Culture Générale
Modérateurs : Modérateurs, Concours IFSI
Chek, entièrement d'accord avec toi, je rajouterai en plus une petite phrase d'attaque, ça pimente, et ça fait mieux. Ne pas oublier aussi, dès qu'on a posé un argument, le compléter par un exemple, c'est le principe même de la dissertation, toujours justifié ce que l'on avance.
ESI, promo 2007-2010!
1ère année terminée, en route pour la 2ème année.
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Inondations et pénurie alimentaire : Pyongyang sollicite l'aide internationale
Les graves inondations qui frappent la Corée du Nord depuis le 7 août devraient fortement perturber la production agricole. Mercredi 15 août, le ministère nord-coréen de l'agriculture estimait que les importantes précipitations avaient déjà anéanti 11 % des récoltes de riz et de maïs. L'impact devrait être d'autant plus fort que les plantations sont en pleine période de pollinisation.
Redoutant une crise humanitaire, la Corée du Nord a formulé, mardi 14 août, une demande officielle d'assistance auprès de l'ONU. La veille, KCNA, l'Agence centrale de presse nord-coréenne, évoquait les inondations, faisant état de "plusieurs centaines de morts et de disparus". L'organe officiel précisait que plus de "30 000 habitations avaient été détruites ou inondées" et que de nombreuses infrastructures, ponts, lignes à haute tension ou encore bâtiments publics, étaient hors d'usage.
Une partie de Pyongyang est sous les eaux de la rivière Daedong, en crue. Les inondations dans la capitale pourraient atteindre le niveau de 1967, quand toute la ville s'était retrouvée sous les eaux.
La gravité de la situation est confirmée par les organisations internationales présentes sur place - le Programme alimentaire mondial (PAM) ou encore la Fédération internationale des sociétés du Croissant-Rouge et de la Croix-Rouge (FICR) - qui voient là les pires inondations depuis dix ans. Dans les années 1990, elles avaient aggravé une famine ayant causé la mort de 500 000 personnes, selon les chiffres officiels, et plus d'un million de personnes, selon les ONG.
MORTS DE MALNUTRITION
La catastrophe survient alors que la Corée du Nord subit une situation alimentaire toujours précaire. La rareté du riz a fait bondir les prix, dans certaines régions, de près de 40 % entre juin et juillet. L'organisation sud-coréenne Good Friends, généralement bien informée, signalait fin juillet que les morts pour cause de malnutrition se multipliaient dans les cinq provinces du nord du pays. Depuis la fin juin, "environ dix personnes meurent chaque jour dans les villes et comtés de cette zone", précisait l'association.
"La situation est aggravée par la forte diminution de l'aide fournie par les organisations internationales et la Corée du Sud depuis juillet 2006", ajoute une responsable de Good Friends. Cette assistance avait été réduite après les tirs de missiles balistiques effectués par Pyongyang.
La catastrophe, autant que la situation internationale, pourrait favoriser une reprise de l'aide massive à la Corée du Nord. Les relations de Pyongyang avec Washington et Séoul notamment vivent une période de relative détente, des progrès étant enregistrés sur le dossier nucléaire et les deux Corées s'apprêtant à organiser, fin août, leur premier sommet depuis 2000.
Mardi, le secrétaire général de l'ONU, le Sud-coréen Ban Ki-moon, a promis à l'ambassadeur de Corée du Nord aux Nations unies que tout serait fait pour venir en aide à son pays.
Philippe Mesmer
Article paru dans l'édition du 17.08.07.
Les graves inondations qui frappent la Corée du Nord depuis le 7 août devraient fortement perturber la production agricole. Mercredi 15 août, le ministère nord-coréen de l'agriculture estimait que les importantes précipitations avaient déjà anéanti 11 % des récoltes de riz et de maïs. L'impact devrait être d'autant plus fort que les plantations sont en pleine période de pollinisation.
Redoutant une crise humanitaire, la Corée du Nord a formulé, mardi 14 août, une demande officielle d'assistance auprès de l'ONU. La veille, KCNA, l'Agence centrale de presse nord-coréenne, évoquait les inondations, faisant état de "plusieurs centaines de morts et de disparus". L'organe officiel précisait que plus de "30 000 habitations avaient été détruites ou inondées" et que de nombreuses infrastructures, ponts, lignes à haute tension ou encore bâtiments publics, étaient hors d'usage.
Une partie de Pyongyang est sous les eaux de la rivière Daedong, en crue. Les inondations dans la capitale pourraient atteindre le niveau de 1967, quand toute la ville s'était retrouvée sous les eaux.
La gravité de la situation est confirmée par les organisations internationales présentes sur place - le Programme alimentaire mondial (PAM) ou encore la Fédération internationale des sociétés du Croissant-Rouge et de la Croix-Rouge (FICR) - qui voient là les pires inondations depuis dix ans. Dans les années 1990, elles avaient aggravé une famine ayant causé la mort de 500 000 personnes, selon les chiffres officiels, et plus d'un million de personnes, selon les ONG.
MORTS DE MALNUTRITION
La catastrophe survient alors que la Corée du Nord subit une situation alimentaire toujours précaire. La rareté du riz a fait bondir les prix, dans certaines régions, de près de 40 % entre juin et juillet. L'organisation sud-coréenne Good Friends, généralement bien informée, signalait fin juillet que les morts pour cause de malnutrition se multipliaient dans les cinq provinces du nord du pays. Depuis la fin juin, "environ dix personnes meurent chaque jour dans les villes et comtés de cette zone", précisait l'association.
"La situation est aggravée par la forte diminution de l'aide fournie par les organisations internationales et la Corée du Sud depuis juillet 2006", ajoute une responsable de Good Friends. Cette assistance avait été réduite après les tirs de missiles balistiques effectués par Pyongyang.
La catastrophe, autant que la situation internationale, pourrait favoriser une reprise de l'aide massive à la Corée du Nord. Les relations de Pyongyang avec Washington et Séoul notamment vivent une période de relative détente, des progrès étant enregistrés sur le dossier nucléaire et les deux Corées s'apprêtant à organiser, fin août, leur premier sommet depuis 2000.
Mardi, le secrétaire général de l'ONU, le Sud-coréen Ban Ki-moon, a promis à l'ambassadeur de Corée du Nord aux Nations unies que tout serait fait pour venir en aide à son pays.
Philippe Mesmer
Article paru dans l'édition du 17.08.07.
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Un étudiant russe inculpé pour incitation à la haine raciale
Des procureurs russes ont inculpé, mercredi 15 août, un étudiant pour incitation à la haine raciale. Arrêté dans le sud de la Russie, il est accusé d'avoir diffusé sur Internet une vidéo montrant des néo-nazis décapitant un immigré d'apparence caucasienne et en tuant un autre d'une balle dans la tête.
Une enquête a été lancée pour vérifier l'authenticité de la vidéo, revendiquée par un groupuscule inconnu, le Parti russe national-socialiste. Le ministère de l'intérieur a pour sa part déclaré que la vidéo - même si elle s'avérait "falsifiée et provocante" - tombait sous le coup de la loi, qui punit toute incitation à la haine sur des critères ethniques.
Le site d'un particulier avait mis en ligne dimanche cette vidéo d'une extrême violence, intitulée "Opération du Parti national-socialiste, l'arrestation et l'exécution de deux colons issus du Daghestan et du Tadjikistan". Elle n'a été supprimée qu'après dix-huit heures de diffusion, et des captures d'images continuaient d'alimenter mercredi des blogs. On y voit ces deux hommes bâillonnés, agenouillés au pied d'un drapeau nazi, puis jetés dans des trous. La dernière image montre un corps décapité, la tête posée sur son torse.
Le Parti russe nationaliste a aussitôt diffusé une revendication, sur Internet toujours, affirmant "commencer la lutte armée du parti contre les colons noirs et ceux qui les soutiennent parmi les fonctionnaires de la Fédération". Des appels à la "résistance nationale (contre) les allogènes qui nous sont étrangers par le sang et par leurs traditions", circulent en toute impunité sur le Web, notamment sur le site d'un autre groupe nationaliste, le National Socialism/White Power (NS/WP). L'Etat pourrait saisir cette occasion pour mettre en chantier une loi qui réglementerait l'expression sur Internet.
Depuis plusieurs années, les groupes ultranationalistes se multiplient en Russie. Ces extrémistes s'attaquent aux migrants venus du sud du pays, ou des anciennes Républiques soviétiques. En 2006, 539 personnes ont été victimes d'actes racistes en Russie, parmi lesquelles 54 sont mortes, un chiffre en augmentation de 17 % par rapport à 2005.
Pour les défenseurs des droits de l'homme, cette haine raciale n'est pas assez punie. Les tribunaux la condamnent régulièrement pour "hooliganisme" mais nient leur caractère xénophobe. "Nos pouvoirs préfèrent manipuler les nationalistes plutôt que les réprimer. C'est dans les traditions politiques du Kremlin", estime Alexandre Verkhovski, directeur de Sova, centre de lutte contre la xénophobie.
Madeleine Vatel
Article paru dans l'édition du 17.08.07.
Des procureurs russes ont inculpé, mercredi 15 août, un étudiant pour incitation à la haine raciale. Arrêté dans le sud de la Russie, il est accusé d'avoir diffusé sur Internet une vidéo montrant des néo-nazis décapitant un immigré d'apparence caucasienne et en tuant un autre d'une balle dans la tête.
Une enquête a été lancée pour vérifier l'authenticité de la vidéo, revendiquée par un groupuscule inconnu, le Parti russe national-socialiste. Le ministère de l'intérieur a pour sa part déclaré que la vidéo - même si elle s'avérait "falsifiée et provocante" - tombait sous le coup de la loi, qui punit toute incitation à la haine sur des critères ethniques.
Le site d'un particulier avait mis en ligne dimanche cette vidéo d'une extrême violence, intitulée "Opération du Parti national-socialiste, l'arrestation et l'exécution de deux colons issus du Daghestan et du Tadjikistan". Elle n'a été supprimée qu'après dix-huit heures de diffusion, et des captures d'images continuaient d'alimenter mercredi des blogs. On y voit ces deux hommes bâillonnés, agenouillés au pied d'un drapeau nazi, puis jetés dans des trous. La dernière image montre un corps décapité, la tête posée sur son torse.
