le couple fait la connaissance de Patricia, une commerciale d'Ory-la-Ville (Oise), dont la denture était il y a peu dans un état aussi déplorable que pour Claude.
C'est son deuxième séjour ici. « En mars, je me suis fait poser cinq implants d'un coup. Le dentiste a travaillé durant plus de cinq heures d'affilée. Je n'ai ressenti aucune douleur ni pendant ni après l'opération. Cette fois, je viens pour treize couronnes ! » Patricia a déboursé 6 580 € à Titan Dent pour la totalité des « travaux ». « Si l'on ajoute 168 € pour quatre nuits d'hôtel lors du premier séjour, puis 268 € pour cinq nuits cette fois-ci, et les deux vols aller-retour à 256 €,cela fait un total de 7 528 € pour refaire toute ma bouche. En France, un seul implant revient à 3 000 € minimum... », détaille Patricia. Jean-Paul et Claude sont conquis... et rassurés : Titan Dent ressemble à n'importe quel cabinet dentaire français. « L'hygiène est impeccable, les équipements sont dernier cri. On se croirait chez nous ! », s'enthousiasme Jean-Paul.
En amoureux à la découverte de la Perle du Danube . Après un examen complet de sa dentition, le dentiste hongrois propose à Claude une formule un peu moins coûteuse que prévue. Musa traduit et le visage de la mère de famille s'éclaire. « C'est une très bonne nouvelle », jubile-t-elle. Moins d'un quart d'heure plus tard, la première opération consistant à poser trois implants dentaires sur sa mâchoire supérieure peut débuter. Un peu précipité ? Pas au goût de Claude, qui, une heure trente plus tard, ressort de la clinique un peu sonnée mais ravie. La pose s'est parfaitement déroulée. « En France, il faut deux ans pour réaliser ce que l'on fait ici en deux semaines », affirme-t-elle.
D'ici à quelques jours, Claude devra passer une visite de contrôle et le couple pourra rentrer en France. Puis reviendra dans quatre mois pour la suite des opérations. En attendant, Claude et Jean-Paul ont décidé de partir en amoureux à la découverte de Budapest, la Perle du Danube. « Ce séjour, c'est aussi un peu notre voyage de noces. En trente-deux ans, on n'était jamais parti aussi loin », conclut Jean-Paul.
EN FRANCE, les agences de tourisme médical sont interdites. C'est pourquoi elles sont basées à l'étranger et elles ont leur vitrine sur le Web. En revanche, rien ne vous empêche d'aller vous faire soigner au-delà de nos frontières, mais à vos risques et périls.
En cas de pépin, il n'existe aucun recours contre l'agence ou le praticien. Par ailleurs, depuis mai 2006, si vous avez bénéficié de soins dans l'un des 27 pays membres de l'Union européenne, la Sécurité sociale doit vous rembourser au même tarif qu'en France. Avant cette date, il fallait passer par un formulaire décourageant. Mais à la suite d'une décision de la Cour européenne de justice, il n'est plus nécessaire. Toutefois, peu de personnes parviennent à se faire rembourser. Face à ce constat, les ministres de la Santé de l'UE tentent de clarifier la réglementation des soins transfrontaliers et planchent sur la sécurité des patients, l'idée étant de définir des règles communes aux 27.
ESI 2008 -20011 AP-HP Tenon
Les gauchers sans complexes
Charles de Saint Sauveur
lundi 13 août 2007 | Le Parisien
(LP/MARC MENOU.)ZOOM
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Pendant longtemps, être gaucher en France vous compliquait la vie, notamment à l'école. Désormais, les gauchers réaffirment leurs droits, comme le prouve la Journée internationale qui leur est consacrée aujourd'hui.
GAUCHERS de tous les pays, unissez-vous ! Tel pourrait être le cri de ralliement de tous les gauchers du monde à l'occasion de la Journée internationale qui est dédiée aujourd'hui à cette minorité silencieuse qui rassemble près de un cinquième de la population mondiale. Cette action planétaire est prise avec beaucoup de sérieux aux Etats-Unis et dans les pays scandinaves, où les gauchers ont depuis longtemps su faire valoir leurs droits. En France, malgré un écho encore limité, cette journée commence à faire parler d'elle.
Hier, pour la deuxième année consécutive, Brive-la-Gaillarde (Corrèze) a été l'hôte d'une grande manifestation mi-festive mi-revendicative, histoire de « sensibiliser les droitiers aux difficultés que rencontrent les gauchers dans leur vie quotidienne ».
De plus en plus nombreux.
Dans l'Hexagone, ils seraient environ huit millions, soit 13 % de la population, dont une majorité (6/10e ) de garçons. De génération en génération (ils n'étaient que 5 % au début du XXe siècle) leur nombre augmente inexorablement. Une bonne raison à cela : il y a encore quarante ou cinquante ans, il ne faisait pas bon utiliser sa main gauche, notamment à l'école, où les brimades étaient légion. « L'impératif était alors d'écrire de la main droite. Certains instituteurs, qui les considéraient comme lents ou rebelles à l'autorité, allaient jusqu'à attacher leur mauvaise main derrière le dos, voire la recouvraient d'une chaussette ! A force d'être contrariés, beaucoup sont devenus droitiers par défaut. Cette pression sociale a fait beaucoup de dégâts scolaires et psychologiques. Le bégaiement, par exemple, est un symptôme étroitement associé », explique l'historien Pierre-Michel Bertrand, auteur d'un « Dictionnaire des gauchers » (Imago, 22 €).
Enfin réhabilités.
Bref, être gaucher, ce n'était pas le pied. « Heureusement, la société et l'école sont devenues plus tolérantes avec eux à partir des années 1960. Enfin libérés, ils laissent désormais libre cours à leur latéralité. Et fatalement, ils sont plus nombreux, surtout chez les jeunes (15 % à 20 %) », poursuit-il. Ces malheureux n'y étaient pourtant pour rien. Depuis peu en effet, plusieurs études scientifiques ont confirmé l'origine génétique du phénomène, ce qui explique que certaines familles abritent beaucoup plus de gauchers que d'autres.
Excellents dans certains sports.
Mais le « mal » est profond, si l'on considère la litanie d'expressions populaires peu flatteuses : passer l'arme à gauche, se lever du pied gauche, être gauche ou mal(a)droit, un sinistre (du latin sinister : gauche). Et de l'écolier au bricoleur, la vie quotidienne n'est pas toujours si simple dans un monde où il vaut mieux filer droit... sauf chez certains sportifs qui en tirent un net avantage : les champions de tennis de table et d'escrime sont presque tous gauchers, comme beaucoup de tennismen. « L'hémisphère gauche est celui qui repère les déplacements adverses, qui évalue la vitesse et qui commande la main. Par rapport aux droitiers, ils gagnent quelques millièmes de secondes ! C'est également un plus chez les artistes et les architectes, où les gauchers sont surreprésentés », souligne le docteur Michel Galobardès*, qui formera - nouveauté en France - dès la rentrée les jeunes instits de l'académie de Perpignan. « Les professeurs ne comprennent pas qu'un enfant gaucher lit naturellement de droite à gauche, d'où pour certains des problèmes scolaires et physiologiques. Je leur conseille de mettre tous les élèves concernés à gauche de la classe. Cela leur évitera beaucoup de douleurs aux vertèbres. »
Charles de Saint Sauveur
lundi 13 août 2007 | Le Parisien
(LP/MARC MENOU.)ZOOM
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Pendant longtemps, être gaucher en France vous compliquait la vie, notamment à l'école. Désormais, les gauchers réaffirment leurs droits, comme le prouve la Journée internationale qui leur est consacrée aujourd'hui.
GAUCHERS de tous les pays, unissez-vous ! Tel pourrait être le cri de ralliement de tous les gauchers du monde à l'occasion de la Journée internationale qui est dédiée aujourd'hui à cette minorité silencieuse qui rassemble près de un cinquième de la population mondiale. Cette action planétaire est prise avec beaucoup de sérieux aux Etats-Unis et dans les pays scandinaves, où les gauchers ont depuis longtemps su faire valoir leurs droits. En France, malgré un écho encore limité, cette journée commence à faire parler d'elle.
Hier, pour la deuxième année consécutive, Brive-la-Gaillarde (Corrèze) a été l'hôte d'une grande manifestation mi-festive mi-revendicative, histoire de « sensibiliser les droitiers aux difficultés que rencontrent les gauchers dans leur vie quotidienne ».
De plus en plus nombreux.
