Dois je avouer au médecin que mon handicap provient d'une ts
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peut être devrions nous tous entamez une psychanalyse avant de se lancer dans le métier! enfin ça peut être long!

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ettenir a écrit ::) comprenez ce n'était pas une question qui se dirigeait spécifiquement sur vous. je voulais tout simplement dire qu'on ne fait jamais les choses par hasard même si on en connaît pas les raisons.
J'avais bien compris.

Mais je suis persuadé que l'on ne fait pas les choses par hasard! Seulement des fois on ne sait pas pourquoi.
"A force de contempler l'abyme, l'abyme te contemple"-Nietzsche
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Argrath le Troll a écrit :Léopold a raison.
C'est une très mauvaise raison. Si c'est le cas vous faites cela (inconsciemment bien sur) pour vous protéger d'un trauma (plus ou moins, ou pas) assumé. Cela peut être une "dette" inconsciente. Donc ou cela deviens un système de défense ou bien vous payez une dette familliale (théorie psychogénéalogique). Dans tous les cas votre bénéfice sera rarement suffisant en rapport avec ce que ce métier vous "prends". Le mécanisme devient insuffisant vous cristallisant dans un mode de défense. La dette deviens un fardeau insupportable.
Vous arrétez le métier avec un problème non réglé et maintenant enkysté.
Je ne suis que partiellement d'accord.
D'une part, la profession d'infirmier n'est certes pas faite pour soigner un traumatisme physique ou psychologique mais..
D'autre part, les aléas de la vie font que nous sommes attirés par le soin, je m'explique en prenant mon "cas" personnel :
Enfant, je passais tous mes WE et vacances chez mes grands parents. Mon grand père était très malade (ancien prisonnier, il avait laissé sa santé dans un stalag en allemagne). Il est revenu en 1946 avec de l'asthme (travail dans les mines de plomb), de l'emphysème, cardiaque et diabétique. Quand j'allais chez lui, dès l'âge de 7-8 ans, je connaissais ses ordonnances par coeur, j'apprenais les notices des médicaments, je lui donnais son traitement (il le prenait avec moi alors qu'il refusais avec les autres). Il m'appelais "sa petite infirmière" : je pense que cela est à l'origine de mon attirance vers ce métier. J'aime soigner et cela n'a rien à voir avec moi mais avec les autres.
Même si il est mort jeune (63 ans), je suis contente de l'avoir soutenu.
Je ne crois pas qu'il y ait de culpabilité à avoir si l'on connait l'origine de son désir d'exercer tel ou tel métier.
Où cela devient embarassant, c'est quand on a subi un traumatisme grave et que l'on cherche à "se dépasser" en exerçant cette profession.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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Jo a écrit : je pense que cela est à l'origine de mon attirance vers ce métier. J'aime soigner et cela n'a rien à voir avec moi mais avec les autres.
Même si il est mort jeune (63 ans), je suis contente de l'avoir soutenu.
Donc votre vécu vous a amené à exercer cette profession. Nous sommes probablement nombreux à être dans ce cas.
Vous expliquez en gros que vous vous réalisez en soignant les autres. Il ne s'agit pas de vous soigner vous même. Vous n'avez pas choisi ce métier pour régler un compte avec votre propre santé.
Au final, nous disons la même chose.
Coucou tout le monde,
Non il ne faut absolument pas dire cela. J'ai fais une dépression de six mois en 2006 et quand il m'a posé la question "es-tu en dépression ?" j'ai répondu non. Laisse le passé derrière toi
Bisous
Non il ne faut absolument pas dire cela. J'ai fais une dépression de six mois en 2006 et quand il m'a posé la question "es-tu en dépression ?" j'ai répondu non. Laisse le passé derrière toi