Le Parti russe nationaliste a aussitôt diffusé une revendication, sur Internet toujours, affirmant "commencer la lutte armée du parti contre les colons noirs et ceux qui les soutiennent parmi les fonctionnaires de la Fédération". Des appels à la "résistance nationale (contre) les allogènes qui nous sont étrangers par le sang et par leurs traditions", circulent en toute impunité sur le Web, notamment sur le site d'un autre groupe nationaliste, le National Socialism/White Power (NS/WP). L'Etat pourrait saisir cette occasion pour mettre en chantier une loi qui réglementerait l'expression sur Internet.
Depuis plusieurs années, les groupes ultranationalistes se multiplient en Russie. Ces extrémistes s'attaquent aux migrants venus du sud du pays, ou des anciennes Républiques soviétiques. En 2006, 539 personnes ont été victimes d'actes racistes en Russie, parmi lesquelles 54 sont mortes, un chiffre en augmentation de 17 % par rapport à 2005.
Pour les défenseurs des droits de l'homme, cette haine raciale n'est pas assez punie. Les tribunaux la condamnent régulièrement pour "hooliganisme" mais nient leur caractère xénophobe. "Nos pouvoirs préfèrent manipuler les nationalistes plutôt que les réprimer. C'est dans les traditions politiques du Kremlin", estime Alexandre Verkhovski, directeur de Sova, centre de lutte contre la xénophobie.
Madeleine Vatel
Article paru dans l'édition du 17.08.07.
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Le suicide aux pesticides fait 300 000 morts par an dans les campagnes asiatiques
Les pesticides de la famille des organophosphorés font de nombreuses victimes dans les pays en développement. Moins par empoisonnement accidentel, même si le problème existe, que par leur utilisation lors de tentatives de suicide.
Dans un article mis en ligne, mercredi 15 août, sur le site de la revue The Lancet, Michael Eddleston, du Bureau écossais d'information sur les poisons, et trois autres chercheurs en toxicologie, se basant sur des études existantes, rapportent que 300 000 personnes meurent chaque année dans les campagnes asiatiques en ingérant volontairement des pesticides. Deux fois sur trois, il s'agit de composés organophosphorés, les plus répandus.
Dans ces zones rurales d'Asie, on estime à 500 000 le nombre de décès par suicide. Dans 60 % des cas, le moyen utilisé est l'absorption de pesticides. Ces empoisonnements ne sont pas bien pris en charge sur le plan médical et de 15 à 30 % des tentatives de suicide aux organophosphorés provoquent le décès. Généralement, les victimes sont admises dans des hôpitaux locaux dénués d'équipements spécialisés et dans lesquels les antidotes, lorsqu'ils existent, sont peu employés.
Fruits d'une recherche sur les gaz de combat entamée lors de la seconde guerre mondiale, les pesticides organophosphorés, comme le malathion, se sont substitués, dans les années 1970, aux organochlorés, dont le chef de file, le DDT, faisait l'objet d'interdictions. Moins toxiques que le DDT et très efficaces, ils sont employés dans le monde entier.
HOSTILITÉ DES INDUSTRIELS
Les organophosphorés inhibent certaines enzymes, notamment l'acétylcholinestérase. Cela se traduit par une accumulation d'acétylcholine (un neurotransmetteur) et une stimulation excessive des récepteurs de l'acétylcholine à divers niveaux du système nerveux. Ces perturbations entraînent des troubles digestifs (vomissements, diarrhée, crampes abdominales) et cardiovasculaires (troubles du rythme, modification de la tension). Après une absorption massive, les personnes meurent souvent d'une défaillance respiratoire qui provoque l'asphyxie.
A la toxicité connue peuvent s'ajouter des facteurs aggravants, par exemple une modification chimique du produit, due aux conditions de stockage, ou, dans certains pays, d'une concentration élevée en principe actif.
Outre les classiques manoeuvres de réanimation, le traitement fait généralement appel à l'atropine, un antidote classique qui se fixe sur certains récepteurs de l'acétylcholine dans le système nerveux, et à un composé organique azoté qui réactive l'acétylcholinestérase. D'autres médicaments sont parfois utilisés, que ce soit les benzodiazépines ou le sulfate de magnésium.
Les auteurs de l'article rappellent qu'il n'existe pas d'étude établissant la supériorité d'un type de traitement sur les autres. Michael Eddleston et ses collègues espèrent donc que, "dans la décennie qui vient, les faits établis par la recherche persistante en Asie contribueront finalement à une ligne de conduite claire sur la façon de traiter l'empoisonnement aux organophosphorés".
Les chercheurs redoutent cependant que "des pesticides organophosphorés se révèlent difficiles à traiter avec les traitements actuels, ce qui impliquerait que l'interdiction de certains pesticides soit la seule méthode pour réduire significativement le nombre de décès après empoisonnement". Une solution qui risque de se heurter à l'hostilité des industriels de la chimie.
Paul Benkimoun
Article paru dans l'édition du 16.08.07.
Les pesticides de la famille des organophosphorés font de nombreuses victimes dans les pays en développement. Moins par empoisonnement accidentel, même si le problème existe, que par leur utilisation lors de tentatives de suicide.
Dans un article mis en ligne, mercredi 15 août, sur le site de la revue The Lancet, Michael Eddleston, du Bureau écossais d'information sur les poisons, et trois autres chercheurs en toxicologie, se basant sur des études existantes, rapportent que 300 000 personnes meurent chaque année dans les campagnes asiatiques en ingérant volontairement des pesticides. Deux fois sur trois, il s'agit de composés organophosphorés, les plus répandus.
Dans ces zones rurales d'Asie, on estime à 500 000 le nombre de décès par suicide. Dans 60 % des cas, le moyen utilisé est l'absorption de pesticides. Ces empoisonnements ne sont pas bien pris en charge sur le plan médical et de 15 à 30 % des tentatives de suicide aux organophosphorés provoquent le décès. Généralement, les victimes sont admises dans des hôpitaux locaux dénués d'équipements spécialisés et dans lesquels les antidotes, lorsqu'ils existent, sont peu employés.
Fruits d'une recherche sur les gaz de combat entamée lors de la seconde guerre mondiale, les pesticides organophosphorés, comme le malathion, se sont substitués, dans les années 1970, aux organochlorés, dont le chef de file, le DDT, faisait l'objet d'interdictions. Moins toxiques que le DDT et très efficaces, ils sont employés dans le monde entier.
HOSTILITÉ DES INDUSTRIELS
Les organophosphorés inhibent certaines enzymes, notamment l'acétylcholinestérase. Cela se traduit par une accumulation d'acétylcholine (un neurotransmetteur) et une stimulation excessive des récepteurs de l'acétylcholine à divers niveaux du système nerveux. Ces perturbations entraînent des troubles digestifs (vomissements, diarrhée, crampes abdominales) et cardiovasculaires (troubles du rythme, modification de la tension). Après une absorption massive, les personnes meurent souvent d'une défaillance respiratoire qui provoque l'asphyxie.
A la toxicité connue peuvent s'ajouter des facteurs aggravants, par exemple une modification chimique du produit, due aux conditions de stockage, ou, dans certains pays, d'une concentration élevée en principe actif.
Outre les classiques manoeuvres de réanimation, le traitement fait généralement appel à l'atropine, un antidote classique qui se fixe sur certains récepteurs de l'acétylcholine dans le système nerveux, et à un composé organique azoté qui réactive l'acétylcholinestérase. D'autres médicaments sont parfois utilisés, que ce soit les benzodiazépines ou le sulfate de magnésium.
Les auteurs de l'article rappellent qu'il n'existe pas d'étude établissant la supériorité d'un type de traitement sur les autres. Michael Eddleston et ses collègues espèrent donc que, "dans la décennie qui vient, les faits établis par la recherche persistante en Asie contribueront finalement à une ligne de conduite claire sur la façon de traiter l'empoisonnement aux organophosphorés".
Les chercheurs redoutent cependant que "des pesticides organophosphorés se révèlent difficiles à traiter avec les traitements actuels, ce qui impliquerait que l'interdiction de certains pesticides soit la seule méthode pour réduire significativement le nombre de décès après empoisonnement". Une solution qui risque de se heurter à l'hostilité des industriels de la chimie.
Paul Benkimoun
Article paru dans l'édition du 16.08.07.
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La Martinique, en «vigilance violet»
La Martinique a été placée vendredi peu après 1H00 heure locale (7h00 à Paris) en «vigilance cyclonique violet», d'après le poste de commandement opérationnel de Desaix (Fort-de-France).
Le passage à la vigilance «violet» signifie que les effets de l'ouragan Dean sont imminents sur la Martinique.
Se confiner
Compte tenu du caractère extrêmement dangereux du phénomène, il est demandé à tous de se confiner.
Il est en outre conseillé de préparer la consolidation des portes intérieures, de se réfugier dans la pièce la plus sûr et de ne pas circuler à l'extérieur sous peine de poursuite.
Selon le dernier bulletin de Météo-France, le début des conditions d'ouragan sur la Martinique est prévu aux alentours de 3 heures du matin (9 heures à Paris).
Le cyclone Dean, classé en catégorie 2 sur une échelle qui en compte cinq, se trouvait jeudi soir à seulement 330 km à l'est de la Martinique et pourrait toucher ce département français d'outre-mer tôt vendredi matin.
Les premières lignes de grains pourraient concerner la Martinique dès cette nuit et les conditions météorologiques devraient s'aggraver au fil des heures, a mis en garde le NHC (National Hurricane Center), basé à Miami (Floride, sud-est).
Phase «protégez-vous»
Des vents pouvant atteindre les 200 km/h en rafale sont attendus, ainsi qu'une houle cyclonique de 8 à 9 mètres. À 02 heures (heure de Paris) vendredi, le premier cyclone de la saison dans le bassin Atlantique se déplaçait vers l'Ouest à la vitesse de 37 km/h avec des vents atteignant 160 km/h. Selon le NHC, le cyclone devrait encore se renforcer dans les prochaines heures avant de toucher terre. D'ores et déjà, des rafales atteignant 190 km/h ont été enregistrées près du centre du cyclone. Les vents de force cyclonique (au-delà de 118 km/h) s'étendent jusqu'à 30 km du centre.