Dans l'Hexagone, ils seraient environ huit millions, soit 13 % de la population, dont une majorité (6/10e ) de garçons. De génération en génération (ils n'étaient que 5 % au début du XXe siècle) leur nombre augmente inexorablement. Une bonne raison à cela : il y a encore quarante ou cinquante ans, il ne faisait pas bon utiliser sa main gauche, notamment à l'école, où les brimades étaient légion. « L'impératif était alors d'écrire de la main droite. Certains instituteurs, qui les considéraient comme lents ou rebelles à l'autorité, allaient jusqu'à attacher leur mauvaise main derrière le dos, voire la recouvraient d'une chaussette ! A force d'être contrariés, beaucoup sont devenus droitiers par défaut. Cette pression sociale a fait beaucoup de dégâts scolaires et psychologiques. Le bégaiement, par exemple, est un symptôme étroitement associé », explique l'historien Pierre-Michel Bertrand, auteur d'un « Dictionnaire des gauchers » (Imago, 22 €).
Enfin réhabilités.
Bref, être gaucher, ce n'était pas le pied. « Heureusement, la société et l'école sont devenues plus tolérantes avec eux à partir des années 1960. Enfin libérés, ils laissent désormais libre cours à leur latéralité. Et fatalement, ils sont plus nombreux, surtout chez les jeunes (15 % à 20 %) », poursuit-il. Ces malheureux n'y étaient pourtant pour rien. Depuis peu en effet, plusieurs études scientifiques ont confirmé l'origine génétique du phénomène, ce qui explique que certaines familles abritent beaucoup plus de gauchers que d'autres.
Excellents dans certains sports.
Mais le « mal » est profond, si l'on considère la litanie d'expressions populaires peu flatteuses : passer l'arme à gauche, se lever du pied gauche, être gauche ou mal(a)droit, un sinistre (du latin sinister : gauche). Et de l'écolier au bricoleur, la vie quotidienne n'est pas toujours si simple dans un monde où il vaut mieux filer droit... sauf chez certains sportifs qui en tirent un net avantage : les champions de tennis de table et d'escrime sont presque tous gauchers, comme beaucoup de tennismen. « L'hémisphère gauche est celui qui repère les déplacements adverses, qui évalue la vitesse et qui commande la main. Par rapport aux droitiers, ils gagnent quelques millièmes de secondes ! C'est également un plus chez les artistes et les architectes, où les gauchers sont surreprésentés », souligne le docteur Michel Galobardès*, qui formera - nouveauté en France - dès la rentrée les jeunes instits de l'académie de Perpignan. « Les professeurs ne comprennent pas qu'un enfant gaucher lit naturellement de droite à gauche, d'où pour certains des problèmes scolaires et physiologiques. Je leur conseille de mettre tous les élèves concernés à gauche de la classe. Cela leur évitera beaucoup de douleurs aux vertèbres. »
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matt a écrit :« L'hémisphère gauche est celui qui repère les déplacements adverses, qui évalue la vitesse et qui commande la main. Par rapport aux droitiers, ils gagnent quelques millièmes de secondes ! C'est également un plus chez les artistes et les architectes, où les gauchers sont surreprésentés »
L'hémisphère gauche de notre cerveau contrôle la partie droite de notre corps, et vice versa. Ai-je mal lu/compris ?
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Une Indonésienne de 29 ans succombe à la grippe aviaire à Bali
Challenges.fr | 13.08.2007 | 09:39
DJAKARTA (Reuters) - Une Indonésienne de 29 ans a succombé dimanche à la grippe aviaire dans un hôpital de Bali, soit le premier décès humain lié au virus sur cette île touristique.
Lundi, un responsable du ministère de la Santé a indiqué que cette femme venait de l'ouest de l'île.
Challenges.fr | 13.08.2007 | 09:39
DJAKARTA (Reuters) - Une Indonésienne de 29 ans a succombé dimanche à la grippe aviaire dans un hôpital de Bali, soit le premier décès humain lié au virus sur cette île touristique.
Lundi, un responsable du ministère de la Santé a indiqué que cette femme venait de l'ouest de l'île.
Le soleil est nouveau tous les jours.
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Nouvelle méthode à l'essai pour prévoir les risques climatiques
Challenges.fr | 13.08.2007 | 09:46
Par Alister Doyle
OSLO (Reuters) - Les scientifiques tentent d'améliorer leurs prévisions sur les conséquences du réchauffement climatique au cours du siècle en regroupant différentes estimations sur le risque d'inondations ou de sécheresse de manière à établir des probabilités.
"Nous avons des certitudes sur certains des aspects du changement climatique, comme sur le fait qu'il va y avoir un réchauffement", explique Matthew Collins du Met Office (services météorologiques britanniques). "Mais sur de nombreux détails, c'est très difficile à dire".
"Une façon de gérer cela consiste à utiliser une nouvelle technique qui exprime les prédictions en terme de probabilités", souligne Collins, en faisant référence à une nouvelle étude publiée dans le périodique Philosophical Transactions de la Royal Society Association.
Ainsi, les scientifiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) utilisent plusieurs modèles informatiques complexes pour prédire les conséquences du réchauffement climatique au cours de ce siècle, de la modification du régime de pluies en Afrique à l'élévation globale du niveau des mers.
Mais ces modèles ont des lacunes car on manque encore d'informations sur la façon dont se forment les nuages, par exemple, ou sur la manière dont la banquise va réagir au réchauffement du climat. Et la plupart des pays ne disposent de statistiques fiables sur les températures que depuis environ 150 ans.
Grâce à de nouvelles techniques faisant appel aux probabilités, "les prédictions de différents modèles sont mises en commun pour produire des estimations sur les changements climatiques à venir, avec en même temps leur part d'incertitude", précise la Royal Association dans un communiqué.
INCERTITUDES
Cette nouvelle méthode pourrait permettre d'aider les entreprises de BTP à évaluer les risques pour la construction d'habitations dans des zones sujettes à inondations, par exemple.
Collins a expliqué à Reuters que l'une des incertitudes qui rendent difficiles l'élaboration de modèles climatiques fiables concerne les conséquences sur le climat des catastrophes naturelles. Une éruption volcanique, telle que celle du Pinatubo aux Philippines en 1991, peut temporairement refroidir la terre car les poussières bloquent la lumière du soleil.
"La science du climat est une science très nouvelle et nous ne faisons que commencer à explorer les incertitudes", souligne David Stainforth de l'Université d'Oxford.
"Nous devrions nous attendre à ce que ces incertitudes augmentent plutôt qu'elles ne diminuent" dans les prochaines années au fur et à mesure que les scientifiques progresseront dans leurs travaux sur le climat. Il deviendra alors plus difficile d'établir des probabilités.
A titre d'exemple, Stainforth raconte que des architectes dans des écoles européennes souhaitaient savoir si la canicule de 2003, qui avait contraint certains enfants à rester à l'intérieur pour se protéger des coups de soleil et d'un éventuel cancer de la peau, était susceptible de se reproduire.
Ils voulaient savoir s'il fallait, à l'avenir, concevoir des écoles avec de nombreuses zones de jeux protégées du soleil.
"Mais il est possible que l'augmentation des températures entraîne la formation d'un plus grand nombre de nuages, ainsi il n'y aura plus de risque de cancer de la peau", explique-t-il. "Les facteurs qui ne sont pas liés aux températures sont les plus difficiles à prévoir", ajoute-t-il.
Challenges.fr | 13.08.2007 | 09:46
Par Alister Doyle
OSLO (Reuters) - Les scientifiques tentent d'améliorer leurs prévisions sur les conséquences du réchauffement climatique au cours du siècle en regroupant différentes estimations sur le risque d'inondations ou de sécheresse de manière à établir des probabilités.
"Nous avons des certitudes sur certains des aspects du changement climatique, comme sur le fait qu'il va y avoir un réchauffement", explique Matthew Collins du Met Office (services météorologiques britanniques). "Mais sur de nombreux détails, c'est très difficile à dire".
"Une façon de gérer cela consiste à utiliser une nouvelle technique qui exprime les prédictions en terme de probabilités", souligne Collins, en faisant référence à une nouvelle étude publiée dans le périodique Philosophical Transactions de la Royal Society Association.
Ainsi, les scientifiques du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) utilisent plusieurs modèles informatiques complexes pour prédire les conséquences du réchauffement climatique au cours de ce siècle, de la modification du régime de pluies en Afrique à l'élévation globale du niveau des mers.
Mais ces modèles ont des lacunes car on manque encore d'informations sur la façon dont se forment les nuages, par exemple, ou sur la manière dont la banquise va réagir au réchauffement du climat. Et la plupart des pays ne disposent de statistiques fiables sur les températures que depuis environ 150 ans.
Grâce à de nouvelles techniques faisant appel aux probabilités, "les prédictions de différents modèles sont mises en commun pour produire des estimations sur les changements climatiques à venir, avec en même temps leur part d'incertitude", précise la Royal Association dans un communiqué.