Bisous
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Le moment présent a un avantage sur tous les autres : il nous appartient.
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kupogurl a écrit :Coucou tout le monde,
Non il ne faut absolument pas dire cela. J'ai fais une dépression de six mois en 2006 et quand il m'a posé la question "es-tu en dépression ?" j'ai répondu non. Laisse le passé derrière toi![]()
Bisous
Te sens tu capable de garder la même distance face à une personne de ton âge qui présentera un syndrome dépressif? Sais tu d'avance que rien ne se jouera? Et si cette personne dépressive que tu prends en charge se suicide dans sa chambre d'hopital?
Ce sont des situations que tu peux rencontrer, que tu rencontreras même, et des encore plus similaires...Tu as répondu non, mais cela n'annule pas ta dépression pour autant, et certains événements peuvent le rappeler. Le médecin n'est pas un jury à convaincre, ni là pour faire du tri. Il est là pour prendre soin (si si...), et les questions qu'il te pose vont dans ce sens. Dans ce cas là, c'est idiot de fausser soi même une relation qui a pour but de prendre soin de soi, de s'éviter des mésaventures.
Je vais vous donner un petit exemple.
Je bossais en réa, et on a accueilli une jeune fille pour une IMV qui a été intubée ventilée. Les mêmes problèmes que moi dans le passé...
la même façon de passer à l'acte...
les mêmes conséquences...
les mêmes traitements (anexate)
Quand elle s'est réveillée, le réa lui a dit "vous n'aviez pas l'intelligence de faire autre chose que de bouffer des cachets? on perd du temps"
Et vlan, je me suis repris mon passé sur la gueule. Grosses questions sur comment j'avais pu être traité pdt mon coma, et à mon réveil... Les réa avaient ils été aussi désagréable, avais je été autant critiqué?
Je n'ai jamais pu m'investir psychologiquement à fond avec cette patiente, et pourtant elle ne voulait se confier qu' à moi.
Donc quand une dépression est terminée, au fond un peu tout peut nous y ramener, surtout dans ce métier, et c'est pour ça que je choisis d'abandonner
Je bossais en réa, et on a accueilli une jeune fille pour une IMV qui a été intubée ventilée. Les mêmes problèmes que moi dans le passé...
la même façon de passer à l'acte...
les mêmes conséquences...
les mêmes traitements (anexate)
Quand elle s'est réveillée, le réa lui a dit "vous n'aviez pas l'intelligence de faire autre chose que de bouffer des cachets? on perd du temps"
Et vlan, je me suis repris mon passé sur la gueule. Grosses questions sur comment j'avais pu être traité pdt mon coma, et à mon réveil... Les réa avaient ils été aussi désagréable, avais je été autant critiqué?
Je n'ai jamais pu m'investir psychologiquement à fond avec cette patiente, et pourtant elle ne voulait se confier qu' à moi.
Donc quand une dépression est terminée, au fond un peu tout peut nous y ramener, surtout dans ce métier, et c'est pour ça que je choisis d'abandonner