La Martinique a d'abord été placée à 23 heures (à Paris) en «vigilance rouge» qui correspond à la phase «protégez-vous». En situation de «vigilance rouge», la population est invitée à rejoindre son habitation ou des abris et à éviter tout déplacement. La Guadeloupe demeure en «vigilance orange» qui correspond à la phase de préparation à l'arrivée d'un cyclone. Les autorités des îles de Dominique et de Sainte-Lucie ont également émis des alertes cycloniques sur leur territoire.
AFP/NOAA ¦ Image satellite montrant le cyclone Dean à l'est de la Barbade le 16 août 2007
D'après AFP
20Minutes.fr, éditions du 17/08/2007 - 07h28
La Martinique a été placée vendredi peu après 1H00 heure locale (7h00 à Paris) en «vigilance cyclonique violet», d'après le poste de commandement opérationnel de Desaix (Fort-de-France).
Le passage à la vigilance «violet» signifie que les effets de l'ouragan Dean sont imminents sur la Martinique.
Se confiner
Compte tenu du caractère extrêmement dangereux du phénomène, il est demandé à tous de se confiner.
Il est en outre conseillé de préparer la consolidation des portes intérieures, de se réfugier dans la pièce la plus sûr et de ne pas circuler à l'extérieur sous peine de poursuite.
Selon le dernier bulletin de Météo-France, le début des conditions d'ouragan sur la Martinique est prévu aux alentours de 3 heures du matin (9 heures à Paris).
Le cyclone Dean, classé en catégorie 2 sur une échelle qui en compte cinq, se trouvait jeudi soir à seulement 330 km à l'est de la Martinique et pourrait toucher ce département français d'outre-mer tôt vendredi matin.
Les premières lignes de grains pourraient concerner la Martinique dès cette nuit et les conditions météorologiques devraient s'aggraver au fil des heures, a mis en garde le NHC (National Hurricane Center), basé à Miami (Floride, sud-est).
Phase «protégez-vous»
Des vents pouvant atteindre les 200 km/h en rafale sont attendus, ainsi qu'une houle cyclonique de 8 à 9 mètres. À 02 heures (heure de Paris) vendredi, le premier cyclone de la saison dans le bassin Atlantique se déplaçait vers l'Ouest à la vitesse de 37 km/h avec des vents atteignant 160 km/h. Selon le NHC, le cyclone devrait encore se renforcer dans les prochaines heures avant de toucher terre. D'ores et déjà, des rafales atteignant 190 km/h ont été enregistrées près du centre du cyclone. Les vents de force cyclonique (au-delà de 118 km/h) s'étendent jusqu'à 30 km du centre.
La Martinique a d'abord été placée à 23 heures (à Paris) en «vigilance rouge» qui correspond à la phase «protégez-vous». En situation de «vigilance rouge», la population est invitée à rejoindre son habitation ou des abris et à éviter tout déplacement. La Guadeloupe demeure en «vigilance orange» qui correspond à la phase de préparation à l'arrivée d'un cyclone. Les autorités des îles de Dominique et de Sainte-Lucie ont également émis des alertes cycloniques sur leur territoire.
AFP/NOAA ¦ Image satellite montrant le cyclone Dean à l'est de la Barbade le 16 août 2007
D'après AFP
20Minutes.fr, éditions du 17/08/2007 - 07h28
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Certains Français n'ont pas intérêt à se marier
Le mariage ne présente pas forcément un grand intérêt. En tout cas sur le plan financier. Contrairement à une idée répandue, une étude de l'Insee publiée jeudi montre qu'il ne permet pas toujours de faire des économies.
En France, la législation fiscale ne permet pas aux concubins de déclarer ensemble leurs revenus, rappelle l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Dyssimétrie
Ces couples perdent ainsi, par rapport aux couples mariés, le bénéfice du quotient conjugal, mécanisme qui tient compte du statut marital et qui est «susceptible de réduire l'impôt supporté par un couple».
Pour autant, souligne l'Insee, ce quotient conjugal ne joue pleinement que «lorsque la structure des apports de ressources dans le couple est fortement dissymétrique». Autrement dit, les baisses d'impôts ne sont importantes essentiellement quand les revenus des deux époux sont très différents.
Encore les plus riches
«En effet, pour obtenir un gain financier de l'ordre de 8% de son revenu, il faut être un couple mono-actif et gagner entre 3.500 et 9.000 euros par mois», explique l'Insee. Ce sont donc «les couples à plus hauts revenus qui gagnent le plus à être mariés».
Le mariage ne présente pas forcément un grand intérêt. En tout cas sur le plan financier. Contrairement à une idée répandue, une étude de l'Insee publiée jeudi montre qu'il ne permet pas toujours de faire des économies.
En France, la législation fiscale ne permet pas aux concubins de déclarer ensemble leurs revenus, rappelle l'Institut national de la statistique et des études économiques.
Dyssimétrie
Ces couples perdent ainsi, par rapport aux couples mariés, le bénéfice du quotient conjugal, mécanisme qui tient compte du statut marital et qui est «susceptible de réduire l'impôt supporté par un couple».
Pour autant, souligne l'Insee, ce quotient conjugal ne joue pleinement que «lorsque la structure des apports de ressources dans le couple est fortement dissymétrique». Autrement dit, les baisses d'impôts ne sont importantes essentiellement quand les revenus des deux époux sont très différents.
Encore les plus riches
«En effet, pour obtenir un gain financier de l'ordre de 8% de son revenu, il faut être un couple mono-actif et gagner entre 3.500 et 9.000 euros par mois», explique l'Insee. Ce sont donc «les couples à plus hauts revenus qui gagnent le plus à être mariés».
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COucou je suis d'accord en général avec ce que j'ai lu,le fait de venir de Sciences Médico Sociales habitue bien a ce genre d'exrcices!Surtout si vous avez fait bep sanit et social avant alors la vous savez pas le nombre de fois ou l'on étudies les themes sanitaires et sociaux.SInon beaucoup s'informer quand il y a des evenements, on va dire comme une journée sur le don d'organes ou des problémes notamment sur des soignants pratiquant une euthanasie...
Sinon c'est vrai que le respect des consignes y fait beaucoup et ne pas faire quinze fautes dans deux lignes aussi.
Apres,c'est intro developpement et conclusion qui est le passage obligatoire pour que ce soit structuré et je penses pouvoir que si l'on connait un minimum le sujet ca passes tout seul.
L'important aussi est de définir certains mots importants,si on parle par exemple d'athérosclerose sans le définir l'examinateur peux pas deviner qu'on sait ce que c'est voila bon courage a ceux qui revisent
Sinon c'est vrai que le respect des consignes y fait beaucoup et ne pas faire quinze fautes dans deux lignes aussi.
Apres,c'est intro developpement et conclusion qui est le passage obligatoire pour que ce soit structuré et je penses pouvoir que si l'on connait un minimum le sujet ca passes tout seul.
L'important aussi est de définir certains mots importants,si on parle par exemple d'athérosclerose sans le définir l'examinateur peux pas deviner qu'on sait ce que c'est voila bon courage a ceux qui revisent

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Appel à une alimentation plus sûre, mieux contrôlée
Par Destination Santé Destination Sante - il y a 2 heures 39 minutes
L'OMS et l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) invitent tous les pays à renforcer leurs systèmes de sécurité alimentaire. Ils pourront ainsi mieux lutter contre les intoxications, souvent gravissimes voire mortelles, des consommateurs.
(Publicité)
Les deux agences onusiennes appellent également les Etats à se montrer « beaucoup plus vigilants à l'égard des producteurs de denrées alimentaires, et de ceux qui en font le commerce ». Et pour cause. Au cours des douze derniers mois, jusqu'à 200 incidents de sécurité sanitaire des aliments ont fait l'objet d'enquêtes, tous les mois, de la part de l'OMS et de la FAO !
Salmonellose, botulisme, listériose… La liste des maladies concernées est longue. A elles seules, les diarrhées dues à l'ingestion d'aliments et à l'absorption d'eau insalubre tuent ainsi… 1,8 million d'enfants chaque année. Et si les pays les plus démunis sont en première ligne face à ce fléau, les pays développés ne sont pas en reste. En cause notamment, des « systèmes de sécurité alimentaire fragmentés, qui souvent ne couvrent pas la production primaire où surviennent de nombreux problèmes de sécurité sanitaires ». Et l'OMS et la FAO de rappeler les nouvelles souches de salmonelles détectées ces dernières années sur des volailles en provenance de pays développés.
Par Destination Santé Destination Sante - il y a 2 heures 39 minutes
L'OMS et l'Organisation des Nations Unies pour l'Alimentation et l'Agriculture (FAO) invitent tous les pays à renforcer leurs systèmes de sécurité alimentaire. Ils pourront ainsi mieux lutter contre les intoxications, souvent gravissimes voire mortelles, des consommateurs.
(Publicité)
Les deux agences onusiennes appellent également les Etats à se montrer « beaucoup plus vigilants à l'égard des producteurs de denrées alimentaires, et de ceux qui en font le commerce ». Et pour cause. Au cours des douze derniers mois, jusqu'à 200 incidents de sécurité sanitaire des aliments ont fait l'objet d'enquêtes, tous les mois, de la part de l'OMS et de la FAO !
Salmonellose, botulisme, listériose… La liste des maladies concernées est longue. A elles seules, les diarrhées dues à l'ingestion d'aliments et à l'absorption d'eau insalubre tuent ainsi… 1,8 million d'enfants chaque année. Et si les pays les plus démunis sont en première ligne face à ce fléau, les pays développés ne sont pas en reste. En cause notamment, des « systèmes de sécurité alimentaire fragmentés, qui souvent ne couvrent pas la production primaire où surviennent de nombreux problèmes de sécurité sanitaires ». Et l'OMS et la FAO de rappeler les nouvelles souches de salmonelles détectées ces dernières années sur des volailles en provenance de pays développés.
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Une jeune Américaine malade du coeur sauvée par des chirurgiens français
AFP - Jeudi 16 août, 19h13
MARSEILLE (AFP) - Une adolescente américaine de 13 ans, qui passait ses vacances à Nice lorsqu'elle a été victime d'un grave malaise cardiaque, a été sauvée in extremis par des chirurgiens marseillais qui lui ont posé un coeur artificiel, a annoncé jeudi l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM).
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Katarina, une Américaine de 13 ans originaire de Colorado Springs, était venue passer ses vacances à Nice.