INCERTITUDES
Cette nouvelle méthode pourrait permettre d'aider les entreprises de BTP à évaluer les risques pour la construction d'habitations dans des zones sujettes à inondations, par exemple.
Collins a expliqué à Reuters que l'une des incertitudes qui rendent difficiles l'élaboration de modèles climatiques fiables concerne les conséquences sur le climat des catastrophes naturelles. Une éruption volcanique, telle que celle du Pinatubo aux Philippines en 1991, peut temporairement refroidir la terre car les poussières bloquent la lumière du soleil.
"La science du climat est une science très nouvelle et nous ne faisons que commencer à explorer les incertitudes", souligne David Stainforth de l'Université d'Oxford.
"Nous devrions nous attendre à ce que ces incertitudes augmentent plutôt qu'elles ne diminuent" dans les prochaines années au fur et à mesure que les scientifiques progresseront dans leurs travaux sur le climat. Il deviendra alors plus difficile d'établir des probabilités.
A titre d'exemple, Stainforth raconte que des architectes dans des écoles européennes souhaitaient savoir si la canicule de 2003, qui avait contraint certains enfants à rester à l'intérieur pour se protéger des coups de soleil et d'un éventuel cancer de la peau, était susceptible de se reproduire.
Ils voulaient savoir s'il fallait, à l'avenir, concevoir des écoles avec de nombreuses zones de jeux protégées du soleil.
"Mais il est possible que l'augmentation des températures entraîne la formation d'un plus grand nombre de nuages, ainsi il n'y aura plus de risque de cancer de la peau", explique-t-il. "Les facteurs qui ne sont pas liés aux températures sont les plus difficiles à prévoir", ajoute-t-il.
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Le chiffre du jour
8%
Magazine Challenges | 13.08.2007
Ca y est, le taux de chômage officiel a touché labbarre des 8%, perdant ainsi un point en un an. Mais il reste toujours aussi inexact et devait être plutôt - après révision par l'Insee cet automne- vers 8,5% ou 8,6%. Car du fait du report à lautomne 2007 du calage annuel sur les résultats de lenquête Emploi, la série mensuelle de chômage BIT publiée par lInsee reste provisoire. En 2006 et 2007, cette série traduit essentiellement les variations du nombre de demandeurs demploi en fin de mois de catégories 1, 2 et 3, hors activité réduite, inscrits à lANPE. Au-delà de la polémique, une chose est sûre : le bilan du 1er semestre est exceptionnellement bon en matière dévolution du chômage. Le nombre
de sans emploi a ainsi diminué de 5,7% depuis janvier pour revenir à 2,2 millions de personnes en juin. Le repli du taux de chômage est encore plus saisissant puisquavec 8% de la population active seulement, il revient à son niveau le plus bas depuis plus de 25 ans (avril 1982).
Cette baisse du taux de chômage na dailleurs rien détonnant. Dabord,
il ne faut pas oublier que la démographie joue favorablement dans la mesure où moins de jeunes arrivent sur le marché du travail, tandis que les départs en retraite se multiplient (vieillissement des baby-boomers, effets de la loi Fillon).
Mais cest surtout le retour dune croissance à plus fort contenu en emploi
qui a permis de donner de lampleur au mouvement. La révision à la hausse des créations demplois en 2006 puis les bons chiffres du 1er trimestre (léconomie française a généré plus de 100 000 nouveaux emplois, une première depuis 6 ans) confirme ce nouvel élan. Là aussi ce nest pas une surprise car la croissance française sest principalement appuyée sur la construction et les services (au sens large), des secteurs gourmands en main doeuvre.
Ceci étant, il nest pas encore possible de se satisfaire de ces résultats.
Daprès les données harmonisées dEurostat, la France est un des pays
dEurope avec le plus fort taux de chômage. Il y a donc bel et bien un
dysfonctionnement intrinsèque du marché du travail français : au niveau de sa fluidité (notamment au moment de la rupture des contrats) ; en termes de coût du travail.
Ainsi des pans entiers de léconomie ne génèrent pas assez de
nouveaux postes. Cest le cas notamment dans le commerce où, les détaillants misent avant tout sur la productivité du personnel déjà en place pour répondre à un surcroit dactivité plutôt que de recruter. Pis encore, des secteurs, comme le BTP, manquent cruellement de bras (environ 50 000) et ne parviennent pas à recruter : non seulement Dieu n'existe pas, mais essayez de trouver un plombier pendant le week-end. (Woody Allen). Une situation intolérable quand il reste en marge du marché du travail officiellement plus de 2,2 millions de personnes. Ladéquation entre les formations des jeunes diplômés et les réels besoins des entreprises est à améliorer. Cela suppose une remise à plat du système éducatif avec une revalorisation des filières courtes et manuelles.
8%
Magazine Challenges | 13.08.2007
Ca y est, le taux de chômage officiel a touché labbarre des 8%, perdant ainsi un point en un an. Mais il reste toujours aussi inexact et devait être plutôt - après révision par l'Insee cet automne- vers 8,5% ou 8,6%. Car du fait du report à lautomne 2007 du calage annuel sur les résultats de lenquête Emploi, la série mensuelle de chômage BIT publiée par lInsee reste provisoire. En 2006 et 2007, cette série traduit essentiellement les variations du nombre de demandeurs demploi en fin de mois de catégories 1, 2 et 3, hors activité réduite, inscrits à lANPE. Au-delà de la polémique, une chose est sûre : le bilan du 1er semestre est exceptionnellement bon en matière dévolution du chômage. Le nombre
de sans emploi a ainsi diminué de 5,7% depuis janvier pour revenir à 2,2 millions de personnes en juin. Le repli du taux de chômage est encore plus saisissant puisquavec 8% de la population active seulement, il revient à son niveau le plus bas depuis plus de 25 ans (avril 1982).
Cette baisse du taux de chômage na dailleurs rien détonnant. Dabord,
il ne faut pas oublier que la démographie joue favorablement dans la mesure où moins de jeunes arrivent sur le marché du travail, tandis que les départs en retraite se multiplient (vieillissement des baby-boomers, effets de la loi Fillon).
Mais cest surtout le retour dune croissance à plus fort contenu en emploi
qui a permis de donner de lampleur au mouvement. La révision à la hausse des créations demplois en 2006 puis les bons chiffres du 1er trimestre (léconomie française a généré plus de 100 000 nouveaux emplois, une première depuis 6 ans) confirme ce nouvel élan. Là aussi ce nest pas une surprise car la croissance française sest principalement appuyée sur la construction et les services (au sens large), des secteurs gourmands en main doeuvre.
Ceci étant, il nest pas encore possible de se satisfaire de ces résultats.
Daprès les données harmonisées dEurostat, la France est un des pays
dEurope avec le plus fort taux de chômage. Il y a donc bel et bien un
dysfonctionnement intrinsèque du marché du travail français : au niveau de sa fluidité (notamment au moment de la rupture des contrats) ; en termes de coût du travail.
Ainsi des pans entiers de léconomie ne génèrent pas assez de
nouveaux postes. Cest le cas notamment dans le commerce où, les détaillants misent avant tout sur la productivité du personnel déjà en place pour répondre à un surcroit dactivité plutôt que de recruter. Pis encore, des secteurs, comme le BTP, manquent cruellement de bras (environ 50 000) et ne parviennent pas à recruter : non seulement Dieu n'existe pas, mais essayez de trouver un plombier pendant le week-end. (Woody Allen). Une situation intolérable quand il reste en marge du marché du travail officiellement plus de 2,2 millions de personnes. Ladéquation entre les formations des jeunes diplômés et les réels besoins des entreprises est à améliorer. Cela suppose une remise à plat du système éducatif avec une revalorisation des filières courtes et manuelles.
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Tourisme médical - creusons un peu
Tourisme médical
La Belgique accueille quelque 4 000 handicapés français. La Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l’Espagne restent la destination obligatoire des femmes qui souhaitent interrompre une grossesse au-delà des quatorze semaines légales en France.
La Belgique et l’Espagne reçoivent les femmes qui ne répondent pas aux critères requis dans l’Hexagone pour des fécondations in vitro.
La ville de Lyon a intégré le tourisme médical dans sa communication en direction des pays du golfe Persique. La Sécurité sociale britannique a passé en 2002 une convention avec des établissements du Nord-Pas-de-Calais pour éviter aux patients anglais une attente trop longue avant une opération de la cataracte ou une prothèse de la hanche.
La France accueille depuis longtemps des Italiens dans ses services de cancérologie.
La Belgique accueille quelque 4 000 handicapés français. La Grande-Bretagne, les Pays-Bas et l’Espagne restent la destination obligatoire des femmes qui souhaitent interrompre une grossesse au-delà des quatorze semaines légales en France.