Ex ESI en perdition
Ex AS perdue
Aurevoir le paramédical...
Depuis, chargée de clientèle, ça va mieux
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mais malheureusment il y a plein de situation qui peuvent nous renvoyer en arrière, un cancer, dépression troubles schyzophrènes.... et j'en passe on est tous passé par un stade ou personnellement on est confronté à la maladie dans sa famille ou soi même. ce qu'il faut c'est comme dit plus haut ne pas faire ce métier pour se soigner.
ce que j'ai cité je l'ai vécu dans ma famille dans mon enfance; j'ai choisi de faire ce métier non pas pour me soigner moi mais pour soigner les autres.
je sais que dans ma formation (et par la suite) je vais vivre des moments qui vont me renvoyer à mon passé (je redoute la psy d'ailleurs) après c'est à moi de gérer et de ne pas tout confondre le patient n'est pas moi ou ma famille... je peux comprendre les patients ce qu'ils vivent mais dans une certaine mesure( car je ne serais jamais à leur place). mais il faut avoir passé un stade pour en arriver là. il y a quelques années je ne voulais pas entendre parler du métier d'infirmière j'étais écoeurée et aujourd'hui je suis passionnée!!!
si je parle de ça c'est que on fait ce métier en connaissance de cause! et je crois que beaucoup de soignants ont vécu et vivent des maladies qu'ils rencontrent sur leur lieu de travail!!
on est soignant mais pas à l'abris de la maladie!!!
je sais que tu dis ça pour la santé psychologique cédr1c mais dans ce cas les personnes qui ont témoigné ont surement un psy avec qui elles ont discuté de leur projet professionnel!! l'avis d'un psy qui suis son patient et le connais est surement plus important que l'avis de quelqu'un qui ne connais pas la personne!!
et ben dis donc christèle j'imagine que ça a du être dur pour toi... j'espere que tu vas trouver ce qu'il te plait
ce que j'ai cité je l'ai vécu dans ma famille dans mon enfance; j'ai choisi de faire ce métier non pas pour me soigner moi mais pour soigner les autres.
je sais que dans ma formation (et par la suite) je vais vivre des moments qui vont me renvoyer à mon passé (je redoute la psy d'ailleurs) après c'est à moi de gérer et de ne pas tout confondre le patient n'est pas moi ou ma famille... je peux comprendre les patients ce qu'ils vivent mais dans une certaine mesure( car je ne serais jamais à leur place). mais il faut avoir passé un stade pour en arriver là. il y a quelques années je ne voulais pas entendre parler du métier d'infirmière j'étais écoeurée et aujourd'hui je suis passionnée!!!
si je parle de ça c'est que on fait ce métier en connaissance de cause! et je crois que beaucoup de soignants ont vécu et vivent des maladies qu'ils rencontrent sur leur lieu de travail!!
on est soignant mais pas à l'abris de la maladie!!!
je sais que tu dis ça pour la santé psychologique cédr1c mais dans ce cas les personnes qui ont témoigné ont surement un psy avec qui elles ont discuté de leur projet professionnel!! l'avis d'un psy qui suis son patient et le connais est surement plus important que l'avis de quelqu'un qui ne connais pas la personne!!
et ben dis donc christèle j'imagine que ça a du être dur pour toi... j'espere que tu vas trouver ce qu'il te plait

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Résultats DE le 11 mai...
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rasalind a écrit :mais dans ce cas les personnes qui ont témoigné ont surement un psy avec qui elles ont discuté de leur projet professionnel!! l'avis d'un psy qui suis son patient et le connais est surement plus important que l'avis de quelqu'un qui ne connais pas la personne!!
Peut être un dixième des gens ayant fait des TS sont suivis par un psy, et encore...
christèle a écrit :Donc quand une dépression est terminée, au fond un peu tout peut nous y ramener, surtout dans ce métier, et c'est pour ça que je choisis d'abandonner
Je suis entièrement d'accord, je pense qu'il faut différentier le traumatisme d'origine physique, du traumatisme d'origine psychologique : leur gestion "inconsciente" ultérieure n'est pas la même. Autant un trauma physique avec des sequelles psychologique peut se traiter (stess post traumatique dont on connait l'origine), autant un trauma d'origine psychologique pure ne se traite pas facilement et peut conduire à des degâts ultérieurs (suicides, conduites addictives, depressions...) et dure souvent toute une vie.
Dans ce dernier cas, il devient extrêmement difficile de se placer dans une relation d'aide (au sens soignant du terme), si on est soi-même en position de demande d'aide (toujours au sens soignant).
cedr1c a écrit :Peut être un dixième des gens ayant fait des TS sont suivis par un psy, et encore...
Je suis tout à fait d'accord, entre les TS cachées et les victimes de TS qui ne souhaitent pas se faire suivre, cela fait beaucoup de monde non traité correctement.
"Il suffit de nous regarder pour voir comment une forme de vie intelligente peut se développer d'une manière que nous n'aimerions pas rencontrer."
Stephen HAWKING
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