Sans antécédent médical, elle est victime d'un malaise le 14 juillet alors qu'elle se baigne, et doit être hospitalisée d'urgence. Les médecins diagnostiquent une insuffisance cardiaque grave, explique l'AP-HM dans un communiqué.
L'Unité mobile d'assistance circulatoire (UMAC) de Marseille se rend alors en extrême urgence à Nice pour placer la jeune fille sous "assistance extra corporelle", ce qui lui permet d'être transférée à l'hôpital pédiatrique marseillais de La Timone, où elle sort du coma.
"Mais son coeur est tellement atteint qu'on ne constate pas de récupération suffisante pour lui permettre de se passer d'une assistance pendant au moins plusieurs semaines", souligne l'AP-HM.
L'aide circulatoire dont elle bénéficie ne permettant pas une assistance aussi prolongée, et encore moins un voyage vers les Etats-Unis, l'équipe médicale de La Timone décide donc, en accord avec la famille et leurs collègues de Denver, de mettre en place "un coeur artificiel para corporel", l'un des seuls dispositifs de ce genre utilisable chez les enfants.
Encore rare, cette technique pratiquée seulement par quelques équipes en France et en Europe n'est pas utilisée aux Etats-Unis.
Le coeur artificiel a été implanté le 4 août et l'état de santé de Katarina s'est constamment amélioré depuis. "Elle peut maintenant s'alimenter normalement, se lever et faire quelques pas", indique l'AP-HM.
L'adolescente, dont la vie dépend toutefois de cette machine qui l'accompagne, devrait pouvoir rentrer prochainement dans son pays. "Un avion va venir la chercher, si tout va bien, la semaine prochaine. Elle pourra ainsi retrouver ses amis et sa famille. Nos collègues de Denver, qui vont l'accueillir, continueront la prise en charge et assureront, si nécessaire, la transplantation cardiaque", a expliqué le Pr Bernard Kreitmann.
AFP - Jeudi 16 août, 19h13
MARSEILLE (AFP) - Une adolescente américaine de 13 ans, qui passait ses vacances à Nice lorsqu'elle a été victime d'un grave malaise cardiaque, a été sauvée in extremis par des chirurgiens marseillais qui lui ont posé un coeur artificiel, a annoncé jeudi l'Assistance publique-Hôpitaux de Marseille (AP-HM).
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Katarina, une Américaine de 13 ans originaire de Colorado Springs, était venue passer ses vacances à Nice.
Sans antécédent médical, elle est victime d'un malaise le 14 juillet alors qu'elle se baigne, et doit être hospitalisée d'urgence. Les médecins diagnostiquent une insuffisance cardiaque grave, explique l'AP-HM dans un communiqué.
L'Unité mobile d'assistance circulatoire (UMAC) de Marseille se rend alors en extrême urgence à Nice pour placer la jeune fille sous "assistance extra corporelle", ce qui lui permet d'être transférée à l'hôpital pédiatrique marseillais de La Timone, où elle sort du coma.
"Mais son coeur est tellement atteint qu'on ne constate pas de récupération suffisante pour lui permettre de se passer d'une assistance pendant au moins plusieurs semaines", souligne l'AP-HM.
L'aide circulatoire dont elle bénéficie ne permettant pas une assistance aussi prolongée, et encore moins un voyage vers les Etats-Unis, l'équipe médicale de La Timone décide donc, en accord avec la famille et leurs collègues de Denver, de mettre en place "un coeur artificiel para corporel", l'un des seuls dispositifs de ce genre utilisable chez les enfants.
Encore rare, cette technique pratiquée seulement par quelques équipes en France et en Europe n'est pas utilisée aux Etats-Unis.
Le coeur artificiel a été implanté le 4 août et l'état de santé de Katarina s'est constamment amélioré depuis. "Elle peut maintenant s'alimenter normalement, se lever et faire quelques pas", indique l'AP-HM.
L'adolescente, dont la vie dépend toutefois de cette machine qui l'accompagne, devrait pouvoir rentrer prochainement dans son pays. "Un avion va venir la chercher, si tout va bien, la semaine prochaine. Elle pourra ainsi retrouver ses amis et sa famille. Nos collègues de Denver, qui vont l'accueillir, continueront la prise en charge et assureront, si nécessaire, la transplantation cardiaque", a expliqué le Pr Bernard Kreitmann.
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L'accès aux sanitaires, une question de vie ou de mort
Par Sophie MONGALVY AFP - il y a 37 minutes
STOCKHOLM (AFP) - Près d'un tiers des habitants de la planète n'a pas accès à des toilettes. Une situation aux conséquences dramatiques, responsable chaque année de la mort de millions de personnes atteintes de maladies liées au manque d'hygiène, selon les experts.
"Les diarrhées résultant du manque d'installations sanitaires et d'hygiène sont responsables de la mort de plus de 2 millions d'enfants pauvres chaque année", note l'Institut international de l'eau à Stockholm (SIWI).
Et selon David Trouba, porte-parole de cet institut, 50 à 70% des hôpitaux dans le monde sont remplis de personnes souffrant de maladies liées à l'eau et qui pourraient être évitées facilement.
Pourtant, le problème ne semble pas avoir attiré l'attention qu'il mérite et fait figure d'enfant pauvre du secteur de l'eau.
"Il s'agit de l'une des histoires négligées du développement", estime Sunita Narain, directrice du Centre pour la science et l'environnement, en Inde. Elle note cependant que les choses évoluent et que de plus en plus de gouvernements s'attèlent désormais sérieusement au problème.
"C'est en partie en raison du tabou. On ne parle pas si facilement de ces questions. Ce sont des choses privées", déplore de son côté Johan Kuylenstierna, directeur de la Semaine mondiale de l'eau.
Ce congrès annuel est actuellement réuni pour sa 17e édition à Stockholm, en présence de quelque 2.500 experts du secteur de l'eau, venus du monde entier.
Les conditions sanitaires et hygiéniques dans lesquelles vivent les populations ont un impact direct sur leur santé et la mortalité infantile, mais aussi sur la réduction de la pauvreté, la place des femmes et des jeunes filles dans la société, la scolarisation, l'environnement et le développement social et économique, selon l'Organisation des Nations unies (ONU).
"Les femmes sont les plus touchées par le manque d'installations sanitaires", note M. Kuylenstierna.
Maladies gynécologiques et problèmes hygiéniques liés à la menstruation les rendent particulièrement vulnérables.
La pénurie d'eau propre a aussi des conséquences sur l'éducation puisque beaucoup d'élèves manquent des jours d'école en raison de maladies, selon l'ONU.
En outre, de nombreuses jeunes filles ne fréquentent pas les établissements scolaires parce que ceux-ci ne sont pas équipés de latrines adéquates ou parce qu'il n'y a pas de séparation entre garçons et filles.
Le tiers de la population mondiale qui n'a pas accès à des toilettes, c'est à dire 2,6 milliards de personnes, produit annuellement plus de 200 millions de tonnes d'excréments qui ne sont ni collectés ni traités.
La mise en place d'installations sanitaires n'implique pas des coûts très élevés, selon M. Kuylenstierna, qui dénonce l'inaction politique dans ce domaine et évoque un "scandale".
Pour chaque dollar dépensé pour améliorer les conditions sanitaires et l'hygiène, entre 3 et 34 dollars sont épargnés dans les secteurs de la santé, de l'éducation, et des développement sociaux-économiques, selon l'ONU.
Les Nations unies ont fait de 2008 l'année internationale des questions sanitaires, un coup de projecteur sur ce vaste chantier de santé publique à l'heure où la pauvreté urbaine augmente et se traduit par une prolifération des bidonvilles.
"Le problème des bidonvilles est étroitement lié à la problématique des sanitaires", indique Inga Björk Klevby, directrice adjointe de l'agence de l'ONU pour les établissements humains (ONU-Habitat).
Actuellement, un milliard de personnes, c'est-à-dire un habitant de la planète sur six, vit dans des bidonvilles, quartiers défavorisés et surpeuplés où les infrastructures sanitaires sont largement insuffisantes et les conditions d'hygiène déplorables.
Par Sophie MONGALVY AFP - il y a 37 minutes
STOCKHOLM (AFP) - Près d'un tiers des habitants de la planète n'a pas accès à des toilettes. Une situation aux conséquences dramatiques, responsable chaque année de la mort de millions de personnes atteintes de maladies liées au manque d'hygiène, selon les experts.
"Les diarrhées résultant du manque d'installations sanitaires et d'hygiène sont responsables de la mort de plus de 2 millions d'enfants pauvres chaque année", note l'Institut international de l'eau à Stockholm (SIWI).
Et selon David Trouba, porte-parole de cet institut, 50 à 70% des hôpitaux dans le monde sont remplis de personnes souffrant de maladies liées à l'eau et qui pourraient être évitées facilement.
Pourtant, le problème ne semble pas avoir attiré l'attention qu'il mérite et fait figure d'enfant pauvre du secteur de l'eau.
"Il s'agit de l'une des histoires négligées du développement", estime Sunita Narain, directrice du Centre pour la science et l'environnement, en Inde. Elle note cependant que les choses évoluent et que de plus en plus de gouvernements s'attèlent désormais sérieusement au problème.
"C'est en partie en raison du tabou. On ne parle pas si facilement de ces questions. Ce sont des choses privées", déplore de son côté Johan Kuylenstierna, directeur de la Semaine mondiale de l'eau.
Ce congrès annuel est actuellement réuni pour sa 17e édition à Stockholm, en présence de quelque 2.500 experts du secteur de l'eau, venus du monde entier.
Les conditions sanitaires et hygiéniques dans lesquelles vivent les populations ont un impact direct sur leur santé et la mortalité infantile, mais aussi sur la réduction de la pauvreté, la place des femmes et des jeunes filles dans la société, la scolarisation, l'environnement et le développement social et économique, selon l'Organisation des Nations unies (ONU).
"Les femmes sont les plus touchées par le manque d'installations sanitaires", note M. Kuylenstierna.
Maladies gynécologiques et problèmes hygiéniques liés à la menstruation les rendent particulièrement vulnérables.
La pénurie d'eau propre a aussi des conséquences sur l'éducation puisque beaucoup d'élèves manquent des jours d'école en raison de maladies, selon l'ONU.
En outre, de nombreuses jeunes filles ne fréquentent pas les établissements scolaires parce que ceux-ci ne sont pas équipés de latrines adéquates ou parce qu'il n'y a pas de séparation entre garçons et filles.