La Belgique et l’Espagne reçoivent les femmes qui ne répondent pas aux critères requis dans l’Hexagone pour des fécondations in vitro.
La ville de Lyon a intégré le tourisme médical dans sa communication en direction des pays du golfe Persique. La Sécurité sociale britannique a passé en 2002 une convention avec des établissements du Nord-Pas-de-Calais pour éviter aux patients anglais une attente trop longue avant une opération de la cataracte ou une prothèse de la hanche.
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Tapage nocturne à l'hôpital
Carnet d'une infirmière de nuit. Anne Perraut Soliveres prend la parole
pour s'indigner ou apaiser.
Ça use énormément
5 h 40. Les lueurs du jour s’annoncent tranquillement. Mes jambes et ma tête sont lourdes de la dizaine de kilomètres parcourue dans la nuit pour la visite quotidienne de la vingtaine de services dont j’ai la charge et surtout des soignants solitaires qui les assument.
Ces visites sont entrecoupées de multiples déplacements chronophages comme les recherches de dossiers d’entrants en urgence, qui incombent aux cadres faute d’autre «procédure» (aucune infirmière ne pouvant abandonner son service dans ces conditions d’effectif minimum), auxquelles il faut ajouter l’incessant ballet qu’occasionnent les transports de médicaments ou de matériel manquants d’un service, voire d’un bâtiment à l’autre, conséquence d’une gestion de la pharmacie de plus en plus «en flux tendu», ainsi que les rencontres des familles des personnes en situation précaire que nous essayons d’accueillir au mieux...
Tout cela s’ajoutant à la gestion des plannings et à l’administration qui va avec toute fonction d’encadrement, c’est dans un état d’épuisement avancé que je termine ma «tournée» des popotes et que je rencontre Denis dans son service d’hématologie. C’est son avant-dernière nuit. Denis vient de démissionner parce qu’il «n’en peut plus d’écouter tous ces gens touchés par une maladie très grave». Entendre nuit après nuit des patients de tous âges (et en hématologie il s’agit souvent de patients très jeunes) relater l’histoire de leur malheur lui est devenu insupportable.
Ce n’est pas la première fois que Denis me tient ces propos. Nous avons souvent discuté de ces aspects délétères du métier et il fait partie de cette génération de jeunes soignants qui oscillent entre une vraie générosité d’âme et la crainte, souvent exprimée, de trop s’engager et de se perdre. Pourtant, Denis est un excellent soignant, très apprécié de ses patients comme du reste de l’équipe. C’est paradoxalement son intelligence des situations et sa sensibilité qui le rendent précieux, mais également le font fuir faute de trouver les moyens de se ressourcer suffisamment pour tenir.
Ses compétences ne suffisent pas à l’aider dans cette fréquentation quotidienne de la mort annoncée avec tout ce qu’elle trimballe de confrontation à la peur de mourir qui nous est renvoyée à longueur de temps. Son refus de tout engagement, autre que directement professionnel, le laisse seul face à une problématique qui est précisément, à mon sens, celle d’un défaut d’engagement de la profession toute entière pour faire reconnaitre une pénibilité très spécifique, bien au-delà des horaires atypiques et de la charge objective de travail (dont il ne faut pour autant pas négliger l’impact...).
La négligence, par l’institution, de l’usure de la générosité des soignants face à la demande d’être entendus, sans cesse exprimée par les patients (qui eux se renouvellent...), fait partie de ces indicibles de la profession infirmière qui se croit obligée de passer par dessus ses propres limites. C’est là où le bât blesse.
Trop c’est trop, même quand on a choisi ce métier, qu’on aime l’exercer et qu’on y trouve globalement son compte. Pour accéder à l’équilibre, il faut apprendre à mesurer son engagement et, contrairement à la pharmacopée, la dose n’est jamais donnée d’emblée. Il n’y a pas de recette et pourtant, il faut faire face comme si cela allait de soi. Chacun doit chercher dans son propre «fond» la manière d’approcher l’autre sans se confondre, de le toucher sans se brûler, de trouver une distance qui ne soit pas trop grande pour entendre ce qui ne se dit pas ni trop étroite afin de garder sa capacité de raisonnement et de soutien.
C’est une aventure individuelle mais qui ne peut se mener sans danger qu’avec le soutien d’un collectif favorable et c’est précisément ce qui fait de plus en plus défaut à l’hôpital. Denis en veut particulièrement au «management» nouvelle formule qui ignore l’essentiel des conditions nécessaires à un soignant pour faire face à sa «mission impossible» tout en édictant des règles de plus en plus exigeantes. L’augmentation des contraintes dans un milieu déjà très hiérarchisé rebute de plus en plus de personnes et il serait temps de se réveiller avant qu’il ne soit trop tard. Si la profession ne fait pas très vite l’inventaire de ses erreurs, il ne restera bientôt plus que «l’ordre des infirmières» pour pleurer... dans le désert.
Carnet d'une infirmière de nuit. Anne Perraut Soliveres prend la parole
pour s'indigner ou apaiser.
Ça use énormément
5 h 40. Les lueurs du jour s’annoncent tranquillement. Mes jambes et ma tête sont lourdes de la dizaine de kilomètres parcourue dans la nuit pour la visite quotidienne de la vingtaine de services dont j’ai la charge et surtout des soignants solitaires qui les assument.
Ces visites sont entrecoupées de multiples déplacements chronophages comme les recherches de dossiers d’entrants en urgence, qui incombent aux cadres faute d’autre «procédure» (aucune infirmière ne pouvant abandonner son service dans ces conditions d’effectif minimum), auxquelles il faut ajouter l’incessant ballet qu’occasionnent les transports de médicaments ou de matériel manquants d’un service, voire d’un bâtiment à l’autre, conséquence d’une gestion de la pharmacie de plus en plus «en flux tendu», ainsi que les rencontres des familles des personnes en situation précaire que nous essayons d’accueillir au mieux...
Tout cela s’ajoutant à la gestion des plannings et à l’administration qui va avec toute fonction d’encadrement, c’est dans un état d’épuisement avancé que je termine ma «tournée» des popotes et que je rencontre Denis dans son service d’hématologie. C’est son avant-dernière nuit. Denis vient de démissionner parce qu’il «n’en peut plus d’écouter tous ces gens touchés par une maladie très grave». Entendre nuit après nuit des patients de tous âges (et en hématologie il s’agit souvent de patients très jeunes) relater l’histoire de leur malheur lui est devenu insupportable.
Ce n’est pas la première fois que Denis me tient ces propos. Nous avons souvent discuté de ces aspects délétères du métier et il fait partie de cette génération de jeunes soignants qui oscillent entre une vraie générosité d’âme et la crainte, souvent exprimée, de trop s’engager et de se perdre. Pourtant, Denis est un excellent soignant, très apprécié de ses patients comme du reste de l’équipe. C’est paradoxalement son intelligence des situations et sa sensibilité qui le rendent précieux, mais également le font fuir faute de trouver les moyens de se ressourcer suffisamment pour tenir.
Ses compétences ne suffisent pas à l’aider dans cette fréquentation quotidienne de la mort annoncée avec tout ce qu’elle trimballe de confrontation à la peur de mourir qui nous est renvoyée à longueur de temps. Son refus de tout engagement, autre que directement professionnel, le laisse seul face à une problématique qui est précisément, à mon sens, celle d’un défaut d’engagement de la profession toute entière pour faire reconnaitre une pénibilité très spécifique, bien au-delà des horaires atypiques et de la charge objective de travail (dont il ne faut pour autant pas négliger l’impact...).
La négligence, par l’institution, de l’usure de la générosité des soignants face à la demande d’être entendus, sans cesse exprimée par les patients (qui eux se renouvellent...), fait partie de ces indicibles de la profession infirmière qui se croit obligée de passer par dessus ses propres limites. C’est là où le bât blesse.
Trop c’est trop, même quand on a choisi ce métier, qu’on aime l’exercer et qu’on y trouve globalement son compte. Pour accéder à l’équilibre, il faut apprendre à mesurer son engagement et, contrairement à la pharmacopée, la dose n’est jamais donnée d’emblée. Il n’y a pas de recette et pourtant, il faut faire face comme si cela allait de soi. Chacun doit chercher dans son propre «fond» la manière d’approcher l’autre sans se confondre, de le toucher sans se brûler, de trouver une distance qui ne soit pas trop grande pour entendre ce qui ne se dit pas ni trop étroite afin de garder sa capacité de raisonnement et de soutien.