Le tiers de la population mondiale qui n'a pas accès à des toilettes, c'est à dire 2,6 milliards de personnes, produit annuellement plus de 200 millions de tonnes d'excréments qui ne sont ni collectés ni traités.
La mise en place d'installations sanitaires n'implique pas des coûts très élevés, selon M. Kuylenstierna, qui dénonce l'inaction politique dans ce domaine et évoque un "scandale".
Pour chaque dollar dépensé pour améliorer les conditions sanitaires et l'hygiène, entre 3 et 34 dollars sont épargnés dans les secteurs de la santé, de l'éducation, et des développement sociaux-économiques, selon l'ONU.
Les Nations unies ont fait de 2008 l'année internationale des questions sanitaires, un coup de projecteur sur ce vaste chantier de santé publique à l'heure où la pauvreté urbaine augmente et se traduit par une prolifération des bidonvilles.
"Le problème des bidonvilles est étroitement lié à la problématique des sanitaires", indique Inga Björk Klevby, directrice adjointe de l'agence de l'ONU pour les établissements humains (ONU-Habitat).
Actuellement, un milliard de personnes, c'est-à-dire un habitant de la planète sur six, vit dans des bidonvilles, quartiers défavorisés et surpeuplés où les infrastructures sanitaires sont largement insuffisantes et les conditions d'hygiène déplorables.
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Le réchauffement climatique transforme la vie dans le Grand nord canadien
Par Michel COMTE AFP - il y a 2 heures 4 minutes
IQALUIT (AFP) - Le réchauffement climatique et la promesse de nouvelles activités économiques désormais possibles transforment le visage du Grand nord canadien, à l'instar d'Iqaluit où les bureaux remplacent les igloos et les voitures les traîneaux à chiens.
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Le dernier bâtiment en forme d'igloo de tout le nord du Canada, qui se trouvait à Iqaluit, capitale du Territoire du Nunavut, va être prochainement détruit pour laisser la place à un immeuble de bureaux de 5.000 mètres carrés, une nécessité pour accompagner l'essor économique.
"Le Nord s'ouvre au monde, la ville s'agrandit et il y a une demande accrue pour l'immobilier", se justifie Brian Czar, ancien propriétaire du bâtiment qui a abrité pendant 27 ans un restaurant de cuisine traditionnelle.
Le réchauffement climatique et la perspective d'une fonte de la banquise, qui rendrait les richesses de l'Arctique plus accessibles, ont accéléré cette tendance en attirant de nouveaux habitants et des entrepreneurs.
On estime que le sous-sol de l'Arctique pourrait receler le quart des réserves mondiales d'hydrocarbures non découvertes.
Et les scientifiques prévoient que le passage du Nord-ouest, voie maritime reliant l'Atlantique au Pacifique sur laquelle le Canada affirme sa souveraineté, deviendra totalement accessible à la navigation dès le milieu du XXIe siècle, ce qui réduirait par exemple le trajet entre Londres et Tokyo de 5.000 kilomètres.
Pour l'heure, des compagnies pétrolières et minières se bousculent pour explorer les ressources de ces régions, et on s'attend à voir les entreprises forestières suivre le mouvement.
La constitution par le gouvernement fédéral, en 1999, du territoire du Nunavut, sur des terres retranchées aux territoires du Nord-ouest pour satisfaire les revendications des populations autochtones, a aussi contribué à ce boom.
Ainsi, la création de centaines d'emplois gouvernementaux dans la capitale a attiré des fonctionnaires de tout le pays. La population d'Iqaluit a doublé, pour atteindre actuellement 7.000 habitants.
Selon le dernier recensement, effectué en 2006, la population totale du Grand nord a dépassé pour la première fois les 100.000 habitants.
L'afflux de touristes a également suivi, orchestré par des croisières qui vendent le spectacle des ours polaires et la fonte de la glace arctique au printemps.
Pendant la saison tempérée, des tentes sont érigées sur le pourtour de la ville pour abriter ces nouveaux venus, et des voitures des plus récents modèles s'alignent pour les transporter.
Il y a une dizaine d'années, seuls quelques taxis circulaient sur les deux routes qui traversent la petite ville. Mais depuis, le marché automobile a explosé, les voitures individuelles remplaçant maintenant les traîneaux à chiens et les motoneiges.
Les autorités locales envisagent même de construire, au carrefour principal d'Iqaluit, les premiers feux de circulation de tout le territoire du Nunavut.
Entretemps, Iqaluit vient de construire sa première serre, avec pour but de permettre aux habitants de produire leurs propres fruits et légumes sur le permafrost.
Cette nouvelle expérience modifierait en profondeur des habitudes alimentaires jusque-là basées sur la pêche et la chasse.
Les légumes frais, habituellement importés du sud, se vendent quatre fois plus cher à Iqaluit qu'à Toronto, en raison des coûts du transport et de la conservation.
Leur prix élevé est un des facteurs essentiels de la pauvreté et de la malnutrition qui sévissent dans la région, selon Mary Ellen Thomas, de l'Institut de recherche du Nunavut.
"Nous espérons que la serre encouragera un mode de vie plus sain", dit Peter Workman, membre de l'association constituée spécifiquement pour promouvoir cette expérience agricole, lancée en juin.
La première serre du Grand nord avait été érigée en 2005 à Inuvik, dans les Territoires du Nord-ouest.
Par Michel COMTE AFP - il y a 2 heures 4 minutes
IQALUIT (AFP) - Le réchauffement climatique et la promesse de nouvelles activités économiques désormais possibles transforment le visage du Grand nord canadien, à l'instar d'Iqaluit où les bureaux remplacent les igloos et les voitures les traîneaux à chiens.
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Le dernier bâtiment en forme d'igloo de tout le nord du Canada, qui se trouvait à Iqaluit, capitale du Territoire du Nunavut, va être prochainement détruit pour laisser la place à un immeuble de bureaux de 5.000 mètres carrés, une nécessité pour accompagner l'essor économique.
"Le Nord s'ouvre au monde, la ville s'agrandit et il y a une demande accrue pour l'immobilier", se justifie Brian Czar, ancien propriétaire du bâtiment qui a abrité pendant 27 ans un restaurant de cuisine traditionnelle.
Le réchauffement climatique et la perspective d'une fonte de la banquise, qui rendrait les richesses de l'Arctique plus accessibles, ont accéléré cette tendance en attirant de nouveaux habitants et des entrepreneurs.
On estime que le sous-sol de l'Arctique pourrait receler le quart des réserves mondiales d'hydrocarbures non découvertes.
Et les scientifiques prévoient que le passage du Nord-ouest, voie maritime reliant l'Atlantique au Pacifique sur laquelle le Canada affirme sa souveraineté, deviendra totalement accessible à la navigation dès le milieu du XXIe siècle, ce qui réduirait par exemple le trajet entre Londres et Tokyo de 5.000 kilomètres.
Pour l'heure, des compagnies pétrolières et minières se bousculent pour explorer les ressources de ces régions, et on s'attend à voir les entreprises forestières suivre le mouvement.
La constitution par le gouvernement fédéral, en 1999, du territoire du Nunavut, sur des terres retranchées aux territoires du Nord-ouest pour satisfaire les revendications des populations autochtones, a aussi contribué à ce boom.
Ainsi, la création de centaines d'emplois gouvernementaux dans la capitale a attiré des fonctionnaires de tout le pays. La population d'Iqaluit a doublé, pour atteindre actuellement 7.000 habitants.
Selon le dernier recensement, effectué en 2006, la population totale du Grand nord a dépassé pour la première fois les 100.000 habitants.
L'afflux de touristes a également suivi, orchestré par des croisières qui vendent le spectacle des ours polaires et la fonte de la glace arctique au printemps.
Pendant la saison tempérée, des tentes sont érigées sur le pourtour de la ville pour abriter ces nouveaux venus, et des voitures des plus récents modèles s'alignent pour les transporter.
Il y a une dizaine d'années, seuls quelques taxis circulaient sur les deux routes qui traversent la petite ville. Mais depuis, le marché automobile a explosé, les voitures individuelles remplaçant maintenant les traîneaux à chiens et les motoneiges.
Les autorités locales envisagent même de construire, au carrefour principal d'Iqaluit, les premiers feux de circulation de tout le territoire du Nunavut.
Entretemps, Iqaluit vient de construire sa première serre, avec pour but de permettre aux habitants de produire leurs propres fruits et légumes sur le permafrost.
Cette nouvelle expérience modifierait en profondeur des habitudes alimentaires jusque-là basées sur la pêche et la chasse.
Les légumes frais, habituellement importés du sud, se vendent quatre fois plus cher à Iqaluit qu'à Toronto, en raison des coûts du transport et de la conservation.
Leur prix élevé est un des facteurs essentiels de la pauvreté et de la malnutrition qui sévissent dans la région, selon Mary Ellen Thomas, de l'Institut de recherche du Nunavut.
"Nous espérons que la serre encouragera un mode de vie plus sain", dit Peter Workman, membre de l'association constituée spécifiquement pour promouvoir cette expérience agricole, lancée en juin.
La première serre du Grand nord avait été érigée en 2005 à Inuvik, dans les Territoires du Nord-ouest.
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Vente d'organe pour survivre!!!
DÉTRESSE. SANS RESSOURCES, UN TOULOUSAIN AU BOUT DU ROULEAU ENVISAGE DE VENDRE SES ORGANES À LA SCIENCE POUR REMBOURSER SES DETTES
Surnager, à tout prix. Quitte à vendre ce qui n'a pas de prix. Criblé de dettes, Christian Chamoulaud, un quinquagénaire toulousain au chômage, a envisagé il y a quelques jours de faire commerce de ses organes pour survivre. Pour cet homme aux abois, il n'y avait pas d'autre alternative : « Il faut se déplacer pour travailler et je n'ai rien. J'ai voulu vendre un rein ou un bout de foie pour m'acheter un vélomoteur. Je vendrais mon cœur si c'était possible. Pourquoi ? Pour pouvoir enfin sortir de ce cercle vicieux, ce système qui me bloque de tous les côtés, qui me refuse un découvert et tout emprunt ». Christian ne possède plus rien sinon son propre corps : « Je n'ai pas peur de la mort ; la seule chose qui me fasse vraiment peur, c'est de souffrir ».