C’est une aventure individuelle mais qui ne peut se mener sans danger qu’avec le soutien d’un collectif favorable et c’est précisément ce qui fait de plus en plus défaut à l’hôpital. Denis en veut particulièrement au «management» nouvelle formule qui ignore l’essentiel des conditions nécessaires à un soignant pour faire face à sa «mission impossible» tout en édictant des règles de plus en plus exigeantes. L’augmentation des contraintes dans un milieu déjà très hiérarchisé rebute de plus en plus de personnes et il serait temps de se réveiller avant qu’il ne soit trop tard. Si la profession ne fait pas très vite l’inventaire de ses erreurs, il ne restera bientôt plus que «l’ordre des infirmières» pour pleurer... dans le désert.
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Lundi 13 Août 2007 - Mise à jour : 20h43
Ses jouets jugés toxiques, le patron d'une usine se suicide
Le scandale débouche sur un suicide. Le patron de l'usine de la société chinoise Lee Der Industrial n’a pas supporté que ses jouets soient accusés d'être toxiques et s'est suicidé, a affirmé lundi un journal officiel le Southern Metropolis qui cite un responsable de la compagnie.
Scandale des jouets toxiques
L’affaire remonte au début du mois d’août. Le mercredi 1er, Fisher-Price (groupe Mattel) bat le rappel à travers le monde de jouets fabriqués en Chine. Ils sont suspectés d'être décorés avec une peinture à base de plomb, très dangereuse si ingérée. Cette décision, qui concerne 967.000 jouets, est d'autant plus spectaculaire qu'elle concerne des figures très populaires: Dora l'exploratrice et les personnages de la série télévisée éducative Sesame Street. Des jouets fabriqués par l’usine de Lee Der Industrial, dans la province de Guangdong, dirigée par Zhang Shuhong
Un fournisseur incriminé
La semaine suivante, les autorités chinoises suspendent les exportations de Lee Der ainsi que celles d'une autre usine du sud, dont les jouets sont soupçonnés du même défaut. L'administration en charge du contrôle de qualité a, dans le cas de Lee Der, incriminé un fournisseur, ayant approvisionné l'usine en «fausse peinture sans plomb».
Selon le journal de Canton, qui cite des employés, Zhang est particulièrement affecté par cette révélation : le fournisseur de peinture était un ami. N’ayant pas supporté le scandale, il s’est suicidé samedi, sur son lieu de travail : son a été retrouvé mort dans un entrepôt de son usine. Il portait «des marques» au cou, indique le journal qui n'a pas d'autres précisions sur les causes de la mort.
Sa. C. avec AFP
Ses jouets jugés toxiques, le patron d'une usine se suicide
Le scandale débouche sur un suicide. Le patron de l'usine de la société chinoise Lee Der Industrial n’a pas supporté que ses jouets soient accusés d'être toxiques et s'est suicidé, a affirmé lundi un journal officiel le Southern Metropolis qui cite un responsable de la compagnie.
Scandale des jouets toxiques
L’affaire remonte au début du mois d’août. Le mercredi 1er, Fisher-Price (groupe Mattel) bat le rappel à travers le monde de jouets fabriqués en Chine. Ils sont suspectés d'être décorés avec une peinture à base de plomb, très dangereuse si ingérée. Cette décision, qui concerne 967.000 jouets, est d'autant plus spectaculaire qu'elle concerne des figures très populaires: Dora l'exploratrice et les personnages de la série télévisée éducative Sesame Street. Des jouets fabriqués par l’usine de Lee Der Industrial, dans la province de Guangdong, dirigée par Zhang Shuhong
Un fournisseur incriminé
La semaine suivante, les autorités chinoises suspendent les exportations de Lee Der ainsi que celles d'une autre usine du sud, dont les jouets sont soupçonnés du même défaut. L'administration en charge du contrôle de qualité a, dans le cas de Lee Der, incriminé un fournisseur, ayant approvisionné l'usine en «fausse peinture sans plomb».
Selon le journal de Canton, qui cite des employés, Zhang est particulièrement affecté par cette révélation : le fournisseur de peinture était un ami. N’ayant pas supporté le scandale, il s’est suicidé samedi, sur son lieu de travail : son a été retrouvé mort dans un entrepôt de son usine. Il portait «des marques» au cou, indique le journal qui n'a pas d'autres précisions sur les causes de la mort.
Sa. C. avec AFP
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Respect de la distance sécuritaire
Une opération sur «la nécessite de la distance sécuritaire» a été lancée par le Centre national de prévention et de sécurité routière, au ministère des Transports, a-t-on appris dans une conférence animée, hier, par le directeur général El Hachemi Boutalbi.
Cette opération, lancée sur l’ensemble du territoire national, s’étalera à partir d’aujourd’hui jusqu’au 15 septembre. Cette campagne débutera par des spots radiophoniques sur les chaînes nationales et régionales ainsi que des spots télévisuels, portant sur la nécessite de respecter la distance sécuritaire.
Ces actions de prévention auront lieu avec le soutien du ministère des Transports et des services de sécurité (gendarmerie et police) et ceux de l’Intérieur, des Travaux publics, de la Santé, de même que des journées de sensibilisation concernant les problèmes de transport ont été prévues. Soulignons que la Direction des transports de wilaya en collaboration avec les services de sécurité ont mis sur pied un plan de prévention et de suivi des activités dans le but de prévenir les accidents. Notons que le mouvement associatif a contribué par la distribution des supports et la participation dans des expositions organisées ainsi que des visites dans des camps de vacances, ceci pour sensibiliser et prévenir les enfants sur les dangers de la route.
Le nombre de voitures en circulation est en forte progression, selon le ministère de l’Intérieur, il est de 4 933 530. Avec les projets ferroviaires et l’autoroute est-ouest, le nombre d’accidents peut diminuer, a déclaré M. Boutalbi. Selon le commandant Benlouti, représentant de la Gendarmerie nationale, qui est intervenu lors de la conférence, la gendarmerie va participer sur tous les points de surveillance pour garantir la réussite de l’opération. Il faut relever que cela se fera avec la contribution de la police. Mais le problème majeur reste la vitesse, d’ailleurs sur 126 000 infractions, 700 000 sont dues au non- respect de la distance sécuritaire, qui normalement est de 30 m, si toutefois le chauffeur conduit à la vitesse de 50 km, dira le représentant de la Protection civile.
Rappelons que le nombre d’accidents lors du trimestre dernier, il a été enregistré sur le territoire national, 19 028 accidents si l’on compare avec l’année 2006, qui est de 18 852, on relève une hausse assez importante avec un pourcentage de +0,93%. Quant au nombre de blessés, il est également élevé par rapport à celui de l’année dernière sur 211 accidents en 2006, soit une augmentation de 0.078 % . Pour les décès, il a été relevé un taux de +0,27%
Prochainement, il a été prévu une surveillance qui obligera les conducteurs de véhicules à respecter une distance qui sera de 30 m, puisque l’on constate que cette distance non respectée par les automobilistes est d’une manière directe et indirecte est l’une des causes des accidents, de nouveaux appareils sont programmés comme le radar, ainsi que des opérations de sensibilisation. Ceci permettra la diminution des accidents de la route.
14-08-2007
Ourida Iddouar
Une opération sur «la nécessite de la distance sécuritaire» a été lancée par le Centre national de prévention et de sécurité routière, au ministère des Transports, a-t-on appris dans une conférence animée, hier, par le directeur général El Hachemi Boutalbi.
Cette opération, lancée sur l’ensemble du territoire national, s’étalera à partir d’aujourd’hui jusqu’au 15 septembre. Cette campagne débutera par des spots radiophoniques sur les chaînes nationales et régionales ainsi que des spots télévisuels, portant sur la nécessite de respecter la distance sécuritaire.
Ces actions de prévention auront lieu avec le soutien du ministère des Transports et des services de sécurité (gendarmerie et police) et ceux de l’Intérieur, des Travaux publics, de la Santé, de même que des journées de sensibilisation concernant les problèmes de transport ont été prévues. Soulignons que la Direction des transports de wilaya en collaboration avec les services de sécurité ont mis sur pied un plan de prévention et de suivi des activités dans le but de prévenir les accidents. Notons que le mouvement associatif a contribué par la distribution des supports et la participation dans des expositions organisées ainsi que des visites dans des camps de vacances, ceci pour sensibiliser et prévenir les enfants sur les dangers de la route.
Le nombre de voitures en circulation est en forte progression, selon le ministère de l’Intérieur, il est de 4 933 530. Avec les projets ferroviaires et l’autoroute est-ouest, le nombre d’accidents peut diminuer, a déclaré M. Boutalbi. Selon le commandant Benlouti, représentant de la Gendarmerie nationale, qui est intervenu lors de la conférence, la gendarmerie va participer sur tous les points de surveillance pour garantir la réussite de l’opération. Il faut relever que cela se fera avec la contribution de la police. Mais le problème majeur reste la vitesse, d’ailleurs sur 126 000 infractions, 700 000 sont dues au non- respect de la distance sécuritaire, qui normalement est de 30 m, si toutefois le chauffeur conduit à la vitesse de 50 km, dira le représentant de la Protection civile.
Rappelons que le nombre d’accidents lors du trimestre dernier, il a été enregistré sur le territoire national, 19 028 accidents si l’on compare avec l’année 2006, qui est de 18 852, on relève une hausse assez importante avec un pourcentage de +0,93%. Quant au nombre de blessés, il est également élevé par rapport à celui de l’année dernière sur 211 accidents en 2006, soit une augmentation de 0.078 % . Pour les décès, il a été relevé un taux de +0,27%
Prochainement, il a été prévu une surveillance qui obligera les conducteurs de véhicules à respecter une distance qui sera de 30 m, puisque l’on constate que cette distance non respectée par les automobilistes est d’une manière directe et indirecte est l’une des causes des accidents, de nouveaux appareils sont programmés comme le radar, ainsi que des opérations de sensibilisation. Ceci permettra la diminution des accidents de la route.
14-08-2007
Ourida Iddouar
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Une affection peu esthétique
125 millions de personnes à travers le monde sont atteintes de psoriasis. Non contagieuse, il s’agit pourtant d’une maladie sévère qui entraîne un handicap physique mais aussi psychologique. Multifactorielle et complexe, cette affection chronique altère la qualité de vie des patients. Du 23 au 29 octobre, des journées portes ouvertes se tiendront dans de nombreux hôpitaux avec le soutien de la Société Française de Dermatologie pour informer les patients des derniers traitements, mais aussi pour faire changer le regard que la société porte sur ces malades. Pour plus de renseignements, consulter l’association pour la lutte contre le psoriasis (APLCP) www.aplcp.org
Les maladies de l’ombre
Les attaques cardiaques et les AVC se situent déjà parmi les principales causes de mortalité et d'invalidité et les chiffres sont susceptibles de progresser au cours des années à venir. L'Organisation Mondiale de la Santé estime à plus de 20 millions le nombre de victimes de maladies cardiovasculaires d'ici 2020 et à plus 24 millions, d'ici 2030. Des chiffres alarmants qui doivent conduire les patients à réaliser l'importance des actions de prévention requises par leur médecin.
Ostéoporose
Au mois de juin au Canada s’est déroulé le plus grand congrès mondial sur l’ostéoporose. L’IOF (Fondation Internationale pour l’Ostéoporose) rapporte quelques éléments marquants :
- Les recherches portant sur les pertes importantes au niveau musculaire et osseux dont souffrent les astronautes dans l’espace pourraient conduire à trouver des techniques plus efficaces pour réduire la perte osseuse des malades alités.
- Un nouveau dispositif de balayage à rayons X, à la pointe de la technologie, a été présenté. Capable de mesurer des évolutions minuscules en trois dimensions dans l’architecture osseuse, il permet de déceler des pertes osseuses qui pourraient échapper aux techniques classiques.
- Le taux d’ostéoporose est en augmentation chez l’homme et le niveau d’œstrogène en est un élément important.
- Le taux de vitamine D de la mère au cours de la grossesse et pendant la croissance osseuse du bébé a une influence sur le futur risque de fractures…
Greffes de peau
Aujourd’hui les grands brûlés sont greffés à partir d’un prélèvement de leur peau, après la mise en culture des kératinocytes, cellules constituant la couche superficielle de la peau. La greffe reste imparfaite, certaines annexes cutanées comme les glandes sébacées et sudoripares ne se reforment pas. Pour la première fois, une équipe de chercheurs du service de génomique fonctionnelle du CEA installé à Evry est parvenue à démontrer la présence de cellules souches dans des cultures cellulaires de peau humaine adulte. Une découverte essentielle pour mieux connaître ces cellules souches, étudier leur sensibilité aux irradiations et améliorer la qualité des greffes de peau.
Un nouveau vaccin
Zostavax devrait être disponible en France avant la fin de l’année. Ce nom désigne le premier vaccin contre le zona. Il réduirait l’incidence, la sévérité, la durée des douleurs liées au zona, selon les résultats d’une étude publiée dans le New England Journal of Medicine. Chaque année 1.5 million de personnes au sein de l’Union Européenne sont touchées par cette maladie.
Un nouveau traitement de la douleur neuropathique
La douleur nerveuse (neuropathique), l’un ses syndromes de douleur chronique le plus difficile à soigner, concerne en Europe environ 3 % des individus. Elle se traduit par une douleur spontanée du type brûlure associée à une composante lancinante (picotements, décharge électrique, etc.). La douleur neuropathique peut être provoquée par des maladies diverses : cancer, SIDA, zona, diabète, blessure, suites d’une amputation…
Le laboratoire Pfizer a mis au point un nouveau médicament la prégabaline (Lyrica) qui vient d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché pour les pays de l’Union Européenne.
Cette nouvelle molécule s’est également révélée efficace comme adjuvant du traitement de l’épilepsie.
Lyrica est présenté sous forme de capsules contenant 25, 50, 75, 150 ou 300 mg de prégabaline. Quelques effets secondaires, habituellement légers peuvent se manifester lors du traitement par le Lyrica : somnolence, sécheresse de la bouche, étourdissements.
Troubles mentaux non-démentiels des personnes âgées
JEAN-PIERRE CLEMENT et Jean-Marie LEGER (Centre de Psychiatrie du sujet âgé, Centre Mémoire de Ressources et de Recherche du Limousin, Centre Hospitalier Esquirol – Limoges), ont, lors d’une communication à l ‘Académie de Médecine exposé un certain nombre d’avancées en psychiatrie du sujet âgé. Leurs travaux ont permis de mieux appréhender des pathologies psychiatriques. Chez le sujet âgé, une maladie psychiatrique peut se manifester sous des formes atypiques et peut être difficile à différencier du vieillissement ou d’une maladie somatique. Les principales pathologies rencontrées sont la dépression, le délire tardif, l’anxiété, l’hystérie, la confusion et la manie. La dépression comporte des formes spécifiques, des équivalents dépressifs, des facteurs de risque particuliers et une approche thérapeutique catégorielle et dimensionnelle. Son dépistage doit être amélioré. Le délire tardif est organisé autour du préjudice et réalise un mécanisme actif de lutte contre l’isolement, la dépression et l’anxiété. L’anxiété a aussi des présentations propres à la personne âgée et a des liens avec la dépression. Non traitée, ses conséquences sont très dommageables. L’hystérie, pathologique avec le temps, l’est aussi avec l’âge et le niveau culturel. La confusion, très fréquente à cet âge, y est souvent multifactorielle, mais les causes psychosociales ne doivent pas être sous-estimées. La manie est souvent secondaire et plutôt de présentation mixte. La démence peut aussi être abordée sur un plan psychopathologique, en particulier dans sa dimension éthiopathogénique où on lui reconnaît désormais des facteurs de risque psychosociaux et des facteurs protecteurs en lien avec la biographie et la personnalité de la personne âgée. La psychiatrie de la personne âgée est une discipline médicale intégrative et les troubles mentaux qu’elle aborde reposent sur une clinique spécifique, alimentée par une recherche orientée et soutenue par un enseignement structuré.
Bien dormir : une nécessité
La récupération de la fatigue physique et nerveuse dépend de la qualité et la quantité de sommeil. Le seul signe d’un sommeil réparateur est la bonne forme ressentie au cours de la journée suivante. Toutefois, chez l’enfant l’accomplissement de nombreuses autres fonctions est lié à cette nécessité de bien dormir. Ainsi les premiers mois de la vie les circuits nerveux se développent encore pendant les périodes de sommeil. L’hormone de croissance qui favorise la croissance, mais aussi la réparation des tissus et des cellules, est sécrétée principalement pendant la phase de sommeil profond. La mémorisation et la gestion des informations acquises le jour s’opèrent pendant le sommeil paradoxal… Mais les besoins de chacun sont différents. Pour connaître ceux de votre enfant, notez plusieurs jours de suite et en dehors des périodes scolaires, son heure d’endormissement et celui de son réveil spontané.
Vivre avec le soleil
La Sécurité Solaire lance la 2ème édition du volet scolaire du programme « Vivre avec le soleil ». En effet, les abus du soleil sont un problème majeur de santé publique et il importe de sensibiliser les élèves et l’ensemble de la communauté éducative : c’est dès l’enfance qu’il faut agir ! Pour plus d’informations : www.vivreaveclesoleil.info
Croquez la vie à pleines dents !