La souffrance, Christian la tutoie depuis sa naissance. « Enfant de l'assistance publique » comme il dit, il a été enlevé à quatre ans à la garde de ses parents, dans les Charentes. Acculés à la faillite après avoir multiplié les mauvaises affaires, ils ne pouvaient plus subvenir aux besoins de leurs neuf enfants. D'une famille d'accueil l'autre, Christian en bave des ronds de chapeau. Dans une ferme de la Charente profonde, à sept ans, il récure l'étable. A table, il est au pain et à l'eau tandis que les autres enfants ont droit à de l'omelette. Il trouve un semblant d'équilibre de onze à dix-huit ans dans une famille qui l'a « toujours considéré comme l'un de ses propres enfants ». Il apprend la menuiserie, se marie… C'est le seul moment de sa vie où il se sent vraiment heureux.
Il a 25 ans et crée une petite entreprise de menuiserie, transport de colis et nettoyage. Ce n'est pas une multinationale et il vivote chichement. « C'était juste-juste ; on n'a jamais roulé sur l'or. » Son premier divorce l'assèche complètement. C'est la fin de la petite entreprise. C'est aussi le début de la galère.
Il multiplie les boulots sans lendemain, travaille dans une grande surface puis se lance dans les pompes funèbres. En 1999, à Marseille, il devient assistant funéraire. « Je recevais les familles, je m'occupais des papiers, du cercueil, des concessions… »
Il entame le tour de France des cimetières : Cuers, Bourg-en-Bresse, Nîmes, Saujon… A Vierzon, il se serait bien installé à son compte : une petite entreprise de pompes funèbres était à vendre. Il lui fallait 50 000 francs, la banque les lui a refusés.
En 2004, il débarque à Toulouse. Embauché dans une entreprise de pompes funèbres, il est licencié un an plus tard. On lui reproche d'avoir pris 24 € dans la caisse. « Je n'ai jamais rien pris. Mais il fallait un prétexte pour me virer. » Sans emploi, il travaille à la vacation, est payé 35 € pour porter les cercueils. Il retrouve du boulot chez un croque-mort mais jette l'éponge au bout de huit mois. La mort, basta !
Une entreprise de menuiserie lui donne du travail mais en novembre 2006, elle perd un marché et doit dégraisser. Il fait partie de la charrette. Il flirte avec la rue, dort dans le camion d'un employeur de circonstance, arrive au boulot avant tout le monde pour se raser. « Même si je ne mangeais pas de la viande tous les jours, je voulais au moins rester propre et bien présenter. Personne ne s'est jamais aperçu de rien; c'est ma fierté… » Il échoue dans une entreprise de serrurerie. Il dépanne à tour de bras, intervient 24 heures sur 24. Il est hébergé chez des amis : « Ils habitent un deux-pièces. J'y vis depuis six mois ; je dors sur le clic-clac du salon ». Le 1er janvier dernier, abruti de travail après une nuit passée sur le front de la serrurerie tous azimuts, il absorbe une grande quantité de médicaments. « Plein de cachets, je voulais en finir… » Ses amis le découvrent inanimé, il se réveille à l'hôpital. « A une heure près, j'y passais… »
Sorti de la clinique psychiatrique, il n'a droit à rien. « Il me manquait 122 jours pour obtenir le chômage... » Il est surendetté, interdit bancaire. « On m'a fait sentir que j'étais un nul, un bon à rien, une bête nuisible pour la société… » Démuni, désarmé, il pense alors à vendre ses organes. « Je ne pense pas qu'à l'hôpital, on puisse me les acheter. Mais en essayant de négocier… » Lueur d'espoir : le 1er août dernier, il obtient un contrat de deux mois pour garder le cimetière d'une petite ville de l'agglomération toulousaine. Hier après-midi, pour la première fois depuis longtemps, il a pu ouvrir, non sans difficulté, un compte en banque. Il y déposera son salaire, 1 115 €. Avec, il espère « acheter de quoi se déplacer… »
Surnager, à tout prix. Quitte à vendre ce qui n'a pas de prix. Criblé de dettes, Christian Chamoulaud, un quinquagénaire toulousain au chômage, a envisagé il y a quelques jours de faire commerce de ses organes pour survivre. Pour cet homme aux abois, il n'y avait pas d'autre alternative : « Il faut se déplacer pour travailler et je n'ai rien. J'ai voulu vendre un rein ou un bout de foie pour m'acheter un vélomoteur. Je vendrais mon cœur si c'était possible. Pourquoi ? Pour pouvoir enfin sortir de ce cercle vicieux, ce système qui me bloque de tous les côtés, qui me refuse un découvert et tout emprunt ». Christian ne possède plus rien sinon son propre corps : « Je n'ai pas peur de la mort ; la seule chose qui me fasse vraiment peur, c'est de souffrir ».
La souffrance, Christian la tutoie depuis sa naissance. « Enfant de l'assistance publique » comme il dit, il a été enlevé à quatre ans à la garde de ses parents, dans les Charentes. Acculés à la faillite après avoir multiplié les mauvaises affaires, ils ne pouvaient plus subvenir aux besoins de leurs neuf enfants. D'une famille d'accueil l'autre, Christian en bave des ronds de chapeau. Dans une ferme de la Charente profonde, à sept ans, il récure l'étable. A table, il est au pain et à l'eau tandis que les autres enfants ont droit à de l'omelette. Il trouve un semblant d'équilibre de onze à dix-huit ans dans une famille qui l'a « toujours considéré comme l'un de ses propres enfants ». Il apprend la menuiserie, se marie… C'est le seul moment de sa vie où il se sent vraiment heureux.
Il a 25 ans et crée une petite entreprise de menuiserie, transport de colis et nettoyage. Ce n'est pas une multinationale et il vivote chichement. « C'était juste-juste ; on n'a jamais roulé sur l'or. » Son premier divorce l'assèche complètement. C'est la fin de la petite entreprise. C'est aussi le début de la galère.
Il multiplie les boulots sans lendemain, travaille dans une grande surface puis se lance dans les pompes funèbres. En 1999, à Marseille, il devient assistant funéraire. « Je recevais les familles, je m'occupais des papiers, du cercueil, des concessions… »
Il entame le tour de France des cimetières : Cuers, Bourg-en-Bresse, Nîmes, Saujon… A Vierzon, il se serait bien installé à son compte : une petite entreprise de pompes funèbres était à vendre. Il lui fallait 50 000 francs, la banque les lui a refusés.
En 2004, il débarque à Toulouse. Embauché dans une entreprise de pompes funèbres, il est licencié un an plus tard. On lui reproche d'avoir pris 24 € dans la caisse. « Je n'ai jamais rien pris. Mais il fallait un prétexte pour me virer. » Sans emploi, il travaille à la vacation, est payé 35 € pour porter les cercueils. Il retrouve du boulot chez un croque-mort mais jette l'éponge au bout de huit mois. La mort, basta !
Une entreprise de menuiserie lui donne du travail mais en novembre 2006, elle perd un marché et doit dégraisser. Il fait partie de la charrette. Il flirte avec la rue, dort dans le camion d'un employeur de circonstance, arrive au boulot avant tout le monde pour se raser. « Même si je ne mangeais pas de la viande tous les jours, je voulais au moins rester propre et bien présenter. Personne ne s'est jamais aperçu de rien; c'est ma fierté… » Il échoue dans une entreprise de serrurerie. Il dépanne à tour de bras, intervient 24 heures sur 24. Il est hébergé chez des amis : « Ils habitent un deux-pièces. J'y vis depuis six mois ; je dors sur le clic-clac du salon ». Le 1er janvier dernier, abruti de travail après une nuit passée sur le front de la serrurerie tous azimuts, il absorbe une grande quantité de médicaments. « Plein de cachets, je voulais en finir… » Ses amis le découvrent inanimé, il se réveille à l'hôpital. « A une heure près, j'y passais… »
Sorti de la clinique psychiatrique, il n'a droit à rien. « Il me manquait 122 jours pour obtenir le chômage... » Il est surendetté, interdit bancaire. « On m'a fait sentir que j'étais un nul, un bon à rien, une bête nuisible pour la société… » Démuni, désarmé, il pense alors à vendre ses organes. « Je ne pense pas qu'à l'hôpital, on puisse me les acheter. Mais en essayant de négocier… » Lueur d'espoir : le 1er août dernier, il obtient un contrat de deux mois pour garder le cimetière d'une petite ville de l'agglomération toulousaine. Hier après-midi, pour la première fois depuis longtemps, il a pu ouvrir, non sans difficulté, un compte en banque. Il y déposera son salaire, 1 115 €. Avec, il espère « acheter de quoi se déplacer… »
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Les agrocarburants présentent un bilan écologique médiocre
LE MONDE | 17.08.07 | 14h47
L'usage des agrocarburants ne permettra pas systématiquement de limiter les émissions de gaz à effet de serre, et il serait plus efficace de conserver les milieux naturels en bon état : telle est la conclusion d'une étude parue dans la revue Science, vendredi 17 août, et cosignée par Renton Righelato, du World Land Trust, une organisation de conservation des écosystèmes, et Dominick Spracklen, de l'université de Leeds (Grande-Bretagne).
Le bilan écologique des agrocarburants est souvent critiqué sur la base de la comparaison entre l'énergie dépensée pour les produire et celle qu'ils fournissent. Le solde est généralement assez médiocre, voire négatif.
Mais la démarche de Renton Righelato et de Dominick Spracklen est plus originale : ils ont cherché à comparer les émissions de gaz carbonique économisées par les cultures d'agrocarburants et celles évitées par d'autres usages du sol. En collationnant nombre d'études, ils ont confronté les bilans des usages du sol : canne à sucre, blé, maïs ou betterave destinés à la production d'éthanol ou de diesel, conversion de forêts tropicales en cultures, conversion de cultures en forêts, etc.
Par exemple, la culture du blé pour faire de l'éthanol permet d'éviter, par la substitution au pétrole, entre 0,2 et 0,6 tonne de gaz carbonique par hectare et par an. Mais la conversion, aux Etats-Unis, de cultures en forêts de pins permet (par la croissance des arbres) d'économiser 3,2 tonnes de gaz carbonique par hectare et par an. Mieux vaudrait donc faire pousser des arbres que cultiver des céréales destinées à faire rouler des automobiles.
La canne à sucre a le meilleur rendement des agrocarburants existants : près de 2 t/ha d'émissions évitées. Mais c'est beaucoup moins que ce que permettrait d'économiser la transformation de cultures en forêt tropicale (entre 4 et 8 t/ha), et désastreux si la canne à sucre se développe par la déforestation (qui "coûte" près de 200 t/ha par an d'émissions).
Au total, constatent les chercheurs, si les responsables politiques veulent privilégier le bilan écologique, "ils seraient mieux avisés de se concentrer sur l'amélioration de l'efficacité énergétique des combustibles fossiles, de conserver les forêts et les savanes, et de restaurer les forêts naturelles et les prairies sur celles des terres qui ne sont pas nécessaires pour l'alimentation".
Cette démarche présenterait de surcroît des avantages en matière de biodiversité et de santé des écosystèmes.
LE MONDE | 17.08.07 | 14h47
L'usage des agrocarburants ne permettra pas systématiquement de limiter les émissions de gaz à effet de serre, et il serait plus efficace de conserver les milieux naturels en bon état : telle est la conclusion d'une étude parue dans la revue Science, vendredi 17 août, et cosignée par Renton Righelato, du World Land Trust, une organisation de conservation des écosystèmes, et Dominick Spracklen, de l'université de Leeds (Grande-Bretagne).
Le bilan écologique des agrocarburants est souvent critiqué sur la base de la comparaison entre l'énergie dépensée pour les produire et celle qu'ils fournissent. Le solde est généralement assez médiocre, voire négatif.
Mais la démarche de Renton Righelato et de Dominick Spracklen est plus originale : ils ont cherché à comparer les émissions de gaz carbonique économisées par les cultures d'agrocarburants et celles évitées par d'autres usages du sol. En collationnant nombre d'études, ils ont confronté les bilans des usages du sol : canne à sucre, blé, maïs ou betterave destinés à la production d'éthanol ou de diesel, conversion de forêts tropicales en cultures, conversion de cultures en forêts, etc.
Par exemple, la culture du blé pour faire de l'éthanol permet d'éviter, par la substitution au pétrole, entre 0,2 et 0,6 tonne de gaz carbonique par hectare et par an. Mais la conversion, aux Etats-Unis, de cultures en forêts de pins permet (par la croissance des arbres) d'économiser 3,2 tonnes de gaz carbonique par hectare et par an. Mieux vaudrait donc faire pousser des arbres que cultiver des céréales destinées à faire rouler des automobiles.
La canne à sucre a le meilleur rendement des agrocarburants existants : près de 2 t/ha d'émissions évitées. Mais c'est beaucoup moins que ce que permettrait d'économiser la transformation de cultures en forêt tropicale (entre 4 et 8 t/ha), et désastreux si la canne à sucre se développe par la déforestation (qui "coûte" près de 200 t/ha par an d'émissions).
Au total, constatent les chercheurs, si les responsables politiques veulent privilégier le bilan écologique, "ils seraient mieux avisés de se concentrer sur l'amélioration de l'efficacité énergétique des combustibles fossiles, de conserver les forêts et les savanes, et de restaurer les forêts naturelles et les prairies sur celles des terres qui ne sont pas nécessaires pour l'alimentation".
Cette démarche présenterait de surcroît des avantages en matière de biodiversité et de santé des écosystèmes.
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Ménage, courses, cuisine, chacun sa part
LE MONDE | 17.08.07 | 16h04
Pendant des années, ils ont tenté d'équilibrer au jour le jour les tâches ménagères. "Mais il y avait toujours un transfert de charges insidieux vers Isabelle", admet son compagnon. Lassés par les discussions sur le nettoyage du linge ou l'organisation des courses, Isabelle Bremond, productrice de cinéma et de documentaires, et Yves Salesse, conseiller d'Etat et président d'honneur de la Fondation Copernic, ont fini par instaurer, il y a quatre ans, un système d'"alternance". Pendant une semaine, ils assument chacun à leur tour les tâches domestiques : préparer les repas, s'occuper de la maison, qui compte deux adolescents de 15 et 19 ans.
Le système est souple - "si on a un déplacement ou un imprévu, on ajuste, bien sûr" -, il a l'avantage d'équilibrer les rôles. "Ça marche, mais il a fallu que j'apprenne à lâcher, raconte Isabelle Bremond. Tant pis si on mange des nouilles deux soirs de suite ou si les tee-shirts sont étendus en boule : ce qui compte, c'est que l'on fonctionne de manière plus égalitaire. C'est important pour nous, mais aussi pour les enfants : j'avais envie que mon fils devienne un mari acceptable et que ma fille ne soit pas embringuée dans les mêmes schémas. C'est bien de leur montrer que les choses peuvent bouger."
Yves Salesse, qui était l'un des porte-parole de José Bové pendant la campagne présidentielle, y a perdu un peu de souplesse dans son emploi du temps, mais il estime que l'alternance est une bonne solution. "Pendant "ma" semaine, je redécouvre le plaisir de rentrer plus tôt à la maison, de ne pas être pressé le soir, d'avoir du temps pour discuter avec mes enfants, constate-t-il. Avant, tout était organisé à l'avance, y compris la séance de foot avec mon fils le week-end. Là, la vie est moins encadrée, ça laisse de la place pour des moments imprévus."
Le mode de vie de ce couple parisien est bien loin des constats dressés par la dernière enquête "Emplois du temps" de l'Insee (1998-1999). Dans une famille de deux enfants dont les parents travaillent à temps plein, les femmes accomplissent en moyenne 65 % du travail domestique, 80 % si l'on retient uniquement le "noyau dur" (courses, cuisine et linge). Ces inégalités pèsent lourdement sur l'investissement professionnel des femmes : sur une année, une femme assume 680 heures de travail domestique de plus que son compagnon, soit dix-neuf semaines de travail de 35 heures...
Malgré l'entrée massive des femmes sur le marché du travail à partir des années 1970, cette répartition a peu varié : de 1974 à 1998, le nombre d'heures de travail domestique des femmes est passé de 37,3 à 29,6 par semaine. Ce recul est en partie lié à la participation des hommes, mais il repose pour l'essentiel (60 %) sur la transformation des modes de vie : c'est en faisant appel à une femme de ménage et en utilisant au mieux les progrès de la technique - sèche-linge, Kleenex et surgelés - que les femmes ont - un peu - réduit leur travail ménager.
Pour les sociologues, la perpétuation de ces inégalités demeure mystérieuse : à une époque où 80 % des femmes âgées de 25 à 49 ans travaillent, la parité domestique aurait pu s'installer peu à peu.
Mais, malgré la révolution du féminisme, la marche vers l'égalité se heurte à la construction traditionnelle des identités homme-femme. "Le genre masculin est associé à un évitement des tâches ménagères, le genre féminin au contraire à une forte assignation, constate le sociologue François de Singly dans L'Injustice ménagère (Armand Colin). Le mot d'ordre du partage égalitaire du travail domestique rencontre donc des résistances de la part des hommes qui ne veulent pas de ce travail trop marqué, trop "bas". Ils ont peur de perdre de leur grandeur, assimilée socialement au masculin."
Valérie et Stéphane Brandel, qui vivent ensemble depuis quatre ans, ne cherchent pas l'égalité à tout prix : ils ont, disent-ils, des "domaines de compétence" différents. Valérie, qui est responsable de formation dans une entreprise de cosmétiques, s'occupe de la maison : elle fait les courses, prépare les repas, range la maison, fait le ménage, étend les lessives et repasse les vêtements. Stéphane, qui est attachée commercial, assume les tâches qu'il juge plus "masculines" : il sort les poubelles, nettoie la voiture, réalise les petits travaux de bricolage, s'occupe du barbecue et tond le gazon.
Lorsqu'il lui est demandé d'estimer sa part des tâches ménagères, Stéphane Brandel hésite un instant avant de proposer un "petit 30 %". Sa femme le corrige aussitôt dans un sourire. "Je dirais plutôt 20, précise-t-elle. Mon mari a beaucoup de qualités mais ce n'est pas une fée du logis ! Il met occasionnellement le couvert, il fait parfois la vaisselle, mais je sens bien qu'il n'est pas à l'aise avec la cuisine, le ménage, le rangement ou le linge, alors je le fais moi-même. Si je le sollicite, il participe, parfois même avec plaisir, mais les offres viennent rarement de lui."
Cette répartition leur semble naturelle. " Les choses se sont faites toutes seules, affirme Stéphane Brandel. On ne s'est jamais assis autour d'une table en se disant : "Toi, tu feras le repassage, moi je laverai la voiture." C'est venu spontanément." Valérie Brandel sait que sa charge est plus lourde que celle de son compagnon mais elle s'en accommode. "J'assume l'essentiel mais je sais que ce sera fait comme je le veux. Je n'ai pas envie que la lessive reste entassée dans une bassine ou que l'aspirateur ne passe jamais sous les tapis."
Jusqu'à la naissance de Timoté, deux ans et demi, et Corentin, trois mois, le déséquilibre n'a pas vraiment pesé. "On avait du temps devant nous, se souvient Stéphane Brandel. On pouvait avoir une vie moins organisée." Mais avec deux emplois à plein temps, de longs trajets en voiture et des enfants en bas âge, la charge de travail s'est considérablement alourdie. "Il y a quinze jours, j'étais tellement fatiguée que j'ai laissé les enfants à Stéphane pour aller me promener pendant quelques heures, reconnaît Valérie. Ça m'a fait du bien de respirer un peu."
LE MONDE | 17.08.07 | 16h04
Pendant des années, ils ont tenté d'équilibrer au jour le jour les tâches ménagères. "Mais il y avait toujours un transfert de charges insidieux vers Isabelle", admet son compagnon. Lassés par les discussions sur le nettoyage du linge ou l'organisation des courses, Isabelle Bremond, productrice de cinéma et de documentaires, et Yves Salesse, conseiller d'Etat et président d'honneur de la Fondation Copernic, ont fini par instaurer, il y a quatre ans, un système d'"alternance". Pendant une semaine, ils assument chacun à leur tour les tâches domestiques : préparer les repas, s'occuper de la maison, qui compte deux adolescents de 15 et 19 ans.