En 2005, on recensait moins de 2 brosses à dents achetées par an et par Français au lieu des 4 recommandées par les professionnels !Une campagne nationale d’information et de prévention sur la santé bucco-dentaire intitulée « La santé passe par la bouche », organisée par les laboratoires GlaxoSmithKline Santé Grand Public, en partenariat avec l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire, se déroulera au mois de juin dans six grandes villes de France.Le site www.gsk.fr/santebouche relayera les conseils de chirurgiens-dentistes et les règles d’or d’hygiène. Une initiative à saluer lorsque l’on sait qu’un tiers des français ne consulte pas par peur d’avoir mal ou par crainte financière !
Dépistage pour les yeux
Dans les pays industrialisés, la DMLA (Dégénérescence Maculaire liée à l’Age) est la cause de malvoyance la plus fréquente chez les plus de 50 ans. En France, on estime à 1,3 million les patients atteints de DMLA. Cette maladie oculaire entraîne progressivement la perte de la vision centrale et peut affecter gravement la qualité de vie voire conduire à la cécité. Un dépistage précoce est essentiel afin de pouvoir adapter un traitement pour stabiliser les lésions.
Nez qui coule ?
Dans les pays occidentalisés, 15 à 30 % de la population est allergique. Une incidence qui augmente de 50 à 80 % tous les 10 ans avec une recrudescence des formes graves. Dans un cas sur deux, il s’agit d’une allergie respiratoire, rhume des foins ou asthme. L’association Asthme et Allergies propose une brochure informative donnant des indications pratiques afin de diminuer ou d’éviter les crises. « Le rhume des foins ou rhinite allergique saisonnière » est distribué par les médecins ou adressé gratuitement sur demande au numéro vert 0800 19 20 21.
Facteur de réussite des biotechnologies
Parmi les hautes technologies, les biotechnologies constituent un secteur stratégique – d’un point de vue économique et social – à l’échelon international : plus de 50 % des nouveaux médicaments en sont désormais issus, notamment les plus innovants (par exemple insuline, hormone de croissance, facteurs de croissance recombinants, vaccins, anticorps monoclonaux pour le traitement des cancers, des maladies inflammatoires et infectieuses, thérapies cellulaires, bio prothèses, nouvelles méthodes de diagnostic…) et près de 250 millions de malades dans le monde en bénéficient déjà. Les PME de biotechnologie (plus de 3000 dans le monde, dont une majorité aux Etats-Unis) assurent ainsi le renouvellement du portefeuille de produits de l’industrie pharmaceutique mondiale, tout en contribuant à la création de valeurs et d’emplois. Ce secteur serait déjà à l’origine de la création de près d’un demi million d’emplois dans l’économie américaine. Les ventes de médicaments biotechnologiques représentaient en 2005, plus de 10 % du total des ventes réalisées par l’industrie pharmaceutique mondiale, 40 % des nouveaux médicaments agréés cette année là par la FDA étaient issus des biotechnologies. L’Europe doit absolument agir pour n’être pas irrémédiablement distancée dans cette compétition pour la santé, l’économie et l’emploi de demain.
(Conférence du Dr Philippe Pouletty, Président de France Biotech et du Professeur Bernard Pau, Président Directeur Général de 12T, à l’Académie nationale de pharmacie)
Un nouvel espoir dans le traitement du cancer bronchique
Le cancer du poumon est le plus répandu à l’échelle mondiale (1 million deux cent mille nouveaux cas recensés chaque année). Une personne décède de cette maladie toutes les 30 secondes. Parmi les cas de cancer du poumon, le cancer bronchique à petites cellules (CBNPC) en représente 80%. Les moyens de traitement de cette forme de maladie sont hélas assez limités.
Les laboratoires Roche ont fait un effort particulier de recherche et de mise au point de médicaments dans la cancérologie : en 42 ans, ils ont mis au point et lancé 15 médicaments anti-cancéreux, prolongeant ainsi dans de nombreux cas la vie des patients. Le dernier né de ces anticancéreux est le chlorhydrate d’erlotinib (Tarceva).
Ce médicament ne fonctionne pas comme une chimiothérapie classique, c’est un inhibiteur de la tyrosine kinase du facteur de croissance épidermique humain de type 1, élément clé d’une voie de signalisation impliquée dans la formation et le développement de nombreux cancers ; il produit un arrêt de la prolifération et/ou une mort cellulaire. Par ailleurs, il n’engendre pas les mêmes effets indésirables sur les tissus normaux que ceux provoqués par la chimiothérapie classique.
Le patient peut être traité à domicile (comprimés à 25, 100 et 150 mg) améliorant sa qualité de vie en parallèle avec une efficacité et une tolérance démontrées.
D’autres indications sont en cours d’homologation dans le traitement du cancer du pancréas en association avec une chimiothérapie (gemcitabine), mais également dans le cancer colorectal, dans certaines tumeurs cérébrales ainsi que dans le cancer de l’ovaire.
Les laboratoires Roche fondent un grand espoir sur ce médicament, réservé aux spécialistes en oncologie et soumis à prescription hospitalière.
125 millions de personnes à travers le monde sont atteintes de psoriasis. Non contagieuse, il s’agit pourtant d’une maladie sévère qui entraîne un handicap physique mais aussi psychologique. Multifactorielle et complexe, cette affection chronique altère la qualité de vie des patients. Du 23 au 29 octobre, des journées portes ouvertes se tiendront dans de nombreux hôpitaux avec le soutien de la Société Française de Dermatologie pour informer les patients des derniers traitements, mais aussi pour faire changer le regard que la société porte sur ces malades. Pour plus de renseignements, consulter l’association pour la lutte contre le psoriasis (APLCP) www.aplcp.org
Les maladies de l’ombre
Les attaques cardiaques et les AVC se situent déjà parmi les principales causes de mortalité et d'invalidité et les chiffres sont susceptibles de progresser au cours des années à venir. L'Organisation Mondiale de la Santé estime à plus de 20 millions le nombre de victimes de maladies cardiovasculaires d'ici 2020 et à plus 24 millions, d'ici 2030. Des chiffres alarmants qui doivent conduire les patients à réaliser l'importance des actions de prévention requises par leur médecin.
Ostéoporose
Au mois de juin au Canada s’est déroulé le plus grand congrès mondial sur l’ostéoporose. L’IOF (Fondation Internationale pour l’Ostéoporose) rapporte quelques éléments marquants :
- Les recherches portant sur les pertes importantes au niveau musculaire et osseux dont souffrent les astronautes dans l’espace pourraient conduire à trouver des techniques plus efficaces pour réduire la perte osseuse des malades alités.
- Un nouveau dispositif de balayage à rayons X, à la pointe de la technologie, a été présenté. Capable de mesurer des évolutions minuscules en trois dimensions dans l’architecture osseuse, il permet de déceler des pertes osseuses qui pourraient échapper aux techniques classiques.
- Le taux d’ostéoporose est en augmentation chez l’homme et le niveau d’œstrogène en est un élément important.
- Le taux de vitamine D de la mère au cours de la grossesse et pendant la croissance osseuse du bébé a une influence sur le futur risque de fractures…
Greffes de peau
Aujourd’hui les grands brûlés sont greffés à partir d’un prélèvement de leur peau, après la mise en culture des kératinocytes, cellules constituant la couche superficielle de la peau. La greffe reste imparfaite, certaines annexes cutanées comme les glandes sébacées et sudoripares ne se reforment pas. Pour la première fois, une équipe de chercheurs du service de génomique fonctionnelle du CEA installé à Evry est parvenue à démontrer la présence de cellules souches dans des cultures cellulaires de peau humaine adulte. Une découverte essentielle pour mieux connaître ces cellules souches, étudier leur sensibilité aux irradiations et améliorer la qualité des greffes de peau.
Un nouveau vaccin
Zostavax devrait être disponible en France avant la fin de l’année. Ce nom désigne le premier vaccin contre le zona. Il réduirait l’incidence, la sévérité, la durée des douleurs liées au zona, selon les résultats d’une étude publiée dans le New England Journal of Medicine. Chaque année 1.5 million de personnes au sein de l’Union Européenne sont touchées par cette maladie.
Un nouveau traitement de la douleur neuropathique
La douleur nerveuse (neuropathique), l’un ses syndromes de douleur chronique le plus difficile à soigner, concerne en Europe environ 3 % des individus. Elle se traduit par une douleur spontanée du type brûlure associée à une composante lancinante (picotements, décharge électrique, etc.). La douleur neuropathique peut être provoquée par des maladies diverses : cancer, SIDA, zona, diabète, blessure, suites d’une amputation…
Le laboratoire Pfizer a mis au point un nouveau médicament la prégabaline (Lyrica) qui vient d’obtenir l’autorisation de mise sur le marché pour les pays de l’Union Européenne.
Cette nouvelle molécule s’est également révélée efficace comme adjuvant du traitement de l’épilepsie.