Le système est souple - "si on a un déplacement ou un imprévu, on ajuste, bien sûr" -, il a l'avantage d'équilibrer les rôles. "Ça marche, mais il a fallu que j'apprenne à lâcher, raconte Isabelle Bremond. Tant pis si on mange des nouilles deux soirs de suite ou si les tee-shirts sont étendus en boule : ce qui compte, c'est que l'on fonctionne de manière plus égalitaire. C'est important pour nous, mais aussi pour les enfants : j'avais envie que mon fils devienne un mari acceptable et que ma fille ne soit pas embringuée dans les mêmes schémas. C'est bien de leur montrer que les choses peuvent bouger."
Yves Salesse, qui était l'un des porte-parole de José Bové pendant la campagne présidentielle, y a perdu un peu de souplesse dans son emploi du temps, mais il estime que l'alternance est une bonne solution. "Pendant "ma" semaine, je redécouvre le plaisir de rentrer plus tôt à la maison, de ne pas être pressé le soir, d'avoir du temps pour discuter avec mes enfants, constate-t-il. Avant, tout était organisé à l'avance, y compris la séance de foot avec mon fils le week-end. Là, la vie est moins encadrée, ça laisse de la place pour des moments imprévus."
Le mode de vie de ce couple parisien est bien loin des constats dressés par la dernière enquête "Emplois du temps" de l'Insee (1998-1999). Dans une famille de deux enfants dont les parents travaillent à temps plein, les femmes accomplissent en moyenne 65 % du travail domestique, 80 % si l'on retient uniquement le "noyau dur" (courses, cuisine et linge). Ces inégalités pèsent lourdement sur l'investissement professionnel des femmes : sur une année, une femme assume 680 heures de travail domestique de plus que son compagnon, soit dix-neuf semaines de travail de 35 heures...
Malgré l'entrée massive des femmes sur le marché du travail à partir des années 1970, cette répartition a peu varié : de 1974 à 1998, le nombre d'heures de travail domestique des femmes est passé de 37,3 à 29,6 par semaine. Ce recul est en partie lié à la participation des hommes, mais il repose pour l'essentiel (60 %) sur la transformation des modes de vie : c'est en faisant appel à une femme de ménage et en utilisant au mieux les progrès de la technique - sèche-linge, Kleenex et surgelés - que les femmes ont - un peu - réduit leur travail ménager.
Pour les sociologues, la perpétuation de ces inégalités demeure mystérieuse : à une époque où 80 % des femmes âgées de 25 à 49 ans travaillent, la parité domestique aurait pu s'installer peu à peu.
Mais, malgré la révolution du féminisme, la marche vers l'égalité se heurte à la construction traditionnelle des identités homme-femme. "Le genre masculin est associé à un évitement des tâches ménagères, le genre féminin au contraire à une forte assignation, constate le sociologue François de Singly dans L'Injustice ménagère (Armand Colin). Le mot d'ordre du partage égalitaire du travail domestique rencontre donc des résistances de la part des hommes qui ne veulent pas de ce travail trop marqué, trop "bas". Ils ont peur de perdre de leur grandeur, assimilée socialement au masculin."
Valérie et Stéphane Brandel, qui vivent ensemble depuis quatre ans, ne cherchent pas l'égalité à tout prix : ils ont, disent-ils, des "domaines de compétence" différents. Valérie, qui est responsable de formation dans une entreprise de cosmétiques, s'occupe de la maison : elle fait les courses, prépare les repas, range la maison, fait le ménage, étend les lessives et repasse les vêtements. Stéphane, qui est attachée commercial, assume les tâches qu'il juge plus "masculines" : il sort les poubelles, nettoie la voiture, réalise les petits travaux de bricolage, s'occupe du barbecue et tond le gazon.
Lorsqu'il lui est demandé d'estimer sa part des tâches ménagères, Stéphane Brandel hésite un instant avant de proposer un "petit 30 %". Sa femme le corrige aussitôt dans un sourire. "Je dirais plutôt 20, précise-t-elle. Mon mari a beaucoup de qualités mais ce n'est pas une fée du logis ! Il met occasionnellement le couvert, il fait parfois la vaisselle, mais je sens bien qu'il n'est pas à l'aise avec la cuisine, le ménage, le rangement ou le linge, alors je le fais moi-même. Si je le sollicite, il participe, parfois même avec plaisir, mais les offres viennent rarement de lui."
Cette répartition leur semble naturelle. " Les choses se sont faites toutes seules, affirme Stéphane Brandel. On ne s'est jamais assis autour d'une table en se disant : "Toi, tu feras le repassage, moi je laverai la voiture." C'est venu spontanément." Valérie Brandel sait que sa charge est plus lourde que celle de son compagnon mais elle s'en accommode. "J'assume l'essentiel mais je sais que ce sera fait comme je le veux. Je n'ai pas envie que la lessive reste entassée dans une bassine ou que l'aspirateur ne passe jamais sous les tapis."
Jusqu'à la naissance de Timoté, deux ans et demi, et Corentin, trois mois, le déséquilibre n'a pas vraiment pesé. "On avait du temps devant nous, se souvient Stéphane Brandel. On pouvait avoir une vie moins organisée." Mais avec deux emplois à plein temps, de longs trajets en voiture et des enfants en bas âge, la charge de travail s'est considérablement alourdie. "Il y a quinze jours, j'étais tellement fatiguée que j'ai laissé les enfants à Stéphane pour aller me promener pendant quelques heures, reconnaît Valérie. Ça m'a fait du bien de respirer un peu."
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Plus de 500 morts au Pérou, où la situation dans le sud du pays s'aggrave
LEMONDE.FR avec AFP | 18.08.07 | 11h11 • Mis à jour le 18.08.07 | 11h12
Les opérations de secours se sont poursuivies au Pérou, dans la nuit de vendredi 17 à samedi 18 août, avec l'espoir de trouver encore des survivants après le séisme qui a frappé le pays, mercredi. Selon un dernier bilan provisoire communiqué par le président péruvien Alan Garcia, il y aurait plus de 500 morts, 1 500 blessés et 200 000 sinistrés.
M. Garcia s'est rendu, vendredi, sur les ruines de la cathédrale de Pisco, la ville ayant subi les plus grandes destructions. Il a appelé au calme, annonçant l'arrivée de plus de 200 militaires qui procéderont "graduellement" à la distribution de vivres. "Personne ne va mourir de faim ou de soif", a ajouté le président, qui à prédit le retour "à une situation approchant la normalité" dans les 10 jours.
Alan Garcia a également exprimé ses remerciements pour la solidarité internationale, estimant qu'il s'agissait d'une "mondialisation des bons sentiments (...) différente de la mondialisation des intérêts économiques". De nombreux pays sud-américains ont déjà envoyé de l'aide, alors les Etats-Unis, le Canada, l'Espagne, l'Italie et la France ont promis de faire de même.
"PISCO SEMBLE AVOIR ÉTÉ BOMBARDÉE"
Les secours internationaux commencent à arriver au Pérou. Mais la situation empire, particulièrement dans les villes de Pisco, Ica et Chincha, dans le sud du pays, où des scènes de colère et de pillage ont eu lieu, vendredi."La situation a empiré à cause du manque d'eau, de tentes, d'aliments et de médicaments", a déclaré Guillermo Merino, le chef des pompiers de Pisco.
Aux alentours de la ville, détruite à 70 %, les habitants qui vivaient dans des maisons peu solides campent au milieu des décombres et des cadavres qui n'ont pu être évacués. "Pisco semble avoir été bombardée", résumait, lapidaire, le président du Congrès, Luis Gonzales Posada.
Les sinistrés de Chincha, autre ville côtière de 300 000 habitants, sont également désespérés par la lenteur des secours et craignent, en plus, les centaines de trafiquants de drogue, meurtriers, violeurs ou voleurs, éparpillés dans la nature depuis leur évasion de la prison de haute sécurité de Chincha à la faveur du séisme. La police locale, qui a qualifié les prisonniers de "très dangereux", a reçu l'ordre de les capturer morts ou vifs.
LEMONDE.FR avec AFP | 18.08.07 | 11h11 • Mis à jour le 18.08.07 | 11h12
Les opérations de secours se sont poursuivies au Pérou, dans la nuit de vendredi 17 à samedi 18 août, avec l'espoir de trouver encore des survivants après le séisme qui a frappé le pays, mercredi. Selon un dernier bilan provisoire communiqué par le président péruvien Alan Garcia, il y aurait plus de 500 morts, 1 500 blessés et 200 000 sinistrés.
M. Garcia s'est rendu, vendredi, sur les ruines de la cathédrale de Pisco, la ville ayant subi les plus grandes destructions. Il a appelé au calme, annonçant l'arrivée de plus de 200 militaires qui procéderont "graduellement" à la distribution de vivres. "Personne ne va mourir de faim ou de soif", a ajouté le président, qui à prédit le retour "à une situation approchant la normalité" dans les 10 jours.
Alan Garcia a également exprimé ses remerciements pour la solidarité internationale, estimant qu'il s'agissait d'une "mondialisation des bons sentiments (...) différente de la mondialisation des intérêts économiques". De nombreux pays sud-américains ont déjà envoyé de l'aide, alors les Etats-Unis, le Canada, l'Espagne, l'Italie et la France ont promis de faire de même.
"PISCO SEMBLE AVOIR ÉTÉ BOMBARDÉE"
Les secours internationaux commencent à arriver au Pérou. Mais la situation empire, particulièrement dans les villes de Pisco, Ica et Chincha, dans le sud du pays, où des scènes de colère et de pillage ont eu lieu, vendredi."La situation a empiré à cause du manque d'eau, de tentes, d'aliments et de médicaments", a déclaré Guillermo Merino, le chef des pompiers de Pisco.
Aux alentours de la ville, détruite à 70 %, les habitants qui vivaient dans des maisons peu solides campent au milieu des décombres et des cadavres qui n'ont pu être évacués. "Pisco semble avoir été bombardée", résumait, lapidaire, le président du Congrès, Luis Gonzales Posada.
Les sinistrés de Chincha, autre ville côtière de 300 000 habitants, sont également désespérés par la lenteur des secours et craignent, en plus, les centaines de trafiquants de drogue, meurtriers, violeurs ou voleurs, éparpillés dans la nature depuis leur évasion de la prison de haute sécurité de Chincha à la faveur du séisme. La police locale, qui a qualifié les prisonniers de "très dangereux", a reçu l'ordre de les capturer morts ou vifs.
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