Lyrica est présenté sous forme de capsules contenant 25, 50, 75, 150 ou 300 mg de prégabaline. Quelques effets secondaires, habituellement légers peuvent se manifester lors du traitement par le Lyrica : somnolence, sécheresse de la bouche, étourdissements.
Troubles mentaux non-démentiels des personnes âgées
JEAN-PIERRE CLEMENT et Jean-Marie LEGER (Centre de Psychiatrie du sujet âgé, Centre Mémoire de Ressources et de Recherche du Limousin, Centre Hospitalier Esquirol – Limoges), ont, lors d’une communication à l ‘Académie de Médecine exposé un certain nombre d’avancées en psychiatrie du sujet âgé. Leurs travaux ont permis de mieux appréhender des pathologies psychiatriques. Chez le sujet âgé, une maladie psychiatrique peut se manifester sous des formes atypiques et peut être difficile à différencier du vieillissement ou d’une maladie somatique. Les principales pathologies rencontrées sont la dépression, le délire tardif, l’anxiété, l’hystérie, la confusion et la manie. La dépression comporte des formes spécifiques, des équivalents dépressifs, des facteurs de risque particuliers et une approche thérapeutique catégorielle et dimensionnelle. Son dépistage doit être amélioré. Le délire tardif est organisé autour du préjudice et réalise un mécanisme actif de lutte contre l’isolement, la dépression et l’anxiété. L’anxiété a aussi des présentations propres à la personne âgée et a des liens avec la dépression. Non traitée, ses conséquences sont très dommageables. L’hystérie, pathologique avec le temps, l’est aussi avec l’âge et le niveau culturel. La confusion, très fréquente à cet âge, y est souvent multifactorielle, mais les causes psychosociales ne doivent pas être sous-estimées. La manie est souvent secondaire et plutôt de présentation mixte. La démence peut aussi être abordée sur un plan psychopathologique, en particulier dans sa dimension éthiopathogénique où on lui reconnaît désormais des facteurs de risque psychosociaux et des facteurs protecteurs en lien avec la biographie et la personnalité de la personne âgée. La psychiatrie de la personne âgée est une discipline médicale intégrative et les troubles mentaux qu’elle aborde reposent sur une clinique spécifique, alimentée par une recherche orientée et soutenue par un enseignement structuré.
Bien dormir : une nécessité
La récupération de la fatigue physique et nerveuse dépend de la qualité et la quantité de sommeil. Le seul signe d’un sommeil réparateur est la bonne forme ressentie au cours de la journée suivante. Toutefois, chez l’enfant l’accomplissement de nombreuses autres fonctions est lié à cette nécessité de bien dormir. Ainsi les premiers mois de la vie les circuits nerveux se développent encore pendant les périodes de sommeil. L’hormone de croissance qui favorise la croissance, mais aussi la réparation des tissus et des cellules, est sécrétée principalement pendant la phase de sommeil profond. La mémorisation et la gestion des informations acquises le jour s’opèrent pendant le sommeil paradoxal… Mais les besoins de chacun sont différents. Pour connaître ceux de votre enfant, notez plusieurs jours de suite et en dehors des périodes scolaires, son heure d’endormissement et celui de son réveil spontané.
Vivre avec le soleil
La Sécurité Solaire lance la 2ème édition du volet scolaire du programme « Vivre avec le soleil ». En effet, les abus du soleil sont un problème majeur de santé publique et il importe de sensibiliser les élèves et l’ensemble de la communauté éducative : c’est dès l’enfance qu’il faut agir ! Pour plus d’informations : www.vivreaveclesoleil.info
Croquez la vie à pleines dents !
En 2005, on recensait moins de 2 brosses à dents achetées par an et par Français au lieu des 4 recommandées par les professionnels !Une campagne nationale d’information et de prévention sur la santé bucco-dentaire intitulée « La santé passe par la bouche », organisée par les laboratoires GlaxoSmithKline Santé Grand Public, en partenariat avec l’Union Française pour la Santé Bucco-Dentaire, se déroulera au mois de juin dans six grandes villes de France.Le site www.gsk.fr/santebouche relayera les conseils de chirurgiens-dentistes et les règles d’or d’hygiène. Une initiative à saluer lorsque l’on sait qu’un tiers des français ne consulte pas par peur d’avoir mal ou par crainte financière !
Dépistage pour les yeux
Dans les pays industrialisés, la DMLA (Dégénérescence Maculaire liée à l’Age) est la cause de malvoyance la plus fréquente chez les plus de 50 ans. En France, on estime à 1,3 million les patients atteints de DMLA. Cette maladie oculaire entraîne progressivement la perte de la vision centrale et peut affecter gravement la qualité de vie voire conduire à la cécité. Un dépistage précoce est essentiel afin de pouvoir adapter un traitement pour stabiliser les lésions.
Nez qui coule ?
Dans les pays occidentalisés, 15 à 30 % de la population est allergique. Une incidence qui augmente de 50 à 80 % tous les 10 ans avec une recrudescence des formes graves. Dans un cas sur deux, il s’agit d’une allergie respiratoire, rhume des foins ou asthme. L’association Asthme et Allergies propose une brochure informative donnant des indications pratiques afin de diminuer ou d’éviter les crises. « Le rhume des foins ou rhinite allergique saisonnière » est distribué par les médecins ou adressé gratuitement sur demande au numéro vert 0800 19 20 21.
Facteur de réussite des biotechnologies
Parmi les hautes technologies, les biotechnologies constituent un secteur stratégique – d’un point de vue économique et social – à l’échelon international : plus de 50 % des nouveaux médicaments en sont désormais issus, notamment les plus innovants (par exemple insuline, hormone de croissance, facteurs de croissance recombinants, vaccins, anticorps monoclonaux pour le traitement des cancers, des maladies inflammatoires et infectieuses, thérapies cellulaires, bio prothèses, nouvelles méthodes de diagnostic…) et près de 250 millions de malades dans le monde en bénéficient déjà. Les PME de biotechnologie (plus de 3000 dans le monde, dont une majorité aux Etats-Unis) assurent ainsi le renouvellement du portefeuille de produits de l’industrie pharmaceutique mondiale, tout en contribuant à la création de valeurs et d’emplois. Ce secteur serait déjà à l’origine de la création de près d’un demi million d’emplois dans l’économie américaine. Les ventes de médicaments biotechnologiques représentaient en 2005, plus de 10 % du total des ventes réalisées par l’industrie pharmaceutique mondiale, 40 % des nouveaux médicaments agréés cette année là par la FDA étaient issus des biotechnologies. L’Europe doit absolument agir pour n’être pas irrémédiablement distancée dans cette compétition pour la santé, l’économie et l’emploi de demain.
(Conférence du Dr Philippe Pouletty, Président de France Biotech et du Professeur Bernard Pau, Président Directeur Général de 12T, à l’Académie nationale de pharmacie)
Un nouvel espoir dans le traitement du cancer bronchique
Le cancer du poumon est le plus répandu à l’échelle mondiale (1 million deux cent mille nouveaux cas recensés chaque année). Une personne décède de cette maladie toutes les 30 secondes. Parmi les cas de cancer du poumon, le cancer bronchique à petites cellules (CBNPC) en représente 80%. Les moyens de traitement de cette forme de maladie sont hélas assez limités.
Les laboratoires Roche ont fait un effort particulier de recherche et de mise au point de médicaments dans la cancérologie : en 42 ans, ils ont mis au point et lancé 15 médicaments anti-cancéreux, prolongeant ainsi dans de nombreux cas la vie des patients. Le dernier né de ces anticancéreux est le chlorhydrate d’erlotinib (Tarceva).
Ce médicament ne fonctionne pas comme une chimiothérapie classique, c’est un inhibiteur de la tyrosine kinase du facteur de croissance épidermique humain de type 1, élément clé d’une voie de signalisation impliquée dans la formation et le développement de nombreux cancers ; il produit un arrêt de la prolifération et/ou une mort cellulaire. Par ailleurs, il n’engendre pas les mêmes effets indésirables sur les tissus normaux que ceux provoqués par la chimiothérapie classique.
Le patient peut être traité à domicile (comprimés à 25, 100 et 150 mg) améliorant sa qualité de vie en parallèle avec une efficacité et une tolérance démontrées.
D’autres indications sont en cours d’homologation dans le traitement du cancer du pancréas en association avec une chimiothérapie (gemcitabine), mais également dans le cancer colorectal, dans certaines tumeurs cérébrales ainsi que dans le cancer de l’ovaire.
Les laboratoires Roche fondent un grand espoir sur ce médicament, réservé aux spécialistes en oncologie et soumis à prescription hospitalière.
Le soleil est nouveau tous les jours.
Héraclite d'Ephèse
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